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M. Moustapha SY
CHNMF de TOUBA
Contacts : 77 649 72 24
Email : capo7593@gmail.com
LA FEUILLE DE TEMPERATURE
Objectifs spécifiques :
1- Définir la feuille de température
2- Décrire la feuille de température
3- Citer les indications qui peuvent être mentionnés sur la feuille de température
4- Confectionner une feuille de température
Plan du cours :
I- Généralités
II- Description Feuille de température
III- Confection de la feuille de température
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I. GENERALITES
La feuille de température est un support clinique présenté en graphique et portant les indications variables
selon les services. Elle permet de suivre l’évolution de la maladie. Les constantes biologiques et autres
indications y sont matérialisées.
II. DESCRIPTION
C’est une feuille quadrillée portant :
1. Des traits gras :
Horizontaux (abscisses) qui séparent les degrés
Verticaux (ordonnées) qui séparent les jours
2. Des traits fins :
Horizontaux : qui assurent les subdivisions des degrés
Verticaux : qui divisent les jours en demi-journée (m/s)
3. Une colonne à gauche :
Portant les lettres, R pour la respiration, P pour le pouls, T pour la température en dessous ; desquelles des
chiffres représentant les valeurs des constantes. En plus des données imprimées, on y ajoute en caractères
d’imprimerie les indications suivantes :
Nom, âge, sexe, numéro de salle et du lit ;
Date, mois ;
Nom du service et de la structure ;
Régime ;
Constantes biologiques (diurèse, TA) ;
Médicaments et leurs doses ;
Poids, taille ;
Diagnostic.
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III. CONFECTION DE LA FEUILLE DE TEMPERATURE
Toujours laisser une marge à gauche pour inscrire les médicaments pris par le malade.
Souligner en bleu la ligne des 37°
Souligner en rouge la ligne des 40°
Réinitialiser les jours de maladie
Ecrire les dates en bas
L’infirmier ou la sage-femme doit savoir inscrire clairement ces renseignements de façon à ce que le
médecin trouve sur la même feuille les indications sur l’évolution de la maladie.
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SURVEILLANCE DU POULS ARTERIEL
OBJCTIFS SPECIFIQUES
PLAN
I. DEFINITION
II. INDICATIONS
III. CHOIX DE L’ARTERE
IV. TECHNIQUE
V. VARIATIONS DU POULS
VI. RAPPORTS DU POULS ETDE LA TEMPERATURE
I. DEFINITION
Le pouls est la sensation de soulèvement perçue par le doigt qui exerce sur une artère une légère
compression.
Chaque pulsation correspond à une systole ventriculaire ; le sang lancé dans le système artériel pousse
devant lui par saccade la colonne sanguine. Ainsi, le pouls est perceptible même au niveau des petites
artères et la même sensation se produit simultanément sur toutes les autres artères.
II. INDICATIONS
2.1. Surveillance générale d’un malade surtout dans :
- les collapsus cardio-vasculaires, les menaces d’hémorragie ;
- les hémorragies internes ;
- Les maladies infectieuses (fièvre typhoïde) ;
- les insuffisances cardiaques ;
- L’endocrinologie.
2.2. Diagnostic de certaines maladies
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- les modifications du pouls sont souvent antérieures à celles de la température.
Pour sentir le pouls, il faut que l’artère soit superficielle et placée sur un plan résistant.
Plusieurs vaisseaux remplissent ces deux conditions, mais on s’adresse habituellement à l’artère radiale
parce que plus accessible.
Elle se situe à deux travers de doigt au-dessus du pli de flexion de l’articulation du poignet et à un travers
de doigt environ du bord externe de l’avant-bras.
Par suite d’anomalies anatomiques ou pathologiques ou de la présence d’appareil plâtré, le pouls radial
peut ne pas être perceptible. Dans ces cas, le pouls sera pris au niveau de l’artère :
IV. TECHNIQUE
PRECAUTIONS A PRENDRE :
Le malade doit être au repos depuis au moins 20 mm ;
Le pouls se prend avant les activités physiques, matin et soir à la même heure et en dehors
d’émotions.
MANIERE DE PROCEDER :
Mettre le poignet sur le plan du lit ;
Placer la pulpe des doigts (index, médius, annulaire) sur l’artère en exerçant une légère pression ;
Maintenir la pression pendant une minute en appréciant la régularité et l’amplitude des
pulsations ;
Puis compter le nombre des soulèvements perçus pendant une minute entière ;
Remercier le malade de sa collaboration ;
Noter le résultat sur la feuille de température en la matérialisant par un point en rouge et en
prenant comme repère la ligne des 80. Chaque interligne compte pour 4 pulsations. Joindre les
différents points rouges pour obtenir un graphique : courbe de pouls.
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REMARQUE :
VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
FREQUENCE (rapidité)
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Ou paroxystique : se rencontre dans la maladie de Bouveter, c’est un accès de tachycardie
répétitive et brusque avec 180 à 200 battements/ mn accompagné d’angoisse, de palpitations et de
lipothymie durant quelques minutes à voire plusieurs heures. Cette tachycardie est dite essentielle.
Elle correspond à la pression et à la fréquence des contractions du myocarde. Normalement, le pouls est
suffisamment perceptible. Cependant il peut être :
Filant ou filiforme : donnant au doigt la sensation d’un fil (pouls faible ou petit) ;
Imperceptible : très rapide. Se rencontre dans les états de choc et dans les hémorragies ;
Bondissant : perception d’un soulèvement brusque et intense (=à coups de marteau). C’est le pouls
de Corrigan que l’on rencontre dans les insuffisances aortiques.
TENSION DU POULS (FORCE DE L’ONDE PULSATILE)
Mal frappé : pouls frappé en deux temps presque de façon simultanée dont l’un es plus faible que
l’autre : pouls dicrote ;
Dur et vibrant : dans l’hypertension artérielle ;
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Non perceptible : dans l’oblitération artérielle par artérite ou embolie.
VI. RAPPORTS DU POULS ET LA TEMPERATURE
En principe le pouls est généralement en rapport avec la température. Ils augmentent simultanément.
L’accélération du pouls est généralement proportionnelle à l’élévation de la température.
Mais dans certaines maladies infectieuses, il y’a une dissociation du pouls et de la température de ce fait,
il peut y avoir :
Un pouls normal (70-90 battements/mn) et une température élevée (40à c’est le cas dans la fièvre
typhoide
Un pouls rapide (120 battements/mn à sans augmentation de la température (36 ou 37°).
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SURVEILLANCE DE LA TENSION ARTERIELLE (T.A.)
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
PLAN
DEFINTION
I. FACTEURS DETERMINANTS
II. INDICATIONS
III. PRINCIPE
IV. MATERIEL
V. PRECAUTIONS A PRENDRE
VI. MESURE DE LA TENSION ARTERIELLE
VII. RESULTAS NORMAUX
VIII. VARIATIONS PHYSIOLOGIQUES
IX. VARIATIONS PATHOLOGIQUES
X. ERREURS TECHNIQUES AU COURS DE LA MESURE DE LA T.A.
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I. DEFINITION
La tension artérielle se définit comme étant la pression sous laquelle le sang circule dans les artères.
La motricité du cœur véhicule le sang les artères ainsi à chaque systole l’énergie des contractions joue un
rôle important dans la détermination de la T.A. Il y a donc une période de contraction (systole) et une
période de décontraction (diastole) qui est liée aux battements du cœur.
Selon leur nature les vaisseaux sanguins offrent plus ou moins de résistance à la progression du sang.
Cette résistance est liée d’une part au calibre des artères et d’autre part à leur élasticité. Cette élasticité
permet d’accroitre le débit sanguin. Ce qui revient pour une même quantité de sang, à réduire le travail du
cœur.
Le sang global constitue une certaine masse. Cette masse est liée à la perméabilité capillaire, à
l’élimination rénale et également à la viscosité du sang.
Un chiffre supérieur qui correspond à la pression qui existe dans l’artère au moment de la
contraction du ventricule gauche.
Un chiffre inférieur qui reflète le chargé constant supporté par l’artère en dehors de la
contraction cardiaque. C’est la minima ou pression diastolique. Elle traduit l’élasticité des
vaisseaux périphériques au moment de la diastole ventriculaire.
Ces chiffres sont exprimés en centimètres de mercure dans les pays francophones et en millimètre de
mercure dans les pays anglophones.
III. INDICATIONS
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Chez tout malade hospitalisé (systématique) ;
Chez les malades atteints d’affections cardiaques rénales, les comateux etc ;
Chez les malades devant être opérés ou après intervention chirurgicale ;
Chez la femme enceinte lors des visites prénatales ;
Lors des visites périodiques dans les entreprises les écoles etc ;
Chez les hypertendus ou hypotendus connus.
IV. PRINCIPES
V. MATERIEL
Il est composé de :
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avec un tube au milieu contenant du mercure et gradué. Cette planchette
est reliée par deux tubes en caoutchouc au brassard et à la poire.
Le tensiomètre électronique il est composé d’un brassard, de 2 tubes en
caoutchouc et d’un boitier qui permet de visualiser les chiffres de la
tension et du pouls. Pour le faire fonctionner, on utilise des piles.
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- Vérifier l’étanchéité des canalisations, de la vis de décompression et
de la poire ;
- Placer le cadran du manomètre autant que possible hors de la vue du
malade.
VII. MESURE DE LA TENSION ARTERIELLE (avec l’appareil
de Vaquez et Laubry ou le tensiomètre à mercure)
METHODE AUSCULTATOIRE
TECHNIQUE :
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- Gonfler le brassard et ne s’arrêter que lorsque le pouls radial n’est
plus perceptible ;
- Poser la membrane du stéthoscope au pli du coude sur l’artère et
fixe avec le doigt (éviter le pouce) ;
- Ouvrir la vis pour décomprimer progressivement le manomètre et
écouter attentivement. Lorsqu’on entend les 1 ers battements cela
correspond à la tension maximum repérée par l’aiguille du
manomètre ;
- Continuer à décomprimer en surveillant le cadran du manomètre
jusqu’à ce que les bruits s’assourdissent et disparaissent. En ce
moment précis noter le chiffre indiqué par le manomètre : c’est la
tension minimum ;
- Enlever le brassard et noter la tension.
METHODE PALPATOIRE
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- En dégonflant noter le chiffre indiqué par l’aiguille du manomètre
au moment où on recommence à percevoir les pulsations : c’est la
tension maxima.
Mn = ( MAX ) + 1
( 2 )
VIII. RESULTATS NORMAUX (A TITRE INDICATIF)
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La tension varie suivant :
L’exercice physique ;
La température centrale ;
Les émotions.
La posture : peut baisser ou augmenter
La grossesse (les chiffres baissent dans les 3 premiers mois).
X. VARIATIONS PATHOLOGIQUES
10.1. HYPERTENSION ARTERERIEL
TABLEAU 5.
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Patient stressé Surestimation Surestimation
N.B. : Le bras doit être au même niveau que le cœur : Le non-respect de cette
précaution entraine une erreur proportionnelle à la distance entre le niveau de
la mesure et celui du ventricule gauche. Par exemple : mesure au bras droit le
malade étant en décubitus latéral gauche. Les lois de l’hydraulique prévoient
un écart de pression proportionnel à la distance verticale entre l’artère fémorale
droite et le cœur, de 15 cm environ, 15 cm d’une colonne de sang est
sensiblement = 15 cm d’une colonne d’eau, sensiblement = 12 cm de
mercure. Ce qui fait que l’erreur dans le sens d’une sous-estimation est
médicalement importante.
SURVEILLANCE DE LA TEMPERATURE
Objectifs spécifiques :
1- Définir la température
2- Citer les principales indications de la prise de température
3- Enumérer les précautions à prendre lors de la prise de température
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4- Citer tout le matériel spécifique pour la prise de température
5- Décrire la technique de la prise de température rectale et axillaire
6- Expliquer les principales variations de la température
7- Interpréter les différentes courbes de température
I- GENERALITES
La température mesure le degré de chaleur du corps humain. La chaleur provient des différentes
oxydations des cellules. La thermorégulation permet le maintien d’une température constante grâce à un
équilibre entre :
- La production de chaleur : travail musculaire, respiration etc.
- Et la déperdition de chaleur : transpiration.
La température normale est de 36°5 à 37° le matin, 37° à 37°5 le soir.
Pour mesurer la température on utilise le thermomètre médical qui est un tube en verre contenant du
mercure, l’extrémité inférieure est renflée ou effilée (bulbe). Il est gradué généralement en dixième de
degré Celsius de 34 à 42°.
II- INDICATIONS ET PRECAUTIONS A PRENDRE
2-1 Indications
La prise de la température est systématique :
- Chez tout malade hospitalisé (matin et soir)
- Devant tout syndrome infectieux
- La femme utilisant la méthode de température pour espacer les naissances etc.
2-2 Précautions à prendre
- La température doit être prise à des heures régulières et loin des repas, normalement le matin et le
soir.
- Le malade doit être au repos depuis 20 à 30 minutes.
III- MATERIEL
3-1 Matériel Spécifique
Pour prendre la température dans une salle de malade, il faut disposer de :
- Thermomètre médical
- Plateau ou haricot
- Coton cardé
- Dakin
N.B :
Le thermomètre doit être individuel
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Dans le cadre de la prévention des infections (sida, hépatites), il est recommandé de prendre la
température axillaire.
3-2 Autres matériels
Confère cours sur l’introduction à la technique de soin, prévoir au besoin un lubrifiant.
IV- TECHNIQUE
4-1 Prise de la température rectale
- Faire une bonne préparation psychologique
- Installer le malade en position de décubitus latéral ou dorsal s’il s’agit d’un enfant,
- Nettoyer le thermomètre avec une solution de Dakin
- Vérifier si le mercure est bien dans le bulbe, sinon faire descendre le mercure en secouant le
thermomètre
- Lubrifier le thermomètre au besoin
- Introduire avec douceur la partie effilée dans le rectum puis l’enfoncer de 2 à 3cm en direction de
l’ombilic.
- Laisser le thermomètre en place pendant 2 à 3 minutes en prenant soin de la maintenir en place
chez les malades agités, les malades inconscients et chez les vieillards
- Retirer le thermomètre
- Remercier le malade de sa collaboration
- Essuyer le thermomètre avec du coton imbibé de solution antiseptique
- Repérer le niveau de mercure
- Noter le soin sur la feuille de température en la matérialisant par un point en bleu et en prenant
comme repère la ligne correspondant à 37°. Chaque interligne représente 2/10° de degré.
- Joindre les différents points bleus pour obtenir la courbe de température
- Faire descendre le mercure dans le bulbe
- Nettoyer et ranger le matériel
Remarque : La prise de température rectale est contre indiquée dans :
Les interventions chirurgicales portant sur l’anus
Les inflammations locales de l’anus
Après un lavement chaud ou froid.
4-2 Prise de la température axillaire
- Faire la préparation psychologique du malade
- Installer le malade dans une position confortable (assise ou en décubitus dorsal ou latéral)
- Tamponner le pli de flexion avec un coton pour essuyer la sueur, ne pas frictionner afin de ne pas
provoquer une élévation de la température locale
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- Placer le thermomètre au niveau de flexion de l’aisselle tout en demandant au malade de mettre le
bras le long du corps et la main sur l’épaule opposée afin de bien serrer
- Laisser le thermomètre en place pendant 10 minutes puis retirer le thermomètre
- Repérer le niveau de mercure
- Noter le résultat sur la feuille de température en ajoutant 5/10ème de degré au chiffre trouvé
- Nettoyer et ranger le matériel.
V- VARIATIONS DE LA TEMPERATURE
Elles sont deux ordres : les variations physiologiques et les variations pathologiques.
5-1 Variations physiologiques
La température varie suivant :
- L’heure de la prise : la température est plus élevée le soir que le matin
- Le sexe : la température est plus élevée chez la femme que chez l’homme
- L’âge ; le nouveau-né a une température irrégulière à cause de l’immaturité du centre
thermorégulateur au-dessous de la normale
- Les émotions
- Les repas
- Les efforts physiques, de même que le climat augmentent temporairement la température
- Le jeûn, les insomnies font baisser passagèrement la température.
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Elle est caractérisée par une hyperthermie plus ou moins irrégulière, se maintenant plusieurs jours, avec
peu de différence entre la température du matin et celle du soir (1,1° par jour ne revenant jamais à la
normale). Elle se rencontre dans la fièvre typhoïde ou dans la pneumonie.
6-2 La fièvre rémittente
Elle est constituée par des accès fébriles très rapprochés avec des températures n’arrivant jamais à la
normale. Cette fièvre est caractérisée par des abaissements de la température du matin (variation de la
température 1,1° par jour). Elle se rencontre dans la tuberculose pulmonaire.
6-3 La fièvre intermittente
Il s’agit d’accès fébriles séparés par des intervalles apyrétiques de durée variable :
- Tous les 3 jours : fièvre tierce
- Tous les quatre jours : fièvre quarte etc.
Ici la température retombe à un niveau normal ou en dessous. Elle se rencontre dans la malaria
(paludisme).
REMARQUE :
- Lorsque la température revient brutalement à un niveau normal (et s’y maintient), on parle de
guérison en crise ;
- En revanche lorsque la baisse s’étale sur plusieurs jours, l’évolution est dite en lysis ;
- Lorsque la fièvre est plus élevée le matin que le soir, on parle de fièvre inversée.
- Lorsque la courbe est caractérisée par de grandes oscillations de température avec 37°, 37°5 le
matin et 41°5 le soir, on parle de fièvre hectique ;
- Lorsque la courbe est caractérisée par des périodes d’accès thermiques séparées par des périodes
d’apyrexie de durée sensiblement égale, on parle de fièvre de Malte ou typhus récurrent.
QUELQUES IMAGES DES DIFFERENTS TYPES DE THERMOMETRES MEDICAUX
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Thermomètre médical électronique Thermomètre médical frontal
SURVEILLANCE DE LA DIURESE
Objectifs spécifiques :
1- Définir la diurèse
2- Citer les indications de la diurèse
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3- Citer tout le matériel nécessaire pour la surveillance de diurèse
4- Décrire la technique de la surveillance de la diurèse
5- Expliquer les anomalies de la diurèse
Plan :
I. Définition
II. Indication
III. Matériels
IV. Précaution à prendre
V. Technique
VI. Les anomalies de l’urine
I- DEFINITION
C’est la collecte de la totalité des urines émises en 24h par le malade en vue d’en apprécier la quantité,
l’aspect, la couleur, l’odeur et effectuer différents dosages chimiques.
II- INDICATIONS
- Surveillance de la déshydratation ou d’une rétention d’eau observée le plus souvent en cas
d’insuffisance rénale ou cardiaque
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- Chez les patients en réanimation sous ventilation assistée
- Malade sous traitement diurétique
III- MATERIEL
- Matériel de propreté : brosse, eau, serviette, savon (BESS)
- Matériel de protection : gants stériles, alèze, champ stérile
- Matériel spécifique :
- Sonde urinaire stérile
- Poche à urine graduée
- Bocal gradué
- Compresses stériles
- Verre à pied
- Bassin de lit
- Bic vert
- Feuille de température ou de surveillance
- Oxycyanure de mercure
IV- PRECAUTIONS A PRENDRE
- Demander au malade de tout faire pour que l’élimination intestinale en cas de besoin ne se passe
en même temps que la miction
- Expliquer clairement au malade l’importance de cette entreprise. Pour cela, l’infirmier doit avoir
des connaissances de l’indication de la surveillance de la diurèse et du bilan des entrées et des
sorties.
- Mettre une ampoule d’oxycyanure de mercure dans le bocal s’il doit être exposé à l’air libre
V- TECHNIQUE
Malade conscient pouvant se déplacer
- Préparation psychologique
- Préparation physique
- Préparation du matériel
- Demander au malade d’uriner à 8h (on note l’heure exacte mais ces urines ne seront pas
comptabilisées).
- A partir de cet instant, demander au malade de collecter toutes les urines émises jusqu’au
lendemain à la même heure à 8h dans le bocal gradué.
- A la 24ème heure, lui demander d’uriner et de conserver ces urines dans le bocal.
- Le volume d’urine mesuré doit correspondre à celle éliminée par les reins en 24h.
- Apprécier la hauteur, le volume, la couleur, l’aspect, l’odeur, la densité et envoyer si
nécessaire l’échantillon au laboratoire.
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- Décontaminer, nettoyer, rincer, sécher et ranger le matériel.
Diurèse chez un patient porteur d’une sonde urinaire à demeure
- Préparation psychologique du malade
- Préparation physique du malade
- Préparation du matériel.
- Mettre une protection sur le sol, poser dessus le bocal à urine ou le bassin de lit.
- Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par
frictions avec une solution hydro-alcoolique
- Mettre les gants pour se protéger d'éventuelles projections d’urines.
- Ouvrir le paquet de compresses et les imbibées d’antiseptique.
- Vider le contenu de la poche de la sonde urinaire dans le bassin.
- Fermer et essuyer l’embout de la poche de recueil.
- Nettoyer l’embout avec les compresses imbibées d’antiseptique afin de prévenir l’infection
urinaire par une colonisation de germes.
- Noter la quantité d’urines émises sur la feuille et verser le contenu du bassin dans les
toilettes.
- Jeter la protection, les compresses et les gants souillés.
- Remercier et réinstaller confortablement le malade.
- Décontaminer, nettoyer, rincer, sécher et ranger le matériel
- Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement hygiénique des mains par
frictions avec une solution hydro-alcoolique.
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6.1.3. ANURIE : C’est l’absence de la secrétaire urinaire avec l’absence d’urine dans la vessie. Elle est
différente de la rétention d’urine (la vessie est remplie d’urine mais le malade à des difficultés pour
uriner).
L’anurie se rencontre dans :
Les intoxications médicamenteuses et au plomb ;
Les accidents transfusionnels ;
Les états de choc etc...
6.2. FREQUENCE
6.2.1. POLLAKIURIE : C’est l’augmentation de la fréquence des mictions avec petites émissions à
chaque fois.
Elle se rencontre dans :
Les cystites ;
L’adénome de la prostate.
6.2.2. DYSURIE : C’est une gêne douloureuse lors de la miction. Elle se rencontre dans :
- la gonococcie ;
- certaines affections de l’appareil urinaire.
6.2.3. ENURESIE : C’est une incontinence d’urine, une émission involontaire d’urine correspondant à un
dysfonctionnement des sphincters et survient pendant le sommeil. Si elle est récente chez un enfant, il
faut toujours penser à un diabète juvénile.
Chez l’adulte elle peut s’observer :
Après un accouchement ;
Pendant la phase tonique de la crise d’épilepsie ;
En cas de paralysie par traumatisme de la moelle.
6.2.4. RETENTION D’URINE : C’est l’impossibilité d’évacuer une partie ou la totalité de l’urine
contenue dans la vessie. Elle est due à un défaut de contraction de la vessie ou une compression de
l’urètre.
6.2.5. ANISURIE : Il y a de grandes variations de la diurèse d’un jour à un autre.
6.2.6. INCONTINENCE : incapacité de contrôler volontairement l’émission d’urine ou de matières
fécales. C’est émission d’urine involontaire.
6.3. ODEUR
Normalement l’urine à une odeur sui generis.
Normalement l’odeur peut être :
Ammoniacale dans le coma urémique ou les cystites ;
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Acétonique dans le diabète compliqué de coma ;
Putride dans les infections urinaires fétides dans les cancers du rein et de la vessie ;
Fécale dans les fistules vésico-rectales (passage anormal entre la vessie et le rectum).
6.4. REACTION
Normalement l’urine est acide, anormalement, elle est alcaline. Trouble dans ce cas.
6.5. COULEUR
L’urine est de couleur ambre ou citron claire en raison de la présence d’un pigment appelé
UROCHROME. La couleur varie suivant la concentration de l’urine et le volume de la diurèse ;
L’urine diluée est claire, l’urine concentrée est foncée. Il faut retenir que certains médicaments
modifient la couleur de l’urine :
Bleu de méthylène = colore les urines en bleu
Antipyrine et le pyramidion = en rouge
Phénindione et la pyridine = à l’orange.
Il y a aussi certains aliments qui peuvent modifier la couleur de l’urine exemple : la betterave.
COULEURS ANORMALES :
Une urine trouble indique la présence d’hématurie, de spermatozoïdes, de liquide prostatique, de
mucus ou de bactéries.
Une urine rouge ou rouge brune indique la présence de sang due à une réaction transfusionnelle ou
à une lésion des voies urinaires.
Une urine orange indique la présence d’urobiline (dérivé des pigments biliaires). Elle se rencontre
dans les maladies fébriles ou hépatiques.
Une urine jaune brun ou verte indique la présence de bilirubine (pigment jaune rougeâtre
provenant de la destruction de l’hémoglobine). Elle se rencontre dans l’obstruction des voies
biliaires, dans la leucémie.
6.6. COMPOSANTES ANORMALES
L’urine normale est limpide. Cependant on peut trouver des constituants anormaux :
Le pus : donne la pyurie due à la présence de leucocytes se rencontre dans les cystites ;
Le sucre : donne la glycosurie et se rencontre dans le diabète sucré ;
Le sang : donne l’hématurie. C'est-à-dire la présence de globules rouges se rencontre dans
certaines lésions rénales ;
L’albumine donne l’albuminurie et se rencontre dans exemple dans les néphrites ;
L’acétone donne l’acétonurie. Se rencontre dans les comas diabétiques, le jeune prolongé etc... ;
Les sels et pigments biliaires dans les maladies du foie.
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