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Tout savoir sur la psychologie

La psychologie est une science qui étudie les processus mentaux. Cette discipline vous
permettra d'apprendre à mieux vous connaître, mais aussi à obtenir la meilleure version
de vous-même grâce au développement personnel.

Si vous souhaitez également comprendre le comportement des êtres humains pour mieux
les analyser, la psychologie vous sera d'une grande aide, notamment pour repérer les
personnes et relations toxiques !

Le corps humain est un ensemble complexe, parfaitement organisé, constitué de cellules


spécialisées qui fonctionnent ensemble pour assurer les fonctions spécifiques nécessaires
au maintien de la vie.

Présentation du corps humain : cellules, tissus, organes et


systèmes...

VIDÉO

La biologie du corps humain comprend

 La physiologie (manière dont le corps fonctionne)

 L’anatomie (manière dont le corps est structuré)

L’anatomie est organisée par niveaux, des plus petits composants des cellules aux tissus et
organes et systèmes d’organes.
L’anatomie macroscopique est l’étude des organes du corps visibles à l’œil nu lors d’une
inspection visuelle et lorsque le corps est ouvert pour un examen (dissection).
L’anatomie cellulaire consiste à étudier les cellules ainsi que leurs composants à l’aide de
techniques et d’instruments spéciaux comme le microscope.
L’anatomie moléculaire (souvent appelée biologie moléculaire) est l’étude, d’un point de vue
biochimique, des composants cellulaires les plus petits.

L’anatomie et la physiologie changent remarquablement entre la fécondation et la naissance.


Après la naissance, même si le rythme des changements anatomiques et physiologiques
ralentit, l’enfance demeure une période de croissance et de développement remarquables
(Croissance physique des nourrissons et des enfants). Certaines modifications anatomiques
surviennent une fois passé l’âge adulte, mais les changements physiologiques des cellules et
des organes de notre corps constituent les facteurs les plus déterminants de ce que nous vivons
comme le vieillissement (Changements corporels du vieillissement).
Le corps humain est composé de nombreux types de cellules, chacune pourvue d’une
structure et d’une fonction spécifique. Certains types de cellules comprennent

 Cellules sanguines
 Cellules musculaires
 Cellules cutanées
 Cellules nerveuses
 Cellules glandulaires

Certaines cellules, comme les cellules sanguines, circulent librement dans le sang et ne sont
pas attachées entre elles. D’autres, comme les cellules musculaires, sont intimement liées
entre elles.

Certaines cellules, comme les cellules cutanées, se divisent et se reproduisent rapidement,


alors que d’autres, comme certaines cellules nerveuses, ne se divisent pas et ne se
reproduisent pas sauf dans des circonstances inhabituelles.
Le corps humain est un organisme complexe. Il comporte des milliards de cellules qui,
ensemble, forment des tissus, des organes, des appareils ou des systèmes (respiratoire,
digestif, circulatoire...). Découverte en images.
SOMMAIRE
 Parties du corps
 Groupes sanguins
 Système circulatoire
 Système digestif
 Système endocrinien et hormones
 Système musculaire
 Système nerveux
 Système reproducteur
 Système respiratoire
 Système squelettique
 Système urinaire
 Autres parties de l'anatomie
Le corps humain désigne l'ensemble de ce qui structure, anatomiquement et anthropologiquement,
l'organisme d'un homme ou d'une femme. Le corps humain est un organisme complexe et comporte des
milliards de cellules qui, ensemble, forment des tissus, des organes, des appareils ou des systèmes
(ensemble d'organes associés en vue d'assurer une même fonction (respiratoire, digestive, circulatoire...)).
En moyenne, 65% de la masse corporelle d'un corps humain adulte est représentée par la teneur en
eau, qui entre dans la composition de tout ce qui le constitue (peau, sang, muscles, os...). L'anatomie est
une science destinée à l'étude des différentes parties composant des organismes vivants, de types
animal ou végétal. Par la dissection ou d'autres moyens, elle étudie la dimension, la structure et les rapports
des éléments structurant un corps, une plante, etc. On distingue l'anatomie générale - qui prend également
en compte l'analyse de la physiologie - de l'anatomie descriptive - qui s'attache aux volumes,
emplacements, etc. L'anatomie dite "chirurgicale" a pour particularité d'étudier une région précise de
l'organisme.
Le système nerveux est le centre de traitement des informations. On distingue
principalement le système nerveux central et le système nerveux périphériques. Quel est
le rôle de chaque système ? Quelles sont les maladies du cerveau ? Les examens ?
Anatomie, schéma des différents organes.

© yodiyim - 123RF
SOMMAIRE
 Définition
 Rôle
 Anatomie
 Schéma
 Système nerveux central
 Système nerveux sympathique
 Système nerveux périphérique
 Système nerveux autonome
 Système nerveux somatique
 Maladies
 Examens
 Médecin

Définition : qu'est-ce que le système nerveux ?


"Le système nerveux est un système qui commande l'ensemble des organes du corps humain et dont le
point de départ est le cerveau" définit le Pr Yannick Béjot, chef du Service de Neurologie Générale,
Vasculaire et Dégénérative au CHU de Dijon Bourgogne.

Schéma du système
nerveux © arborelza - 123RF
Quel est son rôle ?
"L'ensemble des structures du système nerveux permettent les commandes qui vont faire fonctionner les
différents organes et aussi de recevoir des messages sensitifs et sensoriels de l'extérieur" explique le Pr
Yannick Béjot. Des informations sensitives (chaud, froid, douleur, vibration, etc..) et sensorielles (visuelles,
auditives, gustatives, etc..) dites afférentes arrivent au système nerveux central par
l'intermédiaire du système nerveux périphérique. Le cerveau traite alors ces informations et peut produire
une réponse motrice dite efférente. Cette réponse chemine par la moelle épinière puis par les nerfs
périphériques moteurs. "Ces nerfs proviennent de la moëlle et vont vers les différents organes ou muscles
ou ramènent les signaux des différents récepteurs sensitifs" informe le neurologue. Les nerfs périphériques
afférents ou sensitifs apportent l'information au système nerveux central, à l'inverse les nerfs périphériques
moteurs ou efférents véhiculent la réponse du système nerveux central vers les muscles, permettant la
création d'un mouvement.

Anatomie : de quoi est composé le système nerveux ?


On distingue le système nerveux central, composé de l'encéphale (cerveau, cervelet et tronc cérébral) qui
est l'organe d'intégration et de traitement de l'information et de la moelle épinière et le système nerveux
périphérique constitué des nerfs et des ganglions (nerfs rachidiens ou périphériques qui naissent de la
moëlle épinière et nerfs crâniens qui naissent du noyau du tronc cérébral). Par ailleurs, selon sa fonction, on
distingue le système nerveux somatique et le système nerveux végétatif ou autonome comprenant le
système sympathique et le système parasympathique.
"Le système nerveux est un système qui commande l'ensemble des organes du corps humain et dont
le point de départ est le cerveau" définit le Pr Yannick Béjot, chef du Service de Neurologie Générale,
Vasculaire et Dégénérative au CHU de Dijon Bourgogne.

Système nerveux central : c'est quoi ?


Les organes du système nerveux central analysent et interprètent les informations
sensorielles afin de donner des commandes motrices.
Le système nerveux central est le centre d'intégration et de traitement qui contrôle les
pensées, les émotions et les actes volontaires ou involontaires. Les organes du système
nerveux central (cerveau et moëlle épinière) analysent et interprètent les informations
sensorielles afin de donner des commandes motrices.


Système nerveux central : définition, maladies, schéma
Le système nerveux est le centre de traitement des informations : c'est de lui que partent les
différentes commandes. Où se situe-t-il ? De quoi est-il composé ? Que se passe-t-il en cas de
dysfonctionnement ?

Système nerveux sympathique : c'est quoi ?


"Le système nerveux sympathique est une des voies du système nerveux autonome" indique le
Pr Béjot Le système nerveux autonome comporte deux composants aux activités
contraires : le système sympathique et le système parasympathique. "Ils se définissent en
fonction des neurotransmetteurs mis en jeu (adrénaline et noradrénaline surtout). Ils
assurent un certain équilibre à notre organisme et lui permettent de s'adapter en fonction de
nos besoins" décrit le neurologue. Le système sympathique mobilise l'énergie et le système
parasympathique est le système du repos. Le système sympathique prédomine dans les
situations d'effort physique ou de tension nerveuse. Le système parasympathique économise
l'énergie et maintient les activités de base de l'organisme. Il prédomine au repos et pendant la
digestion.


Système nerveux sympathique : définition, schéma
Le système nerveux sympathique ou "orthosympathique" appartient au système nerveux autonome.
Système nerveux périphérique : c'est quoi ?
Le système nerveux périphérique permet au système nerveux central de communiquer avec le
monde extérieur et le milieu intérieur. Les nerfs qui le composent recueillent les
informations sensitives et sensorielles en périphérie et les acheminent vers le système
nerveux central puis en transmettent les ordres vers les organes.

Système nerveux autonome : c'est quoi ?


Il assure le fonctionnement des organes profonds (cœur, intestins, estomac..) et
commande par exemple la régulation cardiaque, la pression artérielle
Le système nerveux autonome (appelé aussi système nerveux involontaire ou végétatif) est le
système qui contrôle les activités de notre organisme indépendantes de notre volonté. "Ce
système qui n'est ni moteur ni sensitif passe aussi par un système avec une commande
centrale et des nerfs périphériques. Il assure le fonctionnement des organes profonds (cœur,
intestins, estomac..) et commande par exemple la régulation cardiaque, la pression artérielle.
C'est pourquoi les pathologies neurologiques donnent parfois des signes digestifs, des
troubles du rythme cardiaque ou de la régulation de la pression artérielle. Ce système est un
système peu étudié car il est plus difficilement accessible avec les examens complémentaires
disponibles" souligne le médecin.

Système nerveux somatique : c'est quoi ?


Le système nerveux somatique fait partie du système périphérique et est l'inverse du système
nerveux végétatif ou autonome. "C'est celui qui dirige les mouvements volontaires :
motricité et réponse sensitive" informe le Pr Béjot.

Quelles sont les maladies courantes du système nerveux ?


C'est au niveau du système nerveux central qu'il peut y avoir le plus de pathologies.
Dans les dysfonctionnements aigus du système nerveux central on trouve :
 les accidents vasculaires cérébraux (AVC),
 les encéphalites (infection du cerveau), le plus souvent herpétiques.
Les maladies chroniques du système nerveux central sont par exemple :
 la sclérose en plaques,
 les maladies neuro-dégénératives comme la maladie d'Alzheimer ou la maladie
de Parkinson,
 l'épilepsie,
 des tumeurs cérébrales.
Les maladies du système périphérique sont également fréquentes. "Les neuropathies sont
celles pour lesquelles les ressources thérapeutiques sont plus limitées" informe le neurologue.
Autres pathologies du système nerveux périphérique :
 les atteintes du système périphérique par compression, comme la compression du
canal carpien,
 le syndrome de Guillain-Barré,
 la myasthénie.
 La maladie de Charcot, elle, est une atteinte du système nerveux central et du
système nerveux périphérique.

Quels sont les examens du système nerveux ?


Les examens du système nerveux central sont des examens d'imagerie. "Il s'agit surtout
d'IRM cérébrale ou médullaire pour voir s'il y a des lésions" explique le Pr Béjot. Un
scanner ou IRM peut être réalisé en urgence pour un AVC. Le pet-scan, une imagerie dite
métabolique (par rapport à l'IRM et au scanner qui sont des imageries morphologiques), qui
utilise des marqueurs permet de qualifier le fonctionnement cérébral, par exemple
l'hypofonctionnement de certaines régions du cerveau. "Sont aussi utilisés l'électro-
encéphalogramme pour mesurer l'activité électrique du cerveau ou encore la ponction
lombaire pour rechercher des signes d'inflammation ou d'infection du système nerveux
central" indique le neurologue. L'évaluation du système nerveux périphérique se fait avec un
électroneuromyogramme ou communément appelé électromyogramme, qui mesure la
conduite du signal électrique dans les nerfs.

Quel est le médecin spécialiste du système nerveux ?


Le médecin spécialiste du système nerveux (central et périphérique) est le neurologue. A ne
pas confondre avec le psychiatre qui traite lui les troubles de l'humeur et pas les nerfs. Le
neurologue est celui qui prend en charge notamment les AVC, la sclérose en plaque, la
maladie d'Alzheimer avec les gériatres, l'épilepsie, a maladie de Parkinson et les maladies qui
lui sont apparentées, les pathologies périphériques. Il existe des neurologues généralistes et,
dans les CHU, des neurologues hyper-spécialisés qui développent une expertise dans un
domaine.
Physiopathologie :

Tout sur l'étude des dérèglements fonctionnels

La physiopathologie est une discipline de la biologie qui désigne l’étude des troubles du
fonctionnement de l’organisme, quand celui-ci est affecté par une maladie.

Qu’est-ce que la physiopathologie ?

Si la physiologie traite du fonctionnement normal des organes et tissus de l’organisme, la


physiopathologie, ou physiologie pathologique, traite du dérèglement de ces systèmes. Cette
discipline s’intéresse aussi bien aux réactions de l’organisme face à la maladie qu’aux
mécanismes physiques, cellulaires ou biochimiques qui conduisent au développement d’une
pathologie. Elle est donc utile aussi bien pour comprendre la symptomatologie (les signes
cliniques) que l’étiologie (les causes) des maladies.

Y a-t-il des médecins spécialistes de la physiopathologie ?

Non, il n’y a pas de médecin spécialiste de la physiopathologie. Tous ont étudié cette matière
dans le cadre de leurs études, avec parfois un accent plus marqué sur l’un ou l’autre des
systèmes organiques (digestif, respiratoire, urinaire, circulatoire, cutané, etc.) en fonction de
la spécialité qu’ils ont choisie. C’est cette bonne connaissance des dysfonctionnements du
corps et de ses organes qui leur permet de poser des diagnostics et de proposer les traitements
les plus adéquats à leurs patients.

En dehors des facultés de médecine, on retrouve surtout la physiopathologie dans les


laboratoires de recherche. Les patients sont rarement amenés à rencontrer les équipes qui
étudient leur maladie, sauf s’ils ont été enrôlés dans une cohorte de patients visant à étudier
cette pathologie, ou dans un essai clinique.

En quoi la physiopathologie améliore-t-elle les traitements médicaux ?

Les recherches en physiopathologie permettent de mieux comprendre tous les mécanismes


impliqués dans les dérèglements de l’organisme, depuis la cause d’une maladie (gène
défectueux, infection, exposition à un facteur de risque, etc.) jusqu’à ses manifestations
cliniques (toux, fièvre, éruption cutanée, douleur, etc.). Cela vise à repérer d’éventuels leviers
d’action, donc à développer des traitements qui, en agissant sur ces leviers, pourraient rétablir
les fonctions normales de l’organe ou du tissu atteint.

Il existe encore de nombreuses maladies dont on ne connaît pas bien les causes et
mécanismes. Leur étude physiopathologique doit permettre de développer des traitements qui
ne seront plus seulement symptomatiques, mais étiologiques, c’est-à-dire qui traiteront le mal
définitivement à la racine. Ce type de recherches permettrait par exemple de mieux
comprendre comment le stress devient pathogène chez certains individus mais pas d’autres, et
pourquoi il n’affecte pas toujours les mêmes tissus, en mettant en évidence les mécanismes de
régulation qui ne fonctionnent pas correctement et l’impact que cela peut avoir sur les
différents organes.

De même, la physiopathologie peut aider à comprendre quand et comment une maladie


s’aggrave ou se complique, quels sont les liens entre certains traitements et leurs effets
indésirables, ou encore comment différentes pathologies interfèrent les unes avec les autres.
Les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l’hypertension et l’obésité, par exemple, ne
peuvent être comprises et soignées correctement sans prendre en compte les nombreuses
interactions entre elles.

Les progrès dans la connaissance des facteurs de risque et des mécanismes qui conduisent à
développer un cancer ou un diabète autorisent, par ailleurs, le développement d’une médecine
plus individualisée, avec des traitements de plus en plus personnalisés par rapport à chaque
patient.

Quelles études pour faire de la physiopathologie ?


Les équipes des laboratoires de physiopathologie sont souvent multidisciplinaires, composées
de :

 Médecins ;
 Mais aussi de biologistes ;
 De biochimistes ;
 De biophysiciens ;
 D’immunologistes ;
 Ou encore d’anatomopathologistes et de spécialistes de l’imagerie médicale, etc.
Tous mettent leurs compétences et expertises au service de l’amélioration des connaissances
sur une pathologie ou une famille de pathologies donnée.

Préparer votre visite

Si vous avez été enrôlé dans un essai clinique ou dans tout autre recherche en tant que sujet
d’études, ces travaux sont encadrés par un dispositif réglementaire très strict, visant à protéger
les personnes participantes et à garantir leurs droits. Dans le cadre de ces recherches, les actes
pratiqués (examens et prélèvements, traitements, etc.) sont définis dans un protocole de
recherche qui doit être respecté par les médecins investigateurs (qui dirigent et surveillent la
conduite de la recherche).
Ainsi, une recherche sur les personnes ne peut être effectuée sur l’être humain que si certaines
conditions sont réunies :

 La recherche doit se fonder sur le dernier état des connaissances scientifiques et sur
une expérimentation préclinique suffisante ;
 Le risque prévisible encouru par les personnes qui se prêtent à la recherche ne doit pas
être hors de proportion avec le bénéfice escompté pour ces personnes ou l’intérêt de
cette recherche ;
 La recherche doit viser à étendre la connaissance scientifique de l’être humain et les
moyens susceptibles d’améliorer sa condition ;
 La recherche doit avoir été conçue de telle façon que soient réduits au minimum la
douleur, les désagréments, la peur et tout autre inconvénient prévisible liée à la
recherche.
Sur son site, l’Institut national de la santé et de la recherche médical (Inserm) rappelle que
l’intérêt des personnes qui se prêtent à une recherche prime toujours sur les seuls intérêts de la
science et de la société.
Manifestations psychiatriques dans les
pathologies neurologiques
Psychiatric symptoms in neurological
diseases

Résumé
Des symptômes d’allure psychiatrique peuvent se rencontrer au cours de certaines
pathologies neurologiques. Trois principales situations se présentent. D’une part,
celle où les symptômes psychiatriques sont inauguraux et révèlent une maladie
neurologique. La deuxième situation est celle d’une pathologie neurologique
apparaissant sur un fond de maladie psychiatrique ancienne, ce qui rend souvent
l’identification du syndrome neurologique difficile, du fait de l’intrication avec
l’histoire psychiatrique. La troisième situation est celle de la survenue de symptômes
d’allure psychiatrique au cours de l’évolution d’une pathologie neurologique connue,
imposant de rechercher un éventuel facteur de décompensation. L’enjeu principal
reste de ne pas méconnaître une éventuelle étiologie curable, même si les maladies
neurodégénératives sont les plus fréquentes chez le sujet âgé. Les éléments du
contexte, les caractéristiques des symptômes psychiatriques, et la recherche de signes
associés orienteront vers une origine organique neurologique. Les principales
étiologies neurologiques, pouvant se révéler par des troubles d’allure psychiatrique,
sont les encéphalites auto-immunes, certaines pathologies inflammatoires ou
systémiques (notamment le lupus, le syndrome de Goujerot–Sjögren, le syndrome
des antiphospholipides ou la sclérose en plaques), les pathologies infectieuses
(encéphalite herpétique, syphilis, VIH, neurocysticercose), les maladies à prions,
certaines maladies métaboliques (maladie de Wilson, Niemann–Pick type C, Tay–
Sachs, porphyrie aiguë intermittente, déficit en MTHFR…), la maladie de
Huntington, les calcifications cérébrales idiopathiques, les toxiques ou certains
médicaments, les lésions cérébrales focales (vasculaires, tumorales, post-
traumatiques), les pathologies des petits vaisseaux cérébraux (vascularites,
CADASIL), et les maladies neurodégénératives (dégénérescence frontotemporale,
maladie à corps de Lewy et maladie d’Alzheimer, notamment). Dans ce cadre, il est
nécessaire d’effectuer un bilan paraclinique systématique comportant, au moins, un
prélèvement sanguin, une IRM cérébrale et, souvent, une ponction lombaire, qui sera
complété en fonction des orientations diagnostiques issues d’un examen clinique
soigneux. Le traitement sera étiologique lorsque cela est possible, mais le plus
souvent symptomatique, en s’appuyant sur des équipes pluridisciplinaires
neuropsychiatriques à l’écoute du patient et de son entourage.

Introduction
Après une période de proximité du temps de la neuropsychiatrie, puis d’éloignement, les
connaissances médicales et scientifiques récentes conduisent à un nouveau rapprochement ou,
tout au moins, au renouvellement d’un questionnement commun entre la neurologie et la
psychiatrie. Bien qu’il existe encore une distinction entre pathologies neurologiques et
pathologies dites psychiatriques, il faut bien reconnaître que ces pathologies sont toutes sous-
tendues par le dysfonctionnement d’un même organe, le cerveau, et s’accompagnent toutes
d’une souffrance ou d’un vacillement de la vie psychique. De plus, des symptômes que l’on
attribue classiquement à une origine psychiatrique sont retrouvés, de façon non
exceptionnelle, dans un certain nombre de pathologies neurologiques [1]. Des troubles
d’allure psychiatrique peuvent même être inauguraux et rendre le diagnostic neurologique,
parfois, délicat et retardé. C’est la principale situation que nous allons détailler dans cet
article, car les enjeux en termes de prise en charge du patient sont importants.

Une évolution clinique cognitive déficitaire atypique, survenant chez un patient suivi pour une
maladie psychiatrique ancienne, telle qu’une maladie bipolaire ou une schizophrénie, peut être
le signe d’une pathologie neurologique surajoutée, principalement neurodégénérative chez les
sujets âgés. Identifier un syndrome cognitif topographique neurologique est alors souvent
délicat, puisque la plupart des maladies psychiatriques sévères chroniques s’accompagnent de
signes neurologiques surajoutés, en particulier de troubles cognitifs.

Enfin, des symptômes d’allure psychiatrique peuvent apparaître au cours d’une pathologie
neurologique déjà diagnostiquée (Fig. 1). Les symptômes neuropsychiatriques sont observés
chez plus de 60 % des patients déments et sont corrélés aux stades de sévérité de la maladie.
Des symptômes psychiatriques peuvent, parfois, être favorisés par des traitements
médicamenteux prescrits dans le cadre de pathologies systémiques (corticoïdes notamment),
ou neurologiques (traitements dopaminergiques, certains antiépileptiques).

Section snippets
Principales pathologies neurologiques non
neurodégénératives pouvant se révéler par des troubles
psychiatriques : recherche d’une étiologie curable
Nous allons passer en revue les principales pathologies neurologiques non neurodégénératives
pouvant être révélées par des troubles psychiatriques inauguraux, en les classant par types de
mécanismes physiopathologiques (Tableau I).

Le concept de Mild behavioural impairment


D’une façon générale, des symptômes neuropsychiatriques sont observés chez plus de 60 %
des patients déments et sont corrélés aux stades de sévérité des troubles. Il ne faut, cependant,
pas les considérer comme un ensemble homogène, mais les déchiffrer selon l’étiologie
neurologique et le stade de la maladie. À ce titre, le concept de Mild behavioural
impairment a été proposé afin de mieux identifier les pathologies débutantes se manifestant
par des symptômes neuropsychiatriques. Il est défini
Quand suspecter une pathologie neurologique en cas de
troubles psychiatriques inauguraux ?
Les principaux éléments de contexte, caractéristiques des symptômes psychiatriques et signes
associés devant faire suspecter une origine organique devant des troubles psychiatriques
inauguraux sont décrits dans le Tableau II [2], [3], [26], [35].

Démarche diagnostique
La recherche des éléments évocateurs d’une origine organique mentionnés ci-dessus nécessite
une évaluation complète et systématique, comportant tout d’abord un interrogatoire détaillé
précisant l’histoire des troubles et recherchant des éléments de contexte évocateurs (signes
systémiques récents, antécédents personnels et familiaux, notamment). Il est également
indispensable de procéder à une évaluation pluridisciplinaire combinant une expertise
psychiatrique spécialisée, à la recherche

Atypies chez un patient présentant une maladie


psychiatrique ancienne
Bien que des troubles cognitifs soient systématiques chez les patients présentant une
pathologie psychiatrique chronique sévère et ancienne, en particulier un trouble bipolaire ou
une schizophrénie, il peut arriver que certaines situations fassent évoquer l’éventualité d’une
pathologie neurologique surajoutée. Il s’agira, en particulier, de troubles de la mémoire
épisodique manifestes occasionnant des oublis fréquents et des répétitions des mêmes
questions à plusieurs reprises ou, plus

Apparition de troubles d’allure psychiatrique chez un


patient suivi pour une pathologie neurologique
diagnostiquée : recherche d’un facteur intercurrent
L’ensemble des pathologies décrites plus haut, peut, bien entendu, présenter, au cours de leur
évolution, des troubles psychiatriques qui ne sont pas toujours inauguraux. La question
principale qui se pose alors, notamment dans les maladies neurodégénératives, est celle d’un
éventuel événement intercurrent surajouté pouvant rendre compte de cette évolution. Il faut,
bien sûr, toujours écarter une composante toxique ou médicamenteuse (corticoïdes, certains
antiépileptiques, médicaments

Traitements
Le traitement est avant tout étiologique lorsque cela est possible. Un traitement
immunosuppresseur ou immunomodulateur est recommandé dans les formes probables ou
définies de psychose auto-immune (échanges plasmatiques, immunoglobulines intraveineuses,
corticoïdes, Imurel, Metothrexate, Rituximab), sans consensus clair actuellement sur les
modalités exactes du traitement à mener [3]. Les étiologies infectieuses justifient les
traitements antibactériens ou antiviraux adaptés, et certaines
Conclusions
La prise en compte des manifestations psychiatriques dans les pathologies neurologiques est
importante à plus d’un titre. Elle permet, tout d’abord, de mieux prendre en charge les patients
en évitant les errances diagnostiques, et en initiant rapidement les traitements étiologiques
appropriés lorsque cela est possible. Le diagnostic précoce des maladies n’ayant pas
actuellement de traitement curatif est également important pour ajuster au mieux les
traitements médicamenteux symptomatiques, en

Déclaration de liens d’intérêts


Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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