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TRAUMATISMES DU RACHIS DORSO-

LOMBAIRE SANS LESIONS


NEUROLOGIQUES
I- INTRODUCTION
A- Définition

Toutes lésions osseuses, disco-ligamentaires, ou mixtes du rachis dorsolombaire sans lésions


neurologiques.
 L’importance des lésions disco-ligamentaires conditionne la notion d’instabilité évolutive, devenue
un critère fondamental de la P.E.C et du pronostic.
 Cette notion de stabilité est basée sur l’analyse rigoureuse de l’atteinte ou pas des moyens de stabilité
du rachis.
 Cette analyse est possible grâce à un bilan radiologique très rigoureux permettant de classer le foyer
lésionnel évolutif ou non.
 La consolidation du foyer fracturaire, la conservation du potentiel fonctionnel et la prévention des
risques neurologiques représentent les 03 objectifs du traitement.
 La P.E.C en M.P.R est indispensable, elle a comme but : La réharmonisation au plus vite du l’équilibre
musculaire toute en réintégrant sa fonction statique et dynamique en suivant la consolidation et la
réadaptation physique et la réinsertion socioprofessionnelle du malade.
B- Fréquence

 Représente 85% des fractures de la colonne vertébrale.


 Sont 03 fois plus fréquentes que les fractures avec lésions neurologiques, et peuvent se compliquer de
lésions de la moelle épinière.
 Touchent surtout les sujets jeunes du sexe masculin (90% des cas ; 09 hommes / 01femme).
 Dont 50% touchent la charnière dorso-lombaire.

C- Etiologies
 Traumatiques dans la plus part des cas : AC, AVP, AT, AS,
AD).
 Rarement atraumatiques : survient sur un os pathologique
(ostéoporose, tumeurs, sujet âgé).
Mécanismes

 Le plus souvent traumatisme indirect : hyperflexion ;


hyperextension ; compression axiale ; traumatisme en rotation
(exceptionnel).
 Télescopage, chute réception sur pied ou siège, choc direct de haut en
bas, choc d’avant en arrière.
 Le traumatisme balistique entraine beaucoup plus une lésion
vertébro-médullaire.
II- RAPPEL ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE

12 vertèbres dorsales et 05 vertèbres lombaires qui constituent un ensemble ostéo-


articulaire et disco-ligamentaire qui assure 03 fonctions :
 Rôle de soutien : grâce aux courbures physiologiques (cyphose dorsale = 37%, et la
lordose lombaire = -50%).
 La mobilité : grâce au segment mobile rachidien, formé de (LVCA, DIV, LVCP, capsule
des articulations inter-apophysaires, ligament jaune inter-lamaire, ligament inter-
épineux, et le ligament sur-épineux).
 Rôle de protection des structures nerveuses.
Le segment vertébral moyen : comprend (LVCP, pédicules, isthmes, et l’apophyse
articulaire).
La jonction D12-L1 : lieu de changement des courbures, mal haubanée par le système
musculaire, et lieu de passage d’un segment solide à un segment fragile dépourvu de
Architecture vertébrale globale

Louis considère la colonne vertébrale comme un système à trois « colonnes


»:

• une colonne antérieure discocorporéale, à visée statique

• deux colonnes postérieures , isthmoarticulaires, à visée dynamique.

L’atteinte d’au moins deux colonnes est source


d’instabilité.
Denis propose un autre concept en trois colonnes dans un plan strictement sagittal

• la colonne antérieure est constituée par le ligament vertébral antérieur et par la partie
antérieure des disques et des corps vertébraux.

• la colonne moyenne comprend le LVCP et la partie postérieure des disques et des corps
vertébraux.

• Enfin la colonne postérieure est faite des arcs postérieurs et des ligaments postérieurs
(ligaments jaunes, capsules articulaires, ligaments sus- et interépineux)

L’atteinte de cette colonne intermédiaire déstabilise le rachis et


accroît la vulnérabilité des éléments nobles radiculo-médullaires.
III- ANATOMO-PATHOLOGIE

A) Notion d’instabilité
La notion d’instabilité : c’est le potentiel évolutif soudain ou progressif de
perte de la cohésion vertébrale avec risque de lésions neurologiques.

L’instabilité osseuse : (Roy camille) est provoquée par des lésions du segment
vertébral moyen ; elle est temporaire et disparait dès la consolidation.

L’instabilité ligamentaire : par atteinte du SMR, elle est évolutive, chronique


et neuro-agressive.
B- Classifications des fractures

Selon MAGERL : Il existe 3 grands types


lésionnels ;
Type A : Lésion en compression pure sans distraction
des éléments post :
A1 : Tassement cunéiforme ant (WEDGE fracture).
A2 : Fracture – séparation à trait frontal dite en
″diabolo″.
A3 : Fracture – éclatement = BURST fracture.
Type B : Lésion en compression distraction:

B1 : Subluxation verticale des articulaires par lésion


ligamentaire (écart inter-épineux accentué)
B2 : Fracture horizontale des lames et des isthmes.
B3 : Distraction ant par hyper-extension du rachis
avec augmentation ant de l’espace discale ou
augmentation de la hauteur du mur vertébral.
Type C : Lésion des éléments ant et post
avec rotation :

• - Il s’agit d’un cisaillement provoquant


une rupture circonférentielle du rachis à
fort potentiel de déplacement soudain.
Selon DENIS
Basée sur le concept des 3 colonnes ; ant moyen et post.
Suivant le mécanisme lésionnel on distingue ;

Type I : fracture par flx-compression :atteinte de la colonne antérieure (stable);

Type II : fracture-éclatement par flx-compression axiale des colonnes


antérieure et moyenne(instable)

Type III : fracture par flx –distraction solution de continuité d’arrière en avant
du rachis avec bâillement post respectant la partie ant du corps vertébral
(instable)

Type IV : fracture-dislocation par flx-torsion avec rupture des trois


colonnes(instabilité majeur).
ROY CAMILLE : tient compte :

 Le risque de déplacement secondaire.


 Le type de fracture (parcellaire, complexe, tassement , fracture-luxation).
C) Les luxations

 luxation en distension (ouverture d’arrière vers l’avant du segment


mobile rachidien)

 luxation par translation par un mécanisme de cisaillement.

 luxation en rotation
IV- POSSIBILITES THERAPEUTIQUES

A- Traitement orthopédique

INDICATION : Traitement orthopédique : méthode de Boehler ou Cotrel en cas de fractures stables dont le
tassement ne dépasse pas le 1 /3 de la hauteur du corps vertébral.

Traitement par corset sans réduction

• Il consiste en l’application d’un corset thermoplastique sur mesure sans


réduction, à conserver 3 mois en moyenne.

• Ce corset s’appuie sur le sternum et les crêtes iliaques, avec effet lordosant au
sommet de la déformation.

• La place de la rééducation y est essentielle .


Traitement par corset avec réduction
• réduction orthopédique (dite méthode de Böhler ) . Elle est basée sur trois
principes :
 réduction de la déformation en cyphose du corps vertébral par l’hyperextension ;
 contention dans un corset rigide en forte lordose.
 rééducation immédiate et intensive sous corset avec verticalisation du patient.
• La réduction est obtenue par ligamentotaxis et traction discale en décubitus
dorsal sur cadre de Cotrel .
• réduction progressive sur billot gonflable lordosant en sommet de déformation.
• la période d’alitement est de 21 à 45 jours
• suivi de l’application d’un corset thermoplastique pour une durée de traitement de 3 mois au total ;
B- Traitement chirurgical

Objectifs :
1) Réduire une cyphose dorsale intolérable  Greffe antérieure ; laminectomie
afin d’éviter une cal vicieuse.
 Lever immédiat avec ou sans contention.
2) Décomprimé le névraxe si compression.
3) Stabiliser le rachis par une ostéosynthèse • consolidation :
conférant une rigidité immédiate et
• 3 à 4 mois sont nécessaire pour la
autorisant un levé immédiat.
consolidation osseuse ainsi que du greffon.
 Réduire et stabiliser la fracture
Le matériel d’ostéosynthèse pourra être
par ostéosynthèse :
enlever à partir du 9ème mois
 plaques de ROY CAMILLE
 Intervention de COTREL DUBOUSSET
 Tige de HARRINGTON
C- Traitement fonctionnel : MAGNUS

• Indiqué dans les fractures stables, ne nécessite ni réduction ni immobilisation

• Comporte une période de décubitus strict pendant la phase douloureuse qui


doit être la plus courte possible ( ne dépasse pas 03 semaines)

• Puis une phase de levé où la kinésithérapie en lordose et les postures dites en


pont sont importantes ;

• après 45j on commence le travail en cyphose progressive, c’est la phase


dynamique.
D- Indications :

 Fractures stables = tassement ou trait < 1/3 de la hauteur vertébrale


=> traitement fonctionnel.
• Si >1/3 de la hauteur vertébrale => traitement orthopédique ou
chirurgical
 Fracture instable = chirurgie.
V- BILAN EN VUE D’UNE PEC EN MPR

L’examen clinique doit être répétitif à la recherche d’une éventuelle évolution


ou aggravation.

A- Interrogatoire :

• Etat civil ; profession ; sport ; loisirs ; CSE ; ATCD ;

• HDM : date et mécanisme de l’accident, lésions associées, conditions de


ramassage, et du transport, traitement reçu (fonctionnel, orthopédique,
chirurgical), évolution, chercher une éventuelle douleur spontanée ou
provoquée.
B- Examen clinique : Les bilans interviennent tout au long du processus de la rééducation et

permettent d’ajuster le TRT au plus près de l’évolution.

• apprécier la douleur :

 Physique : siège, type, aspect spontané ou provoqué, ses irradiation, intensité sur EVA/10
 Psychique : fréquemment associé, et qui traduit le retentissement émotionnel.

• Bilan cutanéo-trophique :

 examen soigneux des zones de pression de l’appareillage et des points du décubitus


(Escarres +++).

 Apprécier une cicatrice ou plaie d’intervention chirurgicale,


 Amyotrophie, œdème, signes de thrombo-phlébite des membres inferieurs,
• Bilan orthopédique :

• Avant consolidation : le bilan articulaire est interdit sur le foyer lésionnel et


des pièces vertébrales adjacentes.

• Attitude spontané.
• Rechercher une déformation du rachis en cyphose.
• Recherche la mobilité des autres articulations (leurs limitation favorise la
sollicitation supplémentaire des articulations vertébrales).

• Apres consolidation : mobilité active et passive à la recherche d’une


limitation douloureuse et ou raideur segmentaire.
Bilan neuromusculaire :
1- Motricité :
1) rachis : demander la contaction en statique.

• Rechercher les contractures, les sidérations aux niveaux lésionnels et les voies d’abords

2) au niveau des membres :Evaluer les muscles des membres inférieurs.

• Evaluer les muscles des membres supérieurs et du rachis cervical.

• Rechercher les hypo extensibilités musculaires dans les membres.

2- sensibilité : superficielle + profonde ; à la recherche d’éventuelle déficit + apprécier les


points douloureux.

3- reflexes + le tonus : détecter une éventuelle atteinte neurologique.


4- bilan vésico-sphinctérien : ( interrogatoire, sensibilité, motricité, reflexes, tonus)
Bilan général : état général, somatique, pleuro-pulmonaire, digestif, cardiaque.

Bilan psychologique : effort de dramatisation car le rachis est une zone très investie sur le
plan psychoaffectif.
Bilan fonctionnel :
• Les Transferts et passages à la station debout :

• Décubitus dorsal vers le décubitus latéral.

• Décubitus latéral vers position assise (bord de lit).

• Position assise vers position debout.

• La Locomotion : périmètre et vitesse de marche.


• Apprécier le retentissement de la fracture dans les AVQ et professionnelle (retournements).
C) Examen paraclinique :

• Radiographie doivent être effectué périodiquement : radios du centrées sur


la fracture (de face, profil, ¾ dt et gch).

• Apprécier l’évolution du foyer lésionnel :consolidation, déplacement,


formation d’un cal vicieux , stabilité du matériel.

• Intérêt médicolégal.

TDM, IRM

• Biologie : en fonction du contexte.


VI- PRISE EN CHARGE EN M.P.R

Objectifs Principes

• Avoir un rachis stable (avec une  Précocité, au lit du malade.


bonne statique), mobile, souple, non  Progressive, prudente, et indolore.
douloureux.  Continue (même après la
• La réinsertion socioprofessionnelle. consolidation).
 Globale (travail de l’ensemble du
Moyens rachis).
• Traitement médical ; physiothérapie ;  Tient compte le type du traitement
balnéothérapie ; kinésithérapie ; (fonctionnel, orthopédique, ou
gymnastique ; appareillage. chirurgical).
TDD : fracture traitée fonctionnellement  méthode de MAGNUS chez un adulte jeune.

A-PHASE STATIQUE :
•Objectifs :
1] Lutter contre la douleur.
2] Enseignement des techniques de protection des lésions et/ou des cites
d’ostéosynthèse.
3] La stabilité : verrouillage actif du rachis et constitution d'un corset
musculaire.
4] Dissociation pelvi-fémorale et reprise des activités élémentaires.
1- Phase d’alitement

• C’est les premiers jours du traumatisme ou la douleur ne permet pas la remise en


charge (il faut qu’elle soit la plus courte possible).

 Lutter contre la douleur (antalgiques, les AINS, physiothérapie antalgique =


respecter les contre indications, changer les position du décubitus, cryothérapie,
massage).
 Bon positionnement au lit.
 Prévention des complications de décubitus par les soins de nursing ++ :
nettoyer les plais, lutter contre les escarres, prévention des troubles
cardiovasculaires, digestifs, respiratoires…
Eduquer le patient :
 Les mouvements interdits : torsion, inflexion latéral, position semi assise…
 Corriger la position du décubitus : alignement des ceintures scapulaire et
pelvienne.
 Enseigner les techniques de protection du rachis :
* le verrouillage du rachis :en extension par contactions volontaires simultanées
des spinaux et des abdominaux .
* l’autograndissement : qui diminue les contraintes sur la colonne antérieur et
Stabilise le rachis.
 Pour permettre ensuite d’enseigner les transferts en bloc du décubitus dorsal
vers le latéral puis vers le ventral.
 Entretien articulaire et du rachis cervical, et des 04 mbres dans des
amplitude fonctionnelles.
 Entretien musculaire :
 un travail musculaire statique s’applique à l’apprentissage du verrouillage du
tronc, et au renforcement des plans postérieur (extenseurs de nuque, ceintures
scapulaires), des plans antérieur (abdominaux) des membres supérieurs et
inférieurs(QS, GF).
 Le renforcement dynamique (travail ventilatoire, rachis cervical, membres
supérieurs et membres inférieurs) en évitant de mobiliser la zone rachidienne
fracturée.
 P.E.C psychologique.
2- Phase de remise en charge et de locomotion

• Commence quand le patient maitrise le verrouillage du tronc par des contractions


musculaires indolores

 Verticalisation progressive sur table de verticalisation et en balnéothérapie (si


traitement fonctionnel, et après la cicatrisation si traitement chirurgical).
 Elle peut être immédiate en post chirurgical.
 Accentuer les exercices en hyperhextension et les postures en pont, avec travail
statique simultané des abdominaux et des spinaux ;exercices en position de KLAPP
avec hyper-lordose.
• Après 1 mois : Introduire les exercices en position neutre du rachis dorsolombaire.
 Le passage de la position allongée à la station debout peut se faire à partir du
décubitus ventral ou du décubitus latéral, le tronc étant mobilisé en monobloc.
 la marche en verrouillant le rachis et en ballant les bras(sans mouvement de torsion du
Rachis)

 Apprentissage au dissociation pelvifémorale.

 L’apprentissage de fentes ( avant et arrière )des accroupissement, de la position du


chevalier servant permet la réalisation de nombreux gestes de la vie courante
( ramassage d’objet au sol, se lever d’un siège …)

 Continuer l’entretien articulaire et le renforcement musculaire progressivement, par


augmentation des bras de leviers et de résistance

 Exercices en balnéothérapie.
NB:

 plus la fracture est haute, plus les mobilisations actives et passives du rachis
cervical est des membres supérieurs doivent être prudentes.
 Au rachis lombaire, et dorsolombaire, la mobilisation des hanches entraine
une mobilité du bassin et de la région lombaire.
 Si la fracture siège sur le rachis lombaire bas, le contrôle fémoro-pélvi-
lombaire doit être acquis pour que la station assise soit permise.
 Initialement le blessé est autorisé à s’assoir sur un siège haut à califourchon.
 Pour s’assoir ou se relever d’un siège, le blessé doit utiliser les fentes arrière.
B-PHASE DYNAMIQUE
Objectifs :

 Rassurer le patient
 Récupération d’une mobilité contrôlée de la colonne vertébrale.
 Renforcement musculaire (spinaux+++).
 Apprentissage des gestes correctes des activités de la vie quotidienne.

Principes :

 La non douleur.
 Control des contraintes imposé par la rééducation.
 Lorsque la consolidation osseuse est acquise généralement vers le 3ème mois.
 la mobilité globale du rachis est récupéré d’abord en décharge( décubitus, piscine )puis en
charge en station assise( genou dressé, chevalier servant, quadripédie), puis en position
debout.
 La récupération des amplitudes segmentaires s’effectue par un travail analytique en se
rapprochant progressivement de la zone fracturaire en décharge, puis en charge ( travail en
piscine, quadrupédie, sur siège mobile, sur ballon, sur plateau mobile).
 un renforcement postural et un travail proprioceptif :
 Les étirements axiaux actifs.
 les sollicitations multidirectionnelles.
 le travail d’équilibre sur plateaux instables.
 les exercices de facilitation neuromusculaire.
 Reconditionnement à l’effort
C- PHASE DE READAPTATION ET RECONDITIONNEMENT
PHYSIQUE
À ce stade, le rachis est libre de tout interdit.
 Les bilans vont donc explorer les amplitudes maximales dans tous les plans
(Mesure globale : C’est la distance doigts-sol et Mesure segmentaire) et aussi
évaluer les capacités musculaires maximales du sujet.
 Pour les test : l’ Echelle des Incapacités Fonctionnelles pour l’Evaluation des
Lombalgiques peut être utilisée.
 Réévaluation de la douleur+++
 Récupération des amplitudes maximales possibles sur l’ensemble du rachis et
du corps entier
 Economie et ergonomie rachidienne par réapprentissage progressif des gestes de la vie
courante:
 Apprentissage de manutention de charge en verrouillage lombaire actif.
 Reprise des gestes sportif ou professionnel(natation++)
 Règle de protection rachidienne.
 Coucher sur plan dur
 Apprentissage des postures correctes.
 Apprentissage de la dissociation lombo-pelvi-fémorale
 Eviter le port de charges lourdes.
 Eviter le surpoids.
 Eviter la station debout prolongée.
 Eviter la position assise sur chaise basse.
 La reprise des activité socioprofessionnelle peut nécessiter un aménagement du poste de travail
FORMES CLINIQUES
A) P.E.C après un traitement orthopédique
1) Méthode de BOHLER :
•Avec réduction et contention plâtrée.

Sous plâtre : en hyperlordose ;


- Surveillance des zones d’appui.
- Position debout et Marche.
- Gymnastique de BOEHLER progressive et quotidienne ;
a) Exercice des membres sup et des membres inf.
b) Exercices du bassin.
c) Exercices des abdominaux et des extenseurs du rachis.
- Rééducation posturale globale + auto-élongation avec charge sur la tête.
- Travail de la respiration diaphragmatique combinée aux abdominaux.
- Étirement des IJ.
Après l’ablation du plâtre : À la fin du 3ème mois ;
- Massage décontracturant.
- Continuer la gymnastique de la période sous plâtre pendant 2 mois.
- Correction d’une hyperlordose.
- Renforcement musculaire +++.
- Mobilisation rachidienne très progressive.
- Étirement des IJ.
Réentrainement à l’effort et réadaptation : entre 6 et 8 mois ;
Dés que la musculature et l’assouplissement sont suffisants ;
- Ergothérapie fonctionnelle.
- Recherche de l’endurance et la mise en confiance.
- Hygiène de vie ; idem à la phase précédante.
2- Méthode de NICOLL :

• Avec contention plâtrée en position neutre.

Phase de décubitus : 1er mois


Dés le 4ème jour ;
- Travail en lordose par attitude en décubitus ventral – décubitus dorsal, sphinx.
- Puis posture en lordose avec progression jusqu’au décollement du tronc du
plan du lit.
- Contraction isométrique des abdominaux et des spinaux.
- À la fin de cette période ; verticalisation progressive sur plan incliné, après
réalisation d’un corset en position neutre.
Phase d’immobilisation en position neutre : du 1er au 3ème mois
- Plâtre en position neutre + rééducation en position neutre ;
- Surveillance des zones d’appui.
- Travail respiratoire.
- Renforcement musculaire progressif en isométrique des abdominaux,
fessiers, érecteurs du rachis (auto-agrandissement), ceintures scapulaire.
- Musculation dynamique des membres inf et des membres sup +++.
Ablation du corset plâtré : De J90 à J120 (consolidation radiologique +++)
Travail en position neutre (idem MAGNUS) ;
- Physiothérapie préparatrice et Massage décontracturant.
- Récupération de la mobilité par assouplissement actif du rachis.
- Intensifier la musculation en position neutre.
- Au début ; travail en position neutre, puis progressivement introduction de
mobilisations actives du rachis et postures en cyphose.
- Apprentissage d’un programme quotidien à domicile.
- Rééducation générale posturale dynamique avec économie des mouvements du
rachis dorsolombaire ; rééducation proprioceptive et apprentissage du verrouillage
dorsolombaire.
Réentrainement à l’effort :
- Soulèvement des objets ± lourds avec contrôle du verrouillage lombaire.
- Étude des attitudes dangereuses pour le rachis.
- Correction des troubles statiques éventuels.
- Reprise du travail.
- Hygiène de vie ; idem à la phase précédente.
B- P.E.C après un traitement chirurgical :
De j01 à j15 : Décubitus strict.
 Prévention des complications de décubitus.
 Soins de la plaie.

De j16 à j 30 :
• Verticalisation progressive avec contention plâtrée
• Rééducation sous plâtre on évitant de sollicité le foyer fracturaire en position neutre : décubitus dorsal,
assis, debout, quadrupédie.

Ablation du plâtre à 03 mois :

• Commencer la mobilisation loin du foyer fracturaire puis intégrer le foyer fracturaire


• Accentuer la flexion si matériel postérieur, et l’extension si matériel antérieur (après avis du chirurgien).
• Hygiène de vie.
• Prévoir l’ablation du matériel à 06 mois (tige de HARRINGTON), plaques de ROY CAMILLE à 18
VII SEQUELLES
• A. Séquelles anatomiques :
- Pseudarthrose ; exceptionnelle.
- Cals vicieux en cyphose angulaire :
- Myélopathie progressive.
- Déviation du tronc et Syndrome restrictif.
- Douleur rachidienne résiduelle.

• B. Séquelles fonctionnelles :
- Simple contracture.
- Douleur inter-épineuse.
- Dysfonctionnement interarticulaire.
- Discopathies ; rares.
VIII- Conclusion

Les traumatismes du rachis dorso-lombaire sont des lésions graves dont le pronostic est dominé
par les atteintes radiculo-medullaires.

Ces lésions ont bénéficié des progrès de l’imagerie, apport important de la TDM et surtout de IRM
Et des matériaux d’ostéosynthèse permettant une stabilisation solide.

Avant toutes indications thérapeutiques→ analyse précise des lésions ostéo-disco-ligamentaires.

La place de la rééducation est importante et capitale dans la PEC des traumatisés rachidiens sans troubles
neurologiques.

Les séquelles douloureuses sont un motif d’angoisse pour ces patients, puis une cause ou un prétexte à leurs
difficultés de réinsertion socioprofessionnelle.

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