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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

UFR : GENIE INDUSTRIEL


DEPARTEMENT : GENIE MECANIQUE ET PRODUCTIQUE

Mémoire de fin d’étude en vue d’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Industriel


Intitulé :

ETUDE DE CONCEPTION D’UN BANC DE MESURE


DE TORSION ET DE FLEXION

Conçu et présenté par :


RAKOTOMANGA Novona Anja Harindrainy

Date de soutenance : 13 Septembre 2005

Encadreur : RASOLDIER Olivier


Président du jury : RAKOTOMANANA Charles Rodin
Examinateurs : JOELIHARITAHAKA Rabeatoandro
ANDRIAMANALINA William
RASOLOFOARINDRIAKA Allain

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

UFR : GENIE INDUSTRIEL


DEPARTEMENT : GENIE MECANIQUE ET PRODUCTIQUE

Mémoire de fin d’étude en vue d’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Industriel


Intitulé :

ETUDE DE CONCEPTION D’UN BANC DE MESURE


DE TORSION ET DE FLEXION

Conçu et présenté par :


RAKOTOMANGA Novona Anja Harindrainy

Encadreur : RASOLDIER Olivier


Président du jury : RAKOTOMANANA Charles Rodin
Examinateurs : JOELIHARITAHAKA Rabeatoandro
ANDRIAMANALINA William
RASOLOFOARINDRIAKA Allain

-1-
REMERCIEMENTS

Tous nos vifs remerciements :

- Au Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, Monsieur


RANDRIANOELINA Benjamin. Le bon déroulement des études a été assuré sous
votre judicieux patronage.

- Au responsable pédagogique de notre filière, Monsieur JOELIHARITAHAKA


Rabeatoandro. Vous avez su résoudre tous nos problèmes.

- Au Directeur de mémoire, Monsieur RASOLDIER Olivier. Vous nous avez


proposé ce sujet si intéressant. Vos conseils, votre compréhension et votre
disponibilité malgré vos multiples responsabilités, nous ont permis d’arriver à ce
stade.

- Aux membres du jury et à tous nos enseignants. Vos instructions et votre


dévouement nous ont été indispensables jusqu’au bout de notre formation.

- A tous ceux qui, de près ou de loin, ont apporté leur contribution à la


réalisation de ce mémoire.

- A l’Eternel.

Nous sommes venus à bout de ce projet grâce à vous. Sincèrement merci.

-2-
SOMMAIRE

REMERCIEMENTS……………………………………………………………………...2
SOMMAIRE………………………………………………………………………………...3
LISTE DES SYMBOLES……………………………………………………………….7
INTRODUCTION………………………………………………………………………….9

PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PROJET

I. QUELQUES DEFINITIONS :
I.1 Une poutre en RDM...............................................................................11
I.2 La fibre moyenne……………………………………………………………12
I.3 La flèche................................................................................................12
I.4 Essai mécanique – Elasticité………………………………………………12

II. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET :


II.1 Du point de vue personnel..……………………………………………….13
II.2 Du point de vue pédagogique.…………………………………………....13
II.3 Du point de vue faisabilité...……………………………………………….14
II.4 Buts et intérêts du banc de mesure………………………………………14

III. ETAT DE CONNAISSANCES :


III.1 Machine horizontale d’essai de torsion EM400 de DELTALAB……..16
III.2 Banc d’essai de torsion SM1 de DELTALAB…………………………..17
III.3 Banc de traction-flexion EX150 de DELTALAB……………………….18
III.4 Appareil d’étude de la torsion SAN800 de DELTALAB………………20
III.5 Banc universel de flexion de poutres SM104 de DELTALAB………..21
III.6 Banc de mesure de flexion déviée du laboratoire de l’ E.S.P.A.….....22

-3-
DEUXIEME PARTIE : ETUDE THEORIQUE

I. MOMENT D’INERTIE D’UNE SURFACE :


I.1 Moment d’inertie…………………………………………………………...23

I.2 Formules de transformation………………………………………………..24

I.3 Directions principales – Moments d’inertie principaux……………….....26

II. GENERALITES ET EQUATIONS GENERALES EN TORSION


II.1 Hypothèse…………………………………………………………………..27
II.2 Définition…………………………………………………………………….27
II.3 Expression du moment de torsion………………………………………..27
II.4 Expression de la contrainte tangentielle ou de glissement…………….28
II.5 Expression de la déformation ou l’angle unitaire de torsion…………...29

III. GENERALITES ET EQUATIONS GENERALES EN FLEXION


III.1 Flexion plane simple………………………………………………………31
III.2 Flexion déviée……………………………………………………………...36

IV. TRAITEMENT MATHEMATIQUE DES RESULTATS


IV.1 Interpolation polynomiale des données………….……………………..41
IV.2 Lissage d’une courbe par la méthode des moindres carrées………...43

TROISIEME PARTIE : ETUDE DE CONCEPTION DU BANC

I. CONCEPTION :
I.1 Définition du produit à réaliser……………………………………………..45
I.2 Description générale du banc de mesure………………………………...46
I.3 Cahier des charges…………………………………………………………48
I.4 Choix principal de conception……………………………………………..50
I.5 Solution probable de conception…………………………………………..54

-4-
II. DIMENSIONNEMENT DES POUTRES-EPROUVETTES :
II.1 Critères de dimensionnement des poutres-éprouvettes……………….65
II.2 Les éprouvettes de torsion………………………………………………..65
II.3 Les poutres-éprouvettes de flexion simple………………………………68
II.4 Les poutres-éprouvettes de flexion déviée………………………………78
II.5 Les extrémités d’éprouvette……………………………………………….82
II.6 Remarques………………………………………………………………….83

III. DIMENSIONNEMENT DU MECANISME DE MISE


EN CHARGE :
III.1 Masses marquées…………………………………………………………84
III.2 Accroche-poids…………………………………………………………….84
III.3 Bague de mise en charge………………………………………………...86
III.4 Bras de levier en torsion………………………………………………….89

IV. DIMENSIONNEMENT DU MECANISME DE MISE EN APPUIS


ET DE FIXATION :
IV.1 Système d’encastrement…………………………………………………91
IV.2 Système d’appui simple…………………………………………………..96
IV.3 Palier………………………………………………………………………..97
IV.4 Les poupées…………………………………………………………….....99
IV.5 Liaison entre les poupées et le support……………………………….100

V. DIMENSIONNEMENT DU MECANISME DE MESURE :


V.1 Montage universel de comparateur…………………………………….101
V.2 Plateau porte-comparateurs…………………………………………….105

VI. DIMENSIONNEMENT DU SUPPORT :


VI.1 Etude de la déformation du rail…………………………………………106
VI.2 Erreur induite par la déformation du rail……………………………….116
VI.3 Liaison entre le rail, les pieds et les semelles………………………...118
VI.4 Contrôle de stabilité du banc de mesure……………………………...118

-5-
QUATRIEME PARTIE
EXPLOITATION DU BANC DE MESURE

I. METHODE D’EXPLOITATION :
I.1 Caractéristiques définitives du banc…………………………………… 122

I.2 Montage du banc de mesure……………………………………………..127

I.3 Méthode pédagogique d’utilisation……………………………………....128

II- AUTRES POSSIBILITES D’EXPLOITATION :


II.1 Autres options de mise en appui…………………………..…………....133
II.2 Autres options de mise en charge…………. …………………………..134
II.3 Amélioration au niveau du mécanisme de mesure.…………………..134
II.4 Amélioration au niveau des poutres-éprouvettes …………………….135

CONCLUSION………………………………………………………………………….137
ANNEXES
Annexe 1 : Dessins de définition de chaque pièce du banc de mesure……...139
Annexe 2 : Description et fiche technique du banc de mesure………………..160
Annexe 3 : Manuel de montage du banc de mesure…………………………...165
Annexe 4 : Manuel d’utilisation destiné à l’encadreur des travaux pratiques..170

BIBLIOGRAPHIE ET DOCUMENTATION....................................................189
RESUME

-6-
LISTE DES SYMBOLES ET ABREVIATIONS

Les symboles et abréviations sont expliqués clairement et spécifiquement au


cours de leurs applications. Tout au long de l’étude, les signes suivants représentent :

- F[N], P[N], R[N] et T[N] : force, poids, réaction et effort tranchant ;

- Mt [N.mm] et Mf [N.mm] : moments de torsion et de flexion ;

- q[N/mm] : charge par unité de longueur (pour une charge répartie) ;

- E[N/mm²] et G[N/mm²] : modules d’élasticité longitudinale et transversale d’un


matériau ;

- σ e [N/mm2] et τe [N/mm2] : limites d’élasticité longitudinale et transversale d’un


matériau ;

- mV[g/cm3] : masse volumique d’un matériau ;

- σ [N/mm2] et τ [N/mm2] : contraintes normale et tangentielle dans une section ;


- A[mm²] : surface d’une section ;

- S[mm3] : moment statique d’une section ;

- I[mm4] : moment d’inertie d’une section (axiaux, polaire ou produit) ;

- W[mm3] : module de résistance d’une section (en torsion ou en flexion) ;

- ϕ[rd] et v[mm] : déformations angulaire et linéaire ;

- ε[%] : déformation relative ;

- γ[rd] : angle de déviation en torsion ;

- θ[rd/m] : angle de torsion unitaire ;

- Mfr [N.mm] et Ms [N.mm] : moments de frottement et de serrage ;

- p [N/mm²] : pression de contact ;

- g[m/s²] : accélération de la pesanteur ;

- µ : coefficient de frottement entre deux surfaces ;

-7-
- s : coefficient de sécurité ;

- νG : coefficient de sécurité au glissement ;

- a[mm] : épaisseur de cordon de soudure ;

- ρ[mm] : rayon de courbure d’une poutre ;

- α[rd] : angle entre les axes principaux d’inertie d’une section et les axes de la
charge (en flexion déviée) ;

- « op. T » : opération de torsion ;

- « op. F2A » : opération de flexion de poutre sur deux appuis simples ;

- « op. F1E » : opération de flexion de poutre console ;

- « op. FEA » : opération de flexion de poutre à une extrémité encastrée et l’autre sur
appui simple ;

- « op. F2E » : opération de flexion de poutre à deux extrémités encastrées ;

- « op. FD » : opération de flexion déviée.

-8-
INTRODUCTION

L’évolution technologique considérable et accélérée des dernières décennies


ne surprend plus. Cette évolution continue, aiguillonnée par la forte compétitivité
entre pays et par de nouvelles crises : source d’énergie, maladie, …

Il faut affirmer que la technologie, produit de l’intelligence et du travail des


hommes, doit devenir champs d’observation, d’étude, de réflexion, et de formation
des jeunes. Mais on constate aujourd’hui que sous la pression du progrès technique,
on enseigne les constructions et procédés compliqués alors que certains aspects des
matériaux utilisés restent encore bien obscurs.

Ainsi, l‘enseignement doit faire place à la fois aux techniques classiques qui
demeurent la base qu’il faut parfaitement connaître, et aux techniques et méthodes
plus récentes. En matière de technologie, « enseigner » : c’est choisir, discerner ce
qui est immédiatement utilisable, mais aussi ce qui peut ouvrir des horizons, indiquer
des voies probables d’évolution, préparer l’acquisition de connaissances
complémentaires.

Alors, dans cet esprit, nous avons pensé que l’œuvre, que nous allons
présenter, serait une réalisation intéressante, et on la voit susceptible d’apporter des
connaissances et explications, de constituer une source d’informations et un système
de référence, à la fois aux jeunes étudiants et à ceux qui désirent assembler et
compléter des données pratiques.

Voici donc un banc de mesure qui se veut être un bon outil pédagogique et de
recherche. Il incitera ses exploitants à faire des observations, recherches,
expériences, analyses, synthèses, essais et mesures nécessaires à l’acquisition
d’une compétence d’ingénieur en matière de résistance des matériaux.

-9-
Nous adopterons le plan d’étude suivant :

1ère partie : GENERALITES SUR LE PROJET


2ème partie : ETUDE THEORIQUE
3ème partie : ETUDE DE CONCEPTION DU BANC DE MESURE
4ème partie : EXPLOITATION DU BANC DE MESURE

Enfin, ce projet, comme toute œuvre humaine, est imparfait et perfectible. Mais
nous souhaitons qu’il rende les plus grands services à tous ceux qui se dirigent vers
une connaissance bien complète en résistance des matériaux. Puisse ce vœu se
réaliser et récompenser ainsi nos efforts.

- 10 -
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE PROJET

Pour une bonne compréhension et pour éviter toute confusion, il est


nécessaire de donner quelques définitions préliminaires sur certains termes utilisés.

I. QUELQUES DEFINITIONS :

I.1 Une poutre en RDM :

Nous désignons sous le nom de poutre des solides de formes souvent très
différentes.

I.1.a Propriétés du matériau :

Celui-ci est supposé homogène, et isotrope c’est à dire qu’en chacun de ses
points et dans toutes les directions autours de ces derniers, il a les mêmes propriétés
mécaniques.

En réalité, les matériaux utilisés en construction mécanique ne sont pas


parfaitement homogènes (la fonte ordinaire par exemple) et isotropes. C’est l’une
des raisons pour lesquelles il faut intervenir dans les calculs de RDM un coefficient de
sécurité.

I.1.b Formes de la poutre

La poutre est longue par rapport à ses dimensions transversales. La longueur


de la ligne moyenne, lieu des centres de gravité des sections de la poutre, doit être
supérieure à dix fois la plus grande des dimensions transversales. Les sections
transversales peuvent être quelconques ; elles peuvent varier le long de la poutre,
mais à la condition que cette variation soit progressive. Enfin, la ligne moyenne doit
être plane, une droite le plus souvent, ou une courbe à grand rayon de courbure, dix
fois au moins la plus grande des dimensions transversales.

Il y a des poutres qui ne remplissent pas tout à fait ces conditions. C’est une
raison de plus d’introduire dans les calculs un coefficient de sécurité.

- 11 -
I.2 La fibre moyenne :

C’est une courbe qui décrit le centre de gravité d’une surface, variable ou non
lorsque celui-ci se déplace en restant perpendiculaire à cette courbe. Le volume
engendré par le déplacement de cette surface s’appelle une poutre. Une poutre est à
plan moyen si sa fibre moyenne peut être contenue dans un plan et si la surface qui
l’engendre reste symétrique par rapport au plan contenant la fibre moyenne, c’est la
plupart des cas qu’on rencontre.

I.3 La flèche :

La flèche est le déplacement vertical d’une section d’une poutre sous l’action
de son propre poids ou d’un système de charges. Elle caractérise la déformation à la
flexion. On calcule la flèche théorique par application des « formules de BRESSE »
et à l’aide des lignes d’influence. On mesure la flèche réelle par des appareils de
mesure sur un banc de mesure expérimental ou directement sur les ouvrages
construits.

I.4 Essai mécanique – Elasticité :

Un essai est le prélèvement et le traitement en laboratoire d’un échantillon de


matériau dans des conditions normalisées, en vue de déterminer ses
caractéristiques mécaniques et de mesurer ses qualités de résistance à diverses
sollicitations mécaniques.

Les essais mécaniques peuvent être classés en essais statiques, dans


lesquels les forces appliquées sont graduellement augmentées jusqu'à provoquer la
rupture du matériau ; en essais par choc ; et en essais dynamiques ou de fatigue,
dans lesquels on applique cycliquement des contraintes.

L’échantillon qu’on appelle éprouvette, dont il faut indiquer les formes et les
dimensions, est soumis à l’action de charges et on observe les déformations
correspondantes. Si l’éprouvette reprend sa forme et ses dimensions initiales lorsque
les forces extérieures cessent d’agir, la déformation est dite élastique ou temporaire ;
elle est dite non élastique ou permanente s’il subsiste un résidu de déformation
après la suppression de ces forces.

- 12 -
II. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET :

Nous avons choisi ce sujet pour quelques raisons :

II.1 Du point de vue personnel :

L’amour du progrès, le désir d’améliorer et de faire aujourd’hui mieux qu’ hier,


la volonté de se dépasser et la passion pour la recherche surtout en matière de RDM
nous ont poussé à choisir ce projet.

II.2 Du point de vue pédagogique :

Tout travail d’ingénieur a comme but ultime la conception et la production des


objets, des machines ou des structures. Toute activité en génie se rapporte en
général à la transformation des matériaux. Mais leur usage inapproprié peut causer
des désastres. Ainsi, il est primordial que l’ingénieur sache sélectionner les
matériaux qui conviennent le mieux aux exigences économiques, esthétiques, de
résistance et de longévité et qui sont capables de remplir leur rôle en toute sécurité.

La validité de toutes les méthodes théoriques et des modèles mathématiques


de différents modes d’utilisation des matériaux dépend sensiblement de l’obtention
des données sûres sur la résistance à la déformation dans les conditions réelles
d’emploi.

Il est donc évident qu’une école d’ingénieurs ait plus besoin que toute autre
institution, d’enseignement pratique dans le programme de formation.

Pourtant, élèves et enseignants se plaignent d’insuffisance de pratique, non


pas par manque de temps ou d’encadrement mais par défaut de matériel.

En réponse à ce besoin, et en se spécialisant dans notre domaine, il nous


semble donc opportun de choisir un projet d’étude et de réalisation d’un banc de
mesure adapté spécifiquement aux applications pédagogiques, pour équiper le
laboratoire de RDM. Une machine facilement réalisable et à coût raisonnable, qui
permet de simuler avec une précision suffisante les conditions propres de travail par
déformation.

- 13 -
II.3 Du point de vue faisabilité :

Nous avons choisi spécialement ce banc de mesure de poutre sollicitée à la


flexion et à la torsion puisqu’ il est techniquement réalisable. Il ne nécessite pas de
matériels spéciaux ou sophistiqués. Et l’usinage des pièces constituantes sera
exécuté sur les machines usuelles. En plus, on utilisera au maximum les matériaux
sous leurs formes commerciales. Ce qui veut surtout dire que ce banc de mesure
présentera un avantage certain du point de vue économique.

Nos critères de choix sur le projet se résument donc à :

- La satisfaction des besoins pédagogiques ;

- L’amélioration de la qualité : performance, esthétique, longévité, fiabilité ;

- La réduction du prix de revient ;

- La faisabilité technique : réduction de délais de fabrication, simplicité des


moyens de production.

De ces critères, on peut tirer les objectifs et finalités de notre projet.

II.4 Buts et intérêts du banc de mesure :

Grâce à ce banc de mesure de poutre, son exploitant (l’étudiant) pourra :

- Visualiser les démonstrations du comportement des matériaux soumis à la


torsion ou à la flexion pour introduire la notion de propriétés mécaniques et
comprendre les mécanismes de déformation sous ces contraintes.

- Comparer les résultats théoriques et expérimentaux et vérifier les liens entre


le comportement réel et la théorie en torsion et en flexion qui constituent la
base du dimensionnement.

- Comparer les formes, dimensions et natures de pièces afin de déterminer les


plus économiques mais qui doivent résister en toute sécurité à l’effort de
torsion ou de flexion dont on a prévu l’intensité.

- Caractériser les matériaux, déterminer les conditions optimales de


déformation, et par comparaison proposer un choix raisonné pour une
application spécifique.

- 14 -
L’objectif de ce projet est donc d’aider l’étudiant à maîtriser certains concepts
de base de la résistance des poutres soumises à la torsion et à la flexion (simple ou
déviée) en vue de les utiliser à des fins pratiques, et de l’inciter à baser son
raisonnement sur les propriétés acquises en fonction de conditions d’utilisation lors
d’un choix de matériaux ou un dimensionnement d’une pièce.

Nous devons donc réaliser toute une série d’expériences sur le banc de
mesure. Les exploitations pédagogiques réalisables sont multiples et peuvent êtres
les suivantes :

II.4.a Torsion :

- Reproduction des exercices classiques de RDM,

- Vérification des relations entre le moment de torsion ; la longueur de


l’éprouvette et l’angle de torsion.

II.4.b Flexion (simple et déviée) :

- Reproduction des exercices classiques de RDM ;

- Démonstration du rapport entre charge, moment d’inertie, module d’élasticité


et flèche ;

- Démonstration du lien entre les caractéristiques des matériaux et la


déformation ;

- Observation de l’influence du moment d’inertie (forme et dimension) ;

- Etude du déplacement de l’extrémité libre de la poutre dans le cas de la


flexion déviée en fonction de la direction de la charge.

Voilà donc le but du projet et notre motivation. Il nous semble ensuite


nécessaire d’observer des produits existants pour en tirer leurs avantages et leurs
inconvénients. Il consiste alors à apporter, par rapport à ces produits, des
améliorations ou des changements tout en tenant compte de nos possibilités
économique et technologique.

- 15 -
III. ETAT DE CONNAISSANCES :

Il existe déjà un nombre assez important de bancs de mesure de torsion et/ou


de flexion. Nous avons choisi d’observer ces quelques exemples : les uns pour leur
simplicité technologique et leur avantage économique, les autres pour leur précision.

III.1 Machine horizontale d’essai de torsion EM400 de DELTALAB :

La machine (figure P.III.1) a une


capacité de ± 600N.m, son entraînement
est électromécanique.

La vitesse de rotation est variable


entre 0,1rad/mn à 250rad/mn. La distance
entre plateaux est réglable de 0 à 1000mm
pour une hauteur d'axe de 300mm. Les
mesures sont effectuées par un
couplemètre à jauges de déformation (deux
couplemètres sont fournis pour couvrir les
gammes 0-60 et 0-600N.m). Un capteur de
déplacement linéaire type LVDT permet la
mesure du déplacement de la poupée
Figure P.III.1 : Machine horizontale mobile. L'ensemble de pilotage permet
d’essai de torsion EM400 de DELTALAB
l'acquisition et le traitement de données.

(Source : http://www.deltalab.fr)

- 16 -
III.2 Banc d’essai de torsion SM1 de DELTALAB :

Il permet la vérification de l’équation de torsion élastique, la détermination du


module de rupture en torsion, l’étude du comportement de matériaux sous
déformation plastique, les essais de torsion "alternée", …

Le banc de torsion SM1


(figure P.III.2) est composé
d’une poutre rigide en
aluminium sur laquelle sont
fixés le système de mise en
torsion et le système de
Figure P.III.2 : Banc d’essai de torsion SM1 de
DELTALAB mesure de couple.

Déplaçable et verrouillable en position sur la longueur du profilé, le système


de mise en torsion est composé d'un réducteur de rapport 60, entraîné
manuellement.

La déformation de l'éprouvette (jusqu'à 750mm de long) est mesurée par des


échelles angulaires sur les arbres d'entrée et de sortie du réducteur. Ces échelles
peuvent être verrouillées en position au moyen d'écrous moletés. Un compte-tours
mécanique avec remise à zéro est également fixé sur l'arbre d'entrée du réducteur
pour enregistrer le nombre total de tours à chaque essai.

Le système de mesure du couple (jusqu'à 30N.m) est composé d'un ensemble


mobile en rotation, maintenu horizontal lors de l'application du couple de torsion au
moyen d'une manivelle et d'un comparateur de référence. Un potentiomètre linéaire
mesure la déformation angulaire de l'arbre et un afficheur digital donne le couple en
N.m. Un bras d'étalonnage, un crochet de suspension de poids et des poids sont
fournis pour vérifier et ré-étalonner l'indicateur, si nécessaire.

On peut utiliser un torsiomètre mécanique pour éprouvettes de 6mm de


diamètre pour mesurer la déformation avec une grande précision et travailler jusqu'à
la rupture.

- 17 -
Le banc de torsion SM1 a les spécifications suivantes :

- Capacité nominale : 30N.m

- Rapport du réducteur : 60/1

- Echelles angulaires : - à l'entrée : 0 à 6°, divisions de 0,1°

- à la sortie : 0 à 360°, divisions de 1°

- Compteur à affichage digital : lecture directe de la déformation.

- Couplemètre : lecture directe du couple de torsion en N.m.

- Bras d'étalonnage : 500mm de long.

- Mors hexagonaux évitant le glissement de l'éprouvette.

Dimensions et poids : 1550mm x 360mm x 400mm et 33kg

(Source : http://www.deltalab.fr)

III.3 Banc de traction-flexion EX150 de DELTALAB :

Ce banc de traction-flexion, devenu standard incontournable en tant que


machine d’essai manuelle de table et élément de base pour une série d’expériences
en RDM, permet l’étude de la relation entre l’effort appliqué et les déformations
subies, d’une éprouvette sollicitée en traction ou d’une poutre sollicitée en flexion.

Ce banc (figure P.III.3) se compose d’un bâti triangulaire qui se pose


horizontalement sur une table ou un établi. Il permet en traction de recevoir des
éprouvettes d’environ 400mm (mors inclus) de longueur et en flexion d’utiliser deux
distances entre appuis de 400 et 500mm. La course utile est d’environ 25mm.
L’effort appliqué pendant l’essai est déterminé par la mesure de la flèche d’une barre
dynamométrique. L’ensemble est étalonné en usine. La mesure des allongements
des éprouvettes et des flèches des poutres est réalisée par des comparateurs à
cadran.

Dimensions (L x l x h) et poids : 700mm x 700mm x 200mm et 25kg

- 18 -
Figure P.III.3 : Banc de traction-flexion EX150 de DELTALAB

De nombreuses applications complémentaires sont disponibles autour de ce


banc : flambement, multichargement en flexion, …

III.3.a kit flambement EX150C1 :

Le kit se met en place très facilement sur le banc de traction-flexion EX150 en


venant remplacer le système de mise en charge
d'origine (figure P.III.4).

Il permet l'étude du flambement de poutres :


influence de l'épaisseur et des conditions aux
appuis sur le flambement (appui articulé ou
encastré, appui central ou déporté), mesure de la
Figure P.III.4 : kit flambement flèche en fonction du chargement appliqué,
EX150C1
visualisation de la déformée.

Le matériel fourni comprend notamment:

- deux chapes pour la mise en compression de la poutre,

- un limiteur de course servant d'appuis intermédiaires pour l'étude de l'ordre 2.

- 19 -
III.3.b kit de multichargement en flexion EX150C2 :

Le kit s'adapte sur le banc d'essai de


traction-flexion EX 150 (figure P.III.5). Il permet
d'introduire de nouveaux cas de chargement :
plusieurs forces ponctuelles, une charge
répartie, une combinaison de charge répartie
et de force ponctuelle, flexion en quatre points
Figure P.III.5 : kit de multichargement pour l'étude de la flexion pure.
en flexion EX150C2

L’ensemble comprend :

- Un palonnier principal pour la combinaison de la charge répartie et de la force,

- Un palonnier secondaire pour la mise en place de deux forces,

- Un répartiteur de charge,

- Un tirant,

- Des piges.

(Source : http://www.deltalab.fr)

III.4 Appareil d’étude de la torsion SAN800 de DELTALAB :

L’appareil (figure P.III.6) permet l'étude


complète des caractéristiques en torsion de barres
circulaires : vérification de la loi régissant la torsion
dans le domaine élastique, détermination du
module d'élasticité en torsion de divers matériaux.

Le couple est appliqué aux barres d'essai


au moyen d'un dynamomètre à ressort, et le
déplacement angulaire est mesuré au moyen d'un
comparateur monté sur un bras solidaire de l'une

Figure P.III.6 : Appareil d’étude des extrémités de la barre.


de la torsion SAN800 de
DELTALAB Dimensions (Lxlxh) : 522mm x 260mm x 496mm

Poids : 9,5kg

(Source : http://www.deltalab.fr)

- 20 -
III.5 Banc universel de flexion de poutres SM104 de DELTALAB :

Le banc universel de flexion de poutres SM104 (figure P.III.7) permet de


réaliser un certain nombre d'expériences : détermination du module élastique des
poutres, étude de poutres continues sous des charges variables, mesure du rayon
de courbure,...

Figure P.III.7 : Banc universel de flexion de poutres SM104 de


DELTALAB

Le châssis de l'appareil SM104 consiste en une traverse supérieure à échelle


graduée et deux traverses inférieures assemblées à deux montants. Les trois
cellules de charge glissent le long des rails inférieurs et peuvent être fermement
fixées à n'importe quel point de la traverse. Les cellules de charge (0 à 45N), à
lecture directe, sont munies d'un couteau en acier que l'on peut ajuster à l'aide d'un
écrou pour la mise à niveau initiale ou pour simuler un support élastique. A la base
de chaque cellule de charge se trouve une vis mère qui, vissée vers le haut pour
maintenir le couteau, transforme la cellule en appui rigide, si nécessaire.

Le support de la poutre en porte-à-faux consiste en un pilier rigide muni d'un


ensemble de serrage robuste permettant de maintenir les poutres pour l'étude des
poutres encastrées. Quatre accroche-poids et un jeu de poids en fonte sont fournis
pour l'application de charges statiques.

Toutes les flèches de la poutre sont relevées à l'aide de trois comparateurs de


0 à 25mm de course à la précision de 0,01mm, montés sur support magnétique
pouvant glisser le long du montant horizontal supérieur.

Les appuis de comparateurs, les cellules de charge, les accroche-poids et les


charges mobiles sont tous munis de curseurs pour assurer un positionnement précis
grâce à l'échelle de la poutre supérieure. (Source : http://www.deltalab.fr)

Dimensions (L x l x h) et poids : 1870mm x 320mm x 580mm et 43kg

- 21 -
III.6 Banc de mesure de flexion déviée du laboratoire de l’ E.S.P.A. :

Ce banc permet de réaliser quelques expériences sur des poutres sollicitées


en flexion déviée : étude et mesure précise du déplacement de l’extrémité libre de la
poutre en fonction de la direction de la charge, recherche de l’axe neutre de flexion
pour une charge donnée,…

La poutre encastrée étudiée est montée rigidement au socle du montage


expérimental. La plaque supérieure, reliée au socle par trois montants rigides,
supporte une couronne de mise en charge qui peut tourner de 360° autour d'un axe
vertical. Un système de poulie et de cordes permet d’appliquer une charge
horizontale à l’extrémité libre de la poutre à l’aide de masses marquées.

Un oculaire de microscope, monté sur deux coulisseaux superposés, peut se


déplacer suivant deux axes perpendiculaires sur un plan horizontal parallèle à la
couronne. Le déplacement de l'extrémité libre, sous la charge horizontale de
direction quelconque, est mesuré par rattrapage au microscope du déplacement des
axes de la section de la poutre grâce à deux micromètres.

En résumé, nous pensons opportun de réaliser ce projet en raison des


besoins sociaux, de sa réalisabilité et de ses avantages économiques.

A travers le banc de mesure de poutre, nous pensons apporter à l’étudiant


une vision claire des principes, la rigueur d’un raisonnement, l’appréciation des
approximations faites ; bref une justification, dans les meilleures conditions de
précision, de la validité des hypothèses et équations émises.

- 22 -
DEUXIEME PARTIE : ETUDE THEORIQUE

Nous tenons tout d’abord à affirmer que dans cette partie nous ne traiterons
que les cas qui nous intéressent. Nous mettrons donc en évidence les équations
mathématiques, sous quelques hypothèses, qui génèrent les problèmes de poutres
soumises à la torsion ou à la flexion (simple ou déviée) dans le domaine théorique,
ainsi que les traitements mathématiques des résultats du cas pratique.

Ce sont ces équations et hypothèses que nous allons vérifier, comparer avec
le cas réel à travers le banc de mesure.

Mais pour pouvoir faire l’étude de la torsion et de la flexion, il est


indispensable de connaître les moments d’inertie de la surface de la poutre étudiée.
En effet, ils constituent un facteur important lors de la recherche de la contrainte et
de la déformation.

I. MOMENT D’INERTIE D’UNE SURFACE :

I.1 Moment d’inertie :

1- On appelle moments d’inertie axiaux d’une surface plane (A) (figure D.I.1)
par rapport aux axes OZ : IZ[mm4] ; respectivement OY : IY[mm4], les expressions :

Y (A)
I Z = ∫ y 2 . dA
A
dA (D.I.1)
I Y = ∫ z 2 . dA
y A

r
où z[mm] et y[mm] : coordonnées de l’élément
O z Z
de surface dA[mm²] dans le repère (OZY)
Figure D.I.1

2- On appelle moment produit de la surface (A) par rapport aux axes OZ et


OY : IZY[mm4], l’expression :

I ZY = ∫ z.y. dA (D.I.2)
A

- 23 -
3- On appelle moment d’inertie polaire de la surface (A) par rapport au point
O : IO ou IP[mm4], l’expression :

I O = I P = I Z + I Y = ∫ r 2 . dA où r² = z² + y² (D.I.3)
A

I.2 Formules de transformation :

I.2.a Formules de transformation pour une translation d’axes :

Y Y1 (A) Si A[mm²] exprime l’aire de la section,


et d’après la figure (figure D.I.2), on a :
dA
z = z1 + a
y y1 (D.I.4)
y = y1 + b

Et nous aurons :
b O1 z1 Z1
I Z = I Z1 + b 2 .A
(D.I.5)
O a z Z I Y = I Y1 + a .A
2

Figure D.I.2

où z1[mm] et y1[mm] : coordonnées de l’élément de surface dA dans le


repère (O1Z1Y1)

a[mm] et b[mm] : coordonnées de O1 dans le repère (OZY)

IZ1[mm4] et IY1[mm4] : moments d’inertie axiaux de la surface (A) par


rapport aux axes O1Z1 ; respectivement O1Y1

Et si O1Z1 et O1Y1 sont des axes centraux, on aura :

I ZY = I Z1Y1 + a.b.A (D.I.6)

où IZ1Y1[mm4] : moment produit de la surface (A) par rapport aux axes O1Z1 et O1Y1

Remarquons que si un des axes est un axe de symétrie de la section, le


moment produit sera nul.

- 24 -
I.2.b Formules de transformation pour une rotation d’axes :

D’après la figure (figure D.I.3), on a :

z 2 = z 1.cosα + y1.sinα
Y2 Y1 (D.I.7)
y2 = −z 1.sinα + y1.cosα

(A) où z1[mm] et y1[mm] : coordonnées de


y1 dA l’élément de surface dA dans le
y2 Z2 repère (OZ1Y1)
z2 α
z2[mm] et y2[mm] : coordonnées de
O z1 Z1
l’élément de surface dA dans le
repère (OZ2Y2)
Figure D.I.3
α[rd] : angle de rotation du repère
(OZ2Y2) par rapport à (OZ1Y1)

Nous avons donc après calcul :

I Z1 − I Y 1
I Z2 Y2 = . sin 2α + I Z1Y 1 .cos2α (D.I.8)
2

I Z1 + I Y 1 I Z 1 − I Y 1
I Z2 = + . cos 2α − I Z1Y1 .sin2α (D.I.9)
2 2
I Z1 + I Y1 I Y 1 − I Z1
I Y2 = + . cos 2α + I Z1Y1 .sin2α (D.I.10)
2 2

IZ1[mm4] et IY1[mm4] : moments d’inertie axiaux de la surface (A) par rapport aux
axes OZ1 ; respectivement OY1

IZ2[mm4] et IY2[mm4] : moments d’inertie axiaux de la surface (A) par rapport aux
axes OZ2 ; respectivement OY2

IZ1Y1[mm4] et IZ2Y2[mm4] : moments produits de la surface (A) par rapport aux axes
OZ1 et OY1 ; respectivement OZ2 et OY2

- 25 -
I.3 Directions principales – Moments d’inertie principaux :

Lorsqu’on fait tourner le système d’axes (OZ2Y2) autour de l’origine, les


moments d’inertie vont varier en passant par un maximum et un minimum.

dI Z 2 I Z1 − I Y 1
Donc on a : =− .sin2α − I Z1Y1.cos 2α = −I Z 2 Y 2 = 0
d(2α ) 2

2.I Z1Y1
pour une valeur de α tel que : tg2α = (D.I.11)
I Y1 − I Z1

On peut donc conclure que les moments d’inertie axiaux prennent des valeurs
extrêmes lorsque le moment produit s’annule. Les axes s’appellent alors : axes
principaux d’inertie, et les moments sont dits : moments principaux d’inertie. La
direction principale est déterminée par l’angle α.

- 26 -
II. GENERALITES ET EQUATIONS GENERALES EN TORSION :

II.1 Hypothèse :

Nous supposerons que les déformations sont élastiques et par conséquent


très petites, et que le matériau constitutif du solide est homogène et isotrope.

II.2 Définition :

Un solide présentant un axe géométrique est sollicité à la torsion lorsqu’il est


soumis aux actions de couples dont les plans sont perpendiculaires à son axe.

Dans une section donnée, il y a torsion pure si la réduction des forces


extérieures appliquées à l’une des parties isolées, effectuées au centre de gravité,
est telle que seul le moment de torsion ne soit pas nul.

Les forets, les tarauds, certaines clés, les arbres de transmissions sont des
corps solides sollicités à la torsion.

II.3 Expression du moment de torsion :

Dans le cas de la figure (figure D.II.1), le moment de torsion Mt[N.mm] sera :

Mt = R (F − f ) (D.II.1)
R
Où R[mm] , F[N] et f[N]

Mais dans la plupart des cas pratiques, les données du


problème sont en général la puissance à transmettre P[W] et
f
la vitesse de l’arbre n[tr/mn], on aura dans ce cas :
F
π.n
Figure D.II.1 P = Mt . Ω avec Ω= [rd/s] (D.II.2)
30

Dans cette formule (D.II.2), le moment de torsion est en N.m

- 27 -
II.4 Expression de la contrainte tangentielle ou de glissement :

On peut observer que le carré


curviligne (abcd) se transforme en
a b a’ b’ losange (a’b’c’d’) (figure D.II.2).

c d c’ d’ Seuls les angles se modifient


et on a une torsion pure.
Avant la déformation Apres la déformation
Figure D.II.2

Considérons un élément de volume (figure D.II.3).

Soient (A1) et (A2) : deux (2) surfaces


dx
qui délimitent ce volume. Elles sont infiniment
²
voisines, distantes de dx[mm].
m n
m’ n’’ On démontre que toute fibre (mn) située
x x’
n’ à une distance r[mm] de l’axe x’x, s’enroule
r
autour de cet axe suivant une hélice (m’n’).
A1 A2
Une seule fibre demeure rectiligne :

Figure D.II.3 celle qui est confondue avec l’axe, c’est la


fibre neutre.

La portion de fibre, qui occupait la position (mn) avant la torsion, occupe après
celle-ci la position (m’n’).

Menons (m’n’’) parallèle à (mn).

Si dφ[rd] est l’angle dont (A2) a tourné par rapport à (A1) (glissement par
rotation), on a la distance :

n' ' n' = r.dφ (D.II.3)

La déformation étant très petite par hypothèse, la courbe est assimilable à un


segment de droite et l’angle de déviation γ[rd] est très petit, on aura donc :
t
g

r.dφ
γ≈ γ= (D.II.4)
dx

- 28 -
Si on note par θ[rd/m] : l’angle de torsion par unité de longueur ou angle de
torsion unitaire, on a :


θ= (D.II.5)
dx

Le glissement aura donc pour expression :

γ = r.θ (D.II.6)

A ce glissement, qui n’est autre qu’un cisaillement par torsion, correspond une

contrainte τ[N/mm²]. Alors si G[N/mm²] : module d’élasticité transversale du

matériau constituant l’élément considéré, on aura :

τ = G.γ = G.r.θ (D.II.7)

Ceci vérifie donc un comportement proportionnel, donc variation linéaire, entre

τ et r. Par conséquent on a une contrainte maximale τmax pour rmax : la distance la

plus éloignée de l’axe neutre x’x.

II.5 Expression de la déformation ou l’angle unitaire de torsion :

Considérons un élément de surface dA (figure D.II.4).


Mt On a :
2
Mt = ∫ r.τ.dA = ∫ G.θ.r 2 .dA = G.θ.∫ r .dA (D.II.8)
r dA
2
Or ∫ r .dA = I P : moment d’inertie polaire de la section
τ
considérée
Figure D.II.4 Donc :

Mt = G.θ.I P (D.II.9)

d’où l’expression de l’angle unitaire :

M
θ= t
(D.II.10)
G.I P

- 29 -
On peut tirer :

M M
τ = G.r.θ = t
et τ max = t
(D.II.11)
IP Wt
r

[
Où Wt mm 3 = ] IP
rmax
: le module de torsion de la section.

Et si l[mm] : la longueur de la poutre, les formules (D.II.5) et (D.II.10) nous donnent :

M t .l
∆φ = (D.II.12)
G.I P

Nous pouvons ainsi conclure que la déformation angulaire est proportionnelle


au couple de torsion dans le domaine élastique.

REMARQUES :

1- D’après des essais de torsion, on peut tracer un diagramme « M t − ∆φ »

ou « τ − γ » qui indique :

- que l’angle de torsion est d’abord proportionnel au moment de torsion dans


la période des déformations élastiques, qui sont de faible amplitude. A
ce segment correspond τP contrainte proportionnelle ;

- qu’au delà d’une certaine valeur du moment de torsion, à laquelle


correspond la limite d’élasticité à la torsion, les déformations croissent
rapidement et deviennent permanentes ;

- que la rupture se produit si Mt continue à croître (τr : contrainte de rupture)

2- Toutes les formules précédentes s’appliquent strictement aux cas des


sections circulaires. Pour les solides prismatiques soumis à la torsion, il ne nous est
pas possible ici d’établir des formules donnant la contrainte maximale tangentielle et
l’angle unitaire de torsion.

- 30 -
III. GENERALITES ET EQUATIONS GENERALES EN FLEXION :

Une poutre est sollicitée à la flexion lorsqu’elle est soumise à un certain


nombre d’efforts pouvant se réduire soit à un moment fléchissant Mf[N.mm], soit à un
moment fléchissant et un effort normal T[N].

Ces forces extérieures tendent à fléchir la poutre. Quoique la déformation ne


soit pas très apparente, une partie de la poutre s’allonge tandis que l’autre se
comprime. Les fibres tendues sont séparées des fibres comprimées par une couche
de fibres dites neutres qui ne subissent aucune variation de longueur.

Suivant le système de forces appliquées aux poutres à plan moyen, trois cas
peuvent être considérés : flexion simple, flexion déviée et flexion composée. Seuls les
deux premiers cas nous intéressent.

III.1 Flexion plane simple :

III.1.a Hypothèses :

- La poutre est formée de fibres jointives parallèles à l’axe x’x de la fibre


neutre ;

- Elle admet un plan de symétrie et les forces agissent dans ce plan ;

- Ces forces sont perpendiculaires à x’x : la flexion est alors dite simple ;

- Les déformations sont suffisamment petites pour ne pas modifier les


intensités des forces ni leurs distances respectives ;

- Toute fibre contenue dans le plan parallèle au plan de symétrie demeure


dans ce plan pendant la déformation : la flexion est alors dite plane ;

- Les sections droites de la poutre demeurent planes et perpendiculaires à


l’axe x’x déformé (hypothèse de NAVIER et BERNOULLI).

- 31 -
III.1.b Définition :

Une poutre est soumise à une flexion plane simple lorsqu’une section
considérée de cette poutre est soumise à un système de forces pouvant se réduire à
un moment fléchissant Mf dont l’axe est un des axes principaux d’inertie. La fibre
moyenne ne change pas de longueur et passe par l’axe neutre, lieu des points où les
contraintes sont nulles.

III.1.c Relation différentielle entre les sollicitations :

Considérons une portion de la poutre de longueur infime dx[mm] (figure D.III.1).

Projection sur l’axe vertical :


q T − q.dx − (T + dT ) = 0 (D.III.1)
T+ dT
O
Mf T M f + dM f Moment par rapport au point O :
dx

M f + T.dx − (M f + d M ) dx
2

f −q 2 =0
Figure D.III.1 (D.III.2)

Où q[N/mm] : charge par unité de longueur (pour une charge répartie).

Or dx2 << 1 puisque dx infiniment petit, on aura donc la relation :


d 2 M f dT
= = −q (D.III.3)
dx 2 dx

III.1.d Expression de la contrainte normale :

Considérons une portion infime de la


R S
y poutre de longueur dx (figure D.III.2).
m n
dx
Nous avons dit qu’une partie de la
ρ ϕ

poutre s’allonge et l’autre se comprime. A
R S ces déformations correspondent des
m’ n’ contraintes de traction et de compression
que l’on va déterminer.
Figure D.III.2

- 32 -
Comme le fibre neutre ne se déforme pas, la longueur du segment (RS) sera :
RS = dx = ρ.dφ (D.III.4)

où ρ[mm] : le rayon de courbure de la poutre.

Observons maintenant une fibre (mn) distant de y[mm] de la fibre neutre.


Après déformation, elle occupera la position (m’n’), et on aura :

mn = dx = ρ.dφ (D.III.5)

m' n' = (ρ + y ) .dφ (D.III.6)

Sa déformation sera donc :

(m' n' − mn) = ∆dx = y.dφ (D.III.7)

La déformation relative aura pour expression :

∆dx y.dφ y
ε= = = = ω.y (D.III.8)
dx ρ.dφ ρ

1
avec ω = : courbure de la poutre
ρ

En appliquant la loi de HOOKE : σ = E.ε (D.III.9)

L’expression de la contrainte normale σ[N/mm²] sera :

σ = E.ω.y (D.III.10)

Où E[N/mm²] : module d’élasticité longitudinale du matériau constituant la poutre

III.1.e Courbure de la poutre :

Considérons l’élément de surface dA (figure D.III.3).


dA Donc on a :
σ y 2 2
Mf = ∫ y.σ.dA = ∫ y .E.ω.dA = E.ω.∫ y .dA (D.III.11)
X
Z 2
or ∫ y .dA = I Z : moment d’inertie de la section
Y
par rapport à l’axe OZ.
Figure D.III.3

- 33 -
La courbure de la poutre sera donc :

M f .1
ω= (D.III.12)
IZ E

Ainsi, une poutre droite d’inertie constante sollicitée par un moment de flexion
Mf constant prend la forme d’un arc de cercle. Pour cette raison, la flexion pure est
aussi appelée flexion circulaire.

Nous avons alors une deuxième expression de la contrainte :

M
σ= f .y (D.III.13)
IZ

Cette contrainte est maximale pour les points les plus éloignés de l’axe
neutre c’est à dire les points qui correspondent à la valeur maximale de y : ymax

M
σ max = f
WZ

[
WZ mm 3 = ] IZ
y max
: module de flexion de la section de la poutre par rapport à OZ.

III.1.f Equation différentielle de déformation :

Observons la figure (figure D.III.4).


ρ
Puisque la déformation est, par
X hypothèse, petite ; on peut écrire :
v
ϕ dv
Y tgφ = φ = (D.III.14)
dx
Figure D.III.4

Où ϕ[rd] : déformation angulaire v[mm] : déformation linéaire

On démontre en géométrie que la dérivée seconde de v est


 1
approximativement égale à  −  , à condition que le rayon de courbure ρ soit grand.
 ρ

- 34 -
Cette condition est toujours satisfaite car les déformations sont faibles, on a donc :
1
v" = − (D.III.15)
ρ

−M f
Ce qui nous conduit à : v' ' = (D.III.16)
E.I Z

−T
v' ' ' = (D.III.17)
E.I Z

Le terme E.IZ est appelé : rigidité de la poutre

III.1.g Remarques :

1- L’observation faite sur une section droite de poutre fléchie montre la


présence de contraintes normale σ et tangentielle τ [N/mm²]. L’étude de la
contrainte tangentielle montre qu’il y a cisaillement longitudinal et cisaillement
transversal. Cette contrainte a pour expression :

T.S
τ= (D.III.18)
b.I Z

Où T[N] : effort tranchant

b[mm] : largeur de la section tranchée

S[mm3] : moment statique de la surface au dessus de la fibre considérée

Cette contrainte tangentielle est nulle sur les faces supérieure et inférieure de
la poutre, là où σ est maximale. Par contre, elle est maximale sur l’axe neutre :

Pour une section rectangulaire :

3 T
τ max = . (D.III.19)
2 A

Pour une section circulaire :

4 T
τ max = . (D.III.20)
3 A

Où A[mm²] représente la surface de la section.

- 35 -
Mais dans le cas d’une poutre, qui par définition a une longueur d’axe neutre
au moins dix fois la plus grande des dimensions de la section, la contrainte
tangentielle τ est souvent négligée par rapport à σ.

2- Lors du dimensionnement, on utilise normalement la résistance pratique σP:

M
σP ≥ f .y
max (D.III.21)
IZ

On prend σP[N/mm²] correspondant à la résistance la plus petite entre les


contraintes de traction et de compression.

La question ne se pose pas pour l’acier puisque σP traction = σP compression.

Pour la fonte, elle se pose puisque : σP compression est nettement plus élevée

que σP traction dans ce cas.

III.2 Flexion déviée :

III.2.a Définition :

Une poutre est soumise à la flexion déviée lorsque les efforts qui s’appliquent
à une section considérée se réduisent à un moment fléchissant Mf mais dont l’axe ne
coïncide pas avec un des axes principaux d’inertie de la section. Deux cas peuvent
se présenter :

- la section a un plan de symétrie mais la sollicitation est en dehors de ce plan,

- la section ne possède aucun plan de symétrie.

La déformation n’est pas plane mais toute section droite de la poutre reste
plane après la déformation.

III.2.b Expression de la contrainte :

- 36 -
1- Cas où les axes OZ et OY sont les axes d’inertie :

O Z O Z O Z
= M fZ +
α
M fY
Mf
Y Y Y
Figure D.III.5

Le moment de flexion se décompose en deux (2) composantes (figure D.III.5) :


MfZ[N.mm] et MfY[N.mm] suivant les axes OZ et OY.

MfY = Mf .sinα MfZ = Mf .cosα (D.III.22)

où α[rd] est l’angle que fait l’axe du moment de flexion Mf avec l’axe OZ.

On peut appliquer le cas de flexion pure à chacune des composantes et


ensuite appliquer le principe de superposition des contraintes. La contrainte
résultante σx[N/mm²] sera donc :

−M MfY  − cosα sinα 


σX = fZ .y + .z = Mf  .y + .z  (D.III.23)
IZ IY  IZ IY 

où z[mm] et y[mm] : coordonnées du point d’application de σx dans le plan (OZY)

L’axe neutre, lieu de contrainte nulle (σx = 0), aura pour équation :

IZ
y= .tgα .z (D.III.24)
IY

C’est une droite passant par le centre de gravité qui a pour coefficient
IZ
angulaire : .tgα
IY

- 37 -
L’axe neutre n’est donc pas confondu avec la ligne du vecteur moment mais
passe toujours par la fibre moyenne. Il est tourné vers l’axe du moment d’inertie
minimum.

2- Cas où les axes OZ et OY sont des axes quelconques passant par le centre
de gravité :

Puisque la distribution des contraintes est linéaire, nous pouvons écrire :

σ = a + bz + cy (D.III.25)

où a, b et c : coefficients à déterminer

Nous aurons donc :


2
MfZ = Mf .cosα = − ∫ σ.y.dA = −a ∫ y.dA − b ∫ y.z.dA − c ∫ y .dA (D.III.26)

MfY = Mf .sinα = ∫ σ.z.dA = a ∫ z.dA + b ∫ z 2 .dA + c ∫ y.z.dA (D.III.27)

Puisque les axes OZ et OY passent par le centre de gravité, on a :

∫ y. dA = 0 ∫ z. dA = 0 a=0

et puisqu’on sait que : ∫ y.z.dA = I YZ : moment produit de la section ;

∫ y .dA = I
2
Z : moment d’inertie par rapport à l‘axe OZ ;

∫z .dA = I Y
2
: moment d’inertie par rapport à l’axe OY ;

Après résolution du système d’équations, on obtient les coefficients :

− Mf .cosα . I YZ − Mf .sinα . I Z
b= (D.III.28)
I 2YZ − I Y . I Z

Mf .cosα . I Y + Mf .sinα . I YZ
c= (D.III.29)
I 2YZ − I Y .I Z

La contrainte sera donc :

- 38 -
Mf
σ= [(− cosα . I YZ − sinα . I Z ).z + (cosα. I Y + sinα . I YZ ) .y] (D.III.30)
I 2YZ − I Y . I Z

Et l’équation de l’axe neutre (σ = 0 ) sera :

I YZ + tgα . I Z
y= .z (D.III.31)
tgα . I YZ + I Y

C’est une droite passant par le centre de gravité qui a pour coefficient
I YZ + tgα . I Z
angulaire :
tgα . I YZ + I Y

III.2.c Déformations :

Comme les moments de flexion, les déformations ont des composantes sur
les axes OZ et OY, leurs expressions seront donc :

v= (v 2
Z + v 2Y ) (D.III.32)

φ= (φ 2
Z + φ 2Y ) (D.III.33)

où vZ[mm] et vY[mm] : composantes de la déformation linéaire v sur OZ et OY

φ Z [rd] et φ Y [rd] : composantes de la déformation angulaire φ sur OZ et OY

REMARQUE :

- 39 -
Observons une analogie frappante entre les déformations en traction, en
torsion, en cisaillement, et en flexion :

∆L 1 N
- traction : = . (D.III.34)
L E A

1 T
- cisaillement : γ= . (D.III.35)
G A

1 Mt
- torsion : θ= . (D.III.36)
G IO

1 Mf
- flexion : v' ' = . (D.III.37)
E IZ

On peut conclure que la déformation dépend dans tous ces cas de trois (3) facteurs :

 Sa cause : N, T, Mt ou Mf ;

 La caractéristique mécanique du matériau : E ou G ;

 La caractéristique de la section étudiée : surface A ou moment d’inertie I0 ou IZ

Les relations que nous venons de voir sont les bases des calculs de
dimensionnement. Mais comme nous avons déjà signalé, leur précision repose sur la
validité des hypothèses émises. Pour éviter tous risques d’erreur et pour ne faire
travailler les matériaux que dans leur limite élastique, des coefficients de sécurité
sont pris.

Nous savons donc que des imprécisions existent dans le domaine théorique.
Et comme nous voulons que le banc de mesure soit un trait d’union entre la théorie
et la pratique, et pour pouvoir comparer les résultats, nous sommes amenés à
étudier les erreurs possibles dans les cas réels à travers des traitements
mathématiques.

IV. TRAITEMENT MATHEMATIQUE DES RESULTATS

- 40 -
Les résultats des mesures sont présentés sous-forme de tableau de calcul
contenant les différents paramètres et sous-forme de courbe contrainte-déformation.

La méthode la plus optimale de l’approximation de cette courbe est la


méthode analytique. Dans ce cas la précision est généralement de 2 à 4%.

IV.1 Interpolation polynomiale des données obtenues :

Les mesures effectuées sur le banc donnent soit directement les valeurs de la
déformation, soit celles du déplacement en fonction de la charge appliquée. C’est
ensuite qu’on obtient par calcul les valeurs de la contrainte qui correspondent à
chaque déformation.

Après n opérations, on aura le tableau suivant :

Déformation x0 x1 ……..…. xn

Contrainte f(x0) f(x1) ………… f(xn)

Avec x0<x1<…<xn

Les f(xk) désignent les valeurs des contraintes correspondantes à chaque


charge appliquée et les xk : celles des déformations. (k=0,1,...,n)

On aura à approcher l’application f, qui lie la contrainte à la déformation, à un


polynôme dit : « polynôme d’interpolation de f ».

Soit Pn ce polynôme. Il sera de la forme :

Pn (x ) = a 0 + a 1 .x + a 2 .x 2 + KKKK + a n .x n (D.IV.1)

Pn passe par les points : (x 0 , f (x 0 )) ; (x 1 , f (x 1 )) ; KKKK et (xn , f (xn ))

On aura donc le système de (n+1) équations à (n+1) inconnus : a0, a1, …, an

- 41 -
a 0 + a 1 .x 0 + a 2 .x 20 + KKKK + a n .x n0 = f (x 0 )

a 0 + a 1 .x 1 + a 2 .x 1 + KKKK + a n .x 1 = f (x 1 )
2 n

 (D.IV.2)
KKKK
a + a .x + a .x 2 + KKKK + a .x n = f (x )
 0 1 n 2 n n n n

Le système est un « système de KRAMER » et admet une solution unique :


(a0,a1,…,an). Ce qui implique aussi que le polynôme d’interpolation de f définie par
(n+1) points est unique.

On peut résoudre directement le système d’équations ou employer la


« formule d’interpolation polynomiale de LAGRANGE ». Le polynôme sera dans ce
dernier cas :

Pn (x ) = ∑K =0,n L K (x ) (D.IV.3)

Où les Lk(x) sont appelés : « polynôme de LAGRANGE »

 x − xi 
L k (x ) = f (x k ) .∏i =0,n   (D.IV.4)
i ≠k
 xk − x i 

Les calculs sont assez encombrants qu’on préfère les effectuer à l’aide de
calculatrice programmable ou d’un ordinateur.

Le polynôme d’interpolation permet de déterminer, d’une manière simple et


apparemment plus précise, les valeurs de la contrainte en fonction de la déformation
en chaque point appartenant à la gamme étudiée.

Dans notre cas particulier, puisque nous supposons qu’on ne travaille que
dans le domaine élastique des déformations du matériau, ce polynôme devrait être
du premier degré. Mais c’est à cause des erreurs qu’on n’obtient pas exactement ce
résultat.

Dans ce cas, la « méthode des moindres carrés » est la plus appropriée.

IV.2 Lissage d’une courbe par la méthode des moindres carrées :

- 42 -
La figure (figure D.IV.1)
f(x) représente les points expérimentaux
qu’on a déjà vus dans le tableau
Mi • déformation-contrainte.
f(xi) •
g(xi) Gi On devra donc représenter f
par une courbe passant entre ces

• points.
• Si on appelle g la fonction
• censée représenter f, elle sera dans
• notre cas de la forme :
O x
xi g(x ) = a + b.x (D.IV.5)
Figure D.IV.1

Où a et b : paramètres à déterminer de telle sorte que g(x) passe le plus près


possible des points expérimentaux.

Prenons les points M i (x i , f (x i )) et Gi (x i , g(x i )) . La distance des Mi à la droite


d’équation g(x) sera :

d = G i M i = f (x i ) − g(x i ) (D.IV.6)

Désignons par D² la somme des carrés de cette distance, donc on a :

D 2 = ∑i [f (x i ) − g(x i )] = ∑i [f (x i ) − (a + b.x i )]
2 2
(D.IV.7)

On cherche alors a et b pour que D² soit minimale. Nous devrons donc avoir :

 ∂D2
− 2[f (x i ) − (a + b.x i )] = 0
∂a ∑i
 =
 2 (D.IV.8)
 ∂D = − 2x i [f (x i ) − (a + b.x i )] = 0
 ∂b ∑i

∑i f (x i ) = n.a + b∑i x i


qui donne :  (D.IV.9)
∑i f (x i )x i = a ∑ x i + b∑ x i
2

- 43 -
.∑ f (x i )
1 1
en posant : x= .∑ x i y=
n n

1 1
x2 = .∑ x 2i xy = .∑ x i .f (x i ) (D.IV.10)
n n

y = a + b.x
On a le système suivant :  (D.IV.11)
xy = a.x + b.x 2

puis on aura les coefficients a et b et on obtient l’équation de g :

g(x ) =
(y. x 2
)(
− x . xy + xy − x .y x )
()
2
(D.IV.12)
x2 − x

;;;;
On démontre que la droite représentant g(x) passe par le point moyen x y ( )
de l’ensemble des points Mi.

En résumé, dans cette partie nous avons tenté de lier la théorie à la pratique.

La théorie, avec un certain nombre de formules reposant sur des hypothèses


et données expérimentales, reste en dépit des imprécisions possibles la base des
calculs de dimensionnement des structures, moyennant l’introduction d’un coefficient
de sécurité.

La pratique, aussi imprécise qu’elle soit, reste la seule démonstration du


comportement réel du matériau, dans les conditions réelles de déformation.

Nous allons donc procéder à l’étude de la réalisation du banc de mesure qui


va servir à confronter ces deux phases pour en tirer des observations.

- 44 -
TROISIEME PARTIE :
ETUDE DE CONCEPTION DU BANC DE MESURE

La proposition de conception du banc de mesure est en réponse aux besoins


qu’on a déjà définis dans les parties antérieures.

L’objet de la construction est de créer, étudier et fabriquer aux moyens des


matériaux, des pièces et ensuite les assembler pour obtenir une machine qui satisfait
les besoins.

I. CONCEPTION
Avant d’entreprendre la réalisation, il faut définir nettement le produit. Le cahier
des charges permet de fixer, préciser et matérialiser ce produit.

I.1 Définition du produit à réaliser :

- Dénomination : banc de mesure de torsion et de flexion.

- Fonctions principales : visualiser, comprendre, mesurer et simuler les déformations


réelles d’une poutre-éprouvette soumise à la torsion et à la flexion.

- Particularités : - possibilité de variation de longueur de l’éprouvette ;

- application exclusive de charge potentielle.

- Caractéristiques : - charge ponctuelle jusqu’à 75N en flexion et un moment jusqu’à


6000N.mm en torsion, permettant au moins 5 mesures ;

- poutre-éprouvette de 100 à 300mm de longueur ;

- précision de mesure au 1/100èmemm ;

- section de la poutre-éprouvette contenue dans une circonférence


de 30mm de diamètre autour du centre de gravité.

- Destination : laboratoire de RDM, utilisation éventuelle en salle de classe.

- Utilisateur : élèves possédant des bases théoriques en RDM, particulièrement en


flexion et en torsion.

- 45 -
I.2 Description générale du banc de mesure :

I.2.a Possibilités d’opération :

Le banc de mesure doit permettre les applications suivantes :

1- En torsion :

Eprouvette encastrée à une extrémité et soumise à un


moment de torsion à l’autre (figure T.I.1). Dans toute la
F suite, on va abréger cette opération par : « op. T ».

Figure T.I.1

2- En flexion simple :

F Poutre sur deux appuis simples, soumise à une


charge ponctuelle F[N] (figure T.I.2). Dans toute la
suite, on va abréger cette opération par : « op. F2A ».
Figure T.I.2

F Poutre encastrée à une extrémité, soumise à


une charge ponctuelle F à l’autre : poutre console
(figure T.I.3). Dans toute la suite, on va abréger cette
Figure T.I.3 opération par : « op. F1E ».

F Poutre encastrée à une extrémité, sur appuis


simple à l’autre, soumise à une charge ponctuelle F
(figure T.I.4). Dans toute la suite, on va abréger cette
Figure T.I.4 opération par : « op. FEA ».

F
Poutre à deux extrémités encastrés, soumise à
une charge ponctuelle F (figure T.I.5). Dans toute la
suite, on va abréger cette opération par : « op. F2E ».
Figure T.I.5

- 46 -
3- Flexion déviée :

Poutre encastrée à une extrémité, les axes de la

F charge ne coïncident pas aux axes principaux d’inertie


de sa section (figure T.I.6). Dans toute la suite, on va
abréger cette opération par : « op. FD ».
Figure T.I.6

I.2.b Architecture mécanique :

L’ensemble est composé de quatre grandes parties :

- Le mécanisme de mise en charge

- Le mécanisme de fixation ou de mise en appui

- Le mécanisme de mesure

- Le support

1- Mécanisme de mise en charge :

En flexion, la charge doit être assimilable à une charge ponctuelle et peut se


déplacer le long de la poutre. Son point d’application et son intensité doivent être
aussi précis que possible.

Un système de bras de levier assure l’obtention du moment de torsion. Sa


valeur sera donc réglée par changement d’intensité de la charge ou de la longueur du
bras de levier.

2- Mécanisme de mesure :

Le mécanisme et l’appareil de mesure doit permettre de prélever les valeurs de


la déformation au moins au niveau des points critiques : bout du bras de levier en
torsion, lieu de la déformation maximale en flexion. La position de chaque point de
mesure doit être précise et indiquée. Une lecture simple est imposée.

- 47 -
3- Mécanisme de fixation ou de mise en appui :

Pour pouvoir réaliser les applications citées antérieurement, il faut donc des
encastrements et des appuis simples de part et d’autre de la poutre.

En torsion, il faut prévoir en plus de l’encastrement un palier à l’autre bout de


l’éprouvette pour assurer le guidage en rotation et éviter la flexion.

Pour le cas de flexion déviée : l’encastrement et/ou la charge doit permettre


l’application d’un moment de flexion dont l’axe ne coïncide pas aux axes principaux
d’inertie.

Il faut souligné que la longueur de la poutre-éprouvette est variable, et par


conséquent la distance entre appuis ou encastrements en est de même.

I.3 Cahier des charges :

Le travail consiste donc à concevoir un banc de mesure de flexion et de torsion


qui répond aux spécificités suivantes :

I.3.a Critères techniques :

1- Les capacités :

- charge ponctuelle jusqu’à 75N en flexion et un moment jusqu’à 6000N.mm


en torsion permettant au moins cinq mesures ;

- poutre-éprouvette de 100 à 300mm de longueur ;

- précision de mesure au 1/100èmemm ;

- section de la poutre-éprouvette contenue dans une circonférence de 30mm


de diamètre autour du centre de gravité.

2- La sécurité et les conditions d’utilisation :

- prévoir une dimension et une position convenable à l’opérateur de taille


moyenne : 1,65m ;

- réduire les risques de danger pour l’utilisateur (détachement des poids,


cassure de la poutre-éprouvette) et d’endommagement des différents
appareils utilisés ;

- 48 -
- permettre une utilisation facile au niveau : lecture et position de la mesure,
application des charges, fixation de la poutre-éprouvette ;

- assurer la stabilité

- permettre une manutention facile

I.3.b Critères économiques et commerciaux :

- les formes des pièces doivent être rationnelles, économiques, simples et


facilement usinables

- les différentes opérations de fabrication doivent s’effectuer sur les machines


usuelles à l’aide d’équipements standard

- les liaisons entre chaque organe doivent être simples et autant que possible
démontables pour faciliter la manutention

- les matériaux utilisés sont préférables sous leurs formes commerciales

- le prix de revient doit être optimal en tenant compte de la fiabilité et de


l’esthétique du banc de mesure

En résumé :

A prévoir :

- précision des conditions d’équilibre, de stabilité et d’encombrement ;

- précision de mesure jusqu’ à 1/100èmemm ;

- précision de l’intensité et du point d’application da la charge ;

- possibilité de démontage et remontage de certains organes ;

- protection du matériel et de l’exploitant ;

- esthétique ;

- utilisation d’équipements standard ;

- précision sur la mise en appui et des encastrements ;

- positionnement, mise en charge et mesure faciles pour chaque opération.

- 49 -
A éviter :

- positions inconvenables de l’utilisateur ;

- risque de cassure de l’éprouvette, mauvaise fixation des charges ;

- usinages difficiles et coûteux ;

- toutes causes qui risquent de diminuer la précision.

I.4 Choix principal de conception :

En réponse au cahier de charge, un choix principal nous est imposé entre un


banc de mesure horizontal (BMH) et un banc de mesure vertical (BMV).

Pour simplifier et justifier un choix, nous allons construire un tableau qui va


comparer les deux types de banc sous les différents critères posés, et en tirer une
conclusion.

- 50 -
I.4.a Tableau comparatif entre bancs de mesure horizontal et vertical :

CRITERES BMH BMV


MANIABILITE
 Système de mise en charge :

-en torsion……………………………………………... x
-en flexion simple……………………………………... x
-en flexion déviée……………………………….......... x
 Système de fixation ou de mise en appuis :
-en flexion simple……………………………………... x
-en flexion déviée……………………………….......... x
 Système de mesure :
-en flexion simple……………………………………... x
-en flexion déviée……………………………….......... x
Total :………………………………………… 4 3
PRECISION
 Système de mise en charge :

-conformité aux équations théoriques…………………. x


-frottement dans les pièces intermédiaires (poulie)…... x
 Système de mesure (position)………………………………………. x
 Déformation des organes de la machine…………………………… x
Total :………………………………………… 2 2
REALISATION
 Tracée des pièces…………………………………………………….. x
 Utilisation de matériau sous forme commerciale………………….. x
 Simplicité des mécanismes………………………………………….. x
Total :………………………………………... 3 0
EXPLOITATION
 Manutention………………………………………………………........ x
 Stabilité………………………………………………………………… x
 Position de manœuvre de l’ exploitant……………………………… x
Total :………………………………………… 3 0

x : marque du choix favorable

- 51 -
D’après ce tableau, il est évident qu’un banc de mesure horizontal convient le
plus à nos critères de choix et par conséquent à notre besoin.

Néanmoins, même si on fait le choix du banc de mesure horizontal, il faut


chercher des solutions pour remédier à ses défauts ou du moins les atténuer, plus
particulièrement au niveau de la précision.

Effectivement, l’influence du poids propre de la poutre-éprouvette et la


déformation de certains organes du banc peuvent intervenir sur la précision de
mesure surtout en flexion.

En ce qui concerne la déformation des organes du banc, nous prendrons des


mesures adéquates lors de leur dimensionnement.

Quant à l’influence du poids propre sur la déformation en flexion, deux


solutions sont à retenir :

I.4.b Première solution :

On effectue le calcul théorique de la déformation de la poutre sous l’effet de


son propre poids, puis on applique le « principe de superposition des charges ».

Ce poids agit sur la poutre comme une charge uniformément répartie sur toute
sa longueur. Sa valeur est soit relevée sur un album de profilés, soit calculée.

Si mV[kg/m3] : masse volumique du matériau constituant la poutre,

A[m2] : aire de la section,

l[m] : longueur,

g[m/s2] : attraction gravitationnelle,

la valeur du poids P[N] sera :

P = m V .A.l.g (T.I.1)

et celle de la charge uniforme par unité de longueur q[N/m] équivalente à P sera :

q = m V .A.g (T.I.2)

- 52 -
Si v[mm] : déformation sous la charge extérieure F[N] ;

vp[mm] : déformation sous l’effet du poids propre P de la poutre ;

la déformation totale vT[mm] sera :

v T = v + vP (T.I.3)

Ainsi grâce à cette première solution, les résultats de mesure seront plus
précis. On devrait avoir des valeurs mesurées comparables à celles calculées.

I.4.c Deuxième solution :

Une deuxième solution consiste à comparer les positions d’avant et d’après


l’application de la charge en un point considéré de la poutre.

Ainsi, pour faciliter la mesure et réduire au maximum les erreurs, il faut


procéder comme l’indique la figure (figure T.I.7) :

1- prendre comme référence des mesures la position d’un point de la


poutre avant l’application de la charge ;

2- puis appliquer la charge et constater la variation de position du point


par rapport à cette référence.

vP vT o
o

V V
Avant l’application de la charge Apres l’application de la charge
Figure T.I.7

Nous avons donc :

v = v T − vP (T.I.4)

- 53 -
La valeur de cette variation v[mm] équivaut à celle de la déformation de la
poutre sous la charge F[N] en négligeant son poids propre.

Cette deuxième solution paraît plus simple et pratique. En plus, elle permet
d’éviter le surplus de calculs de la première solution. Aussi, nous allons l’adopter.

On pense que l’introduction de la considération du poids propre de la poutre ou


de l’arbre serait un point faible du banc de mesure horizontal. Mais d’un autre point
de vue, elle peut être au contraire un avantage.

Le banc de mesure horizontal permet une simulation plus réelle de la


déformation d’un organe en travail. En effet, les poutres en flexion et les arbres en
torsion travaillent le plus souvent horizontalement. Dans ce cas, négliger leur poids
propre serait ainsi une erreur à éviter.

I.5 Solution probable de conception :

I.5.a Le mécanisme de mise en charge :

Des masses marquées assurent l’application de la charge. Pour avoir le


moment de torsion maximal, on devrait avoir un bras de levier de 80mm de longueur.

Si on fixe le système de maintient des masses à 1,5Kg, on devrait avoir les


jeux de masses : - trois masses de 1Kg ;

-deux masses de 1,5Kg .

On pourrait ainsi effectuer onze mesures différentes.

1- En flexion :

Une bague, liée à un accroche-poids qui va recevoir les masses, assure la


mise en charge. Pour s’approcher d’une charge ponctuelle, le contact bague-poutre
se réduit à un couteau.

2- En torsion :

La variation du moment de torsion est obtenue en agissant sur les charges en


masses marquées, la longueur du bras de levier étant fixée à 80mm.

- 54 -
REMARQUE :

Le couteau et le bras de levier doivent avoir des formes telles qu’on puisse y
prendre des mesures avec précision.

I.5.b Le support :

Un rail muni d’une règle supporte le mécanisme de mise en appuis et le


mécanisme de mesure. Il est monté sur quatre pieds et l’ensemble forme le support
du banc, qui sera simplement posé sur une table de manipulation (généralement sur
l’établi).

I.5.c Le mécanisme de fixation et de mise en appuis :

Pour pouvoir effectuer les opérations prévues sur le banc de mesure, on


dispose de deux poupées fixe et mobile. La poupée fixe est immobilisée à une
extrémité du rail du support par des liaisons démontables. Tandis que la poupée
mobile peut coulisser et être verrouillée en position sur ce rail. Sa position est
facilement lisible sur la règle.

1- Encastrement :

Que ce soit du côté poupée fixe ou poupée mobile, les encastrements sont
effectués par un système de pincement du bout d’éprouvette. La rotation des axes de
la poutre en flexion déviée sera facile à obtenir grâce à des graduations en degré
marquées sur les poupées.

2- Appui :

Les appuis simples seront obtenus par des plateaux à couteau montés sur les
poupées, ou par la cellule d’appui simple coulissante sur le rail.

3- Palier :

En torsion, la poupée mobile sert de palier. Un plateau à roulement monté sur


cette poupée assure le guidage en rotation, la diminution du frottement et permet de
réduire la flexion de l’éprouvette.

- 55 -
REMARQUE :

La distance entre deux appuis, deux encastrements, ou un appui et un


encastrement doit être précise et facilement lisible sur la règle.

I.5.d Le mécanisme de mesure :

La précision de mesure au 1/100ème mm est assurée par des comparateurs


mécaniques à cadran.

1- En flexion simple et en torsion :

Un comparateur est monté sur un support rigide dit montage universel formé
de deux tiges perpendiculaires et d’un socle. Le comparateur est monté sur la tige
horizontale. Cette dernière est réglable en position et en hauteur, et verrouillable sur
l’autre tige verticale fixée au socle. Ce socle peut coulisser sur le rail, et est muni de
curseur pour assurer un positionnement précis.

2- En flexion déviée :

La mesure est assurée par deux comparateurs s’appuyant sur deux faces
perpendiculaires fraisées au bout de la poutre-éprouvette. Ces comparateurs sont
montés sur un plateau immobilisé par la poupée mobile. Leur position sera réglée à
l’angle dont les axes principaux ont tourné.

I.5.e Les éprouvettes :

Pour permettre de réaliser les buts fixés, c’est à dire : reproduire les exercices
classiques de RDM afin de comparer les résultats théoriques et expérimentaux, et de
déduire les formes, dimensions et natures des poutres-éprouvettes les plus
économiques, le banc de mesure est livré avec quelques poutres-éprouvettes :

1- en torsion : des éprouvettes cylindriques de même valeur de surface, de


même longueur et en même matière mais de sections différentes (pleine et creuse).

- 56 -
2- en flexion simple :

 des poutres sur appuis simples qui servent généralement à l’étude des
poutres de différentes matières ;

 des poutres consoles qui servent surtout à mettre à l’évidence l’influence


de la section sur la déformation ;

 des poutres à deux extrémités encastrées ;

 des poutres à une extrémité encastrée et une sur appui simple.

3- en flexion déviée : des poutres consoles de différentes sections.

Ces solutions sont en réponse aux besoins et exigences du cahier des


charges. Elles ne sont jusqu’ici que des propositions mais peuvent devenir définitives
si les calculs de dimensionnement les confirment.

REMARQUE IMPORTANTE :

Pour réduire au maximum l’imprécision de mesure, il faut réduire les


déformations des organes du banc. C’est pour cela que dans les calculs de
dimensionnement de certains éléments, nous devons prendre des coefficients de
sécurité inhabituels : donc surdimensionner ces éléments.

On constate aussi ce surdimensionnement dans certains cas où la disponibilité


commerciale des matériaux, les conditions d’esthétique, la possibilité de réalisation
l’incitent.

Dans tous les calculs de dimensionnement, nous pouvons donc utiliser les
données suivantes :

- les charges extrémales :

Fmin=15N Fmax=75N

- les moments de torsion extrémales :

Mtmin=1200N.mm Mtmax=6000N.mm

- 57 -
- 58 -
- 59 -
- 60 -
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- 64 -
II. DIMENSIONNEMENT DES POUTRES-EPROUVETTES :

II.1 Critères de dimensionnement des poutres-éprouvettes :

Le dimensionnement de chaque éprouvette dépend de deux critères :

Critère 1 - Il faut que l’éprouvette travaille dans le domaine élastique des


déformations du matériau (et loin de sa limite) ;

Critère 2 - Il faut que ces déformations soient mesurables au 1/100ème mm.

Par conséquent :

 Nous prendrons un coefficient de sécurité : s=2 (T.II.1)

 Les valeurs des déformations extrémales mesurées seront limitées


(sauf pour quelques exceptions) à :

- vFmin=0,05mm et vFmax=10mm en flexion (T.II.2)

- vTmin=0,1mm et vTmax=10mm en torsion (T.II.3)

II.2 Les éprouvettes de torsion (op. T) :

On dispose de deux éprouvettes cylindriques de même longueur lT[mm], de


même valeur de surface (donc de même volume de matière), l’une de section pleine
et l’autre creuse, en acier C 22 (τe=140N/mm2 ; G=80000N/mm2).

Critère 1 - La contrainte maximale τmax[N/mm2] sera :

τe M
τ max = ≥ tmax
(T.II.4)
s WP

où s : coefficient de sécurité,

WP[mm3] : module de torsion de la section de l’éprouvette

On aura donc :

M tmax
WP ≥ s (T.II.5)
τe

- 65 -
Critère 2 - La déformation mesurée aura pour expression :

M t .l T .k
v T = φ.k = (T.II.6)
G.I P

où k[mm] : distance où on effectue la mesure

IP[mm4] : moment d’inertie polaire de la section de l’éprouvette


Nous devrons donc avoir :

M . l T .k M . l T .k
v Tmin ≤ tmin
v Tmax ≥ tmax
(T.II.7)
G.I P G.I P

M . l T .k M .l T .k
et tmax
≤ IP ≤ tmin
(T.II.8)
G.v Tmax G.v Tmin

A.N. : τe=140N/mm2 vTmin=0,1mm Mtmin=1200N.mm


G=80000N/mm2 vTmax=10mm Mtmax=6000N.mm
s=2 lT=200mm k=100mm

Les relations (T.II.5) et (T.II.8) donnent :

WP ≥ 85,71mm3

150mm4 ≤ IP≤ 3000mm4

Nous adopterons donc les sections de même valeur de surface suivantes :

- Section cylindrique pleine de diamètre :

d1=9mm

WP1=143,14mm3 IP1=644,12mm4
- Section cylindrique creuse de diamètres extérieur et intérieur :

de2=15mm ; di2=12mm

WP2=391,25mm3 IP2=2934,35mm4

- 66 -
Chaque éprouvette de torsion possède deux bouts, solidaires de celle-ci par
soudage.

Pour le cordon de soudure au niveau du bout

a T
encastré (figure T.II.1), on a : τec=100N/mm2.

Pour avoir une sécurité maximale et réduire

D T
au maximum les déformations, nous prendrons un
Figure T.II.1 coefficient de sécurité sc=4.

La contrainte dans le cordon de soudure sera :

M
τC = t
(T.II.9)
WPC

avec WPC[mm3] : module de résistance du cordon de soudure

π((D T + 2a T )4 − D T 4 )
WPC = (T.II.10)
16(D T + 2a T )

M tmax
Et nous devrons avoir : WPC ≥ sC (T.II.11)
τ ec

où aT[mm] : largeur du cordon de soudure

DT[mm] : diamètre extérieur de l’éprouvette

A.N. : τec=100N/mm2 s=4 Mtmax=6000N.mm

On aura donc : WPC ≥ 240mm3

- Dans le cas de la section pleine : DT1=9mm


Donc aT1≥1,55mm et on prendra : aT1=2mm

- Dans le cas d’une section creuse : DT2=15mm


Donc aT2≥0,65mm et on prendra : aT2=1,5mm

Nous verrons les formes et les dimensions exactes de ces deux (2)
éprouvettes de torsion dans : « Annexe 1 – Pl : 13 ».

- 67 -
II.3 Les poutres-éprouvettes de flexion simple :

Nous avons toujours les deux critères à respecter. Signalons que la contrainte
dans chacune des poutres en flexion simple a pour expression :

M
σ= f
(T.II.12)
WZ

où WZ[mm3]: module de flexion de la section de la poutre.

Avec un coefficient de sécurité s, nous devrons avoir :

M fmax
WZ ≥ s (T.II.13)
σe

II.3.a Poutres sur deux appuis simples (op. F2A) :

Nous aurons quatre poutres de ce type, dont trois de même longueur l1[mm],
de même section (donc de même volume), mais en différentes matières :

- en acier C 22 (σea=260N/mm2 ; Ea=200000N/mm2)

- en laiton CuZn15 (σel=120N/mm2 ; El=60000N/mm2)

- en duralumin AU4G (σed=100N/mm2 ; Ed=75000N/mm2)

Critère 1 - Le moment de flexion maximal est dans ce cas :

Fmax . l 1
M f1max = (T.II.14)
4

Les relations (T.II.13) et (T.II.14) vont nous donner :

Fmax . l 1
WZ1 ≥ s (T.II.15)
4.σ e

Critère 2 - La déformation sous la charge F[N] aura pour expression :

F. l 13
v F1 = (T.II.16)
48.E.I Z1

où IZ1[mm4] : moment d’inertie de la section de la poutre par rapport à l’axe de la

charge Z.

- 68 -
3 3
Fmin .l 1 Fmax .l 1
On a donc : v Fmin ≤ v Fmax ≥ (T.II.17)
48.E.I Z1 48.E.I Z1

3
Fmax . l 13 F .l
Et ≤ I Z1 ≤ min 1 (T.II.18)
48.E.v Fmax 48.E.v Fmin

A.N. : l1=200mm vFmin=0,05mm Fmin=15N


s=2 vFmax=10mm Fmax=75N

Les relations (T.II.15) et (T.II.18) donnent pour chaque poutre :

- poutre en acier : σea=260N/mm2 ; Ea=200000N/mm2

WZ1a ≥ 28,85mm3 et 6,25mm4 ≤ IZ1a ≤ 250mm4


- poutre en laiton : σel=120N/mm2 ; El=60000N/mm2

WZ1l ≥ 62,5mm3 et 20,83mm4 ≤ IZ1l ≤ 833,33mm4

- poutre en duralumin : σed=100N/mm2 ; Ed=75000N/mm2

WZ1d ≥ 75mm3 et 16,67mm4 ≤ IZ1d ≤ 666,67mm4

On aura donc trois poutres de section rectangulaire de dimensions :

(15mmx6mm)
WZ1=90mm3 IZ1=270mm4

OBSERVATION :

La poutre en acier ne répond pas à la relation (T.II.18), la déformation minimale


mesurée sera : vF1amin=0,046mm. Mais on peut l’accepter puisque dans ce cas
précis, notre but principal sera de comparer les déformations, causées par une même
charge, de chaque poutre de matières différentes ; c’est à dire : constater l’influence
des caractéristiques du matériau sur la déformation.

La quatrième poutre sera traitée à la page 75 (II.3.e).

Par sécurité, on va coller des petites plaques aux extrémités de chaque poutre
pour éviter le glissement hors des appuis.

- 69 -
II.3.b Poutres encastrées à une extrémité et chargées à l’autre (op. F1E)

Nous aurons cinq poutres de ce type, dont quatre de même longueur l2[mm],
de même valeur de surface (donc de même volume de matière), mais de sections
différentes, en acier C 22 (σe=260N/mm2 ; E=200000N/mm2).

Critère 1 - Le moment de flexion maximal est dans ce cas :

M f2max = Fmax .l 2 (T.II.19)

Les relations (T.II.13) et (T.II.19) vont nous donner :

Fmax . l 2
WZ2 ≥ s (T.II.20)
σe

Critère 2 - La déformation sous la charge F aura pour expression :

F. l 32
v F2 = (T.II.21)
3.E.I Z 2

où IZ2[mm4] : moment d’inertie de la section de la poutre par rapport à l’axe de la

charge Z
3 3
Fmin . l 2 Fmax . l 2
On a donc : v Fmin ≤ v Fmax ≥ (T.II.22)
3.E.I Z 2 3.E.I Z 2

3
Fmax . l 32 F .l
Et ≤ I Z2 ≤ min 2 (T.II.23)
3.E.v Fmax 3.E.v Fmin

A.N. : l2=250mm vFmin=0,05mm Fmin=15N


s=2 vFmax=10mm Fmax=75N
σe=260N/mm2 E=200000N/mm2

Les relations (T.II.20) et (T.II.23) donnent :

WZ2 ≥ 144,23mm3 et 195,31mm4 ≤ IZ2 ≤ 7812,5mm4

- 70 -
Nous adopterons donc les sections suivantes (surface A2=112mm2) (figure T.II.2) :

G G G
Z Z Z

Profilé en T Rectangulaire Cornière Tube

Figure T.II.2

- Profilé en T : (20mmx20mmx3mm)
WZ2T=283,80mm3 et IZ2T=4030,01mm4
- Rectangulaire : (11,2mmx10mm)
WZ2R=186,66mm3 et IZ2R=933,33mm4
- Cornière : (20mmx20mmx3mm)
WZ2C=196,25mm3 et IZ2C=1667,73mm4
- Tube : (20mmx20mmx1,5mm)
WZ2Tu=637,30mm3 et IZ2Tu=6373,25mm4

Chaque poutre porte à ses extrémités un bout à encastrer soudé à un coté et


une petite plaque de sécurité collée à l’autre.

Pour le cordon de soudure au niveau du bout, on a σec=200N/mm2 et nous


prendrons un coefficient de sécurité sc=4 pour réduire au maximum les déformations.

La contrainte dans le cordon de soudure sera :

M
σC = f
(T.II.24)
w' Z2

où w 'Z 2 [mm3] : module de résistance de la section du cordon.

Fmax . l 2
On aura donc : w 'Z 2 ≥ sC (T.II.25)
σ ec

- 71 -
Si a2[mm] : largeur du cordon de soudure,

Après calculs on aura :

- Cas du profilé en T :
a2T ≥ 1,32mm et nous prenons : a2T=1,5mm

- Cas de la section rectangulaire :


a2R ≥ 2,06mm et nous prenons : a2R=2,5mm

- Cas du fer cornière :


a2C ≥ 1,91mm et nous prenons : a2C=2mm

- Cas de la section en tube :


a2Tu ≥ 0,68mm et nous prenons : a2Tu =1,5mm

La cinquième poutre sera traitée à la page 75 (II.3.e).

II.3.c Poutres à une extrémité encastrée et une autre sur appui (op. FEA)

Nous aurons une poutre de longueur l3[mm], en acier C 22 (σe=260N/mm2 ;


E=200000N/mm2) .

Critère 1 - Le moment de flexion maximal est dans ce cas :

M f3max = Fmax . l 3 ( 2 −1 ) 2
(T.II.26)

Les relations (T.II.13) et (T.II.26) vont nous donner :

w Z3 ≥
Fmax . l 3
σe
(
s 2 −1 ) 2
(T.II.27)

Critère 2 - La déformation sous la charge F aura pour expression :

v F3 =
F. l 33
3.E.I Z 3
( 2 −1 ) 4
(T.II.28)

où IZ3[mm4] : moment d’inertie de la section de la poutre par rapport à l’axe de la

charge Z

- 72 -
( ) ( )
3 3
Fmin . l 3 Fmax . l 3
On a donc : v Fmin ≤ v Fmax ≥
4 4
2 −1 2 −1 (T.II.29)
3.E.I Z 3 3.E.I Z 3

( ) ( )
3 3
Fmax . l 3 Fmin . l 3
≤ I Z3 ≤
4 4
Et 2 −1 2 −1 (T.II.30)
3.E.v Fmax 3.E.v Fmin

A.N. : l3=300mm vFmin=0,05mm Fmin=15N


s=2 vFmax=10mm Fmax=75N
σe=260N/mm2 E=200000N/mm2

Les relations (T.II.27) et (T.II.30) donnent :

WZ3 ≥ 29,69mm3 et 9,93mm4 ≤ IZ3 ≤ 397,4mm4

Nous adopterons donc une section rectangulaire de dimensions :

(15mmx6mm)
wZ3=90mm3 IZ3=270mm4

Chaque poutre porte à ses extrémités un bout à encastrer soudé à un coté et


une petite plaque de sécurité collée à l’autre.

Pour le cordon de soudure au niveau du bout, on a σec=200N/mm2 et nous


prendrons un coefficient de sécurité sc=4 pour réduire au maximum les déformations.

La contrainte dans le cordon de soudure sera :

M
σC = f
(T.II.31)
w'Z3

où w 'Z 3 [mm3] : module de résistance de la section du cordon.

On aura donc : w 'Z3 ≥


Fmax . l 3
σ ec
.s C ( 2 −1 ) 2
(T.II.32)

Si a3[mm] : la largeur du cordon de soudure, on aura : W 'Z 3 ≥ 77,21mm3


Donc a3 ≥ 0,71mm et nous prenons : a3=1,5mm

- 73 -
II.3.d Poutres-éprouvettes à deux extrémités encastrées (op. F2E) :

Nous aurons deux éprouvettes de ce type, dont une de longueur l4[mm] en acier
C 22 (σe=260N/mm2 ; E=200000N/mm2) .

Critère 1 - Le moment de flexion maximal est dans ce cas :

Fmax . l 4
M f4max = (T.II.33)
8

Les relations (T.II.13) et (T.II.19) vont nous donner :

Fmax . l 4
w Z4 ≥ s (T.II.34)
8.σ e

Critère 2 - La déformation sous la charge F aura pour expression :

F. l 34
v F4 = (T.II.35)
192.E.I Z 4

où IZ4[mm4] : moment d’inertie de la section de la poutre par rapport à l’axe de la

charge Z
3 3
Fmin . l 4 Fmax . l 4
On a donc : v Fmin ≤ v Fmax ≥ (T.II.36)
192.E.I Z 4 192.E.I Z 4

3 3
Fmax . l 4 Fmin . l 4
Et ≤ I Z4 ≤ (T.II.37)
192.E.v Fmax 192.E.v Fmin

A.N. : l4=300mm vFmin=0,05mm Fmin=15N


s=2 vFmax=10mm Fmax=75N
σe=260N/mm2 E=200000N/mm2

Les relations (T.II.34) et (T.II.37) donnent :

WZ4 ≥ 21,63mm3 et 5,27mm4 ≤ IZ4 ≤ 210,94mm4

Nous adopterons donc une section rectangulaire de dimensions :

(10mmx6mm)
WZ4=60mm3 IZ4=180mm4

- 74 -
Les deux bouts encastrés seront liés à la poutre par soudage.

Pour le cordon de soudure, on a σec=200N/mm2 et nous prendrons un


coefficient de sécurité sc=4 pour réduire au maximum les déformations.

La contrainte dans le cordon de soudure sera :

M
σC = f
(T.II.38)
w' Z4

où w 'Z 4 [mm3] : module de résistance de la section du cordon.

Fmax . l 4
On aura donc : w 'Z 4 ≥ sC (T.II.39)
8.σ ec

Si a4[mm] : la largeur du cordon de soudure,

On aura : W 'Z 4 ≥ 56,25mm3


Donc a4 ≥ 0,71mm et nous prenons : a4=1,5mm

La seconde poutre sera traitée à la page 75 (II.3.e).

II.3.e Autres types de poutre :

Nous aurons aussi trois autres poutres pour chaque cas de flexion simple (les
cas « op. F1E » et « op. FEA » seront ici représentés par une même poutre). Elles
auront même section, même longueur l5[mm] (donc même volume de matière), et
seront en acier C 22 (σe=260N/mm2 ; E=200000N/mm2).

Cette fois-ci, notre but sera de comparer les déformations de poutres de même
section pour chaque opération effectuée. Aussi, nous pouvons accepter une
modification en ce qui concerne le « critère 2 ». Les valeurs extrémales de la
déformation seront donc :

vFamin=0,01mm et vFamax=10mm

- 75 -
Critère 1 - Le moment de flexion maximal est dans le cas « op. F1E » :

M famax = Fmax . l 5 (T.II.40)

Les relations (T.II.13) et (T.II.40) vont nous donner :

Fmax . l 5
w Z5 ≥ s (T.II.41)
σe

Critère 2 - La déformation sera maximale dans le cas « op. F1E » :


3
Fmax . l 5
On devrait donc avoir : v Famax ≥ (T.II.42)
3.E.I Z 5

où IZ5[mm4] : moment d’inertie de la section de la poutre par rapport à l’axe de la


charge Z

Cette même déformation sera minimale dans le cas « op. F2E » :


3
Fmin . l 5
On devrait donc avoir : v Famin ≤ (T.II.43)
192.E.I Z 5

3 3
Fmax . l 5 Fmin . l 5
Donc ≤ I Z5 ≤ (T.II.44)
3.E.v Famax 192.E.v Famin

A.N. : l5=300mm vFamin=0,01mm Fmin=15N


s=2 vFmax=10mm Fmax=75N
σe=260N/mm2 E=200000N/mm2

Les relations (T.II.41) et (T.II.44) donnent :

WZ5 ≥ 173,08mm3 et 337,5 ≤ IZ5 ≤ 1054,69mm4

Nous adopterons donc une section rectangulaire de dimensions :

(17mmx8mm)
WZ5=181,33mm3 IZ5=725,33mm4

- 76 -
Selon le cas, ces poutres possèdent un ou deux bouts, et aussi des plaques de
sécurité quand c’est nécessaire. Rappelons que le cordon de soudure au niveau des
bouts a une résistance σec=200N/mm2, et qu’on prend toujours un coefficient de
sécurité sc=4.

La contrainte dans le cordon de soudure sera :

M
σC = f
(T.II.45)
w' Z5

où w 'Z 5 [mm3] : module de résistance de la section du cordon.

M famax
On aura donc : w 'Z 5 ≥ sC (T.II.46)
σ ec

Si aa[mm] : la largeur du cordon de soudure,

- cas « op. F1E » et « op. FEA » : M fa2max = Fmax . l 5

donc : aa2 ≥ 2,28mm et nous prenons : aa2=2,5mm

Fmax . l 5
- cas « op. F2E » : M fa4max =
8

donc : aa4 ≥ 0,35mm et nous prenons : aa4=1,5mm

Nous verrons les formes et les dimensions exactes de ces éprouvettes de


flexion simple dans : « Annexe 1 – Pl : 08, 09, 10, 11, 12 ».

- 77 -
II.4 Les poutres-éprouvettes de flexion déviée (op. FD) :

Dans le cas de flexion déviée, on a des poutres consoles. Pour simplifier le


dimensionnement, nous procéderons par contrôle.

Nous allons donc prendre deux poutres (figure T.II.3) de même longueur
lD[mm], de même valeur de surface (donc de même volume de matière), mais de
sections différentes, en acier C 22 (σe=260N/mm2 ; E=200000N/mm2), et on va les
soumettre aux critères qu’on a imposé.

- Profilé en T : (20mmx20mmx3mm)

G IZDT =4030,01mm4
Z
IYDT =2038,25mm4

- Fer cornière : (20mmx20mmx3mm)


Profilé en T Cornière
IZDC = 1667,73mm4
Figure T.II.3
IYDC = 6243,88mm4

Dans le cas présent, on effectue deux mesures de la déformation suivant deux


axes perpendiculaires GZ et GY. Le « critère 2 », qui impose que la déformation soit
mesurable au 1/100ème mm, n’est pas obligatoire pour les deux mesures. Il se peut
même que dans certains cas, la déformation est uniaxiale.

De plus, on sait déjà qu’une poutre console subit une déformation plus
évidente que les autres cas. Les mesures de la déformation ne posent donc pas
beaucoup de problèmes, il reste à vérifier la résistance de chacune de ces poutres.

Si α est l’angle dont les axes GZ et GY ont tourné par rapport aux axes
principaux d’inertie, on a :

− M fD M fD
σD = cosα + sinα (T.II.47)
I ZD I YD
y z

I ZD
IZD et : moment d’inertie et module de flexion de la section par rapport à l’axe GZ
y

I YD
IYD et : moment d’inertie et module de flexion de la section par rapport à l’axe GY
y

- 78 -
− M fDmax M fDmax
Et on a : σ Dmax ≥ cosα + sinα (T.II.48)
I ZD I YD
yM zM

Où (zM;yM) : coordonnées du point le plus éloigné de l’axe neutre (σD=0) qui passe
par le centre de gravité de la section.

La contrainte est maximale pour α = αM tel que :

I ZD z M
tgα M = − . (T.II.49)
I YD y M

− I ZD .z M I YD .y M
donc sinα M = et cosα M = (T.II.50)
I 2YD .y M2 + I 2ZD .z M2 I 2YD .y M2 + I 2ZD .z M2

On aura donc :

−M I I 
σ Dmax ≥ fDmax
. YD .y M2 + ZD .z M2  (T.II.51)
I 2
YD .y + I
2
M
2
ZD .z  I ZD
2
M
I YD 

σe
Rappelons que : σ Dmax = et M fDmax = Fmax .l D (T.II.52)
s

Nous allons donc vérifier cette relation (T.II.51) pour chaque section choisie.

A.N. : lD=300mm IZDT=4030,01mm4 IZDC=1667,73mm4


s=2 IYDT=2038,25mm4 IYDC=6243,88mm4
Fmax=75N σe=260N/mm2

Donc σDmax =130N/mm2 et MfDmax =22500Nmm

- 79 -
- Poutre en T (figure T.II.4) :

Nous avons deux points critiques :


• A2
A1 (zA1=10mm ; yA1=5,8mm)

A2 (zA2=0mm ; yA2=-14,2mm)
G Z

σ A1 = 115,04N/mm 2 < σ Dmax



A1
donc
σ A2 = 79,28N/mm 2 < σ Dmax
Figure T.II.4

Cette poutre convient donc à l’application. Dans ce cas, la contrainte est maximale :

en A1 pour α=-73,65° et σA1=-115,04N/mm2

- Poutre cornière (figure T.II.5) :

Nous avons deux points critiques :

B1 (zB1=0mm ; yB1=8,49mm)

B2 (zB2=14,14mm ; yB2=-5,66mm)

σ B1 = 114,54N/mm 2 < σ Dmax


Figure T.II.5 donc
σ B2 = 91,8N/mm 2 < σ Dmax

Cette poutre convient donc à l’application. La contrainte est maximale :

en B1 pour α=0° et σB1=-114,54N/mm2

A l’extrémité libre de chaque poutre, on a un système d’appui des


comparateurs permettant les mesures de la déformation suivant les axes GZ et GY. A
l’extrémité encastrée est soudé un bout.

Pour le cordon de soudure, on a σec=200N/mm2 et nous prendrons un


coefficient de sécurité sc=4 pour réduire au maximum les déformations.

- 80 -
La contrainte au niveau d’un point de coordonnées (z;y) du cordon de soudure sera :

− M fD M
σ DC = '
cosα + ' fD sinα (T.II.53)
I ZD I YD
y z

I 'Z et I 'Y : moments d’inertie de la section du cordon de soudure par rapport aux axes
GZ et GY

−M  I' 2 I' 2
Donc σ DCmax ≥ fDmax
. 'YD .y'M + 'ZD .z 'M  (T.II.54)
I ' 2
YD .y ' 2
M +I ' 2
ZD .z ' 2
M
 I ZD I YD 

Où ( z'M ; y'M ) : coordonnées du point le plus éloigné de l’axe neutre.

Si aD[mm] : la largeur du cordon de soudure, nous avons :

- Cas de la poutre en T :

aD ≥ 1,8mm et nous prenons : aD =2mm

- Cas de la poutre cornière :

aD ≥ 2,3mm et nous prenons : aD =2,5mm

Nous verrons les formes et les dimensions exactes de ces deux éprouvettes
de flexion déviée dans : « Annexe 1 – Pl : 14 ».

- 81 -
II.5 Les extrémités d’éprouvette :

II.5.a Bout encastré (figure T.II.6) :

dbe[mm] : diamètre du bout d’éprouvette

de[mm] : diamètre extérieur de l’éprouvette

a[mm] : largeur du cordon de soudure

Le diamètre dbe doit contenir la surface


de la poutre-éprouvette avec le cordon de
Figure T.II.6 soudure.

Puisqu’on s’est fixé une section de l’éprouvette contenue dans une


circonférence de 30mm de diamètre autour du centre de gravité, et si on suppose la
largeur maximale du cordon de soudure amax=3mm , nous devrons avoir :

dbe≥ 36mm et nous adopterons dbe =46mm

Le bout encastré ne subira presque pas de déformation, son influence sur la


précision de mesure sera donc plus que négligeable

II.5.b Bout sur palier (figure T.II.7) :

La déformation du bout par torsion aura une


conséquence sur la précision de mesure.

Mais puisqu’on s’est fixé une déformation


minimale en torsion vTmin=0,1mm sous la charge
minimale Mtmin=1200N.mm, l’erreur induite par
cette déformation du bout ne dépassera pas :
Figure T.II.7 0,95% et sera donc négligeable

- 82 -
II.5.c Bout en flexion déviée (figure T.II.8) :

La forme, la position et les dimensions du bout en


flexion déviée auront une influence sur la précision de mesure
même si celle-ci reste faible.

Dans notre cas nous pouvons négliger cette faible


imprécision. En effet, notre but principal est d’observer
Figure T.II.8
l’influence de l’angle α sur la déformation.

II.6 Remarques :

1- Selon le besoin, on peut être amené à utiliser d’autres éprouvettes. On peut


avoir ainsi des poutres en autres dimensions, autre section, ou même autre matériau
que ces types livrés avec le banc de mesure.

Ceci reste toujours possible tant que les deux critères mentionnés
antérieurement (voir II.1 , page 14) sont respectés, c’est à dire que ces éprouvettes
ne travaillent que dans le domaine élastique des déformations, et que ces dernières
sont mesurables au 1/100ème mm.

2- Les bouts encastrés, sur palier, et en flexion déviée auront les mêmes
dimensions pour tous types d’éprouvette. Le centre de gravité de chaque section doit
coïncider avec l’axe de son ou ses bouts. Le tracé des axes GZ et GY doivent être
nettement visibles sur les bouts.

- 83 -
III. DIMENSIONNEMENT DU MECANISME DE MISE
EN CHARGE :

III.1 Masses marquées (figure T.III.1) :

Les masses sont en acier de masse volumique : mV= 7,8g/cm3.

Alors pour avoir une masse :

- m=1Kg , il faut un volume d’acier V=128205,128mm3

- m=1,5Kg , il faut un volume d’acier V=192307,692mm3

Or DM=140mm et dM=6mm

Donc nous devons avoir :


d M

eM1=8,69mm pour la masse de 1Kg

eM2=12,95mm pour la masse de 1,5Kg

∅D M e M
Pour avoir une précision sur les masses, il
faut les peser et éventuellement les doper ou
Figure T.III.1
les élimer.

III.2 Accroche-poids :

III.2.a Liaison entre la bague et la tige (figure T.III.2) :

On a une liaison en chape. L’axe [1] est une


3 et

1 pointe en acier C 30 (τe=160N/mm2). Il est soumis à

• un effort tranchant d’intensité maximale F=75N.


∅ da

F Si s : coefficient de sécurité, on devrait avoir :


ec
• 2F
2 da ≥ s (T.III.1)
π.τ e
Figure T.III.2

A.N. : τe =160N/mm2 s=2 F=75N

Donc : da ≥ 0,77mm et nous prendrons da=1,8mm

Nous utiliserons donc une pointe de 1,8mm de diamètre.

- 84 -
Si dt[mm] : le diamètre du trou sur la tige [2], on aura :

dt=2mm et=4mm ec=2mm

Il est inutile de vérifier les pressions de contact entre l’axe et la tige ainsi
qu’entre l’axe et la chape [3]. En effet, on constate facilement qu’elles sont nettement
inférieures aux limites admissibles, sachant que la tige et la chape sont en acier
C 22 ( ptadm = 60N/mm2).

III.2.b La tige :

La tige est en acier C 22 (σe = 260N/mm2), de forme cylindrique de diamètre

Dt[mm], dont une extrémité filetée et l’autre avec un trou central. Elle est soumise à
un effort de traction d’intensité maximale F=75N.

La contrainte est maximale au niveau du trou central. Nous prenons un


coefficient de sécurité s=2, et un coefficient de concentration de contrainte kt=2 au
niveau de ce trou.

Nous aurons :

σe
σ max = donc σmax = 130N/mm2
s

Si nous fixons Dt=5mm, nous allons vérifier la résistance au niveau de ce point


critique. La contrainte y aura pour expression :

F
t σt = .k t (T.III.2)
At

où At[mm²] : section résistante au niveau du trou.


(partie hachurée sur la (figure T.III.3))
dt

∅ Dt A.N. : At =7,86mm2 F=75N kt=2

Figure T.III.3
Donc : σ t =19,1N/mm2 < σmax

- 85 -
Le système d’accroche-poids (figure T.III.4)
constitue la première charge (charge minimale) et
doit peser 1,5Kg. On aura donc les dimensions :

lt
DP=140mm lt=170mm eP=12,4mm
P

∅ DP
Pour avoir plus de précision, il faut peser le
système et ajouter, si nécessaire, des tares en
Figure T.III.4
forme de rondelle.

III.3 Bague de mise en charge :

Pour faire l’étude de la bague, on va le diviser en


quatre parties (figure T.III.5) :

- la partie en arc de cercle [1]


2
- les pièces verticales [2]
1
- les chapes et les axes [3]

- le couteau de mise en charge [4]


Figure T.III.5

Remarque :

Seule la probable déformation en compression du couteau peut influencer la


précision. Nous n’aurons donc pas à se soucier de celles des autres parties, nous
allons seulement s’assurer qu’elles peuvent résister élastiquement à la charge.

III.3.a La partie en arc de cercle [1] :

Pour avoir l’équilibre de cette partie en acier C 30 (σe=320N/mm2), on


F
appliquera en B et B’ l’effort normal et un moment d’encastrement MB[N.mm] à
2
déterminer (figure T.III.6).

- 86 -
F F
MB 2 2 MB Si nous supposons avoir une
B ρ 0 B’ construction rigide au niveau des pièces
ϕ ød
B
verticales [2], l’angle des sections de
ϕ
dϕ π
l’arc en B et en C reste égal à après
C 2
b

ΦDB déformation. On a donc :


F ∆ϕBC=0 (T.III.3)

Figure T.III.6

Dans une section entre B et C, définie par l’angle ϕ , le moment de flexion sera :

F.ρ 0
M fB = (π .cosφ − 2) (T.III.4)

où ρ 0 [mm] : diamètre moyen de l’arc

Donc si DB[mm] et dB[mm] : diamètres extérieur et intérieur de l’arc, on a :

DB + d B
ρ0 = (T.III.5)
4

En particulier, nous avons en B et en C :

F.ρ 0
MB =
F.ρ 0
(π − 2) et MC = − (T.III.6)
2π π

Le moment de flexion est donc maximal en C : MC . La contrainte sera donc :

MC
σB = (T.III.7)
wB

où WB[mm3] : module de résistance de la section de l’arc

b.h 2
Donc wB = (T.III.8)
6

où h[mm] : épaisseur de l’arc

DB − d B
h= (T.III.9)
2

- 87 -
Si s : le coefficient de sécurité, nous devrons avoir :

MC
WB ≥ s (T.III.10)
σe

A.N. : dB=34mm b=12mm F=75N


s=2 σe=320N/mm2

Donc on a :

DB ≥ 36,29mm et nous prendrons DB=38mm

III.3.b Les pièces verticales [2] :

Nous avons un moment de flexion constant tout le long de la tige (figure T.III.7).
Sa valeur est l’inverse de celle déjà donnée en B par la relation (T.III.6) :

F.ρ 0
MV = − (π − 2) (T.III.11)

lV

La contrainte sera donc :

MV
σV = (T.III.12)
MV wV
F
2 où WV[mm3] : module de résistance de la section
Figure T.III.7
b.h 2
wV = (T.III.13)
6

Si s=2 : le coefficient de sécurité, nous devrons avoir :

σe
σ max = donc σmax = 160N/mm2
s

A.N. : h=2mm b=12mm F=75N


lV=14mm ρ 0 =36mm

Donc σ V =30,66N/mm² ≤ σmax

- 88 -
F
La contrainte de traction due à la charge normale est négligeable.
2
La déformation de chacune de ces pièces sous la charge maximale aura pour
valeur : vVmax = 0,015mm. Ce qui confirme notre supposition de rigidité des tiges.

En ce qui concerne les liaisons par soudure, nous prendrons une largeur de
cordon aB=1,5mm. Nous n’avons pas besoin de vérifier leur résistance puisque la
valeur des contraintes en ces points reste faible.

III.3.c Les axes et les chapes [3] :

Ils ont les mêmes formes et dimensions que dans le cas que nous avons traité
F
antérieurement (voir III.2.a , page 84). De plus, on a une charge réduite de moitié : ,
2
donc on n’aura plus à contrôler leur résistance.

III.3.d Le couteau de mise en charge [4] :

Le couteau en acier C 30 est soumis à la flexion. Pourtant ce qui nous


intéresse c’est sa probable déformation en se comprimant sous la charge. Mais
puisqu’on est en présence d’une pièce courte et d’une charge minime, cette
déformation aura une valeur de l’ordre de 10-5 et sera nettement négligeable devant
la cote à mesurer.

III.4 Bras de levier en torsion :

Une manivelle (en acier C 30) assure le rôle de bras de levier en torsion. Elle
est liée en rotation avec le bout de l’éprouvette (en acier C 30) à l’aide d’une goupille
en acier E 335 (τe=100N/mm2) (figure T.III.8).

eL ∅DL
∅ be

∅dG
lL
F
Figure T.III.8

- 89 -
La goupille est soumise à un effort tranchant. Avec un coefficient de sécurité s,
elle devrait avoir un diamètre :

4.F.l L
dG ≥ s (T.III.14)
π.dbe .τ e

A.N. : dbe=25mm lL=80mm F=75N


s=2,5 τe=100N/mm2

Donc dG ≥ 2,76mm et nous prendrons dG=4mm

Remarques :

1- Etant donné qu’on procède par une mesure par comparaison, le poids
propre de la manivelle n’aura pas d’influence sur la précision de mesure.

2- Quant à la déformation du bras par flexion sous la charge F, elle aura une
conséquence sur la précision. Ainsi, pour réduire cette déformation nous prendrons :

DL=40mm et eL=12mm

Dans ce cas, puisqu’on s’est fixé une déformation minimale mesurée sous la
charge minimale en torsion vTmin=0,1mm , l’imprécision causée ne dépasse pas
0,3% , et sera acceptable.

3- La valeur des pressions « goupille-éprouvette » et « goupille-manivelle » est


faible. Il serait ainsi inutile de contrôler la résistance du bout d’éprouvette et de la
manivelle sous cette pression.

4- En ce qui concerne la chape pour recevoir l’accroche-poids, elle est


solidaire de la manivelle par soudage. On a les mêmes conditions que dans le cas de
la bague de mise en charge (voir III.3.c , page 89) , donc on garde aussi les mêmes
caractéristiques.

Nous verrons les formes et les dimensions exactes de chacun de ces éléments
du mécanisme de mise en charge dans : « Annexe 1 – Pl : 15, 16, 17, 18, 19 ».

- 90 -
IV. DIMENSIONNEMENT DU MECANISME DE MISE EN APPUIS

ET DE FIXATION :

IV.1 Système d’encastrement :

L’encastrement sera assuré par pincement par une poupée (fixe ou mobile) du
bout d’éprouvette.

IV.1.a Effort de pincement :

L’effort de pincement est particulièrement accentué dans le cas de l’opération


de torsion.

Le moment d’encastrement au
P niveau de la poupée fixe est dans ce
cas égal au moment de torsion
Mt[N.mm] (le moment de frottement au
niveau du palier étant négligeable).

Pour immobiliser l’éprouvette, il


faut appliquer une pression p t [N/mm²]

Figure T.IV.1 tel que :

2 M tmax .ν G
pt ≥ 2
(T.IV.1)
π.dpe .l p .µ 1

où νG : coefficient de sécurité au glissement,

dpe[mm] : diamètre pincé du bout d’éprouvette,

lP[mm] : portée du contact (figure T.IV.1),

µ1 : coefficient de frottement entre le plateau et le bout d’éprouvette.

Nous avons quatre vis pour assurer le pincement. Il faut donc appliquer en
chacune une force axiale minimale :

M tmax .ν
Ftmin = (T.IV.2)
2 π.dpe .µ 1

- 91 -
A.N. : Mtmax=6000N.mm ν=2 dpe=40mm µ1 =0,15

Nous avons donc : Ftmin=319,31N

Et nous avons une force de pincement par vis :

FPmin=2,7 .Ftmin (T.IV.3)

Donc : FPmin=862N et nous appliquerons : FP=870N

IV.1.b Moment de serrage :

On va utiliser des vis C HC, M6-25, 4.6 (σe=240N/mm² ; τe=100N/mm²) :

- effort axial admissible : 4200N

- moment de serrage admissible : 3740N.mm

Nous n’aurons donc pas de problème au niveau de la force axiale de


pincement.

Le moment de serrage à appliquer sera :

MS = M V + M fr (T.IV.4)

où Mv[N.mm] : moment équivalent à la force de pincement,


Mfr[N.mm] : moment de frottement entre la tête de la vis et la poupée.

d V2
MV = FP tg(γ + φ ) et M fr = µ 2 .rm .FP (T.IV.5)
2

avec dV2 = dV - 0,6495.pV

 pV 
γ = arc tg 
 π.d V2 

 µ' 
φ = arc tg 
 cosα a 

1 d3V1 − d 3t
rm = .
Figure T.IV.2 3 d2V1 − d 2t

- 92 -
où dV[mm] : diamètre nominal de la vis,

pV[mm] : pas de la vis,

∝2 : coefficient de frottement entre la vis et la poupée,

rm [mm] : rayon moyen de la surface de contact entre la vis et la poupée.

A.N. : dV=6mm pV=1mm FP=870N


∝’=0,15 ∝2=0,1 αa=30°
dV1=10mm dt=7mm

Donc : Mv=547,26N.mm Mfr=373,58N.mm

et Ms=920,84N.mm
Ce moment de serrage est largement inférieur à la limite de la vis, et en plus
facile à obtenir à l’aide d’une clé.

IV.1.c Résistance des filets de chaque vis :

Rappelons qu’on a des vis C HC, M6-25, 4.6 (σe=240N/mm² ; τe=100N/mm²).


Nous avons donc une longueur d’implantation de la vis : lu=11mm. Ce qui équivaut à
un nombre d’enroulements utiles : nu=10enroulements.

Les contraintes de flexion et de cisaillement au niveau des filets seront alors


largement inférieures aux limites de chaque vis.

IV.1.d Déformation des vis et erreur induite :

Nous nous intéresserons à la déformation des vis de pincement lors des


opérations de flexion, puisque dans ces cas elle va induire une erreur de mesure.
Plus précisément, étant donné qu’on opère par comparaison lors de la mesure, c’est

l’allongement supplémentaire sous la charge : ∆l'V [mm] des vis à l’arrière qui aura
d’influence sur la précision.

Considérons le cas d’une poutre console de longueur maximale lmax=300mm


pour mieux estimer l’erreur induite maximale causée par la déformation de ces vis.

- 93 -
La déformation ∆l'V est donc l’allongement de la vis, le bout d’éprouvette étant
déjà pincé, après l’application d’une charge F[N] à l’extrémité libre de la poutre (figure
T.IV.3).

Elle aura pour expression :

F. l max
∆l 'V = (T.IV.6)
l P (C V + C P )
∅dC

E.A V
Avec : C V =
lV
F=0 F E.A P
CP =
Figure T.IV.3 eP

où E[N/mm²] : module d’élasticité longitudinale du matériau constituant la poutre,

AV[mm²] : section résistante (noyau) de la vis,

AP[mm²] : section de déformation de la partie serrée de la poupée,

lV[mm] : longueur de la partie sous tension de la vis (figure T.IV.2),

eP[mm] : épaisseur de la partie serrée de la poupée.

La section AP est difficile à déterminer avec précision, mais on peut admettre


que la déformation se fait suivant un cône de 50° d’angle au sommet (figure T.IV.3),
on a donc :

AP =
π
4
(d 2
C − d2t ) (T.IV.7)

où dC[mm] : diamètre moyen du tronc de cône

d C = d V1 + e P .tg25° (T.IV.8)

- 94 -
Cette déformation ∆l'V va impliquer une erreur e[mm] à l’extrémité libre de la
poutre. Et on a :

l
e = ∆l 'V max (T.IV.9)
lP

2
F. l max
donc : e= 2 (T.IV.10)
l P (C V + CP )

A.N. : lmax=300mm lP=35mm lV=16mm


E=200000N/mm2 AV=17.9mm2 eP=12mm
dV1=10mm dt=7mm

Donc nous avons : e=2,65.10-5 xF

Et puisqu’on s’est fixé une déformation minimale en flexion vFmin=0,05mm


sous la charge minimale Fmin=15N, cette erreur induite ne dépasse donc pas 0,8% de
la déformation mesurée.

Cette imprécision est acceptable. En plus, nous avons supposé que seules les
vis à l’arrière supportent la sollicitation. Mais en réalité, les vis à l’avant vont aussi
jouer un rôle en réduisant la valeur de cette erreur. Et elle est d’autant plus réduite
dans les autres opérations de flexion qui impliquent une ou deux encastrements.

- 95 -
IV.2 Système d’appui simple :

L’appui simple est obtenu à l’aide de plateau porte-couteau, ou de cellule


d’appui simple.

IV.2.a Les couteaux de mise en appui :

Dans les deux cas, les couteaux sont en acier C 30. Ils sont soumis à une
compression. Mais puisqu’on est en présence de pièces courtes et de charge minime,
leurs déformations (de l’ordre de 10-5mm) seront négligeables devant la cote à
mesurer.

IV.2.b Les plateaux porte-couteaux :

σe=320N/mm²), sont pincés par les poupées fixe


Ces plateaux, en acier C 30 (σ
et mobile. Il n’est pas nécessaire d’avoir une force de pincement importante. Il faut
seulement les immobiliser.

IV.2.c La cellule d’appui simple (figure T.IV.4) :

La contrainte au niveau des parties


1 soumises à la compression, et des filets de la


2 vis de réglage [1] reste très faible. Leur
déformation sera négligeable devant la cote à
3 mesurer.

Le jeu probable dans la liaison vis-écrou
ne devrait pas influencer la précision de
Figure T.IV.4 mesure puisqu’on opère par comparaison.

La traverse [2], soudée aux montants verticaux, est soumise à la flexion.


L’existence du trou taraudé en son milieu provoque une complexité de la répartition
de la contrainte et de la section résistante. Il serait ainsi difficile de calculer avec
exactitude sa déformation. Nous pouvons seulement affirmer que celle-ci n’excédera
pas 0,03% de la déformation à mesurer, donc négligeable.

Le guidage en translation sur le rail est assuré par système rainure-languette.


Le verrouillage est obtenu par un boulon [3]. L’effort qui tend à déstabiliser la cellule
est moindre, aussi on n’a pas besoin de contrôler sa stabilité.

- 96 -
IV.3 Palier :

En torsion, la poupée mobile va servir de palier (figure T.IV.5). Il n’y a


pratiquement pas d’effort axial et l’angle de rotation ne dépasse pas 6°. Nous n’avons
donc besoin que d’un guidage en rotation à moindre frottement. On utilisera alors un
roulement à une rangée de billes, à contact radial 25 BC 10. Le moment résistant
causé par le frottement ainsi que son influence sur la déformation serait donc
négligeable. La mise et le maintient en position du roulement n’exigent pas beaucoup
de précision.

IV.3.a Le plateau porte-roulement :

On va appliquer la même force de


pincement que dans le cas de l’encastrement
(voir IV.1 , page 91) et seules les deux vis à
l’arrière seront serrées.

Nous aurons donc une force totale de


pincement :

Fpr=1740N

• Le roulement [3] est monté avec


• •
glissement dans le plateau [2] en acier
3 C 30 (σe=320N/mm²). La contrainte due aux

1 2 pressions externe (pincement) et interne


(réaction à la charge F) au niveau du plateau
Figure T.IV.5 est négligeable.

IV.3.b Déformation du plateau porte-roulement :

Nous nous intéressons surtout à la déformation du diamètre intérieur dpr[mm]


qui peut avoir une influence sur le montage de roulement. Après pincement, ce

diamètre va diminuer et deviendra d 'pr .

D’après la formule de LAME, la contrainte maximale dans le plateau sera :

2Fpr .Dpr
σ=
(D 2
pr − d pr
2
)
.l pr
(T.IV.11)

- 97 -
Le raccourcissement de la circonférence intérieure du plateau sera :

σ
∆C = π.d pr . (T.IV.12)
E

Le nouveau diamètre sera donc :

 σ
d 'pr = d pr 1 −  (T.IV.13)
 E

où E[N/mm²] : module d’élasticité longitudinale du matériau constituant le plateau

A.N. : Fpr=1740N Dpr=52mm lpr=8mm


+0.025
E=200000N/mm2 d pr = 47H7 = 47 0
mm

+0.014
Donc nous avons : d 'pr = 47 − 0.011

Cette déformation est acceptable. La bague extérieure du roulement peut


coulisser dans l’alésage. En plus, comme on l’a expliqué précédemment, le montage
du roulement n’exige pas beaucoup de précision.

- 98 -
IV.4 Les poupées :

Etant donné qu’on a des charges assez faibles par rapport aux formes et
dimensions de chaque poupée en acier C 30 (σe=320N/mm²), nous n’allons vérifier
que la résistance à l’endroit critique.

Au niveau de la poupée fixe, dans la section ab (figure T.IV.6), lors de


l’opération de flexion d’une poutre console, la
contrainte est particulièrement élevée. Le moment à
l’encastrement peut atteindre dans ce cas :
ME=22500N.mm
Le cordon de soudure (partie hachurée sur la
figure T.IV.6), de résistance : σec=200N/mm² est
sollicité à la flexion.

Le module de flexion de la fibre la plus


fatiguée (en C) est : wC=6348,335mm3

Nous aurons donc une contrainte :

ME
σC = (T.IV.14)
wC
Figure T.IV.6

Ce qui nous donne : σ C = 3,54N/mm 2


Ce résultat confirme donc une rigidité évidente des poupées, que ce soit au
niveau des cordons de soudure ou en pleine matière.

- 99 -
IV.5 Liaison entre les poupées et le support :

Après réglage de leur position, chaque poupée est immobilisée sur le support à
l’aide de boulons avec des vis H, M10-30, 4.6 (σe=240N/mm² ; τe=100N/mm²). Nous
nous intéresserons surtout au cas de la poupée fixe, lors de l’opération de flexion
d’une poutre console, puisque dans ce cas précis la sollicitation est particulièrement
plus élevée.

Alors étant donné qu’on est en présence de vis plus résistantes et de force
axiale au niveau de chaque vis moins importante que dans le cas du système
d’encastrement (voir IV.1 , page 91), nous n’aurons plus à contrôler la résistance des
boulons.

Et par la même méthode d’évaluation de l’erreur induite par la déformation


(voir IV.1.d , page 93), on montre que cette erreur ne dépasse pas 0,22% de la
déformation à mesurer, donc négligeable.

Nous verrons les formes et les dimensions exactes de chacun de ces éléments
du mécanisme de mise en appui et de fixation dans : « Annexe 1 – Pl : 20, 21, 22,
23 ».

- 100 -
V. DIMENSIONNEMENT DU MECANISME DE MESURE :

V.1 Montage universel de comparateur :

En flexion simple et en torsion,


la mesure est assurée par un montage
• • universel de comparateur (figure T.V.1)
formé par le socle [1] et les tiges
4 verticale [2] et horizontale [3].
3 Ces tiges en acier C 35

2 σe=335N/mm²) sont soumises à la



flexion. Seul le poids PC=3N du
1 comparateur constitue la force
• extérieure qui sollicite le système.
Nous sommes donc en présence de
charge minime, et il ne nous est pas
Figure T.V.1
nécessaire de vérifier la résistance.

Puisqu’on effectue des mesures par comparaison, la déformation des tiges


n’aura pas d’influence sur la précision. Par contre, nous devons avoir une
immobilisation complète du système après réglage de la position de chaque élément.

V.1.a Mécanisme de verrouillage en position de la tige horizontale :

La tige horizontale [3], ajustée dans la pince [4] puis serrée par la vis [5] est
réduite de risque de glissement après verrouillage. Il reste donc à étudier la liaison
entre la pince et la tige verticale [2].

On a donc une liaison complète (figure T.V.2) par tampon tangent assurée par la
vis C HC, M6-30, 4.6 (σe=240N/mm² ; τe=100N/mm²). La force qui crée le
déplacement est le poids Pe[N] de l’ensemble « comparateur - tige horizontale - pince
- vis de serrage ».

- 101 -
Les pièces en contact sont en acier. Pour l’immobilisation, nous avons donc
besoin d’une force radiale Fe[N] au niveau de
la tige :
5 Pe
• Fe = (T.V.1)
µ

où µ : coefficient de frottement entre la tige

verticale et la pince

En appliquant l’équation d’équilibre du


moment par rapport au point immobile A, nous
aurons l’expression de la force axiale minimale
FV[N] qu’on doit appliquer à l’aide de la vis :

Fe .dm
Figure T.V.2 FV = (T.V.2)
2a + dm

A.N. : Pe=5N µ =0,1 dm=18mm a=15mm

Donc on a : FV=18,75N

Et nous appliquerons une force de serrage :

FS=2,7 .FV (T.V.3)

Donc : FV=50N

Par la même méthode de calcul que dans le cas du système d’encastrement


(voir IV.1.b , page 92), on montre que cette force correspond à un moment de serrage
Ms=53N.mm , donc facile à obtenir et on est loin de la limite de la vis.

- 102 -
V.1.b Liaison entre le socle et la tige verticale :

Entre le socle et la tige verticale, nous avons une liaison complète par
emmanchement cylindrique (figure T.V.3). Le tableau ci-après indique quelques
caractéristiques des deux éléments à assembler.

Tige Verticale Socle


En acier C 35 En acier C 40
σet=335N/mm² σes=355N/mm²
p tmax =100N/mm² p smax =120N/mm²
+0.039 +0.018
d t = 18s6 = 18 +0.028 mm d s = 18H7 = 18 0 mm

Rat=0,8∝m Ras=1,6∝m

où Rat et Ras : valeurs de la rugosité des surfaces en


contact respectivement de la tige et du socle

Figure T.V.3
La valeur du serrage maximal sera :

∆ = d tmax − d smin (T.V.4)

Et celle du serrage réel maximal sera :

∆d = ∆ − 3(R at + R as ) (T.V.5)

La pression de contact maximale aura donc pour expression :

∆d
p max = (T.V.6)
(C1 + C 2 )dn
où dn[mm] : diamètre nominal de serrage

1 1  D2S + dn2 
avec : C1 = (1 − ν ) et C2 =  2 + ν (T.V.7)
E E  DS − dn 2

où ν : coefficient de poisson du matériau

- 103 -
A.N. : dtmax=18,039mm dsmin=18mm dn=18
E=200000N/mm2 DS=26mm ν=0,3
Rat=0,8∝m Ras=1,6∝m

Donc on a : pmax =92N/mm² < p tmax et p smax

- Contrainte dans la tige :

σ tmax = −p max (T.V.8)

Donc : σtmax = -92N/mm² < σet

- Contrainte dans le socle :

p max  dn4 
σ smax =  3+ 4  (T.V.9)
 dn2   DS 

1 − 2 
 D 
 S 

Donc : σsmax=317,5N/mm² < σes

La valeur de cette contrainte est relativement voisine de la limite d’élasticité du


matériau. Elle est acceptable mais cela exprime une impossibilité probable de
remontage après démontage de l’emmanchement. Nous pouvons alors dire qu’on a
une liaison complète non démontable.

Le système n’est pas contraint à un effort axial qui tend à démonter


l’emmanchement, et le risque de démontage accidentel est moindre.

- 104 -
V.1.c Verrouillage en position du montage universel de comparateur :

Le mécanisme est guidé en translation par un système rainure-languette. Une


fois positionné, il est verrouillé à l’aide de deux boulons avec vis C HC, M6-25, 4.6.
Etant donné que seuls les poids du comparateur et de la tige horizontale créent le
moment de basculement (aucune force qui tend à déplacer le système latéralement),
les boulons travaillent loin de leur limite admissible, et il ne nous est pas nécessaire de
contrôler leur résistance.

La déformation de ces boulons n’aura pas d’influence sur la mesure à effectuer


puisqu’on opère par comparaison. La règle du support permet un positionnement facile
et précis. Pour assurer la stabilité du mécanisme et faciliter le positionnement par un
simple coulissement, les boulons ne seront pas desserrés jusqu’à leur démontage.

V.2 Plateau porte-comparateurs (figure T.V.4) :

Les tiges [2] sont rendues solidaire au


2 • plateau [1] par soudage. Seul le poids des

1 comparateurs relativement faibles la sollicitent.

σe=320N/mm²)
Le plateau en acier C 30 (σ

est serré par les deux parties de la poupée
mobile. Il n’est pas nécessaire d’exercer une
force de pincement importante, il faut seulement
Figure T.V.4
l’immobiliser.

Nous n’avons pas besoin d’effectuer des contrôles de résistance, étant


données les faibles sollicitations sur les tiges et sur le plateau.

Nous verrons les formes et les dimensions exactes de chacun de ces éléments
du mécanisme de mesure dans : « Annexe 1 – Pl : 24, 25, 26, 27 ».

- 105 -
VI. DIMENSIONNEMENT DU SUPPORT :

VI.1 Etude de la déformation du rail :

Le rail en acier C 22 (σe=260N/mm2 ; E=200000N/mm2) est soumis à des


sollicitations composées, mais la valeur de toutes autres sollicitations est nettement
négligeable devant celle de la flexion simple.

L’étude du rail est semblable à celle d’une poutre à deux extrémités encastrées
(figure T.VI.1), chargée par :

- son propre poids uniformément réparti sur sa longueur : q1[N/mm]

- le poids du mécanisme de mise en charge et de la poutre-éprouvette


également réparti uniformément sur la largeur d’appui de la poupée
mobile ou de la cellule d’appui simple sur le rail : q2[N/mm]

- le poids du mécanisme de mesure toujours uniformément réparti sur la


largeur d’appui du socle sur le rail : q3[N/mm]

Rappelons que les positions des charges q2 et q3, ainsi que la valeur de q2
varient selon l’opération à effectuer, la longueur de l’éprouvette et la charge appliquée
sur celle-ci.

Parmi les différents cas possibles, nous allons étudier le cas critique de
l’opération de torsion « op. T », dans lequel le rail supporte une charge maximale.

l b
a q2
RA q3 RB
A C D E B
MA q1 MB
L
Figure T.VI.1

- 106 -
VI.1.a Equations d’équilibre :

....

....

....
R A + R B = q1 L + q 2 b + q 3 a

----

----
....

....

....
L2  b  a (T.VI.1)
MA + MB R B L + q1 + q 2 b l +  + q 3 a l −  = 0
2  2  2

où L[mm] : longueur sollicitée en flexion du rail

a[mm] : largeur d’appui du socle sur le rail

b[mm] : largeur d’appui de la poupée mobile sur le rail

RA[N] ; RB[N] : réactions aux appuis A et B

MA[N.mm] ; MB[N.mm] : moments d’encastrement

Nous sommes en présence d’une poutre hyperstatique. Nous procéderons


d’abord à l’étude de deux systèmes isostatiques, puis on fera leur superposition :

- la poutre chargée sur deux appuis simples

- la poutre soumise aux moments MA et MB

VI.1.b Premier système : poutre chargée sur deux appuis simples

l b
a q2
RA1 q3 RB1
A C D E B
q1 x
L
Figure T.VI.2

1- Equations d’équilibre :

- 107 -
....

....

....
R A1 + R B1 = q1 L + q2 b + q3 a

....

....

----

....
L2  b  a (T.VI.2)
q1 + q 2 b l +  + q 3 a l −  R B1 L = 0
2  2  2

2- Réactions aux appuis :

De la relation (T.VI.2), on peut déduire les réactions RA1[N] et RB1[N] en A et B :

L b   b  a   a 
R A1 = q1 + q 2 L −  l +  + q 3 L −  l − 
2 L   2  L   2 
(T.VI.3)
L b  b a  a
R B1 = q 1 + q 2 l +  + q 3 l − 
2 L  2 L  2

3- Effort tranchant : T1[N]

[A ; C] donc [0 ; (l − a )] : T1 = −R A1 + q1.x
[C ; D] donc [(l − a ) ; l ] : T1 = −R A1 + q1 .x + q3 [x − (l − a )]
.... ....

(T.VI.4)
[D ; E] donc [l ; (l + b)] : T1 = −R A1 + q1 .x + q3 a + q2 [x − l ]
....

[E ; B] donc [(l + b ) ; L] : T1 = −R A1 + q1.x + q3 a + q2 b

4- Moment fléchissant : MF1[N.mm]


2
[A ; C] : MF1 = R A1 .x − q1 x
2

[C ; D] : MF1 = R A1 .x − q1 x − q3 [x − (l − a )]
2
2

2 2
(T.VI.5)
....

[D ; E] : MF1 = R A1 .x − q1 x
2
 a
− q 3 a (x − l ) +  − q 2
(x − l ) 2

2  2 2
....

....

2
 a  b
[E ; B] : MF1 = R A1 .x − q1 x − q 3 a (x − l ) +  − q2 b (x − l ) − 
2  2  2

5- Déformation :

- 108 -
Pour obtenir les déformations angulaire y '1 [rd] et linéaire y 1 [mm], nous
partons de l’équation générale :

E.I Z .y "1 = − MF1 (T.VI.6)

où IZ[mm4] : moment d’inertie de la section résistante du rail

y"1 : dérivée première de la déformation angulaire et seconde de la linéaire

Donc, par intégration nous avons :

3 2
[A ; C] : E.I Z .y'1 = q1 x − R A1 x + K 1
6 2
(T.VI.7)
4 3
x x
E.I Z .y 1 = q1 − R A1 + K 1 .x + K 2
24 6

3
x 2  (l − a )2 
[C ; D] : E.I Z .y 1' = (q1 + q3 ) x − [R A1 + q 3 (l − a )] + q 3  x + K3
6 2  2 
  (T.VI.8)
4  (l − a )2  x 2
3
E.I Z .y 1 = (q1 + q 3 ) − [R A1 + q 3 (l − a )] + q 3
x x
 + K 3 .x + K 4
24 6  2  2
 

x 2  l 
2
x3
[D ; E] : E.I Z .y 1 = (q1 + q2 ) − [R A1 + q2 .l − q3 .a] + q2 − q3 .a l − a  x + K 5
'
6 2  2  2 
 
x3   2
2
x4  a x
E.I Z .y 1 = (q1 + q2 ) − [R A1 + q 2 .l − q3 .a] + q2 l − q 3 .a l −  + K 5 .x + K 6
24 6  2  2  2
 
(T.VI.9)
bbbb

....

....

3
x2   b  a 
[E ; B] : E.I Z .y '1 = q1 x − [R A1 − q 2 . − q 3 a ] − q2 .b l +  + q 3 a l −  x + K 7
6 2   2  2 
bbbb

....

....

x4 x3   b  a  x
2
E.I Z .y 1 = q1 − [R A1 − q 2 . − q3 a ] − q2 .b l +  + q 3 a l −  + K 7 .x + K 8
24 6   2  2  2
(T.VI.10)

où K1, K2, K3, K4, K5, K6, K7, K8 : constantes d’intégration

- 109 -
Seules les déformations angulaires ϕA1[rd] et ϕB1[rd] au point A et B nous
intéressent. Alors, après l’application des conditions aux limites et aux appuis, nous
obtenons les constantes d’intégration, et nous aurons :

....

....
L3 L2   b  a  L
E.I Z .φ A1 = −q1 + [R A1 − q 3 .a − q2 b] + q 2 .b l +  + q3 a l −  
24 6   2  2  2

+ q2
(l + b)
4
− (q2 − q 3 )
l4
− q3
(l − a )
4
(T.VI.11)
24L 24L 24L
(l − a ) 3 3
+ (q 2 − q3 ) − q 2
l (l + b)
3

6666
+ q3
6 6

....

....
L3 L2   b  a  L
E.I Z .φ B1 = q1 − [R A1 − q 3 .a − q 2 b] − q2 .b l +  + q3 a l −  
8 3   2  2  2
(T.VI.12)
+ q2
(l + b)4 − (q − q ) l4
− q3
(l − a ) 4

2 3
24L 24L 24L

VI.1.c Second système : poutre soumise aux moments MA et MB

RA2 RB2
A B x
MA
L MB
Figure T.VI.3

1- Equations d’équilibre :

R A2 + R B2 = 0
(T.VI.13)
− MA + MB − R B2 .L = 0

2- Réactions aux appuis :

De la relation (T.VI.13), on peut déduire les réactions RA2[N] et RB2[N] en A et B :

MA − MB
R A2 =
L
(T.VI.14)
M − MA
R B2 = B
L

- 110 -
3- Effort tranchant : T2[N]

T2 = − R A2 (T.VI.15)

4- Moment fléchissant : MF2[N.mm]

MF2 = − MA + R A2 .x (T.VI.16)

5- Déformation :
Pour obtenir les déformations angulaire y '2 [rd] et linéaire y 2 [mm], nous
partons de l’équation générale :

E.I Z .y "2 = − MF2 (T.VI.17)

où y "2 : dérivée première de la déformation angulaire et seconde de la linéaire

Donc, par intégration nous avons :

' x2
E.I Z .y 2 = −R A2 + MA .x + K 9
2
(T.VI.18)
3 2
x x
E.I Z .y 2 = −R A2 + MA + K 9 .x + K 10
6 2

où K9 et K10 : constantes d’intégration

Après l’application des conditions aux limites et aux appuis, nous obtenons les
constantes d’intégration, et nous aurons les déformations angulaires ϕA2[rd] et

ϕB2[rd] au point A et B :
L L
E.I Z .φ A2 = − MA − MB (T.VI.19)
3 6

L L
E.I Z .φ B2 = MA + MB (T.VI.20)
6 3

- 111 -
VI.1.d Superposition des deux systèmes isostatiques :

Nous savons qu’aux encastrements A et B, la tangente à la déformée est


horizontale, alors :

φ A = φ A1 − φ A2 = 0
(T.VI.21)
φ B = φ B1 − φ B2 = 0

En introduisant les relations (T.VI.11), (T.VI.12), (T.VI.19) et (T.VI.20) dans cette


dernière, nous aurons les expressions des moments MA et MB :
....

L2
MA = q1 + q 2 b l +  + q 3 .a l − 
b a
12  2  2

+ 2q3
(l − a )3
+ 2(q2 − q 3 )
l3
− 2q2
(l + b) 3
(T.VI.22)
3L 3L 3L

+ q2
(l + b)
4 4
− (q2 − q 3 ) 2 − q 3
l (l − a)
4

4L2 4L 4L2

MB = q1
L2
− q3
(l − a ) − (q − q ) l 3 + q (l + b )
3 3

2 3 2
12 3L 3L 3L
(T.VI.23)
− q2
(l + b)
4
l4
+ (q 2 − q 3 ) 2 + q 3
( l − a)
4

4L2 4L 4L2

1- Réactions aux appuis :

Les relations (T.VI.1), (T.VI.22) et (T.VI.23) nous donnent les réactions RA et RB :


....

L
R A = q1 + q2 b + q 3 .a + q 3
(l − a ) + (q − q ) l 3 − q (l + b )
3 3

2 3 2
2 L2 L2 L2
(T.VI.24)
+ q2
(l + b)
4
l4
− (q 2 − q3 ) 3 − q3
(l − a)
4

2L3 2L 2L3

R B = q1
L
− q3
(l − a ) − (q − q ) l 3 + q (l + b )
3 3

2 3 2
2 L2 L2 L2
(T.VI.25)
− q2
(l + b)
4
l4
+ (q2 − q3 ) 3 + q 3
(l − a)
4

2L3 2L 2L3

2- Effort tranchant : T[N]

- 112 -
[A ; C] donc [0 ; (l − a )] : T = −R A + q1 .x
[C ; D] donc [(l − a ) ; l ] : T = −R A + q1 .x + q3 [x − (l − a )]

.... ....
(T.VI.26)
[D ; E] donc [l ; (l + b)] : T = −R A + q1.x + q3 a + q2 [x − l ]

....
[E ; B] donc [(l + b ) ; L] : T = −R A + q1 .x + q3 a + q2 b

3- Moment fléchissant : MF[N.mm]


2
[A ; C] : MF = − MA + R A .x − q1 x
2

[C ; D] : MF = − MA + R A .x − q1 x − q3 [x − (l − a )]
2
2

2 2
(T.VI.27)

....
[D ; E] : MF = − MA + R A .x − q1 x
2
 a
− q3 a (x − l ) +  − q2
(x − l ) 2

2  2 2
....

....
2
 a  b
[E ; B] : MF = − MA + R A .x − q1 x − q3 a (x − l ) +  − q 2 b (x − l ) − 
2  2  2

4- Déformation :

Pour obtenir les déformations angulaire y’[rd] et linéaire y[mm], nous partons
de l’équation générale :

E.I Z .y" = − MF (T.VI.28)

où y" : dérivée première de la déformation angulaire et seconde de la linéaire

Donc, par intégration nous avons :

x3 x2
[A ; C] : E.I Z .y = q1 − R A + MA .x + K 11
'
6 2
(T.VI.29)
x4 x3 x2
E.I Z .y = q1 −RA + MA + K 11 .x + K 12
24 6 2

[C ; D] : E.I Z .y = (q1 + q3 ) − [R A + q3 (l − a )] +  MA + q3 (l − a )  x + K 13
x2  2 
' x3
6 2  2 
 

E.I Z .y = (q1 + q 3 )
x4 x3 
− [R A + q 3 (l − a )] +  MA + q 3
(l − a )2  x 2 + K .x + K
13 14
24 6  2  2
 
(T.VI.30)

- 113 -
3
x2
[D ; E] : E.I Z .y' = (q1 + q2 ) x − [R A + q 2 .l − q3 .a ]
6 2
 2 
 a
+  MA + q 2 l − q 3 .a l −  x + K 15
 2  2 
 
(T.VI.31)
4 3
E.I Z .y = (q1 + q 2 ) − [R A + q 2 .l − q3 .a ]
x x
24 6
 2  2
l  a x
+  MA + q 2 − q 3 .a l −  + K 15 .x + K 16
 2  2  2
 

bbbb

....
3
x2
[E ; B] : E.I Z .y' = q1 x − [R A − q 2 . − q3 a ]
6 2
  b  a  ....
+  MA − q2 .b l +  − q3 a l −  x + K 17
  2  2 
(T.VI.32)
bbbb

....

x4 x3
E.I Z .y = q1 − [R A − q2 . − q 3 a ]
24 6
....

  b  a  x
2
+  MA − q2 .b l +  − q3 a l −  + K 17 .x + K 18
  2  2  2

où K11, K12, K13, K14, K15, K16, K17, K18 : constantes d’intégration

Après l’application des conditions aux limites et aux appuis, nous obtenons les
constantes d’intégration, et nous aurons les expressions finales des déformations
angulaire et linéaire :

3
x2
[A ;C] : E.I Z .y' = q1 x −RA + MA .x (T.VI.33)
6 2

x4 x3 x2
E.I Z .y = q1 −RA + MA (T.VI.34)
24 6 2

- 114 -
3
x2
[C ;D] : E.I Z .y' = (q1 + q 3 ) x − [R A + q 3 (l − a )]
6 2
(T.VI.35)

+  MA + q 3
(l − a) 
2
(l − a)
3

 x − q3
 2  6

x4 x3
E.I Z .y = (q1 + q 3 ) − [R A + q 3 (l − a )]
24 6
(T.VI.36)

+  MA + q 3
(l − a )  x 2  (l − a ) 
2
− q 3
3
(l − a)
4

  x + q3
 2  2  6  24

3
x2
[D ;E] : E.I Z .y' = (q1 + q2 ) x − [R A + q 2 .l − q 3 .a]
6 2
(T.VI.37)
 2   (l − a )3 l3 
 a 

+ MA + q 2 l − q 3 .a l −  x − q 3 + (q 2 − q3 ) 
 2  2   6 6
 
x4 x3
E.I Z .y = (q1 + q2 ) − [R A + q2 .l − q 3 .a]
24 6
 2  2  (l − a )3 l3 
 a  x

+ MA + q2 l − q 3 .a l −  − q 3 + (q2 − q3 )  x (T.VI.38)
 2  2  2  6 6
 
 (l − a )4 l4 
+ q3 + (q2 − q 3 ) 
 24 24 
....

3
x2
[E ;B] : E.I Z .y' = q1 x − [R A − q 2 .b − q 3 a]
6 2
....

  b  a 
+  MA − q 2 .b l +  − q 3 a l −  x (T.VI.39)
  2  2 
 (l − a )3 l3 (l + b )3 
− q 3 + (q 2 − q 3 ) − q 2 
 6 6 6 
bbbb

.
a

x4 3
E.I Z .y = q1 − [R A − q2 . − q3 ]x
24 6
bbbb 2222

aaaa 2222
bbbb

.
a

     x
2
+  MA − q2 .  l +  − q3  l −  
     2
(T.VI.40)
 (l − a )3 l3 (l + b) 
3
− q3 + (q2 − q3 ) − q2 x
 6 6 6 
 (l − a )4 l4 (l + b) 
4
+ q3 + (q2 − q3 ) − q2 
 24 24 24 

- 115 -
VI.2 Erreur induite par la déformation du rail :

Rappelons que dans l’expression de la déformation, la distance l peut varier


selon la longueur de l’éprouvette et l’opération à effectuer. Dans le cas critique que
nous avons étudié, on a : 112mm ≤ l ≤ 262mm

La flèche vr[mm] a une valeur particulièrement accentuée lorsqu’elle se situe


au milieu de la poutre, donc quand :

L
x = xV = (T.VI.41)
2

Etant données les intensités des charges q1, q2 et q3 nous pouvons constater
que cette flèche est maximale lorsqu’elle se situe dans l’intervalle : [D;E]

Alors, dans cet intervalle et au milieu de la poutre, de la relation (T.VI.38) on


obtient l’expression de la flèche maximale :

L4 l 3 (L − l )
E.I Z .v r.max = (q1 + q 2 ) − (q 2 − q 3 )
384 48
(T.VI.42)
(l + b )[L − (l + b )] (l − a ) [L − (l − a )]
3 3
− q2 − q3
48 48

Puisqu’on mesure par comparaison, seul l’effet de la charge F qu’on va


appliquer lors de l’opération peut influencer la précision. Alors, pour évaluer l’erreur
maximale induite par la déformation du rail, nous allons calculer d’abord la flèche
maximale sans la charge F, puis celle avec la charge minimale Fmin=15N. Nous
pourrons alors en tirer l’effet de cette charge sur la déformation et la précision de
mesure.

1- Sans la force F, la charge répartie q2 aura pour expression :

q 2 = q'2 = 0,37 + 3,4375.10 - 4 (l + 38 ) (T.VI.43)

2- Avec la force minimale Fmin , celle-ci sera :

3
q 2 = q"2 = 0,558 + + 3,4375.10 − 4 (l + 38 ) (T.VI.44)
l + 46

- 116 -
A.N. : L = 440mm IZ=286251,694mm4 q1=0,09N/mm
a = 54mm E=200000N/mm2 q3=0,21N/mm
b = 80mm

Nous aurons donc d’après les relations (T.VI.42), (T.VI.43) et (T.VI.44), les
valeurs de la flèche maximale :

- sans la force F : '


v r.max = 4,96.10 −4 mm

- avec la force Fmin=15N : v "r.max = 6,15.10 −4 mm

La déformation produite par cette charge minimale sur le rail sera donc :

v Cmax = v "r.max − v 'r.max (T.VI.45)

donc : v Cmax = 1,18.10 −4 mm

Sachant que sous cette charge Fmin, la déformation minimale mesurée sur la
poutre-éprouvette est vTmin=0,1mm , l’erreur maximale induite par la déformation du
rail n’excèdera donc pas 0,12% . Et même dans certains cas moins critiques, elle
peut être réduite de dixième. Son influence sur la précision sera donc négligeable.

Puisque le rail est soumis à des charges largement minimes devant ses
limites, il n’est pas nécessaire d’effectuer le contrôle de la résistance.

En ce qui concerne le roulement à billes dans ce cas de torsion, le


déversement maximal causé par la déformation du rail est de 0,02’ , alors que le
déversement admissible est de 2’. Il n’y aura donc pas de problème à ce niveau.

- 117 -
VI.3 Liaison entre le rail, les pieds et les semelles :

Entre ces trois éléments, nous avons une liaison complète par soudage. La
résistance du cordon de soudure est de : τ es = 100N/mm 2 .

En prenant une largeur du cordon : aS=2mm , nous constaterons une


contrainte de cisaillement d’ordre nettement inférieur à la limite admissible. Ceci
exprime la rigidité évidente du support qui va réduire au maximum l’erreur de mesure.

VI.4 Contrôle de stabilité du banc de mesure :

Rappelons que la stabilité est assurée lorsque la section de la semelle est


entièrement comprimée. Le cas de torsion : « op. T » est celui qui peut compromettre
le plus la stabilité du banc.

Lors de cette opération, le poids de certaines pièces va créer un moment qui


tend à fléchir la semelle au lieu de la comprimer. Pour chacune des pièces qui
constituent le banc, nous pouvons avoir le cas de la figure suivante (figure T.VI.4) :

Md Pd[N] : poids de la pièce constituante considérée


e
eX[mm] : excentricité du centre de gravité de la pièce
Pd considérée

Md[N.mm] : moment de basculement dû au poids de


la pièce considérée

M N Md = Pd .e X (T.VI.46)

Figure T.VI.4

Nous allons rapporter toutes les données de chaque pièce dans le tableau
suivant, puis en déduire les contraintes au niveau de la base MN de la semelle.

Tableau traduisant l’effet du poids de chaque pièce du banc sur sa stabilité

- 118 -
DESIGNATION Pd eX Md

Socle…………………………………… 2,19 30 65,7


Tige verticale………………………….. 4 30 120
Pince…………………………………… 0,64 30,1 19,264
Tige horizontale………………………. 1,21 67,88 82,135
Comparateur………………………….. 3 101,57 304,71
Manivelle………………………………. 3,73 49,46 184,486
Règle…………………………………… 0,82 51 41,82
Masses marquées……………………. 75 80 6000

Poupée mobile………………………... 21,39 0 0


Poupée fixe……………………………. 21,85 0 0
Rail et Pieds…………………………… 105,9 0 0
Semelle………………………………… 6,18 0 0
Roulement…………………………….. 1 0 0
Plateau à roulement………………….. 1,22 0 0
Eprouvette (dimension minimale)…... 3,30 0 0

TOTAL PT=253,43 MT=6818,115

VI.4.1 Contrainte uniforme de compression :

Le poids total PT[N] de tous les éléments va induire une contrainte de

compression σ-1 [N/mm²] uniforme sur la surface de base AB[mm²] de la semelle :

PT
σ 1- = (T.VI.47)
AB

A.N. : PT=253,43N AB=39619,87mm2

Donc on a : σ -1 = 6,4.10 -3 N/mm 2 ou σ 1 = −6,4.10 -3 N/mm 2


VI.4.2 Contrainte normale maximale de flexion :

- 119 -
Le moment total de basculement MT[N.mm] va induire une contrainte normale

de flexion σ 2± [N/mm²] au niveau de la surface de base de la semelle :

MT
σ 2± = (T.VI.48)
wZ

où wZ[mm3] : module de flexion de la surface de base de la semelle

A.N. : MT=6818,115N.mm wZ=1309009,109mm3

Donc on a : σ 2± = 5,2.10 -3 N/mm 2

en M (traction) : σ 2M = 5,2.10 -3 N/mm 2

en N (compression) : σ 2N = − 5,2.10 -3 N/mm 2

VI.4.3 Contrainte résultante :

Aux points extrêmes M et N, nous avons donc les contraintes résultantes :

- en M : σ M = σ 1 + σ 2M (T.VI.49)

Donc : σ M = −1,2.10 -3 N/mm 2

- en N : σ N = σ 1 + σ 2N (T.VI.50)

Donc : σ N = −11,6.10 -3 N/mm 2

Nous constatons donc que toute la surface de base de la semelle est


comprimée, et par conséquent le système est stable.

Nous pouvons également vérifier que le centre de gravité de tout le système


en torsion est bien à l’intérieur du noyau central de la section de base de la semelle.

De plus, en laboratoire le banc sera immobilisé par des boulons pour renforcer
cette stabilité déjà acquise.

- 120 -
Nous verrons les formes et les dimensions exactes de chacun de ces éléments
du support dans : « Annexe 1 – Pl : 28 ».

Dans cette partie, nous avons pu constater la rigidité du banc de mesure


surtout par le fait de surdimensionner quelques éléments tout en gardant à chaque
instant la vue sur le prix de revient. Nous réduisons ainsi les déformations qui sont les
sources premières des erreurs technologiques.

Nous avons donc atteint notre but qui était d’avoir un système rigide, fiable, en
sécurité sans pour autant négliger les aspects esthétique et économique.

Nous venons donc de concevoir et dimensionner notre banc de mesure. Il


consiste maintenant à passer à l’étape de sa fabrication pour pouvoir ensuite
l’exploiter.

- 121 -
QUATRIEME PARTIE :
EXPLOITATION DU BANC DE MESURE

I. METHODE D’EXPLOITATION :
Ce chapitre va déboucher à l’élaboration de trois documents :

- Description et fiche technique du banc de mesure

- Manuel de montage

- Manuel pédagogique d’utilisation

I.1 Caractéristiques définitives du banc :

Dans la troisième partie, nous avons prédéfini le produit à réaliser selon les
besoins. Nous avons imposé des critères et des caractéristiques extrémales à partir
desquelles nous avons pu proposer une solution de conception.

Après des études de vérification et de dimensionnement, nous pouvons


maintenant définir définitivement le banc de mesure.

I.1.a Dénomination :

« Banc de mesure de torsion et de flexion »

I.1.b Principaux objectifs pédagogiques :

Le banc va permettre à son exploitant de :

- Visualiser et comprendre le comportement des matériaux et les


mécanismes de déformation en torsion et en flexion ;

- Comparer les résultats théoriques et expérimentaux des opérations


classiques de torsion et de flexion dans le domaine élastique ;

- Déterminer par comparaison les formes, dimensions et matières les plus


économiques des échantillons sollicités en torsion et en flexion ;

- Observer les déformations suivant les modes de chargement des poutres-


éprouvettes et en tirer des conclusions utiles.

- 122 -
I.1.c Descriptifs techniques :

1- Dimensions : - longueur : 650mm

- largeur maximale : 250mm

- hauteur maximale : 400mm

2- Poids maximal pour une opération : 25Kg

3- Charge : - force ponctuelle jusqu’à 75N en flexion

- moment jusqu’à 6000N.mm en torsion

4- Déformation mesurée : jusqu’à 10mm avec une précision au 1/100ème mm

5- Dimensions de l’éprouvette : - longueur variable de 100 à 300mm

- section contenue dans une circonférence de 30mm


de diamètre autour du centre de gravité

I.1.d Domaine d’étude :

Les opérations suivantes peuvent être réalisées sur le banc de mesure :

1- En torsion : éprouvette encastrée à une extrémité et soumise à un moment


de torsion à l’autre : « op. T »

2- En flexion simple :

- poutre sur deux appuis simples soumise à une charge ponctuelle :


« op. F2A »

- poutre console soumise à une charge ponctuelle : « op. F1E »

- poutre encastrée à une extrémité et sur appui simple à l’autre, soumise


à une charge ponctuelle : « op. FEA »

- poutre à deux extrémités encastrées soumise à une charge


ponctuelle : « op. F2E »

3- En flexion déviée : poutre console soumise à une charge dont les axes ne
coïncident pas aux axes principaux d’inertie : « op. FD »

- 123 -
I.1.e Particularités :

- la maniabilité et la stabilité du banc permettent l’utilisation sur toute surface


plane horizontale et rigide de dimensions minimales : 900mm x 500mm

- le choix des matériaux constituants et des formes de l’éprouvette est illimité

- l’étude s’effectue dans le domaine élastique des déformations

I.1.f Architecture mécanique :

Le banc est composé de quatre organes principaux :

1- Le support :

Il est formé par trois éléments solidaires : la semelle, les pieds et le rail muni
de la règle millimétrique. Il est soit fixé, soit simplement posé sur la table de
manipulation. Il assure en majeure partie la stabilité du banc.

2- Le mécanisme de mise en charge :

En flexion, le mécanisme est composé de la bague de mise en charge,


l’accroche-poids et les masses marquées. L’ensemble s’appui ponctuellement grâce
au couteau de la bague et peut se déplacer sur toute la longueur de la poutre.

En torsion, le mécanisme est formé par la manivelle liée en rotation avec


l’éprouvette, l’accroche-poids et les masses marquées.

Dans les deux cas, l’intensité de la charge varie en fonction du nombre et de la


combinaison des masses marquées utilisées.

3- Le mécanisme de mise en appui et de fixation :

Il est formé par les poupées fixe et mobile, les plateaux porte-couteaux, le
plateau porte-roulement et la cellule d’appui simple. Les positions de la poupée
mobile et de la cellule d’appui simple, qui peuvent coulisser et être verrouillées sur le
rail, sont facilement lisibles sur la règle millimétrique.

Les encastrements sont obtenus par pincement à l’aide des poupées, les
appuis simples par l’intermédiaire des plateaux porte-couteaux ou de la cellule
d’appui simple, et le guidage en rotation grâce au plateau porte-roulement.

- 124 -
4- Le mécanisme de mesure :

En flexion simple et en torsion, le montage universel de comparateur permet


d’effectuer les mesures de la déformation. Sa position, réglable par coulissement sur
le rail, est facilement lisible sur la règle. Normalement, le comparateur s’appuie sur la
bague de mise en charge en flexion simple et sur la manivelle en torsion. Néanmoins,
on peut se permette d’effectuer des mesures en certains points de la poutre en
flexion simple.

En flexion déviée, les deux comparateurs montés sur le plateau s’appuient sur
les faces perpendiculaires du bout d’éprouvette et donnent les déformations suivant
les axes principaux d’inertie. Le plateau, pincé par la poupée mobile, est
préalablement réglé à l’angle dont ces axes ont tourné.

Dans les deux cas, la mesure de la déformation se fera par comparaison.

I.1.g Poutres-éprouvettes :

Le banc de mesure peut recevoir toutes éprouvettes, en n’importe quelles


formes et matières constituantes, répondant aux critères suivants :

- la déformation reste dans le domaine élastique même sous la charge


maximale ;

- la section est incluse dans une circonférence de 30mm de diamètre


autour du centre de gravité ;

- la déformation minimale est mesurable au 1/100èmemm (0,1mm en


torsion et 0,05mm en flexion sauf exception), et la déformation
maximale ne dépasse pas 10mm.

En réponse à nos objectifs, nous disposons des éprouvettes suivantes :

- des poutres-éprouvettes de même longueur, de même valeur de


surface, en même matière, mais de sections différentes ;

- des poutres de même longueur, de même section, mais en différentes


matières ;

- des poutres de mêmes caractéristiques sollicitées par les différentes


opérations de flexion simple ;

- d’autres poutres pour chaque opération possible.

- 125 -
I.1.h Condition d’utilisation :

Bien que le banc soit facile à manipuler, son utilisation nécessite des bases
théoriques en RDM, particulièrement en torsion et en flexion. Pour éviter des erreurs
d’appréciation et de lecture, il faut opérer dans une position convenable à l’utilisateur.
L’exploitation du banc ne nécessite aucune source d’énergie. Néanmoins, il faut
prévoir un système d’éclairage. Par sécurité, l’utilisateur doit porter des habillements
convenables à un laboratoire.

I.1.i Liste de la livraison :

L’ensemble final livré se compose des éléments suivants :

- le banc de mesure

- les accessoires : une « clé plate 16 », une « clé pour six pans creux 5 »,
un pied à coulisse

- les seize poutres-éprouvettes

- la fiche technique, le manuel de montage et le manuel pédagogique


d’utilisation

I.1.j Description et fiche technique du banc de mesure :

(Voir : « Annexe 2 : Description et fiche technique du banc de mesure »)

- 126 -
I.2 Montage du banc de mesure :

Avant d’entreprendre les différentes opérations, donc les mesures proprement


dites, le banc est monté soit par le technicien de laboratoire, soit par l’opérateur lui-
même.

I.2.a Quelques faits et règles :

- Le socle et la tige verticale sont solidaires à la sortie de l’atelier. Leur liaison


n’est pas démontable ;

- La poupée fixe est immobilisée sur le rail à l’aide de quatre boulons et ne


sera démontée que lorsque le banc en entier le sera. Le curseur, donc
la face avant, doit coïncider au point 0 de la règle millimétrique ;

- Le banc peut aussi bien être utilisé sur l’établi de laboratoire (fixé sur celui-ci)
que sur n’importe quelle surface plane horizontale et rigide de
dimensions minimales : 900mm x 500mm.

Pour pouvoir exploiter convenablement le banc c’est à dire : assurer sa


sécurité, favoriser la maniabilité, réduire les risques de mauvaise appréciation, nous
donnerons sur la figure suivante (figure Q.I.1) la position optimale d’utilisation (relative
à un opérateur de taille moyenne : 1,65m).

Figure Q.I.1

amin=150mm bmin=100mm cmin=150mm hmin=900mm

dmin=150mm bmax=250mm cmax=200mm hmax=1100mm

- 127 -
I.2.b Les étapes du montage :

Le banc est facile à monter. Si les indications sont bien suivies, l’opération ne
prendra que quelques minutes.

Le montage impératif est réalisé soit par le technicien de laboratoire soit par
l’opérateur lui-même. Cette étape du montage ne se refait que dans le cas où le banc
a été démonté.

A chacune des opérations à faire, le manipulateur, assisté ou non par le


technicien, choisit et effectue le montage optionnel correspondant.

I.2.c Le manuel de montage :

(Voir : « Annexe 3 : Manuel de montage du banc de mesure »)

I.3 Méthode pédagogique d’utilisation :

Le manuel pédagogique d’utilisation va guider les opérations à faire sur le banc


de mesure afin de réaliser les objectifs fixés. Nous avons deux sortes de manuels :

- le manuel destiné à l’élève : pour lui donner les renseignements


nécessaires et les indications à suivre sur chaque opération.

- le manuel destiné à l’encadreur des travaux pratiques en laboratoire :


afin de faciliter sa tâche en lui donnant le maximum de
renseignements et de résultats attendus.

- 128 -
I.3.a Les opérations à effectuer avec leurs objectifs particuliers :

OPERATION 1 : Flexion de poutres en différents matériaux sur appuis simples,


chargées en son milieu : « op. F2A ».

Objectifs : - Comparer les comportements des poutres en différents matériaux.

- Mettre en évidence l’influence des caractéristiques mécaniques


sur la déformation.

Finalités : - Mettre les courbes de déformation des poutres étudiées sur un


même repère.

- Estimer expérimentalement la valeur du module d’élasticité de


chaque poutre.

OPERATION 2 : Flexion de poutres consoles de sections différentes : « op. F1E ».

Objectifs : - Mettre en évidence l’influence des caractéristiques géométriques


sur la déformation.

- Constater par comparaison les sections avantageuses pour une


application donnée.

Finalités : - Mettre les courbes de déformation des poutres étudiées sur un


même repère.

- Estimer expérimentalement la valeur du moment d’inertie de


chaque poutre.

OPERATION 3 : Différentes sortes de flexion de poutres de mêmes caractéristiques.

Objectifs : - Reproduire les exercices classiques de flexion simple.

- Constater la différence des valeurs de la déformation pour chacun


des cas étudiés de flexion simple.

Finalités : - Comparer les résultats obtenus avec les résultats théoriques.

- Dresser les courbes de déformation et comparer les valeurs de la


flèche pour chacun des cas de flexion.

- 129 -
OPERATION 4 : Flexion de poutres hyperstatiques : « op. FEA » et « op. F2E ».

Objectifs : - Reproduire les exercices classiques de flexion simple de poutres


hyperstatiques.

- Comparer les résultats théoriques et expérimentaux de la


déformation.

Finalités : - Comparer les valeurs réelles et théoriques de la flèche pour


chaque cas étudié.

OPERATION 5 : Torsion d’éprouvettes cylindriques de sections différentes : « op. T »

Objectifs : - Mettre en évidence l’influence des caractéristiques géométriques


de l’éprouvette sur la déformation.

- Constater par comparaison les sections avantageuses pour une


application donnée.

Finalités : - Mettre les courbes de déformation des éprouvettes étudiées sur un


même repère.

- Estimer expérimentalement la valeur du moment d’inertie de


chaque éprouvette.

OPERATION 6 : Flexion déviée de poutres consoles de sections différentes :

« op. FD »

Objectifs : - Reproduire les exercices classiques de flexion déviée.

- Mettre en évidence l’influence de l’angle entre les directions


principales d’inertie de la poutre et celles de la charge sur la
déformation.

Finalités : - Etudier la déformation de chaque poutre selon la direction de la


charge.

- 130 -
REMARQUE :

Lors de l’utilisation d’autres poutres-éprouvettes que celles livrées avec le


banc, les objectifs peuvent aussi être les suivants :

- étudier la déformation selon le cas et le mode de sollicitation, les


caractéristiques mécanique et géométrique.

- estimer et/ou comparer les valeurs expérimentales des


caractéristiques mécaniques : E ou G.

- estimer et/ou comparer les valeurs expérimentales des


caractéristiques géométriques : IZ ou IP.

- déterminer les directions principales d’inertie.

Important : Il faut se rappeler que la valeur du module d’élasticité longitudinale


E théorique des matériaux est obtenue par des essais de traction mais
non de flexion. Lors de l’essai de flexion, la répartition des contraintes
suivant la section de la poutre est irrégulière. Il faut donc en tenir
compte lors de la caractérisation des poutres étudiées.

I.3.b Plan général d’exploitation :

Quelque soit l’opération à effectuer, l’étude doit suivre le plan suivant :

1- Description de l’opération : décrire et faire le schéma de l’opération ;

2- Propriétés des poutres-éprouvettes : regrouper les propriétés (données ou


mesurées) des poutres-éprouvettes ;

3- Relations théoriques : rappeler les relations théoriques appropriées au cas étudié ;

4- Tableau et courbes de comportement de la poutre-éprouvette par rapport à la


charge : traduire les résultats expérimental et théorique en courbes ;

5- Discussion des résultats : donner des commentaires sur le comportement de la


poutre-éprouvette, comparer les résultats expérimental et théorique.

- 131 -
I.3.c Manuel destiné à l’encadreur des travaux pratiques :

(Voir : « Annexes 4 : Manuel d’utilisation destiné à l’encadreur des


travaux pratiques »)

I.3.d Manuel destiné à l’élève :

Le manuel d’utilisation destiné à l’élève est tiré de celui de l’encadreur qu’on


vient de voir. Il contiendra seulement les nécessaires. Les mesures, les traitements et
les commentaires des résultats de l’expérience seront réalisés par l’élève.

REMARQUE : En cas d’utilisation d’autres poutres-éprouvettes,


l’opérateur ou le responsable des travaux pratiques décide de suivre ou non le
plan général établi.

- 132 -
II- AUTRES POSSIBILITES D’EXPLOITATION DU BANC :
Au début de notre travail, nous avons fixé notre principal objectif qui est de
« concevoir un banc de mesure adapté aux applications pédagogiques, qui permet de
simuler avec une précision suffisante les conditions de déformation, tout en tenant
compte de nos possibilités économique et technologique ». La conception, le
dimensionnement et la fabrication étaient basés sur ce critère.

Dans ce chapitre, nous allons élargir notre vision. Il ne s’agit pas de concevoir
un autre banc de mesure mais seulement d’apporter d’autres possibilités
d’exploitation et quelques idées d’amélioration technologique sur celui qu’on vient de
concevoir.

II.1 Autres options de mise en appui :

1- Ajouter d’autres cellules d’appui simple en flexion ;

2- Transformer la cellule d’appui simple en appui élastique : à l’aide d’un ressort au


lieu de la vis de réglage par exemple (figure Q.II.1).

Figure Q.II.1

Conséquence : Nous pouvons ainsi augmenter le nombre d’opérations


possibles sur le banc par de multiple combinaison de mise en appui :

- poutre soumise à des dénivellations d’appui,

- poutre continue,

- poutre sur appui élastique, ….

- 133 -
II.2 Autres options de mise en charge :

1- Ajouter d’autres cellules de mise en charge en flexion (bagues et accroche-poids) ;

2- Permettre des charges réparties en flexion en utilisant un « répartiteur de charge »;

3- Utilisation de charges roulantes en adaptant la bague.

Conséquence : Nous pouvons ainsi augmenter le nombre d’opérations


possibles sur le banc par de multiple combinaison de charges
(ponctuelles, réparties et roulantes) (figure Q.II.2).

Figure Q.II.2

II.3 Amélioration au niveau du mécanisme de mesure :

1- Utilisation de comparateurs mécaniques à cadran à amplification 1000.

Conséquence : La déformation se mesure à 0,001mm près. Nous aurons


ainsi plus de précision mais la déformation maximale mesurée sera
1mm (course maximale du comparateur).

2- Utilisation de capteur inductif de déplacement linéaire type LVDT (figure Q.II.3).

Conséquence : Le capteur LVDT permet de mesurer avec précision la


déformation pour notamment effectuer les calculs de module
d’élasticité. Les mesures sont directement lisibles sur un écran
d’affichage.

- 134 -
Description de ces capteurs : Ils existent en plusieurs modèles selon :

- leur course de mesure de 5 à 25mm ;

- leur résolution à 0,1µ ou 0,01µ ;

- leur adaptation aux éprouvettes


plates ou cylindriques.

Combiné à un système de mise


en charge asservi (servohydraulique
par exemple), les signaux peuvent
être traités par un ordinateur.

Une projection digitale serait


alors possible pour donner un moyen
Figure Q.IV.3 : Capteur LVDT en travail lors supplémentaire à l’utilisateur de bien
d’une opération de flexion simple de poutre
sur deux appuis suivre le phénomène de déformation.

(Source : http://www.jfc.fr)

II.4 Amélioration au niveau des poutres-éprouvettes :

Utilisation d’éprouvettes de flexion avec jauges : type EX 154 de DELTALAB


(figure Q.II.4).

Conséquence : Son utilisation nous permet de mesurer les répartitions de


déformations et les états de contraintes associées pour un montage en
flexion simple, c'est-à-dire :

- mise en évidence des faibles déformations ;

- vérification de la répartition des contraintes dans une section


droite d'une poutre fléchie ;

- vérification de la variation de la contrainte le long de la poutre


en fonction du moment fléchissant ;

- détermination du module d'élasticité longitudinale.

- 135 -
Description de ces éprouvettes : La mesure des contraintes en différents
points de l'éprouvette est réalisée par des
paires de jauges de déformation collées
suivant un procédé industriel assurant une très
grande précision de mesure ainsi qu'une tenue
excellente dans le temps.

Les paires de jauges sont reliées à un


bornier d'interconnexion muni d'une prise
Figure Q.II.4 : Eprouvette de flexion multibroche permettant un raccordement
avec jauges EX 154 en travail sur le
banc de traction-flexion EX150 de
rapide par un seul câble au pont
DELTALAB d'extensométrie (ou tout autre dispositif de
mesure adapté).

(Source : http://www.deltalab.fr)

L’évolution technologique considérable surtout au niveau des appareils de


mesure et des capteurs électroniques nous offre encore de large choix plus
performant sur la possibilité d’amélioration, mais nous nous contentons de ces
quelques exemples pour ne pas trop s’éloigner de notre objectif d’origine.

- 136 -
CONCLUSION

A partir d’équipements et matériels simples, de matériaux usuels, de


machines-outils standards : nous pouvons réaliser un banc de mesure adapté
spécifiquement aux applications pédagogiques, capable d’effectuer au moins six
opérations les plus classiques de torsion, de flexion simple et de flexion déviée.

Pendant ces opérations, le manipulateur visualise, effectue des mesures,


compare et constate pour ensuite comprendre et maîtriser les concepts de base de la
déformation en torsion et en flexion en vue de les utiliser à des fins pratiques.

Les formes et dimensions du banc et de chacun de ses éléments constitutifs


ont été conçues sur la base de la précision, de la facilité d’utilisation, de la sécurité du
matériel et de l’utilisateur, de la faisabilité technologique et économique et de
l’esthétique.

Le banc de mesure nous offre encore la possibilité d’effectuer d’autres


opérations spécifiques. Des améliorations peuvent être apportées surtout au niveau
de la précision en utilisant des équipements et matériels technologiques de dernière
génération tels les capteurs électroniques de précision et les jauges de déformation.

Nous pouvons alors conclure qu’on a réalisé notre principal objectif qui est de :
« concevoir un banc de mesure adapté aux applications pédagogiques, qui permet de
simuler avec une précision suffisante les conditions de déformation, tout en tenant
compte de nos possibilités économique et technologique ».

- 137 -
ANNEXES

ANNEXE 1 : DESSINS DE DEFINITION DE CHAQUE PIECE DU BANC


DE MESURE

ANNEXE 2 : DESCRIPTION ET FICHE TECHNIQUE DU BANC DE


MESURE

ANNEXE 3 : MANUEL DE MONTAGE DU BANC DE MESURE

ANNEXE 4 : MANUEL D’UTILISATION DESTINE A L’ENCADREUR


DES TRAVAUX PRATIQUES

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DESCRIPTION ET FICHE TECHNIQUE

DU BANC DE MESURE

1- DENOMINATION
« Banc de mesure de torsion et de flexion »

2- PRINCIPAUX OBJECTIFS PEDAGOGIQUES


Le banc va permettre à son exploitant de :

- Visualiser et comprendre le comportement des matériaux et les mécanismes


de déformation en torsion et en flexion ;

- Comparer les résultats théoriques et expérimentaux des opérations


classiques de torsion et de flexion dans le domaine élastique ;

- Déterminer par comparaison les formes, dimensions et matières les plus


économiques des échantillons sollicités en torsion et en flexion ;

- Observer les déformations suivant les modes de chargement des poutres-


éprouvettes et en tirer des conclusions utiles.

3- DESCRIPTIFS TECHNIQUES
1- Dimensions : - longueur : 650mm

- largeur maximale : 250mm

- hauteur maximale : 400mm

2- Poids maximal pour une opération : 25Kg

3- Charge : - force ponctuelle jusqu’à 75N en flexion

- moment jusqu’à 6000N.mm en torsion

4- Déformation mesurée : jusqu’à 10mm avec une précision au 1/100ème mm

5- Dimensions de l’éprouvette : - de 100 à 300mm de longueur

- section contenue dans une circonférence de 30mm


de diamètre autour du centre de gravité

- 160 -
4- DOMAINE D’ETUDE
Les opérations suivantes peuvent être réalisées sur le banc de mesure :

1- En torsion : éprouvette encastrée à une extrémité et soumise à un moment de


torsion à l’autre : « op. T »

2- En flexion simple :

- poutre sur deux appuis simples soumise à une charge ponctuelle :


« op. F2A »

- poutre console soumise à une charge ponctuelle : « op. F1E »

- poutre encastrée à une extrémité et sur appui simple à l’autre, soumise


à une charge ponctuelle : « op. FEA »

- poutre à deux extrémités encastrées soumise à une charge


ponctuelle : « op. F2E »

3- En flexion déviée : poutre console soumise à une charge dont les axes ne
coïncident pas aux axes principaux d’inertie : « op. FD »

5- PARTICULARITES
- la maniabilité et la stabilité du banc permettent l’utilisation sur toute surface plane
horizontale et rigide de dimensions minimales : 900mm x 500mm

- le choix des matériaux constituants et des formes de l’éprouvette est illimité

- l’étude s’effectue dans le domaine élastique des déformations

- 161 -
6- ARCHITECTURE MECANIQUE
Le banc est composé de quatre organes principaux :

1- Le support [1] :

Il est formé par trois éléments solidaires : la semelle, les pieds et le rail muni
de la règle millimétrique. Il est soit fixé, soit simplement posé sur la table de
manipulation. Il assure en majeure partie la stabilité du banc.

2- Le mécanisme de mise en charge :

En flexion, le mécanisme est composé de la bague de mise en charge [10],


l’accroche-poids [12] et les masses marquées [14-15]. L’ensemble s’appui
ponctuellement grâce au couteau [11] de la bague et peut se déplacer sur toute la
longueur de la poutre.

En torsion, le mécanisme est formé par la manivelle [13] liée en rotation avec
l’éprouvette, l’accroche-poids et les masses marquées.

Dans les deux cas, l’intensité de la charge varie en fonction du nombre et de la


combinaison des masses marquées utilisées.

3- Le mécanisme de mise en appui et de fixation :

Il est formé par les poupées fixe [2] et mobile [3], les plateaux porte-couteaux
[16], le plateau porte-roulement [17] et la cellule d’appui simple [19]. Les positions de
la poupée mobile et de la cellule d’appui simple, qui peuvent coulisser et être
verrouillées sur le rail, sont facilement lisibles sur la règle millimétrique [20].

Les encastrements sont obtenus par pincement à l’aide des poupées, les
appuis simples par l’intermédiaire des plateaux porte-couteaux ou de la cellule
d’appui simple, et le guidage en rotation grâce au plateau porte-roulement.

- 162 -
4- Le mécanisme de mesure :

En flexion simple et en torsion, le montage universel de comparateur [5-6-7-8]


permet d’effectuer les mesures de la déformation. Sa position, réglable par
coulissement sur le rail, est facilement lisible sur la règle. Normalement, le
comparateur [9] s’appuie sur la bague de mise en charge en flexion simple et sur la
manivelle en torsion. Néanmoins, on peut se permette d’effectuer des mesures en
certains points de la poutre en flexion simple.

En flexion déviée, les deux comparateurs montés sur le plateau [18] s’appuient
sur les faces perpendiculaires du bout d’éprouvette et donnent les déformations
suivant les axes principaux d’inertie. Le plateau, pincé par la poupée mobile, est
préalablement réglé à l’angle dont ces axes ont tourné.

Dans les deux cas, la mesure de la déformation se fera par comparaison.

7- POUTRES-EPROUVETTES
Le banc de mesure peut recevoir toutes éprouvettes, en n’importe quelles
formes et matières constituantes, répondant aux critères suivants :

- la déformation reste dans le domaine élastique même sous la charge


maximale ;

- la section est incluse dans une circonférence de 30mm de diamètre


autour du centre de gravité ;

- la déformation minimale est mesurable au 1/100èmemm (0,1mm en


torsion et 0,05mm en flexion sauf exception), et la déformation
maximale ne dépasse pas 10mm.

En réponse à nos objectifs, nous disposons des éprouvettes [4] suivantes :

- des poutres-éprouvettes de même longueur, de même valeur de surface, en


même matière, mais de sections différentes ;

- des poutres de même longueur, de même section, mais en différentes matières

- des poutres de mêmes caractéristiques sollicitées par les différentes opérations


de flexion simple ;

- d’autres poutres pour chaque opération possible.

- 163 -
8- CONDITION D’UTILISATION
Bien que le banc soit facile à manipuler, son utilisation nécessite des bases
théoriques en RDM, particulièrement en torsion et en flexion. Pour éviter des erreurs
d’appréciation et de lecture, il faut opérer dans une position convenable à l’utilisateur.
L’exploitation du banc ne nécessite aucune source d’énergie. Néanmoins, il faut
prévoir un système d’éclairage. Par sécurité, l’utilisateur doit porter des habillements
convenables à un laboratoire.

9- LISTE DE LA LIVRAISON
L’ensemble final livré se compose des éléments suivants :

- le banc de mesure

- les accessoires : une « clé plate 16 », une « clé pour six pans creux 5 », un
pied à coulisse

- les seize poutres-éprouvettes

- la fiche technique, le manuel de montage et le manuel pédagogique


d’utilisation

10- SCHEMAS DU BANC DE MESURE EN OPERATION


(Voir : « Dessins d’ensemble du banc de mesure pour chaque opération »
- pages 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64)

- 164 -
MANUEL DE MONTAGE DU BANC DE MESURE

REGLES DE MONTAGE
1- Le banc est monté soit par le technicien de laboratoire, soit par l’opérateur même.

2- Le socle [5] et la tige verticale [6] sont solidaires. Leur liaison n’est pas
démontable ;

3- La poupée fixe [2] est immobilisée sur le support [1] à l’aide de quatre boulons [27]
et ne sera démontée que lorsque le banc en entier le sera. Le curseur, donc la
face avant, doit coïncider au point 0 de la règle millimétrique [20] ;

4- Le banc peut aussi bien être utilisé sur l’établi de laboratoire (fixé sur celui-ci) que
sur n’importe quelle surface plane horizontale et rigide de dimensions
minimales : 900mm x 500mm.

5- Pour pouvoir exploiter convenablement et en sécurité le banc, la position optimale


d’utilisation donnée par la figure suivante doit être respectée (relative à un
opérateur de taille moyenne : 1,65m).

Position optimale d’utilisation du banc de mesure

amin=150mm bmin=100mm cmin=150mm hmin=900mm

dmin=150mm bmax=250mm cmax=200mm hmax=1100mm

- 165 -
MONTAGE DE BASE
Cette étape du montage ne se refait que dans le cas où le banc a été démonté.

1- Fixer le support [1] sur l’établi à l’aide des boulons M10 [29] dans le cas où
l’opération se déroule en laboratoire.

Repérer la position optimale indiquée pour installer le support dans le cas où


l’opération se déroule sur une quelconque table de manipulation.

2- Monter la poupée fixe [2] sur le support [1]. Le système languette-rainure assure le
guidage en translation.

Positionner le curseur de la poupée de manière à correspondre au point 0 de la


règle millimétrique [20].

Immobiliser la poupée par serrage des boulons de fixation [27].

3- Monter la poupée mobile [3] de façon à avoir le guidage en translation.

Visser les boulons de fixation [28] sans les serrer.

4- Monter l’ensemble « socle [5] - tige verticale [6] » de façon à obtenir la liaison
glissière.

Visser les boulons de fixation [25] sans avoir un serrage.

Monter les autres éléments [7-8] du support de comparateur. Serrer la vis


d’immobilisation [22] de la tige horizontale [8].

- 166 -
MONTAGE OPTIONNEL
A chacune des opérations à faire, le manipulateur, assisté ou non par le
technicien, choisit et effectue le montage optionnel correspondant.

1- Cas de torsion : « op. T »

- Monter l’éprouvette [4] en pinçant le bout encastré par la poupée fixe [2].

- Monter le plateau à roulement [17] du côté poupée mobile et serrer les vis de
pincement [24].

- Régler la position de la poupée mobile [3] et l’immobiliser sur le support [1].

- Monter la manivelle [13] sur le bout libre de l’éprouvette et introduire la


goupille [30].

- Régler la position du comparateur [9] puis l’immobiliser complètement.

Important : Faire coïncider le repère d’axe du bout d’éprouvette à l’angle


0 de la poupée fixe.

2- Cas de flexion de poutre sur deux appuis : « op. F2A »

- Monter les plateaux à couteau [16] sur les poupées [2-3] puis les pincer.

- Régler la position de la poupée mobile [3] puis l’immobiliser.

- Mettre la poutre [4] sur les couteaux.

- Monter la bague de mise en charge [10-11] sur la poutre et régler sa position.

- Régler la position du comparateur [9] puis l’immobiliser complètement.

Important : Faire coïncider le repère d’axe de chaque plateau à l’angle 0


de chaque poupée.

Faire coïncider les repères sur la pince [7] et sur la tige


verticale [6].

- 167 -
3- Cas de flexion de poutre console : « op. F1E »

- Monter l’éprouvette [4] en pinçant le bout encastré par la poupée fixe [2].

- Monter la bague de mise en charge [10-11] sur l’éprouvette et régler sa


position.

- Régler la position du comparateur [9] puis l’immobiliser complètement.

Important : Faire coïncider le repère d’axe du bout d’éprouvette à l’angle


0 de la poupée fixe.

Faire coïncider les repères sur la pince [7] et sur la tige


verticale [6].

4- Cas de flexion de poutre encastrée à une extrémité et sur


appui simple à l’autre : « op. FEA »

- Monter l’éprouvette [4] en pinçant le bout encastré par la poupée fixe [2].

- Monter la cellule d’appui simple [19] de façon à obtenir la liaison glissière.


Régler sa position puis l’immobiliser sur le support [1].

- Monter la bague de mise en charge [10-11] sur l’éprouvette et régler sa


position.

- Régler la position du comparateur [9] puis l’immobiliser complètement.

Important : Faire coïncider le repère d’axe du bout d’éprouvette à l’angle


0 de la poupée fixe.

Faire coïncider les repères sur la pince [7] et sur la tige


verticale [6].

Régler le niveau du couteau pour n’avoir qu’un appui simple.

- 168 -
5- Cas de flexion de poutre à deux extrémités encastrées :

« op. F2E »

- Monter l’éprouvette [4] en pinçant les bouts encastrés par les poupées fixe
[2] et mobile [3], puis immobiliser la poupée mobile sur le support [1].

- Monter la bague de mise en charge [10-11] sur l’éprouvette et régler sa


position.

- Régler la position du comparateur [9] puis l’immobiliser complètement.

Important : Faire coïncider le repère d’axe d’un bout d’éprouvette à


l’angle 0 de la poupée qui le pince.

Faire coïncider les repères sur la pince [7] et sur la tige


verticale [6].

6- Cas de flexion déviée de poutre console : « op. FD »

- Monter l’éprouvette [4] sur la poupée fixe [2], régler l’angle de rotation de son
axe par rapport à celui de la poupée puis pincer le bout.

- Monter la bague de mise en charge [10-11] à sa position en bout libre de la


poutre.

- Monter le plateau à comparateurs [18] sur la poupée mobile [3], régler l’angle
de rotation de son axe par rapport à celui de la poupée, puis le pincer.

- Régler la position de la poupée mobile puis l’immobiliser.

Important : Régler la position des comparateurs de façon à ce qu’ils


restent toujours au dessus de la poutre pour leur sécurité.

SCHEMA DE MONTAGE
(Voir : « Dessins d’ensemble du banc de mesure pour chaque opération »
- pages 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64)

- 169 -
MANUEL D’UTILISATION DESTINE À L’ENCADREUR
DES TRAVAUX PRATIQUES

PLAN GENERAL D’EXPLOITATION


Quelque soit l’opération à effectuer, l’étude doit suivre le plan suivant :

1- Description de l’opération : décrire et faire le schéma de l’opération ;

2- Propriétés des poutres-éprouvettes : regrouper les propriétés (données ou


mesurées) des poutres-éprouvettes ;

3- Relations théoriques : rappeler les relations théoriques appropriées au cas étudié ;

4- Tableau et courbes de comportement de la poutre-éprouvette par rapport à la


charge : traduire les résultats expérimental et théorique en courbes ;

5- Discussion des résultats : donner des commentaires sur le comportement de la


poutre-éprouvette, comparer les résultats expérimental et théorique.

- 170 -
OPERATION 1 : Flexion de poutres en différents matériaux
sur appuis simples, chargées en son milieu : « op. F2A »

Objectifs : - Comparer les comportements des poutres en différents matériaux.

- Mettre en évidence l’influence des caractéristiques mécaniques


sur la déformation.

1- Description de l’opération :

La même opération s’applique sur chacune des trois poutres en acier, en laiton
et en duralumin. Elle consiste à charger ponctuellement par la force F[N] en son
milieu la poutre se reposant sur appuis simples à ses extrémités (figure Q.II.2).

Figure Q.II.2

2- Propriétés des poutres :

Nous avons trois poutres de mêmes caractéristiques géométriques mais en


différentes matières : acier, laiton et duralumin.

- caractéristiques mesurées :

Pour les trois poutres, nous avons :

section rectangulaire : 15mm x 6mm l1=200mm

- caractéristiques données (théoriques) :

Les valeurs du module d’élasticité longitudinale de chaque matériau


constituant la poutre sont :

Eath=200000N/mm2 Elth=60000N/mm2 Edth=75000N/mm2

(a : acier l : laiton d : duralumin)

- 171 -
- caractéristiques calculées :

Le moment d’inertie de la section de chaque poutre par rapport à l’axe de la


charge est :

I Z1 = 270mm 4

3- Relations théoriques :

Une estimation du module d’élasticité est obtenue par la relation :

F. l 13
E exp = (Q.II.1)
48.I Z1 .v F1exp

où vF1exp[mm] : flèche mesurée au milieu de la poutre sous la charge F

4- Tableau et courbes de comportement :

ACIER LAITON DURALUMIN


vF1aexp Eaexp vF1lexp Elexp vF1dexp Edexp
F[N] -2 2 -2 2 -2
[10 mm] [N/mm ] [10 mm] [N/mm ] [10 mm] [N/mm2]

Eamoy Elmoy Edmoy

où Emoy[N/mm2] : valeur moyenne du module d’élasticité obtenue par l’expérience

vF1exp
on
lait
in
ur alum
d

acier

- 172 -
Important : Il faut se rappeler que la valeur du module d’élasticité longitudinale
E théorique est obtenue par des essais de traction mais non de flexion.

5- Discussion des résultats :

La discussion se situe logiquement au niveau des points suivants :

a- linéarité des courbes « charge-déformation » ;

b- comparaison des valeurs théorique et expérimentale du module d’élasticité


longitudinale E pour chaque type de poutre ;

c- comparaison des pentes des courbes obtenues exprimant l’influence des


caractéristiques mécaniques des poutres sur leur déformation.

- 173 -
OPERATION 2 : Flexion de poutres consoles
de sections différentes : « op. F1E »

Objectifs : - Mettre en évidence l’influence des caractéristiques géométriques


sur la déformation.

- Constater par comparaison les sections avantageuses pour une


application donnée.

1- Description de l’opération :

Nous procédons de la même façon pour chacune des quatre poutres. Il


consiste à charger ponctuellement par la force F[N] en son extrémité libre la poutre
console (figure Q.II.3).

Figure Q.II.3

2- Propriétés des poutres :

Nous avons quatre poutres de même nature et volume de matière mais de


sections différentes :

- profilé en T : 20 x 20 - rectangulaire : 11,2 x 10

- cornière : 20 x 20 x 3 - tube : 20 x 20-1,5

- caractéristiques mesurées :

Nous avons une même longueur :

l2=250mm

- 174 -
- caractéristiques données (théoriques) :

Les valeurs de la surface A[mm²] et du module d’élasticité longitudinale sont


les même pour les quatre poutres :

A=112mm2 E=200000N/mm2

Les moments d’inertie de la section de chaque poutre par rapport à l’axe de la


charge sont :

IZ2Tth=4030,01mm4 IZ2Rth=933,33mm4

IZ2Cth=1667,73mm4 IZ2Tuth=6373,25mm

(T : profilé en T R : rectangulaire C : cornière Tu : tube)

3- Relations théoriques :

Une estimation du moment d’inertie est obtenue par la relation :

F. l 32
I Z 2exp = (Q.II.2)
3.E.v F2exp

où vF2exp[mm] : flèche mesurée à l’extrémité libre de la poutre sous la charge F

4- Tableau et courbes de comportement :

Profilé en T Rectangulaire Cornière Tube


F vF2Texp IZ2Texp vF2Rexp IZ2Rexp vF2Cexp IZ2Cexp vF2Tuexp IZ2Tuexp
-2 4 -2 4 -2 4 -2 4
[N] [10 mm] [mm ] [10 mm] [mm ] [10 mm] [mm ] [10 mm] [mm ]

IZ2Tmoy IZ2Rmoy IZ2Cmoy IZ2Tumoy

où IZ2moy[mm4] : valeur moyenne du moment d’inertie obtenue par l’expérience

- 175 -
re
vF2exp lai
u
a ng
ct
re

e
r nièr
co

en T
profilé
tube

5- Discussion des résultats :

La discussion se situe logiquement au niveau des points suivants :

a- linéarité des courbes « charge-déformation » ;

b- comparaison des valeurs théorique et expérimentale du moment d’inertie de la


section pour chaque type de poutre ;

c- comparaison des pentes des courbes obtenues exprimant l’influence des


caractéristiques géométriques des poutres sur leur déformation ;

d- efficacité de l’utilisation des poutres en profilé (en T ou en cornière) lorsque les


conditions le permettent.

- 176 -
OPERATION 3 : Différentes sortes de flexion de poutres
de mêmes caractéristiques

Objectifs : - Reproduire les exercices classiques de flexion simple.

- Constater la différence des valeurs de la déformation pour chacun


des cas étudiés de flexion simple.

1- Description de l’opération :

Nous allons effectuer les quatre cas de flexion simple représentés par la figure
suivante (figure Q.II.4) :

Figure Q.II.4

2- Propriétés des poutres :

Les poutres utilisées ont mêmes caractéristiques géométriques et mécaniques.

- caractéristiques mesurées :

Nous avons les dimensions :

section rectangulaire : 17mm x 8mm l5=300mm

- caractéristiques données (théoriques) :

La valeur du module d’élasticité longitudinale est : E=200000N/mm2

- 177 -
- caractéristiques calculées :

Le moment d’inertie de la section de chaque poutre par rapport à l’axe de la


charge est : I Z5 = 725,33mm 4

3- Relations théoriques :

Si nous notons par p la pente de la courbe « charge-déformation », nous


avons alors théoriquement pour chaque cas de flexion :

l 35
- op. F2A (figure Q.II.4.1) : p 2A th = (Q.II.3)
48.E.I Z 5

l 35
- op. F1E (figure Q.II.4.2) : p 1E th = (Q.II.4)
3.E.I Z 5

- op. FEA (figure Q.II.4.3) : p EA th =


l 35
3.E.I Z 5
( )
2 −1
4
(Q.II.5)

l 35
- op. F2E (figure Q.II.4.4) : p 2E th = (Q.II.6)
192.E.I Z 5

4- Tableau et courbes de comportement :

op. F2A op. F1E op. FEA op. F2E


F [N] vF2Aexp [10-2mm] vF1Eexp [10-2mm] vFEAexp [10-2mm] vF2Eexp [10-2mm]

où vFexp : flèche mesurée pour chaque opération réalisée sous la charge F

- 178 -
vF2Aexp vFEAexp
2A
op. F

op. FE A
F F

vF1Eexp vF2Eexp
E
F1
.
op

F op. F2E F

Après lissage des courbes, nous aurons les valeurs expérimentales de la


pente pour chaque cas :

op. F2A op. F1E op. FEA op. F2E


p2Aexp p1Eexp pEAexp p2Eexp

5- Discussion des résultats :

La discussion se situe logiquement au niveau des points suivants :

a- linéarité des courbes « charge-déformation » ;

b- comparaison des pentes des courbes obtenues exprimant la différence au niveau


de la déformation entre chaque cas de flexion simple.

- 179 -
OPERATION 4 : Flexion de poutres hyperstatiques
« op. FEA » et « op. F2E »

Objectifs : - Reproduire les exercices classiques de flexion simple de poutres


hyperstatiques.

- Comparer les résultats théoriques et expérimentaux de la


déformation.

1- Description de l’opération :

Nous allons effectuer les deux cas de flexion simple de poutres hyperstatiques
représentés par la figure suivante (figure Q.II.5), l’étude de chaque cas se faisant à
part.

Figure Q.II.5

2- Propriétés des poutres :

- caractéristiques mesurées :

Selon le cas, nous avons les dimensions suivantes :

- op. FEA (figure Q.II.5.1) :

section rectangulaire : 15mm x 6mm l3=300mm

- op. F2E (figure Q.II.5.1) :

section rectangulaire : 10mm x 6mm l4=300mm

- 180 -
- caractéristiques données (théoriques) :

La valeur du module d’élasticité longitudinale pour les deux poutres est :

E=200000N/mm2

- caractéristiques calculées :

Les moments d’inertie de la section de chaque poutre, selon le cas, par rapport
à l’axe de la charge sont :

- op. FEA : I Z3 = 270mm 4

- op. F2E : I Z4 = 180mm 4

3- Relations théoriques :

Les expressions théoriques de la flèche pour chacun des cas traités seront :

- op. FEA : v F3th =


F. l 33
3.E.I Z 3
( )
2 −1
4
(Q.II.7)

F. l 34
- op. F2E : v F4th = (Q.II.8)
192.E.I Z 4

4- Tableau et courbes de comportement :

op. FEA op. F2E


F [N] vF3exp [10-2mm] vF3th [10-2mm] vF4exp [10-2mm] vF4th [10-2mm]

où vFexp : flèche mesurée pour chaque opération réalisée sous la charge F

- 181 -
vF3exp vF4exp
EA
op. F

op. F2E
F F

5- Discussion des résultats :

La discussion se situe logiquement au niveau des points suivants :

a- linéarité des courbes « charge-déformation » ;

b- comparaison des valeurs théorique et expérimentale de la déformation pour


chaque cas.

- 182 -
OPERATION 5 : Torsion d’éprouvettes cylindriques
de sections différentes : « op. T »

Objectifs : - Mettre en évidence l’influence des caractéristiques géométriques


de l’éprouvette sur la déformation.

- Constater par comparaison les sections avantageuses pour une


application donnée.

1- Description de l’opération :

Nous procédons de la même façon pour les deux éprouvettes. Il consiste à


appliquer à l’extrémité libre en rotation de l’éprouvette un moment de torsion
Mt[N.mm] obtenu par une excentricité e[mm] du point d’incidence de la charge F[N],
l’autre extrémité étant encastrée (figure Q.II.6).

Figure Q.II.6

Si nous notons par k[mm] l’excentricité du point où nous effectuerons les


mesures, nous aurons les dimensions suivantes :

e=80mm k=100mm

2- Propriétés des éprouvettes :

Nous avons deux éprouvettes de même nature et volume de matière mais de


sections différentes : cylindriques pleine et creuse.

- caractéristiques mesurées :

Les éprouvettes ont une même longueur : lT=200mm

Selon le cas, nous avons les dimensions des sections :

- 183 -
- section cylindrique pleine :

diamètre : d1=9mm

- section cylindrique creuse :

diamètres extérieur et intérieur : de2=15mm di2=12mm

- caractéristiques données (théoriques) :

La valeur du module d’élasticité transversale du matériau constituant les


éprouvettes est :

G = 80000N/mm2

- caractéristiques calculées :

Les moments d’inertie polaires de la section de chaque poutre par rapport à


l’axe de la charge sont :

- section cylindrique pleine : I P1calc = 644,12mm 4

- section cylindrique creuse : I P2calc = 2934,35mm 4

3- Relations théoriques :

Une estimation du moment d’inertie polaire est obtenue par la relation :

M t .l T .k
I Pexp = avec M t = F.e (Q.II.9)
G.v Texp

où vTexp[mm] : déformation linéaire mesurée sous la charge F (figure Q.II.6)

4- Tableau et courbes de comportement :

- 184 -
Section cylindrique pleine Section cylindrique creuse
F [N] vT1exp [10-2mm] IP1exp [mm4] vT2exp [10-2mm] IP2exp [mm4]

IP1moy IP2moy

où IPmoy[mm4] : valeur moyenne du moment d’inertie obtenue par l’expérience

vTexp
ine
n ple
cti o
se

se
section creu
F

5- Discussion des résultats :

La discussion se situe logiquement au niveau des points suivants :

a- linéarité des courbes « charge-déformation » ;

b- comparaison des valeurs calculée et expérimentale du moment d’inertie polaire de


la section pour chaque type de section ;

c- comparaison des pentes des courbes obtenues exprimant l’influence des


caractéristiques géométriques des éprouvettes sur leur déformation ;

d- efficacité de l’utilisation des sections cylindriques creuses en torsion lorsque les


conditions le permettent.

Important : Si la différence entre les valeurs calculée et expérimentale du


moment d’inertie polaire de la section de chaque éprouvette est relativement
importante, c’est à cause des imprécisions sur la section et la longueur réelles
résistantes (présence du bout sur palier de l’éprouvette).

OPERATION 6 : Flexion déviée de poutres consoles

- 185 -
de sections différentes : « op. FD »

Objectifs : - Reproduire les exercices classiques de flexion déviée.

- Mettre en évidence l’influence de l’angle entre les directions


principales d’inertie de la poutre et celles de la charge sur la
déformation.

1- Description de l’opération :

Nous procédons de la même façon pour les deux poutres. Il consiste à charger
ponctuellement par la force F[N] en son extrémité libre la poutre console (figure
Q.II.7), l’angle α varie tout au long de l’opération.

Figure Q.II.7

2- Propriétés des poutres :

Nous avons donc deux poutres de même nature et volume de matière mais de
sections différentes (figure Q.II.7) :

- profilé en T : 20 x 20

- cornière : 20 x 20 x 3

- caractéristiques mesurées :

Nous avons une même longueur :

lD=300mm

- caractéristiques données (théoriques) :

- 186 -
La valeur du module d’élasticité longitudinale est la même pour les deux
poutres : E = 200000N/mm2

Les moments d’inertie de la section de chaque poutre par rapport aux axes GZ
et GY sont :

- profilé en T : IZDT=4030,01mm4 IYDT=2038,25mm4

- cornière : IZDC=1667,73mm4 IYDC=6243,88mm4


(T : profilé en T C : cornière)

3- Relations théoriques :

La déformation aura deux composantes vDY[mm] et vDZ[mm] (relevées sur les


deux comparateurs) pour chaque cas suivant les axes GY et GZ. La déformation
résultante sera donc :

v D = v DY
2
+ v DZ
2
(Q.II.12)

4- Tableau et courbes de comportement :

Pour avoir plus de précision, nous appliquerons pendant toute l’opération la


charge maximale : Fmax=75N

F=75N Profilé en T Cornière

α vDTYexp vDTZexp vDTexp vDCYexp vDCZexp vDCexp


-2 -2 -2 -2 -2 -2
[degré] [10 mm] [10 mm] [10 mm] [10 mm] [10 mm] [10 mm]

0
15
30

150
165
180

vDexp
- 187 -
5- Discussion des résultats :

La discussion se situe logiquement au niveau des points suivants :

a- périodicité et période des courbes « α - déformation » ;


b- variation des courbes exprimant l’influence de l’angle α sur la déformation ;

c- constatation des points extrémaux de chaque courbe indiquant les directions


principales des poutres étudiées.

Important : les courbes « α - déformation » obtenues ne sont plus des


droites. Le lissage se fera normalement par la méthode d’interpolation polynomiale,
assez complexe et encombrante (voir deuxième partie). Aussi il est préférable de
tracer la courbe à l’aide de calculatrice programmable ou d’un logiciel informatique
(Excel par exemple).

- 188 -
BIBLIOGRAPHIE ET DOCUMENTATION

Bibliographie :

(1) - G. Paizi, Organe de masini si Editura Didactica si 1977


N. Stere, D. Lazar mecanisme pedagogica Bucuresti

(2) - R. Fontaine Formulaire de construction Edition Béranger 1951


mécanique

(3) - R. Basquin, Résistance des matériaux Edition Delagrave 1977


G. Lemasson

(4) - A. Chevalier Guide du dessinateur Edition Hachette 1996


industriel

Site Internet :

- http://www.deltalab.fr

- http://www.jfc.fr

- 189 -
TITRE : Etude de conception d’un banc de mesure de torsion et de flexion

MOTS CLES : déformation, flexion, torsion, mesure

RESUME
Dans ce mémoire, nous avons conçu un banc de mesure suffisamment fiable,
facilement réalisable économiquement et technologiquement, adapté spécifiquement aux
applications pédagogiques, capable d’effectuer au moins six opérations les plus
classiques de torsion, de flexion simple et de flexion déviée. Son manipulateur pourra
alors visualiser, effectuer des mesures, comparer et constater pour ensuite comprendre et
maîtriser les concepts de base de la déformation en torsion et en flexion.

ABSTRACT
In this report, we conceived a measure bench reliable, easily practicable
economically and technologically, adapted to educational applications of torsion and
flexion. His manipulator will be able to observe, to measure, to compare and to notice then
to understand and to master the deformation’s basic concepts in torsion and in flexion.

AUTEUR
RAKOTOMANGA Novona Anja Harindrainy

Lot II V 9 Ampandrana Besarety - Antananarivo 101

novona.rakotomanga@lexpress.net

- 190 -

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