Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ARBRES
1
I. INTRODUCTION
1. Définition
Un arbre est une pièce mécanique en forme de poutre droite de section
généralement circulaire.
Les arbres peuvent être classés en deux catégories:
2
1. INTRODUCTION
La forme d’un arbre peut être décomposée en plusieurs surfaces fonctionnelles
séparées, en général, par des épaulements:
❑ Les arbres sont animés de certaines vitesses de rotations et sont sollicités par certains
efforts mécaniques qui peuvent engendrer des contraintes, des déformations et des
vibrations dont on doit vérifier qu’elles ne dépassent pas certaines limites pour assurer
un fonctionnement normal et sûre de la machine.
▪ Calcul statique:
▪ vérification des contraintes maximales qui ne doivent pas dépasser la limite
de résistance du matériau
▪ vérification des déformations maximales qui ne doivent pas dépasser les
limites de de fonctionnement normal
▪ Calcul dynamique:
▪ vérification de la résistance à la fatigue
▪ vérification des vibrations .
4
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
Eléments de réduction
Effort Normal
N : composante algébrique de N sur x
R G Ty : composante algébrique de T sur y
Tz : composante algébrique de T sur z
Efforts Tangentiels
=
Efforts tranchants
Moment de torsion
Mt : composante algébrique de Mt sur x
MG Mfy : composante algébrique de Mf sur y
Mfz : composante algébrique de Mf sur z
Moments de flexion
III. NATURE DES SOLLICITATIONS
Nature des
Forces de cohésion
sollicitations
Traction
ou N
Compression
Cisaillement
Sollicitations simples
T
simple
Torsion simple Mt
Flexion pure Mf
Flexion
N+T+Mf
composée
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
Détermination des sollicitations appliquées à l’arbre
Généralement, on connaît la disposition des éléments technologiques de liaison et les
efforts appliqués aux divers organes liés avec l’arbre.
Une démarche classique de résistance de matériaux (théorie des poutres) permettra de:
▪ déterminer les actions mécaniques exercées sur l’arbre au niveau des liaisons
▪ déterminer le torseur des efforts intérieurs appliqué à chaque section de l’arbre
❑ Les efforts intérieurs seront représentées par des diagrammes dans le but de localiser
l’emplacement de la section la plus sollicitée. C’est dans cette section que sera effectué
le dimensionnement en statique.
7
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.2 Relation entre les composantes du torseur des efforts intérieurs et les contraintes
𝑵
• Contrainte due à la traction-compression: 𝝈 𝒏 =
𝑺
S est l’aire de la section droite considérée
𝑴𝒇y.𝒛 𝑴𝒇𝒛.y
• Contrainte due à la flexion : 𝝈 𝒇y = ; 𝝈𝒇𝒛 = −
𝑰𝑮y 𝑰𝑮𝒛
y et z: distance mesurée algébriquement du plan neutre au point considéré
𝐼𝐺𝑦 𝑒𝑒 𝐼𝐺𝑧: moments quadratique de la section droite % aux axes (G,y) et (G,z)
𝑻𝒛.𝑨 𝒛
• Contrainte de cisaillement due à l’effort tranchant: 𝝉 𝒄 𝒛 =
𝒃 𝒛 .𝑰𝑮𝒇
𝐴 𝑧 : moment statique de la section S(𝑧)
𝑏 𝑧 : largeur de la section S(z)
8
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.2 Relation entre les composantes du torseur des efforts intérieurs et les contraintes
❑ En général, on néglige les contraintes dues à l’effort tranchant devant celles produites par les
moments de flexion et de torsion.
9
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.2 Relation entre les composantes du torseur des efforts intérieurs et les contraintes
❑ Les contraintes principales du tenseur de contraintes valent:
1
• 𝜎1 = 2 [𝜎 + 𝜎 2 + 4𝜏 2]
1
• 𝜎2 = 2 [𝜎 − 𝜎 2 + 4𝜏 2]
• 𝜎3 = 0
1 1
𝜏𝑚𝑚𝑥 = 𝜎1 − 𝜎2 = 𝜎 2 + 4𝜏2
2 2
10
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.3 Critère de résistance statique
En pratique, le seul essai de caractérisation des matériaux isotropes est l’essai de traction
simple. Cet essai permet principalement de déterminer la limite de résistance
élastique Re (ou Re0.2 relatif à une déformation de 0.2%) et la limite de résistance à la
rupture Rm.
En conception mécanique, en majorité des cas, on veille à ce que la déformation des
pièces mécaniques restent dans la zone élastique( sauf dans les cas où leur fonction est
de se déformer plastiquement).
11
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.3 Critère de résistance statique
Cette contrainte est alors la contrainte qu’il faut créer dans une éprouvette de
traction pour que son état de contrainte comporte le même degré de
danger que l’état complexe caractérisé par les trois contraintes principales
12
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.3 Critère de résistance statique
Suivant le comportement du matériau on utilise pour le calcul de 𝜎𝑒q des critères de calcul
différents:
a.Matériaux fragiles (critère de Rankine)
Le critère utilisé est de la plus grande contrainte principale (critère de Rankine):
b. Matériaux ductiles
Dans ce cas on utilise soit le critère de Tresca soit le critère de von Mises:
❑ critère deTresca
Il est utilisé pour les aciers doux et les alliages légers: il stipule que la défaillance aura lieu
lorsque le cisaillement maximal atteint une valeur limite égale à la moitié de la limite
𝑅𝑒
élastique 2 d’où:
❑ critère de von Mises
Il est utilisé pour l’ensemble des matériaux métalliques: il stipule que la défaillance aura lieu
lorsque l’énergie de déformation atteint une valeur limite fixée
13
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.4 Coefficient de sécurité
❑ L’aptitude à l’emploi d’une pièce peut se traduire par l’inégalité:
14
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.4 Coefficient de sécurité
15
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations de contraintes
❑ Si l’arbre présente des discontinuités de forme ( épaulements, rainures, trous,…) autour de
ces zones les contraintes réelles sont beaucoup plus importantes que les contraintes
nominales obtenues à partir des calculs précédemment cités. Ce phénomène local est
appelé phénomène de concentration de contraintes.
❑ La Figure illustre ce problème pour un arbre entaillé par une gorge.
•contrainte nominales
dans une section sans
discontinuités.
•contraintes réelles
dues à l’effet d’entaille.
16
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations des contraintes
17
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations des contraintes
❑ Il est déterminé soit par la théorie de l’élasticité ou, lorsque la géométrie des
discontinuités est complexe, par la photoélasticimétrie ou par les logiciels de
calcul par éléments finis.
18
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations des contraintes
❑ Pour le calcul des contraintes équivalentes, les contraintes nominales sont affectées
individuellement du coefficient qui leur correspond.
❑ critère deTresca
19
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations des contraintes
Exemple: Détermination de Kt pour un arbre avec épaulement
20
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Facteurs de concentrations des contraintes
Exemple: Détermination de Kt pour un arbre avec épaulement
21
22
a). Calculer la contrainte σ1 dans la
section 1 d’arbre.
b). Calculer la contrainte σ2 dans la
section 2 d’arbre.
c). Relever le coefficient de
concentration de contraintes Kt à
l’aide de l’abaque et calculer σmaxi.
23
24
a). Calculer la contrainte τ1 dans
la section 1 d’arbre.
b). Calculer la contrainte τ2 dans
la section 2 d’arbre (fond de la
gorge). D/d=1;2
Déterminer la contrainte réelle
dans la section 2.
c). Relever le coefficient de
concentration de contraintes Kt à
25
l’aide de l’abaque cidessous.
d). Calculer τmaxi.
26
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
1. Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
a. Définition du phénomène de fatigue
▪ La plupart des pièces mécaniques, au
cours de leur fonctionnement, sont
soumises à des sollicitations variables
dans le temps.
27
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
1. Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
a. Définition du phénomène de fatigue
▪ La plupart des pièces mécaniques, au
cours de leur fonctionnement, sont
soumises à des sollicitations variables
dans le temps.
28
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.1 Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
b. Essai de fatigue unidirectionnel
▪ Pour une contrainte donnée, on fait subir une série
d'éprouvettes à des cycles de sollicitations.
30
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.1 Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
b. La courbe de Wohler
▪ Cette courbe montre le comportement caractéristique des aciers. On observe 3 zones :
1. La zone plastique: nombre de cycles inférieur à 103. La rupture intervient après un tout
petit nombre de cycles, on est proche du comportement statique du matériau.
2. La zone de fatigue limitée: la rupture intervient après un nombre de cycles d’autant
plus important que la contrainte est faible
3. La zone de fatigue illimitée: nombre de cycles supérieur à 107. Lorsque la contrainte
est en dessous d’un certain seuil σD, la rupture ne se produit plus quel que soit le
nombre de cycles.
▪ σD est appelé limite de fatigue. C’est la contrainte alternée la plus grande possible pour
laquelle la rupture ne se produit pas pour un nombre illimité de cycles.
▪ Dans la majorité des cas, les arbres sont calculés pour un nombre de cycles supérieur à 107
et σD est utilisé dans le calcul de fatigue.
▪ De plus, très peu de pièces d’un mécanisme sont soumises à des contraintes purement
alternées (σm =0).
31
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.1 Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
c. Diagramme d’endurance
▪ Nous avons vu jusqu’ici le comportement d’un matériau en statique (σa = 0) et en
dynamique pure (σm = 0).
32
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.1 Notions sur la fatigue des pièces mécaniques
d. Diagramme de Haigh et coefficient de sécurité en fatigue
▪ On peut approcher le parabole de
Gerber par le diagramme de Haigh
(voir figure). Domaine admissible
33
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
Au moment du calcul en fatigue, les facteurs influents sur les caractéristiques de fatigue du
matériau sont généralement connus. Ainsi, le calcul d’un arbre en fatigue est majoritairement
un calcul de vérification. 𝒛
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS 𝒛′ 𝒇
M 𝒛′ ′
sollicitations moyennes N , Mt , Mf
𝑴𝒇
DETERMINATION DES CONTRAINTES 𝒇
𝟒𝑵 𝟏𝟒𝑴𝒇
𝝈𝒕 = ; 𝝈𝒇 = . 𝒛′; 𝝉 = 𝟏6𝑴𝟑𝒕
𝝅𝒅𝟑 𝝅𝒅𝟒 𝝅𝒅
34
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
Facteurs d’influence
▪ Pour les aciers, des recherches ont montré que l’on peut lier la valeur de σD avec la limite
statique de rupture Rm.
▪ L’état de surface a une influence importante sur la tenue en fatigue. Plus la rugosité est faible
plus la limite de fatigue est grande.
▪ De même, la perte d’endurance due à un mauvais état de surface est d’autant plus
importante que la résistance mécanique du matériau est grande.
▪ Lorsqu’on mesure la limite de fatigue, on n’obtient pas la même valeur suivant que l’on se
place en flexion, en traction/compression ou en torsion.
35
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
2. Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
Facteurs d’influence
❑ Le gradient de contrainteχ
▪ Le gradient de contrainte est un facteur
utilisé pour caractériser l’influence du
type de sollicitation, des dimensions et
du défaut de forme.
▪ Le gradient de contrainte χ(Figure)
exprimé en mm-1 est la valeur de la
pente de la tangente à fond d’entaille
du champ de contrainte rapportée à la
valeur maximale de la contrainte au
même point.
36
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
DETERMINATION DES χ
χn (traction), χf (flexion) et χt (torsion)
37
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
Les valeurs de a et b en
fonction de Rm abaque permettant de définir le facteur
correctif KS en fonction de Rm et de la rugosité
totale Rt
38
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.2 Calcul en fatigue des arbres (d’après CETIM)
39
III. CALCUL DYNAMIQUE DES ARBRES
III.3 Vibrations, calcul des fréquences propres
▪ Un arbre possède des fréquences critiques de rotations Nc dues notamment aux fréquences
de résonance en flexion et en torsion.
▪ Lorsqu’un arbre tourne à une vitesse proche d’une vitesse critique, il peut subir des
détériorations importantes.
▪ En règle générale, on fait en sorte que la vitesse de rotation soit en dehors de la zone
comprise entre 0.7 Nc et 1.3 Nc.
▪ Pour le concepteur, cela veut dire qu’un arbre sera stable à haute vitesse si l’on prend la
précaution, lors de la mise en route, de franchir rapidement les zones de vitesse critique.
40
II. CALCUL STATIQUE DES ARBRES
II.5 Vérification à la déformation
❑ Un arbre subit, sous les charges appliquées, des déformations, principalement en torsion et
en flexion.
❑ La première entraine des défauts qui, si ils sont importants, peuvent nuire à la précision de
la transmission
❑ La seconde peut conduire à une détérioration rapide des paliers ou des éléments de
transmission
Effet de la déformation sur rotulage des roulements sous
la précision de guidage l’effet de la flexion de l’arbre
C, 𝜃𝑒 𝜃𝑒 ’
𝜃𝑠
Déformée de l’arbre