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Définition
Mesure de la température centrale du corps. En France, cette mesure s’exprime en degrés
celsius.
But
Vérifier l’homéothermie, apprécier un éventuel dérèglement, apprécier l’efficacité d’une
thérapeutique. Une hyperthermie est définie par une température centrale supérieure à 38C°.
Une hypothermie par une température inférieure à 35°.
S’ils ont gardé la même forme, ils n’utilisent plus ce métal lourd qui est une source de
pollution pour notre environnement et expose les patients à des risques d’intoxications.
Depuis le premier mars 1999, les thermomètres à mercure sont interdits à la vente et ne sont
donc plus présents dans les établissements français.
Thermomètre à mercure
Le principe reste identique avec les thermomètres qui gardent la même forme (le mercure est
remplacé par un mélange étain/gallium/indium). La chaleur provoque une dilatation du
liquide contenu dans un récipient gradué. A l’aide de cette échelle, la valeur de mesure est
obtenue selon l’importance de la dilatation.
Ces thermomètres peuvent être utilisés pour mesurer la température rectale, inguinale,
axillaire et sub-linguale. En plus, pour des raisons d’hygiène, ils peuvent être munis d’étuis à
usage unique.
En rectal : Secouer le thermomètre pour amener la colonne de liquide au plus bas. Demander
au patient de se placer en décubitus latéral, les jambes légèrement repliées. Après avoir vérifié
l’absence de lésion (ulcération, hémorroïdes) introduire la partie évasée du thermomètre dans
le rectum. Après trois minutes, le thermomètre peut être retiré et la mesure lue en plaçant
l’appareil à l’horizontale au niveau des yeux.
Cette méthode nécessite la participation d’un patient coopérant. Chez le patient agité, il est
impératif de rester présent pendant toute la durée de la mesure. Des mouvements intempestifs
pourraient provoquer des lésions et la rupture de l’appareil. Bien que ne contenant pas de
mercure, le thermomètre peut également poser des problèmes toxiques s’ajoutant aux lésions
traumatiques. La méthode de mesure rectale est parfois mal acceptée par les patients, en
particulier en pédiatrie.
En inguinal : L’appareil est simplement placé dans le pli inguinal en écartant les tissus, afin
de lui permettre un maintien atraumatique. Le patient doit être en décubitus dorsal strict et la
mesure peut être relevée après un contact de cinq minutes.
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En sub-lingual : La partie évasée est placée sous la langue et la bouche doit être fermée
pendant cinq minutes avant lecture. Cette technique nécessitant la participation active du
patient, elle ne peut être réalisée chez le sujet inconscient.
Pour ces trois dernières méthodes, il est d’usage d’ajouter 0,5 C° à la valeur obtenue afin
qu’elle soit corrélée à la température centrale.
Pour certains, ils reproduisent la forme classique des thermomètres à mercure. Les sites de
mesure sont les mêmes que pour les modèles classiques. Le principal avantage de ces
nouveaux appareils est constitué par un temps de mesure quasi instantané. En quelques
secondes, le résultat est affiché sur un écran à cristaux liquides. L’utilisation d’un
thermomètre électronique par voie rectale constitue à l’heure actuelle la méthode de référence.
La température de la membrane tympanique est très proche de celle du liquide dans lequel
baigne l’hypothalamus (centre de thermorégulation de notre corps). Contrairement aux autres
sites de mesures externes, la méthode tympanique est donc celle qui reflète avec le plus de
précision la température centrale du corps (pour peu que la mesure prélevée soit elle-même
fiable).
Toujours à l’aide d’une sonde cutanée infrarouge, il est possible de mesurer la température en
plaçant des capteurs au niveau des artères temporales. Cette méthode récente semble
intéressante en particulier en pédiatrie où elle permet une surveillance continue sans moyens
invasifs.
Par extension, les principes de mesure infrarouge ont été développés pour donner naissance à
de nouveaux produits. Le Termoflash LX-26 est conçu pour effectuer des mesures sans
contact direct avec la peau (5 à 15cm du front). Cette caractéristique est particulièrement
intéressante en matière d’hygiène et de confort pour le patient. Ce dernier ne sera plus
dérangé, même s’il dort, et les risques de transmissions croisées sont prévenus par l’absence
de contact
Les thermomètres infrarouges possèdent des afficheurs à cristaux liquides. Mais d’autres
modèles utilisent les propriétés des cristaux liquides vis-à-vis de la chaleur pour afficher
directement la température. Ces dispositifs sont souples et se placent sur le front. Différentes
solutions de cristaux liquides réagissent à la chaleur et deviennent apparentes sur une échelle
graduée. Cette méthode est assez peu employée car peu sensible (elle manque de précision).
En pratique
1. La prise de température s’effectue dans un contexte neutre. Le patient ne doit pas avoir
pratiqué une activité intense avant la mesure, l’atmosphère ambiante doit être
tempérée.
2. Attention aux variations physiologiques de la température qui sont à prendre en
compte en fonction des résultats :
1. Avec un thermomètre tympanique, effectuer une mesure sur l’oreille opposée permet
souvent de confirmer ou d’infirmer la première mesure.
2. Attention aux sites de mesure en fonction des pathologies. Il paraît évident d’éviter les
mesures tympaniques pour toute intervention céphalique par exemple.
3. Attention aux systèmes électroniques. Ces derniers demandent une maintenance
régulière. Se conformer aux procédures en vigueur dans l’établissement où ils sont
utilisés.
4. Il existe des thermomètres spécifiques pour les basses températures (hypothermies),
dès lors que ces dernières sont inférieures à 35C°.
5. Les mesures sublinguales peuvent être influencées par l’ingestion récente d’aliments
ou de boissons. Il faut donc les réaliser à distance des repas ou de toute ingestion.
Méthodes invasives
Le matériel qui permet les mesures invasives utilise deux principes physiques pour effectuer
des relèvements. La thermistance (la résistance d’un semi conducteur varie selon sa
température) et le thermocouple (un assemblage de métaux crée une différence de potentiel
qui sera proportionnelle à la température). Il importe peu de développer l’aspect technique de
ces principes. Leur avantage majeur étant de permettre une mesure continue in situe. C’est
une caractéristique particulièrement intéressante pour certaines interventions chirurgicales ou
en service de réanimation.
Le matériel se présente soit sous forme de sondes spécialement prévues à cet effet et adaptées
des usages spécifiques (sondes pédiatriques par exemple), soit intégré à des dispositifs
préexistants (sondes urinaires, cathéters...). Un modèle de sonde peut servir à effectuer des
mesures sur différents sites.
Sites de mesure
Nasopharynx
la sonde est posée sur la paroi pharyngée postérieure. Proche de l’hypothalamus, ce site est
diversement apprécié selon les opérateurs. Il expose au risque d’épistaxis et laisse souvent une
grande partie de la sonde apparente et donc sujette à être accrochée accidentellement.
très fiable pour la température centrale, puisque les gros troncs artériels cardiaques sont en
regard de la sonde. Les variations de température sont donc décelées rapidement. En
revanche, il faut que la sonde soit placée avec précision, ce qui n’est pas toujours aisé. C’est
un des sites les plus utilisés en réanimation.
Rectal : peu adapté, puisque ne reflétant qu’avec une grande inertie la température centrale.
L’intérêt d’une mesure continue étant de déceler rapidement les variations de température, le
site rectal n’est pas adéquat pour ce type de surveillance. Il reste pourtant assez fréquemment
utilisé en réanimation.
Vésical
Certaines sondes vésicales sont équipées de capteurs de température. Comme pour le site
rectal, les valeurs souffrent d’une forte inertie. Elles sont également influencées par la diurèse.
Un débit de 270 ml/h (soit une polyurie) serait nécessaire pour que le délai de réponse soit
optimal. Ses principaux avantages sont de limiter l’utilisation d’autres sondes et d’offrir un
positionnement certain et une mobilité réduite (un plus pour la sécurité).
Intra vasculaire
certains cathéters, par exemple les sondes de Swan-Ganz sont équipées de sondes thermiques.
Ces dernières sont utiles pour déterminer différents débits cardiaques, mais peuvent
logiquement fournir des mesures de température. C’est un site très fiable, dont les
inconvénients majeurs et les complications sont liées à tous les risques afférents aux voies
veineuses centrales.
Références bibliographiques
Christophe Prudhomme, L’infirmière et les Urgences, Maloine 2003.
Serge Molliex, Le monitorage de l’opéré, Masson 2003.
J Mantz, S Lasocki, L Fierobe, Hypothermie accidentelle, Conférences d'actualisation
1997, p. 575-86. Elsevier, Paris et SFAR
Carine Albaret, Mesure de la température corporelle, la revue Prescrire, dossier
documentaire, 1998.
Denis Leduc, Sandra Woods, La mesure de la température en pédiatrie, comité de la
pédiatrie communautaire, société canadienne de pédiatrie, février 2006.
AFSSAPS, Prise en charge de la fièvre chez l’enfant, 17 mars 2005.
http://agmed.sante.gouv.fr/pdf/1/fievre.pdf.
Sermet-Gaudelus I, Chadelat I, Lenoir G, La mesure de la température en pratique
pédiatrique quotidienne (Température measurement in daily practice), service de
pédiatrie générale, hôpital Necker-Enfants malades, Paris, France.
La thermométrie rectale
La thermométrie rectale a toujours été considérée comme la norme pour mesurer la
température mais de nombreuses études récentes en ont révélé certaines limites. La
température rectale change lentement par rapport à la variation de la température interne, et on
a démontré qu’elle demeure élevée bien après que la température interne du patient a
commencé à baisser, et inversement.
Des perforations rectales se sont déjà produites, et sans technique de stérilisation convenable,
la thermométrie rectale peut propager des contaminants souvent contenus dans les selles.
La thermométrie buccale
Le foyer sublingual est aisément accessible et donne la température des artères linguales.
Cependant, la température buccale est facilement influencée par l’ingestion récente d’aliments
ou de boissons et par la respiration par la bouche. Pour mesurer la température buccale, il faut
garder la bouche fermée et la langue abaissée pendant trois à quatre minutes, une tâche
souvent difficile à réaliser.
La thermométrie auriculaire
Le thermomètre auriculaire est d’utilisation facile et présente moins de risques mais il est
moins sensible dans la détection des fièvres.
Résumé Summary
Illustrations
ARTICLE
Température rectale
* Rappel anatomique
* Technique de mesure
* Contre-indications
- diarrhée,
* Avantages
* Inconvénients
Température buccale
* Technique de mesure
- de ne pas fumer.
* Contre-indications
- déboîtement de la mâchoire,
- polypnée importante,
* Avantages
* Inconvénients
Température axillaire
* Technique de mesure
* Facteurs de variation
* Avantages et inconvénients
Température tympanique
* Principe
* Technique de mesure
* Contre-indications
* Avantages
* Inconvénients
CONCLUSION
Nom : Prénom : DN :
Mois
Jours du mois
37°7
37°6
37°5
37°4
37°3
37°2
37°1
Températ
ure 37°
matinale 36°9
36°8
36°7
36°6
36°5
36°4
36°3
0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Jours du cycle 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3 4 5 6 7 8
Règles ou
++
saigneme +
nts ++
génitaux
+
Rapports
sexuels
Remarques
Courbe ménothermique
ou la courbe de température au cours du cycle menstruel
Interprétation :
o Dans un cycle ovulatoire normal :
pendant les jours qui suivent les règles la température basale se
maintient autours de 36,5° C ; mais en effet, il n'existe pas de degré
normal de température basale, chaque femme a sa température de base
le décalage thermique survient vers le 14 ème jour du cycle, c'est une
augmentation de la température basale de 3 à 5 dixièmes de degré, elle
survient brusquement (ou, dans certains cas, en quelques jours)
la température va se maintenir élevée pendant une durée supérieure à
11 jours (12 à 14 jours) formant ce que l'on appelle le plateau
thermique.
la température s'abaisse la veille, le jours des règles ou peu après et
atteindre de nouveau son niveau basale d'avant le plateau thermique.
théoriquement, le nadir ou le jour le plus bas de la courbe de
température (que l'on observe juste avant le décalage thermique)
correspond à l'ovulation . Mais les études approfondies
(échographie et dosage de LH) montrent que le dernier jour de
température basse ou le premier jour du début du plateau thermique ne
correspond pas toujours à l'ovulation qui peut survenir dans une
fourchette comprise entre 5 jours avant ou 4 jours après ce point.
o En cas de grossesse débutante on constate :
un retard de règles associé à
un plateau thermique qui se prolonge au delà de 16 jours.
o Dysovulation (ovulation anormale) si :
montée thermique tardive ou lente ;
et / ou si la durée du plateau thermique est courte
mais il existe des courbe thermique biphasique malgré un corps jaune
défaillant
o Anovulation (absence d'ovulation) :
pas de décalage thermique.