Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La fièvre :
• Définie par l’augmentation de la température centrale au-delà de 37,5°C le matin et 37,8°C le soir, alors que le sujet est au
repos depuis plus d’un quart d’heure, et à jeun depuis plus de deux heures.
• Symptôme le + fréquent des maladies infectieuses
• Elle n’est pas toujours synonyme d’infection
• Température normale dans certaines toxi-infections
• Hypothermie dans le choc septique à Bacilles grams négatifs
LES SYNDROMES FEBRILES PROLONGES super qe il faut apprendre la totalite
Définition :
C’est une fièvre >38,3°C, constatée à plusieurs reprises pendant 3 semaines ou plus, et dont l’étiologie n’est pas connue après
une enquête clinique et des examens de routine.
Démarche diagnostique :
est dictée par la connaissance des principales étiologies. Un interrogatoire minutieux, un examen clinique détaille et des
examens complémentaires cibles permettent en général de poser le diagnostic.
Etiologies :
Causes infectieuses (40%): Causes dysimmunitaires (10%):
•Infections bactériennes: • Connectivites (Lupus systémique, Sharp, Sd sec…)
– Tuberculose; • Vascularites systémiques (PAN,…)
– Endocardite; • Maladie périodique
– Typhoïde, Brucellose, Yersiniose, maladie de Lyme, • Maladie de Still
Rickettsiose, … • Maladie de Horton
– Thrombophlébite suppurée (formes subaigues); – • Maladies granulomateuses… Autres causes (10%):
Foyers suppures et infection d’un organe creux; –Foyers • Fièvre médicamenteuse (ATB, antihypertenseurs…….)
infectieux ORL et dentaires chroniques. • Fièvre professionnelle
• Infections virales: CMV, EBV, HIV,… • Fièvre endocrinienne
• Infections parasitaires: Amibiase hépatique, • Maladie thrombo-embolique
Toxoplasmose, Paludisme, Leishmaniose, • Fièvre factice (pathomimie)
• Infections mycosiques (sujet immunodéprimé) Causes Fièvre inexpliquée: dans environ 10% des cas, la
néoplasiques (20%): fièvre prolongée reste inexpliquée.
• Hémopathies malignes:lymphomes (hodgkiniens ou non),
leucémies, …
• Tumeurs solides: rein, tube digestif, fois, ovaire…
Conduite à tenir :
- Apprécier la tolérance de la fièvre: des mesures urgentes peuvent être parfois nécessaires
- Un interrogatoire et un examen clinique complet peuvent apporter des signes d’orientation, dans ce cas l’enquête
étiologique est relativement simple
- En absence de signes d’orientation< fièvre nue > on procédera au bilan initial
- L’absence d’orientationjustifie la réalisation d’examens de deuxième Intention puis de troisième intention
- Si pas de diagnostic retenu, on peut proposer soit une surveillance régulière (si l’état du patient le permet), ou discuter un
traitement d’épreuve
Les syndromes septicémiques
DEFINITION-INTERET :
- Bactériémie: passage transitoire d’un micro-organisme dans le sang
- SRIS: « syndrome de réponse inflammatoire systémique » à une agression, se définit par la présence d’au
moins 2 des symptômes suivants:
o Température: >38,3°C ou <36°C o Fréquence cardiaque: >90batt/min
o Fréquence respiratoire: >20/min ou PaCO2<32 mmHg en air ambiant o
Leucocytes >12000/mm3 ou <4000/mm3 ou plus de 10% de cellules immatures.
- Sépsis: SRIS associé à une infection confirmée
- Sépsis grâve: sépsis + au moins une dysfonction d’organe ou une hypotension artérielle
- Choc septique: sépsis grâve associé à une hypotension persistante malgré une expansion volumique bien
conduite et nécessite l’emploi d’agents vasopresseurs.
DEFINITION :
- La septicémie est une infection générale due à des décharges massives et répétées dans le sang de
bactéries pathogènes issues d'un foyer septique.
- Les signes généraux graves sont dus aux embolies microbiennes, à l'action des toxines et des produits de
dégradation cellulaire, laissant au 2°plan le foyer infectieux initial. INTERÊT :
Fréquence élevée en milieu hospitalier
Mise en jeu du pronostic vital
Résistance aux antibiotiques
La gravité est représentée par le choc endotoxinique
Pronostic dépend de la nature du germe et du
LES MENINGITES INFECTIEUSES DE L’ADULTE
INTRODUCTION-DEFINITION
Méningite: inflammation des méninges en réponse a une agression externe d’origine
infectieuse Origine virale le plus souvent: Pronostic favorable Méningite bactérienne:
- problème de sante publique
- Grave et de mortalité élevée
- Séquelles
- Urgence diagnostique et
thérapeutique (le temps est
compté)
ANATOMIE
PHYSIOPATHOLOGIE
Trois mécanismes d’atteinte du LCR par un agent Conséquences: pathogène: -
Inflammation
- Par voie hématogène: bactériémie ou virémie - Œdème cérébral
- Par contiguïté: la bactérie passe des cavités ORL vers - Lésions cérébrales avec séquelles
neurologiques les méninges (brèche ostéo- méningée congénitale ou La diffusion des ATB est favorisée
par l’inflammation
acquise) méningée
- Par inoculation directe accidentelle (traumatisme, chirurgie)
DIAGNOSTIC POSITIF :
A. SIGNES CLINIQUES : Type de description « La
Méningite aigue de l’adulte non compliquée »
qe dc clinique
1. LE SYNDROME MENINGÉ: 2. SYNDROME INFECTIEUX: fièvre 39-40° avec frisson
Signes fonctionnels: 3. LE SYNDROME ENCEPHALITIQUE:
• Céphalées: sx le plus constant et le plus précoce ensemble de manifestations cliniques en rapport avec
- Intenses, diffuses, violentes l’inflammation de l’encéphale. Peut être isolé (encéphalite)
- Permanentes avec paroxysme - Exagérée par le bruit, ou associé au syndrome méningé (méningo-encéphalite): •
la lumière Troubles de la conscience: de la simple somnolence au
• Vomissements: coma profond
- Précoces, faciles, en jet • Syndrome confusionnel et des troubles
comportementaux • Signes de focalisation: déficit moteur,
- Provoqués par le changement de position
paralysie d’un ou plusieurs nerfs crâniens, aphasie,
• Photophobie:
mouvements anormaux (tremblement, myoclonies)
• Constipation: inconstante • Crises épileptiques partielles (simples ou complexes)
Signes physiques et généralisées, pouvant aller jusqu’à l’état de mal
a. Raideur méningée: • Troubles neurovégétatifs: irrégularité du pouls, de la
Attitude du sujet couché en chien de fusil (dos tourné pression artérielle et de la température, en faveur d’une
à la lumière, tête en arrière, membres demi-fléchis) souffrance du tronc cérébral
Raideur de la nuque: Toute tentative de la flexion
4. SIGNES DE GRAVITÉ: à rechercher
progressive de la tête entraine une résistance invincible
et douloureuse - Purpura extensif
b. Manœuvres: confirment la raideur méningée - Troubles de la conscience
Signe de Kernig: impossibilité de fléchir les cuisses sans - Signes de localisation neurologiques
fléchir les genoux, lorsqu’on élève les deux membres
inférieurs du malade couche - Signes de souffrance du tronc cérébral
Signe de Brudzinski: flexion involontaire des membres - Convulsion
inférieurs à la flexion forcée de la nuque - Instabilité hémodynamique (état de choc..)
c. Autres: hyperesthésie cutanée diffuse L’identification des critères cliniques de gravité est impérative
car leur présence doit conduire à une hospitalisation du
patient en soins intensifs ou réanimation .
Formes cliniques
• NOUVEAU NÉ ET NOURRISSON: signes atypiques, hypothermie, troubles
digestifs, convulsion, hypotonie…
• SUJET ÂGÉ: céphalée banale, Sd méningé inconstant • FORMES
SYMPTOMATIQUES:
- Rhombencéphalite: atteinte de plusieurs paires crâniennes)
- Forme comateuse - Forme convulsive
- Forme psychiatrique: trouble du comportement, délire, confusion….
B. SIGNES PARACLINIQUES
LA PONCTION LOMBAIRE (PL) +++: BILAN BIOLOGIQUE:
Confirme le diagnostic et doit être faite en urgence NFS: Hyperleucocytose a PNN, Plaquettes ?
avant ATB CRP élevée
Le Fond d’œil ne doit pas retarder la PL Troubles de coagulation Ionogramme
Précédée d’un scanner cérébral si: hypertension sanguin, glycémie Hémocultures ++....
intracrânienne HTIC, signes de focalisation, convulsion
et troubles de la conscience: risque
d’engagementContre-indications: Signes
neurologiques en foyer, HTIC, infections au point
d’injection, troubles de l’hémostase, spondylodiscite
infectieuse
PONCTION LOMBAIRE :
Techniques et limites
• Malade couché sur le côté ou assis courbé en avant
• L'espace L4-L5 se repère sous une ligne horizontale rejoignant les deux crêtes iliaques
• Les règles d'asepsie doivent être respectées
• La ponction se fait dans un plan sagittal et médian selon une direction légèrement ascendante (30°) entre les
apophyses épineuses.
• Après avoir franchi la résistance du ligament vertébral postérieur, l'aiguille à mandrin pénètre dans le cul-de-sac
(sensation d'une seconde résistance). Le liquide est prélève, puis l'aiguille est retirée d'un coup sec.
• Limites: difficultés techniques pour réaliser la PL, ponction blanche, ponction hémorragique (traumatique)
• Complications: décharge électrique, hématome rachidien, syndrome post-PL (hypotension du LCR par écoulement lié
à une brèche méningée)
Analyse et aspectsModalités
de prélèvements:
On prélève 3 tubes: cytologie, biochimie, bactériologie avec
transport rapide au laboratoire. Etude bactériologique:
Examen direct + recherche d’Ag solubles (méningocoque A et C,
pneumocoque, hémophilus influenzae), PCR .. LCR normal:
Aspect macroscopique: clair (eau de roche), normotendu
Etude cytologique: moins de 5 GB/mm3
Etude biochimique: - protéinorachie <0,40g/l
- glucorachie >50% de la glycémie
Etude bactériologique: ex direct, culture, antibiogramme
LCR anormal (En cas de méningite):
Aspect clair: méningite a liquide clair (lymphocytaire)
Aspect trouble (eau de riz) ou franchement purulent:
méningite purulente ou bactérienne
Aspect hémorragique: rarement
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :
HÉMORRAGIE MÉNINGÉE: MÉNINGISME:
- Début brutal, fièvre retardée - Tableau clinique de méningite non compliquée, mais le
- LCR sanglant, incoagulable et uniformément teinte dans LCR est normal
les différents tubes - Fréquent chez l’enfant: en cas de virose, angine,
- En cas de doute: mise en culture systématiquement pneumopathie
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE :
ENQUÊTE ÉTIOLOGIQUE: AU TERME DE L’ENQUÊTE:
- Age: enfant ou adulte deux situations:
- Antécédents: brèche ostéo-méningée, chirurgie de la base du - Méningite purulente (bactérienne)
crâne, alcoolisme, splénectomie, terrain immunodéprimé, traitement - Méningite à liquide clair
immunosuppresseur, foyer infectieux sinus, poumon
- Contexte épidémiologique: séjour en zone tropicale, notion de
contage - Mode de début: brutal ou progressif - Examen clinique:
purpura, otorrhée…. - Données de la ponction lombaire
EVOLUTION-COMPLICATIONS
A. Evolution: B. Complications:
1. Spontanée: 1. Tardives:
- M. Bactérienne: décès - Hydrocéphalie par cloisonnement - Encéphalopathie
- M. virale: guérison, séquelles à type de surdité dans la M. post méningitique 2. Précoces:
ourlienne - Encéphalite
2. Sous traitement: - Purpura fulminans: méningocoque, rarement
- Toutes causes bactériennes confondues: pneumocoque - Syndrome de Schwartz- Bartter par
* Mortalité: 20% sécrétion inappropriée d’ADH
- Abcès ou empyème cérébral: déficit moteur, HTIC
* Séquelles: 30%
- Thrombophlébite cérébrale: crise convulsive……
- Méningocoque: mortalité: 5%; 20% si PF; séquelles: 5%
- Hydrocéphalie aigue
- Pneumocoque: mortalité: 30%; séquelles: 20-30%
- Ventriculite, labyrinthite, névrite crânienne
- Listeria: mortalité: 30%; séquelles: 30%
- Syndrome septicémique avec collapsus, CIVD
-Tuberculose: mortalité: 50%; séquelles: 50%
C. Séquelles:
- Détérioration intellectuelle, séquelles mnésiques, Troubles du comportement, Retard psychomoteur chez l’enfant,
Comitialité
- Cécité, Surdité, Séquelles motrices
- Hydrocéphalie, Déficits endocriniens d’origine hypothalamo-hypophysaire (diabète insipide)
TABLEAU DISTINCTIF ENTRE UNE MÉNINGITE PURULENTE ET UNE MÉNINGITE À LIQUIDE CLAIR
CONCLUSION
- Affection gravissime
- Evoquée devant : fièvre+ Sd méningé
- Urgence diagnostique et thérapeutique
- La ponction lombaire: geste essentiel
- Connaitre les formes graves
- Connaitre le traitement probabiliste
- Insister sur la prévention
LA BRUCELLOSE qe :EPIDEMIO+TABLEAU CILINIQUE ET PARAC
INTRODUCTION
• Maladie infectieuse animale transmise accidentellement à l’homme (anthropozoonose) due à des coccobacilles gram(-) du
genre brucella, bacille intracellulaire.
EPIDEMIOLOGIE :QE
La brucellose est quasi mondiale
La lutte contre la maladie animale a permis son éradication dans différents pays: Europe du nord, Amérique du nord….
Sévie en zone d’endémie très active dans le pourtour méditerranéen.
A-AGENT CAUSAL B-RESERVOIR C-CONTAMINATION
3 espèces de Brucella sont incriminées Les animaux constituent le réservoir DIRECTE: oLa voie cutanéo-
en pathologie humaine: exclusif du germe: muqueuse: par contact de produits
1. B. Melitensis (ovins et caprins) Chez l'animal, la brucellose est souvent d'avortement, plus rarement de viande
2. B. Abortus bovis (bovins) cliniquement inapparente, responsable ou de viscères. oLes voies
3. B. Abortus suis(porcs) d'une atteinte de l'appareil génital conjonctivales et respiratoires:
dont l'expression exceptionnelles.
dominante est l'avortement
Ce sont de très petits coccobacilles à
Gram négatif, immobiles, non Elle atteint les caprins, les ovins, les MALADIE PROFESSIONNELLE
sporulés, aérobies, parfois anaérobies bovins et les porcins (vétérinaires, éleveurs,
(nécessitant une teneur du milieu en Dans sa forme latente, la bactérie est agriculteurs, bergers, employés
CO2) excrétée dans le lait des vaches et d'abattoirs, laborantins)
chèvres constituant alors une source ola manipulation du vaccin vivantreste
de contamination de l'homme par voie une source possible de contamination.
digestive INDIRECTE: consommation de lait ou
produits laitiers non pasteurisés
MANIFESTATIONS CLINIQUES
A.LA BRUCELLOSE AIGUË SEPTICÉMIQUE:
1.Forme habituelle: « FIÈVRE SUDORO-ALGIQUE »
a. Incubation : 2-3 semaines Enfin des oscillations descendantes pendant 5 j. Plusieurs ondes
b. Début : peuvent se succéder, séparées par une période intercalaire
Signes fonctionnels: insidieux, marqués par un apyrétique malaise général, des arthromyalgies, une asthénie
NB : la fièvre peut revêtir d'autres aspects (plateau, pseudo
Signes physiques: parfois adénopathies et état sub- palustre….)
fébrile. - Sueurs : souvent nocturnes, très abondantes, d'odeur paille
c. Phase d'état : FIÈVRE SUDORO-ALGIQUE mouillée caractéristique
« TRIADE: fièvre+sueurs+douleurs » - Douleurs : difficiles à localiser, d'intensité variable, mobiles et
Signes fonctionnels: fugaces
- Fièvre ondulante: typiquement avec des périodes Signes physiques: fébriles de 10-15j. Des oscillations
ascendantes Splénomégalie, parfois hépatomégalie : 25 à 40% des cas pouvant atteindre 39°-40°C pendant 5 j,
suivies Adénopathies périphériques: grande valeur d'oscillations stationnaires pendant 2 à 5 j. Pas de perte
pondérale: bon état général
DIAGNOSTIC POSITIF
A.ARGUMENTS CLINIQUES : B.EXAMENS BIOLOGIQUES :
Interrogatoire : profession D’orientation: hémogramme (leuco neutropénie habituelle)
exposée Syndrome inflammatoire franc
Clinique: fièvre sudoro-algique De certitude:
associée à une localisation Hémoculture + + +
viscérale • Prélèvement en période fébrile
• Mise en culture sur milieu aérobie, atmosphère riche en CO2 « milieu de Castenada »
• Hémoculture conservée : poussée lente (10 jours)
• Milieu de culture Bactec: plus rapide (6jours)
Les autres prélèvements: Liquide synovial; L .C .R; Pus; gg…
C. ARGUMENTS SÉROLOGIQUES:
1.SÉRODIAGNOSTIC DE WRIGHT: « technique de référence » 5. IDR À LA MÉLITINE DE BURNETT : réaction
Mise en évidence surtout d’Ac agglutinants IgM d’hypersensibilité retardée
(suspension de germes tués) Doit être pratiquée après le prélèvement pour un séro-
Positif vers 15° jours, le taux exigé est de 1/80e, élévation du diagnostic.
taux à deux examens successifs Diminue en 4-7 mois. Injection de 0,1 ml de filtrat de culture de Brucella (face
Faux négatifs (Ac bloquants) et faux positifs (tularémie, antérieure de l’avant- bras)
yersiniose) Lecture :48H + Tard → érythème ou induration; Intérêt
2. RÉACTION DE FIXATION DU COMPLÉMENT : plus dans B. chroniques.
spécifique, positive pendant plusieurs mois 6. LA PCR (POLYMERASE CHAIN REACTION): Sensible et
3. RÉACTION AU ROSE BENGALE (test à l’Ag tamponné): spécifique
utilisée pour le dépistage rapide: sensible, positive plus Détection de l’ADN de brucella
tardivement et reste longtemps Intérêt dans le suivi et la détection précoce des rechutes
4. IMMUNOFLUORESCENCE INDIRECTE (ELISA): révèle et et en cas d’ATB à la phase aiguë.
quantifie les AC: plus sensible et spécifique
Les Ig M (infection récente ou en cours), Ig G (contact ancien)
La persistance des IgA après guérison: foyer quiescent
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
A. LES FORMES AIGUËS : SYNDROME FÉBRILE
On discutera:
Une tuberculose
Une affection néoplasique
Une hémopathie
Une septicémie
A. LES FORMES FOCALISÉES:
Les formes ostéoarticulaires (spondylodiscite, sacro-iliite
et neuro-méningées) feront discuter la tuberculose
CONCLUSION
- Maladie infectieuse, accidentellement humaine
- Évoquée : fièvre sudoro- algique
- Localisations viscérales multiples
- Aucun critère de guérison
- Prophylaxie +++
LES BORRELIOSES – MALADIE DE LYME
CLINIQUE
Phase primaire: érythème chronique migrant
- Débute 3 à 30 j après inoculation ÉRYTHÈME CHRONIQUE MIGRANT
- Siège aux MI, tronc, MS
- Petite macule ou papule rouge, centrée par le point de piqûre
- Évolution centrifuge 20 à 30 cm de diamètre, bordure plus érythémateuse
que le centre, non prurigineuse avec adénopathie
- S G: fébricule, céphalées, arthralgies
- Disparaît en 3 à 4 semaines
- Pathognomonique
Phase secondaire: qq sem ou mois
* Signes généraux: asthénie, pas de fièvre* Signes oculaires: conjonctivite, uvéite, panophtalmie
* Signes cutanés: ECM multiples avec cécité, névrite optique
* Signes articulaires: * Signes neurologiques: révélateurs
- Arthralgies: précoce - Méningo-radiculite sensitive: dermatome de la
- Arthrites: + tardive, mono ou oligoarthrite des piqûre. Douleur intense, radiculaire avec paresthésie,
grosses articulations. Poussées brèves et rémissions crampe; paroxysme nocturne; résistantes au TT
* Signes cardiaques: - Atteintes motrices périphériques isolées
- Myocardite: tr de conduction BAV, IC - Atteinte des nerfs crâniens: facial++
- Péricardite - Atteintes centrales: + rare
- Atteinte méningée: M. lymphocytaire
Phase tertiaire: mois ou années après piqûre
* Manifestations cutanées:
- Acrodermatite chronique atrophiante: infiltration
inflammatoire de la peau, évolue vers une atrophie cutanée
- Le lymphocytome cutané bénin:nodules de couleur rouge
violette.
Non spécifique, siège: lobule de l’oreille, péri-aréolaire, scrotum
DIAGNOSTIC
• Clinique +++ - AC dans le LCR = atteinte du SNC
• Biologie: non spécifique ; VS < 30 /1h, NFS normale • PCR et culture ne sont pas utilisés en routine
• Sérologie: ELISA première, confirmation par Western Blot si +
- faux positifs: AC contre tréponème, leptospires
- Faux négatifs: stade primaire
LEPTOSPIROSE ICTERO-HEMORRAGIQUE
CLINIQUE
I- TYPE DE DESCRIPTION:
Forme typique: Hépatonéphrite à rechute fébrile DE GARNIER ET REILLY
PHASE D’INCUBATION: 6 à 14 jours, silencieuse
PHASE D’INVASION « PHASE PRÉ- ICTÉRIQUE »: sépticémique, brutale, dure 3 à7 j
- Sepsis: frissons, fièvre > 39°c, hypotension, SMG, épistaxis
- Syndrome pseudo-grippal et algique: myalgies, arthralgies, céphalées
-Signes cutanéo-muqueux: rash cutané ou éruption morbilliforme, suffusion conjonctivale, herpès labial -
Syndrome méningé: inconstant
PHASE D’ÉTAT « PHASE ICTÉRIQUE »: corrélée à l’apparition Atteinte digestive: HMG, SMG, ADP,
des Ig M hydrocholecyste
Atteinte hépatique: 70 % des cas Atteinte cutanée: éruption non spécifique
- Ictère flamboyant, urines foncées, selles inconstamment Manifestations hémorragiques: mineures
décolorées. épistaxis, gingivorragies, purpura
- Hépatomégalie douloureuse Syndrome fébrile: la fièvre régresse avec
- BC augmentée, transaminases peu élevées, TP normal l’apparition de l’ictère avec apyrexie au 10 ème
Atteinte rénale: « néphrite tubulo-interstitielle » jour
Protéinurie,leucocyturie, hématurie, IRn aiguë oligo- anurique PHASE DE RECHUTE FÉBRILE: 38 à 39 °c, évoque
nécessitant parfois l’hémodialyse le Dc
Atteinte neurologique: méningite à liquide PHASE DE CONVALESCENCE: à partir de 20ème j,
clair,prédominance lymphocytaire ou mixte, protéinorachie asthénie importante, sans séquelles
modérée, glycorachie normale
Atteinte musculaire: myalgies, rhabdomyolyse
Atteinte pulmonaire: toux, hémoptysie
DIAGNOSTIC POSITIF :
ELÉMENTS D’ORIENTATION: ELÉMENTS DE CERTITUDE:
Clinique:+++ Mise en évidence du leptospire: Examen direct + culture
Hémogramme: - 5 premiers jours: sang et LCR
- Hyperleucocytose à prédominance de PNN(75%) - A partir du 12ème jour: urines
- Thrombopénie (60%) - Entre le 6ème j et 12ème jour: phase muette
- Anémie: plurifactorielle Sérologies: les AC apparaissent vers 10- 12ème jours-
Biochimie: Créatinine ↑, Dépistage rapide: macro agglutination sur lame ou ELISA
hyperbilirubinémie, cytolyse modérée, élévation des détecte les Ig M à partir du 8ème jour
CPK et de la CRP, leucocyturie - Réaction de Martin et Pettit: de référence, détermine le
LCR: clair, lymphocytaire, sérotype, seuil de positivité 1/100 - PCR dans les liquides
protéinorachie modérée biologiques
PRINCIPES DU TRAITEMENT :
• TRAITEMENT ÉTIOLOGIQUE: • TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE:
ère
- Pénicilline G: 1 intention, 100 000 U/kg/j en 4 perfusions - Rééquilibration hydro- électrolytique
(6 à 10 MU/j) en IV. - Transfusion
N.B: Réaction de Jarisch- Herxheimer++ - Vitamine K si TP bas
- Ampicilline: 1g/6h en perfusion - Hémodialyse
- Doxycycline: 200 mg/j per os en cas d’allergie à la pénicilline - Assistance ventilatoire
; durée du traitement 10jours, parfois plus si forme grave
(oculaire…)
LES RICKETTSIOSES
FIÈVRE BOUTONNEUSE MÉDITERRANÉENNE
EPIDEMIOLOGIE PATHOGENIE
Agent causal: Rickettsia conorii 4 sous espèces:conorii, israelensis, caspia, • B. injectée par la tique, doit rester
indicaRéservoir et transmission: Tique brune du chien: vecteur (Rhipicephalus attachée 20 h, Piqûre indolore
sanguineus) Répartition géographique: • Multiplication dans les C.
- Endémique dans le pourtour Méditerranéen endothéliales
- poussées épidémiques estivales • Conséquences:
- Maladie urbaine et pei-urbaine - Vascularite
- Aucun cas en Amérique - Bactériémie
CLINIQUE
Incubation: 6 jours, asymptomatique Période d’état: en 3 à 5 j
Début: Syndrome général Signes généraux: FIÈVRE +++
- Fièvre à 39°c - Asthénie
- Céphalées violentes - Amaigrissement: 10% du poids +++
- Algies diffuses - Hypotension
- Examen: escarre d’inoculation+++ Signes cutanéo-muqueux: éruption maculopapuleuse, généralisée,
indolore (tâche noire) + gg épargnant le visage, nodulaire, purpurique aux MI, conjonctivite
unilatérale
Manifestations extracutanées: intensité variable
- Insuffisance rénale (6%)
- Hépato- splénomégalie
- Hémorragies digestives par ulcérations
- Neurologiques: méningite lymphocytaire, Sd confusionnel, coma,
crises convulsives,
- Cardio-vasculaires: myocardite (11%), MTEV - Toux, avec
dyspnée
BIOLOGIE : DIAGNOSTIC
Thrombopénie, leucopénie puis hyper - Arguments cliniques et épidémiologiques++
PNN - Sérologie: IFI (Immunofluorescence indirecte), 2 prélèvements à 7
VS élevée ou 10j d’intervalle: *POSITIF si ≥ 1/128
Transaminases et LDH élevées *Séro- conversion: IgM ou ↑ du titre d’ AC +++
Hypocalcémie et hyponatrémie - Diagnostic directe: centres spécialisés : - Biopsies de l’escarre, IF
Hypoprotidémie et élévation de la directe
créatinine - isolement + culture cellulaire
- Biologie moléculaire
TRAITENENT:
VACCINATION :
Mononucléose infectieuse
Infection à cytomégalovirus
Primo-infection à VIH
Toxoplasmose
Autres: syphilis, hépatite virale, rubéole,
médicament
La mononucléose infectieuse :
C’est la forme clinique symptomatique de la primo-infection par l’Epstein-Barr-Virus (EBV)
EBV: virus du groupe herpès, cofacteur de Tumeur de Burkitt et Kc nasopharynx Transmission:
- Direct salivaire (mdie du baiser, mdie des fiancés)
- Exceptionnellement par transfusion sanguine
DIAGNOSTIC CLINIQUE:
A. FORME TYPIQUE: B. FORMES CLINIQUES:
Incubation: 4 à 6 semaines Cardiaque: péricardite, myocardite, trouble ECG
Invasion: progressive, céphalées, fébricule, asthénie Neurologique: encéphalite, méningite aigue
Phase d’état: 4 signes ++ lymphocytaire,
- Fièvre: modérée à 38°c polyradiculonévrite, myélite transverse
- Angine: érythémato-pultacée bilatérale+ purpura Respiratoire: infiltrat interstitiel pulmonaire, œdème
pétéchial du voile du palais pharyngé
- Adénopathies: cervicales, occipitales, mobiles, Digestive: ulcérations, formes pseudo-appendiculaires,
symétriques, parfois diffuses rupture de rate
- Splénomégalie: modérée, inconstante (50% des cas) Rénale: hématurie, glomérulonéphrite, Sd néphrotique
- Exanthème morbilliforme spontanée du tronc et Ophtalmologique: œdème palpébral
racine des membres ou post ampicilline Hépatique: biologique, parfois ictérique
Hématologique: anémie hémolytique, purpura
thrombopénique
DIAGNOSTIC PARACLINIQUE:
BILAN D’ORIENTATION:
- Hémogramme: Syndrome mononucléosique au frottis
- Cytolyse hépatique modérée
BILAN DE CONFIRMATION: SÉROLOGIE
- MNI test: agglutination sur lame d’hématies du cheval. Diagnostic rapide mais faux positifs (Ac hétérophiles) -
Réaction de Paul Bunnell Davidsohn: ne se fait plus
- Recherche d’Ac spécifiques (anti EBV):+++
• IgM anti VCA (viral capsid Ag): sensible et spécifique: précoce et bref (<3 mois) IgG anti VCA: persistent à vie;
• anti EBNA(Epstein Barr Nuclear Ag)à partir du 2è-3è sem
• Ac anti EA (Early Ag)
Primo-infection= IgM anti VCA + et anti EBNA –
ÉVOLUTION: affection bénigne, favorable 2 à 3 sem, immunité définitive, pas de rechute
COMPLICATIONS mortelles exceptionnelles:
- Rupture de rate
- Méningo-encéphalite
- Myocardite TRAITEMENT:
Forme non compliquée: repos, antipyrétiques
Forme compliquée d’oedème pharyngé, d’anémie hémolytique: corticothérapie 1 mg/kg/j pdt 10 jours
LA RAGE
DIAGNOSTIC POSITIF :
I. CLINIQUE
A. INCUBATION: B. PRODROMES:
15jours à 1 an voir plus. Variable selon: - Signes non spécifiques: fièvre, céphalées, malaise,
- Le siège: de la lésion (+/- proche du SN) asthénie anorexie, nausée, vomissement, douleurs
- Gravité:nombre et profondeur des lésions pharyngées
- La Zone très innervée - Douleurs et pruritau niveau de la morsure +++ En
- La dose de virus inoculée rapport avec une multiplication virale dans la racine
ganglionnaire dorsale du nerf sensitif correspondant à la
zone de morsure
C.PERIODE D’ETAT ≪ PHASE ENCEPHALITIQUE ≫:
1. Rage furieuse ou spastique : 2. Rage muette ou paralytique :
Excitation psychomotrice majeure Paralysie ascendante: Syndrome de Guillain- Barré
Contracture, agitation, agressivité, hallucination Paralysie complète
photophobie Coma
Fièvre supérieure à 40° Décès en une semaine
Troubles respiratoires et de la conduction cardiaque
Hypotension orthostatique
HYDROPHOBIE: salivation et spasmes musculaire à la
déglutition
AEROPHOBIE
II. PARACLINIQUE:
PRELEVEMENTS DE SALIVE, CORNEE, PEAU, LIQUIDE CEPHALORACHIDIEN AUTOPSIE:
MISE EN EVIDENCE DU VIRUS : - Corpuscules de Negri++ dans
- Culture cellulaire l’encéphale
- Immunofluorescence (Ag. de nucléocapside) - PCR sur salive
TRAITEMENT :
A- TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE:
CONDUITE A TENIR APRES UNE MORSURE: CONDUITE A TENIR POUR LA RAGE
1. Soins locaux: 1) Siège de la morsure (près du cerveau), interposition du
- Lavage abondant à l’eau savonneuse vêtement
- Désinfection : ammonium quaternaire 2) Espèce d’animal : sauvage, domestique
- Parage, suture si nécessaire 3) Région d’enzootie animale : mais un chien peut voyager,
2. Vérifier la prévention du tétanos animaux importés de l’étranger
3. Antibiotherapie(quasi) systématique : Augmentin, 4) Comportement de l’animal++- Morsure «logique»
Cyclines (staphylo, strepto, anaérobies, Pasteurella) - Attaque délibérée sans raison
5) Vaccination de l’animal
6) Devenir de l’animal: - Disparu, inconnu
- Mort
- Mis en examen vétérinaire (obligatoire)
J0, J7, J14
B- TRAITEMENT SPECIFIQUE
Aucun antiviral n’est efficace 2 schémas vaccinaux :
Course de vitesse pour immuniser le mordu: - J 0 + J 3 + J 7 + J 14 + J 28 (si IgIV, si immunodépr)
immunoglobulines spécifiques : 20 UI/kg J 0: 2 doses + J 7 + J 28
- si morsure grave et très suspecte + vaccin → Animal disparu = vaccination complète
vaccination seulement si simple suspicion → Animal mort = débuter vaccin (cf résultat autopsie)
→ Animal suspect (et surveillé)= commencer vaccin et stop à J14
si animal RAS
C- PROPHYLAXIE:
Lutte contre la rage animale: Destruction, stérilisation, vaccination +++
Vaccination préventive:
Pour les professionnels exposés : vétérinaires, agents de fourrière, forestiers…:
- Vaccin: J0 –J 7 –J 28
- Rappel à 1 an et tous les 5 ans
Pour les voyageurs en zone d’enzootie canine =J 0 + J7 et J28 puis rappel à 1
an./.