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MODULE SOINS DE BASE : LES CONSTANTES VITALES

A - la prise de température

Introduction

La mesure de la température rectale par le thermomètre à mercure est longtemps restée la méthode de référence
pour mesurer la température corporelle.
L'interdiction de l'utilisation du mercure depuis 1996 pour le remplacer par le thermomètre a galion.

I- Définition

La température centrale normale du corps humain est de :(37°C) le matin ; (37,5°C) le soir.
La fièvre est définie par l'élévation de la température centrale au dessus de : (37,5°C) le matin et (38 C) le soir.
D

En fait, cette définition est variable, car il existe des variations individuelles et des facteurs physiologiques
influençant la température :
- Nycthémère : pic physiologique vers 18 heures, augmentant la température de (0,5°C),
- Activité musculaire, digestion peuvent augmenter la température de (1°C),
- Cycle menstruel : la température augmente au cours de la deuxième partie, de (0,5°C à 1°C.

II - Régulation et physiopathologie

La température est régulée en permanence, le centre régulateur se situe dans la région hypothalamique.
Physiologiquement, la température résulte d'un équilibre entre production et déperdition de chaleur :
- Production de chaleur : Métabolisme Protidique, Lipidique, Glucidique ; Travail musculaire
- Déperdition : Principalement par la peau (vascmotricité), et +/- respiration.

III - Méthodes de prises de température

La prise de température chez l'être humain nécessite plusieurs méthodes, ces dernières sont partagées en deux
groupes qui sont :

> Les méthodes non invasives

> Les méthodes invasives.

1) Thermomètre a mercure
Le thermomètre à mercure qui utilise ce métal lourd (le mercure) est changé par le thermomètre à gallium qui utilise
un mélange de (étain/ galium/indium).

a) Voie rectal : Après trois minutes (03 mn) le thermomètre peut être retiré et la mesure lue.
;

Contre indiquer en cas d'ulcération, he morroïdes...

b) .En inguinal : L'appareil est simplement placé dans le pli inguinal en écartant les tissus, afin de lui permettre
un maintien atraumatique.
Le patient doit être en décubitus dorsal strict et la mesure peut être relevée après un contact de cinq
" .„, minutes (05 mn) avec T° + 0,5 °C.

c) En sublingual : La partie évasée est placée sous la langue et la bouche doit être fermée pendant cinq
minutes (05 mn) avecT + 0,5 ° C >
0

Cette technique nécessitant la participation active du patient, elle ne peut être réalisée chez le sujet
'inconscient. « '
 d) En axillaire :

Le thermomètre sera placé dans le creux axillaire et maintenu en position en ramenant le bras sur l'abdomen.
Le temps de contact est estimé à cinq minutes (05 mn) avec T° + 0,5 °C.

2) Le t h e r m o m è t r e électronique

Le thermomètre électronique a supplanté celui à mercure, qui expose à un risque non négligeable d'infections
nosocomiales, d'ulcération, voire de perforation rectale.
Ce dispositif permet d'afficher une température entre 32 °C et 43,9 °C avec une précision de 0,1 °C.
Utilisable par voie axillaire, buccale et rectale ( m ê m e conditions de lecture que le t h e r m o m è t r e a mercure).

3) Le t h e r m o m è t r e tympanique à infrarouge

Le principe de la mesure par ce t h e r m o m è t r e repose sur la détection de flux radiant dans l'infrarouge.
Il est principalement utilisé au site tympanique du fait de sa maniabilité et du respect de l'hygiène.
Ce type de t h e r m o m è t r e est accepté par les parents et les enfants, et est adopté par le corps médical.

I V - Les variations physiologiques et pathologiques.

Hypothermie : t e m p é r a t u r e inférieure à 36.2 °C et inférieure à 29°C c'est la MORT

Hyperthermie : T e m p é r a t u r e entre 38.1 °C à 42 °C ; à 42.6 °C & + : MORT

V- Règles générales

> La température doit être prise à heures régulières, deux fois par jour.
> La personne doit être au repos depuis 20 min avant la prise de température.

B - la prise de la pression artérielle

La prise de la pression artérielle n'est pas un acte anodin, bien que celui-ci soit effectué plusieurs fois par jour par
des membres du corps médical (médecins généralistes, infirmières), ou m ê m e par des patients à leur domicile (auto
surveillance).

I- Définition
La prise de la pression artérielle est un soin qui consiste à mesurer la pression selon laquelle le sang circule dans les
artères. Exprimée en millimètres de mercure (mm Hg).

1) La SYSTOLE
C'est la contraction du muscle cardiaque et le moment o ù le sang est chassé par les ventricules dans la circulation à
travers les artères (aortes et pulmonaires).
A ce moment la pression est dite PRESSION SYSTOLIQUE ou MAXIMA : C'est la pression de travail du cœur.

2) La DIASTOLE
C'est le relâchement du muscle cardiaque et le moment o ù le sang afflue dans les cavités cardiaques; à ce moment
la pression est dite PRESSION DIASTOLIQUE ou MINIMA : C'est la pression de repos du cœur.

Il- M é t h o d e et mesure

1) Mesure auscultatoire
On mesure la PA au bras, sur le trajet de l'artère humérale.
On prend le pouls radial et on gonfle le brassard jusqu'à le faire disparaître. Lorsqu'il (pouls) disparaît, on regarde sur
le manomètre quelle est la pression, qui est une pression forcément légèrement supérieure à la PAS.
On dégonfle ensuite le brassard complètement.

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C- La prise du Pouls

I- Définition
« C'est le soulèvement perçu par le doigt qui palpe une artère superficielle »
(Dictionnaire de termes techniques de médecine de Garnier- Delamare)

II- Méthode
La prise d'un pouls s'effectue par palpation en appliquant la pulpe de l'index du majeur et de l'annuaire sur le trajet
artériel.
La légère pression exercée permet de percevoir une onde pulsatile.
La mesure peut s'effectuer sur différents trajets artériels :

Artère fémorale

Durant le compte des pulsations, le soignant apprécie la qualité du rythme cardiaque (régulier ou irrégulier),
la fréquence (rapide, normal ou lent) et l'amplitude des battements (forte, faible, filante).
Transmettre les résultats anormaux directement au médecin.

Donner les résultats au malade.

Réinstaller le malade confortablement.
Effectuer une hygiène des mains. ,

III- Les normes

* bébé : 100 à 150/min.
* enfant : 90 à 120/min.
* adulte : 60 à 100/min ; (moyenne de 72/min.)
* bradycardie = < 60/min
* tachycardie = > 100/min.
A deux moments privilégiés on va pouvoir déterminer la PA et connaître PAS et PAD :
La pression lue sur le m a n o m è t r e à l'apparition des bruits est la PA Systolique.
La pression lue sur le manomètre à la disparition des bruits est la PA Diastolique.
On voit donc que la mesure clinique de la PA est indirecte, déduite d'une auscultation artérielle et d'une lecture. Elle
est aussi totalement subjective.

2) Les conditions de mesure

> L'observateur
L'observateur doit être bien entraîné à la technique. Il doit posséder une audition satisfaisante pour entendre des
bruits faibles et avoir une bonne vue pour lire les graduations de la colonne de mercure. Il doit s'installer face à la
colonne de mercure, qui doit être au niveau des yeux.

> Le patient
Le patient doit être confortablement installé, dans une pièce calme, depuis plusieurs minutes et en présence du
médecin. Le bras doit être libre de tout v ê t e m e n t éventuellement constricteur, c'est-à-dire nu.

> La position
La position recommandée par l'OMS pour la mesure de la pression artérielle pour le dépistage et le suivi d'une
hypertension artérielle est la position assise. Toutefois, la mesure peut se faire sur un patient en position couchée

> Appareil de tension pour les personnes obèses

> Appareil pour les enfants
> Appareil de tension pour les personnes de taille moyenne
> Appareil de tension pour les bébés
> De 12 à 13 cm X 23 à 26 cm chez l'adulte normal
> De 15 à 17 cm X 32 à 33 cm l'individu obèse
> De 8 à 11 cm X 13 à 20 cm chez l'enfant.

III- Les contres indications d'une prise de pressions artérielle.

Ne pas prendre la pression artérielle :

- Sur un bras perfusé
- Du côté d'un curage ganglionnaire
- Sur un bras porteur d'une fistule artérioveineuse (patients dialyses)
- Sur un membre déficitaire : hémiplégique, atrophie musculaire, traumatisme.
- Sur un bras présentant des lésions cutanées majeures...
La pression artérielle s'exprime par deux valeurs
> En cm de mercure (cm Hg)
> En mm de mercure (mm Hg)
Ex : 140 mm Hg = 14 cm Hg

IV- Les normes

Chez le Bébé : 70 - 80 / 40 - 50 mm Hg
Chez les femmes, les valeurs sont comprises dans les fourchettes de 60 - 85 mm Hg et de 100 - 130 mm Hg.
Chez l'adulte elle est de 110 à 150 mm Hg pour la maxima ou la pression systolique et de 70 à 80 mm Hg pour la
minima ou pression diastolique, au repos.
j - La prise de la fréquence respiratoire

I- Définition

La respiration est un processus physiologique permettant d'approvisionner l'organisme en oxygène, et de le libérer

du dioxyde de carbone .

II- Méthodes
La fréquence respiratoire se mesure habituellement en respiration (inspiration, expiration) par minute.
La fréquence respiratoire sera évaluée sur 60 second, se qui va permettre de qualifier la respiration. Celle ci peut
être normale (Eupen) ou anormale (dyspnée).

III- Evaluation de la fréquence respiratoire

1) La fréquence
Les valeurs normales de la fréquence respiratoire chez l'adulte sont comprises entre 12 et 20 cycles par minute.
Tachypnée : respiration rapide (> 20/min)
Bradypnée : respiration lente (< 12/min)

2) L'amplitude
La respiration peut être superficielle ou profonde.
L'amplitude doit être évaluée pour les deux poumons, ainsi on pourra parler de symétrie.

3) La régularité
L'observation doit non seulement se porter sur les cycles respiratoires, mais également sur les différents temps de
ces cycles.

IV- Les normes

Enfants : 39 à 45 mouvements/min. (vers 2 ans : 25 à 35/min.)
Adultes : 14 à 18 mouvements/min.
Hyperventilation : respiration très profonde et très rapide
Hypoventilation : respiration très superficielle