REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
ACCESMAD- PB -2012
Connaissances requises pour lire ce document: il faut savoir,
-représenter une force par un vecteur
-déterminer les composantes d’un vecteur dans un repère cartésien.
-calculer le produit vectoriel de deux vecteurs.
-déterminer l’expression vectorielle du moment d’une force en un point.
-déterminer le moment d’inertie (ou quadratique) d’une section par rapport à un axe
-utiliser le principe fondamental de la statique: PFS.
-reconnaître l’expression d’une contrainte normale et son unité usuelle
- utiliser la relation linéaire entre contrainte et déformation unitaire( loi de Hooke) en fonction du
module d’élasticité du matériau utilisé.
-appliquer le théorème de Thalès
-donner l’expression entre l’abscisse curviligne s et l’écart angulaire (en radian) sur un cercle
-calculer la dérivée et une primitive d’une fonction polynomiale simple.
-que la dérivée d’une fonction en un point est égal au coefficient directeur de la tangente à la
courbe en ce même point.
Objectifs pédagogiques du document:
-développer la notion générale de torseur en mécanique (expression regroupant les forces et les
moment de forces )
-déterminer les actions de liaison (réactions) aux appuis par une méthode graphique (funiculaire) et par
une méthode analytique.
-déterminer les éléments du torseur de cohésion d’une section sollicitée en flexion simple en réalisant
une coupure fictive au niveau de cette section dans une poutre. Préciser la convention choisie pour sa
détermination.
-établir les expressions de l’effort tranchant T(x) et du moment fléchissant M(x) le long de la poutre
I-Généralités
Notion de torseur de cohésion d’une section
de poutre
Exemple de poutre sollicitée en flexion simple
Y
Section droite
Sous l’effet des charges externes il apparaît au niveau de chaque point d’une section droite des efforts internes qui
maintiennent la cohésion de l’ensemble sous réserve que leur valeur soit tolérable pour le matériau utilisé.
Pour vérifier la résistance de la poutre, il est donc essentiel de connaître ces efforts internes .Ces
efforts permettront ensuite d’évaluer les contraintes locales.
Ces efforts internes différents en chaque point de la section peuvent être regroupés au centre de gravité de chaque
section par un équivalent
le torseur de cohésion
Représentons la poutre posée sur ses 2 appuis…. Sollicitée par les actions extérieures, elle se déforme…
Mfz
R et Mfz sont les deux composantes d’un torseur dit « de cohésion »car il maintient la poutre en équilibre
Nous pouvons définir un tel torseur pour chacune des sections de la poutre.
DEFINITION ET EXPRESSION GENERALE DU TORSEUR DE COHESION
Les multiples forces internes au niveau de chaque section peuvent être réduits en une force résultante R centrée en G et un
moment résultant MG responsable de la rotation de la section autour de G.
τ G R (N, Ty, Tz; M G (M T , Mfy, Mfz)
τ G R ( 0, Ty, 0 ); M G ( 0 , 0 , Mfz)
Ce type de torseur caractérise une flexion simple
(si de plus Ty=0,la flexion est dite pure) y
La Résultante des forces est dirigée suivant Gy :
N 0, (effort normal nul)
Ty TG ( composante suivant Gy effort tranchant)
Tz 0
G
M G est dirigé suivant Gz :
M T 0 (moment de torsion nul)
Mfy 0
Mfz M G (à déterminer )
Déterminer le torseur de cohésion en un point G(x) d’une section de poutre en flexion
simple nécessite donc de déterminer :
Qu’elle soit interne ou externe , toute action mécanique en un point peut être modélisée par un torseur
qui est un système force-couple comme nous l’avons vu pour les efforts de cohésion.
L’étude nécessite la connaissance de toutes les forces extérieures
y compris celles exercées par les liaisons de la poutre avec l’extèrieur .
S’agissant d’appuis simples, les torseurs des actions extèrieures en A et D se réduisent
chacun à une seule inconnue verticale: R1 et R2 (les « réactions »).
2800 N 3200 N
4’=ligne de fermeture 4
4’ R2
F2
1’ 3
3’
2’
Les lignes 1’et 2’ parallèles à 1et 2 doivent se croiser sur le support de F1 <= F1 est encadrée par les lignes polaires1 et 2
Les lignes 2’ et 3’ parallèles à 2 et 3 doivent de croiser sur le support de F2 <=F2 est encadré par 2et 3
Sur le funiculaire, les lignes 3’et 4’ se croisent sur le support de R2(dont on cherche la valeur) =>3 et 4 encadrent R2 sur le polaire etc..
Méthode par le calcul
2 inconnues : R 1 et R 2
sont à déterminer
il faut écrire
2 équations d' équilibre
j
i
k
(*) la convention détermine le signe de M et T
et donc l’aspect des diagrammes
toutes les forces sont incluses dans le plan XOY
Réaliser une coupure fictive de la poutre perpendiculaire à l’axe neutre Ax dans chaque
intervalle
Chaque limité par
coupure deuxd’points
permet isolerd’application successifs
fictivement une de forces
partie gauche (soitpartie
et une en G droite
1,G2,G3de
) la poutre.
Faisons le choix de la convention suivante pour le calcul des composantes du torseur de cohésion:
On conviendra que les forces internes (ou de cohésion) au niveau de la coupure sont celles exercées par la partie droite de
la poutre sur la partie gauche. (Convention en accord le avec le logiciels gratuit RDM6 inclus dans la médiathèque )
Avec cette convention, le PFS permet d’écrire pour chaque partie, deux égalités(1) ou (2) équivalentes:
τ (T ; M
G G G ) τG(Σ Fext à g ) 0 τ (T ; M
G G G ) -τG(Σ Fext à g ) (1)
Équilibre de la partie gauche
le torseur de cohésion en G est l’opposé du torseur en G des forces ext. appliquées sur le tronçon de gauche (égalité 1)
τ G (TG ; M G ) τ G (Σ Fext à d) 0
Equilibre de la partie droite
τ (T ; M
G G G ) τG(Σ Fext à dr) (2)
le torseur de cohésion en G est égal au torseur en G des forces extérieures appliquées sur le tronçon de droite. (égalité 2)
choix de l' égalité (1) τ G1 (TG1; MG1) τG1(Σ Fext à gauche de G1)
La seule force fext à gauche est R 1 à la distance x1 de G1
TG3>0 , MG3>0
effort tranchant d’axe Oy
Un effort tranchant T>0 fait glisser transversalement les sections les unes par rapport aux autres vers le haut dans le sens des x>0
Diagramme de Mf
M>0
0 M+
Intégration
Dérivation
1-relation entre T et M : Dans cet exemple les fonctions MG(x) sont affines et nous pouvons
observer que TG(x) est égal au coefficient directeur de M (au signe prés!). On est donc conduit à
écrire:
dM
T
dx
2-Calcul du moment en recherchant une primitive de la fonction T(x)
La relation précédente signifie que M(x) est une primitive (changé de signe) de la fonction T(x)
NB La recherche d’une primitive s’appelle une intégration
Dans une poutre sollicitée en flexion apparaissent des contraintes normales à la surface S du cube
( engendrées par le moment fléchissant M) et des contraintes tangentielles à la surface S (engendrées par
l’effort tranchant T) Les contraintes normales sont prépondérantes pour le dimensionnement d’une poutre.
sections droites
Nous supposons que la déformation verticale de la poutre reste faible par rapport à sa portée , on admet alors que
les sections droites restent perpendiculaires à l’axe longitudinal aprés déformation (modèle de Bernouilli )
(Les déformations des sections droites représentées sont volontairement exagérées pour la compréhension du dessin)
On appelle « fibre » un petit cylindre de matière de section transversale dS de très petite dimension et de direction
parallèle à la direction longitudinale de la poutre. Avant déformation les fibres ont toutes la même longueur
Fibre neutre
dS
r
Fibre neutre
x
O
y (Loi de Hooke)
σ x E.ε E.
r Robert Hooke(1635-1703) physicien anglais
Si y <0 la contrainte est une compression E = module d’élasticité du matériau
pour les fibres supérieures r
G X
x
Zone comprimée
y
isolons la section inclinée de G
y>0
allongement de la fibre de « a »
Fibre à distance y de G a
Z Zone tendue
La fibre de section dS à distance y subit une La force s’exerçant à distance y de la fibre neutre engendre.
force un moment élémentaire par rapport à l’axe Gz :
èlémentaire d’axe x. Force=contrainte x section
y y
E.y 2
dF σ x .dS.x E. .dS.x dM yΛdF .dS.z
r r
O
Le terme entre parenthèses est le moment
Le vecteur moment résultant de toutes les forces agissant d’inertie iz de la section droite S par rapport à
sur la hauteur de la section est: z
D’où l’expression de la valeur du moment Mz
E
Mz ΣdM .(Σ y 2 .dS).zr
Mz
E
.Iz
r r
x
Zone comprimée
E σx Mz
G x et comme σx .y
Fibre à distance y de G y r y Iz
dS a dF Expression de la contrainte
Z
Zone tendue normale à la distance y
Expression de la contrainte maximum due au moment fléchissant Mz
La formule établie précédemment montre que la contrainte varie linéairement sur la hauteur depuis G; elle est maximum
sur la fibre la plus éloignée de G . ( compression d’un coté de G et traction de l’autre )
Pour un profil symétrique de hauteur h Pour une section non symétrique par rapport à z:
V’
G
z
x G
V
compression
Mz
σ x max ( ).V (car V :: V' )
Iz
Ou
Mz
traction σ max
Iz
V
Mz h
σ x max ( ) . Iz « module de flexion » est souvent donné dans les tables de profils
Iz 2 V
Application:
Déterminer les contraintes normales dans une poutre de section rectangulaire de hauteur
h=120mm et de largeur b=50mm, soumise à un moment fléchissant maximum de 14,4kN .
M(N.mm)
σ(MPa N.mm -2 )
Iz
(mm 3 )
V
Calcul du moment d’inertie b h 3 50 120 3
par rapport à l’axe Gz
Iz 7,2 10 6 mm 4.
12 12
y
Contrainte normale au point d’ordonnée y
-120MPa
14,4 10 6
σ y 2y(mm).
7,2 .10 6 z 0 x
y(mm) 0 20 40 60
+120MPa
(MPa) 0 40 80 120
r
Fibre neutre
G
x
x
Mz
z
Le segment x se confond avec un arc de cercle , sa longueur est proportionnelle à l’angle radian)
1 δθ 1 Mz δθ Mz
δx r.δ nous avons
établi que:
Par conséquent
r δx r E.Iz δx E.Iz
Il suffit d’étudier la déformation de la fibre neutre pour caractériser la déformation
de la poutre
Fibre neutre
La fibre neutre prend la forme d’une courbe d’équation y(x) appelée déformée de la
poutre
En tout point G de y(x), la rotation enradiande la section droite est aussi égale à
la pente de la tangente
dy
La fonction x) est donc la dérivée première de y(x) θ(x) y' (x)
dx
La fonction
δθ est par conséquent la dérivée seconde de y
δx
Fibre neutre
y (déformée)
x
G
Tangente
section droite
δθ Mz
y" Equation générale de la flexion
δx EI
Cette relation conduit à l’expression de la déformée y(x) après deux intégrations
successives et connaissant la répartition du moment fléchissant Mz le long de la poutre
(cette relation ne prend pas en compte l’effort tranchant qui intervient de manière généralement négligeable)
FLEXION SIMPLE
Le profil proposé est un IPE 330 (E=210.000MPa (ou N.mm -2), moment d’inertie Iz=11.770.104 mm4)
Recherche demandée:
1-Choisir un repère trirectangle pour l’étude de la poutre
j MAZ>0
i
k
τ A [YA ; M Az ]
Appliquons le P.F.S pour l’ensemble de la poutre :
TG F TG . j F. j TG T(x) F 10.10 3 N
M G M G (F) GB Λ F (L x).i ( F. j ) (FL Fx).k M G M(x) Fx FL
x 0 L=5m
T(x) -10.103N
F x 3 L.x 2
y(x) ( )
E.Iz 6 2
F.L3 10 4.(5000) 2
pour x L y(L) 4
17mm
3.E.Iz 3.210000.11770.10
17 1
; flèche admissible
5000 300
5- contrainte maximum dans le matériau.
Déterminons la valeur maximale du moment fléchissant (à l’encastrement)
Mz A F L 10.10 3 (N) 5(m) 50.10 3 (N.m) 50.10 6 N.mm
D’après RDM6