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Ce document a été conçu par l’association ACCESMAD a destination des

élèves de l’enseignement technique de Madagascar .Il propose une


méthode pédagogique d’assimilation des contenus du texte officiel des
programmes intitulé:

REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Module de formation : mécanique et résistance des matériaux

Intitulé du sous module SMF/T/08-08: FLEXION SIMPLE


UF/T/08 – 08 – 01 - Généralités
UF/T/08 – 08 – 02 - Etude de l’équation et de variation, de l’effort tranchant, du moment fléchissant.
UF/T/08 – 08 – 03 - Contraintes de flexion
UF/T/08 – 08 – 04 - Conditions de résistance
UF/T/08 – 08 – 05 - Calcul des flèches.

ACCESMAD- PB -2012
Connaissances requises pour lire ce document: il faut savoir,
-représenter une force par un vecteur
-déterminer les composantes d’un vecteur dans un repère cartésien.
-calculer le produit vectoriel de deux vecteurs.
-déterminer l’expression vectorielle du moment d’une force en un point.
-déterminer le moment d’inertie (ou quadratique) d’une section par rapport à un axe
-utiliser le principe fondamental de la statique: PFS.
-reconnaître l’expression d’une contrainte normale et son unité usuelle
- utiliser la relation linéaire entre contrainte et déformation unitaire( loi de Hooke) en fonction du
module d’élasticité du matériau utilisé.
-appliquer le théorème de Thalès
-donner l’expression entre l’abscisse curviligne s et l’écart angulaire  (en radian) sur un cercle
-calculer la dérivée et une primitive d’une fonction polynomiale simple.
-que la dérivée d’une fonction en un point est égal au coefficient directeur de la tangente à la
courbe en ce même point.
Objectifs pédagogiques du document:
-développer la notion générale de torseur en mécanique (expression regroupant les forces et les
moment de forces )

-déterminer les actions de liaison (réactions) aux appuis par une méthode graphique (funiculaire) et par
une méthode analytique.

-déterminer les éléments du torseur de cohésion d’une section sollicitée en flexion simple en réalisant
une coupure fictive au niveau de cette section dans une poutre. Préciser la convention choisie pour sa
détermination.

-établir les expressions de l’effort tranchant T(x) et du moment fléchissant M(x) le long de la poutre

-tracer les diagrammes de T (x) et de M(x)

-découvrir la relation entre T et M sur un exemple.

-Donner l’expression de la contrainte normale maximum de flexion dans une poutre.

-Réaliser une application numérique simple et effectuer une vérification du matériau

-établir la relation entre dérivée seconde y’’ de la déformée et le moment M en un point

-établir l’équation de la déformée y d’une poutre dans un cas simple

-apprendre à calculer une flèche de poutre


FLEXION SIMPLE

I-Généralités
Notion de torseur de cohésion d’une section
de poutre
Exemple de poutre sollicitée en flexion simple
Y

L’axe Ax joignant les centres de gravité des sections


G
droites s’appelle « axe neutre »

Section droite

Dimensions de la poutre et charges extérieures:


Une poutre de section rectangulaire repose sur deux appuis simples .Elle est soumise à des efforts concentrés
en B et C de 1000N et 5000N. Le poids propre de la poutre est supposé négligeable devant ces efforts.

Sous l’effet des charges externes il apparaît au niveau de chaque point d’une section droite des efforts internes qui
maintiennent la cohésion de l’ensemble sous réserve que leur valeur soit tolérable pour le matériau utilisé.

Pour vérifier la résistance de la poutre, il est donc essentiel de connaître ces efforts internes .Ces
efforts permettront ensuite d’évaluer les contraintes locales.

Ces efforts internes différents en chaque point de la section peuvent être regroupés au centre de gravité de chaque
section par un équivalent

le torseur de cohésion
Représentons la poutre posée sur ses 2 appuis…. Sollicitée par les actions extérieures, elle se déforme…

Réalisons une coupure fictive transversale de la poutre au niveau de la


section S et isolons par la pensée, la partie à gauche de la coupure.

Cette partie à gauche est soumise aux forces


R extérieures
(représentées en rouge) .Pour assurer son équilibre, il
est nécessaire d’introduire au niveau de la coupure:
G Une force résultante R passant par G
Un couple de moment Mfz
responsable de la rotation de la section

Mfz

R et Mfz sont les deux composantes d’un torseur dit « de cohésion »car il maintient la poutre en équilibre

Nous pouvons définir un tel torseur pour chacune des sections de la poutre.
DEFINITION ET EXPRESSION GENERALE DU TORSEUR DE COHESION
Les multiples forces internes au niveau de chaque section peuvent être réduits en une force résultante R centrée en G et un
moment résultant MG responsable de la rotation de la section autour de G.

Dans le cas le plus général le torseur de cohésion en G possède 6 composantes


τ G R (N, Ty, Tz; M G (M T , Mfy, Mfz) 

R force résultante à 3 composantes :


N(effort normal d' axe Gx),
Ty(comp.vert.effort tranchant d' axe Gy);
Tz(comp.horiz.effort tranchant d' axe Gz)

M G est le moment résultant en G de composantes :


M T (moment de torsion d' axe Gx);
Mfy (moment fléchissant d' axe Gy)
Mfz ( moment fléchissant d' axe Gz)
Pour la poutre que nous étudions, les composantes du torseur au droit de chaque section de la poutre sont réduites
à deux
les forces extérieures sont dans le plan de symétrie Gxy et sont dirigées selon Gy (forces verticales). Le torseur de
cohésion de chaque section se réduit alors à:


τ G R ( 0, Ty, 0 ); M G ( 0 , 0 , Mfz) 
Ce type de torseur caractérise une flexion simple
(si de plus Ty=0,la flexion est dite pure) y
La Résultante des forces est dirigée suivant Gy :
N  0, (effort normal nul)
Ty  TG ( composante suivant Gy  effort tranchant)
Tz  0

G
M G est dirigé suivant Gz :
M T  0 (moment de torsion nul)
Mfy  0
Mfz  M G (à déterminer )
Déterminer le torseur de cohésion en un point G(x) d’une section de poutre en flexion
simple nécessite donc de déterminer :

La valeur et le signe de l’effort tranchant Ty

La valeur et signe du moment de flexion Mfz

L’effort tranchant TY produit un cisaillement


vertical de la poutre.

Le moment fléchissant Mfz tend à faire tourner la


section droite autour de Gz dans le plan Gxy .
Il engendre une compression et
une traction de part et d’autre de la fibre neutre Gx
FLEXION SIMPLE

II – Détermination du torseur des actions de liaison


sollicitant la poutre

Qu’elle soit interne ou externe , toute action mécanique en un point peut être modélisée par un torseur
qui est un système force-couple comme nous l’avons vu pour les efforts de cohésion.
L’étude nécessite la connaissance de toutes les forces extérieures
y compris celles exercées par les liaisons de la poutre avec l’extèrieur .
S’agissant d’appuis simples, les torseurs des actions extèrieures en A et D se réduisent
chacun à une seule inconnue verticale: R1 et R2 (les « réactions »).

Déterminons donc les réactions aux appuis R1 et R2


en A et D
Méthode graphique de détermination des réactions

2800 N 3200 N

Tracè du diagramme polaire


Échelle des forces 1cm correspond à 1000N

Tracer les supports verticaux des forces extérieures R1


F1
Tracé du funiculaire 1
2

4’=ligne de fermeture 4
4’ R2
F2

1’ 3

3’
2’

Les lignes 1’et 2’ parallèles à 1et 2 doivent se croiser sur le support de F1 <= F1 est encadrée par les lignes polaires1 et 2
Les lignes 2’ et 3’ parallèles à 2 et 3 doivent de croiser sur le support de F2 <=F2 est encadré par 2et 3
Sur le funiculaire, les lignes 3’et 4’ se croisent sur le support de R2(dont on cherche la valeur) =>3 et 4 encadrent R2 sur le polaire etc..
Méthode par le calcul

2 inconnues : R 1 et R 2
sont à déterminer
 il faut écrire
2 équations d' équilibre

toutes les forces sont incluses dans le plan AXY


Appliquons le principe fondamental de la statique(PFS) à l’ensemble de la poutre
1-La somme des forces extérieures doit être nulle:
Ce qui donne dans le repère Axyz:
F1  F2  R 1  R 2  0
 1000.j  5000.j  R 1.j  R 2 .j  0. j  1000  5000  R 1  R 2  0 (1)
2-La somme des moments en A des forces extérieures doit être nulle:

M (R1)  M (F1)  M (F2)  M (R2)  0 or M (R1)  0


A A A A A
AB  F1  AC  F2  AD  R 2  0 Ce qui donne dans le repère Axyz:

(1.i)  (1000.j)  (5.i)  (5000.j)  (8.i)  (R 2 .j)  0 comme : i  j  k


26000
(1000  25000  8.R 2 )(k )  0 (2)  R 2   3250 N
8
(1) R 1  1000  5000  3250  2750N
FLEXION SIMPLE

III- Tracé des diagrammes de l’effort tranchant et


du moment fléchissant le long de la poutre

Il s’agit de donner les expressions en fonction de x des deux composantes


du torseur de cohésion T(x) et M(x) et de tracer leur courbe représentative
Principe de la détermination des composantes du torseur de cohésion le long de la poutre.

Méthode la coupure fictive

j
i
k
(*) la convention détermine le signe de M et T
et donc l’aspect des diagrammes
toutes les forces sont incluses dans le plan XOY
Réaliser une coupure fictive de la poutre perpendiculaire à l’axe neutre Ax dans chaque
intervalle
Chaque limité par
coupure deuxd’points
permet isolerd’application successifs
fictivement une de forces
partie gauche (soitpartie
et une en G droite
1,G2,G3de
) la poutre.
Faisons le choix de la convention suivante pour le calcul des composantes du torseur de cohésion:
On conviendra que les forces internes (ou de cohésion) au niveau de la coupure sont celles exercées par la partie droite de
la poutre sur la partie gauche. (Convention en accord le avec le logiciels gratuit RDM6 inclus dans la médiathèque )
Avec cette convention, le PFS permet d’écrire pour chaque partie, deux égalités(1) ou (2) équivalentes:

τ (T ; M
G G G )  τG(Σ Fext à g )  0  τ (T ; M
G G G )  -τG(Σ Fext à g ) (1)
Équilibre de la partie gauche
le torseur de cohésion en G est l’opposé du torseur en G des forces ext. appliquées sur le tronçon de gauche (égalité 1)

 τ G (TG ; M G )  τ G (Σ Fext à d)  0
Equilibre de la partie droite
 τ (T ; M
G G G )   τG(Σ Fext à dr) (2)
le torseur de cohésion en G est égal au torseur en G des forces extérieures appliquées sur le tronçon de droite. (égalité 2)

On choisira l’égalité qui simplifie le mieux les calculs


Attention: une égalité entre moments supposent toujours que ces derniers soient calculés par rapport au même point. Une égalité entre torseurs
suppose la même condition: il faut considérer les torseurs calculés en un même point (G par exemple)
Détermination du TORSEUR en G1: réalisons la coupure c1 d’abscisse x1 entre A et B

choix de l' égalité (1)  τ G1 (TG1; MG1)   τG1(Σ Fext à gauche de G1)
La seule force fext à gauche est R 1 à la distance x1 de G1

TG1  R 1  (2750 j )  TG1  T(x)  2750N


M G1  MG1(R 1 )  [G 1 A  R 1 ]  [( x1 .i )  (2750. j )]  2750.x1 .k
 M G1  M(x)  2750.x(N.m)

effort tranchant d’axe Oy


TG1 <0 ; MG1 >0
Détermination du TORSEUR en G2: réalisons la coupure c2 d’abscisse x2 entre B et C
choix de l' égalité (1)  τ G2(TG2; MG2)   τG2(Σ Fext à gauche de G2)
Les forces extérieures à gauche de G 2 sont R1 à la distance x2 et F1 à la distance ( x 2 - 1)

TG2  (R 1  F1 )  (2750  1000). j  TG2  T(x)  1750N


M G2  [M G2 (R 1 )  M G2 (F1 )]  [(G 2 A  R 1  G 2 B  F1 ] Comme nous le verrons, ce calcul
peut être réalisé plus simplement en
 [(0  x 2 ).i  2750.j  (1  x 2 ).i. (1000).j] recherchant la primitive de T(x)

M G2  [2750 x 2  1000  1000 x 2 ].k  M G2  M(x)  1750.x  1000

TG2<0 ; MG2>0 effort tranchant d’axe Oy


Détermination du TORSEUR en G3: réalisons la coupure c3 d’abscisse x3 entre C et D

choix de l' égalité (2)  τ G3 (TG3; MG3)   τG3(Σ Fext à droite)


La seule force extérieure à droite de G 3 est R2 à la distance (8 - x3)

TG3   R 2  TG3  T(x)  R 2  3250N (ou TG3  - (R 1 - F1 - F2 ) avec égalité (1))

M G3   MG3(R2)  G 3 D  R 2  (8  x 3 ).i  3250.j  (26000  3250.x3 ).k


M G3  M(x)  26000  3250.x

TG3>0 , MG3>0
effort tranchant d’axe Oy

Au point C l’effort tranchant TG change de signe ; MG est positif sur toute la


longueur de la poutre
Récapitulatif des valeurs de T(x) et M(x)

Diagramme de T Les déformations sont exagérées!


T

Un effort tranchant T>0 fait glisser transversalement les sections les unes par rapport aux autres vers le haut dans le sens des x>0
Diagramme de Mf
M>0

0 M+

Un moment positif comprime la fibre sup et tire la fibre inférieure de la poutre


Rappel: le signe de T(x) et M(x) tient compte de la convention choisie pour le torseur de cohésion
Compléments mathématiques

Intégration

Dérivation

1-relation entre T et M : Dans cet exemple les fonctions MG(x) sont affines et nous pouvons
observer que TG(x) est égal au coefficient directeur de M (au signe prés!). On est donc conduit à
écrire:
dM
T
dx
2-Calcul du moment en recherchant une primitive de la fonction T(x)
La relation précédente signifie que M(x) est une primitive (changé de signe) de la fonction T(x)
NB La recherche d’une primitive s’appelle une intégration

exemple : entre C et D  M(x)  3250x  A (constante à déterminer)


or pour x  L  8m  M(x)  0 (appui simple en D)
soit : 0  -3250.L  A  A  3250  8  26000.
On retrouve donc M(x)  3250.x  26000
Cette relation est encore valable pour x  5m
On obtient : M C  -3250  .5  26000  9750N.m
Cette méthode de détermination de M est plus rapide surtout lorsque les charges appliquées sont réparties
FLEXION SIMPLE
IV-Détermination de la contrainte due à la flexion
La contrainte est le rapport de la force à l’aire de la section sur laquelle elle s’applique .Celle-ci caractérise la
résistance du matériau en un point . Unité:N.mm-2 = MPa
Considérons un cube élémentaire de centre M et de section S à l’intérieur de la poutre…

Dans une poutre sollicitée en flexion apparaissent des contraintes  normales à la surface S du cube
( engendrées par le moment fléchissant M) et des contraintes  tangentielles à la surface S (engendrées par
l’effort tranchant T) Les contraintes normales sont prépondérantes pour le dimensionnement d’une poutre.

Nous allons déterminer l’expression de la contrainte normale  due à la flexion


(la flexion est dite « pure » en l’absence d’effort tranchant ou si celui-ci est négligé )
Exemple: une poutre de section rectangulaire repose sur 2 appuis…

sections droites

La poutre initialement rectiligne est soumise à des charges verticales …


Sous l’effet des forces extérieures, la poutre se déforme verticalement .

Nous supposons que la déformation verticale de la poutre reste faible par rapport à sa portée , on admet alors que
les sections droites restent perpendiculaires à l’axe longitudinal aprés déformation (modèle de Bernouilli )

(Les déformations des sections droites représentées sont volontairement exagérées pour la compréhension du dessin)

On appelle « fibre » un petit cylindre de matière de section transversale dS de très petite dimension et de direction
parallèle à la direction longitudinale de la poutre. Avant déformation les fibres ont toutes la même longueur

Fibre neutre

dS

La fibre moyenne ayant un allongement nul est appelée fibre neutre


Ici, les fibres situées au-dessus de la fibre moyenne sont comprimées et diminuent de longueur

Ici, les fibres situées en dessous se tendent et s’allongent


Sous l’effet des forces extérieures, la poutre se déforme verticalement.
La fibre neutre de longueur x prend une forme quasi circulaire de centre O et de rayon r ( rayon de courbure)
La section droite à la distance x tourne d’un angle très petit 

r 
Fibre neutre

x

La distance x est considérée très petite devant la portée de la poutre


La fibre à la distance y en dessous de G subit un allongement « a » tel que: …et donc un allongement relatif: :

y r Remarque :si y>0, la fibre est tendue et « a » est un allongement .


 (Thalès ) ε
a

y
a dx Si y<0, la fibre est comprimée ,« a » est un raccourcissement . dx r
Cette fibre subit une contrainte normale de traction proportionnelle à l’allongement relatif et orientée suivant x

O
y (Loi de Hooke)
σ x  E.ε  E.
r Robert Hooke(1635-1703) physicien anglais
Si y <0 la contrainte est une compression E = module d’élasticité du matériau
pour les fibres supérieures r 

G X

x
Zone comprimée

y
isolons la section inclinée de  G
y>0
allongement de la fibre de « a »
Fibre à distance y de G a
Z Zone tendue
La fibre de section dS à distance y subit une La force s’exerçant à distance y de la fibre neutre engendre.
force un moment élémentaire par rapport à l’axe Gz :
èlémentaire d’axe x. Force=contrainte x section

y y
E.y 2
dF  σ x .dS.x  E. .dS.x dM  yΛdF  .dS.z
r r
O
Le terme entre parenthèses est le moment
Le vecteur moment résultant de toutes les forces agissant d’inertie iz de la section droite S par rapport à
sur la hauteur de la section est: z
D’où l’expression de la valeur du moment Mz
E
Mz  ΣdM  .(Σ y 2 .dS).zr 
 Mz 
E
.Iz
r r

x
Zone comprimée
 E σx Mz
G x et comme   σx  .y
Fibre à distance y de G y r y Iz
dS a dF Expression de la contrainte
Z
Zone tendue normale à la distance y
Expression de la contrainte maximum due au moment fléchissant Mz
La formule établie précédemment montre que la contrainte varie linéairement sur la hauteur depuis G; elle est maximum
sur la fibre la plus éloignée de G . ( compression d’un coté de G et traction de l’autre )

Pour un profil symétrique de hauteur h Pour une section non symétrique par rapport à z:

V’
G
z
x G
V

compression
Mz
σ x max  ( ).V (car V :: V' )
Iz
Ou
Mz
traction σ max 
Iz
V
Mz h
σ x max  ( ) . Iz « module de flexion » est souvent donné dans les tables de profils
Iz 2 V
Application:
Déterminer les contraintes normales dans une poutre de section rectangulaire de hauteur
h=120mm et de largeur b=50mm, soumise à un moment fléchissant maximum de 14,4kN .

Choix des unités:


L’unité de contrainte choisie est le mégapascal (1MPa=106Pa) ; Sachant que 1MPa=1N.mm-2.
nous adoptons les unités intermédiaires suivantes:

M(N.mm)
σ(MPa  N.mm -2 ) 
Iz
(mm 3 )
V
Calcul du moment d’inertie b  h 3 50  120 3
par rapport à l’axe Gz
Iz    7,2  10 6 mm 4.
12 12
y
Contrainte normale au point d’ordonnée y
-120MPa
14,4  10 6
σ  y  2y(mm).
7,2  .10 6 z 0 x

y(mm) 0 20 40 60
+120MPa
(MPa) 0 40 80 120

Le signe négatif indique une compression et le signe positif une traction


Répartition des contraintes normales sur la section droite d’une poutre sollicitée en flexion simple

Document extrait du logiciel RDM6


Le signe négatif indique une compression et le signe positif une traction
(Ici, les valeurs extrêmes ne sont pas symétriques car une contrainte normale uniforme s’ajoute à la flexion)
V-Equation de la déformée d’une poutre
y

r 
Fibre neutre

G
x

x
Mz
z
Le segment x se confond avec un arc de cercle , sa longueur est proportionnelle à l’angle radian)

1 δθ 1 Mz δθ Mz
δx  r.δ   nous avons
établi que:
 Par conséquent 
r δx r E.Iz δx E.Iz
Il suffit d’étudier la déformation de la fibre neutre pour caractériser la déformation
de la poutre

Fibre neutre
La fibre neutre prend la forme d’une courbe d’équation y(x) appelée déformée de la
poutre
En tout point G de y(x), la rotation enradiande la section droite est aussi égale à
la pente de la tangente
dy
La fonction x) est donc la dérivée première de y(x)  θ(x)   y' (x)
dx
La fonction
δθ est par conséquent la dérivée seconde de y
δx
Fibre neutre
y (déformée)

x

G
Tangente
section droite

δθ Mz
 y"  Equation générale de la flexion
δx EI
Cette relation conduit à l’expression de la déformée y(x) après deux intégrations
successives et connaissant la répartition du moment fléchissant Mz le long de la poutre
(cette relation ne prend pas en compte l’effort tranchant qui intervient de manière généralement négligeable)
FLEXION SIMPLE

Pour mieux comprendre l’utilité des calculs précédents,


traitons maintenant un exemple d’application simple…

VI-Application: vérification d’une console


soumise à une charge concentrée
Données
Une poutre en acier est encastrée en A et libre en B, sa portée est L=5m;
Elle est soumise à une force F=10.103N verticale à l’extrémité B

Le profil proposé est un IPE 330 (E=210.000MPa (ou N.mm -2), moment d’inertie Iz=11.770.104 mm4)

Recherche demandée:
1-Choisir un repère trirectangle pour l’étude de la poutre

2-Déterminer le torseur des actions de liaison à l’extrémité A sur la poutre

3-Tracer les diagrammes de l’effort tranchant T et du moment fléchissant M le long de la poutre

4-Déterminer l’équation de la pente (x)=y’(x) ,de la déformée y(x) et la flèche maximale

5-Déterminer la contrainte maximum dans le profilé. Vérifier la bonne résistance du profilé


L’axe y étant orienté vers le haut
1-Repère d’étude choisi Axyz la projection sur cet axe de la
force F est négative

j MAZ>0
i
k

2-Torseur des actions de liaison à l’extrémité A


S’agissant d’un encastrement, les inconnues en A sont en général au nombre de trois:
Cependant, la seule force extérieure F étant verticale, la réaction horizontale X A est nulle, il reste donc deux
Inconnues à déterminer: la réaction verticale et le moment d’encastrement .Le torseur inconnu s’écrit donc:

τ A [YA ; M Az ]
Appliquons le P.F.S pour l’ensemble de la poutre :

(1)Σ(Fext )  0  F  R A  0; soit, dans le repère choisi, YA . j  F.j  0  YA  F  10kN


(2)Σ(M A Fext)  0  M A z  M A (F)  0  M A z .k  ABΛ F  0
M A z .k  L.i Λ (F).j  0.  M A z  L.F  0  M A z  L.F  5.10.103  5.10 4 N.m
MAz>0, le vecteur moment en A est donc orienté vers les z>0 .Il tend à faire tourner la section droite de l’extrémité gauche
de la poutre dans le sens direct (sens trigo) pour que la rotation en A soit nulle.
L’encastrement étant supposé parfait la rotation de la section droite en A reste nulle après flexion .
Cette rotation ne serait pas nulle avec une articulation.
3-Diagramme de l’effort tranchant T(x) et du moment fléchissant M(x)

Déterminons le torseur de cohésion au point G d’abscisse x en utilisant l’égalité (2)


 τ (T ; M
G G G )   τG(Σ Fext à droite de x) (2) La seule force à droite est la force F:

TG   F  TG . j   F. j  TG  T(x)   F  10.10 3 N
M G   M G (F)  GB Λ F  (L  x).i  ( F. j )  (FL  Fx).k  M G  M(x)  Fx  FL

x 0 L=5m

T(x) -10.103N

M(x) -5.104 N.m F.x -F.L 0


4-Equation de la pente x) et de la déformée y(x), flèche maximale:
4-1 Pente (x) M(x)
y  .  y .E.Iz  M(x)  F.x  F.L
E.Iz
y’=(x) est une primitive de la fonction précédente, soit
x2
E.Iz.θ.  F.  F.L.x  B(constante à déterminer)
2
Or, pour x=0, (0)=0 (en effet la pente est nulle à l’encastrement )et donc la constante B=0, finalement:
F x2
θ(x)  (  L.x)
E.Iz 2
F L2 -10. 5000
2
pour x  L  θ(x)   ( )  -4.10  5.10 3 rad
E.Iz 2 2
4-2 Déformée
La déformée y est une primitive de la fonction (x),soit:
x3 x2
E.Iz.y  F.  F.L.  C(nouvelle constante)
6 2
Or, pour x=0, y=0 (la flèche est nulle à l’encastrement )et donc la constante C=0, finalement:

F x 3 L.x 2
y(x)  (  )
E.Iz 6 2
F.L3  10 4.(5000) 2
pour x  L y(L)    4
 17mm
3.E.Iz 3.210000.11770.10
17 1
 ; flèche admissible
5000 300
5- contrainte maximum dans le matériau.
Déterminons la valeur maximale du moment fléchissant (à l’encastrement)
Mz A  F  L  10.10 3 (N)  5(m)  50.10 3 (N.m)  50.10 6 N.mm

Puis la contrainte normale maximale sur la fibre externe du profilé:

Mz A h 50.10 6 (N.mm). 165(mm) 2


σ .  4 4
 70N.mm (ouMPa)
Iz 2 11770.10 mm
Contrainte qui maintient le matériau dans le domaine élastique
puisque la limite élastique de l’acier courant est 240MPa

D’après RDM6

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