Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Khalila NAINIA
Cours de 4ème année 2023-2024
« La fièvre est témoin, mais elle n’est pas complice »
Hippocrate
OBJECTIFS
A l’état normal
SI T° baisse
Si T° s’élève
Le centre diencéphalique entraîne :
- Vasodilatation cutanée.
- Besoin de se découvrir (sudation).
→ ↗ des pertes (sudation…).
III. PHYSIOPATHOLOGIE
Au cours de la fièvre
- Le point d’équilibre est déplacé vers le haut, de sorte que l’hypothalamus
antérieur va émettre des influx nerveux visant à augmenter la T° centrale au
cours de ce nouveau point d’équilibre.
- Il en résulte :
+ une vasoconstriction (↘ la thermolyse)
+ et des frissons (↗ la thermogenèse).
- Infection (bactérienne ou virale) :
+ libération d’une substance pyrogène endogène (interleukine 1),
+ hypothalamus antérieur (synthèse de prostaglandine E2),
+ élévation du point d’équilibre thermique.
IV. DIAGNOSTIC POSITIF
(Voie recommandée en première intention: rectale jusqu’à 5ans. Après 5 ans : axillaire)
V. ANALYSE DU CONTEXTE CLINIQUE
1. ANAMNÈSE
Évaluation de la tolérance
V. ANALYSE DU CONTEXTE CLINIQUE
2. EXAMEN CLINIQUE
Critères de gravité
V. ANALYSE DU CONTEXTE CLINIQUE
2. EXAMEN CLINIQUE
Complications
V. ANALYSE DU CONTEXTE CLINIQUE
- Doit être complet appareil par appareil.
- Enfant entièrement dévêtu.
- Constantes vitales et générales (TA, FC, FR).
- Examen cutanéo-muqueux : éruption, taches purpuriques, hyperesthésie cutanée, cyanose, ictère…
- Examen pleuro-pulmonaire : anomalies auscultatoires, syndrome d'épanchement liquidien.
- Examen cardio-vasculaire : souffle valvulaire, turgescence des veines jugulaires, pouls fémoraux…
- Examen abdominal : masse, HSMG, sensibilité, défense, orifices herniaires…
- Examen neurologique : raideur de la nuque, signes de localisation, hyperesthésie cutanée ; Nsson : soit hypotonie
axiale et/ou une tension de la fontanelle, une mauvaise qualité des réflexes archaïques, un refus de téter…
- Examen ostéo-articulaire : mobilité articulaire douloureuse, impotence fonctionnelle d'un membre, asymétrie à la
gesticulation…
- Examen des aires ganglionnaires : adénopathies soit ADP inflammatoires, ou de taille > 2cm…
- Examen génito-urinaire : douleur aux fosses lombaires, testicule hyperhémié douloureux, bandelette urinaire…
- Ne pas oublier l’examen du pharynx, des tympans +++ à la fin pour éviter les pleurs de l’enfant.
Diagnostic + PEC précoces
V. ANALYSE DU CONTEXTE CLINIQUE
- Doit être complet appareil par appareil.
- Enfant entièrement dévêtu.
- Constantes vitales et générales (TA, FC, FR).
- Examen cutanéo-muqueux : éruption, taches purpuriques, hyperesthésie cutanée, cyanose, ictère…
- Examen pleuro-pulmonaire : anomalies auscultatoires, syndrome d'épanchement liquidien.
- Examen cardio-vasculaire : souffle valvulaire, turgescence des veines jugulaires, pouls fémoraux…
- Examen abdominal : masse, HSMG, sensibilité, défense, orifices herniaires…
- Examen neurologique : raideur de la nuque, signes de localisation, hyperesthésie cutanée ; Nsson : soit hypotonie
axiale et/ou une tension de la fontanelle, une mauvaise qualité des réflexes archaïques, un refus de téter…
- Examen ostéo-articulaire : mobilité articulaire douloureuse, impotence fonctionnelle d'un membre, asymétrie à la
gesticulation…
- Examen des aires ganglionnaires : adénopathies soit ADP inflammatoires, ou de taille > 2cm…
- Examen génito-urinaire : douleur aux fosses lombaires, testicule hyperhémié douloureux, bandelette urinaire…
- Ne pas oublier l’examen du pharynx, des tympans +++ à la fin pour éviter les pleurs de l’enfant.
V. ANALYSE DU CONTEXTE CLINIQUE
3. EXAMENS COMPLEMENTAIRES :
- Souvent inutiles devant une fièvre bien tolérée de cause évidente ou probable.
- Indiqués :
+ en absence d'orientation clinique et après 3-5 jours d'évolution d'une fièvre isolée,
+ ou d’emblée devant une fièvre mal tolérée non expliquée par un foyer infectieux.
- Ce bilan de 1ère intention comprend:
+ Examens biologiques: NFS, VS, CRP, procalcitonine,
BU, ECBU, PL, hémoculture, transaminases.
+ Examens radiologiques: Rx pulmonaire, Blondeaux-
scanner, écho abdominale.
VI. DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
1. Soit une fièvre de cause bactérienne évidente clinique et biologique impliquant un traitement
antibiotique ambulatoire probabiliste de 1ère intention :
- Angine. - Otite. - Pneumopathie……
- Éruption cutanée : rickettsiose, exanthème subit, érysipèle, rougeole…
- Gastroentérite invasives…
2. Soit une fièvre associée à un contexte clinique particulier avec critères de gravité qui imposent
l’hospitalisation :
- Purpura fébrile. - Méningite ou méningo-encéphalite.
- Pleuro-pneumopathie. - Ostéo-arthrite.
- Abdomen aigu (IIA, appendicite, péritonite…).
3. Chez le nouveau-né la fièvre est un élément suspect qui fait craindre une infection materno-foetale.
B- Fièvre isolée bien tolérée sans critères de gravité
1. TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
But : Plus que la lutte contre la fièvre, c’est l’amélioration du confort de l’enfant qui est désormais l’objectif
principal du traitement. A partir d’un seuil thermique > 38,5°C.
Moyens physiques : 3 mesures simples : proposer à boire fréquemment, ne pas trop couvrir, aérer la pièce.
Moyens médicamenteux :
a. Médicaments: Trois molécules.
VII. ATTITUDES THERAPEUTIQUES
Paracétamol +++
- La voie orale est préférable, mais la voie rectale est possible.
- 60 mg/kg/j en 4 prises.
- La 1ère prise peut être de 25 mg/Kg si la fièvre est très élevée.
Acide acétylsalicylique (AAS)
- La voie orale est préférable : 60 à 80 mg/kg/j en 4 prises, sans dépasser 80mg/kg/j.
- L’absorption par voie rectale est incomplète.
- Devrait être réservé "en seconde intention" (échec ou de résultat insuffisant par paracétamol).
- Eviter si varicelle.
Ibuprofène
- Réservé à l'enfant > de 6 mois.
- 20 à 30 mg/kg/j en 3 prises par voie orale.
- AINS ne devant pas être banalisé comme antipyrétique de 1ère intention.
- CI en cas de varicelle.
VII. ATTITUDES THERAPEUTIQUES
b. Indication :
- T>38,5°C.
- La monothérapie est la règle.
- Une fièvre mal tolérée, malgré un traitement bien conduit pendant au moins 24H, nécessite une réévaluation
médicale, qui seule peut juger du bien-fondé de la substitution éventuelle du médicament, voire de
l’adjonction d’un second antipyrétique.
- Il est déconseillé d’associer l’aspirine à un AINS ou d’associer 2 AINS.
- En association aux moyens physiques.
c. Résultats :
- ↘ de la température évidente 30 min après l’administration du médicament, l’effet maximum est obtenu
après 2h.
- Courbe T°/2H.
VII. ATTITUDES THERAPEUTIQUES
2. TRAITEMENT ÉTIOLOGIQUE
Chez le nouveau-né
- Une infection néonatale est évoquée de principe.
- Antibiothérapie urgente.
- Bilan systématique (y compris la PL+++).
Chez les nourrissons de 1 à 3 mois accusant une fièvre isolée
- Bilan systématique.
- Examen clinique suspect → antibiothérapie probabiliste (CG3+aminoside) en attendant les résultats du bilan paraclinique.
- Examen clinique normal et des examens complémentaires normaux → surveillance + traitement symptomatique.
Chez le nourrisson > 3 mois et chez l’enfant
- Si infection bactérienne identifiée: ATB (selon le type d'infection, site, germes habituellement responsables).
- En l’absence de point d’appel clinique: réévaluation de la situation après 48 H.
- Si fièvre isolée avec signes de gravité → 1ère dose d’ATB (CG3) en attendant les résultats du bilan.
L’ATB thérapie à l’aveugle n’est pas justifiée dans les fièvres isolées bien tolérées.
VII. ATTITUDES THERAPEUTIQUES
*NFS, CRP
Hémoculture Si signes de gravité ou de mauvaise tolérance: l’hospitalisation, le bilan et l’antibiothérapie
ECBU probabiliste sont systématiques en attendant le résultat du bilan quelque soit l’age
Rx thorax