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République Algérienne Démocratique et Populaire

Université d'Alger
Faculté de Médecine
CHU - Sud Ouest d'Alger
Département de chirurgie dentaire

Service d’ O.C : PR. STAMBOULI


INTRODUCTION
DÉFINITION
Aseptie
Antiseptie
Désinfection
Stérilisation
CABINET DENTAIRE
1- Ergonomie
définition
objectifs
2- Équipement, locaux et organisation du travail
- Local de soin, organisation du travail
- Nettoyage de la zone médicale
- Nettoyage des autres zones de travail
- Nettoyage d’autres locaux
3- Stérilisation en médecine dentaire
4- L’opérateur et ses aides
5- L’opère
LA CONTAMINATION AU CABINET DENTAIRE
1- les agents contaminants
2- la source de contamination
3- mode de transmission
4- récepteurs de la contamination
ASEPSIE AU CABINET DENTAIRE
1- buts et objectifs
2- rôle du chirurgien dentiste
3- mesure à prendre pour le patient
4- mesure à prendre pour le chirurgien dentiste et personnel
paramédical.
5- aseptie au local opératoire
6- moyens d’hygiène au cabinet dentaire.
- moyens chimiques antimicrobiens.
- moyens physiques antibactériens.
7- mesures à prendre en endodontie
- désinfection des instruments rotatifs.
- stérilisation des instruments endodontiques.
VI- MALADIES INFECTIEUSES AU CABINET
DENTAIRE.
VII- QUELQUES RECOMMANDATIONS
que faut-il faire en cas d’accidents ?

VIII- CONCLUSION
INTRODUCTION
Aujourd'hui les gestes simples d'hygiène courante paraissent
évidents mais cela n'a pas toujours été le cas. Même dans le domaine médical,
l'adoption de mesures d'hygiène systématiques est relativement récente.
En 1848, le Docteur Ignaz Philipp Semmelweis, médecin accoucheur
autrichien, émet l'hypothèse que le taux élevé de fièvres puerpérales
apparaissant chez les parturientes serait dû aux médecins eux-mêmes. Il a en
effet remarqué que le secteur de la clinique où les accouchements sont
pratiqués par des infirmières présente beaucoup moins de mortalité que celui
où exercent les médecins. Ce véritable précurseur clinicien de l'asepsie retient
pour cause possible le fait qu'ils pratiquent les dissections à mains nues.
Comme il pense que l'eau et le savon ne suffisent pas, il leur demande de les
laver vigoureusement avec une solution concentrée de chlorure de chaux.
L'essai est concluant, le nombre d'accouchées atteintes diminue
considérablement, mais les médecins, dont la peau est irritée (et les habitudes
bousculées)…, se fâchent et finissent par obtenir son renvoi de la clinique.
Il faudra attendre trente ans pour que Louis PASTEUR fasse
considérablement avancer les connaissances scientifiques sur les micro-
organismes. Grâce à lui, au fur et à mesure que l’on découvre de nombreuses
bactéries et leur rôle clé dans les infections, on comprend qu’il est possible de
s’en protéger et comment le faire. La stérilisation et les progrès vont
s'installer définitivement.
Au XXème siècle, un office international d’hygiène publique est mis
en place et s’installe à Paris en 1907. Il deviendra l’OMS (Organisation
Mondiale de la Santé) en 1946. 
Devenue une véritable discipline scientifique, l'hygiène aboutit à
l’instauration de pratiques rigoureuses et codifiées qui tiennent une grande
part dans l’allongement de notre espérance de vie. L’hygiène au quotidien
sous-entend la notion de propreté mais dans le domaine médical on parle
d’asepsie, véritable priorité de santé publique.
L'asepsie est effectivement primordiale dans un cabinet dentaire pour
la sécurité des patients et celle du médecin.
C’est une garantie contre les risques d’infections liés aux soins, que
ces infections soient provoquées par des virus, des bactéries, des champignons,
des levures… Et cet environnement dangereux évolue sans cesse. N'avons-
nous pas appris, dans la dernière décennie, le rôle nuisible des prions
II-DÉFINITION 
Asepsie : c’est la mise en œuvre des moyens permettant de maintenir un
organisme vivant ou un milieu inerte (matériel –milieu de culture) exempte de tout
germe .ou c’est l’ensemble des mesures propre a empêcher tout apport exogène de
microorganismes ou des virus.
Antisepsie : c’est la mise en œuvre des moyens physiques ou chimique de
lutter contre l’infection par destruction systématique des germes pathogène qui
souillent un organisme vivant.
Désinfection :
La désinfection est une opération au résultat momentané, permettant
d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus indésirables
portés sur des milieux inertes contaminés en fonction des objectifs recherchés.
La destruction des micro-organismes signifie que les désinfectants ont au
minimum une action bactéricide, fongicide et virucide.
Le terme de désinfection s’applique aux milieux inertes tels que sols,
surfaces, instruments air, eau etc. il doit être proscrit pour les tissus vivants pour les
quels « antisepsie » est la terminologie appropriée.
Stérilisation :
La stérilisation est la mise en œuvre d’un ensemble de méthode et de
moyens visant à éliminer tous les micro-organismes vivants de quelque nature
que ce soit portés par un objet parfaitement nettoyé.
Le résultat de l’opération, non limité à l’opération, est l’état de stérilité.
Un dispositif médical est étiqueté « stérile » lorsque la probabilité
théorique d’un micro-organisme viable, présent sur ce dispositif, est «égale ou
inférieure à 106 sur 1 million d’objets identiques placés dans le stérilisateur, 1
seul peut être encore contaminé en fin de cycle.
III - CABINET DENTAIRE
1- ERGONOMIE
1-1- DEFINITION 
C’est l’étude des conditions de travail, le rapport entre l’homme et l’outil.
D’après BERGSON c’est l’ordre géométrique et l’ordre vital.
* LE FAUTEUIL : doit présenter des qualités ergonomiques suivantes :
se mettre en décubitus quand le patient est lipothymique.
Le siège adaptable avec ces parties qui sont constituées de : têtière,
dossier.
* LE TABOURET : Doit être stable, et avoir un dossier et se déplacer
facilement
* LES ETAGES D’ARRANGEMENT : la hauteur rationnelle varie entre
80 et 130 cm au dessus du sol.
* L’EQUIPEMENT OU L’UNIT : il doit descendre et monter avec le
fauteuil. Les instruments doivent être présent dans l’équipement.
* LE CRACHOIR ET L’ECLAIRAGE.
LE FAUTEUIL + L’EQUIPEMENT OU L’UNIT+ LE CRACHOIR
1-2- OBJECTIFS 
Diminution des possibilités d’erreur
Augmente l’efficacité et le rendement du travail.
Réduit la fatigue
Améliore la rentabilité.
2 - EQUIPEMENTS, LOCAUX ET ORGANISATION DU TRAVAIL
Lors de l'acquisition d'un nouvel équipement, on devrait être attentif
aux multiples améliorations apparues récemment en vue d'une meilleure
hygiène.
2-1– LOCAL DE SOIN, ORGANISATION DU TRAVAIL 
Le local de soin doit être réservé exclusivement au travail au
fauteuil. Il est donc déconseillé d’y installer d’autres postes de travail tel
que le bureau du praticien. Il faut qu’il puisse être entretenu et désinfecté
de manière optimale.
- COMMANDES ET POIGNÉES 
Les boutons de commande et poignées sont manipulés avec des
mains souillées sans qu’on en soit bien conscient et peuvent donc intervenir
sournoisement dans la contamination croisée. On limitera au strict
nécessaire les contacts avec des poignées (scialytique, tablettes).
- ALIMENTATION EN AIR ET EN EAU 
Lorsque l’on arrête le moteur et le spray de refroidissement, un
phénomène de réaspiration peut entraîner des germes présents dans la
bouche du patient et contaminer non seulement la conduite dans
l’instrument, mais également au-delà.
Il faut penser, en début de journée et après chaque patient, à faire
fonctionner à vide (hors de la bouche) pendant quelques secondes les
moteurs (s) turbine (s) avec le spray et la seringue multifonctions.
- MOBILIER 
La disposition d’instruments dans les tiroirs près du
poste de travail présente 2 inconvénients importants : d’une part ces
instruments seront rapidement contaminés par l’air ambiant, d’autre
part, leur préhension sera fréquemment source de contamination.
Mieux vaut utiliser au maximum des systèmes de plateaux préparés.
- ORDINATEUR
L'ordinateur, qui équipe de plus en plus de cabinets, pose
indiscutablement des problèmes d'hygiène si l'on doit manipuler le
clavier ou une souris durant les traitements. On peut y remédier en
les recouvrant d'une fine feuille de cellophane renouvelée pour
chaque patient. L'évolution rapide de cet équipement permettra
bientôt de disposer de systèmes plus hygiéniques pour la saisie des
données, comme par exemple un crayon stérilisable à pointer sur
l'écran, saisie par la voix, etc. Si un tel système n'est pas disponible, il
faut prendre des mesures de précautions ou introduire les données
entre les traitements, avec des mains propres.
2-2 - NETTOYAGE DE LA ZONE MÉDICALE 
Après chaque patient le poste de travail doit être nettoyé et
désinfecté 
- L’UNIT
Les instruments rattachés à l’unit, comme les seringues
multifonctions, les moteurs, turbine, détartreur, bistouri électrique,
etc. doivent être déconnectés, leurs caches et les embouts désinfectés
(voire stérilisés).
On nettoiera également la surface de l’unit dont le revêtement
doit être aussi lisse que possible et résistant aux produits utilisés au
nettoyage et la désinfection.
- LE CRACHOIR 
Cette partie de l’équipement est particulièrement contaminée,
elle ne doit pas être touchée sans protection et doit être nettoyée et
désinfectée après chaque patient.
- LES EMBOUTS 
Les embouts de la seringue à eau, à air ou multifonction et d’autres
appareils qui entrent dans la bouche sont contaminés à chaque usage. Il faut
donc veiller à les stériliser s’ils ne sont pas à usage unique
Il faut également nettoyer et désinfecter les poignées des tablettes, des
tiroirs, du siège, du scialytique, de l’appareil RX ainsi que tous les interrupteurs
et boutons de commandes que l’on a touchés durant le traitement.
On nettoiera également la têtière à moins d’utiliser des housses prévues
à cet effet. Pour nettoyer tous ces éléments et les désinfecter, on utilise de
préférence des linges à usage unique ou des serviettes en papier imprégnées
d’une solution détergente (et de préférence désinfectante) ; toutes les surfaces
sont essuyées minutieusement pour assurer l’enlèvement mécanique de toutes les
souillures ; ensuite on applique un désinfectant actif.
Pour tous les produits et particulièrement pour les désinfectants, il faut
éviter les mélanges improvisés, respecter les dilutions et les temps d’application
conseillés.
ASPIRATION

L'aspiration à grand débit est un élément très important du faite


qu’elle aspire les liquides buccaux, elle prévient en grande partie la diffusion
dans l'atmosphère des aérosols et débris chargés d'agents contaminants. C'est
le principal moyen de prévention de l'aérocontamination. On peut très bien
s'en servir même lorsque l'on n'est pas assisté ; il est indispensable que les
cabinets dentaires en soient équipés systématiquement. Le système
d'aspiration doit être facile à nettoyer et à désinfecter. Les tuyaux doivent être
lisses à l'intérieur et à l'extérieur pour retenir le moins possible de particules.
Ils seront déconnectables, un système intégré de
nettoyage et de désinfection est certainement un progrès intéressant.
2-3- NETTOYAGE DES AUTRES ZONES DE TRAVAIL
Pour tous les objets touchés avec des mains contaminées, il faut
procéder comme pour la zone médicale. Mieux vaudrait ne jamais sortir de la
zone médicale avec des mains contaminées.
On portera son attention sur les combinés téléphoniques, les stylos et
crayons, ainsi qu'à l'équipement se trouvant dans une zone dite " sale " (salle
de traitement de l'instrumentation, laboratoire de prothèse, etc.) : robinets,
éviers, plans de travail, étagères, etc.
2-4- NETTOYAGE D'AUTRES LOCAUX
Tous les locaux doivent être tenus dans un état constant de
propreté impeccable.
Les locaux qui ne sont pas directement concernés par les traitements
médicaux et la manipulation de l'instrumentation doivent satisfaire aux
exigences de propreté ménagère courante. Les produits et le matériel
utilisés sont identiques à ceux utilisés pour le ménage. Signalons en outre
que pour le téléphone, l'ordinateur et d'autres équipements non médicaux,
en particulier lorsqu'ils se trouvent dans la zone médicale, en plus des
détergents de ménage habituels, il faudra prescrire l'utilisation de
désinfectants compatibles.
Les chiffons et le matériel utilisés pour les sanitaires doivent être
réservés exclusivement à cet usage.
Pour tous les produits et particulièrement pour les désinfectants,
il faut éviter les mélanges improvisés, respecter les dilutions et les temps
d'application conseillés.
3 - LA STÉRILISATION EN MÉDECINE-DENTAIRE
La stérilisation est un processus permettant l’élimination ou
l’inactivation irréversible de tous les micro-organismes capables de se
reproduire (DIN 58946.1). Son résultat est une asepsie absolue.
Le «Panel européen pour le contrôle de l’infection en médecine
dentaire» (European Panel for Infection Control in Dentistry; EPICD), qui
s’occupe spécialement des problèmes relatifs à L’hygiène dans les cabinets
dentaires, a défini l’objectif de la stérilisation comme la destruction irréversible
de toute forme de vie, y compris les virus à ARN et à ADN ainsi que les prions.
Son déroulement correct garantit une absence totale de germe et inclut
également la désinfection et le nettoyage préalables ainsi que l’entreposage et la
conservation stérile des objets après sa réalisation (FISCHER 1992, WIEHL
1996).
Plusieurs méthodes sont mises au point :
- Moyens chimiques qui sont les chimiclaves a vapeur de formaldéhydes.
- Moyens physiques qui englobent deux procèdes de stérilisation l’un a
chaleur humide en l’occurrence les autoclaves et l’autre à chaleur sèche
qui sont les poupinels.
4. L’OPERATEUR ET SES AIDES
Les risques professionnels au cabinet dentaire ont été dans
l’ensemble largement étudies et décrits dans de nombreuses publications. Ils
sont dominés par les risques infectieux engendres par les contacts directs
(manuporte, exposition accidentelle au sang) ou indirects (aérosols,
projections de particules septiques,..) d’autres risques souvent négliges
doivent aussi être pris en compte il s’agit de risque chimiques dus aux
contacts directs avec certains produits (désinfectants, mercure, produits de
soins, latex) ou dus à l’inhalation d’émanations de produits volatils et
allergisants voire cancérigènes (aldéhydes).
Quel que soit le mode de transmission, la prévention du risque
infectieux au cabinet dentaire passe par la formation du praticien et de son
personnel (formation deplomante et formation continue) la mise en place
d’une protection immunitaire efficace (vaccinations, procédures a suivre en
cas d’exposition accidentelle au sang), d’une protection chimiques, d’une
protection physique et le respect des consignes de sécurité (rayonnements
ionisants, mise en œuvre des produits et des matériels).
4-1-FORMATION

Le praticien doit assurer sa propre formation ainsi que la


formation de son personnel et de ses collaborateurs. La mise en place
et le suivi d’une chaîne d’hygiène et d’asepsie reposent sur
l’ensemble de l’équipe présente au cabinet dentaire. Les
responsabilités doivent être clairement comprises par chacun de ses
membres et chacun doit être conscient des principes et règles de
bonnes pratiques. Une défaillance des procédures et de l’application
des méthodes réduit à néant les efforts consentis en matière de
formation, d’investissement et de fonctionnement et peut avoir des
conséquences irréversibles pour le patient. Toute improvisation est à
exclure.
4-2-PROTECTION IMMUNITAIRE
4-2-1-Vaccination
toute personne qui, dans un établissement ou organisme privé de
prévention ou de soins, exerce une activité professionnelle l’exposant à des
risques de contamination doit être
immunisée contre l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos et poliomyélite.
4-2-2- Les expositions accidentelles au sang AES :
Une exposition accidentelle au sang est définie comme un contact avec
du sang ou un liquide biologique contaminé par un agent pathogène lors
d’une piqûre ou d’une blessure avec un objet tranchant ou d’un contact avec
une plaie ou la peau lésée.
4-2-3- Nettoyage de la plaie 
Après piqûre ou blessure cutanée, nettoyer immédiatement la plaie à
l’eau courante et au savon, rincer, puis réaliser l’antisepsie avec un dérivé chloré
(soluté de Dakin ou éventuellement eau de Javel à 12° chlorométriques diluée au
1/10) ou à défaut, à l’alcool à 70° ou à la polyvidone iodée en solution dermique,
en assurant un temps de contact d’au moins 5 minutes.
En cas de projection sur les muqueuses ou dans l’oeil, rincer
abondamment, de préférence au sérum physiologique ou sinon à l’eau pendant
au moins 5 minutes.
4-2-4- Déclaration d’accident du travail

L’accident est obligatoirement déclaré dans les 24 h comme


accident du travail selon les modalités en vigueur. Le praticien aura tout
intérêt à prendre directement contact avec le médecin du travail qui lui
indiquera avec précision la démarche à suivre tant du point de vue médical
que du point de vue administratif.

4-2-5-Évaluation des risques infectieux

L’évaluation des risques infectieux doit être faite de façon


immédiate par un médecin «référent» pour la prophylaxie ou le médecin
du travail, évaluera les risques liés à l’accident et les conséquences qui
peuvent en découler.
4-2-6- Proposition thérapeutique

Deux cas doivent être pris en compte et déterminent la mise ou non en


place d’un traitement:
le patient source est porteur du VIH: une prophylaxie
antirétrovirale sera
alors proposée à la victime;
le patient source n’est pas contaminé par le VIH: un suivi
sérologique et
clinique sera instauré.

4-2-7- Suivi sérologique

Si l’évaluation du médecin «référent» ou du médecin du


travail identifie un risque de contamination par un agent pathogène
quelconque, un suivi sérologique et médical sera proposé à la victime.
Un prélèvement initial avec recherche du VIH, une
numération de la formule sanguine, La vérification de l’immunité vis
à vis de l’hépatite B et un suivi de l’hépatite C devront être réalisés.
4-3- PROTECTION PHYSIQUE
- TENUE
-GANTS : Le lavage et la désinfection des mains ne remplacent
pas le port des gants et inversement. Ils doivent être bien adaptés à la main
et être pourvus d'une manchette suffisamment longue et serrée. Les
différents éléments constitutifs du latex, peuvent provoquer parfois des
allergies tel que : L’eczéma de contact, L’urticaire de contact, L’irritation
cutanée

-MASQUES A USAGE UNIQUE

- LUNETTES
-SYSTÈME D’ASPIRATION CHIRURGICALE
-HOUSSES DE PROTECTION
4-4- PROTECTION CHIMIQUE
Deux méthodes permettent d’éliminer les agents microbiens des mains:
LE LAVAGE DES MAINS
L’ANTISEPSIE OU «DÉSINFECTION» HYGIÉNIQUE DES MAINS.
5. MESURES DE SÉCURITÉ
La principa1e mesure de sécurité concernant la protection du praticien
et de son personnel est constituée par l’observation des règles
d’installation et de mise en oeuvre des appareils de radiographie. Depuis
de nombreuses années une réglementation très stricte et
malheureusement souvent méconnue des praticiens permet d’éviter les
problèmes médicaux voire les contestations inhérents à l’exposition aux
rayonnements ionisants.

5.1. RÉGLEMENTATION DE RADIOPROTECTION DANS LES


CABINETS DENTAIRES
Les dispositions applicables concerne l’équipement et le personnel
5.2.ÉQUIPEMENT RADIOLOGIQUE
Les générateurs de rayons X (appareils de radiographie rétro alvéolaire,
panoramique ou téléradiographie) doivent être d’un type homologué en
conformité, certifiés par le constructeur.
5.3. LE PERSONNEL
— les zones soumises aux radiations ionisantes doivent être délimitées et
contrôlées. Cette zone peut être théoriquement limitée à l’intérieur d’un
périmètre de 2,50 m de rayon autour de la tête du patient.
— l’utilisation des appareils est faite seulement par les manipulateurs en
radiologie, sous la surveillance du praticien. Les assistantes dentaires ne
possédant pas, sauf exception, le diplôme de manipulateur en radiologie, ne
peuvent en aucun cas remplacer le praticien dans la prise des clichés
radiographiques.
6. PROTECTION DU PATIENT
Deux types de protection seront ainsi mises en oeuvre : une
protection physique et une protection chimique.
6-1- PROTECTION PHYSIQUES
- TÊTIÈRE À USAGE UNIQUE
- TABLIERS DE PROTECTION À USAGE UNIQUE
- CHAMPS OPÉRATOIRES STÉRILES
- DIGUE

6-2- PROTECTION CHIMIQUE :


L’utilisation d’un bain de bouche contenant de la chlorhexidine ou de
l’hexétidine.
IV- LA CONTAMINATION AU CABINET DENTAIRE

La contamination est un processus entraînant la présence


de micro-organismes pathogènes ou potentiellement nocifs chez une
personne ou sur une surface dans un espace protégé ou dans un fluide.
Cette contamination peut engendrer des maladies
infectieuses qui semblent à l’heure actuelle prendre de l’ampleur du fait
du nombre croissant d’immunodéprimés, des modifications profondes de
l’environnement et du brassage des populations à risque.
1- Les agents contaminants ou agents infectieux :
On en distingue cinq catégories de complexité croissante.

1- Bactéries :
Organismes unicellulaires de formes variées (cylindre,
sphère, bâtonnet, vibrion, …) mesurant environ 1
micromètres et contenant un seul chromosome. Elles se
multiplient en grossissant et en se divisant en deux.
(Ex: Staphylocoques, Entérocoques, Streptocoques,…)
2- Les levures et les moisissures :
Ce sont les champignons microscopiques qui peuvent se
diviser en deux groupes :
les levures ou champignons micellaires : le plus connu
est le candida albicans
les moisissures ou champignons filamenteux : par
exemple l’Aspergillus responsable de bronchites ou de
lésions de la plèvre.
3-Virus :
Agents infectieux ne possédant qu’un type d’acide
nucléique (ADN ou ARN), Les virus ont une taille de
l’ordre de 20à 450 nm.
Les virus peuvent engendrer deux types de manifestations
virales : les manifestations aigues, persistantes :
Maladies virales aigue :(grippe, poliomyélite, rougeole,
oreillons, etc.).
Maladies virales persistantes :
infections chroniques : celles-ci s’installent lorsque
l’organisme est incapable d’éliminer de lui-même le
virus infectant. L’hépatite B chronique, la
mononucléose infectieuse sont deux exemples
classiques chez l’homme.
infestions latentes : se traduit par des épisodes aigus
séparés par des phases de rémission
asymptomatiques (exemple : l’herpès).
Infections lentes : caractérisées par une période
d’incubation très longue. Le rétrovirus VIH1 agent du
sida est l’exemple typique de ce genre d’infection virale.
4- Parasites :
Ce sont des être vivants qui vivent de façon
temporaire ou permanente aux dépens d’un autre
vivant supérieur. L’hôte, Parmi ces organismes on
distingue les protozoaires et les métazoaires.

5- Les agents transmissibles non conventionnels


(ATNC) ou prions
Ce sont de petites particules infectantes de
nature protéique dépourvues d’acide nucléique.
Dénommés « prions » c’est des agents
responsables des encéphalopathies subaiguës
spongiformes.
2- La source de contamination :

L’environnement (local de soins, déchets médicaux), les individus


(patients, praticien, personnel) contribuent à l’hébergement, la
multiplication et la dissémination des agents microbiens dans les différentes
niches écologiques présentes dans les zones de soins.
L’environnement
 Le local de soins
Chaque patient, sain ou malade, apporte avec lui, virus, bactéries,
champignons. De se fait leur dissémination dans les locaux de soins est
inévitables.
 Les déchets médico-chirurgicaux
L’activité spécifique du chirurgien dentiste peut générer deux types de
risques :
un risque infectieux lié à la production des déchets souillés par la salive
et le sang.
Un risque de pollution chimique liée à l’élimination dans
l’environnement de substances potentiellement toxiques.
L’individu
 Le patient
Il reste la principale source de contamination. Tout patient sain
ou malade doit être considéré comme une source potentielle
d’agents pathogènes.
 Le praticien et son personnel
Tout comme les patients, le praticien et son personnel sains ou
malades sont d’éventuelles sources de contamination
notamment si les procédures d’hygiène et/ou l’ergonomie
professionnelle ne sont pas respectées (ventôses de travail
inadaptés, absence de protections individuelles, personnel non
vacciné, matériel de décontamination ou de stérilisation non-
conforme, défaut d’asepsie…).
3- Mode de transmission :
Un micro-organisme est inoffensif tant qu’il n’est pas transmis !
Aussi pour affirmer leur virulence, les agents pathogènes ont besoin
d’un vecteur leur permettant d’atteindre leur cible.
La contamination manuportée
Les mains du praticien et de son personnel sont le véhicule principal
de toute sorte des micro-organismes. Les doigts, les ongles sont en
contact permanent avec la flore microbienne buccale et la peau des
patients ainsi q’avec les instruments souillés, le mobilier
professionnel, les objet du secrétariat (ordonnance, feuille de soins,
stylo, téléphone…). Les mains sont, de plus, fréquemment blessées
par des instruments coupants ou piquants contaminés par la flore
buccale pathogène des patients.
La contamination aéroportée
L’air ambiant
L’air contient, sous la forme de particules ou poussières, de très nombreuses
substances étrangères différentes provenant de l’environnement associé à des
micro-organismes générés par les activités ou les pathologies humaines ou
animales.
Seul un renouvellement d’air naturel par l’ouverture biquotidienne des fenêtres
ou artificiel par ventilation mécanique, permettra d’éliminer ou de diminuer de
façon significative le degré de contamination de l’air ambiant d’un cabinet
dentaire.
Les gouttelettes de Flugge
Ce sont des émissions bucco pharyngées. Elles se présent sous la forme de
microgouttelettes d’expectoration. Un simple
éternuement ou la parole entraîne l’émission de 20000 particules en moyenne
.soumises aux moindres turbulences, ces gouttelettes chargées de façon
permanente et jouent un rôle particulièrement important dans la contamination
de l’environnement.
Leur nocivité dépend en fait de trois facteurs : leur dimension, la distance entre
la source et le récepteur et le taux de contamination de la source.
Les aérosols
Les sprays de refroidissement des turbines, microtours et seringues
multifonction, après d’être chargés de bactéries dans la cavité buccale
des patients, sous l’effet de la pression de l’air comprimé se dispersent
sous la forme d’aérosols dans l’atmosphère du cabinet jusque dans un
rayon évalué à 1.50m de la bouche de patient.
La contamination par le matériel médico-chirurgicale
Dans le cadre du cabinet dentaire ,les risques de contamination du
praticien et de son personnel sont représentés par les expositions
accidentelles au sang ( EAS) (tableau) par voie parentérale (instruments
piquants ou tranchants ) ou mucco-cutanée (muqueuse ou peau lésée ).
Les agents infectieux essentiellement impliqués sont les virus de l’hépatite
B, de l’hépatite C et le VIH.
Les risques de transmission sont directement liés à la profondeur de la
blessure, au volume de sang inoculé, ainsi qu’à la charge virale du sujet
infecté. En fonction du type de virus, de sa virulence et de sa résistance
Tableau. Causes des blessures en chirurgie dentaire
(D’après SIEW C, et Coll. 1992)

Causes de blessures en chirurgie dentaire en %


Instruments rotatifs 37 %
Aiguilles d’anesthésies 30 %
Instruments contondants 31 %
Manipulation en orthodontie 6%
Aiguilles de suture 3%
Autres 2%
Lames de bistouri 1%
4- Récepteurs de la contamination :
Le principal récepteur, quel que soit l’individu, sera bien sur les voies
aéro-digestives supérieures : le naso-pharynx et la cavité buccale. Les
yeux constituent eux aussi un récepteur idéal des germes pathogènes, ils
forment en effet un milieu particulièrement favorable au développement
des germes pathogènes transmis soit par aérocontamination (gouttelettes
de Flugge, aérosols) soit par contamination directe accidentelle par des
matières septiques projetées dans l’œil (tartre, salive, matières
organiques).
Enfin la peau érodée ou pénétrée par un objet coupant ou tranchant sera
une cible de choix pour les micro-organismes qui seront alors directement
mis en contact avec les tissus conjonctifs sous-jacents ou même
directement injectés dans le circuit sanguin avec toutes les conséquences
gravissimes qui peuvent en découler.
V) Asepsie au cabinet dentaire

L’Asepsies et la prévention de la contamination au cabinet dentaire


repose sur la stricte application des mesures d’hygiène ; ces dernières sont
universelles.
1- But et objectif :

A) Buts :
protéger le praticien et le personnel paramédical
Assurer une meilleure qualité de soins tout en garantissant la
sécurité du patient

B) Objectifs :
Prévenir la transmission des infections en réduisant le nombre de
bactéries pathogènes
Éliminer la contamination croisée en cassant le cycle de l’infection
Recevoir et traiter chaque patient et chaque instrument comme étant
un facteur de risque
2- Rôle du chirurgien dentiste :
Mettre en place un programme d’hygiène dans la pratique
quotidienne ;
Assurer sa propre formation et celle de ses aides et collaborateurs.
S’assurer du bon déroulement du programme d’hygiène.
Etablir un questionnaire confidentiel pour chaque patient.
3- Mesures à prendre pour le patient :
A) Anamnèse : Ça concerne les antécédents généraux du patient,
et les antécédents de transfusion ou toxicomanie...etc. Ce qui justifie
dans certains cas d’autres méthodes de travail ; exemple : 
- Patient immunodéprimé
- Patient porteur d’agent pathogène.
B) Aseptie-antiseptie :
a) Protection physique :
1- Têtière à usage unique : La têtière sera protégé des équipements
par une housse à usage unique et non tissé en polypropylène gras.
2) Tabliers de protection à usage unique : Il s’agit de feuille de
cellulose absorbante collée sur une feuille en polypropylène
imperméable munie d’attaches souples
Rôle : - Isoler le patient du champ opératoire
- Protéger ses vêtements.
3) Champ opératoire stérile : , une feuille de polyester et de
cellulose imperméable Pour les interventions chirurgicales importantes
ou implantologie.

RQ : Les champs en tissu sont à déconseiller.


4) Digue:
En endodontie ou de
microchirurgie, ça procure une
protection contre :
- Le risque infectieux.
- Le risque d’infection ou
ingestion d’un
instrument.

5) Règles d’Aseptie de l’instrumentation :


Éviter la contamination des instruments stériles
contenus normalement dans les sachets par
l’air ambiant

Table de chirurgie organisée


b) Protection chimique :

Utiliser un bain de bouche contenant la chlorhexidine ou


l’hexétidine en préopératoire.
4- Mesures à prendre pour le chirurgien dentiste et le personnel
paramédical :

 Précautions « standard »

a- Protection immunitaire : Vaccination contre :


 Tétanos, poliomyélite et diphtérie
 Hépatite B et BCG.
 Grippe et vaccination contre la rubéole (les femmes enceintes).
b- Protection physique :
1- Tenue opératoire : elle donne une image de sécurité et qualité
d’accueil.

1-1) Tenue vestimentaire :


Le praticien et ses aides doivent porter une tenue
professionnelle :
- doit être renouvelée quotidiennement.
- doit être nettoyée au cabinet dentaire, si non à domicile (transportée
dans un sachet imperméable et lavée isolement à l’aide d’un détergent et
de l’eau bouillée à 90°C)
a- Tenue de soins : La blouse est la tenue professionnelle (à
manches courtes), on préconise aussi le port de tunique -
pantalon en coton ou en polyester/coton.
Des chaussures lavables, aérées confortables (les sabots répondent
à ces critères)
b- Tenue de chirurgie : blouse boutonnée (col montant et
manches longues serrées aux poignets), avec une surblouse en
cas d’exposition des vêtements ; des surchaussures à usage
unique en non tissé sont recommandés.
c- Tenue du personnel chargé du traitement de matériel : le personnel doit
porter :
•Par-dessus la tenue de soins, un tablier plastifié imperméable.
•Gants à manchettes longues + masque +lunettes.
1-2) Accessoires de protection :

a)Gants : imperméables se différent selon :

Gants en latex (risque d’allergie)


Le matériau : Gants en polychlorure de vinyle.

Gants en polyéthylène.

Stériles ou non : Gants non stériles à usage unique.


Gants stériles à usage unique
* Les règles d’utilisation :
-Lavage préalable des mains.
-Mains à ongles courts sans vernis ni bijoux.
-Examen visuel des gants (détection des trous).
-Changer les gants après chaque patient.

Attention : le lavage des gants ou l’application d’antiseptiques est à proscrire.


* Types de gants utilisés au cabinet dentaire :
Gants de ménage.
Gants de soin ou d’examen.
Gants d’intervention.
Gants de chirurgie.
Comment enfiler les gants stériles ?
b) Masque : c’est une barrière physique de protection contre :
Les aérosols ou la projection de particules pouvant être
inspirés.
Contamination bactérienne et virale.
* Description : Il doit être confortable, étanche recouvrant le nez

et la bouche ; ayant un pouvoir de filtration supérieur à 95 %.


* Types de masques utilisés au cabinet dentaire :
Filtration Durée d’efficacité Imperméabilité Constitution Quant utiliser?

Masque de 99,52 % 3 Heures Non


Soin 3 Couches (externe, Actes de soin sans
interne en non tissé risque de
projection.
Masque de 99,89 % 3 Heures Non et un filtre.
Chirurgie

Masque 4 Couches (externe, Actes de petite


Anti- 99,49% 3 Heures Oui interne non tissée, chirurgie à risque
de
Projection un filtre, ainsi qu’ projection.
une couche
Imperméable.

c) Coiffe : Son rôle est de couvrir entièrement la tête pour limiter la


dispersion des germes contenus sur et dans la chevelure.
c) Coiffe : Son rôle est de couvrir entièrement la
tête pour limiter la dispersion des germes contenus
sur et dans la chevelure.

d) Lunettes : Leur rôle :


 - Protection des traumatismes oculaires.
- Protection des contaminations bactériennes et virales.

*Description: larges à bord épais, munie d’ailettes latérales, verres neutres


ou correcteurs.
Décontamination régulière avec des lingettes de solution détergente
désinfectante (Clona à 1/10 ou Alcool).

2) Aspiration chirurgicale :
En aspirant les liquides biologiques, elle protége
le praticien ainsi que le patient
Housses de protection : à fin de prévenir les contaminations croisées par
manipulation des boutons et poignets, ces derniers seront enfouies sous des
membranes ; pour les anciennes commandes feuilles adhésives en plastique,
en cellophane ou en aluminium.

Protection en polypropylène des poignets de scialytique et des canules d’aspiration.


C) Protection chimique : ça concerne l’hygiène des mains.

La peau contient Une flore permanente ou résidente.


Une flore transitoire.

Deux méthodes d’hygiène Lavage des mains.


Antiseptie hygiénique des
mains.
1)lavage des mains :
a)lavage simple des mains :

OBJECTIF INDICATION

MATERIEL ET PRODUITS PROCEDURE

Eliminer les salissures et réduire la flore - Actes ne présentant pas de risque infectieux
Transitoire par action mécanique. - Après un geste de la vie courante.

- L’eau courante. - Mouiller les mains ;


- Savon liquide non désinfectant doux - Prendre une dose de savon.
avec distributeur. - savonner pendant 15 secondes.
- Essuies mains à usage unique. - rincer à l’eau courante.
- Poubelle à ouverture automatique. - Sécher par tamponnement.
- jeter l’essuie main dans la poubelle.
b) Lavage antiseptique :

OBJECTIF INDICATION

Éliminer la flore transitoire et diminuer -Actes de petite chirurgie, endodontie et paro.


la flore commensale -Avant contact avec patient immunodéprimé.
- Apres tout geste septique.

MATERIEL ET PRODUITS PROCEDURE

- Savon antiseptique. - Mouiller les mains et avant-bras.


- Essuie main à usage unique - Savonner pendant 30 à 60 secondes ;
- Poubelle à ouverture automatique. - Rincer et sécher.
c) Lavage chirurgical des mains :

OBJECTIF INDICATION

Eliminer la flore transitoire et réduire la - Actes à haut risque infectieux.


Flore résidante. - Actes invasifs majeurs.

MATERIEL ET PRODUITS PROCEDURE

- Savon antiseptique à large spectre. - Mouiller les mains et avant-bras.


- Brosse à usage unique stérile. - Savonner mains et avant-bras
(coudes - Essuie main stérile.
- Brosser les ongles 1 min (30" par main)
- Poubelle à ouverture automatique. - Rincer, et resavonner (coudes exclus)
Pdt 1 min.

- Rincer et sécher.
2) Antiseptie des mains :

OBJECTIF INDICATION

Réduire la dissémination de la Flore - En début et fin de journée.


Transitoire, peut avoir une action sur -Après contact avec patient infecté.
la flore résidante. -Avant contact avec patient
immunodéprimé.

MATERIEL ET PRODUIT PROCEDURE

A séchage rapide (gel ou solution) contient : Apres lavage et séchage des mains :
- déposer une dose du produit dans les
mains
* agents antiseptiques (alcool, chlorhexidine....) -frictionner 30 à 60 secondes (selon les
Indications du fabriquant).
* agents protecteurs (émollients, glycérine, vit).
Précautions « spécifiques » : pour les patients à haut risque
de contamination ; en plus des précautions « standard », il y’a
d’autres mesures à respecter :
Blouse à usage unique (fermée à manches longues).
Double paire de gants.
Désinfection deux fois des surfaces de contact.
Utilisation maximale de matériel à usage unique.

Attention : les instruments piquants et tranchants doivent être manipulés avec


prudence.
5) Aseptie du local opératoire :
5- 1 Nettoyage et désinfection :
A° L’eau et canalisation : risque de contamination de l’eau destinée aux soins.
Conduite : - Système intégré de désinfection.
- Ou Désinfection de l’eau par procédé chimique.
- Après chaque patient faire fonctionner à vide les moteurs, turbine,
spray...etc.
B° Qualité d’air : * Renouvellement d’air dans la pièce (fenêtres ouvertes).
* Réalisation d’un balayage humide.
* Organisation et décontamination du sol.
C° Le sol : le sol doit être nettoyé chaque jours :
* L’eau de javel est préconisée comme détergent et désinfectant.
* Solution changée dés qu’elle est sale.
* L’emploi d’un « balai à Franges »
* Méthode du bio-néttoyage, (nettoyage + nettoyage désinfectant).
D° Surfaces d’équipements :
a) Fauteuil : à savoir, la têtière, le dossier et l’endroit ou reposent
les chaussures du patient :
* Appliquer des protections jetables entre chaque patient.
* Désinfection après chaque patient selon le protocole suivant :

1) Nettoyage avec une lingette imprégnée d’un liquide nettoyant et désinfectant


(contenant de l’hypochlorite)

2) Désinfection avec un Spray vaporisé que l’on laisse sécher sur la surface traitée.

b) Commandes et poignets : Même protocole que les surfaces du fauteuil.


c) Embouts : Si on dispose de plusieurs caches pour chaque appareil,
on peut les changer et stériliser après chaque patient, mais il faut
assurer dans tous les cas une bonne désinfection.
d) Crachoir : C’est la partie la plus contaminée de l’équipement :
* le jet de rinçage réglable permet un nettoyage mécanique.
* Certaines cuvettes de crachoir sont amovibles et peuvent être
désinfectées en auto- laveur.
* Après chaque soin, nettoyer mécaniquement le crachoir (gant de ménage)
extérieurement puis intérieurement, laisser couler l’eau

e) Système d’aspiration :
* Nettoyage automatique.
* Aspirer entre chaque patient de l’eau seule.
* Les canules d’aspiration sont traitées selon le protocole
appliqué pour les instruments critiques.
5- 2 Traitement de déchets :
A) Traitement primaire des déchets:
a) Déchets à caractères infectieux :
Déchets souillés, contaminés par le sang. Que faire ?

Conduite : doivent être placés dans des conteneurs à double emballage


imperméable et hermétique destiné à l’incinération.
b) Déchets lacérant :
Déchets piquants, tranchants, coupants. Que faire ?

Conduite : doivent être placés dans des conteneurs à parois rigides inviolables
et résistant aux piqûres (donc pas en carton) bien les renfermer,
colorés et marqués du symboles des déchets.
c) Déchets d’amalgames : (mercure)
L’amalgame dentaire fournit deux types de déchets :
- Des déchets secs, excédent d’amalgame utilisés en dentisterie restauratrice ;
- Des déchets humides provenant du rinçage de la cavité buccale du patient.
La gestion de ces deux types de déchets diffère :
- Les déchets secs sont stockés dans des micros conteneurs et récupérés
en vue d’un traitement ;
- Les déchets humides sont récupérés selon deux principes :
* Soit par centrifugation
* Soit par décantation sédimentation
d) Déchets assimilables aux ordures ménagères :
Il s’agit des déchets à jeter avec les ordures ; les bavettes, serviettes en papier,
chiffons jetables et autres déchets non contaminés sont classés dans cette catégorie.

B) Traitement final des déchets


L’évacuation et l’incinération des déchets souillés sont soumises à la réglementation de
la protection de l’environnement.
6- MOYENS D’HYGIENE AU CABINET DENTAIRE

Pré désinfection (ou Décontamination)

Opération utilisant un produit détergent contenant au moins un principe


actif connu pour ses propriétés bactéricides, fongicides, sporicides ou
virucides, c'est à dire un produit détergent désinfectant (SFHH).

* La prédésinfection constitue une étape préalable à la désinfection ou à la stérilisation.


* La décontamination, le nettoyage doivent avoir lieu avant la désinfection.
* Les produits utilisés sont des détergents désinfectants permettant de dissocier le biofilm
microbien. Le biofilm est une substance produite par les micro-organismes,
permettant leur adhésion sur des surfaces ou du matériel souillé.
2. Procédés recommandés 
La chaleur sèche (stérilisation à air chaud) étant moins efficace que la vapeur
d’eau saturée (chaleur humide) obtenue sous pression dans un environnement fermé,
il est nécessaire, pour garantir le succès d’une stérilisation à chaleur sèche,
de pouvoir maintenir des températures particulièrement élevées pendant un temps
relativement long. Ces conditions spécifiques rendent ce processus moins intéressant
que ceux développant une chaleur humide et réduisent ainsi le choix des procédés
utilisables aujourd’hui en médecine dentaire à deux types d’appareils:
* Les autoclaves à vapeur d’eau
* Les chémioclaves à vapeur de formaldéhyde.
En regard des exigences d’un cabinet dentaire moderne et de leurs performances
supérieures, les autoclaves à vapeur d’eau devraient avoir la préférence des
praticiens,
leur utilisation, telle que décrite plus loin dans cet article, ne posant généralement
aucun problème.
Les chémioclaves, qui associent des processus chimiques et thermiques, ne
devraient
être considérés que comme des appareils auxiliaires au spectre d’action limité.
Leur efficacité biocide est due à l’association d’un substrat chimique avec la
chaleur.
Celui-ci contient essentiellement des alcools, des cétones, du formaldéhyde et un
peu
d’eau (<15%). La température élevée obtenue dans la chambre du stérilisateur
génère
un gaz sec saturé qui ne provoque aucune réaction indésirable (rouille, corrosion,
émoussement) à la surface des instruments.
2. Stérilisation avec un autoclave à vapeur d’eau
2.1 Mode d’action
L’extermination des micro-organismes dans l’autoclave est assurée par la
vapeur
d’eau saturée induisant par le gonflement, la coagulation et la dégradation
protéinique
(dépolymérisation) des acides aminés composant le matériel génétique. La vapeur
d’eau sous tension possède une très grande capacité thermique.
Ainsi, 1 kg de vapeur à 135 °C contient 2727 KJ. Cette énergie sera partiellement
rendue aux objets à stériliser et sera responsable de l’effet biocide.
2.2 Caractéristiques et mode d’emploi de divers autoclaves à vapeur

d’eau avec indications sur les différentes normes


européennes
correspondantes

2.2.1 Processus atmosphériques

2.2.2 Processus à vide initial

Système à prévide fractionné


Système à injection de vapeur
Système à prévide simple
Possibilités de contrôles des processus de stérilisation
3.1 Généralités

Les processus de stérilisation étant une étape particulièrement importante


dans
le rétablissement des instruments avant leur réutilisation clinique, leur
efficacité
doit pouvoir être sûrement et aisément vérifiable. Comme il n’est guère
possible
de vérifier directement l’objet stérile sans que celui-ci perde cette
caractéristique,
il est nécessaire d’utiliser divers indicateurs indirects.
Pour le praticien, un contrôle sans faille des processus de stérilisation
englobe 5 points précis:

– les contrôles de l’appareil (stérilisateur)


– les contrôles de traitement
– les contrôles de charge
– les contrôles de stérilité des objets soumis au processus
– la documentation.
3.2 Contrôles de l’appareil
(stérilisateur)
3.3 Contrôle de traitement
3.5 Contrôle de stérilité
3.4 Contrôle de charge
4. Emballages pour objets à stériliser
4.1 Considérations générales
Du point de vue de la prévention des infections croisées dans un cabinet
dentaire,
le rangement d’instruments non emballés dans des tiroirs situés dans la zone
de
projection des aérosols représente aujourd’hui encore, avec la manipulation
d’instruments non désinfectés, l’un des manquements les plus graves aux
règles
de l’hygiène.
4.2.1 Plateaux (trays)
exemple le Vapocidtray, permettent d’éviter toute entrave aux flux
d’air
ou de vapeur car la surface de leurs filtres ne peut être obstruée.

4.2.2 Emballages de stérilisation transparents


4.2.3 Autres emballages possibles
4.2.4 Emballages impropres à la stérilisation
5. Entreposage et conservation des objets stérilisés
5.1 Généralités
stérilisation pendant laquelle les objets peuvent être considérés comme
stériles
le délai de conservation des objets stériles, c’est à dire la période suivant
le processus de et être utilisés sans réserve, dépend de 3 facteurs:
– le type d’emballage
– le type d’entreposage
– le lieu d’entreposage
On peut simplement y ajouter que des instruments entreposés ainsi ne
peuvent
être considérés comme désinfectés au-delà de 24 heures.
5.2 Pondération du type d’emballage

– instrument seul dans un papier non-molletonné 20 points


– instrument seul dans un linge 40 points
– sachet en papier 80 points
– sachet en papier extra-fin 100 points
– plateau dentaire avec fond en papier 100 points
– plateau filtrant 250 points

5.3 Pondération du type d’entreposage

– chariot de soins 0 point


– table sans protection 0 point
– armoire ou tiroir fermé 100 points

5.4 Pondération du lieu d’entreposage

– corridor ou salle de soins 0 poin


– dans la zone de stérilisation (architecturalement isolée)
300 points
6-STÉRILISATION D’URGENCE

Les instruments qui doivent être réutilisés rapidement peuvent être stérilisés,
après nettoyage et séchage, en les plaçant dans des stérilisateurs à billes
à 250 °C pendant au moins 10 secondes.
Ce système consiste en billes de verre chauffées à 250 °C dans lesquelles les instruments
thermostables sont introduits et stérilisés à leur extrémité. Un stockage ou un emballage
ultérieur sont impossibles. Une autre méthode est de tremper les instruments dans
de l’éthanol à 96 %, puis de les enflammer. Après refroidissement, les instruments sont
stériles et prêts à l’utilisation immédiate. La "stérilisation à froid" à base d’aldéhydes est
à considérer comme une désinfection.
7- mesures à prendre en endodontie

* Désinfection des instruments rotatifs :


Généralité :

Les pièces à mains, contre angles et turbines sont souillés par de la salive,
éventuellement du sang, voire même du pus, certainement sur la face extérieure,
souvent aussi à l'intérieur de l'instrument. Leur complexité les rend difficiles à
désinfecter et à stériliser, surtout dans la partie interne.
Ces instruments doivent être prédésinfectés, nettoyés lubrifiés et stérilisés après
chaque traitement.
* Prédésinfection et nettoyage manuel des instruments rotatifs

-nettoyer la face externe à l’aide d’une lingette imbibé d’une solution décontaminante.
-Instrument rotatif en place, évacuer l’eau des canalisations durant 30 secondes.
-Retirer la fraise.
-Déconnecter l’instrument rotatif.
-Envoyer un spray nettoyant, lubrifiant.
-Replacer la fraise.
-Replacer l’instrument rotatif sur les cordons.
-Faire fonctionner 30 secondes pour évacuer l’excès de lubrifiant.
-Retirer la fraise.
-Déconnecter l’instrument rotatif.
-Essuyer la face externe de l’excès de lubrifiant.
-Essuyer la fibre optique avec un coton imbébé d’alcool.
-Cette méthode ne permet aucune action efficace sur les parties internes.
Prédésinfection et nettoyage des instruments rotatifs par automate.

La désinfection et la lubrification des instruments rotatifs peuvent être améliorées


par l'usage d'appareils automatiques qui :
 mettent en rotation les pièces internes durant l'injection des produits et de ce fait
les irriguent mieux,
 injectent un désinfectant efficace avant le lubrifiant classique,
 projettent le désinfectant également sur la face externe,
 injectent de l'air sous pression après l'injection du désinfectant et du lubrifiant pour
améliorer le nettoyage interne et vidanger l'instrument.
Plusieurs types d’appareils automatiques sont utilisés :
Terminator Assistina Turbocid

Life Time Dac 2000 Hygiene Center


Stérilisation des instruments endodontiques :

La stérilisation peut être effectuée de différentes manières. La technique choisie


doit
être facile à appliquer et efficace, sans occasionner de dommage à
l'instrumentation

et doit permettre un contrôle de l'efficacité.

* Nettoyage.
II est exécuté par immersion et brossage dans une solution savonneuse.
Cette simple action constitue déjà presque une stérilisation. Les savons sont
au premier chef des  « mouillants », et les germes mouillés sont pratiquement
et instantanément rendus inoffen­sifs.
Ces instruments sont alors rincés à l'eau et essuyés.
Stérilisation à l'autoclave.
Cette méthode est absolu­ment efficace ; elle est seule utiliser en
chirurgie.
Elle se fait en présence de vapeur d'eau sous pression. Son inconvé­nient est
d'oxyder les instruments d'acier au carbone (dont les dentistes font usage :
fraises, broches à canaux, ciseaux à e-mail ou excavateur etc.).
La corrosion peut être évitée en maintenant au voisinage des ins­truments
Stérilisation
du nitrite de par les vapeurs de formolconnu
dicyclohexylammonium, à chaud :
sous l’abrévia­tion DICHAM
La propriété du trioxyméthylène de se dépolymériser facilement en
dégageant du formol, est utilisée pour la stérilisation à basse
température
d'instruments fins qui risquent d'être altérés par des chauffages
répétés.
Les tire-nerfs, broches de Kerr, bourre pâtes et en général les ins­
truments
à canaux, seront placés en tubes ou boîtes; les couvercles sont ouverts,
et sont refermés aseptiquement en Ies sortant du stérilisateur.
Le trioxyméthylène en poudre ou pastille est placé dans un godet.
Il suffira de chauffer à 70 °C pour obtenir la dépolymérisation.
et de laisser deux heures les instruments dans cette atmosphère
chaude for­molée.
Stérilisation par ébullition simple :

Procédé d'urgence en dix minutes d'ébullition, en ajoutant à l'eau 3 à 5 % de


borate
de soude ou de carbonate de soude, qui porte à 104 °C la température d'ébul­
lition,
on obtient une stérilisation rapide et convenant pratiquement à tous usages.

Stérilisation par immersion dans des antiseptiques chauffés :

La solution Hydro-merfène peut permettre une stérilisation à faible concentration


et à froid des instruments déjà dégraissés (savonnage) en dix minutes
Pour les instruments à canaux, on pourra, après une immersion Dans la solution
de Merfène, les sécher à l’étuve Poupinel à 70° ou 80 °.
Nettoyage des instruments à canaux :
La récupération des broches, et même des tire-nerfs, qui peuvent servir
à l'extraction de pansements quand ils ne sont plus neufs, peut être réalisée
facilement sans altérer leurs tranchants ou leurs barbelures.
Il suffit de déposer dans un tube à essai un peu de soude caustique à laquelle
on ajoutera à peu près son volume d'eau (1 cm3 de chaque). On immergera dans
ce mélange les tire-nerfs, broches de Kerr, etc., à nettoyer, et on portera
doucement sur une flamme.
L'ébullition se produira avec une grosse augmentation de volume On retire
à ce moment du feu, et on répète trois ou quatre fois cette ébullition de quelques
secondes.
Les instruments sont retirés inaltérés et débarrassés.
Ils seront lavés à l'eau, déposés sur une feuille de buvard, puis stérilisés avec
le pro­cédé choisi.
Stérilisation par le formol à la tem­pérature ordinaire.

La stérilisation à froid peut également être obtenue avec les vapeurs de formol.
Prader emploie l'asphaline qui contient du trioxyméthylène, du thymol,
du camphre et de l'oxyde de zinc comme support. Dans des boîtes genre Pétri,
compartimentées, il place dans une case l'asphaline, tandis que les quatre autres
sont utilisées pour les instruments à canaux, les boulettes de coton, les sondes
montées, etc. Ce procédé nous semble très intéressant pour tout instruments à
canaux qui redoutent les températures élevées.
Le trempage dans des produits chimiques

Cette technique est aussi appelée stérilisation chimique. Le glutaraldéhyde


à 2% peut être envisagé. La technique est très sensible au nettoyage préalable.
Le produit est irritant et toxique. D'autres inconvénients sont le problème du
stockage aseptique des instruments traités et le rinçage obligatoire au moyen
d'eau distillée stérile. Son utilisation doit être limitée.
GROUPE I: Maladies avec lésions aux symptômes apparents

A- MALDIES INFECTIEUSES CLASSIQUES :$

1-Affectaions rhinopharyngées :
Principalement la grippe, le rhume et les maladies virales transmises par aéro-
contamination impliquant une incapacité de 2 à 3 jours.

2- Affections intestinales : dues aux entérobactéries transmises par contact


direct

3- Affections cutanées on autres : dues aux streptocoques et staphylocoques


.ils se transmettent par contacts directs ou indirects provoquant des lésions
cutanées.
B- LES MALADIES INFANTILES :

1-la rubéole : c'est une maladie virale inapparente ou éruptive, contagieuse,


immunisante très bénigne, de la 2 éme enfance ; l'agent causale est un virus
à ARN, c’est le Rubivirus .la transmission est directe par voie aérienne.

2-la rougeole : l'agent causale est le paramyxovirus dénommé MORBILLIVIRUS.


la transmission est directe exclusivement par voie aérienne .

3-les varicelle : c'est la primo-infection par le virus appelé Herpes Zoster (VZV)
ou herpes virus varicellae. Le contage est toujours direct par les gouttelettes de
salive; plus rarement par les lésions cutanéo-muqueuses.

4- les oreillons : le virus ourlien est le paramyxovirus à tropisme glandulaire et


nerveux ,
c'est une infection aigue strictement humaine , elle est très contagieuse ,
sa transmission est directe par voie aérienne .
C- ZONA :

C'est l'expression clinique de la réactivation du VZV .Cette


réactivation est favorisée par l'age et l’immunodépression. Chez le
chirurgien dentiste le risque majeur est par le zona ophtalmique qui se
manifeste par l'apparition de vésicules dans le territoire cutané du nerf
ophtalmique.

D- MALADIES SEXULLEMENT TRANSMISSIBLES (MST):

1- le syphilis :
2- le gonocoque:
GROUPE II : maladies sans lésions apparentes ou symptomatologie fruste :
A- TUBERCULOSE :

La tuberculose est une maladie infectieuse due le plus souvent à Mycobacterium


tuberculosis (bacille de koch).
Beaucoup plus rarement à Mycobacterium Africanum. Elle touche préférentiellement
l'appareil respiratoire (tuberculose pulmonaire).
La contamination se fait par voie aérienne.

B- MONONUCLEOSE INFECTIEUSE (MNI) :

Le virus responsable de la MNI forme clinique symptomatique de la primo infection


à l'EPSTEIN BAR virus (EBV).
La transmission est essentiellement salivaire et exceptionnellement par diffusion
sanguine.
C- HEPATITE A:

Le virus de l'hépatite A (VHA) appartient à la famille des picornaviridae.


Il s'agit d'un virus à ARN sans enveloppe. ce virus est particulièrement résistant
à la chaleur , il est transmit par voie oro-fécale,par les aliments , les eaux souillées,
les coquillages ou au cours de voyage dans une zone à risque (Afrique ,Asie),
la transmission par des liquides biologiques est possible mais exceptionnelle.

GROUPE III : Maladies à risque infectieux élevé :

A- SIDA:
Le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) est une maladie létale caractérisé
par une déficience immune progressive et sévère causée par un rétrovirus :
le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ; le SIDA peut être défini comme
ensemble d'infections opportunistes. Le germe eu cause est le virus à ARN appartient
au sous groupe des leutivirus , il existe deux types :
Le VIH 1 le plus répandu actuellement (Europe, Amérique, Asie, Afrique)
et le VIH 2 présent surtout en Afrique de l'ouest .
La transmission :
le virus est transmis par contact sexuel, par le sang et les dérivés sanguins
contaminées ou par le mère à l'enfant au cour de la grossesse et l’accouchement.
B- Hépatite B :

C'est une maladies infectieuse dont le virus appartient a la famille des hepadnaviridae
il s'agit d'un virus à ARN constitué d'une capside et une enveloppe.
Le VHB est un virus relativement résistant aux agents physique et chimiques
antimicrobiens ce qui nécessite des protocoles de décontamination et de stérilisation
précis au cour de l'infection chronique les particules virales sont présent en grand
nombre dans la circulation sanguine et dans la plupart des liquides biologiques.
Les modes de transmission principaux du virus de l'hépatite B sont la transmission
percutanée.
La transmission verticale de la mère a l'enfant

C- Hépatite C :
Le virus responsable est le VHC appartient au groupe des flaviviridae, il s’agit d'un
virus a ARN muni d'une enveloppe et une capside portant des spécificités antigéniques.
La contamination par le virus de l'hépatite C se fait par le sang selon les maladies
comparables a celle de l'infection par le VHB mais principalement parentérales :
Transfusion sanguine, toxicomanie mais aussi matériel contaminé par le sang infecté
et mal stérilisé.
D- HERPES :

L'herpes simplex virus ou herpes viridae hominis est responsable de l'herpes


cutanéo-muqueux, une des virose humaine les plus répandues au monde .
la transmission est strictement interhumaine par contact direct cutanéo- muqueux
et plus rarement de façon indirecte à partir d'objets ou instruments médicochirurgicaux
Souillés.

V- La prévention :

1. PREFACE :

La dissémination du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), l’apparition d’infections


par les virus de l’hépatite (HBV, HCV,) et l’augmentation des cas de tuberculose
TBC) résistante à la thérapeutique, constituent les raisons d’un souci fortement accru
pour la prévention de la transmission d’infections lors d’actes médicaux à l’hôpital.
l n’existe jusqu'à présent aucune directive contraignante concernant les mesures
qui doivent être appliquées dans les cabinets dentaires. Etant donné que toute forme
de contrôle externe est absente, chaque dentiste est dans l’obligation de prendre ses
esponsabilités à cet égard.
2. MESURES PREVENTIVES PRINCIPALES.

Dans la prévention des infections on peut ramener les principales mesures préventives
à trois groupes :
-mesures visant en premier lieu la protection du travailleur de la santé contre
les maladies transmissibles par le sang (HIV, HBV, HCV) : il s’agit de mesures
universelles ou standards.
-mesures de confinement de la source infectieuse : il s’agit de mesures d’isolement
prises chez les patients infectieux ; ces mesures son principalement d’application dans
les hôpitaux.
-mesures d’interruption de la voie de transmission, notamment par le lavage,
la désinfection et la stérilisation ; l’hygiène des mains s’y rapporte également.
A- Mesures universelles ou "standard":
Les mesures de précautions universelles ont vu le jour avec l'émergence du SIDA.
Elles ont pour but de protéger systématiquement le soignant et ses patients contre
des affections transmissibles par le sang. Il n'est à cet égard pas tenu compte du fait
que l'on connaisse ou non l'état infectieux du patient.
Le matériel à utiliser qui entrera en contact avec les muqueuses du patient doit
subir une désinfection de haut niveau ou une stérilisation, toujours précédée
d'un nettoyage approfondi.
Le soignant protége ses muqueuses par le port d'un masque et de lunettes de
protection ou d'un écran.
Le soignant porte des gants pour tout contact avec le patient .Après les avoir enlevés ;
le soignant se lave les mains.
Si les vêtements de travail risquent d'être souillés, on porte une blouse ou un tablier.
On évitera à tout prix les piqûres en ne recapuchonnant pas les aiguilles et autres
objets coupants et en les déposant lors de l'élimination dans récipients spécialement
prévus à cet effet.
Le matériel qui a été en contact direct et indirect avec la salive, le sang et
les muqueuses du patient (p.ex. reflux ou aspiration de la salive) doit être nettoyé
et subir ensuite une stérilisation ou une désinfection de haut niveau.
Les empreintes buccales; les prothèses et sont nettoyée et traitées au moyen
d'un désinfectant avant d'être envoyées au laboratoire de prothèse par exemple.
Les déchets et le linge sont emballés de manière étanche.
B- Importance se l'anamnèse :
Le fais de bien établir une anamnèse un élément important dans la protection des
patients et des personnes qui dispensent qui dispensent les soins.
C- Gants :
Le lavage et la désinfection des mains ne remplacent pas le port des gants
et inversement
D-TENUE DE TRAVAIL:
Masques: le masque sert à protéger aussi bien le praticien que le malade.
Le praticien porte un masque contre les éclaboussures dues à certains actes
produisant des aérosols ou la projection de particules dures et coupantes (détartrage,
fraisage, polissage, etc.…)
Ainsi que des contaminations bactériennes ou virales lors de soins à des patients
présentant des infections buccales ou des voies respiratoires (TBC) ou porteurs de
maladies virales transmissibles par le sang (HBV,HCV,HIV…)
Le port du masque est spécialement indique pour protéger le patient si le praticien
est atteint d'une infection transmissible par les voies respiratoires (rhinite, grippe,….)
ou d'infection cutanée (ex: herpes).
Le masque doit bien recouvrir le nez et la bouche, être constitué en fibres synthétiques
à haut pouvoir de filtration (>95%) et de préférence être hydrofuge.
Actuellement, il existe des masques spécifiques qui, grâce à une filtration efficace
et à une excellente étanchéité autour du visage, offrent une protection accrue
vis – a –vis de Mycobacterium tuberculosis.
Lunettes ou écrans :
INDICATION POUR UNE DESINFECTION POUSSEE OU UNE
STERILISATION DES INSTRUMENTS :

Après les soins chez des malades atteints de SIDA, il faut rassembler
l'instrumentation et la désinfecter par immersion avant nettoyage et
stérilisation.
Les produits désinfectants ou antiseptiques pouvant être utilisés sont :
l'hypochlorite de sodium à 12° chlorométrique qui neutralise le virus en une
heure.l'alcool à 70°C qui neutralise le virus en 10 minutes.la glutaraldehyde
à 2° qui neutralise le virus en 2 heures.

Il existe par ailleurs des préparations antiseptiques et désinfectantes qui


peuvent être utilisées comme le Glutasept*, le Rotagerm*.
METHODES DE DESINFECTION ET DE STERILISATION :
Le nettoyage peut se faire soit en frottant les instruments avec de l'eau ou
du savon ou un détergent, soit en utilisant un moyen mécanique
(appareil à ultrasons).

Les personnes qui nettoient les instruments doivent porter des gants de caoutchouc
pour éviter de se blesser.

DECONTAMINATION DES SURFACES DE TRAVAIL :

Les plans de travail qui ont pu être contaminés par la salive ou du sang doivent
être essuyés avec une serviette pour éliminer toutes les particules organiques,
désinfectés ensuite par agent chimique germicide. Une solution d'hypochlorite
de sodium est efficace à des concentrations élevées.
DEVENIR DU MATERIEL USAGE:
Tous les instruments tranchants (spécialement les aiguilles), les tissus, le sang
sont potentiellement infectants et doivent donc être manipulés avec beaucoup
de précautions.

Quelques points prioritaires :


L'utilisation d'une digue en caoutchouc doit être encouragée, en cas de
traitements endodontiques, c'est une nécessité.
Après une anesthésie, on évitera de remettre le capuchon de protection
manuellement sur l’aiguille. Le capuchon est déposé sur les plans de travail,
et ramassé avec l’aiguille, on peut également utiliser un porte-aiguille.
Après le départ du patient, il y a lieu de nettoyer et désinfecter avec des gants en
caoutchouc à usage ménager le fauteuil, l'appareillage périphérique et
l’instrumentation. Les instruments et fraises souillés sont plongés dans un détergent,
dans un récipient muni d'un couvercle .Le matériel à usage unique
(brosses à polir ; porte empreintes en plastique, aspire-salive .gobelets,
masque et gants) est éliminé.
Les objets coupants sont éliminés au moyen d'une pince et rassemblés dans récipients
spéciaux.
Les feuilles et papiers de protection sont enlevés des plans de travail ;
des poignées et des conduits.
Les surfaces des appareils utilisés (mélangeur d’amalgame, appareil de radiologie,
lampe à polymériser,…) sont nettoyées, puis désinfectées au moyen d'une solution
d'éthanol à 70° ou d'isopropanol à 70°.
VACCINATION ANTI HEPATTTE B :
→ La meilleure prévention contre l’hépatite est La vaccination.
Cas de prévention spécifique pour la tuberculose :
La transmission de la tuberculose est interhumaine et se fait essentiellement par voie
aérienne à partir d’un sujet contagieux (aérosols infectés dans l’air expiré).
Les sujets susceptibles d’être contagieux sont ceux qui ont une tuberculose pulmonaire
ou laryngée, ce qui représentent 80 % des cas déclarés.
La contagiosité d’un sujet dépend du nombre de micro-organismes présents dans
l’air expiré.
Les précautions à prendre sont de deux types : l’isolement et le port de masque.
Le port du masque concerne aussi bien le personnel soignant et du ménage, que
la malade lors de ses déplacements. Le port du masque doit également être
recommandé aux visiteurs et le patient doit être informé du risque de contagiosité
qu’il représente, spécialement pour tout sujet jeune ou immunodéprimé de son entourage.
Bien entendu, ces mesures sont strictement limitées à la période ou le malade est
contagieux (ce qui implique que tout patient doit rester hospitalisé durant toute
cette période). Elles peuvent être difficilement vécues psychologiquement par
certains malades et devront toujours être soigneusement expliquées.
VII- QUELQUES RECOMMANDATIONS
Que faut-il faire en cas d’accidents ?
En cas de blessure :
Aspect réglementaire
Les piqûres ne représentent q’une partie de blessures répertoriées en chirurgie
dentaire. Dans tous les cas d’accident avec exposition au sang (selon une note
d’information DGS/DH/DRT n°666 du 28 octobre 1996).
Les consignes à respecter doivent être affichée dans le cabinet ou l’unité de soin.
Conduit à tenir en cas d’accident avec exposition au sang ou à un autre liquide
biologique :
Doivent figurer également, suivant les structures existantes dans l’agglomération ou
la région, les numéros de téléphone suivants :
- Service de maladies infectieuses du centre hospitalier le plus proche ;
- Service d’accueil et d’urgence (SAU) du centre hospitalier le plus proche ;
- Centre d’information et de soin de l’immunodéficience humaine (CISIH)
-Service de médecine du travail dont dépend le cabinet ou l’unité de soin. Le médecin
du travail, dan le cadre de ses attributions, a une mission générale de conseiller pour la
protection des personne, notamment contre le risques d’accident du travail.
Dans les trois première structures, il est possible de trouver des médecins
férents spécialement formés pour fournir un conseil médical spécialisé
r l’évaluation des risques infectieux.

Lavage immédiat et abondant de la plaie à l’eau courante et au savon. Rincer


s réaliser l’antisepsie avec du Dakin ou de l’eau de Javel à 12° chlorométriques
uée à 1/10 ou, à défaut, a l’alcool à 70° ou à la polycontacte
au moins 5 minutes (pour une projection oculaire, lavage abondant avec du
rum physiologique ou à l’eau pendant au moins 5 minute).

Si le statut sérologique du patient contaminant vis-à-vis des VHB, VHC et VIH


est pas connu, il est souhaitable de rechercher ces 3 sérologies. Cependant,
te investigation qui nécessite l’accord du patient n’est pas toujours réalisable.
a notion d’une facture de risque chez le patient source est alors à évaluer sur la
se de l’interrogatoire et de l’anamnèse.
3. Pratique chez le soignant, avant le huitiéme jour, les 3 sérologies
(antigène HBs,anticorps anti-HBs, anti-HVC et anti-VIH) ainsi
qu’une numération formule sanguine(NFS) et un dosage des transaminases,
et s’assurer qu’une grossesse n’est pas en cour.

4. faire la déclaration légale d’accident du travail auprès du Service


de médecin du travail dont la cabinet ou l’unité de soins dépend.
L’accident est obligatoirement déclaré dans les 24 heures pour
les établissements privés ou dans les 48 heures pour les établissements
publics. Cette déclaration s’établit en protégeant la confidentialité
des donnés concernant l’identité du patient dont dépendrait la contamination.

5. Faire un suivi sérologique chez le soignant :


- sérologie VIH à 3 mois et avant la fin du 6e mois ;
- sérologie VIH à 6 mois ;
- sérologie du VHB ;
Si le soignant a une protection vaccinale correcte (vaccination à jour, taux d’anticorps
anti-HBs >10 mUI/ml), ne rien faire de plus ; Si le soignant n’est pas vacciné,
ou a une protection insuffisante (non répondeur), débuter une vaccination complète
et administrer des immunoglobulines (Ig) spécifiques anti VHB (Ig anti-HBs) dans
les 48 heurs si l’on n’a pas preuve que le patient contaminant est Ag HBs négatif.

6. Une prophylaxie en bithérapie peut être proposée après accident avec exposition
au sang, en cas de piqûre ou de contact massif contaminant avec du sangs de patient
VIH positif connu. Un inhibiteur de protéase peut être adjoint dans les cas ou
les risques de transmission apparaissent importantes
La prophylaxie doit être débutée le plu vite possible. Il est souhaitable de commencer
dans les 4heurs suivants l’accident. Cependant chaque cas doit être évalué avec
précision en tenant compte de tous les paramètres de l’accident et le soignant et
Toujours libre de refuser cette prévention.
7. Il n’existe pas de solution prophylaxie pour une contamination par virus de
l’hépatite Cependant, si le risque est avéré, il parait raisonnable de surveiller
les transaminases tous les 15 jours pendant 6 mois afin de détecter un pic
cytolytique. Le traitement précoce par l’interféron sera éventuellement décidé
par un hépatologue.
VIII- CONCLUSION

La qualité des soins en cabinet dentaire passe par une démarche


globale de prévention du risque infectieux nosocomial afin d'assurer
la sécurité des patients traités et du personnel soignant. De l'organisation
du travail à la gestion des déchets chaque élément de la prise en charge
des patients doit être envisagé sous l'angle du risque septique. Une attention
particulière doit être portée au traitement du matériel réutilisable et en
particulier à la gestion des instruments rotatifs et de leurs supports.
L'adoption de la stérilisation comme mode de traitement de l'instrumentation
en cabinet dentaire est de nature à répondre à ces exigences.

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