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L’ADULTE
Docteur Alphonse D. BATCHOM
OBJECTIFS :
1.1définition
- dans le temps : Une contrainte unique, violente, appliquée en une seule fois peut
suffire à créer la fracture. Par contre une contrainte plus faible, insuffisante à
développer une fracture en une seule fois, mais s'exerçant de façon itérative, peut
être à l'origine d'une fracture (exemple de la fracture de fatigue d'un métatarsien
chez le marcheur).
MECANISMES ELEMENTAIRES
- La flexion reste sans doute le mécanisme le plus souvent impliqué. Il s'agit d'une
déformation que subit le cylindre diaphysaire soumis à une force appliquée
perpendiculairement à son axe longitudinal, en des points où il n'est pas soutenu.
La déformation crée une courbure diaphysaire. La corticale située du côté de la
convexité de la courbure est sollicitée en traction, celle située du côté de sa
concavité est soumise à des efforts de compression.
- Le cisaillement est produit par un couple de 2 forces linéaires agissant dans des
plans parallèles mais perpendiculaires à l'axe diaphysaire, et travaillant en
direction opposée. Le cisaillement pur reste un mécanisme exceptionnel et est en
réalité souvent associé à une contrainte en flexion.
a- le siège
L’os intéressé et la localisation de la fracture sur l’os (diaphysaire, métaphysaire
épiphysaire articulaire ou non)
b- le type de trait de la fracture
TYPES DE FRACTURES
fractures incompletes
Rares chez l'adulte, elles se résument aux fractures de fatigue survenant soit après
efforts physiques répétés, soit sur un terrain ostéoporotique par fragilisation
progressive liée à la résorption corticale.
Fractures simples
- Fractures obliques. Le trait oblique présente une certaine inclinaison par rapport
à l'horizontale, permettant de définir ainsi des fractures obliques courtes, proches
des transversales, et des fractures obliques longues, proches de l'axe diaphysaire.
- Fractures bi fragmentaires :
A. a, transversal ; b, oblique.
B. Le trait est dit « spiroïde » lorsqu'il ne peut être contenu dans un plan P. Il
comporte en règle : une spire principale (1) ; une spire accessoire (2) ; souvent un
trait de refend (3) délimite un 3e fragment (4) et atteint parfois l'articulation : c'est
le refend articulaire (5).
A. a, transversal ; b, oblique.
B. Le trait est dit « spiroïde » lorsqu'il ne peut être contenu dans un plan P. Il
comporte en règle : une spire principale (1) ; une spire accessoire (2) ; souvent un
trait de refend (3) délimite un 3e fragment (4) et atteint parfois l'articulation : c'est
le refend articulaire (5).
- Fractures comminutives
Ces fractures sont définies comme étant des « fractures dont la comminution
s'étend sur toute la circonférence osseuse et sur un segment de hauteur plus ou
moins grande ». La notion essentielle reste la suivante : « il n'y a pas de console
corticale entre les 2 extrémités ».
Dans ce cadre il faut citer les fractures dites en « fagot », par éclatement
longitudinal de l'os secondaire à un mécanisme de compression.
Les fractures transversales relèvent d’un mécanisme direct ; les fractures oblique
et Spiroïde relèvent souvent d’un mécanisme indirect, les fractures multifocale
relèvent d’un traumatisme violent.
d- Ouverture ou non
On distingue les Fractures fermées et les fractures ouvertes
• Fractures fermées : la peau est intacte, pas de communication avec
l’extérieure
• Fractures ouvertes : il y a une plaie en regard de la fracture. La fracture
communique avec l’extérieure par la plaie. L’ouverture peut être de dehors
en dedans ( par l’objet vulnerant avec risque accrue d’ infection), de dedans
en dehors ( par un fragment osseux avec un risque moindre d’infection).
1-7. TRAITEMENT
1-7-2 METHODES
1-7-2-1 MEDICAMENTEUX
- Antalgiques et antiinflammatoires
- Antibiotiques
- Anticoagulants
Elle comporte une réduction manuelle ou sur cadre, suivie d'une immobilisation
par plâtre moulé ; le plâtre classique est plus facile à travailler et permet un
meilleur moulage que les résines synthétiques. Pour assurer une stabilité de la
réduction, les articulations adjacentes sont également immobilisées dans le plâtre.
Leriche a même décrit « la maladie des plâtrés » associant à des degrés divers,
outre les risques thromboemboliques, la raideur articulaire, l'amyotrophie, et les
troubles trophiques.
Quinze jours à trois semaines après l'accident (après disparition des douleurs et
fonte de l’œdème), le plâtre est enlevé puis remplacé par un autre plâtre très
moulé (la première bande plâtrée est élastique) libérant les articulations adjacentes
et prenant appui sur les reliefs osseux épiphysaires. La mobilisation précoce
devient alors possible évitant les inconvénients mentionnés plus haut.
Cette méthode est surtout intéressante pour les fractures médio diaphysaires de
jambe par torsion, les fractures diaphysaires de l'humérus et les fractures médio
diaphysaires des 2 os de l'avant-bras.
- Ostéosynthèses internes
Ce sont les vissages et les plaques vissées, les embrochages et les enclouages
Clou centromédullaire Plaque vissée
- Ostéosynthèses externes :
Fixateur externe
1-7- 3 INDICATIONS
Le choix thérapeutique d'une fracture tient compte de tous les moyens mentionnés
plus haut, en sachant que bien souvent ces méthodes peuvent être combinées
simultanément, et une méthode peut faire place à une autre pendant la phase de
consolidation.
CONCLUSION