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MOTS CLÉS Résumé Les fractures de l’anneau pelvien, secondaires à des traumatismes violents ou sur-
Bassin ; venant sur os déminéralisé, associent le plus fréquemment des atteintes du segment antérieur
Fémur ; (symphyse et branches pubiennes) et du segment postérieur (aile iliaque, sacrum, articulation
Fracture sacro-iliaque). Les classifications lésionnelles reposent sur le mécanisme traumatique et la sta-
bilité résiduelle du pelvis, déterminant le type de traitement. Les fractures de l’acétabulum,
associées ou non à une rupture de l’anneau pelvien, sont classées, selon le trait de fracture,
en fractures élémentaires des murs, colonnes, toit de l’acétabulum et en fractures complexes.
Les fractures de l’extrémité supérieure du fémur surviennent fréquemment sur un os démi-
néralisé à l’occasion d’un traumatisme à faible énergie. Elles se distinguent selon la région
anatomique impliquée (col, massif trochantérien et région sous-trochantérienne) et le degré
de déplacement, qui déterminent le risque d’ostéonécrose céphalique, complication principale
de ces fractures.
© 2016 Éditions françaises de radiologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jradio.2016.02.009
2211-5706/© 2016 Éditions françaises de radiologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Fracture du pelvis, acétabulum et hanche : ce qu’attend le chirurgien 243
Figure 2. Vues antérieure (a) et postérieure (b) du pelvis. Ligaments sacro-iliaque antérieur (1), ilio-lombaire (2), sacro-épineux (3),
sacro-tubéral (4) et sacro-iliaque postérieur (5).
Classifications
Il existe deux classifications des fractures de l’anneau pel-
vien : la classification de Young-Burgess [4], qui reprend les
mécanismes élémentaires décrits par Pennal et al. en intro-
duisant des sous-groupes pour quantifier la force appliquée,
et la classification de Tile [6] basée sur la stabilité des
lésions, modifiée par l’Orthopaedic Trauma Association [7].
La classification de Tile distingue 3 grands types de frac-
ture (Tableau 1 et Fig. 5) : le type A constitué des
Figure 3. Insertions musculaires pelviennes : muscles transverse fractures-avulsions (Fig. 3) ou des fractures transverses du
et obliques de l’abdomen (1) sur la crête iliaque, tenseur du
sacrum, respecte la stabilité de l’anneau et ne nécessite
fascia lata (2) et sartorius (3) sur l’épine iliaque antérieure supé-
rieure, tendon direct du droit fémoral (4) sur l’épine iliaque
habituellement pas de fixation chirurgicale, alors que les
antérieure inférieure, ischio-jambiers (5) sur la tubérosité ischia- types B et C requièrent une fixation chirurgicale antérieure
tique et adducteurs (6) sur la branche ischiopubienne et la partie et parfois également postérieure.
inférieure du pubis.
Bilan lésionnel
discontinuité des lignes des foramens sacrés. En l’absence L’examen physique ciblé d’un traumatisé du bassin inclut
de fracture postérieure, une lésion ligamentaire est évoquée la recherche du raccourcissement d’un membre inférieur,
devant une ouverture de la partie postérieure des sacro- d’une urétrorragie, d’un saignement vaginal (signant une
iliaques. fracture ouverte) et d’un déficit neurologique.
Figure 4. Mécanismes traumatiques des lésions de l’anneau pelvien : a : compression antéro-postérieure entraînant un diastasis sym-
physaire et une ouverture de la partie antérieure de la sacro-iliaque ; b : compression latérale entraînant des fractures des branches ilio-
et ischiopubiennes, un chevauchement symphysaire et une fracture-impaction sacrée antérieure ; c : cisaillement vertical entraînant un
diastasis symphysaire et sacro-iliaque.
Fracture du pelvis, acétabulum et hanche : ce qu’attend le chirurgien 245
Le bilan radiographique est composé d’une incidence nettement moins bonnes pour les lésions du segment posté-
de face stricte éventuellement complétée d’incidences rieur (sensibilité entre 55 et 78 % selon les études [8—10]) ou
plongeantes de type outlet (rayon ascendant : évalue dépla- pour déterminer la stabilité d’une fracture. La radiographie
cement crânio-caudal) ou inlet (rayon descendant : évalue du bassin de face est par contre très utile dans l’évaluation
le déplacement antéro-postérieur). On évalue la continuité initiale d’un polytraumatisé instable.
des lignes du bassin (Fig. 6) et un éventuel diastasis arti- Le scanner, réalisé chez un patient hémodynamiquement
culaire (interlignes sacro-iliaques, écart interpubien), tout stable, est l’examen de référence des fractures du bassin :
en ayant à l’esprit que la présence d’une contention par il doit rechercher une atteinte du segment postérieur et
ceinture peut réduire ou masquer un diastasis articulaire. d’éventuelles lésions viscérales ou vasculaires associées.
Les performances de la radiographie conventionnelle Les Fig. 7 et 8 montrent des exemples de fractures de
sont bonnes pour les fractures du cadre obturateur, mais l’anneau pelvien.
Figure 5. Illustration des principaux types de fractures de l’anneau pelvien selon la classification de Tile/AO : a : fracture stable (type
A) ; b : fracture instable en rotation avec atteinte unilatérale en livre ouvert (type B1) ; c : fracture instable en rotation type B avec atteinte
unilatérale en compression latérale (type B2) ; d : fracture complètement instable (type C) avec atteinte postérieure purement ligamentaire ;
e : type C avec fracture transiliaque ; f : type C avec fracture transsacrée.
246 S. Molière et al.
Figure 7. Fracture de l’anneau pelvien, rotationnellement instable, bilatérale « en livre ouvert » à droite et en compression latérale à
gauche (type B1.2). Noter le chevauchement symphysaire (tête de flèche), le diastasis sacro-iliaque droit (flèche) et la fracture-impaction
sacrée gauche (étoile) : a : radiographie de face ; b : coupe axiale de scanner passant par les sacro-iliaques ; c : vue supérieure en VRT ; d :
vue antérieure en VR ; e et f : scopie peropératoire montrant la fixation antérieure par vis-plaque et postérieure par vis ilio-sacrée.
Fracture du pelvis, acétabulum et hanche : ce qu’attend le chirurgien 247
Figure 8. Fracture de l’anneau pelvien, complètement instable, type C : noter les fractures des branches ilio- et ischiopubiennes (têtes de
flèche), le trait de fracture transsacré unilatéral (flèches), résultant en une ascension de l’hémibassin et la fracture associée du calcanéum
(étoile) secondaire au mécanisme lésionnel (chute sur un membre en extension) : a : radiographie de face ; b et c : coupes axiales de scanner
passant respectivement par les articulations sacro-iliaques et la symphyse pubienne ; d : vue antérieure en VR ; e : radiographie de profil du
pied.
Figure 9. Représentation des colonnes antérieure (en orange) et postérieure (en bleu) : a : vue exopelvienne d’un os coxal droit ; b : vue
endopelvienne d’un os coxal droit ; c : schéma montrant l’analogie des colonnes avec la tour Eiffel ; d : coupe scanner passant par le centre
de l’acétabulum montrant les colonne (orange) et paroi (orange clair) antérieures, les colonne (bleu) et paroi (bleu clair) postérieures, ainsi
que la lame quadrilatère (étoiles).
248 S. Molière et al.
postérieure) et du genou (fracture patellaire, subluxation Cinq types de fracture constituent plus de 80 % des frac-
postérieure, lésion du croisé postérieur). tures acétabulaires [14] : ce sont les fractures de paroi
Les fractures acétabulaires peuvent être associées à postérieure, transversale, transversale avec paroi posté-
une fracture de l’anneau pelvien, témoignant alors d’un rieure, bicolonne et en T (Fig. 10). Les Fig. 11—14 montrent
traumatisme à haute énergie, par compression latérale ou des exemples de fractures acétabulaires.
antéro-postérieure [12]. Outre le type de fracture, il est important de préciser
le déplacement des pièces osseuses (rotation antérieure
Classification ou postérieure en cas de fracture en T) et les lésions
associées : impaction du cartilage acétabulaire, luxation de
La classification de Letournel-Judet [13] est la référence en la tête fémorale (souvent postérieure ou médiale), lésion
matière de fractures acétabulaires. Elle permet de planifier ostéochondrale de la tête fémorale, fragments osseux intra-
le type d’intervention et la voie d’abord chirurgicale. On articulaires, incongruence articulaire.
y retrouve de façon simple ou combinée les fractures des
parois, des colonnes et du toit (ou tectum). Bilan lésionnel
Les fractures simples n’ont qu’une solution de continuité.
Elles sont au nombre de cinq : fractures isolée de paroi, de L’examen physique ciblé recherche des arguments pour une
colonne et fracture transversale. La fracture de la paroi pos- luxation de hanche, des lésions du genou, une fracture
térieure est la lésion la plus fréquente ; elle est souvent ouverte, une lésion de Morel-Lavallée, une lésion du nerf
associée à une luxation postérieure de la hanche. La fracture sciatique ou fibulaire.
isolée de la paroi antérieure est exceptionnelle. On parle de Le bilan radiographique standard inclut une radiographie
fracture transversale si la solution de continuité horizontale du bassin de face éventuellement complété par des inci-
traverse l’acétabulum de part en part : on peut la quali- dences obliques de type trois-quarts alaire dégageant la
fier de transtectale, juxtatectale ou infratectale selon sa paroi antérieure et la colonne postérieure, et trois-quarts
hauteur par rapport au toit. obturateur visualisant la paroi postérieure et la colonne
Les fractures complexes, également au nombre de cinq, antérieure. Ces radiographies tendent à sous-estimer la
présentent plusieurs traits de fractures. Il s’agit, soit d’une gravité des lésions acétabulaires, raison pour laquelle on
combinaison de lésions élémentaires : fractures bicolonne, réalise souvent le scanner d’emblée, en particulier dans
fractures transversale ou de colonne postérieure associées les traumatismes à haute énergie. Les radiographies res-
à une paroi postérieure, soit d’une lésion élémentaire à tent néanmoins indiquées, en urgence, chez le traumatisé
laquelle s’ajoute un ou plusieurs traits de refend dans le instable.
plan orthogonal à la lésion principale : fractures en T (cor- Le scanner est fondamental pour typer la lésion, étu-
respondant à une fracture transversale avec refend au cadre dier la congruence articulaire, rechercher des fragments
obturateur) ou de colonne antérieure associée à une hémi- osseux intra-articulaires ou des lésions d’impaction qui
transversale postérieure. conditionnent le pronostic. L’analyse des coupes axiales
Figure 10. Les 5 types de fractures acétabulaires les plus fréquentes (selon Letournel) : a : paroi postérieure ; b : transversale ;
c : transversale étendue à la paroi postérieure ; d : bicolonne ; e : fracture en T.
Figure 11. Fracture de la paroi postérieure (tête de flèche). Noter le fragment osseux intra-articulaire (flèche) : a : coupe scanner passant
par l’acétabulum ; b : vue VRT latérale ; c : représentation schématique.
Fracture du pelvis, acétabulum et hanche : ce qu’attend le chirurgien 249
Figure 12. Fracture bicolonne : atteinte de la colonne antérieure avec irradiation à l’aile iliaque (tête de flèche) et fracture de
l’échancrure ischiatique indiquant l’atteinte de la colonne postérieure (flèche). Cette fracture sépare l’acétabulum du squelette axial : a :
radiographie de face ; b : coupe scanner passant par l’aile iliaque ; c : coupe scanner passant par le toit de l’acétabulum ; d : coupe scanner
passant par la tête fémorale ; e : vue VR en trois-quarts obturateur ; f : vue VR en trois-quarts alaire ; g : représentation schématique.
250 S. Molière et al.
Figure 13. Fracture en T transtectale : trait de fracture principal horizontal (têtes de flèche). Noter l’absence d’atteinte de l’aile iliaque
(contrairement aux fractures de colonne) et le trait de refend caractéristique au cadre obturateur (étoile) : a : coupe scanner passant par
l’aile iliaque ; b : coupe scanner passant par l’épine iliaque antérieure inférieure ; c : coupe scanner passant par le toit de l’acétabulum ;
d : coupe scanner passant par la tête fémorale ; e : vue VR endopelvienne ; f : vue VR exopelvienne ; g : représentation schématique.
que le mécanisme le plus fréquent chez le sujet âgé est la plus aléatoire que l’os est déminéralisé. Les fractures intra-
chute de sa hauteur. Des fractures de fatigue peuvent éga- capsulaires peuvent également se compliquer de nécrose
lement survenir sans traumatisme déclenchant. Elles sont de la tête fémorale, soit par lésion du pédicule nourri-
favorisées par une insuffisance osseuse. cier (fractures déplacées ou plurifragmentaires), soit par
On distingue les fractures extracapsulaires (pertro- l’augmentation de la pression intracapsulaire induite par
chantériennes ou sous-trochantériennes) et les fractures l’hématome.
intracapsulaires (majoritairement cervicales, rarement Il existe plusieurs classifications des fractures intracap-
capitales) qui se distinguent par plusieurs caractéristiques sulaires. La classification de Pauwels repose sur l’angle que
(Fig. 17). Les fractures extracapsulaires se caractérisent par forme le trait de fracture avec la diaphyse fémorale : plus le
des pertes sanguines plus importantes, un taux de mortalité trait est vertical, plus le montage chirurgical est instable en
élevé alors que la consolidation de la fracture en elle-même raison des forces de cisaillement. La classification de Gar-
ne pose généralement pas de problème. À l’inverse, les den, basée sur le degré de déplacement ou d’impaction, est
fractures intracapsulaires déplacées ne peuvent consolider la plus communément utilisée (Fig. 18). La Fig. 19 montre
qu’après fixation chirurgicale, cette fixation étant d’autant des exemples de fractures du col.
Figure 14. Fracture de la paroi postérieure (flèche) étendue à la colonne postérieure (tête de flèche) : a : coupe scanner passant par la
tête fémorale ; b : coupe scanner passant par le col fémoral ; c : coupe scanner passant par la branche ischiopubienne ; d : coupe scanner
passant par la tubérosité ischiatique ; e : vue VR exopelvienne ; f : représentation schématique.
Fracture du pelvis, acétabulum et hanche : ce qu’attend le chirurgien 251
Figure 15. a : schéma des trabéculations du fémur proximal : groupe primaire de tension étendu entre le bord latéral du massif trochan-
térien et la tête fémorale, groupe primaire de compression étendu entre la zone portante de la tête fémorale et la partie médiale du massif
trochantérien (reposant à ce niveau sur le calcar), groupe secondaire de compression étendu entre la partie supérieure du grand trochanter
et sa partie inférieure ; b et c : coupes scanner coronale et axiale montrant le calcar (tête de flèche).
Parmi les fractures extracapsulaires, on distingue les Enfin, les rares fractures céphaliques, souvent associées à
fractures pertrochantériennes, d’une part, dont la sta- une luxation (notamment postérieure), sont classées d’après
bilité dépend d’une éventuelle extension à la région Pipkin [18].
sous-trochantérienne, du nombre de fragments (présence
éventuelle d’un troisième fragment incluant le petit tro- Bilan lésionnel
chanter), d’une comminution postérieure, et les fractures
inter-trochantériennes, d’autre part. Les fractures sous- L’examen physique peut mettre en évidence la classique
trochantériennes (jusqu’à 5 cm sous la limite inférieure du déformation en adduction, rotation externe et raccourcis-
petit trochanter), instables, se distinguent principalement sement du membre inférieur.
en fonction du nombre de fragments [17]. Le bilan radiographique standard inclut une radiographie
Les Fig. 20 et 21 montrent des exemples de fractures du bassin de face incluant les deux hanches, ainsi qu’un cli-
pertrochantériennes. ché de profil, dit profil chirurgical ou profil d’Arcelin. La
252 S. Molière et al.
Figure 18. Classification de Garden des fractures cervicales : type a : incomplète ou complète engrenée en valgus, b : complète non
déplacée, c : complète peu déplacée en varus, d : complètement déplacée. Le risque d’ostéonécrose de la tête fémorale est significativement
majoré dans les stades C et D.
Cas clinique
Cet homme de 35 ans est amené aux urgences à la suite
d’une chute à vélo. Une radiographie du bassin de face
(Fig. 22a) et un scanner (Fig. 22b—f) ont été réalisés.
Questions
1. Le scanner vous paraît-il justifié chez ce patient ?
2. Décrivez les anomalies visibles sur ces examens.
3. Quel est le type de fracture ?
Réponses
Figure 20. Fracture pertrochantérienne détachant le petit tro- 1. Oui, car les radiographies standards tendent à sous-
chanter. estimer la gravité des lésions acétabulaires.
Figure 21. Fracture pertrochantérienne occulte (tête de flèche) : a : radiographie de face ; b et c : coupes scanners coronales ; d : coupe
scanner axiale.
254 S. Molière et al.
Figure 22. a : radiographie du bassin de face ; b et c : scanner du bassin en reconstruction volumique (os coxal droit avec suppression du
fémur) ; d—f : coupes axiales scanner.
2. Le trait de fracture traverse l’acétabulum de part en [4] Young JW, Burgess AR, Brumback RJ, Poka A. Pelvic fractures:
part, épargnant la partie haute de l’échancrure sciatique value of plain radiography in early assessment and manage-
et s’épuisant dans l’aile iliaque. Il n’y a pas d’atteinte ment. Radiology 1986;160(2):445—51.
du cadre obturateur. À noter l’atteinte comminutive de [5] Sagi HC, Coniglione FM, Stanford JH. Examination under anes-
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