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SEMIOLOGIE EN MALADIES

INFECTIEUSES

LS5-LS6 Médecine

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Dr BAWE Lidaw, FSS – Université de Lomé
Objectifs
- Citer et décrire les différents types de fièvre

- Décrire la CAT devant une fièvre

- Définir le sepsis et décrire le score SOFA

- Définir la septicémie et décrire le syndrome septicémique

- Décrire le syndrome grippal ou pseudo-grippal et 5 étiologies

- Décrire les syndromes diarrhéique, dysentérique et cholériforme

- Décrire le syndrome méningé

- Décrire le processus expansif intracranien d’origine infectieuse

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LA FIEVRE

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Fièvre (1)
Définitions

 Fièvre = pyrexie en terme médical.

 Fièvre : élévation de la température corporelle au-dessus de la normale (37 °C)


(Dictionnaire Larousse médical).

 Fièvre : élévation de la température centrale au-dessus de 38°c en l’absence d’activité


physique intense, chez un patient normalement couvert, dans une température
ambiante tempérée.

 Fièvre : hausse de la température centrale au-dessus des variations normales


circadiennes, précisant qu’il existe des variations physiologiques (âge, sexe, rythme
nycthéméral et activités physiques) (Collège des maladies infectieuses et
tropicales). 4
Fièvre (2)
On distingue :

 Fièvre aiguë : durée inférieure à 5 jours (nourrisson <2 ans) ; jusqu’à


trois semaines (enfant plus grand).

 Fièvre prolongée : quotidienne et présente >10 à 21 jours.

 Fièvre récurrente : accès fébriles récurrents sans mise en évidence de cause infectieuse
(maladies d’origine génétique/mutations gènes impliqués dans les défenses immunitaires).

Origine de la fièvre : infection, tumeur maligne, maladie inflammatoire ou autres pathologies.

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Fièvre (3)

 Hyperthermie : élévation de la température centrale du corps due à un


trouble de la thermorégulation.

 Elle survient lorsque la production de chaleur par le corps, résultant de


l'activité métabolique de l'organisme, excède ses capacités d'élimination.

Origine centrale de l’hyperthermie (centre de la thermorégulation).

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Fièvre (4)
Intérêt

Epidémiologique : motif fréquent de consultation ; source d’anxiété pour le malade,


les parents et même pour le soignant.

Diagnostique : impose une recherche étiologique car la cause n’est pas toujours une
infection (inflammation, néoplasie, troubles endocriniens).
Certaines infections ne s’accompagnent pas de fièvre (choléra, tétanos).
Il existe une différence entre fièvre et hyperthermie maligne.

Thérapeutique : moyens thérapeutiques très variés et cas par cas (Jamais


d’antibiotiques sans preuve d’infection).

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Fièvre (5)
Physiopathologie de la fièvre

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Fièvre (6)
Conduite à tenir pratique devant une fièvre

 Recueil des constantes vitales : FC, FR, état de conscience, signes de


vasoconstriction (marbrures, cyanose des extrémités avec froideur des téguments,
allongement du temps de recoloration au niveau des ongles), purpura.

 Durée de la fièvre : fièvres aiguës, prolongées et récurrentes.

 Age du patient : <3 mois (infections bactériennes+++) ; hospitalisation


systématique (nouveau-né et nourrissons jusque l’âge de 6 semaines).

 Terrain : immunodépression, drépanocytaires, syndrome néphrotique, insuffisance


respiratoire ou cardiaque (risque d’infections potentiellement sévères).

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Fièvre (7)
 Examens biologiques : NFS et plaquettaire, hémocultures, CRP et/ou
procalcitonine, BU ± ECBU (systématique avant 3 mois), PL (signes méningés), Rx
thorax (polypnée ou signes d’appel pulmonaire)...

 Recherche de signes « toxiques » : facies pâle, cyanose péribuccale, altération de


l’état général, cri geignard, plaintif, hypotonie, marbrures généralisées, temps de
recoloration cutané allongé, existence d’un purpura.

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Fièvre (8)
 Recherche de foyers infectieux : méningé, urinaire, cutané, ostéo-articulaires,
digestif ou abdominal, pulmonaire, Oto-Rhino-Laryngologique.

 En cas de fièvre prolongée : rechercher un syndrome tumoral (ADP périphériques,


HMG, SMG, masse abdominale) et/ou syndrome hémorragique (pétéchies,
ecchymoses, saignements extériorisés, hémorragies muqueuses) pour orienter vers
une hémopathie ou une tumeur.

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Fièvre (9)
Différents types de fièvre

 Fièvre continue ou en plateau


Fièvre à 40°C avec faible rémission de 0,5°C le matin.

-Fièvre typhoïde ;

-Septicémies ;

-Paludisme de primo-invasion.

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Fièvre (10)

13
Fièvre (11)
 Fièvre rémittente

La température du matin est subnormale, elle s’élève à 39°C ou 40°C le soir.

-Suppurations profondes.

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Fièvre (12)
 Fièvre intermittente (1)
Accès de fièvre séparés par des intervalles d’apyrexie totale régulièrement espacés.

 Accès palustre
Evolution de la fièvre en 3 phases : frisson – chaleur (élévation thermique) – sueurs

Réalisant :

-Fièvre de type tierce : accès fébrile le 1er, le 3e, le 5e jour...;

-Fièvre de type quarte : accès fébrile le 1er, le 4e, le 7e jour...

15
Fièvre (13)

16
Fièvre (15)
 Fièvre intermittente (2)

 Accès pseudo-palustre

Accès de fièvre séparés par des intervalles d’apyrexie irrégulièrement espacés.

-Cholécystite.

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Fièvre (16)
 Fièvre ondulante

Poussées thermiques à début et fin progressives


en alternant avec des rémissions thermiques
complètes ; évoluant sur des semaines ou des
mois.

- Maladie de Hodgkin ;

- Brucellose.

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Fièvre (17)
 Fébricule
Décalage thermique aux environs de 38°C

- Tuberculose ;

- Hyperthyroïdie.

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Fièvre (18)

 Fièvre désarticulée ou fièvre hectique

Fièvre prolongée à grandes oscillations, sans rythme.

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Conclusion

 Fièvre : motif fréquent de consultation ;

 Etiologie polymorphe et complexe ;

 La fièvre ne devrait pas faire l’objet d’un traitement médicamenteux


systématique.

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SEPSIS

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SEPSIS (1)

C’est la dysfonction d’organe secondaire à une réponse inappropriée de


l’hôte envers une infection.

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SEPSIS (3)

 Sepsis défini par le score SOFA (Sepsis-related Organ Failure Assesment) ;

 Sepsis retenu si score SOFA = 2 ou augmente de 2 unités ;

 Score SOFA utilisé depuis 2016 ;

 Repose sur paramètres cliniques et biologiques ;

 Explorant fonctions vitales (rénale, respiratoire, neurologique, cardiovasculaire,


hépatique et l’hémostase).

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SEPSIS (4)

Respiration Fonction neurologique

PaO2 (mmHg) Score SOFA Echelle de Glasgow Score SOFA

≥400 0
<400 1
<300 2 15 0
<200 + 3 13 - 14 1
ventilation 10 - 12 2
mécanique
<100 + 4 6-9 3
ventilation <6 4
mécanique

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SEPSIS (5)

Fonction circulatoire Fonction hépatique

PAM ou nécessité d’administration Score SOFA Bilirubine (mg/l) Bilirubine (mg/l)


des vasopresseurs
[μmol/L] [μmol/L]

PAM ≥70 mmHg 0


< 12 [< 20] < 12 [< 20]
PAM <70 mmHg 1

dopamine ≤ 5 µg/kg/min OU 2
12–19 [20-32] 12–19 [20-32]
dobutamine (toute dose)
dopamine > 5 µg/kg/min OU 3 20–59 [33-101] 20–59 [33-101]
adrénaline ≤ 0,1 µg/kg/min OU
noradrénaline ≤ 0.1 µg/kg/min 60–119 [102-204] 60–119 [102-204]
dopamine > 15 µg/kg/min OU 4
adrénaline > 0,1 µg/kg/min OU > 120 [> 204] > 120 [> 204]
noradrénaline > 0,1 µg/kg/min
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SEPSIS (6)

Coagulation Fonction rénale

Plaquettes Score SOFA Créatinine (mg/l) [μmol/L] Score


(cellules/mm3) (ou diurèse) SOFA
≥ 150 000 0
< 12 [< 110] 0
< 150 000 1
12–19 [110-170] 1
< 100 000 2 20–34 [171-299] 2

< 50 000 3 35–49 [300-440] (ou < 500 ml/j) 3

< 20 000 4 > 50 [> 440] (ou < 200 ml/j) 4

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SEPSIS (7)

Score plus simplifié ou score rapide «Quick SOFA» (qSOFA)

 varie de 0 à 3 points ;

 sepsis retenu si au moins 2 présents :

- Fréquence respiratoire ≥ 22 cycles/min ;

- Confusion (altération aiguë des fonctions neurologiques supérieures) ;

- Pression artérielle systolique ≤ 100 mm Hg.

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SYNDROME SEPTICEMIQUE

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SYNDROME SEPTICEMIQUE (1)

Septicémie

Infections généralisées systémiques dues à des décharges massives et


répétées de microorganismes dans le sang circulant à partir d’un foyer
septique initial appelé « porte d’entrée » et pouvant donner lieu à des
localisations secondaires ou « métastases septiques ».

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SYNDROME SEPTICEMIQUE (2)
Signes cliniques

 Fièvre (100%) : fièvre oscillante ou hectique ; varie entre 39 –


40ºC (peut manquer au début, ou en cas de choc) ; accompagnée de
frissons intenses et répétés et sueurs ;

 Altération de l’état général : faciès pâle ; déshydratation ; asthénie ;


adynamie ; amaigrissement en cas de fièvre prolongée.

 Splénomégalie : modérée et indolore.

Triade Fièvre – AEG – Splénomégalie fortement évocatrice d’une


septicémie.
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SYNDROME GRIPPAL OU PSEUDO-GRIPPAL

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SYNDROME GRIPPAL OU PSEUDO-GRIPPAL (1)

 Syndrome exclusivement clinique, comportant les symptômes évoquant


une grippe ou autres infections respiratoires aigües.

 Un syndrome grippal en période d'épidémie de grippe est considéré


comme une grippe (virus de la grippe), sauf arguments contraires.

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SYNDROME GRIPPAL OU PSEUDO-GRIPPAL (2)
Signes cliniques

- Fièvre d'apparition aiguë >39 °C ; frissons ;

- Céphalées ;

- Douleurs musculaires (myalgies) ; douleurs articulaires (arthralgies) ;

- Symptômes respiratoires : toux sèche, dyspnée ;

- Asthénie ; anorexie ;

- Sensation de malaise général.

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SYNDROME GRIPPAL OU PSEUDO-GRIPPAL (3)

Causes

Virales : virus de la grippe ; virus parainfluenza ; virus respiratoire syncytial ;


virus de l'hépatite A, B, C… ; virus de la dengue, virus amaril ; adénovirus ;
rhinovirus ; entérovirus ; coronavirus…

Bactériennes : Mycoplasma pneumonia, Chlamydia pneumoniae, Coxiella


burnetii.

Parasitaire : paludisme simple.

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (1)

Définition
Les diarrhées infectieuses sont des émissions des selles trop fréquentes
(> 3/jour) et trop abondantes (> 300 g/jour) dues à des micro-organismes
: bactéries, virus, parasites ou champignons.

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (2)
Intérêt

Epidémiologique
- Motif fréquent de consultation.
- Les virus sont la plus fréquente cause chez les enfants ; chez l’adulte les bactéries+++
responsables de diarrhées aiguës et parasites responsables de diarrhées chroniques.

Diagnostique
Distinguer : diarrhées infectieuses aigues et chroniques ; syndrome diarrhéique,
syndrome dysentérique et syndrome cholériforme.

Thérapeutique
Traitement fonction de l’étiologie.

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (3)
Exploration d’une diarrhée infectieuse

 Interrogatoire

- Age,

- Zone géographique de contamination,

- Notion d’une toxi-infection alimentaire collective ou d’une infection communautaire


(choléra, diarrhées infantiles),

- Notion de prise d’antibiotiques,

- Type d’aliments récemment ingérés et le délai entre la consommation d’aliments ou de boissons suspects
et la diarrhée,

- Existence d’une fièvre, d’épreintes, de ténesme, de vomissements. 39


SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (4)

 Examen clinique
- Signes de déshydratation, signes de complication et d’accompagnement ;
- Observation selles (fécales, aqueuses, sanglantes, glaireuses) avec évaluation du nombre.

 Examen microscopique direct des selles


Quand c’est possible : présence ou non de polynucléaires, GR, micro-organismes.

 Coproculture

 Examens parasitologiques des selles : utiles dans les diarrhées chroniques.

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (5)
Présentations cliniques
 Diarrhées infectieuses aiguës : plus fréquentes ; de duré<2 semaines ; cliniquement :
trois types de syndromes.

Syndrome diarrhéique
- Selles liquides fécales, non sanglantes, sans glaires ;

- Douleurs abdominales ;

- Parfois de vomissements ;

- Fièvre peu élevée.

À l’examen microscopique direct des selles : absence de leucocytes ou GR


(pas d’effraction de la muqueuse intestinale).
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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (6)
Causes

 Chez nourrisson et enfant <3 ans : infection par le rotavirus +++.

Chez les nourrissons et les enfants : Escherichia coli entéropathogène.

 Chez l’adulte

Bactéries : Escherichia coli entéropathogène, Escherichia coli entéropathogène ;


salmonelles ; shigelles ; vibrionaceae ; Campylobacter ; Yersinia.

Virus (10%) : norovirus.

Parasites (10 %) : Giardia ; amibes ; anguillules ; cryptosporidies.

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (7)
 À tout âge

- Intoxination par l’entérotoxine staphylococcique.

- Clostridium perfringen responsable d’infections par des aliments mal cuits.

- Bacillus cereus est responsable d’intoxications.

- Botulisme (Clostridium botulinum) : entraîne surtout des troubles neurologiques ;


la diarrhée n’est pas fréquente.

- Prise d’antibiotiques à large spectre (disparition syndrome diarrhéique sans traitement à l’arrêt des
antibiotiques) : colite pseudomembraneuse à Clostridioides difficile (Clostridium difficile).

- Escherichia coli entéro-invasifs, shigelles, salmonelles, Campylobacter, Yersinia et vibrions.

- Protozoaires comme Cryptosporidium parvum. 43


SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (8)
Syndrome dysentérique

-Selles glairo-sanglantes ou réduites à des glaires sanguinolentes (« crachat rectal »)


émises fréquemment,

- Ténesme,

- Epreintes,

- Vomissements,

- Fièvre parfois.

Examen microscopique des selles : présence de polynucléaires et GR témoigne


d’une (effraction de la muqueuse intestinale par des micro-organismes entéro-invasifs).

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (9)
Causes

- Amoebose intestinale entraîne une dysenterie sans fièvre.

- Shigelles : responsables de dysenteries fébriles.

- Escherichia coli entéro-invasifs.

- Escherichia coli entérohémorragiques suspectés en cas de rectorragies.

- Salmonelloses non typhoïdiques.

- Campylobacters : Campylobacter jejuni, Campylobacter sp. entéro-invasifs et entérotoxinogènes).

- Yersinia enterocolitica : dysenterie fébrile accompagnée de vomissements.

- Bacillus anthracis peut être responsable du charbon gastro-intestinal.

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (10)
Syndrome cholériforme

- Selles afécales, hydriques et très fréquentes de survenue brutale ; ne contenant ni pus


ni sang (pas d’effraction de la muqueuse mais sécrétion hydro-électrolytique par la
muqueuse sous l’action de toxines),

- Vomissements parfois,

- Risque de déshydratation aiguë,

- Absence de fièvre.

Microscopiquement : pas de polynucléaires, ni GR.

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (11)

Causes

- Escherichia coli entérotoxinogènes.

- Choléra (Vibrio cholerae).

- Vibrionaceae : Vibrio parahaemolyticus, Plesiomonas shigelloïdes...

La contamination se fait par les fruits de mer ou les aliments souillés par l’eau sale.

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (12)
Diarrhées infectieuses chroniques : durée supérieure à 15 jours ; causes
d’amaigrissement et carence nutritionnelle.

- Selles pâteuses, claires et graisseuses ; ne contiennent pas de sang.

- L’amaigrissement et les signes de carence nutritionnelle sont proportionnels à la durée


de l’infection.

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SEMIOLOGIE DES DIARRHEES INFECTIEUSES (13)
Causes
- Tuberculose iléo-cæcale chez l’immunodéprimé.

- Giardiose : diarrhée chronique par malabsorption.

- Trichocéphales, ascaris, anguillules et ankylostomes.

- Infection par Schistosoma mansoni ou Schistosoma intercalatum.

- Douves intestinales : responsables de diarrhées chroniques avec amaigrissement et anémie.

- Histoplasmose (Histoplasma duboisii ou à Histoplasma capsulatum).

Au cours des immunodépressions :

- Cryptosporidium sp. et Isospora belli (coloration spéciale de Ziehl-Neelsen).

- Microsporidies (Enterocytozoon bieneusi ; Encephalitozoon intestinalis).

- Cytomégalovirus et mycobactéries atypiques diarrhées chroniques à des taux de CD4 suffisamment


49 bas.
SYNDROME MENINGE

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SYNDROME MENINGE (1)
Signes fonctionnels

- Céphalées : brutales intenses ; permanentes ; diffuses à prédominance


frontale ou occipitale ; rebelles aux antalgiques ; exacerbées par les efforts, les
mouvements de la tête ; les changements de position ; les bruits et la lumière
(photophobie) obligeant le malade à tourner le dos à la lumière.

- Vomissements faciles en jet sans effort.

- Constipation (signe inconstant).

Trépied méningitique de Poirier.

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SYNDROME MENINGE (2)
Signes physiques

-Raideur douloureuse de la nuque : limitation de la flexion de la tête sur le thorax


due à une douleur provoquée par la contracture des muscles cervicaux postérieurs
entraînant une hyper extension de la tête.

-Hyperesthésie cutanée : augmentation ou exagération de la sensibilité cutanée.

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SYNDROME MENINGE (3)

-Signe de Kernig
Sur un patient en décubitus dorsal,
impossibilité de mettre les membres
inférieurs étendus à la verticale sans fléchir
la cuisse au niveau des genoux
(ou impossibilité pour le malade de
s’asseoir dans son lit sans fléchir les
genoux).

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SYNDROME MENINGE (4)

-Signe de Brudzinski
ou signe de la triple flexion
sur un malade en décubitus dorsal, la flexion
forcée de la nuque en avant provoque une
flexion involontaire des jambes sur
les cuisses et des cuisses sur le bassin.

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PROCESSUS EXPANSIF INTRACRANIEN
INFECTIEUX

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PROCESSUS EXPANSIF INTRACRANIEN INFECTIEUX (1)

Processus expansif intracrânien : association syndrome d’hypertension


intracrânien avec un signe de focalisation ou de localisation.

Hypertension intracrânien : existence d’une pression intracrânienne


supérieure à 15 mmHg de façon durable.

Signes de focalisation ou de localisation : altération neurologique


d'une région spécifique du corps.

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PROCESSUS EXPANSIF INTRACRANIEN INFECTIEUX (2)
Signes cliniques

 Hypertension intracrânien (1)

Céphalées

-Apparition en fin de nuit, d’évolution récente, souvent intermittentes ;

-Localisation fronto-orbitaire ou occipitale ;

-Caractère positionnel : déclenchement ou intensification par certaines de la tête ou


amélioration clinique lors d’un changement de position ;

-Cèdent aux antalgiques (intensité moyenne), rebelles aux antalgiques y compris


morphiniques (formes évoluées) ;

-Soulagées par les vomissements à leur acmé.


57
PROCESSUS EXPANSIF INTRACRANIEN INFECTIEUX (3)

 Hypertension intracrânien (2)

 Vomissements

-Accompagnent fréquemment les céphalées ; surviennent en jet, sans nausées ;

-Peuvent être au premier plan de la symptomatologie chez l’enfant (tumeurs de fosse postérieure) pouvant
orienter à tort vers une pathologie digestive.

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PROCESSUS EXPANSIF INTRACRANIEN INFECTIEUX (3)

 Hypertension intracrânien (3)

Troubles visuels

-Diplopie (paralysie uni ou bilatérale du VIe nerf crânien) ;

-Baisse d’acuité visuelle : exceptionnelle, apparition d’éclipses visuelles intermittentes ;

-Œdème papillaire à l’examen ophtalmoscopique (HIC évoluant sur plusieurs jours).

59
PROCESSUS EXPANSIF INTRACRANIEN INFECTIEUX (3)
 Signes de focalisation ou de localisation

-Déficit moteur (hémiplégie) ou sensitif (hémiparésie) ;

-Convulsions ;

-Paralysie des nerfs crâniens ;

-Ataxie (troubles de la coordination des mouvements volontaires sans faiblesse


musculaire, de l'équilibre et une atteinte oculaire) ;

-Baisse de l’acuité ou flou visuel.

Dans un contexte infectieux, les signes du processus expansif intracrânien s’associent à


un sepsis ; le tout réalisant la triade de Bergman. 60

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