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Présenté par

M. Moustapha SY

IDE, TSS Enseignement/Administration

Chef de Service du Système d’Information Hospitalière

CHNMF de TOUBA

Contacts : 77 649 72 24

Email : capo7593@gmail.com

Licence 1 en Sciences Infirmières et Obstétricales (LSIO1)

UNIVERSITE CHEIKH AHMADOUL KHADIM (UCAK)

INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES ET METIERS DE LA SANTE (I2SME)

LA FEUILLE DE TEMPERATURE
Objectifs spécifiques :
1- Définir la feuille de température
2- Décrire la feuille de température
3- Citer les indications qui peuvent être mentionnés sur la feuille de température
4- Confectionner une feuille de température

Plan du cours :
I- Généralités
II- Description Feuille de température
III- Confection de la feuille de température

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I. GENERALITES
La feuille de température est un support clinique présenté en graphique et portant les indications variables
selon les services. Elle permet de suivre l’évolution de la maladie. Les constantes biologiques et autres
indications y sont matérialisées.
II. DESCRIPTION
C’est une feuille quadrillée portant :
1. Des traits gras :
 Horizontaux (abscisses) qui séparent les degrés
 Verticaux (ordonnées) qui séparent les jours
2. Des traits fins :
 Horizontaux : qui assurent les subdivisions des degrés
 Verticaux : qui divisent les jours en demi-journée (m/s)
3. Une colonne à gauche :
Portant les lettres, R pour la respiration, P pour le pouls, T pour la température en dessous ; desquelles des
chiffres représentant les valeurs des constantes. En plus des données imprimées, on y ajoute en caractères
d’imprimerie les indications suivantes :
 Nom, âge, sexe, numéro de salle et du lit ;
 Date, mois ;
 Nom du service et de la structure ;
 Régime ;
 Constantes biologiques (diurèse, TA) ;
 Médicaments et leurs doses ;
 Poids, taille ;
 Diagnostic.

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III. CONFECTION DE LA FEUILLE DE TEMPERATURE
 Toujours laisser une marge à gauche pour inscrire les médicaments pris par le malade.
 Souligner en bleu la ligne des 37°
 Souligner en rouge la ligne des 40°
 Réinitialiser les jours de maladie
 Ecrire les dates en bas

1. Des signes et couleurs conventionnels suivantes sont utilisées : les constantes


 Un point rouge pour matérialiser le pouls (•) ;
 Un point bleu pour matérialiser la température (•) ;
 Un point noir pour matérialiser la respiration (•);
 Un rectangle vert hachuré pour matérialiser les urines ;
 Un rectangle bleu hachuré pour matérialiser la tension artérielle .

2. Des signes et couleurs conventionnels sont aussi utilisés : les indications


 Une flèche verticale rouge (au jour correspondant) pour matérialiser la date d’une opération
chirurgicale
 Une double flèche verticale bleue matérialise l’ablation d’un drain ou de fils de suture ou
d’une sonde ;
 Un crochet ouvert en bleu ([) marque le début d’un traitement tandis qu’un crochet fermé en
bleu matérialise l’arrêt du traitement (]);
 Une croix en bleu (au jour correspondant) notifie l’administration effective du médicament (X)
tandis qu’un zéro bleu (0) représente un traitement non pris ;
 Un triangle plein en bleu ( ) matérialise une perfusion, tandis qu’un triangle plein en rouge (
) matérialise une transfusion sanguine. Mentionner en clair la nature et la quantité de liquide
de remplissage reçue par le malade à la date correspondante.
 La reprise du transit est matérialisée par la lettre G en rouge (G)
Pour la matérialisation des constantes nous avons des grandes divisions et de petites divisions.

Signes Unité de mesure D d


Température • Degré (°) 1° 2/10°
Pouls artériel • Pulsations/mn 20 pulsations 4 puls
Tension artérielle Centimètre mercure 5 cmHg 1 cmHg
(cmHg)
Fréquence respiratoire • Mouvements/mn 10 mouvements 2 mvts/mn
Diurèse Centimètre cube (cc) 500cc 100cc

L’infirmier ou la sage-femme doit savoir inscrire clairement ces renseignements de façon à ce que le
médecin trouve sur la même feuille les indications sur l’évolution de la maladie.

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SURVEILLANCE DU POULS ARTERIEL

OBJCTIFS SPECIFIQUES

 CITER LES DIFFERENTES INDICATIONS DE LA PRISE DU POULS


 IDENTIFIER LES DIFFERENTS ENDROITS DU CORPS OU L’ON PEUT PRENDRE
LE POULS
 DECRIRE LA TECHNIQUE DE LA PRISE DU POULS ARTERIEL
 EXPLIQUER TOUTES LES VARIATIONS POUVANT AFFECTER LE POULS
 DETERMINER LES RAPPORTS EXISTANT ENTRE LE POULS ET LA
TEMPERATURE

PLAN

I. DEFINITION
II. INDICATIONS
III. CHOIX DE L’ARTERE
IV. TECHNIQUE
V. VARIATIONS DU POULS
VI. RAPPORTS DU POULS ETDE LA TEMPERATURE

I. DEFINITION

Le pouls est la sensation de soulèvement perçue par le doigt qui exerce sur une artère une légère
compression.

Chaque pulsation correspond à une systole ventriculaire ; le sang lancé dans le système artériel pousse
devant lui par saccade la colonne sanguine. Ainsi, le pouls est perceptible même au niveau des petites
artères et la même sensation se produit simultanément sur toutes les autres artères.

II. INDICATIONS
2.1. Surveillance générale d’un malade surtout dans :
- les collapsus cardio-vasculaires, les menaces d’hémorragie ;
- les hémorragies internes ;
- Les maladies infectieuses (fièvre typhoïde) ;
- les insuffisances cardiaques ;
- L’endocrinologie.
2.2. Diagnostic de certaines maladies

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- les modifications du pouls sont souvent antérieures à celles de la température.

III. CHOIX DE L’ARTERE

Pour sentir le pouls, il faut que l’artère soit superficielle et placée sur un plan résistant.

Plusieurs vaisseaux remplissent ces deux conditions, mais on s’adresse habituellement à l’artère radiale
parce que plus accessible.

Elle se situe à deux travers de doigt au-dessus du pli de flexion de l’articulation du poignet et à un travers
de doigt environ du bord externe de l’avant-bras.

Par suite d’anomalies anatomiques ou pathologiques ou de la présence d’appareil plâtré, le pouls radial
peut ne pas être perceptible. Dans ces cas, le pouls sera pris au niveau de l’artère :

 Humérale, au bord interne du biceps ;


 Fémorale, au pli de l’aine ;
 Poplitée, sous le genou ;
 Pédieuse, sur le coup de pied ;
 Temporale ;
 Carotidienne etc.

IV. TECHNIQUE

PRECAUTIONS A PRENDRE :
Le malade doit être au repos depuis au moins 20 mm ;
Le pouls se prend avant les activités physiques, matin et soir à la même heure et en dehors
d’émotions.
MANIERE DE PROCEDER :
Mettre le poignet sur le plan du lit ;
Placer la pulpe des doigts (index, médius, annulaire) sur l’artère en exerçant une légère pression ;
Maintenir la pression pendant une minute en appréciant la régularité et l’amplitude des
pulsations ;
Puis compter le nombre des soulèvements perçus pendant une minute entière ;
Remercier le malade de sa collaboration ;
Noter le résultat sur la feuille de température en la matérialisant par un point en rouge et en
prenant comme repère la ligne des 80. Chaque interligne compte pour 4 pulsations. Joindre les
différents points rouges pour obtenir un graphique : courbe de pouls.

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REMARQUE :

Ne pas se servir du pouce, car on risquerait de percevoir son propre pouls ;


On peut compter la fréquence sur 1 minute en plaçant la capsule d’un stéthoscope au niveau du
5ème espace intercostal gauche.
V. VARIATIONS DU POULS

Elles sont de deux ordres :

VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES

Le pouls varie suivant :

L’heure de la prise : le pouls est plus rapide le soir que le matin ;


Le sexe : le pouls est plus rapide chez la femme que chez l’homme ;
L’âge : le pouls bat :
140 à 160 fois à la minute chez le fœtus
130 à 140 fois à la minute à la naissance
60 à 80 fois à la minute chez l’adulte
60 à 70 à la minute chez le vieillard
Les émotions ;
Les repas et les efforts physiques qui accélèrent temporairement le rythme.
VARIATIONS PATHOLOGIQUES

Elles portent sur :

FREQUENCE (rapidité)

Sous l’influence de la maladie, le pouls s’accélère ou se ralentit. On a ainsi :

L’ACCELERATION DU POULS OU TACHYCARDIE

Cette tachycardie peut être :

Permanente : dans ce cas, on perle de tachysphygmie se rencontre dans le goitre exophtalmique ou


maladie de Basedow ;

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Ou paroxystique : se rencontre dans la maladie de Bouveter, c’est un accès de tachycardie
répétitive et brusque avec 180 à 200 battements/ mn accompagné d’angoisse, de palpitations et de
lipothymie durant quelques minutes à voire plusieurs heures. Cette tachycardie est dite essentielle.

LE RALENTISSEMENT DU POULS OU BRADYCARDIE

La bradycardie peut être :

PROGRESSIVE : dans les compressions crâniennes, certaines affections hépatiques et


cardiaques et dans l’intoxication à la digitaline.
LENTE ET PERMANENTE : bradysphygme : compression locale d’une artère par une tumeur
(fréquence inférieure à 65 pulsations/mn). Se rencontre dans le syndrome et Stocks-Adams et dans
les hypothyroïdies.
RYTHME (REGULARITE)
Normalement le pouls est régulier
Anormalement il peut être :
Arythmique : les pulsations sont irrégulières dans leur rythme et leur amplitude exemple :
arythmie respiratoire : pouls accélère à l’inspiration, ralenti à l’expiration
Intermittent : deux types sont à repérer :
Le pouls bigéminé : deux types sont à repérer :
Le pouls bigéminé : deux pulsations ; une faible, une forte séparées d’un groupe semblable par
une pause plus ou moins longue
Le pouls alternant : une pulsation faible succédant à une pulsation forte dans la régularité.
AMPLITUDE (VOLUME)

Elle correspond à la pression et à la fréquence des contractions du myocarde. Normalement, le pouls est
suffisamment perceptible. Cependant il peut être :

Filant ou filiforme : donnant au doigt la sensation d’un fil (pouls faible ou petit) ;
Imperceptible : très rapide. Se rencontre dans les états de choc et dans les hémorragies ;
Bondissant : perception d’un soulèvement brusque et intense (=à coups de marteau). C’est le pouls
de Corrigan que l’on rencontre dans les insuffisances aortiques.
TENSION DU POULS (FORCE DE L’ONDE PULSATILE)
Mal frappé : pouls frappé en deux temps presque de façon simultanée dont l’un es plus faible que
l’autre : pouls dicrote ;
Dur et vibrant : dans l’hypertension artérielle ;

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Non perceptible : dans l’oblitération artérielle par artérite ou embolie.
VI. RAPPORTS DU POULS ET LA TEMPERATURE

En principe le pouls est généralement en rapport avec la température. Ils augmentent simultanément.
L’accélération du pouls est généralement proportionnelle à l’élévation de la température.

Le pouls s’accélère environ de 20 pulsations pour 1 degré de hausse thermique :

80 pulsations correspondent à 37°


100 pulsations correspondent à 38°
120 pulsations correspondent à 39°

Mais dans certaines maladies infectieuses, il y’a une dissociation du pouls et de la température de ce fait,
il peut y avoir :

Un pouls normal (70-90 battements/mn) et une température élevée (40à c’est le cas dans la fièvre
typhoide
Un pouls rapide (120 battements/mn à sans augmentation de la température (36 ou 37°).

C’est le cas dans les hémorragies.

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SURVEILLANCE DE LA TENSION ARTERIELLE (T.A.)

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

 DEFINIR DANS SES PROPRES TERMES ET AVEC EXACTITUDE LA T.A.


 CITER EN LES EXPLIQUANT LES FACTEURS ESSENTIELS QUI DETERMINENT
LA T.A.
 ENUMERER L’ENSEMBLE DES PRECAUTIONS A PRENDRE AVANT ET
PENDANT LA MESURE DE LA T.A.
 EXPLIQUER LE PRINCIPE SUR LEQUEL REPOSE LA MESURE DE LA T.A.
 CITER TOUTES INDICATIONS DE LA MESURE DE LA T.A.
 DECRIRE L’APPAREIL A TENSION EN SE REFERANT AU COURS
 MESURER LA T.A. EN RESPECTANT LES PRECAUTIONS NECESSAIRES
 INTERPRETER AVEC PRECISION LES RESULTATS DE LA MESURE DE LA T.A.
 CITER L’ENSEMBLE DES ERREURS TECHNIQUES SUSCEPTIBLES D’ETRE
COMMISES LORS DE LA MESURE DE LA T.A.

PLAN

DEFINTION
I. FACTEURS DETERMINANTS
II. INDICATIONS
III. PRINCIPE
IV. MATERIEL
V. PRECAUTIONS A PRENDRE
VI. MESURE DE LA TENSION ARTERIELLE
VII. RESULTAS NORMAUX
VIII. VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
IX. VARIATIONS PATHOLOGIQUES
X. ERREURS TECHNIQUES AU COURS DE LA MESURE DE LA T.A.

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I. DEFINITION

La tension artérielle se définit comme étant la pression sous laquelle le sang circule dans les artères.

II. FACTEURS DETERMINANTS

Elle est déterminée par 3 facteurs essentiels.


2.1. FORCE CARDIAQUE

La motricité du cœur véhicule le sang les artères ainsi à chaque systole l’énergie des contractions joue un
rôle important dans la détermination de la T.A. Il y a donc une période de contraction (systole) et une
période de décontraction (diastole) qui est liée aux battements du cœur.

2.2. ETAT DES VAISSEAUX

Selon leur nature les vaisseaux sanguins offrent plus ou moins de résistance à la progression du sang.
Cette résistance est liée d’une part au calibre des artères et d’autre part à leur élasticité. Cette élasticité
permet d’accroitre le débit sanguin. Ce qui revient pour une même quantité de sang, à réduire le travail du
cœur.

2.3. MASSE SANGUINE

Le sang global constitue une certaine masse. Cette masse est liée à la perméabilité capillaire, à
l’élimination rénale et également à la viscosité du sang.

La T.A. est caractérisée par 2 chiffres :

Un chiffre supérieur qui correspond à la pression qui existe dans l’artère au moment de la
contraction du ventricule gauche.

Ce chiffre traduit l’énergie du myocarde. C’est la maxima ou pression systolique.

Un chiffre inférieur qui reflète le chargé constant supporté par l’artère en dehors de la
contraction cardiaque. C’est la minima ou pression diastolique. Elle traduit l’élasticité des
vaisseaux périphériques au moment de la diastole ventriculaire.

Ces chiffres sont exprimés en centimètres de mercure dans les pays francophones et en millimètre de
mercure dans les pays anglophones.

III. INDICATIONS

La T.A. doit être vérifiée particulièrement :

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Chez tout malade hospitalisé (systématique) ;
Chez les malades atteints d’affections cardiaques rénales, les comateux etc ;
Chez les malades devant être opérés ou après intervention chirurgicale ;
Chez la femme enceinte lors des visites prénatales ;
Lors des visites périodiques dans les entreprises les écoles etc ;
Chez les hypertendus ou hypotendus connus.

IV. PRINCIPES

Il consiste à faire disparaître les pulsations d’une artère en gonflant un brassard


pneumatique puis à décomprimer graduellement en notant les réactions de
l’artère à la décompression. Les réactions peuvent être notées à partir du pouls
soit à l’auscultation ou à l’aide d’un manomètre.

V. MATERIEL

Il est composé de :

L’appareil à tension ou tensiomètre ;


Le stéthoscope médical (selon la méthode choisie).

Il existe plusieurs types d’appareils à tension

Le tensiomètre de VASQUEZ ET LAUBRY (voir description ci-après).


Il se compose d’une manchette de caoutchouc formant un manchon
gonflable. Cette manchette est enfermée dans un brassard et reliée à 2
tubes en caoutchouc dont l’un est rattaché à une poire permettant de
gonfler la manchette. A cette poire est fixée une vis de décompression.
L’autre tube est relié à un manomètre le plus souvent à cadran.
Le tensiomètre à mercure : il se présente comme le VASQUEZ ET
LAUBRY mais à la place du boiter à Manomètre se trouve une planchette

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avec un tube au milieu contenant du mercure et gradué. Cette planchette
est reliée par deux tubes en caoutchouc au brassard et à la poire.
Le tensiomètre électronique il est composé d’un brassard, de 2 tubes en
caoutchouc et d’un boitier qui permet de visualiser les chiffres de la
tension et du pouls. Pour le faire fonctionner, on utilise des piles.

VI. PRECAUTIONS A PRENDRE


- Malade en position allongé au repos pendant 15 minutes au moins
et en état de résolution musculaire complète (s’efforcer de
supprimer tout facteur émotif) ;
- Malade à jeun le matin de préférence ou 2 h après un repas (sauf cas
d’urgence ;
- Prendre la tension autant que possible aux mêmes heures et au
même bras ;
- S’assurer qu’il n’y a aucune compression au-dessus du brassard
(vêtement, gris-gris, etc... faisant effet de garrot) ;
- Utiliser si possible le même appareil ;
- S’assurer que le brassard occupe les 2/3de la hauteur du bras du
sujet et que le manchon gonflable couvre 2/3de la circonférence du
bras ;

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- Vérifier l’étanchéité des canalisations, de la vis de décompression et
de la poire ;
- Placer le cadran du manomètre autant que possible hors de la vue du
malade.
VII. MESURE DE LA TENSION ARTERIELLE (avec l’appareil
de Vaquez et Laubry ou le tensiomètre à mercure)
METHODE AUSCULTATOIRE

TECHNIQUE :

Mettre le malade en décubitus dorsal de préférence ; chez la femme enceinte


préférer la position assise, car la position du décubitus dorsal est peu
physiologique et entraine une compression de la veine cave inférieure par le
poids de l’utérus gravide ce qui freine le retour veineux et entraine une
compression de l’artère abdominale. Cet effet est annulé par le décubitus latéral
surtout gauche qui fait basculer l’utérus latéralement et libère le retour
veineux :

- Placer le brassard sur le gras du bras à la hauteur du cœur et le


serrer normalement ; le cadran en dehors, bien visible, le
manomètre au zéro ;
- Placer dans chaque oreille l’embout du stéthoscope ;
- Prendre le pouls à l’artère radiale et s’assurer que les battements
sont bien frappés ainsi qu’à l’artère humérale. Cette dernière est
prise de façon momentanée pour visualiser l’endroit le plus
approprié par la pose de la membrane du stéthoscope ;
- Fermer la vis de la poire avec le pouce et l’index ;

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- Gonfler le brassard et ne s’arrêter que lorsque le pouls radial n’est
plus perceptible ;
- Poser la membrane du stéthoscope au pli du coude sur l’artère et
fixe avec le doigt (éviter le pouce) ;
- Ouvrir la vis pour décomprimer progressivement le manomètre et
écouter attentivement. Lorsqu’on entend les 1 ers battements cela
correspond à la tension maximum repérée par l’aiguille du
manomètre ;
- Continuer à décomprimer en surveillant le cadran du manomètre
jusqu’à ce que les bruits s’assourdissent et disparaissent. En ce
moment précis noter le chiffre indiqué par le manomètre : c’est la
tension minimum ;
- Enlever le brassard et noter la tension.

N.B. : Il est recommandé : de répéter la prise de la tension artérielle 3 fois de


suite car d’une mensuration à l’autre les chiffres baissent et restent fixes à
partir de la 3e prise (la poussée émotionnelle étant calmée).

De prendre la tension successivement le malade allongé en position assise et en


position débout (si son état le permet) pour comparer les chiffres retrouvés.

METHODE PALPATOIRE

Cette méthode ne nécessite pas l’usage du stéthoscope cependant, elle est


moins sûre que la méthode auscultatoire, elle ne renseigné que sur la tension
maximum. Sa technique se réalise comme suit :

- Placer le brassard et prendre le pouls radial ;


- Agir comme précédemment en gonflant le brassard ;

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- En dégonflant noter le chiffre indiqué par l’aiguille du manomètre
au moment où on recommence à percevoir les pulsations : c’est la
tension maxima.

Le minima sera recherché en utilisant la formule du professeur LIAN qui est la


suivante :

Mn = ( MAX ) + 1
( 2 )
VIII. RESULTATS NORMAUX (A TITRE INDICATIF)

Adultes : max. = 11 à moins 14 / min = 7 à 8


Vieillard : 12 à 14 max. / Min 9
Adolescent : max 9 à 12 / min 6 à 7
Enfant : max 7 à 8 / min 5
Nouveau-né : max 6 / min 3 et 1/2.
N. B. : On peut identifier autrement la tension normale chez l’adulte et le
vieillard pour cela on ajoute le chiffre 10 (cm de mercure) au nombre de
décennie pour avoir le maxima. Et partant de là on peut rechercher le minima
par la formule précédente.

IX. VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES

La tension varie l’âge et le sexe.


La T.A. est un peu plus basse : chez la femme et l’enfant.

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La tension varie suivant :
L’exercice physique ;
La température centrale ;

Les émotions.
La posture : peut baisser ou augmenter
La grossesse (les chiffres baissent dans les 3 premiers mois).

X. VARIATIONS PATHOLOGIQUES
10.1. HYPERTENSION ARTERERIEL

On parle d’hypertension artérielle quand le maxima est égal ou supérieure à 14


et le minima supérieur à 9. On doit redouter particulièrement le chiffre du
minima qui manifeste l’état des artères.

Bon nombre d’hypertensions ont une cause inconnue. On les appelle


hypertension essentielle ou idiopathique. Certaines hypertensions constituent
un symptôme pouvant avoir des étiologies multiples telles que :

Coarctation de l’aorte (rétrécissement de l’isthme de l’aorte avec une


H.T.A. au niveau des membres supérieurs et l’abolition du pouls fémoral,
la déformation de l’artère rénale etc.)
Myxœdème.

10.2. HYPOTENSLION ARTERIELLE


On parle d’hypotension artérielle quand le maxima est en dessous de 10 : elle
peut être :
Permanente (maladie d’Addison) ;
Paroxystique : collapsus cardio-vasculaire ;
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Accidentelle : anémie.
10.3. PINCEMENT DE LA DIFFERENTIELLE
La différentielle est l’écart entre la tension maxima et tension minima.
On parle de pincement lorsque l’écart est inférieur à 3.
Exemple : collapsus cardio-vasculaire.

10.4. ELARGISSEMENT DE LA DIFFERENTIELLE


On parle d’élargissement lorsque l’écart entre le maxima et le minima est très
grand.

Exemple : 12/3, 16/6 donc un écart de 9 ou de 10

XI. ERREURS TECHNIQUES AU COURS DE LA MESURE DE LA


T.A.

TABLEAU 5.

ELEMENTS ERREURS SUR LA ERREURS SUR


D’APPRECIATION SYSTOLIQUE LA DISTOLIQUE

Brassard très petit pour le bras Surestimation Surestimation

Vêtement garrottant la racine du Sous-estimation Sous-estimation


bras

Bras plus haut que le cœur Sous-estimation Sous-estimation

Bras plus bas que le cœur Surestimation Surestimation

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Patient stressé Surestimation Surestimation

Dégonflement rapide Biais Biais

Manomètre imprécis Biais Biais

Chiffres arrondis au centimètre Biais Biais


près.

N.B. : Le bras doit être au même niveau que le cœur : Le non-respect de cette
précaution entraine une erreur proportionnelle à la distance entre le niveau de
la mesure et celui du ventricule gauche. Par exemple : mesure au bras droit le
malade étant en décubitus latéral gauche. Les lois de l’hydraulique prévoient
un écart de pression proportionnel à la distance verticale entre l’artère fémorale
droite et le cœur, de 15 cm environ, 15 cm d’une colonne de sang est
sensiblement = 15 cm d’une colonne d’eau, sensiblement = 12 cm de
mercure. Ce qui fait que l’erreur dans le sens d’une sous-estimation est
médicalement importante.

SURVEILLANCE DE LA TEMPERATURE
Objectifs spécifiques :
1- Définir la température
2- Citer les principales indications de la prise de température
3- Enumérer les précautions à prendre lors de la prise de température
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4- Citer tout le matériel spécifique pour la prise de température
5- Décrire la technique de la prise de température rectale et axillaire
6- Expliquer les principales variations de la température
7- Interpréter les différentes courbes de température
I- GENERALITES

La température mesure le degré de chaleur du corps humain. La chaleur provient des différentes
oxydations des cellules. La thermorégulation permet le maintien d’une température constante grâce à un
équilibre entre :
- La production de chaleur : travail musculaire, respiration etc.
- Et la déperdition de chaleur : transpiration.
La température normale est de 36°5 à 37° le matin, 37° à 37°5 le soir.
Pour mesurer la température on utilise le thermomètre médical qui est un tube en verre contenant du
mercure, l’extrémité inférieure est renflée ou effilée (bulbe). Il est gradué généralement en dixième de
degré Celsius de 34 à 42°.
II- INDICATIONS ET PRECAUTIONS A PRENDRE
2-1 Indications
La prise de la température est systématique :
- Chez tout malade hospitalisé (matin et soir)
- Devant tout syndrome infectieux
- La femme utilisant la méthode de température pour espacer les naissances etc.
2-2 Précautions à prendre
- La température doit être prise à des heures régulières et loin des repas, normalement le matin et le
soir.
- Le malade doit être au repos depuis 20 à 30 minutes.
III- MATERIEL
3-1 Matériel Spécifique
Pour prendre la température dans une salle de malade, il faut disposer de :
- Thermomètre médical
- Plateau ou haricot
- Coton cardé
- Dakin
N.B :
 Le thermomètre doit être individuel

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 Dans le cadre de la prévention des infections (sida, hépatites), il est recommandé de prendre la
température axillaire.
3-2 Autres matériels
Confère cours sur l’introduction à la technique de soin, prévoir au besoin un lubrifiant.
IV- TECHNIQUE
4-1 Prise de la température rectale
- Faire une bonne préparation psychologique
- Installer le malade en position de décubitus latéral ou dorsal s’il s’agit d’un enfant,
- Nettoyer le thermomètre avec une solution de Dakin
- Vérifier si le mercure est bien dans le bulbe, sinon faire descendre le mercure en secouant le
thermomètre
- Lubrifier le thermomètre au besoin
- Introduire avec douceur la partie effilée dans le rectum puis l’enfoncer de 2 à 3cm en direction de
l’ombilic.
- Laisser le thermomètre en place pendant 2 à 3 minutes en prenant soin de la maintenir en place
chez les malades agités, les malades inconscients et chez les vieillards
- Retirer le thermomètre
- Remercier le malade de sa collaboration
- Essuyer le thermomètre avec du coton imbibé de solution antiseptique
- Repérer le niveau de mercure
- Noter le soin sur la feuille de température en la matérialisant par un point en bleu et en prenant
comme repère la ligne correspondant à 37°. Chaque interligne représente 2/10° de degré.
- Joindre les différents points bleus pour obtenir la courbe de température
- Faire descendre le mercure dans le bulbe
- Nettoyer et ranger le matériel
Remarque : La prise de température rectale est contre indiquée dans :
 Les interventions chirurgicales portant sur l’anus
 Les inflammations locales de l’anus
 Après un lavement chaud ou froid.
4-2 Prise de la température axillaire
- Faire la préparation psychologique du malade
- Installer le malade dans une position confortable (assise ou en décubitus dorsal ou latéral)
- Tamponner le pli de flexion avec un coton pour essuyer la sueur, ne pas frictionner afin de ne pas
provoquer une élévation de la température locale

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- Placer le thermomètre au niveau de flexion de l’aisselle tout en demandant au malade de mettre le
bras le long du corps et la main sur l’épaule opposée afin de bien serrer
- Laisser le thermomètre en place pendant 10 minutes puis retirer le thermomètre
- Repérer le niveau de mercure
- Noter le résultat sur la feuille de température en ajoutant 5/10ème de degré au chiffre trouvé
- Nettoyer et ranger le matériel.
V- VARIATIONS DE LA TEMPERATURE
Elles sont deux ordres : les variations physiologiques et les variations pathologiques.
5-1 Variations physiologiques
La température varie suivant :
- L’heure de la prise : la température est plus élevée le soir que le matin
- Le sexe : la température est plus élevée chez la femme que chez l’homme
- L’âge ; le nouveau-né a une température irrégulière à cause de l’immaturité du centre
thermorégulateur au-dessous de la normale
- Les émotions
- Les repas
- Les efforts physiques, de même que le climat augmentent temporairement la température
- Le jeûn, les insomnies font baisser passagèrement la température.

5-2 Variations pathologiques


- L’hyperthermie : c’est une élévation de la température au-dessus de la normale (de 38 à 42°). Elle
traduit la défense du corps contre les multiples agressions de l’organisme atteignant les centres
nerveux.
- L’hypothermie : c’est un abaissement de la température au-dessous de la normale (de 35 à 32°).
Elle peut être due à :
 Des maladies : choléra, typhus, hémorragies
 Des traitements antipyrétiques, aspirine, paracétamol, bains froids etc.
VI- DIFFERENTES COURBES DE TEMPERATURE
Il existe trois variétés principales de fièvre :
- La fièvre continue
- La fièvre rémittente
- La fièvre intermittente
6-1 La fièvre continue ou en plateau

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Elle est caractérisée par une hyperthermie plus ou moins irrégulière, se maintenant plusieurs jours, avec
peu de différence entre la température du matin et celle du soir (1,1° par jour ne revenant jamais à la
normale). Elle se rencontre dans la fièvre typhoïde ou dans la pneumonie.
6-2 La fièvre rémittente
Elle est constituée par des accès fébriles très rapprochés avec des températures n’arrivant jamais à la
normale. Cette fièvre est caractérisée par des abaissements de la température du matin (variation de la
température 1,1° par jour). Elle se rencontre dans la tuberculose pulmonaire.
6-3 La fièvre intermittente
Il s’agit d’accès fébriles séparés par des intervalles apyrétiques de durée variable :
- Tous les 3 jours : fièvre tierce
- Tous les quatre jours : fièvre quarte etc.
Ici la température retombe à un niveau normal ou en dessous. Elle se rencontre dans la malaria
(paludisme).
REMARQUE :
- Lorsque la température revient brutalement à un niveau normal (et s’y maintient), on parle de
guérison en crise ;
- En revanche lorsque la baisse s’étale sur plusieurs jours, l’évolution est dite en lysis ;
- Lorsque la fièvre est plus élevée le matin que le soir, on parle de fièvre inversée.
- Lorsque la courbe est caractérisée par de grandes oscillations de température avec 37°, 37°5 le
matin et 41°5 le soir, on parle de fièvre hectique ;
- Lorsque la courbe est caractérisée par des périodes d’accès thermiques séparées par des périodes
d’apyrexie de durée sensiblement égale, on parle de fièvre de Malte ou typhus récurrent.
QUELQUES IMAGES DES DIFFERENTS TYPES DE THERMOMETRES MEDICAUX

Thermomètre médical à mercure

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Thermomètre médical électronique Thermomètre médical frontal

Thermomètre médical infrarouge Thermomètre médical auriculaire

Thermomètre médical Fever

Patient utilisant thermomètre frontal et auriculaire

SURVEILLANCE DE LA DIURESE
Objectifs spécifiques :
1- Définir la diurèse
2- Citer les indications de la diurèse
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3- Citer tout le matériel nécessaire pour la surveillance de diurèse
4- Décrire la technique de la surveillance de la diurèse
5- Expliquer les anomalies de la diurèse
Plan :
I. Définition
II. Indication
III. Matériels
IV. Précaution à prendre
V. Technique
VI. Les anomalies de l’urine

I- DEFINITION
C’est la collecte de la totalité des urines émises en 24h par le malade en vue d’en apprécier la quantité,
l’aspect, la couleur, l’odeur et effectuer différents dosages chimiques.
II- INDICATIONS
- Surveillance de la déshydratation ou d’une rétention d’eau observée le plus souvent en cas
d’insuffisance rénale ou cardiaque

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- Chez les patients en réanimation sous ventilation assistée
- Malade sous traitement diurétique
III- MATERIEL
- Matériel de propreté : brosse, eau, serviette, savon (BESS)
- Matériel de protection : gants stériles, alèze, champ stérile
- Matériel spécifique :
- Sonde urinaire stérile
- Poche à urine graduée
- Bocal gradué
- Compresses stériles
- Verre à pied
- Bassin de lit
- Bic vert
- Feuille de température ou de surveillance
- Oxycyanure de mercure
IV- PRECAUTIONS A PRENDRE
- Demander au malade de tout faire pour que l’élimination intestinale en cas de besoin ne se passe
en même temps que la miction
- Expliquer clairement au malade l’importance de cette entreprise. Pour cela, l’infirmier doit avoir
des connaissances de l’indication de la surveillance de la diurèse et du bilan des entrées et des
sorties.
- Mettre une ampoule d’oxycyanure de mercure dans le bocal s’il doit être exposé à l’air libre
V- TECHNIQUE
Malade conscient pouvant se déplacer
- Préparation psychologique
- Préparation physique
- Préparation du matériel
- Demander au malade d’uriner à 8h (on note l’heure exacte mais ces urines ne seront pas
comptabilisées).
- A partir de cet instant, demander au malade de collecter toutes les urines émises jusqu’au
lendemain à la même heure à 8h dans le bocal gradué.
- A la 24ème heure, lui demander d’uriner et de conserver ces urines dans le bocal.
- Le volume d’urine mesuré doit correspondre à celle éliminée par les reins en 24h.
- Apprécier la hauteur, le volume, la couleur, l’aspect, l’odeur, la densité et envoyer si
nécessaire l’échantillon au laboratoire.

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- Décontaminer, nettoyer, rincer, sécher et ranger le matériel.
Diurèse chez un patient porteur d’une sonde urinaire à demeure
- Préparation psychologique du malade
- Préparation physique du malade
- Préparation du matériel.
- Mettre une protection sur le sol, poser dessus le bocal à urine ou le bassin de lit.
- Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par
frictions avec une solution hydro-alcoolique
- Mettre les gants pour se protéger d'éventuelles projections d’urines.
- Ouvrir le paquet de compresses et les imbibées d’antiseptique.
- Vider le contenu de la poche de la sonde urinaire dans le bassin.
- Fermer et essuyer l’embout de la poche de recueil.
- Nettoyer l’embout avec les compresses imbibées d’antiseptique afin de prévenir l’infection
urinaire par une colonisation de germes.
- Noter la quantité d’urines émises sur la feuille et verser le contenu du bassin dans les
toilettes.
- Jeter la protection, les compresses et les gants souillés.
- Remercier et réinstaller confortablement le malade.
- Décontaminer, nettoyer, rincer, sécher et ranger le matériel
- Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par
frictions avec une solution hydro-alcoolique.

VI- ANOMALIES DE L’URINE ET DE LA MICTION


6.1. VOLUME
La diurèse normale se situe entre 1 litre 200 et 1 litre 500, les variations pathologiques sont :
61.1. POLYURIE : C’est l’augmentation de la diurèse (supérieure à 2 litres). Elle peut atteindre 6 à 8
litres voir même 40 litres dans le cas du diabète insipide. Elle se rencontre dans le diabète sucré à la suite
de certains traitements aux diurétiques, certaines néphrites chroniques.
6.1.2. OLIGURIE : C’est la diminution du volume des urines (inférieure à 1 litre, entre 100 et 600 cc).
Elle se rencontre dans :
- les insuffisances cardiaques ;
- les états de déshydratation ;
- les vomissements ;
- les diarrhées etc...

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6.1.3. ANURIE : C’est l’absence de la secrétaire urinaire avec l’absence d’urine dans la vessie. Elle est
différente de la rétention d’urine (la vessie est remplie d’urine mais le malade à des difficultés pour
uriner).
 L’anurie se rencontre dans :
 Les intoxications médicamenteuses et au plomb ;
 Les accidents transfusionnels ;
 Les états de choc etc...
6.2. FREQUENCE
6.2.1. POLLAKIURIE : C’est l’augmentation de la fréquence des mictions avec petites émissions à
chaque fois.
 Elle se rencontre dans :
 Les cystites ;
 L’adénome de la prostate.
6.2.2. DYSURIE : C’est une gêne douloureuse lors de la miction. Elle se rencontre dans :
 - la gonococcie ;
 - certaines affections de l’appareil urinaire.
6.2.3. ENURESIE : C’est une incontinence d’urine, une émission involontaire d’urine correspondant à un
dysfonctionnement des sphincters et survient pendant le sommeil. Si elle est récente chez un enfant, il
faut toujours penser à un diabète juvénile.
 Chez l’adulte elle peut s’observer :
 Après un accouchement ;
 Pendant la phase tonique de la crise d’épilepsie ;
 En cas de paralysie par traumatisme de la moelle.
6.2.4. RETENTION D’URINE : C’est l’impossibilité d’évacuer une partie ou la totalité de l’urine
contenue dans la vessie. Elle est due à un défaut de contraction de la vessie ou une compression de
l’urètre.
6.2.5. ANISURIE : Il y a de grandes variations de la diurèse d’un jour à un autre.
6.2.6. INCONTINENCE : incapacité de contrôler volontairement l’émission d’urine ou de matières
fécales. C’est émission d’urine involontaire.

6.3. ODEUR
 Normalement l’urine à une odeur sui generis.
 Normalement l’odeur peut être :
 Ammoniacale dans le coma urémique ou les cystites ;

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 Acétonique dans le diabète compliqué de coma ;
 Putride dans les infections urinaires fétides dans les cancers du rein et de la vessie ;
 Fécale dans les fistules vésico-rectales (passage anormal entre la vessie et le rectum).
6.4. REACTION
 Normalement l’urine est acide, anormalement, elle est alcaline. Trouble dans ce cas.
6.5. COULEUR
 L’urine est de couleur ambre ou citron claire en raison de la présence d’un pigment appelé
UROCHROME. La couleur varie suivant la concentration de l’urine et le volume de la diurèse ;
L’urine diluée est claire, l’urine concentrée est foncée. Il faut retenir que certains médicaments
modifient la couleur de l’urine :
 Bleu de méthylène = colore les urines en bleu
 Antipyrine et le pyramidion = en rouge
 Phénindione et la pyridine = à l’orange.
 Il y a aussi certains aliments qui peuvent modifier la couleur de l’urine exemple : la betterave.
COULEURS ANORMALES :
 Une urine trouble indique la présence d’hématurie, de spermatozoïdes, de liquide prostatique, de
mucus ou de bactéries.
 Une urine rouge ou rouge brune indique la présence de sang due à une réaction transfusionnelle ou
à une lésion des voies urinaires.
 Une urine orange indique la présence d’urobiline (dérivé des pigments biliaires). Elle se rencontre
dans les maladies fébriles ou hépatiques.
 Une urine jaune brun ou verte indique la présence de bilirubine (pigment jaune rougeâtre
provenant de la destruction de l’hémoglobine). Elle se rencontre dans l’obstruction des voies
biliaires, dans la leucémie.
6.6. COMPOSANTES ANORMALES
 L’urine normale est limpide. Cependant on peut trouver des constituants anormaux :
 Le pus : donne la pyurie due à la présence de leucocytes se rencontre dans les cystites ;
 Le sucre : donne la glycosurie et se rencontre dans le diabète sucré ;
 Le sang : donne l’hématurie. C'est-à-dire la présence de globules rouges se rencontre dans
certaines lésions rénales ;
 L’albumine donne l’albuminurie et se rencontre dans exemple dans les néphrites ;
 L’acétone donne l’acétonurie. Se rencontre dans les comas diabétiques, le jeune prolongé etc... ;
 Les sels et pigments biliaires dans les maladies du foie.

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