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ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
APPELER LA REANIMATION : Arrêt cardiaque 7777 (si indiponible 38389)
DIAGNOSTIC CLINIQUE :
Absence de réactivité, de signes de vie
Apnée, respiration agonique ou gaps
Absence de signes de vie +/- pouls central (fémoral, brachial chez < 1 an,
carotidien chez > 1 an)
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ACR = 7777
Débuter la réa Ouverture VA, Ventiler à 100%
RCP 15 MCE/2 ventilations, rythme 100/min
Scope : Evaluer le rythme Voie d’abord immédiate IntraOsseuse
Arrêt de la perfusion en cours
Pendant la réanimation
Vérifier Oxygène, Ventilation (Thorax), Electrodes, Voie d’abord
Rechercher et traiter les causes réversibles
Hypoxie Tension Pneumothorax
Hypovolémie Tamponnade
HyperK-hypoK/Ca/Na/Gly-acidose Toxiques (iatrogène= arrêt perf)
Hypothermie Thrombo-embolie
Intubation dès que possible
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2. Evaluation de la respiration (1-2 min) : A et B (FTVO)
P = Pression artérielle
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Age PAS Nle - (Limite inf) en mmHg PAM Nle - (Limite inf)
NN - 1 mois 60 - (50) 45 – (35)
1 mois - 1 an 80 - (70) 55 – (40)
1 à 10 ans 90 + 2 x âge en année – (70+2xâge) 55 + 1,5 x âge - (40+1,5xâge)
> 10 ans 120 – (90) 80 – (65)
La PAM est le reflet de la perfusion tissulaire
Score de glasgow
Ouverture
Score Yeux Réponse verbale Réponse motrice
< 2 ans > 2 ans < 2 ans > 2 ans
6 Bouge normalement Obéit à l’ordre
5 Babille, sourit Orientée Retrait au toucher Localise la douleur
4 Spontanée Pleurs Confuse Retrait si douleur Retrait en flexion
3 Au bruit Cris faibles Inappropriée Flexion inadaptée Flexion inadaptée
2 A la douleur Râles Incompréhensible Extension, enroulée Extension, enroulée
1 Absente Absente Absente Absente Absente
En Françe, le terme «blessures de guerre» correspond aux lésions dans le cadre d’attentats
dues :
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1/ aux explosions entraînant des brûlures, blast avec lésions pulmonaires ou digestives, plaies
par projections de matériels sur le corps (vis, boulons, débris humains), arrachement de
membres, TC graves
2/ aux blessures par balle entraînant des lésions hémorragiques, plaies ouvertes
(pneumothorax ouvert)...
Les enfants ont une chance plus faible de survie que les adultes notamment si hémorragies.
Prise en charge damage control pour éviter triade létale : coagulopathie, hypothermie
et acidose
Identifier correctement++ le patient => un patient = un numéro d’identification
Même en l’absence d’identité exacte selon la procédure définie par le service (fiche Plan Blanc
du service si afflux massif).
Patients catégorisés par le SAMU et services de secours en :
Urgences Absolues (UA et U1) (UA= blessés très graves, bloc opératoire immédiat ou réa,
U1 = blessés graves avec soins intensifs immédiats et opérés dans les 6h)
Urgences Relatives (U2 et U3) (U2= blessés sérieux avec hosp, U3= blessés légers avec
soins ambulatoires, ou malades « impliqués »= atteinte psy sans blessure physique)
UA si (Tête, Thorax/Abdo, Artère) ou (Membre)
TC grave ou Coma, Trouble vigilance (=> bloc op en urgence neurochirurgie si TC)
Insuffisance respiratoire décompensée sous MHC
Choc décompensé (>2 remplissages) ou Transfusion massive ( ) (=>
appel chir pour transfert au bloc en urgence vitale si cause hémorragique)
PLAIE PENETRANTE par objet tranchant ou par balle : Taille de la plaie ne préjuge
pas de la gravité pour les balles. Recherche impact d’entrée et de sortie (pas de ligne droite)
en faisant un examen complet cutané (plis, bassin) => Désinfection, compression.
BLAST (en cas d’explosion) :
- ATTEINTE RESPIRATOIRE ? Atteinte immédiate = NON RETARDEE
Evaluation clinique + radio Thorax : si absence de gêne respiratoire (Fr, Sat et radio Nle) =>
sortie avec consignes de surveillance : gêne respiratoire + douleur
- ATTEINTE ABDOMINALE = ATTEINTE RETARDEE !!!
Examen abdo anormal ou si douleur => avis chir +/- écho
Examen normal => sortie avec consignes de consulter si douleur abdo ou rectorragie dans les
jours suivants (remettre feuilles de conseils de surveillance du classeur PB régulateur)
Risque infectieux pour les plaies : risque bactérien => ATB (cf tableau).
Après gestion de l’urgence et de l’évènement, considérer au cas par cas, risque infectieux de
contamination VIH, VHC, VHB lors de plaies par balle ayant pu traverser plusieurs personnes
ou lors de blessures de plusieurs personnes par couteau ou en cas d’explosion du terroriste.
=>Vaccination VHB + Prophylaxie VIH selon analyse des restes humains (autorité judiciaire)
ou selon zone séroprévalence de la région > 1%. Sérologies : VHB, VIH 0, 1, 3 et 6 mois
HEMORRAGIE : EXACYL (acide tranexamique)++ le plus précocement possible dans
les 3 premières heures, car diminue la mortalité en cas d’hémorragie aigue. Posologie :
Si >10 ans (= dose adulte) : Dose de charge : 1 gramme en IVL 10 minutes Dose
d’entretien : 1 gramme/8h en IVSE jusqu’à l’arrêt de l’hémorragie.
Si <10 ans : Dose de charge : 10 mg/kg en IVL 10 minutes (maximum 1 gramme) puis Dose
d’entretien : 1 mg/kg/h en IVSE (max 1 gramme/8h) jusqu’à l’arrêt de l’hémorragie (dilution
CF panneaux médicaments au déchoc ou feuille Plan Blanc).
Pas d’ajustement posologique si insuffisance hépatique, ajustement de dose si insuffisance
rénale sévère (cf vidal). Effets secondaires : convulsions à forte dose en bolus, hypotension si
IVD ; Pas de dose toxique
Objectifs : maintenir PAM à minima++ (si trop élevée, risque majoration du saignement)
PAM Minimale Absence de Neurotrauma En cas de Neurotraumatisme
<2 ans > 45 mmHg > 55 mmHg
2 ans - 10 ans > 55 mmHg > 65 mmHg
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- REEVALUATION de l’efficacité et l’intérêt à 15 min.
- Si garrot impossible : compression +/- pansement hémostatique en
comprimant 3 minutes, ne pas retirer ET maintenir pression après par
bande et pansement.
(Si Hémorragie du bassin : drap comprimant l’abdomen : CHIR
URGENTE) Objectif : arrêt du saignement et absence du pouls distal.
A
Voies Aériennes Conscient et sécrétions Aspiration
Inconscient ouverture des VAS +/- Guédel
B FR
Travail
Détresse respiratoire MHC 12-15L/min + Scope
Radio pulmonaire
C
FC si anomalie VVP +/- IO
Pouls centraux et périph NFS, groupe, Rh, RAI, TP, TCA, Fg
Perfusion périphérique (TRC) Remplissage vasculaire : sérum physio :
Précharge 20 ml/kg (max 500 ml par remplissage)
PAM minimale (tolérance si plaie hémorragique EXACYL (acide tranexamique) ++++ :
hémorragies pour éviter active ? Indication le plus précocement possible en
augmentation saignement) plaie touchant le thorax cas d’hémorragie aigue, dans les 3
< 2 ans : ou abdomen ? premières heures
> 2 ans - 10 ans : Plus de 2 remplissages transfusion massive => bloc en urgence pour
arrêter l’hémorragie
sans TC mmHg : passer PFC 20ml/kg + CP
1UI/5-10kg
avec TC OBJECTIFS Damage control : Hb >7 g/dL ;
plaquettes >100 000, Fg > 3
HEMORRAGIE ? Attention : Hypothermie/calcémie
D AVPU/Glasgow/ Pupilles
Hypothermie !
COUVERTURES DE SURVIE
PLS si inconscient
HEMORRAGIE
INTRACEREBRALE?
E Blessures lors de
l’événement
Plaies par balle ou
couteau ou explosion
Risque infectieux pour les plaies :
membres =>amoxicilline Ac Clavulanique ;
Allergies atteinte organe creux (abdomen, thorax) :
Médicaments pris ceftriaxone + gentamycine.
Passé médical Risque viral cf ci avant
Longueur jeun Explosion Blast (atteinte respi et abdo) cf ci-avant
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décompensé = trouble de la vigilance, PA pincée, hypoTA (Cf protocole évaluation clinique)
Etiologie :
Choc hypovolémique : réduction du débit cardiaque par diminution du volume circulant
Perte en eau et électrolytes : Digestive (GEA) ; Brûlure ; Rénale (diabète, insuffisance
surrénale, tubulopathie) ; Hémorragique ; Troisième secteur (syndrome occlusif, ascite) ;
Hypoalbuminémie (syndrome néphrotique, insuffisance hépatique)
Choc distributif : augmentation de l’espace vasculaire par vasodilatation systémique
Anaphylaxie ; Septique ; Choc neurogénique (lésion du tronc cérébral, atteinte moelle épinière)
Choc cardiogénique : dysfonction myocardique responsable de chute du débit cardiaque
cardiaque primitive (cardiopathie, myocardite) ; Trouble du rythme (TSV)
Choc hypovolémique
Le plus souvent secondaire à une déshydratation
Les Cristalloïdes Sérum physiologique en première intention
o 20 ml/kg pour le premier remplissage en bolus (à la main si choc décompensé)
o A renouveler jusqu’à correction du choc
o Au-delà de 60 ml/kg demander avis réa (risque d’acidose hyperchlorémique indication
remplissage au Ringer)
o Acide Tranexamique Exacyl® à passer dans les 3ères heures en cas d’hémorragie aiguë.
Si < 10 ans : 10mg/kg en IVL de 10 min (max 1g) puis 1mg/kg/h (max 1g/8h) jusqu’à arrêt
de l’hémorragie. En cas d’hémorragie massive possibilité de doubler les doses (max 1g).
Si > 10 ans : posologies adultes 1g en IVL de 10 min puis 1g/8H en continu à la SE.
Brûlés
Une perfusion de compensation est systématique dès 5% de Surface Cutanée Brûlée (SCB)
chez les moins de 5 ans et 10% de SCB chez les plus de 5 ans
Ringer Lactate 5000 ml/m² de SCB/j + 2000 ml/m² de SC/j
La moitié à passer dans les 8 premières heures qui suivent la brûlure
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médicamenteuse (souvent adolescent) puis venin d’hyménoptère.
Réaction anaphylactique début dans les minutes ou les heures suivant le contact avec
l’allergène TOUCHANT AU MOINS 2 ORGANES =
Cutanée (urticaire extensif, prurit palmo-plantaire, cuir chevelu) et/ou Respiratoire et/ou
Cardio (choc « chaud », érythème vasoplégique) et/ou Digestif (DA, vomissements, diarrhée)
et/ou Neurologique (agitation, irritabilité, perte de connaissance brutale)
Choc anaphylactique idem + signes de CHOC (HypoTENSION : baisse PAM puis PAS)
NB : le syndrome oral isolé (œdème lèvres) n’est pas une anaphylaxie
3. Mise en place d’une voie veineuse ne devant pas faire différer l’Adrénaline IM
Prélèvement Tryptase sérique 1 tube sec (30min-2h après l’anaphylaxie) et contrôle pour
connaître le taux de tryptase de base (>24h)
EXPANSION VOLEMIQUE systématique si 2 doses d’Adrénaline ont été nécessaires
ou d’emblée en cas de collapsus : Sérum phy 20 ml/kg en 10 mn
En cas de persistance des troubles hémodynamiques après 2 adrénaline IM et remplissage,
prévenir REA, relais par ADRENALINE 0,1 g/kg/mn IVSE
Préparation règle « Force Réa » 1 mg dans 50 ml de sérum phy. Le poids de l’enfant divisé
par trois donne en ml/h la dose initiale à perfuser pour administrer 0,1 g/kg/min
Exemple pour nourrisson 6 kg (poids/3 = 2), perfusion à 2 ml/h (pour 0,1 g/kg/min)
Au moment de la sortie : Tout enfant à risque d’anaphylaxie (ex : asthme + allergie) doit
avoir une trousse d’urgence comprenant 2 stylos Adrénaline auto-injecteurs.
Education et démonstration du stylo (exemplaire dans le coffre de la pharmacie et feuille
de conseils à remettre aux parents Cf dossier partage Conseils Parents ou classeur)
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DEFINITION SEPSIS : Dysfonction d’organe secondaire à une dérégulation de la réponse de
l’hôte à l’infection et menaçant le pronostic vital
DIAGNOSTIC CLINIQUE :
Anamnèse : infection récente (fièvre), population à risque (immunodépression, asplénie…)
Signes de choc :
o Tachycardie >2DS par rapport à la normale de l’âge
o Tachypnée >2DS par rapport à la normale de l’âge
o Hypoperfusion tissulaire : périphériques (extrémités froides, marbrures, TRC>3sec) ;
troubles neurologiques (irritabilité, agitation, conscience (léthargie, coma : GCS<15) ; oligurie-
anurie (<1ml/kg/h) ; troubles digestives (vomissements, douleurs abdominales)
o Hypotension artérielle (signe tardif) PAM basse (pression de perfusion des organes) ; PAS
(reflet de la fonction d’éjection du VG) ; PAD (reflet des RVS)
o Pouls périphériques faibles, filants puis diminution des pouls centraux
Rechercher le Purpura : DESHABILLAGE COMPLET, identifier TOUTES les lésions ;
rechercher des critères de GRAVITE d’un purpura.
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0 min Diagnostic rapide : Scope, Paramètres vitaux, PA moyenne
2° Remplissage
Paramètres anormaux
Deuxième voie Dextro
Hémoc-NFS-CRP-PCT-iono ATB si non fait
2° Remplissage 20ml/kg Paramètres
GDS-Lactate-ASAT/ALAT-Ca Stables
Hémostase–GRh
30 min
ECBU+/-PL
Paramètres anormaux
3° Remplissage PA moyenne basse
Diurèse < 1 ml/kg/h
Transfert Réanimation
Véritable urgence vitale : Le coma se définit par l’altération durable, plus ou moins
complète, de la conscience et de la vigilance, par un traumatisme, une maladie ou une
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intoxication. Il est le témoin d’une souffrance cérébrale sévère, et est en lui-même
susceptible d’être à l’origine de lésions cérébrales surajoutées. C’est un processus évolutif
dans le temps nécessitant une évaluation précoce, précise et répétée
1. Interrogatoire
Préciser : Antécédents familiaux (Consanguinité, Maladie métabolique, Cardiopathie, Mort
subite) ;
Antécédents personnels (Epilepsie, Diabète, Insuffisance rénale, Insuffisance hépatique,
Voyage en zone d’endémie palustre, Hypertension, Cardiopathie, Vaccins). Vérifier Guthrie
(insuffisance surrénalienne, hypothyroïdie)
Eléments précurseurs (Céphalée, Vomissement, Fièvre, Déshydratation, Traumatisme,
Convulsion)
Circonstances d’installation (Début brutal ou progressif, Horaire par rapport aux repas)
Rechercher une intoxication (médicamenteuse, toxique Cannabis, CO).
2. Examen clinique
Evaluation primaire des fonctions vitales (pour une prise en charge immédiate)
Rechercher une augmentation de la pression intra crânienne : Premier signes
réversibles d’engagement transtentoriel (léthargie ou agitation, bâillement, pauses
respiratoires, mouvements conjugués des yeux) ; Engagement et compression du tronc
cérébral (faiblesse bilatérale, coma rapide, déviations oculaires vers le bas, troubles
respiratoires, arrêt respiratoire, bradycardie)
Examen neurologique : Signes méningés, Conduits auditifs (écoulement LCR, sang), Bilan
lésionnel :
Signes latéralisés (Défaut d’occlusion palpébrale, Abolition du réflexe cornéen, Manœuvre
de Pierre-Marie-Foix, Lever des jambes, Syndrome pyramidal irritatif, Grasping unilatéral,
Crises partielles), Troubles respiratoires (respiration de Cheyne-Stokes, hyperventilation,
respiration périodique, hypoventilation), Anomalies pupillaires (myosis, mydriase, abolition
photomoteur), Troubles oculomoteurs extrinsèques (Position des globes oculaires,
Déviation conjuguée des yeux), Réactions motrices (position spontanée, mouvements
réflexes, asymétrie)
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Prélèvements sanguins et urinaires +++ Dextro, NFS, Glycémie, Iono sang, fct rénale,
fct hépatique, TP, CPK, ammoniémie, Gaz du sang, Lactate, BU (corps cétonique)
+ garder sang et urines (toxiques (cannabis, opiacés, HbCO…), métabolique dosage CAA
plasmatique et CAO urinaire)
+/- CRP, PCT, Hémoculture, Ponction lombaire, sérologie virale (PCR herpès), malaria,
triglycérides, FAN, schizocytes, TSH
Scanner cérébral avec et sans injection +++
IRM cérébrale étude de la fosse postérieure, processus ischémique
EEG état de mal épileptique, encéphalite, stade du coma
FO œdème cérébral, hémorragie rétinienne (si suspicion SBS demander schéma)
Le coma est un processus évolutif dans le temps nécessitant une prise en charge précoce, et
une réévaluation permanente
« Se donner du temps »
Pronostic dépend de l’étiologie (Métabolique, Toxiques > Infectieux, Traumatique > Anoxo-
ischémique), de la gravité des signes neurologiques, de l’âge de l’enfant, de la durée du
coma, des résultats des examens complémentaires (EEG, Potentiels évoqués, IRM)
Références :
F J Kirkham. Non-traumatic coma in children. Arch Dis Child 2001;85:303-312
F J Kirkham. Pediatric coma scales. Dev Med & Child Neurol 2008;50:267-274
P Sachs. Coma du nourrisson et de l’enfant : prise en charge initiale. Reanimation 2011;20:408-418
Electrisation : accident résultant d’un contact accidentel de l’organisme avec le courant électrique
Electrocution : terme réservé aux accidents mortels
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Réactions de l’organisme déterminées par :
- l’intensité du courant en ampère (danger dès 5 mA), responsable des phénomènes de
contractions musculaires : « intensité qui tue »
- la résistance électrique du sujet : R de l’os > R axe vasculo-nerveux
- la tension du courant : basse (220-400V) ou haute (>500V) « C’est l’intensité qui brûle »
- le temps et la surface de contact : un courant électrique ne déclenche une FV que s’il tombe au
cours de l’onde T de l’ECG.
- la fréquence du courant : alternatif (50Hz) est plus dangereux que continu
- le trajet du courant dans l’organisme (trajets verticaux plus à risque mb sup=> mb inf
(main D-Pied G) et bouche=>mb inf)
Tétanie
-Recherche point d’entrée Risque de brûlures
NON profondes, d’œdème
et de sortie.
ECG initial anormal -Les brûlures étendues de langue avec
=>avis spécialisé en Urg obstruction des VAS.
NON Dans les atteintes de
Si non : la commissure labiale,
Brûlures OUI
- Cs médecin des Brûlés à risque d’hémorragie
NON 48h systématique car les grave jusqu’à J15-J20
Retour à domicile lésions s’approfondissent au moment de la
quasi obligatoirement. chute d’escarre.
Références : Risque de trouble du rythme et électrisation par courant domestique I. Claudet. Archives de Pédiatrie
2010;17:343-349
Prise en charge du patient électrisé et foudroyé. Le Congrès Médecins. Conférence d’Essentiel © 2015 Sfar. M.
Bertin-Maghit
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BRADYARYTHMIE
Protocole Cardio – 2010 - C. NGUYEN – MAJ/Sept 2018
DEFINITION : Fréquence cardiaque inférieure aux limites normales basses pour l’âge
< 80/min chez l’enfant de moins de 1 an
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
< 60/min chez l’enfant de plus de 1 an
ETIOLOGIE :
Bradycardie primaire (rare) liée le plus souvent à une cardiopathie (bloc Atrio-Ventriculaire
(BAV) ou dysfonction du nœud sinusal)
BAV 1 : toutes les ondes P sont
conduites, espace PR allongée
mais de durée constante.
=> avis cardio sans urgence
BAV 2 : toutes les ondes P ne
sont pas conduites
=> avis cardio + fax ECG
o Mobitz 1 : espace PR
augmente progressivement
jusqu’à ce qu’une onde P ne
soit pas conduite.
o Mobitz 2 : espace PR est
contant devant chaque QRS
mais les ondes P sont
périodiquement bloquées.
Evolution possible vers un BAV
3
BAV 3 : Les oreillettes et les ventricules se contractent de manière indépendante (les ondes P
sont bloquées avant d’atteindre les ventricules). Le QRS peut être fin ou large
=> avis cardio + fax ECG
DEFINITION : Incapacité du cœur à assurer un débit adéquat et une perfusion suffisante des
différents organes
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PRINCIPALES ETIOLOGIES
Nouveau nés :
Malformations congénitales, obstacle gauche (coarctation de l’aorte, rétrécissement aortique,
retour veineux pulmonaire anormal)
Troubes du rythme, Ischémie myocardique (contexte de souffrance périnatale)
HTA (jumeaux)
Myocardiopathie néonatale, épanchement péricardique néonatal
NRS :
Shunt gauche droite (CIV, canal atrio ventriculaire, canal artériel persistant)
Coarctation de l’aorte, anomalie de naissance de la coronaire gauche (ALCAPA)
Myocardiopathie (myocardite, Kawasacki, SDRA)
Tachycardie hétérotope
Enfant :
Myocardiopathies, cardiopathies congénitales opérées
Valvulopathies acquises d‘origine rhumatismale (enfant originaire de pays émergents)
DIAGNOSTIC
Nouveaux nés :
Détresse respiratoire avec collapsus circulatoire
NRS :
Signes respiratoires : Polypnée, détresse respiratoire, attention à la détresse
respiratoire avec sibilants/crépitants pouvant mimer une bronchiolite
Signes digestifs : (attention peuvent être au premier plan) : refus du biberon,
vomissements, mauvaises prises de poids, sueurs ou difficulté à prendre le biberon.
Signes cardiaques : tachycardie, hépatomégalie, cyanose ou pâleur (hypoxie), souffle
cardiaque, abolition des pouls périphériques / fémoraux
Signes neurologiques (bas débit cérébral) : hypotonie, coma
Enfant :
Les signes cliniques prédominent lors des efforts ou la nuit
Tachycardie non liée à la fièvre
L’examen clinique doit rechercher un galop, des crépitants, une hépatomégalie,
une turgescence jugulaire, un reflux hépato-jugulaire, une ascite, une orthopnée
NB : La myocardite aiguë peut être de diagnostic difficile. Y penser devant tableau classique
d’IC chez nourrisson, symptomatologies respiratoires non expliquées par l’HDM. Attention aux
formes frustres du grand : douleur thoracique, malaise.
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Radiographie de thorax :
Cardiomégalie (RCT > 60% chez le NN
Oedème pulmonaire, épanchement pleural
ECG : Permet de vérifier le rythme sinusal et de rechercher des troubles de la repolarisation,
pas de renseignement sur la gravité, la durée ou le stade de l’insuffisance cardiaque. Dans la
myocardite tachycardie, microvoltage diffus, troubles de la repolarisation. Possible ESV et
BAV1.
Echographie cardiaque indispensable : recherche une malformation, évaluation
de la fonction cardiaque (fraction de raccourcissement normale > 45%)
Biologie (l’insuffisance circulatoire est responsable d’une vasoconstriction des organes
les moins nobles) :
Enzyme cardiaque : troponine (prélèvement pour st Antoine)
GDS, ionogramme sanguin, fonction rénale, cytolyse hépatique, hémostase
Syndrome inflammatoire
THERAPEUTIQUE
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SCOPE prévenir la réanimation
ASSURER une bonne oxygénation
TRAITEMENT ETIOLOGIQUE :
Cardiopathie ducto dépendante : prostine 0,1 à 0,4 gamma/kg/min (=> réa néonatale)
Myocardite : transfert précoce soit en Réa, soit en cardio à Necker par SAMU pour
éventuel Ig et assistance circulatoire.
KAWASAKI : Immunoglobuline +/- aspirine (surveillance en unité de soins intensifs)
Correction d’un trouble du rythme
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE :
1) Précharge normale ou excessive :
Restriction initiale (50 ml/kg/j) et une restriction sodée chez le grand enfant
Diurétique de l’anse par voie intraveineuse (à utiliser que si PA normale) :
Lasilix® Furosémide (20 mg=2 ml) non dilué : 1 mg/kg soit 0,1 ml/kg IVL de 3 min
2) Précharge basse :
Sérum physiologique 10 ml/kg sous contrôle clinique et radiologique
3) Réguler le rythme :
BRADYCARDIE
Atropine : 20 g/kg (0,02 mg/kg) sans dépasser 2 amp (0,5 mg) (dose mini 0,1mg)
Adrénaline Epinéphrine 0,01 mg/kg IV-IO bolus toutes les 3 - 5 min + rinçage
TSV
Krénosin Adénosine 0,2 mg/kg sans dépasser 1 amp (6 mg)
4) Augmenter la contractibilité cardiaque :
Inotropes positifs : si possible sur une voie centrale
Dobutrex® (Dobutamine chlorhydrate), 250 mg/20 ml :
Dilution : 12 ml de Dobutrex® + 38 ml de sérum physiologique (soit 3 mg/ml)
Posologie : 5 g/kg/min soit après dilution 0,1 ml/kg/h en continu à la SE
Autres drogues
Les vasodilatateurs veineux ou mixte ne sont pas utilisés chez le NRS
Les autres médicaments (inhibiteurs de la phosphodiestérase, Corotrope, Perfane)
peuvent être prescrits en milieu spécialisé en cas d’échappement aux mesures
thérapeutiques.
5) Equilibre thermique
Référence : Urgences Pédiatriques Volume 1, Philippe Labrune, Denis Oriot, Bernard Labrune, Gilbert Huault
Symptôme très fréquent. Dans la très grande majorité des cas, souffle fonctionnel.
1/ Les urgences associées à ne pas rater :
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- Chez le grand enfant : fatigue + vomissements + diarrhées + douleurs abdominales
(signes de bas débit mésentérique) associés à une tachycardie
- Chez le NN/nourrisson : Polypnée +/- sifflante + refus alimentaire + tachycardie
2/ Interrogatoire :
- ATCD familiaux de cardiopathie congénitale, myocardiopathie, maladie génétique, mort
subite
- ATCD personnels : déroulement grossesse (toxiques, infections, diabète), APGAR,
cardiopathie connue, pathologie syndromique
- Signes fonctionnels : douleur thoracique, dyspnée, lipothymie / syncope, palpitations
Chez nourrisson : sueurs / essoufflement à la prise des biberons ou aux pleurs
3/ Examen clinique :
Croissance staturo-pondérale +++ (stagnation, infléchissement)
Caractéristiques du souffle :
Organique Fonctionnel
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pendant ou au décours immédiat d’un effort est un critère de gravité.
Rechercher par l’anamnèse détaillée (enfant et témoin direct) la différence entre une perte de
connaissance épileptique ou une syncope et les diags différentiels : Hypoglycémie ; Episode
de déséquilibre / faiblesse sans PC (pseudo vertige) ; Hyperventilation anxieuse (Hystérie :
rarement PC)
SYNCOPE ATYPIQUE
Absence de symptômes fonctionnels cardiaques (douleur thoracique, palpitation, dyspnée)
Examen cardio vasculaire normal
ECG normal
Absence d’argument pour une syncope vaso-vagale
=> Prévoir consultation cardio en cas de récurrences
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normal) une cause rythmique et/ou une anomalie cardiaque.
Cause rythmique :
Syncope d’effort ; Palpitations préalables
Sans prodrome ; en position couchée ; syncopes récidivantes
Facteurs : émotion, prise médicamenteuse arythmogène (QT long), troubles ioniques
Syndrome de Brugada :
Sus décalage de ST en dôme en V1 et V2
QRS large en V1
Dysplasie arythmogène du VD (DAVD) :
BBD avec onde epsilon et ondes T négatives en V1 et V2
Référence : Pertes de connaissance brèves de l’adulte : prise en charge diagnostique et thérapeutique des
syncopes (HAS 2008)
Les thromboses veineuses profondes peuvent survenir en cas d’infections (mastoïdites avec
thromboses cérébrales), cathéters centraux, syndrome néphrotique, cancer traité par L
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
asparginase, thrombophilie identifiées (très rares) avec déficit en antithrombine, déficit en
protéine S ou C, mutation du Facteur V Leiden, mutation G20210A du facteur II, Lipoprotéine
a augmentée, hyper homocystéinémie congénitale ou acquise (causée par déficit en vitamine
B6, B12 ou acide folique, par insuffisance rénale chronique) => recherche étiologique à faire
à distance en consultation d’hémostase.
Thromboses cérébrales : cf tableau très clair des recos de la SFNP avec arbre décisionnel.
Un avis avec neurologue d’astreinte est à prendre systématiquement pour évaluer au cas par
cas l’indication d’une anticoagulation (exceptionnelle chez le nouveau né).
Cas particulier des thromboses veineuses cérébrales compliquant une mastoïdite, si absence
d’hémorragie, traitement par HBPM à dose curative + antibiothérapie (cf protocole mastoïdite
et héparinothérapie) après avis chir ORL car Attention ! si indication chir dans les 12-24h,
contre-indication à l’anticoagulation.
Thrombose sur KT central et PAC, avis médecin référent pour l’instauration du traitement
(protocole urokinase) et CAT sur l’utilisation du KT (en général HBPM à dose curative pour 3
mois).
Embolie pulmonaire : HBPM à dose curative avec transfert en soins intensifs.
Relais Anti Vitamine K (Cf protocole médicament anticoagulant - AVK). Instauré et géré
par le référent hémostase (+/- neurologue). Ce n’est jamais une urgence. Pour les
thromboses cérébrales la durée est d’au moins 3 à 6 mois.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Installer au déchoc : lit strict jusqu’au transfert.
Evaluation des constantes (Fc, Fr, Sat, PA aux 2 bras, T°C) + ECG 18 dérivations
(déplacer les électrodes pour faire ECG 18 dérivations) + pose KTO calibre 18
Interrogatoire : Fdr CV et thromboembolique, Heure de début, type de douleur,
signes associés, facteur déclenchant, traitements habituels.
Onde de Pardee
Les signes ECG évoluent dans le temps. Dans l’ordre on peut retrouver : Onde T amples puis
un Sus décalage (pour être significatif le sus décalage visible sur au moins deux dérivations
contiguës ou adjacentes 0,15 mV chez la femme en V2-V3 ou
- associé des signes de miroir avec un sous décalage
dans les territoires opposés de la lésion. L’onde R diminué d’amplitude enfin une onde Q !
Bloc de branche gauche peut masquer les signes d’IDM.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
en prenant les articulations sus et sous-jacentes avec une attelle en résine type DYNACAST®.
Mettre un jersey autour du membre, appliquer l’attelle mouillée sans laisser dépasser les
bouts en résine. Contenir l’attelle avec une bande crêpe, et maintenir dans la position
antalgique (celle que prend spontanément l’enfant) jusqu’à ce que l’attelle soit suffisamment
durcie (environ 3 min).
Précautions pour le MEOPA (cf chapitre antalgie – douleur) : la pression de la bouteille doit
être suffisante (aiguille au-dessus du rouge) et commencer l’application du masque qu’après
avoir rempli le ballon du mélange gazeux (Mettre sa main sur le masque pour faire gonfler le
ballon).
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
La douleur n’est pas insomniante et l’apyrexie est la règle.
Traitement : Bains dermatologiques au Dakin dilué au 1/10ème (ou à l’Amukine, solution déjà
diluée mais non remboursée), 3 à 4 fois par jour pendant 10 min.
Le liquide pénètre mieux s’il est tiède (ne pas donner cette consigne s’il vous semble que la
compréhension est moyenne, risque de brûlure !)
Prévenir les parents que l’évolution est longue (amélioration en 10 jours en moyenne)
Et de l’importance de la surveillance : évolution vers la guérison ou la collection (indication
opératoire).
Surveillance : En fonction de l’importance de l’inflammation et des parents, la surveillance
se fait par les parents, par le médecin traitant, ou aux urgences en CPU.
- PANARIS COLLECTE :
o Collection fluctuante blanchâtre, douleur insomniante
Syndrome fébrile rarement associé
o Atteinte sous-unguéale +/- atteinte de la pulpe
Traitement : EXCISION
Laisser l’enfant à jeun pour une prise en charge au bloc opératoire
Traitement peut être réalisé aux urgences : évacuation du pus en réséquant tout ou partie
de la peau décollée par la collection à l’aide d’une aiguille ou d’un bistouri (lame n°11)
Anesthésie : crème EMLA +/- MEOPA
Pansement à la chlorhexidine (à humidifier 4 fois par jour)
Aucune indication à une antibiothérapie par voie locale ou générale
Surveillance : Consultation de contrôle toutes les 48 heures en salle de pansement
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Circonstance de survenue : < 5 ans, chien de classe I (berger allermand) ou II (chien de
défense : pitbul), connu de la famille (dans environ 50% des cas), jeux avec l’enfant sans
surveillance (1/3 des cas).
Importance de la prévention +++
Prise en charge :
Avis chirurgical : urgent pour les plaies de la face, des extrémités et toute plaie délabrée
ou punctiforme. Consultation pansement dans les 24-48h pour les autres plaies.
Lavage abondant +++ à l’eau et au savon puis désinfection.
Plaie punctiforme : nettoyage abondant. Si extension en profondeur : avis chirurgical.
Ecouvillonnage à visée bactériologique des plaies paraissant infectées.
Cas particulier des morsures du visage : après avis chirurgical systématique,
hospitalisation et ATB IV Amoxicilline-Acide Clavulanique, pansement humide de type
Chlorhexidine aqueuse, antalgiques et mise à jeun en attendant la prise en charge
chirurgicale. Eliminer traumatisme cervical et immobilisation par collier si nécessaire.
Prise en charge du risque infectieux :
Vérification des vaccinations (TETANOS) : SAT/VAT
ATB : Amoxicilline-Acide Clavulanique 80 mg/kg/j (max 3g/j) pendant 5 à 7j ou
cotrimoxazole + clindamycine si allergie
Statut rabique du chien :
1. Le chien est connu
Il doit être vu par un vétérinaire pour réalisation d’un certificat de non contagiosité à J1, J8
et J15 (ces certificats doivent être fournis)
2. Le chien est errant
Appeler le Centre antirabique de l’Institut Pasteur au 01 45 68 80 88/ 01 40 61 38 62.
Consultation sans rendez-vous le matin, du lundi au vendredi.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Entre 12 et 24 heures : Indication au cas par cas
CI à la suture primaire : plaie > 24 h, infectée, délabrée (perte de substance), contuse,
mise à nu d’éléments nobles => cicatrisation dirigée ou suture différée (avis chirurgical)
CI à la colle : plaie par morsure, plaie susceptible de facilement s’infecter
Possibilité d’utiliser des bandes adhésives de stéri strip® ou de la colle sur des
plaies peu profondes, nettes, propres et en zone peu sollicitée.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Points simples cutanés Points inversés Points d’angle
Pose : piquer à 90° avec l’aiguille Pose : piquer de la profondeur Pose : piquer de la superficie
pour faire ressortir l’aiguille sans être vers la superficie dans le tissu vers la profondeur sur une
traumatique. Reprendre l’aiguille puis sous cutané puis de la superficie berge puis passer dans le
piquer de la profondeur vers la vers la profondeur sur la berge derme en transversal et
g opposée
surface sur la berge pp opposée ressortir sur l’autre berge de la
profondeur à la superficie
NB : en cas de surinfection
sous colle, la décoller en
appliquant de la vaseline
Utilisation d’agrafes pour les plaies du cuir chevelu si plaie peu hémorragique.
Si plaie hémorragique faire un point simple avec un fil plus gros ou faire un point en X.
Conseils pour le retour au domicile (remettre fiche de conseil Urqual +/- CMI)
- Laver la plaie régulièrement à l’eau et au savon (ou avec Cicaplast® baume lavant) dès J1
- Appliquer de la vaseline en fine couche les 3 premiers jours
- Protéger par un pansement les plaies suceptibles de s’infecter
- Laisser à l’air les plaies du cuir chevelu (possibilité de laver les cheveux dès J1)
- Orthèse d’immobilisation pour les plaies en tension (doigts, genoux, péri articulaires)
- Masser la plaie après cicatrisation
- Mettre de l’écran total dès l’exposition solaire pendant au moins un an
Définition : association d'au moins 2 traumatismes dont un mettant en jeu le pronostic vital.
AVP sévère : TC +/- cinétique importante >35km/h => Evaluation et stabilisation
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
précoce en salle de déchoc : Travail en équipe séniorisée Pédiatre + Chir ortho/viscéral +/-
Anesthésiste + Radiologue
Régulation/Orientation : enfant victime d’AVP sévère transport vers hôpital TRS si absence
de TC important et atteinte neurologique. Au terme du bilan lésionnel si atteinte neurologique
contact neurochir et salle réveil de l’hôpital Necker pour transfert secondaire.
D examen Neurologique (score de Glasgow) et des pupilles. Eviter lésions secondaires : éviter
hypoxie, maintien pression artérielle si atteinte neurologique, élévation tête à 30°, contrôle
température (couverture de survie, lampe chauffante), contrôle convulsion, glycémie.
-
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AUTRES TRAUMATISMES
Protocole Traumato – 2017 – C. LAFFAILLE - N. de SUREMAIN – MAJ/Sept 2019 - Validation R. VIALLE
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Pronation Pas de Rx si mécanisme typique Manœuvre de réduction (préférence Pas de suivi
douloureuse (mécanisme en traction de l’avant sous MEOPA) :
bras) Extension-hyperpronation Prévention
Rx coude F+P si échec réduction récidive
ou Supination-flexion jusqu’à 4-5A
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lésions « apparentes » => 2 fractures discrètes initialement mais lourdes de conséquences
fonctionnelles secondaires : condyle et plancher orbitaire
1. Fracture du plancher orbitaire cf. protocole Urgences ophtalmo traumatique
3. Traumatisme nasal
= 3 URGENCES à rechercher
A noter :
- Jamais d’indication à la radio des OPN (si imagerie nécessaire : TDM recommandée
après avis ORL)
- Seules indications à l’antibiothérapie = fracture ouverte cutanée et maintien d’un méchage
(non indiquée si épistaxis d’arrêt spontané)
NB: - si plaies palpébrales (atteintes du canal lacrymal ?) -> avis maxillo-facial si nécessaire
- si plaies orificielles -> avis chir viscéral +/- maxillo-facial si nécessaire
- cicatrices à haut risque de chéloïde = situées autour des lèvres, en périmandibulaire et
en haut du cou (à cause de la grande mobilité cutanée) : -> immobilisation par duoderm
découpé (peut être effectuée aux urgences)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Première cause d’urgence viscérale en pédiatrie - Pic de fréquence 5-15 ans
Forme typique : Douleur en FID à début brutal,
vomissements, fébricule à 37.8-38°2 enfant fatigué,
défense localisée, Blomberg (douleur à la décompression
de la FID) et/ou psoïtis
Forme trompeuse sur la clinique : douleur traînante
d’intensité variable, vomissements parfois absents voire
appétit conservé et diarrhées ;
sur la localisation : Mésocoeliaque : occlusion.
Rétroceacale : douleur post ou HCD, psoïtis.
Pelvien : signes urinaires et/ou rectaux.
Le diagnostic d’appendicite aiguë repose sur un faisceau d’arguments cliniques et
paracliniques. L’examen clinique reste essentiel et doit respecter les temps de l’interrogatoire
(parents +/- enfant, mode de révélation, vomissements, troubles du transit et anorexie) de
l’inspection (marche, faire sauter à cloche pieds ou à pieds joints, laisser l’enfant monter seul
sur la table d’examen, faciès, langue, purpura, cicatrices), de la palpation.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
C’est une urgence chirurgicale = prévenir l’interne chir visc au plus tôt !
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Orchi épididymite Signes fonctionnels urinaires +/- fièvre peu marquée si viral
NB : soit d’origine virale, Diminution de la douleur lors de la surélévation du testicule,
soit IIaire à une infection à reflexe crémastérien positif et inflammation scrotale.
BGN en rapport avec une CAT : ECBU et bilan inflammatoire si fièvre.
malformation des voies Traitement :
urinaires
Si ECBU + : prise en charge comme une pyélo
mais durée ATB 3 semaines (+ écho rénale à faire).
Si ECBU - : repos et antalgiques
Référence : T. Merrot La bourse aigue de l’enfant : corrélations radiocliniques. Progrès en urologie (2009) 19, 176-
185.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
une urgence chirurgicale (Torsion (testicule, ovaire), hernie, syndrome occlusif)
une infection sévère (pneumopathie, pyélonéphrite, SHU)
une décompensation d’une pathologie (diabète, drépanocytose, purpura rhumatoïde)
une pathologie tumorale intra abdominale (neuroblastome, néphroblastome)
«colique, constipation, colopathie fonctionnelle, début de GEA, indigestion » sont
des diagnostics d’exclusion
CRITERES D’ALERTE DE L’INTERROGATOIRE : Cassure de la courbe de poids, anorexie,
transit, sang dans les selles, vomissements bilieux ou fécaloïdes, douleurs permanentes
localisées loin de l’ombilic, insomniantes, syndrome occlusif, chirurgie récente, syndrome
polyuro-polydipsique, ATCD de RCH, Crohn, maladie périodique, traumatisme abdominal,
retard émission du méconium, Signes fonctionnels urinaires, ATCD lithiase, Syndrome de
jonction pyélocalicielle, Drépanocytose
CRITERES D’ALERTE DE L’EXAMEN CLINIQUE et PARACLINIQUE Ouvrir la couche !
Fièvre, AEG, masse abdominale, OGE, OH, Purpura, HTA
Observer la marche, faire courir l’enfant et le faire sauter à cloche pied
Dextro, BU.
2. ORIENTATION
Près de 2/3 des étiologies sont médicales
Chez le nourrisson : GEA, colique, allergie aux PLV, Hirschsprung
Chez l’enfant : contexte infectieux (GEA, adénite mésentérique, pneumopathie, pyélonéphrite,
infection ORL, parasitose), manifestations épigastriques (gastrite, ulcère, œsophagite),
pathologie générale (purpura rhumatoïde, acidose cétose diabétique, CVO, pancréatite),
tumeur intra ou rétropéritonéale, pathologie rénale (calcul, HTA), pathologie inflammatoire
Crohn (importance courbe de poids), intoxication, intolérance au lactose
Chez adolescente : grossesse, douleur milieu de cycle, dysménorrhée
Rappel d’embryologie : A la fin du 3ème mois, une évagination du péritoine s’effectue jusqu’aux
bourrelets génitaux. Ce processus accompagne le gubernaculum testis chez le garçon (= canal
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
péritonéo-vaginal) et le ligament rond chez la fille (= canal de Nück). Normalement, à la naissance, ce
canal se ferme. S’il ne se ferme pas, le contenu de la cavité abdominale peut y pénétrer.
Transillumination +
2. Si le canal est large, l’intestin ou l’ovaire chez la fille peuvent s’y glisser et donne :
Chez le garçon : Hernie inguinale ou inguino-scrotale (selon niveau fermeture du canal)
Chez la fille : Hernie de l’ovaire
! avant 1 an la hernie de l’ovaire est beaucoup plus fréquente que la hernie inguinale
! Attention une hernie de l’ovaire ne se réduit pas = risque de lésion de l’ovaire
Hernie de l’ovaire Hernie inguinale Diag différentiel
Bourse inflammatoire (confusion
possible avec torsion testiculaire,
hydrocèle ou kyste du cordon) =>
avis chir indispensable +/- écho
Adénopathie et ectopie testiculaire
doivent être écartées.
Définition : pénétration d’un segment de l’intestin dans la lumière du segment qui lui est
directement adjacent par un mécanisme de retournement en doigt de gant.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Epidémiologie : 2 mois-2 ans dans 95% des cas et 60% avant 1 an. Pic entre 3 et 8 mois.
Prédominance chez le garçon. Idiopathique dans 90% et secondaire à une maladie, une cause
locale ou un contexte particulier dans 10% des cas
Examens complémentaires
Bilan préopératoire : NFS, TP, TCA, IONO
Echographie : examen de choix (Se proche 100% et Sp 88-100%). La majorité des IIA se
localise dans la région sous hépatique droite, mais la tête du boudin peut arriver jusqu’au
rectum. Un boudin iléocolique ou colocolique mesure entre 3 et 5 cm et se situe sous la paroi
abdominale c’est une masse "facile " à déceler. Les invaginations grêlogrêliques ont un
diamètre inférieur (<3 cm), de localisation centrale ou dans le flanc gauche et de détection
plus difficile. Aspects typiques : image en cocarde (coupes transversales); image en
sandwich (coupes longitudinales).
ASP : intérêt controversé
Si l’échographie ne montre pas de boudin, le lavement opaque sera discuté en équipe en
fonction de la clinique et du niveau de l’échographie. Il sera réalisé sans prémédication.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
sans sténose de l’anneau préputial. Il est physiologique et souvent pris pour un phimosis car le
décalottage est impossible. Il faut laisser l’enfant tranquille sans tenter de rétraction forcée au
risque de créer des cicatrices et un phimosis induit.
Smegma : dépôt blanchâtre (chez le NRS) un peu caillé composé de cellules mortes et de
sécrétions sébacées lubrifiantes. Ce phénomène est naturel et contribue à détacher le prépuce
du gland. Le smegma sortira à mesure que le prépuce deviendra rétractable. Aucune
indication d’ECBU si écoulement blanchâtre sans signe d’inflammation associé.
Complications fréquentes :
- Balanite (inflammation du gland) et/ou balanoposthite (gland et précuce) par infection du
smegma : aspect inflammatoire et œdématié avec issue de pus par l'anneau préputial + brûlures
mictionnelles + dysurie voire rétention.
Antiseptique local : Amukine®, Dakin® dilué 1/10ème, Chlorexidine ou bain de siège au
septivon® (1 bouchon pour 5 L d’eau), 4 fois / j pdt 10 min.
- Phimosis, favorisé par les tentatives de décalottage responsable de fissures. Sténose de
l’anneau préputial décalottage impossible. Rare avant 1 an
Ne rien faire avant 3 ans. Si persiste après 3 ans, on peut tenter un traitement quotidien par
corticoïdes locaux, béthaméthasone 0.1 % Betneval® pendant 1 à 3 mois. Si le décalottage
n’est toujours pas possible, on peut adresser au chirurgien qui discutera la posthectomie.
Réduction en urgence
Réduction sous MEOPA après 15min d’application Gel de xylocaine
+/- hypnovel IR
Il faut ramener le prépuce en avant (shéma B),
Pour cela il faut au préalable faire diminuer l’œdème du prépuce en
effectuant des pressions environ 10 min (schéma A), voire avec de la
glace.
En cas d’échec, appel de l’interne de chirurgie
Micropénis : < 2,5 cm chez NN, < 4 cm chez 6-13 ans, < 9 cm à la puberté.
Des solutions thérapeutiques existent. Elles visent une miction normale, des rapports sexuels
normaux et une bonne image de soi. Le retentissement psychique peut être dramatique.
Etiologie : dysgénésie testiculaire, trouble de synthèse de la testostérone, résistance aux
androgènes. Rechercher un hypospadias, une cryptorchidie
Adresser précocemment en endoc : pour dosage de testostérone à l’état basal et après
stimulation. Le traitement repose par injections de testostérone ou topiques locaux.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
! Chez l’enfant, l’évolution est plus rapide que chez l’adulte => ATB précoce
Définition : Inflammation des tissus cellulo graisseux de la face provoquée par une infection
bactérienne. Les germes les plus fréquents sont Streptocoque alpha hémolytique, les
entérobactéries, les anaérobies (origine dentaire ++), Staphylococcus aureus et épidermidis.
Origine : Dentaire (mortification pulpaire par carie ou traumatisme, infection parodontale,
iatrogène) ; Cutanée (suture à la colle, hématome de la lèvre, furoncle, plaie…) ; Kyste
congénitaux (kyste dermoïde, fistule) ; Infection des sinus de la face (ethmoidite, sinusite
maxillaire ou frontale) ; Infection des annexes (dacryocystite)
Clinique : Œdème inflammatoire de la face (cutané et/ou muqueux) +/- signes généraux +/-
signes ORL ou ophtalmologiques. Possible œdème isolé de la lèvre si cellulite dentaire.
Rechercher la porte d’entrée : glandes salivaires, dents/gencives, sinus, oreilles
Critères de gravité :
- Moins de 12 mois, antécédents (immunodépression, diabète, patho pulmonaire chronique)
- Signes infectieux généraux ; Syndrome toxinique : fièvre + éruption scarlatiniforme +/-
choc +/- altération de l’état général = pronostic vital à court terme
- Atteinte palpébrale supérieure, ptosis, exophtalmie +/- trouble visuel +/- ophtalmoplégie
- (Cellulite orbitaire = pronostic visuel, risque de thrombose du sinus caverneux et de
dissémination neuroméningée)
- Peau luisante, crépitation neigeuse, extension cervicale = gangrène, fasciite nécrosante
- Dysphagie, trismus serré (ouverture < 1cm), gêne à l’élocution, dyspnée, torticolis ou
attitude guindée (atteinte oropharyngée, angine du plancher buccal de Ludwig)
- Douleur neuropathique, PFP
- Œdème de la langue, de la glotte et du plancher buccal (Cellulite du plancher buccal =
risque d’obstruction des voies aériennes)
- Œdème de la face interne de la mandibule, bombement du pilier antérieur du voile du
palais, otalgie, trismus serré, dysphagie intense (Cellulite postérieure = risque
d’obstruction des voies aériennes)
- Autres complications : médiastinite, thrombose jugulaire, endocardite, pneumopathie,
méningite, encéphalite, abcès cérébral, atteinte cartilages de croissance, déshydratation
En cas de signes de gravité => AVIS spe (interne brûlés en journée et samedi matin ; en
garde et WE : appel interne de garde maxillo de la Pitié pour CAT et avis maxilloped)
Bilan : NFS, CRP, Hémoc, Iono, fct rénale, +/- GDS, lactates si syndrome toxinique
Imagerie fonction clinique : Echographie des parties molles, scanner cervico facial
Traitement = Antalgiques + ATB IV + Corticothérapie + Traitement de la cause
Augmentin® 100mg/kg/j (+/- Dalacine® 30mg/kg/j 4-5 jours si syndrome toxinique) puis
relais per os après 48h d’apyrexie
Solumédrol 1 mg/kg/12 heures
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
- Nettoyage avec nettoyants doux, savon surgras ou pain de toilette, rinçage à l’eau tiède,
séchage par tamponnement
- Changes >6/j, couches absorbantes (couches lavables à éviter), cotocouches ou fesses à l’air
- Eviction des produits irritants (lingettes)
+/- bains de siège : Septivon® (15 ml dans 5 l d'eau) ou chlorhexidine, ou du permanganate
de potassium (0,5 g de poudre dans 10 l d'eau). A rincer soigneusement
- Eviter colorants types éosine aqueuse, bleu de Milian, fluorescéine car masquent les lésions
- Crèmes protectrices neutres (liniment oléocalcaire®), pâtes à l’eau (eryplast®, pediatril®) ou
lotions à l’oxyde de zinc (mitosyl®) sont utiles.
- Pas de pommade car risque de macération.
Diagnostic différentiel
Dermite séborrhéique infantile : dermatose érythémato-squameuse non prurigineuse,
souvent bipolaire avec atteinte céphalique. Elle touche souvent le nourrisson dans les 3 1ers mois.
Au niveau du siège ttt antifongique.
Histiocytose langerhansienne : lésions papuleuses, infiltrées parfois érosives, purpuriques
voir nécrotiques, touchant le fond du pli.
Acrodermatite entéropathique : lésions érythémateuses érosives péri-orificielles
due à une carence en zinc.
Anite streptococcique : enfant de 1-5 ans, +/- vulvite chez petite fille
Erythème rouge vif à limites nettes +/- œdème cutané (aspect pseudo dermohypodermite)
+/- suintement séreux ou séro hématique +/- pustules ; prurit localisé, douleur à la défécation,
constipation secondaire, rectorragies (fissure anale possible)
Strepto beta hemolytique groupe A retrouvé par TDR (obligatoire !)
TTT = Mesure d’hygiène simple
Amoxicilline-acide clav 80mg/kg/j en 2 à 3 prises pdt 10 j (amox inefficace)
si allergie cefpodoxime ou josamycine
NB chez la petite fille diag lichen scléreux (cf protocole pathologie vulvaire)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Fièvre Inconstante Inconstante Inconstante Inconstante
Transmission Réactivation du Directe voie cutanée ou Interhumaine
Incubation VZV muqueuse 1 à 5 J avant
PI puis latence dans les éruption
ganglions nerveux sensitifs
Clinique -Vésicules en -Gingivostomatite (cf) -Prurit -Age scolaire
bouquet, fond -Génitale : ado, -Œdèmes -BEG
érythémateux vaginite+Adp inguinales, -Maculo-papules - +/-prurit
-Souvent peu érosions périnéales rosées sur -Joues rouges
douloureux -Oculaire : kérato- placard « giflées »
-Topographie conjonctivite unilatérale, érythémateux et -Eruption réticulée
radiculaire œdème palpébral, blanc, fugaces avant-bras et
unilatérale vésicules, adp cuisses
-Intercostal et prétragiennes : urgence -RISQUE : -Macules rosées du
dorsolombaire++ -NNé : ANAPHYLAXIE, thorax
-Oculaire : Œdème de
-Si eczéma : Sd KAPOSI-
urgence JULIUSBERG : AEG + Quincke
fièvre + vésiculo-pustules
nécrotiques
Biologie Aucune Si formes graves Aucune I.déprimé,
grossesse chez la
mère sérologies
Drépano ou anémie
+ NFS et rétic
Traitement -Symptomatique -Information contagiosité Adrénaline IM Symptomatique
-I.déprimé : -Lavages de main++ si anaphylaxie
Aciclovir IV -GSA : cf protocole
500mg/m2/8h si -PI Génitale : Acyclovir AntiH1 :
>3mois et PO (100mg < 2 ans, Aerius® AMM>1A
10mg/kg/8h si 200mg > 2 ans, 5x/J, 8J).
NNé 7 à 10J -NNé : Aciclovir IVL Clarityne® et
-Ophtalmique : -sd KJ : Aciclovir IVL + Zyrtec® AMM>2A
pommade Augmentin IV + Dalacine.
Aciclovir 3% -Récurrence : pas Eviction facteur
ophtalmique 3% d’Aciclovir -> risque de déclenchant
+/- IV + avis résistance d’HSV
ophtalmo
-CI : CTC et talc
Evolution -Poussées 2 à 4 -Méningite : Selon agent Guérison : 2 à 5
semaines avec Néonatale+++ (cf causal semaines
croûtes protocole méningite) NB : Etiologie Complications :
-+/- cicatrices - Sd KJ : extension dans 80% des -anémie aigue
-Surinfection viscérale si retard cas = virus + -erythroblastopénie
-Algies post- thérapeutique médicament -myocardite
zostériennes -Récurrence : 10% -thombopénique
(rare) -Génitale enfant : -neutropénie
rechercher signes Grossesse :
évocateurs sévices sexuels anasarque
Localisation
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
EBV mais nbreux HHV6 Virus de la Rubéole Coxsackie A 16
autres virus
Modérée Elevée Modérée Modérée
Interhumaine, faible Interhumaine/ Phase Interhumaine Interhumaine
fébrile 7J avant et après éruption 7 jours après le début
Incubation : 5-15J du rash
Guérison sans Guérison sans cicatrice Guérison sans cicatrice Guérison en 1 sem
cicatrice en 3 jours Rares : encéphalite, Complications rares
2-4 semaines purpura, anémie (myocardite,
hémolytique, myocardite, déshydratation,
péricardite. encéphalite)
RISQUE TERATOGENE
+++
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Transmission : interhumaine directe par contact prolongé ou sexuelle (gale = IST) et
indirecte (linge + literie).
Eviction : jusqu’à 3j après le début du traitement. Pas de DO sauf collectivité
Après contact avec un patient atteint de gale : Pas de risque si pas de contat prolongé et
rapproché. Lavage des mains à l’eau et savon (produits hydro-alcooliques sont inefficaces)
Diagnostic clinique : Prurit important, insomniant, à prédominance nocturne
Notion de prurit dans la famille ou la collectivité +++
Lésions (visage et cuir chevelu sont le plus souvent épargnés) :
Sillons de quelques mm de long dans les zones de prurit (poignet, main)
Vésicules perlées, translucides sur fond érythémateux (faces latérales des doigts)
Nodules scabieux, bruns ou rouges, prurigineux (axillaires, scrotum, verge, mamellon)
Lésions de grattage : prurigo, impétigo, eczéma.
Gale des gens « propres » absence de lésions spécifiques ; éruption de type eczématiforme
résistante aux dermocorticoïdes et recrudescente aux plis.
Chez le nourrisson, les lésions sont peu spécifiques et peuvent être sans prurit. Les plus
caractéristiques : vésicules ou pustules palmoplantaires, papulopustules ou nodules axillaires
et le bas du dos. Le visage peut être atteint, contrairement à l’adulte. L’enfant est souvent
irritable, agité et s’alimente moins. L’existence d’autres cas dans la famille permet le diagnostic.
En cas de doute, un avis dermatologique est nécessaire.
Répéter le même traitement (et chez tout le monde) à J8 pour tous les produits
Prévenir que le prurit peut persister jusqu’à 3 sem après la fin du ttt et que de nouvelles
lésions peuvent apparaitre durant ce temps (réaction immuno-allergique contre déchet de
sarcopte).
Echec si persistance d'un prurit ou de lésions de grattage > 4s Nécessite un 2ème ttt en
changeant de molécule.
CLINIQUE :
Transmission : voie aérienne (toux). Contagiosité : J-5 à J+5 de l’éruption.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Phase d’invasion : Catarrhe (conjonctivite, rhinite, toux) +
Phase d’état :
Eruption maculo-papuleuse (durée : 5 à 6 jours) : visage puis descendante en 2 à 3 jours,
généralisée avec intervalles de peau saine.
Signe de Köplik (inconstant) : Petites tâches blanchâtres (< 1 mm) sur fond érythémateux,
sur la muqueuse jugale en regard des prémolaires supérieures. Il apparaît 24h avant
l’éruption et disparaît en 2 à 3 jours.
Troubles digestifs fréquents Contagiosité : J-5 à J+5
Formes particulières :
Signe de Köplik
Terrain immunodéprimé : éruption moins typique ou absente. b t Sérologie peut être négative.
Le risque de complications est plus élevé.
Sujet vacciné : formes avec éruption atypique. La fièvre est élevée et les complications aussi
fréquentes. Risque de transmission de la maladie.
Neurologiques :
Encéphalomyélite post-infectieuse (< 3/1000 cas) : troubles de conscience +/- convulsions et
ré-ascension fébrile dans les 3 à 10 jours après le début de l’éruption. Diagnostic clinique
avec un prélèvement salivaire positif pour la rougeole (virus absent du LCR). La mortalité
(25%) et le risque de séquelles (33%) sont élevés.
Encéphalite à inclusions : chez les patients immunodéprimés, plusieurs mois après l’infection.
Cette complication entraîne 80 % de décès.
Panencéphalite sub-aiguë sclérosante : extrêmement rare et tardive (2 à 8 ans après l’infection).
Le début est insidieux avec troubles du comportement puis régression motrice et cognitive.
L’issue est fatale.
TRAITEMENT : SYMPTOMATIQUE
hospitalisation si détresse respiratoire ou signes neurologiques
antibiothérapie facile en cas de surinfection (reprise de la fièvre, otite, pneumonie)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Critères cliniques -papuleuse et
d’au moins un des signes : conjonctivite, coryza, toux, signe de Koplik.
Critères biologiques
- détection (en l’absence de vaccination dans les deux mois précédant le prélèvement)
sérologique ou salivaire d’IgM de la rougeole
- séroconversion ou élévation (en l’absence de vaccination dans les 2 mois précédant le
prélèvement) de quatre fois au moins du titre des IgG sériques entre la phase aiguë et la
phase de convalescence
- détection du virus par PCR
- culture positive sur prélèvement(s) sanguin, rhino-pharyngé, salivaire ou urinaire
Comment ? Signalement à l’ARS (cf protocole maladie à DO) + fiche obligatoire
Après avoir reçu des Ig, vaccination par le ROR recommandée selon le calendrier vaccinal. Un
délai d’au moins 9 mois après les Ig sera respecté.
CAT POUR LE PERSONNEL SOIGNANT : calendrier vaccinal pour rattrapage dans les 72h
qui suivent le contact.
Toute personne née après 1980 : rattrapage pour obtenir 2 doses de ROR quelque soient
les antécédents vis-à-vis des 3 maladies.
Personnel de santé né avant 1980 : 1 dose ROR au total, sauf ATCD de Rougeole
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cheveux…). Contagiosité selon espèce. 1ère infection fongique chez <12 ans.
A Paris, T. tonsurans (contagieux++), M. langeronii et T. soudanense (Interhumaine foyers
d’Afrique, Asie) et ailleurs cas sporadique Microsporum canis (Zoophile). Lésions apparaissent
2 semaines après le contact.
On distingue teignes sèches tondantes (>98%) et faviques et inflammatoires (kérion).
Diag différentiel : formes d’eczémas ou de psoriasis du cuir chevelu, dermite séborrhéique.
Clinique :
-Teignes tondantes : Plaques d’alopécie (une ou plusieurs) squameuses de
pouvant atteindre plusieurs cm sur lesquelles les cheveux sont cassés plus ou u
moins au ras de la peau, possibilité de quelques cheveux sains au sein de la
lésion. Parfois symptomatologie d’un état squameux « pelliculaire »
multifocale, des plaques squamo-crouteuses ou pustuleuses.
-Teignes inflammatoires ou kérions : Début pouvant être trompeur (œdème discrètement
inflammatoire en placard avec peu d’atteinte pilaire). Kérion = placards très inflammatoires,
très douloureux, souvent parsemés de foyers pustuleux, de pertuis suppuratifs ou croûteux.
Au sein des lésions, les cheveux vont tomber spontanément ou être retirer sans résistance.
Attention : recherchez atteinte cutanée sur le reste du corps :
-Lésion de dermatophytie de peau «d’herpes circiné »: lésion arrondie d’évolution centrifuge
inflammatoire prurigineuse +/- pustules en périphérie. A traiter par ttt local
-Lors de kérion il peut exister des réactions cutanées immuno-allergiques : dermatoses
eczématiformes, placard œdémateux, plus rarement érythème noueux. Ces réactions peuvent
être exacerbées durant les premiers jours du traitement antifongiques.
Rappels : Immunité durable du VZV (90% des adultes nés en France pensant n’avoir jamais
eu la varicelle ont une sérologie positive en IgG).
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Diagnostic clinique. Devant les formes atypiques (oculaires, viscérale, encéphalite)
la détection du VZV par PCR permet le dg différentiel avec HSV.
Le plus souvent bénigne le traitement est symptomatique. Chez l’adolescent le risque
de complication est nettement majoré.
contage V1 V2
14 j Eruption 8j
Les complications :
Varicelle grave souvent lors d’un déficit immunitaire (surtout cellulaire). Fièvre majeure,
AEG, éruption profuse (corps et muqueuses) avec un aspect nécrotique et hémorragique des
vésicules et atteinte multi viscérale (CIVD). Traitement en Réa par Aciclovir et Ig Spe IV.
Bactériennes les plus fréquentes (+/- imputabilité des AINS) : Cf protocole Infections
cutanées.
Neurologiques (tropisme du VZV pour le SN) : Méningo-encéphalite (crises convulsives),
PFP et Guillain Barré (cf protocoles)
Cérébellite (la plus fréquente) survient dans le mois, nécessitant le plus souvent une
surveillance simple.
AVC peut survenir dans l’année => urgence diag par IRM Avis neuro et réa (cf protocole)
Pulmonaires : pneumopathie interstitielle plus fréquente chez ado. Aciclovir IV. Pas d’ATB
systématique.
Ophtalmo : névrite rétrobulbaire, uvéite, éruption paupière, cornée => Avis ophtalmo
Hématologique : thrombopénies, thromboses vasculaires, purpura thrombopénique
Prévention du contage
Pas d’éviction scolaire
Isolement respiratoire et de contact avec les sujets à risque de varicelle grave : femme
enceinte, adolescent et adulte non immunisés, immunodéprimé.
Contage familial = inoculum massif et répété = risque de formes plus sévères donc proposer
la vaccination immédiate de la fratrie (âge > 1 an) et des parents sans ATCD de varicelle
(efficace si effectuée dans les 5 jours du début de contage).
Contage maternel pré-partum par voie trans-placentaire : prévenir la mère de contacter son
gynécologue (< 20SA varicelle congénitale, puis risque moindre jusqu’à 36-37 SA). Si
éruption chez la maman entre J-5 à J+2 de l’accouchement risque de varicelle néonatale
(50%) avec 20-30% de mortalité, car le nouveau-né ne reçoit pas les Ig G spécifiques
maternelles.
Vaccin VARIVAX® et VARILRIX® (AMM après 1 an) 1 dose puis 2ème dose > 6 semaines
-Indication après contage (idéalement < 3j) chez tout immuno compétent > 12 ans sans
ATCD de varicelle. A discuter chez le moins de 12 ans en cas d’inoculum massif.
-CI : femme enceinte et l’immunodéprimé.
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o traitement antiprurigineux Hydroxyzine Atarax® 1mg/kg/j (sirop 2mg=1ml)
(AMM après 30 mois) (CI : QTc long connu)
o soins locaux douche x1-2/j au savon ou septivon® et application externe de Chlorhexidine
aqueuse 0,2% sur les lésions suitantes.
o L’aciclovir n’a pas d’indication dans les surinfections de varicelle.
Immunoglobulines Spécifiques anti VZV le plus tôt possible et dans un délai < 4j après
l’exposition
VARITECT® (1ml=25UI) sur ATU nominative (disponible en 24h) 0,2-1 ml/kg en IV
Débit initial 0,1 ml/kg/h. Si bonne tolérance, augmenter le débit toutes les 10 min jusqu’à un
max de 1 ml/kg/h (=> A défaut Ig polyvalentes Clairyg® 200-400 mg/kg IV (cf protocole))
Indications
- immuno dépression, femme enceinte
- nouveau-né lorsque la mère débute une varicelle dans les 5 jours précédant et les 2 jours
suivant l’accouchement
Cas Particuliers :
Varicelle chez l’asthmatique
En cas de crise modérée à sévère => pas de corticoïde oral. Majorer les bronchodilatateurs et
hospitalisation facile
En cas de traitement de fond par corticoïde inhalé ne pas modifier le traitement sauf en cas
de fortes doses (nébulisations de pulmicort® ou beclospin®) => appel du médecin référent
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
symptômes respiratoires, fièvre ou douleur thoracique »
Complication aiguë grave (1ère cause de décès après l’âge de 2 ans), associant, de façon
variable :
Signes fonctionnels : toux, douleur thoracique, dorsale ou abdominale
Signes cliniques : crépitants, sibilants, polypnée, signes de lutte, oxygéno-dépendance
Signes radiologiques : apparition de novo d’une image pulmonaire sur la radiographie de
thorax.
Examens complémentaires :
NFS, réticulocytes, RAI, +/- groupe sanguin phéno étendu (si pas de carte de groupe)
Ionogramme sanguin, CRP
Hémoculture
Radio de Thorax
GDS
ECG si douleur thoracique
Traitement :
Antibiothérapie : C3G IV (ceftriaxone ou cefotaxime) + macrolide per os
Traitement antalgique adapté : si morphine PCA surveillance +++, éviter d’augmenter le
débit continu
Oxygénothérapie 1-2 l/min pour SaO2 > 98%
Spirométrie incitative : avec respiflow ou kinésithérapeute : 10 inspirations/2h
Hydratation en limitant les volumes à 1,5 L/m²/24h (débit maximum 125 ml/h).
Bronchodilatateurs systématiques en cas de sibilants ou d’ATCD d’hyperréactivité
bronchique, discutés dans les autres situations.
Installation confortable de l’enfant en position ½ assise ou en proclive dorsale
Prendre contact avec la réanimation pour VNI précoce !
Transfusion : possible si Hb <9g/dl, lente, Hb cible 10 g/dl, au-delà risque d’hyperviscosité,
but = diminuer le pourcentage de l’Hb S
+/- échange transfusionnel en réanimation si Hb >9g/dl
Définition :
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Tout signe neurologique aigu (déficit neuro, trouble visuel ou du langage, convulsion,
trouble de conscience) chez un enfant drépanocytaire doit faire suspecter un AVC ischémique
(enfant), hémorragique (ado) ou ischémique transitoire.
Il faut y penser devant les signes moins évidents que sont les troubles sensoriels aigus :
(cécité, surdité, vertiges…), les céphalées intenses ou inhabituelles, et les troubles aigus du
comportement inexpliqués.
Rappel : risque d’AVC symptomatique x 300/ population générale, 11% des AVC se
produisent avant 20 ans, prévalence des infarctus silencieux =10-25% qqsoit âge
Il se manifeste par une hématurie vraie +/- douloureuse ( ! différent d’une hémoglobinurie),
associée ou non à une HTA, survenant en dehors d’une infection urinaire.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
A. Découverte de Diabète
Prise en charge
- ECG : recherche de signes
g d’hypokaliémie
yp +++
Signes possibles :
1. Tachycardie « banale »
2. Sous-décalage segment ST
3. Présence d’ondes U
4. Aplatissement, élargissement ondes T
5. Allongement espace QT (attention
à un QT long préexistant au diabète)
6. Tachycardie > 180 bpm
- Pose deux voies veineuses : 1ère de bon calibre pour réhydratation et 2ème pour
bilan, suivi et sécurité
- Bilan biologique (demander les résultats en urgence < 1 heure)
Gaz du sang veineux (pH et bicarbonates)
Ionogramme sanguin (Na, K) ; Créatinine, urée ; Glycémie veineuse
Indicateurs de sévérité : Acidocétose à risque vital majeur => discuter Hosp en REA
- pH < 7,0 quel que soit l’âge
- collapsus hémodynamique
- troubles du rythme cardiaque, tachycardie ventriculaire
- problème d’abord veineux
- troubles francs de la conscience, en cours de réanimation, faisant suspecter un œdème
cérébral + glycémie > 25 mmol/l = hyperosmolarité sanguine < 350 mosm/l
- coma hyperosmolaire chez le nourrisson ou les enfants avec retard mental
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
En garde : hospitalisation aux LP et prévoir un transfert le lendemain sur Bicêtre en appelant
le service d’endoc au 01 45 21 74 40 (tel de l’interne d’endoc de KB en journée)
En semaine, en journée : les contacter pour une éventuelle prise en charge directe sur KB
INSULINOTHERAPIE EN SC
(utiliser les stylos ou à défaut seringues graduées en UI et arrondir à l’unité supérieure)
NOVORAPID® 0,2 UI/kg et LEVEMIR® 0,4 UI/kg (pas de dose max)
REPAS impératif pour éviter les hypoglycémies liées au traitement sur enfant resté à jeun
Surveillance : HGT x 4/j et diminuer insuline de 30% si glc < 3.5 mmol/l (0.6g/l)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
En journée contacter l’interne d’endoc du KB au 01 45 21 74 40
3. INSULINOTHERAPIE
Dès l’arrivée injection d’insuline SC systématique
(utiliser les stylos ou à défaut les seringues graduées en UI et arrondir à l’unité supérieure)
NOVORAPID® en SC profonde : 0,2UI/kg et LEVEMIR® en SC : 0,2UI/kg
(But interrompre immédiatement la production hépatique de corps cétonique)
Puis perfusion IVSE d’insuline NOVORAPID ® (100 UI/ml) à diluer pour obtenir 1U/ml
(Prendre 0,5 ml = 50 unités à diluer avec 49,5 ml de sérum physiologique. On obtient une
solution de 50 ml contenant 50 unités d’insuline à 1U=1ml)
Débit initial 0,05 UI/kg/h = 0,05 ml/kg/h (ex pour poids 20 kg ; 1U/h = 1 ml/h)
4. REHYDRATATION
Perfusion à mettre en route AVANT de connaître le résultat de la natrémie et de la kaliémie :
Sérum physiologique + KCl 4 ou 6 g/l selon ECG débit initial 6 ml/kg/h (max 250ml/h)
PAS PLUS (risque d’oedème cérébral si la natrémie était très basse)
Puis adapter les débits de perf selon les résultats de la Natrémie du iono (Tableau 2)
(ne pas corriger par des formules de « natrémie corrigée »)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
une grosse hypoglycémie. Mesurer la glycémie capillaire toutes les 2 heures suffit).
En cas de chute rapide du dextro diminuer le débit d’insuline de 25% afin d’éviter
l’hypoglycémie.
Si dextro < 11mmol/l diminuer l’insuline et perfuser au Glucose 5% + électrolytes.
Poursuivre la décroissance de l’insuline selon dextro jusqu’à 0,01 UI/kg/h et la maintenir
jusqu’au lendemain en attendant de contacter l’interne d’endoc.
Si dextro toujours bas malgré insuline à 0,01UI/kg/h passer au G10% + électrolytes.
Arrêt cardiaque : par hypokaliémie (la kaliémie « mesurée » ne veut rien dire si elle est normale, il
faut analyser les ondes T à l’ECG qui indiquent le niveau du stock de potassium intracellulaire)
(Il faut toujours apporter des quantités élevées de KCL en raison de la déperdition accrue,
aggravée par l’insulinothérapie et la restauration volémique : les enfants ayant une fonction
rénale organique normale, il n’y a pas de risque d’hyperkaliémie).
L’inhalation de liquide gastrique est déclenchée par la paralysie relative des fibres lisses
oeso-gastro-pharyngo-laryngées (acidose et hypokaliémie).
(Ne pas faire boire ni manger les 10 premières heures).
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
sans hésitation (sans danger).
L’œdème cérébral aigu survient dans les 24 premières heures du traitement de l’acidocétose.
Il peut être présent dès l’admission, avant tout traitement.
Les signes cliniques apparaissent généralement 4 à 8 h après le début de la réhydratation.
La recherche des signes d’alerte et d’anomalies neurologiques doit être faite à l’admission et
répétée toutes les 2 heures ou moins.
En cas de signes d’alerte (risque d’engagement) => prévenir la REA
Les signes d’apparition secondaire qui doivent alerter médecins et IDE sont :
• Une céphalée
• Une agitation inattendue, une désorientation, des hallucinations
• Une diminution de la vigilance
• Un ralentissement >20 bpm de la fréquence cardiaque, sans explication hémodynamique,
même si ce ralentissement n’est pas une bradycardie et ne s’accompagne pas d’HTA
• Un vomissement
• Une incontinence chez un enfant habituellement propre
• Une augmentation inexpliquée de la fréquence respiratoire
3. TRAITEMENT
Un flacon de mannitol à 20% prêt à l’emploi doit être disponible dans la chambre
pendant les 24 premières heures de traitement de l’acidocétose.
- Surélever la tête de 30° et supprimer les obstacles au retour veineux cérébral comme
rotation latérale de la tête, compression du cou, du thorax ou de l’abdomen.
1/ Y penser devant :
Sd polyuro-polydipsique après avoir éliminé un diabète sucré (dextro, BU)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Déshydratation + hypernatrémie non expliquées par les pertes digestives
Signes d’insuffisance ante-hypophysaire.
2 types de diabètes insipides : central (déficit en ADH => taux d’ADH effondré) ;
néphrogénique (résistance rénale à l’ADH => taux d’ADH élevé)
2/ Diagnostic
Osmolarité urinaire <<< osmolarité sanguine
Iono sang : natrémie normale sauf si absence d’accès à l’eau (déshydratation + hyperNa) ou
intoxication à l’eau (hypoNa)
Surveillance : poids, TA, FC, ionogramme sanguin toutes les 4h-6h (si dysnatrémie)
Pas d’urgence à débuter la vasopressine minirinmelt . Appeler dès que possible le service
d’endoc pour traitement et bilan étiologique en cas de diabète insipide d’origine centrale
(insuffisance ante hypophysaire associée, imagerie).
En cas d’ Intoxication à l’eau : hyponatrémie de dilution avec une diurèse faible ou nulle
Arrêter le traitement par minirinmelt jusqu’à reprise d’une diurèse (urines claires).
Quantifier la diurèse horaire et les boissons per os pour adapter les entrées et les sorties.
La restriction hydrique doit être prudente afin d’éviter les variations trop rapides de la
natrémie.
En cas de Vomissements incoercibles Perfusion B26 prudente pour éviter l’intoxication à l’eau.
Quantifier la diurèse toutes les 2 heures. Débit horaire de perfusion = diurèse horaire (sur les
2 heures précédentes).
Appeler l’endoc pour adapter le minirinmelt (lyophilisat peut être mis sous la langue)
En cas d’ Hypernatrémie > 155mM Boissons libres + perfusion de B26 à adapter à la
diurèse horaire et aux boissons.
Appeler l’endocrinologue pour adapter le minirinmelt
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
un garrot serré; centrifugation tardive du tube; hyperleucocytose majeure (> 100 000/mm3)
ou thrombocytémie (> 1 000 000/mm3).
Référence : Urgences pédiatriques Labrune vol1 p189-190 ; hyperkaliémie : Publication pédagogique du collège universtaire de
néphrologie. Troubles acido-basiques et éléctrolytiques. In Urgences et soins intensifs pédiatriques. 2ème Edition. 793-844
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Hyperkaliémie menaçante >7 mmol/L => APPEL DU REA : risque trouble du
rythme et ACR
1/ ECG et scope : Si enfant perfusé, arrêt toute perfusion contenant du potassium (B26,
B45) et remplacer par du sérum physiologique (ou G5 + NaCl), arrêt des médicaments
hyperkaliémiants. Contrôler en urgence la kaliémie. Ne pas attendre les résultats pour faire
l’ECG et débuter le traitement.
2/ Objectif 1 : Stabilisation membranaire des cellules myocardiques => Action sur le trouble
du rythme.
GLUCONATE de calcium à 10% (5mg/kg de Ca++) soit 0,5 ml/kg (Une ampoule de 10 ml
de gluconate de Ca 10% contient 9,1mg (0,23mmol) de Ca++/mL) (au maximum 1 ampoule
de 10ml de gluconate à 10% par dose). Sur VVP diluer la quantité de gluconate de calcium au
1/10ème soit 1ml de gluconate de Ca avec 9 ml de Glucosé 5%.
Injection IV en 2-3 min si trouble du rythme ou instabilité hémodynamique ou en 15 min si
pas d’urgence extrême (sous contrôle du scope). Rinçage au sérum physiologique (risque
de précipitation avec bicarbonate). Amélioration des anomalies de conduction cardiaque en 1
à 3 minutes. Durée d’action environ 30 minutes. Renouvelable mais ne modifie pas la
kaliémie. Contre indiqué si enfant sous digitalique.
2/ Prise en charge
Si asymptomatique (ECG normal) : arrêt des apports potassiques et administration de résines
échangeuses d’ions par lavement : Kayexalate® 1 g/kg/dose
Si anomalie ECG : appel Réa et prise en charge cf Hyperkaliémie menaçante
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INSUFFISANCE SURRENALIENNE
Protocole Endoc – 2010 – C. TOURNIER – M. PALAS – MAJ/Sept 2018 – Validation E. GIABICANI
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
alpha hydroxylase), plus rarement hypoplasie, adrénoleucodystrophie, maladie d’Addison
2) IS centrale = hypothalamo-hypophysaire (insuffisance corticotrope) : par atteinte
hypophysaire (panhypopituitarisme, aplasie ou hypoplasie, tumeurs cérébrales) ou à l’arrêt
(ou la baisse) d’une corticothérapie.
Bilan à réaliser en cas de découverte et avant le traitement substitutif : IonoS, Cortisol,
ACTH, Rénine, Testostérone, 17OH et iono U (si possible)
Les enfants suivis à TRS ont leur protocole dans ORBIS (Ordonnances). Les parents ont
généralement un protocole d’urgence adapté à leur enfant pour les situations à risque de
décomprensation : en cas de fièvre ou d’incident intercurrent, ils doivent doubler ou tripler
les doses d’hydrocortisone. Ils connaissent souvent bien la maladie.
Une consultation aux urgences est souvent liée à une situation qu’ils ne peuvent pas gérer, il
faut hospitaliser au moindre doute.
SIGNES D’ALERTE
Asthénie inhabituelle, perte d’appétit
Nausées, vomissements, douleurs abdominales
Sueurs, pâleurs, céphalées.
=> Hospitalisation en HTCD et réévaluation à H4
Traitement : Hydrocortisone per os doubler ou tripler la dose habituelle (en fonction de
l’intensité des symptômes : x 2 si <39°C).
Si pas d’amélioration dans les 4 heures, hospitalisation pour surveillance.
SIGNES DE GRAVITE
Difficulté à prendre le traitement per os
Vomissements répétés, diarrhées importantes
Déshydratation, troubles hémodynamiques
Malaise, Troubles de la conscience.
=> Hospitalisation aux LP
Bilan en urgence : Dextro, Iono sang (à la recherche hypoNa/hyperK) et glycémie
Traitement substitutif : Hémisuccinate d’hydrocortisone (IV-IM) : 50 mg/m2 puis
20 mg/m2/4-6h
NB : Pas de dose max d’HSHC ou d’effet toxique. Le risque est de sous traité.
L’administration de fludrocortisone n’est pas une urgence (car couverte par la dose d’HSHC)
Hydratation selon des besoins de base en l’absence de troubles hémodynamiques
Si Choc : remplissage Sérum Phy 20ml/kg en IVL 15 mn (et poser deuxième VVP)
Si hyponatrémie : G10% + 4g/L NaCl à 100ml/kg/j ; cf protocole déshydratation sévère
Si hypoglycémie (< 2,7 mmol/L) 3 ml/kg de G10% puis relais avec G10% + 4g/L de NaCl
Si hyperkaliémie : ECG et cf protocole hyperkaliémie
SURVEILLANCE :
Clinique : scope, FC, TA, diurèse, température, poids.
Paraclinique : Ionogramme sanguin : hypoglycémie, hyperkaliémie, hyponatrémie.
ECG si hyperkaliémie.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
par semaine, notion de rétention des selles excessive, notion de défécation douloureuse ou
difficile (selles dures), fécalome, grosses selles obstruant les toilettes.
Fécalome : diag clinique (pas d’ASP), masse palpable en hypogastre jusqu’en épigastre.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Les symptômes secondaires à l’ingestion peuvent être : la douleur, l’hypersialorrhée,
la dysphagie, le refus alimentaire, les vomissements (alimentaires ou hématémèse), la toux,
la détresse repiratoire.
Pile bouton/Aimants : Leur ingestion est grave et nécessite une prise en charge urgente
La radio (Thorax de face +/- ASP) permet :
la localisation du CE
de préciser sa taille, sa nature
de rechercher des complications (pneumothorax, pneumomédiastin, pneumopéritoine)
de suivre sa progression dans le tube digestif
L’extraction se fait à jeun et sous AG, par laryngoscope si le CE est au dessus du muscle
cricopharyngien (ORL Necker), par endoscope s’il est en dessous (Astreinte endoscopie cf
numéro dans box médical 1).
Le transport vers le lieu d’extraction se fait en ambulance ou en SMUR, à jeun en position
assise, en assurant la liberté des VAS et avec aspiration si hypersialorrhée et prise en charge
de la douleur.
NB : Si CE radiotransparent ET pointu => discuter imagerie type scanner, écho.
NB : L’ingestion volontaire de CE nécessite une évaluation psychiatrique.
Références : Pediatric Gastrointestinal Endoscopy, ESPGHAN and ESGE guidelines, 2017
Management of ingested foreign bodies in children, a clinical report of the NASPGHAN endoscopy committee, 2015
Définition : Diminution de consistance des selles et/ou augmentation de fréquence > 3/j
(>6/j si allaitement), avec ou sans fièvre, avec ou sans vomissement depuis moins de 7j et
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
ne dépassant pas 14j
Evaluation de la gravité :
Terrain : Age < 4 mois (notamment si alimentation artificielle)
Maladie sous-jacente : RCIU, dénutrition, déficit immunitaire, mucoviscidose, Hirschprung,
MICI, cancer (pour le clostridium difficile)
Enfant en institution, contexte psycho-social défavorisé
A l’interrogatoire : Diarrhées liquidiennes >6/j ou >5j ; selles glairo-sanglantes
Vomissements associés (>5/j ou >2/j)
Fièvre mal tolérée
Voyage (paludisme, fièvre typhoïde…)
Clinique : Signes de déshydratation et pourcentage de perte de poids (le résultat est utile
mais doit être concordant avec les signes cliniques !) => Plus la perte de poids est rapide,
plus c’est grave.
Attention au 3ème secteur : pas de perte de poids, abdomen ballonné, mat et douloureux
Déshydratation
Signes cliniques Légère Modérée Sévère
Perte de poids < 5% 5-10% >10%
Conscience normale irritable apathique, stuporeux
Soif non réclame assoiffé
normaux, cernés, enfoncés, creux, hypotoniques
Yeux
présence de larmes absence de larmes absence de larmes
Peau rose et chaude pâle froide, marbrée
Muqueuses humides lèvres sèches langue rappeuse
Fontanelle normale déprimée creuse
Pli cutané absent absent persistant
Fc et TRC normale tachycardie tachycardie + hypoperfusion
Pouls normaux rapides rapides, faibles
Pression artérielle normale normale abaissée
Fréquence respiratoire normale normale polypnée
Urines normale diminuées, foncées oligurie, anurie
Indication des examens complémentaires :
Ionogramme sanguin, Urée, Bicarbonate : - si discordance entre histoire et clinique
- Déshydratation sévère et avant une réhydratation IV
- Erreur de reconstitution du SRO
Glycémie : intolérance alimentaire totale, diarrhée profuse chez NRS, suspicion diabète
Virologie des selles et coproculture : - Maladies chroniques (cf terrain), Retour Voyage
- GEA extrêmement sévère ou symptômes prolongés (>7 jours)
- Diarrhée glairo-sanglante (cf protocole diarrhée aiguë bactérienne), Suspicion de TIAC
- Signes neurologiques (shigelle, rotavirus)
Pas d’indication de CRP, ni PCT, ni NFS (sauf enfant septique ou suspicion de SHU)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
A la différence de l’adulte, certaines diarrhées aiguës bactériennes (DAB) de l’enfant
comportent un risque de septicémie. Une antibiothérapie est justifiée dans certains cas.
Toutes les diarrhées sanglantes ne sont pas forcément des DAB (3 à 5% des diarrhées à
Rotavirus ou Calicivirus sont sanglantes). Le but du traitement antibiotique est triple : traiter
les formes sévères, éviter la survenue des complications, et éviter la dissémination des germes.
Le traitement doit être instauré après réalisation d’une coproculture.
Campylobacter jejuni peut être responsable des diarrhées sévères et sanglantes. Le plus
souvent l’évolution est rapidement favorable.
Les formes dysentériques sévères doivent être traitées dès la phase initiale : azythromycine
20 mg/kg = 1 dose/kg/j (max 500 mg) en 1 prise pdt 3 jours.
Clostridium difficile Recherche de toxine chez >3 ans ayant une diarrhée persistante après
traitement ATB quelconque sur terrain à risque (maladies chroniques digestives en particulier
inflammatoires). Ne traiter les formes qu’avec toxine positive. Seuls les enfants âgés de
plus de 3 ans doivent être traités (agent non pathogène avant 3 ans).
Metronidazole Flagyl® 30-40 mg/kg/j (max 1,5 g/j) en 3 prises pendant 10 jours.
LES ETIOLOGIES
Fonctionnelles : les plus fréquentes
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Dyspepsie : Douleur post prandiale, peu intense, éructation, ballonnements.
Migraines abdominales : site périombilical ou épigastrique, > 5 ans, ATCD familiaux de migraine,
Céphalées, Retentissement fonctionnel important avec nausées
Pancréatite aiguë : traumatique, virale, génétique, métabolique, idiopathique, toxique
(Imurel, CTC..), biliaire, malformative
Gastrite +/- Ulcère : Hélicobacter pylori, virus, MICI, Toxique (AINS, Corticoïdes, ATB,
Valproate), Idiopathique.
SIGNES D’ALARME DEVANT DES EPIGASTRALGIES :
- Anorexie et perte de poids
- Vomissements répétés ou bilieux
- Douleur intense OU réveils nocturnes OU absentéisme scolaire - Douleur nocturne
- Hématémèse - Méléna ou syndrome anémique
CONDUITE A TENIR :
1/ S’il existe des signes d’alarme : Faire : NFS, CRP, lipase et bilan hépatique.
Discuter l’indication d’hospitaliser l’enfant.
Discuter une FOGD en semi-urgence avec le gastro (Si garde, attendre le lendemain)
Pas d’indication en urgence à prescrire un IPP sauf hémorragie digestive (cf protocole).
2/ S’il n’existe pas de signes d’alarme : Prescrire test à la recherche d’Helicobacter pylori.
Rendez vous avec médecin traitant 15j après avec les résultats du test.
En pratique pour faire la recherche HELICOBACTER PYLORI
1/ Si plus de 5 ans : Prescrire un test respiratoire : (5 à 11 ans : Helicobacter test INFAI® 45
mg et chez >12 ans : Helicobacter test INFAI® ou Helikit® 75 mg)
Test à achèter en pharmacie et à faire dans un laboratoire d’analyse (faire 2 ordonnances :
une pour la pharmacie, une pour le laboratoire d’analyse).
Le test n’est valable que si le patient n’a pas pris d’IPP dans les 7 jours précédents ni
d’antibiotiques dans les 30 jours précédents. Le test se fait à jeun.
2/ Si moins de 5 ans (rare) ou impossibilité de faire un test respiratoire (encéphalopathie) :
Recherche d’antigène d’Hélicobater pylori dans les selles.
Les résultats de ces tests prennent 7 à 10 jours.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Une endoscopie en urgence n’est justifiée seulement qu’en cas d’hémorragie
massive ou récidivante rapidement (liste d’astreinte dans bureau médical 1)
Causes les plus fréquentes :
- Œsophagite
- Ulcère gastrique ou duodénal (primitif, Helicobacter pylori, médicamenteux, stress)
- Rupture de varices œsophagiennes
- Gastrite hémorragique (toxique)
Attention aux diagnostics différentiels :
Hématémèse : sang maternel dégluti chez NN allaité, épistaxis déglutie, hémorragie
amygdalienne (avis ORL en urgence notamment lors de la chute d’escarre entre J5 et J14 de
l’amygdalectomie), syndrome de Mallory-Weiss (vomissements répétés), hémoptysie
Méléna : origine alimentaire (peau de tomate, de pêche, betterave, épinard, chocolat noir,
myrtille), médicamenteux (fer)
Traitement étiologique :
Si suspicion d’hémorragie gastro-duodénale :
Pantoprazole Eupantol® dose de charge 2-4 mg/kg (max 80mg) IV en bolus en 2 à 15 mn
puis 0.2 mg/kg/h (max 8 mg/h) IVSE pendant 72h après FOGD
Si suspicion de varices œsophagiennes (ATCD d’HTP, HSM, CVC abdominale, ascite)
Sandostatine Octréoide® bolus 2 g/kg IVD (max 50 g) puis 2 g/kg/h IVSE à diluer dans
sérum phy sous surveillance scope (bradycardie), douleur abdominale, pâleur, dextro
Et pantoprazole 2 mg/kg/j IV (max 80 mg) en bolus en 2 à 15 mn
Se mettre rapidement en contact avec un centre d’hépatologie pédiatrique (KB ou Necker)
Si suspicion pneumopéritoine (ASP) : prévenir chirurgien
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Clinique typique : Début brutal, douleur épigastrique, parfois intermittente, parfois diffuse.
Irradiation postérieure rarement signalée chez l’enfant, de même que l’exacerbation par
l’alimentation.
Présence de nausées-vomissements et fièvre dans 50% des cas.
Diagnostic positif : Lipase > 3N +++. Amylase non sensible et non spécifique.
Etiologies :
Traumatisme abdominal (survenu dans les 2-3j précédents) vélo, maltraitance, iatrogène
(post-op)
Toxiques / Médicaments corticoïdes (2 à 3 semaines après le début du traitement), acide
valproïque, Imurel, L-asparaginase, etc.
Obstruction vatérienne lithiase biliaire, kyste du cholédoque, duplications digestives,
anomalies de la jonction bilio-pancréatique, pancréas divisum, sténose du sphincter d’Oddi
Infections oreillons, rougeole, rubéole, EBV, CMV, influenza A, coxsackies, hépatites,
Mycoplasma pneumoniae, ascaris (migration dans le canal de Wirsung), leptospirose,
paludisme, cryptosporidies
Secondaire lupus, syndrome de Reye, purpura rhumatoïde, Kawasaki, SHU, insuffisance
rénale chronique, hypertriglycéridémie, hyperparathyroïdie, mucoviscidose
Pancréatites aiguës dans le cadre de pancréatites récidivantes anomalies congénitales du
pancréas, cause génétique, idiopathique
Idiopathique dans 25% des cas
Examens complémentaires :
Lipase, bilan hépatique, iono, urée, créatinine, glycémie, calcémie, gaz du sang, NFS, LDH,
bilan lipidique, albumine
Echographie abdominale : recherche signes de pancréatite (augmentation du volume de la
glande pancréatique, diminution de l’échogénicité). Les signes échographiques peuvent
précéder les manifestations cliniques et se prolongent souvent au-delà. Bilan étiologique et
des complications (ascite, anomalies biliaires, pseudo-kyste).
Références :
J. Sarles. Pancréatites aiguës et chroniques. Gastroentérologie pédiatrique. Doin Juin 2016;247-252.
ANAES. Pancréatite aiguë, conférence de consensus. Gastroenterol Clin Biol 2001; 25 (Suppl. 1).
Nydegger A, Couper RT, Oliver MR. Childhood pancreatitis J Gastroenterol Hepatol 2006;21:499-509.
Points essentiels :
Clinique - Evaluer la gravité (hémodynamique, syndrome anémique)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
- Type et abondance des rectorragies (filets de sang mêlés aux selles, caillots, sang
« éclaboussant la cuvette »)
- Examen anopérinéal et palpation abdominale minutieuse. Pas de TR systématique.
Signes associés (AEG, croissance staturopondérale, fièvre,...)
Etiologie NN et NRS < 6 mois : rectorragies bénignes en majorité. Causes infectieuses rares.
- Chez les plus grands : éliminer IIA (cf chapitre) ; diverticule de Meckel (rectorragies en
gelée de groseille récidivantes et abondantes).
- Chez l’ado : devant AEG, DA, cassure pondérale rechercher MICI et RCH.
Diagnostics différentiels :
- Hémorragie autre que digestive : urines, menstruations (imprégnation hormonale NN),
sang maternel dégluti (NN allaité, possible même en l’absence de crevasses visibles)
- Est-ce du sang ? : médicaments, aliments (betterave)
1/ Diagnostic de RGO.
Le diagnostic est facile devant des régurgitations.
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La distinction entre régurgitations et vomissements est subjective, et d’authentiques
vomissements peuvent survenir au cours d’un RGO du nourrisson.
Cependant, devant des vomissements, le RGO est un diagnostic d’élimination (cf protocole
Vomissements)
On peut parler de RGO physiologique s’il n’existe aucun de ces signes d’alarme :
- Hématémèse
- Vomissements en jet systématiques ou bilieux (verts)
- Survenue tardive et rapide des vomissements
- Infléchissement pondéral
- Anorexie
- Persistance des régurgitations après acquisition de la marche
En présence d’un de ces signes un avis gastro est à discuter
Références :
Y. Vandenplas, B. Hauser : An updated review on gastro-oesophageal reflux in pediatrics, Expert Review of Gastroenterology &
Hepatology (2015)
Pediatric Gastroesophageal Reflux Clinical Practice Guidelines of NASPGHAN and ESPGHAN (2009)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Pré-requis : l’examen gynécologique de la petite fille
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première cause de saignement vaginal. Des saignements répétés sans cause identifiée
doivent faire pratiquer une imagerie pelvienne.
Saignement vulvaire :
1. Vulvite
Fréquente chez la petite fille. Prurit, fissures, lésions de grattage +/- leucorrhée-érythème.
Traitement : conseils simples d’hygiène + traitement d’une oxyurose
2. Traumatisme
Chute à califourchon = Lésions antérieures et latérales. Les lésions postérieures devant faire
évoquer la possibilité de sévices =>Avis du senior
3. Prolapsus de l’urètre (plus fréquent chez les filles noires)
Tuméfaction violacée : Face muqueuse de l’urètre visible saignant au contact..
Traitement : antiseptique, dermocorticoïde (clobetasol Betneval®), laxatif
+/- exérèse chir si persiste
4. Lichen scléreux vulvaire
Moyenne d’âge 3 ans. Prurit intense, persistant, associé à des brûlures mictionnelles.
es mictionnelles
i i ll
Aspect blanc nacré, brillant de la vulve avec des lésions hémorragiques du bord libre des
petites lèvres, de la face interne des grandes lèvres et du périnée.
Traitement dermocorticoide pdt 3 à 4 mois (clobetasol propionate crème 0,05% Betneval®)
Puis à doses dégressives avec émollient
5. Autres
Dysplasies vasculaires (hémangiomes et dysplasies veineuses).
Condylome (lésions papuleuses et exophytiques)
La vulvite est une affection très fréquente entre 3 et 6 ans. La vaginite (ou vulvovaginite)
est beaucoup plus rare. Elles sont favorisées par 1/ des défenses locales plus fragiles secondaire à
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l’absence d’estrogénisation 2/ une anatomie particulière 3/ un manque d’hygiène
(apprentissage de l’autonomie aux toilettes).
1- Diagnostic est clinique :
- Vulvite : brûlure, prurit vulvaire, érythème vulvaire. Leucorrhées inconstantes +/- trace de
sang mais la lumière vaginale est libre de toute sécrétion.
- Vaginite : Les leucorrhées (+/- avec trace de sang) sont constantes avec écoulement dans
la lumière vaginale alors que les signes locaux (brûlure, prurit et érythème vulvaire) peuvent
manquer si la vaginite est isolée (moins fréquent).
2- Diagnostic différentiel :
- Lichen scléreux vulvaire : prurit intense (lésions de grattage fréquentes pouvant être confondues
à tort avec des lésions traumatiques) et aspect blanc nacré des lèvres avec fissures fréquentes.
Traitement par corticothérapie locale (si infection éliminée), et à adresser en gynéco pédiatrie.
- Leucorrhées physiologiques : période périnatale (imprégnation hormonale maternelle) et
leucorrhée de la jeune fille qui devient pubère : ces leucorrhées peuvent être abondantes
initialement puis diminueront progressivement ( mesures hygiéno-diététiques).
4- Traitement :
- Règles d’hygiène : apprentissage de l’essuyage d’avant en arrière
- Traitement local : toilette vulvaire au savon (Saforelle® pédiatrique gel lavant doux ou
Hydralin apaisa® enfant) 2 fois par jour avec rinçage abondant (très important) et séchage
correct. Si l’irritation est importante, faire des bains de siège au septivon, voire crème
antibiotique (Fucidine® crème).
- Traitement d’une oxyurose si premier épisode Fluvermal®.
- Traitement d’une constipation associée.
- L’utilisation d’ovules et d’anti-fungiques n’est pas recommandée. Il n’existe pas de mycose
vulvaire chez la prébubaire.
- ATB per os par Amoxicilline (8 jours) si leucorrhées importantes, après prélèvement et
à adapter secondairement à l’antibiogramme du germe prédominant dans la flore.
- Si récidive des leucorrhées à l’arrêt du traitement : adresser en consultation chir viscérale
pour rechercher un corps étranger (l’échographie est rarement utile car le corps étranger est
bas situé et le plus souvent accessible à l’examen clinique). L’extraction du corps étranger se
fait à la pince si bas situé, sinon extraction par vaginoscopie sous AG.
Références :
-Larrègue M et al. Vulvovaginites dans l’enfance. Ann Dermatol Venereol (2004) : 131(10) : 889-99.
-Chakhtoura Z et al. Gynécologie de l’enfant et de l’adolescente. Journal de pédiatrie et de puériculture (2013) :
26(1) : 38-56.
Apparition caractères sexuels secondaires <8ans chez la fille S2, <10ans chez le garçon G2
Enjeux aux urgences : pubertés précoces périphériques et tumorales = urgences de prise en
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
charge ; meilleur pronostic de taille si prise en charge endocrinologique précoce.
Chez le garçon 80% des PP sont pathologiques vs chez la fille 80% des PP sont idiopathiques
Motifs de consultation : augmentation du volume testiculaire/de la verge, dvp des seins,
pilosité sexuelle (dans les 2 sexes), accélération croissance, saignement génital (rare).
Cas particulier de la prémature thélarche physiologique = développemnt isolé des seins de la
fille <2ans : pas d’accélération vitesse de croissance, pas d’autre manifestation clinique de
puberté (pas de pilosité), peu évolutive. Régresse normalement après l’âge de 2 ans. Chez le
garçon, la minipuberté n’entraîne pas de signe clinique.
Interrogatoire :
Antécédents personnels : NF1, hydrocéphalie, enfant adopté (puberté souvent avancée).
Antécédents familiaux : puberté précoce, pathologie surrénalienne, âge de la puberté chez les
garçons (début du pic de croissance), date des 1ères règles chez les filles. Taille parentale
Traitements : ATCD radiothérapie cérébrale, ttt hormonaux, corticothérapie, soja, crème avec
œstrogènes...
Début et types de symptômes (pilosité précoce isolée : causes surrénaliennes++), vitesse de
développement (si explosif : TUMEUR++)
Si puberté précoce centrale suspectée : céphalées, crises clastiques (fou-rires immotivés),
troubles de l’acuité, du champ visuels, déficits neurologiques. Déficits des autres fonctions
hypothalamo-hypophysaires : asthénie, TSH (ralentissement du transit, bradycardie,
ralentissement psychomoteur, inappétence, surpoids), ACTH (hypotension, pâleur, douleur
abdominale, troubles digestifs), GH (petite taille, hypoglycémie et/ou ictère précoce en
période néonatale), diabète insipide++ (polyuropolydipsie).
Si puberté précoce périphérique suspectée : douleurs osseuses, fractures pathologiques,
douleurs abdominales et/ou saignements cycliques (sd de McCune Albright).
Examens complémentaires :
Puberté « explosive » très rapidement évolutive : Eliminer en urgence une cause tumorale
(puberté précoce périphérique +++) => Echo abdo (surrénale, ovaire), marqueurs tumoraux
(hCG, alpha foeto), estradiol, testostérone, Sulfate DHEA puis +/- scanner / IRM
En cas de signes centraux (céphalées, troubles visuels, polyuro polydipsie) : IRM cérébrale
En cas de règles initiales ou très rapidement après le début des seins : écho abdo aux urg
à la recherche de kystes ovariens (sd de Mac Cune Albright). Risque torsion d’annexe :
en cas de douleur abdominale violente écho abdominale en urgence + avis chir. Prévoir
consultation endocrinologie rapide.
Dans les autres cas : pas d’urgence. Faire faire âge osseux et écho pelvienne (activité
ovarienne, imprégnation utérine) pour les filles en externe. Prendre avis endocrino pour
RDV« rapide » (pronostic de la taille adulte).
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Définition : Diminution du taux d’Hb et du taux d’Ht de 2 DS de la valeur moyenne.
Certaines étiologies nécessitent prise en charge spécifique et urgente : AHAI, SHU,
Hémorragie aiguë, Hémopathie
Approche diagnostique : 1) contexte clinique, ethnique, familial 2) analyse de la NFS,
principalement guidée par le VGM, les réticulocytes si anémie non microcytaire, et frottis :
Microcytaire état des réserves en fer ? doser ferritinémie (+ fer sérique et CST si
contexte inflammatoire/tumoral)
Normo ou macrocytaire régénérative ? voir % rétic. Régénératif si > 120*109/L ou >2%
Remarques : En cas d’anémie aiguë, le taux de réticulocytes ne s’élève qu’après 3–4 jours.
Il doit être régénératif après 10 j de traitement martial = « crise réticulocytaire »
Age / sexe Hémoglobine (g/dl) VGM (fl) Réticulocytes
-2DS (Ht)/ Normale
NN J0 (terme) 13,5 (Ht 47%) / 18,5 100 – 120 200 – 400
NN J15 12,2 (Ht 47%) / 16,5 85 – 105 40 – 80
1 mois 10,0 (Ht 37%) / 14 85 - 105 40 – 80
2 – 6 mois 9,5 (Ht 28%) / 13,5 72 – 82 40 – 80
6 mois – 2 ans 10,5 (Ht 33%) / 12,5 75 – 85 40 – 80
2 – 6 ans 11,0 (Ht 33%) / 13,0 78 – 88 40 – 80
6 – 12 ans 11,5 (Ht 34%) / 13,5 80 – 90 40 – 80
> 12 ans garçon 13,0 (Ht 39%) / 15,0 80 – 90 40 – 80
> 12 ans fille 12,0 (Ht 36%) / 14,0 80 – 90 40 – 80
Anémie Microcytaire (VGM <(70fl + âge en année) si <10 ans ; VGM <80fl si >10 ans)
Troubles de la synthèse de l’hème Réticulocytes : Taux Nl
Ferritine basse (Fe + CST bas) Ferritine élevée Ferritine normale (Fe Nl)
Carence martiale inflammation aiguë Thalassémie mineure
= microcytaire hypochrome ou chronique Electrophorèse Hb
Etiologies Défaut d’apport, malabsorption, Contexte - CRP élevée
hémorragie chronique Fer sérique bas
Traitement martial pour 3 mois
Surveillance «crise réticulocytaire» à J10 Saturnisme
Augmentation Hb après 1 mois de ttt Contexte (peinture +/- pica) Dosage plombémie
Si non réponse revoir diag/compliance ttt
Rares anémie
et discuter fer IV (cf page suivante)
sidéroblastique
Traitement par vermifuge si chronique
Anémie normo ou macrocytaire
Réticulocytes bas (< 120 G/L) ( myélogramme fera le diagnostic)
Envahissement Insuff Erythroblastopénie Mégaloblastique Cytopathie
médullaire médullaire Troubles métabolisme mitochondriale
-Leucémies -Aplasie médul. - Constitutionnelle B12 et folate (avis (trbl digestif,
-Neuroblastome -Myélodysplasie Blackfan-Diamond métabo) acidose)
-Tumeurs -Ostéopétrose - Transitoire
-Déficit B12/folate
-Anémie Fanconi parvovirus B19
(Anamnèse alimentaire)
-Idiopathique - Auto-immune -Toxiques (antiépileptique,
erythroblastopénie cotrimoxazole)
transitoire du nrs
Réticulocytes N ou élevés (>120 G/L)
Absence d’ictère Présence d’un ictère = Hémolyse
Test de Coombs négatif Test de Coombs positif
- Acquises AHAI
Mécaniques, Toxiques, Primitive
Hémorragie aiguë Infectieuse SHU Médicaments
- Constitutionnelles Isoimmunisation
Insuffisance rénale Drépanocytose
Hépatopathie Déficit enzymatique G6PD/PK
Sphérocytose
DIAGNOSTIC CLINIQUE
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Signes cliniques Critère mauvaise tolérance Autres signes à rechercher
- pâleur retentissement aigu sur activités - hémolyse : Ictère conjonctival,
- asthénie quotidiennes urinées foncées, splénomégalie
- dyspnée d’effort et/ou hémodynamique - prise alimentaire (fèves, régime
- difficultés à téter et/ou neurologique mère si allaitement, scheweppes) ou
- changement de médicaments, contexte infectieux
comportement NRS - ATCD et origine ethnique
(hémorragie aiguë, contexte, digestif)
CONDUITE A TENIR
1/ Scope, Oxygène, VVP (2 si possible) Bilan biologique minimal (! ne pas trop
prélever si mal tolérée et attendre début de
2/ Perfusion B26 2L/m2/j transfusion pour compléter bilan étiologique)
Remplissage NaCl 0.9%= 20ml/kg si choc - NFS, rétic, frottis
- Coombs +/- élution spécificité autoAc et titrage Ac
- Gr Rh, phénotypage (2 déter sauf si carte de
3/ commander le sang
groupe), RAI
- si urgence immédiate transfusion culot - créatininémie, transaminases, bili, LDH
O- à la seringue (15 à 20ml/kg) sans
attendre résultats des RAI 4/compléter bilan avant transfusion
haptoglobinémie, électrophorèse Hb, G6PD, PK
+/- fragilité mbnr, BU (hémoglobinurie)
Si transfusion massive (après 40 ml/kg remplissage) : CGR 20 ml/kg + PFC 20 ml/kg IVL 1h
+ Plaquettes 1U/5-7kg + gluconate de Ca10% 0,2-0,5ml/kg en 10 min
+ fibrinogène Clottafat® 2-4ml/kg en 15 min
FER INTRA-VEINEUX
Certaines anémies chroniques notamment par carence martiale peuvent nécessiter une
supplémentation en fer par voie intraveineuse (selon des conseils de l’hématologue)
-Venofer (solution injectable 100mg/5ml) 2 à 4 mg/kg à diluer dans 100 ml de NaCl 0,9%
A perfuser seul en IVL de 1 à 2 heures (débit 3,5ml/min) sous scope.
Débuter par 10 mg en 15 minutes sous surveillance (risque allergique) puis perfuser le reste.
Eviter toute extravasation
-Fer inject (50mg/1ml) (AMM>14 ans ;>35 kg): 15 à 20 mg/kg (dose max 1000 mg) à
diluer dans NaCl 0,9% selon vidal, IVL en 15 minutes sous scope.
Surveillance mini 30 min après fin inj.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
- Plus de 2 sinusites par an
- Plus de 2 pneumopathies par an
- Plus de 2 épisodes d’infections sévères ou une infection sévère (méningite ou sepsis) avec
des germes de type Pneumocoque, Haemophilus, Neisseria
- Infections à bactéries pyogènes récurrentes (cutanée, invasive…)
- Infections virales répétées ou chroniques (herpès, zona, verrue)
- Nécessité d’un traitement antibiotique cumulé prolongé (> 2 mois par an)
- Episodes de fièvre importante inexpliquée
- Infections inhabituelles et/ou d’évolution inhabituelle (Mycose cutanéo muqueuse
persistante après l’âge d’un an ou récidivante, diarrhée infectieuse persistante, infections
récurrentes avec le même type de germe)
- Diarrhées chroniques
Puis adresser l’enfant en consultation pour recherche plus spécifique d’un déficit de l’immunité
humorale ou cellulaire
Aux urgences on peut être amené à prendre en charge une découverte d’hémopathie.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Avis hémato recommandé pour la prise en charge (Astreinte joignable 24/24 via le
service d’hémato).
Bilan initial : NFS avec frottis, TP, TCA, fibrinogène, D-Dimères, Gr Rh (2 déter) RAI
Iono, urée, créatinine, Ca, Ph, LDH, acide urique, bilan hépatique + Sérothèque
Radio de thorax (syndrome tumoral médiatinal => +/- avis réa)
Myélogramme (pose le diagnostic) : fait par hémato (le jour même ou lendemain si garde)
Sur indication du médecin hématologue, si traitement urgent à initier : conserver 2 à 3 tubes
EDTA à température ambiante (après transfusion si anémie profonde)
- En cas de fièvre : bilan infectieux (hémocultures, ECBU) qui ne doit pas retarder
les ATB IV : Piperacilline/Tazobactam Tazocilline®: 100 mg/kg/8h en Piperacilline en IVL de
30 minutes (dose unitaire maximale 4 g)
+/- Amikacine Amiklin® : 15 mg/kg/j en 1 inj si fièvre mal tolérée ou frissons (max 1g)
Cas du nouveau né :
Causes les plus fréquentes : Infection bactérienne (comme strepto B), virale
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Toxémie gravidique, prématurité, HELLP syndrome
Causes plus rares : Allo-immunisation materno-fœtale : groupe des PN et allo-anticorps
Déficit immunitaire combiné sévère (DICS) : faire phénotype des lymphocytes
Foetopathie virale : CMV et autres
Neutropénies congénitale à expression précoce
Orientation diagnostique
Avis HEMATOLOGUE
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
En situation fébrile, le risque d’infection grave survient essentiellement lorsque les
polynucléaires neutrophiles sont inférieurs à 1000/mm3. Il est significativement majoré
en dessous de 500/mm3 et lorsque que la durée de la neutropénie est supérieure à 10 jours.
TERRAINS A RISQUE :
Patients à haut risque de complications infectieuses graves
Neutropénies secondaires à une chimiothérapie cytotoxique anticancéreuse
Aplasies médullaires idiopathiques
Neutropénies constitutionnelles liées à une maladie génétique complexe, ou neutropénies
constitutionnelles primitives (neutropénie congénitale, neutropénie cyclique)
EXAMENS COMPLEMENTAIRES :
NFS, CRP, PCT, ionogramme sanguin
Hémoculture
RAI (Contexte d’aplasie médullaire ou d’aplasie post-chimiothérapie)
Prélèvements microbiologiques des lésions cutanées ou muqueuses, de l’orifice de cathéter
veineux central (si inflammation, écoulement …)
Prélèvement naso-pharyngé pour examen virologique, si contexte viral
Radiographie thoracique (si point d’appel clinique)
ECBU (si point d’appel clinique)
Coproculture si diarrhée
PRINCIPAUX AGENTS INFECTIEUX EN CAUSE :
Agents microbiens à haut risque d’aggravation rapide, pouvant mettre en jeu le pronostic vital :
- Bacilles gram négatif (entérobactéries)
- Streptocoques
- Levures (patients traités pour une hémopathie maligne)
Agent microbien le plus souvent identifié, chez les patients porteurs d’un cathéter veineux
central : staphylocoques.
Virus (contexte épidémique ou contage familial)
PIEGES ET REFLEXES :
- En urgence, en l’absence de formule leucocytaire disponible, un patient fébrile à risque de
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
neutropénie doit être considéré neutropénique. La mise en route de l’antibiothérapie ne
doit pas être retardée.
- De garde ou le week-end une formule peut être obtenue en transferant la NFS par coursier
au laboratoire de garde de saint Antoine.
- Le portage chronique d’une bactérie multi-résistante doit être recherché systématiquement :
Lire le dernier CRH d’hémato ORBIS : les antécédents infectieux // le portage chronique
d’une BMR. Adapter l’antibiothérapie initiale (ex : si porteur d’un SARM débuter d’emblée :
Tazocilline + Vancomycine)
- Les centres spécialisés référents disposent d’une permanence médicale. Un contact
téléphonique doit être réalisé dans la mesure du possible et s’il existe un foyer infectieux
identifié ou une complication grave.
Suspicion d’infection du cathéter veineux central, d’infection cutanée, patient porteur d’une
prothèse orthopédique, choc septique : ajouter Vancomycine 40 à 60 mg/kg/j en 4 IV sur 1h
Tout foyer infectieux identifié doit faire discuter une antibiothérapie plus adaptée à la situation.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
1. Prise en charge des enfants après piqûre ou blessure avec une seringue usagée
Désinfecter immédiatement la plaie à l’eau et au savon puis bain de Dakin pdt 5 min. Ne pas
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
faire saigner.
Rassurer les parents : aucun cas de contamination VIH d’un enfant après manipulation
d’une seringue sur la voie publique n’a été rapporté depuis le début de l’épidémie. Le risque
théorique persiste néanmoins, nécessitant l’évaluation du risque d’infection potentielle.
Le risque de contamination par le VIH, le VHB ou VHC est possible si l’effraction cutanée
est profonde (c'est-à-dire que le patient a saigné) ET que la seringue présentait des traces de
sang séché Le risque est nul si la seringue ne paraissait pas souillée de sang et/ou que
l’effraction cutané était superficielle, sans saignement chez le patient (=> pas de suivi)
Si le risque de contamination est possible débuter le traitement aux urgences
Contre VIH
Prophylaxie VHB en l’absence de vaccination : vaccination + Ig humaines spécifiques anti-
hépatite B (seringues pré remplies de 500 UI/5 ml pour injection IM. Chez l’enfant de moins
de 15 kg, la posologie est de 30 UI/kg)
Attention prélever sérologies virales VHC, VHB et VIH au préalable.
2. Prise en charge des enfants après suspicion d’abus sexuel ou ayant eu des conduites
sexuelles à risque
Abus sexuel : Si pénétration – même sans éjaculation, même en cas de fellation – le risque
doit être considéré comme important et justifie une prophylaxie contre VIH. En cas de
doute, toujours débuter le tra itement. La prise en charge doit associer aussi un dépistage et
la prophylaxie des autres IST et le cas échéant la contraception d’urgence (cf Rapports
sexuels non protégés)
La prophylaxie VHB en l’absence de vaccination vaccination + Ig humaines spécifiques
Prélever sérologies virales VHC, VHB et VIH, gonocoque, syphilis, chlamidiae avant Ig
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
1. Quand y penser ? Retour <15j de zone épidémique arbovirose transmis par moustique tigre
(Aedes albopictus et aegypti), DOM-TOM, zone intertropicale, plus rare dans le Sud de France.
2. Diag clinique : ATTENTION éliminer autres diag (PALUDISME, méningite, sepsis, rougeole)
difficile de distinguer la Dengue et le Chikungunya.
Dengue : Incubation 4-7j (max 12 j). 50-80% asymptomatiques. Fièvre >38,5°C d’apparition brutale
ET au moins un signe algique : asthénie, céphalées, arthralgies, myalgies, lombalgies, douleurs rétro-
orbitaires, douleurs musculo-articulaires (en l’absence d’autre point d’appel infectieux), nausées et
vomissements, éruption cutanée (exanthème rubéoliforme) des membres inférieurs en particulier.
Evolution sur 7-10j + fatigue pdt plusieurs semaines. Recherche signes d’alerte des formes graves++
!Formes graves (1% des cas symptomatiques : en général lors de la récidive ou NRS) : choc
hémorragique sur hémorragies sévères, choc hypovolémique avec épanchement liquidien et/ou
détresse respiratoire ou défaillance viscérale avec atteinte hépatique, cérébrale, cardiaque... Phase
critique au moment de la défervescence thermique, entre le 3e et 7ej (max 4èmej) avec signes
d’alerte : douleurs abdominales, vomissements persistants, saignements muqueux, léthargie ou
agitation, hépatomégalie, convulsions. Bio : augmentation hématocrite + thrombopénie + recherche
signes de défaillances : NFS, TP-TCA, GDS, lactates, iono sang, fct rénale, +/- GrRh-RAI. Traitement
selon clinique : Choc remplissage vasculaire puis hydratation IV. Transfusion qu’en cas d’hémorragies
sévères. ATB IV pour diag différentiels, Paludisme si zone d’endémie. (CI IM si dengue).
Chikungunya : Incubation 2-7j (max 15j). 5-25% symptomatiques. Fièvre > 38,5 °C d’apparition
brutale ET douleurs articulaires invalidantes (en l’absence de tout autre point d’appel infectieux),
gonflement articulaire («maladie de l’homme courbé»), manifestations cutanées (rash, exanthème
maculopapuleux avec +/- prurit) hémorragies bénignes type gingivorragie et épistaxis. Peut évoluer
vers des formes chroniques. Douleurs articulaires persistent plusieurs mois (13-70%).
Fièvre aiguë (< 5 jours) sans point d’appel clinique avant 3 ans
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
OUI
Troubles hémodynamiques Cf. protocole Choc septique
NON
NON NON
Impression clinique
Définition :
Trois grandes catégories : infectieuse (env. 50% des cas), tumorale et inflammatoire.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Interrogatoire et examen clinique complet : Vérifier la réalité de la fièvre (fréquence,
modalité des mesures…), voyages, contages, contacts animaux/tiques, aliments, médicaments…
Chez l’enfant jeune, signes du syndrome de Kawasaki ++.
Examens de première intention à réaliser à partir de J5 avant 3 ans, sinon J8 en l’absence
de critères de gravité (sepsis, AEG, pâleur ou voyage en de zone impaludée) :
Examen Indication
NFP, CRP, Fibrinogène, ASAT, ALAT, BU Dans tous les cas
Hémoculture Fièvre mal tolérée
Echo cardiaque Kawasaki ou cardiopathie
RP Signes respiratoires, sd. inflammatoire
RP, IDR Possible BK dans l’entourage
Echo. Abdominale AEG, Douleur abdominale, Masse abdominale
Scinti. / Echo. articulaire Douleur palpation osseuse / anomalie articulaire
Frottis-Goutte épaisse-Antigénémie Retour de voyage – cf. protocole Paludisme
Echo. rénale PNA décapitée par antibiotique inadapté
RP, IDR/QTF, LDH, Frottis, avis hémato AEG, sd. tumoral, anomalies évocatrices NFS
Sérologie HIV, HBV Contexte. Information ado / parents.
Examen Indication
Avis ORL orientation ORL
RP, IDR non faits la 1ère fois
PCR Mycoplasma pneumoniae âge > 3ans
Coproculture signes digestifs, retour voyage
TDM cérébrale : abcès ? anomalie examen neuro
Avis gastro tableau évocateur de MICI
Echo. Abdominale : foyer profond, masse tumorale ? non fait la 1ère fois, fièvre > 10 j
Sérologies : EBV (++) CMV, Parvo B19, Toxoplasmose (ADP cervicales)
Parmi les autres causes à évoquer :
Infectieuses : Rickettsiose, Brucellose, Yersinia, Fièvre typhoïde, Maladie des griffes du chat, Lyme,
Leptospirose, Leishmaniose viscérale, Fièvre Q…
Inflammatoires : Fièvre récurrente (durée de la fièvre entre 3 et 8 jours), Syndrome d’activation
macrophagique (AEG, fièvre élevée continue, HSM, ferritine , TG …), Still, sarcoïdose…
Tumorales : Leucémies aigües, lymphomes, neuroblastomes, tumeurs osseuses…
Référence : A. Bourrillon (JTA 2011, Comité national de l’enfance mars 2015)
GENERALITES La maladie de Kawasaki (MK) est une vascularite de cause inconnue qui
touche essentiellement les nourrissons et les jeunes enfants (80% entre 6 mois et 5 ans).
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
La principale complication est l’atteinte inflammatoire des artères coronaires.
Sans traitement, environ 20% des enfants développent des anévrismes coronaires. Avec un
traitement par immunoglobulines ce risque est réduit à moins de 5%.
L’étiologie infectieuse sur un terrain génétiquement prédisposé est la plus plausible.
Evoquer le diagnostic devant toute fièvre prolongée inexpliquée.
En présence d’au moins 4 des 5 critères majeurs (surtout si érythème et œdème des pieds),
le diagnostic peut être fait avec 4 jours de fièvre.
Les critères cliniques de la forme classique n’identifient pas tous les cas de MK
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Ces anomalies sont presque toujours réversibles. Dans les stades avancés d’anévrisme coronaire,
des signes d’ischémie peuvent apparaître ; des troubles du rythme peuvent être observés.
Echographie cardiaque : doit être réalisée le plus rapidement possible (avant J7 de fièvre =
référence). En cas de forme complète, il n’est pas nécessaire d’attendre l’échographie pour
commencer les immunoglobulines. Peuvent être observés une diminution de la fonction
ventriculaire gauche, une fuite mitrale, et un épanchement péricardique. La dilatation
des artères coronaires commence en moyenne 9 - 10 jours après le début de la fièvre.
TRAITEMENT
Immunoglobulines CLAYRIG® 2 g/kg en dose unique sur 10-12 heures en IV avec un
débit progressif (Cf chapitre médicament Perfusion d’Ig)
Ce traitement, donné avant J7 de fièvre, la fait disparaître chez 90% en 36h et réduit le
risque cardiaque de 20% à 5%. Une deuxième dose de 2 g/kg est discutée en cas de
persistance de la fièvre au delà de 36h ou de recrudescence à J7.
Aspirine : Malgré son effet anti-inflammatoire et antiagrégant plaquettaire les études n’ont pas
montré une diminution des lésions coronariennes. Aspirine 30-50 mg/kg/jour repartie en 3
prises jusqu’à l’apyrexie puis à 3-5 mg/kg/jour jusqu’à 6 semaines après le début des
symptômes si l’échographie cardiaque est alors normale. Noter qu’en cas de varicelle ou de
grippe, l’aspirine à forte doses peut déclencher un Syndrome de Reye.
Corticoïdes : Ils peuvent être discutés en cas d’absence de réponse à une deuxième dose
d’Ig. Les recommandations de l’AHA de 2017 ne conseillent pas l’utilisation des corticoïdes en
première intention.
On peut utiliser alors la méthylprednisolone à 30 mg/kg/jour pendant 3 jours.
EVOLUTION ET SUIVI
Guérison habituelle en 4 - 5 semaines. En règle, il n’y pas de récidive. La gravité est liée à
l’atteinte coronarienne.
Surveillance écho (à 48h après la fin des Ig puis un contrôle à 2 et 6 sem) : La surveillance
est décidée par le cardiologue. Elle dépend des résultats des échographies et de la présence
ou non des facteurs de gravité (<1 an, retard pour apyrexie, persistance du syndrome
inflammatoire, résistance au ttt).
Références : -Recommandations American Heart Association [AHA]-2017
-McCrindle BW. Diagnosis, Treatment, and Long-Term Management of Kawasaki Disease: A Scientific Statement for Health
Professionals From the American Heart Association. Circulation. 2017
-Bajolle F. [Kawasaki disease: what you need to know]. Arch Pediatr. Nov 2012
-Piram M. [Kawasaki disease: what's new in 2012?]. Arch Pediatr. Oct 2012
-Liu YC. State-of-the-art acute phase management of Kawasaki disease after 2017 scientific statement from the American Heart
Association. Pediatrics and neonatology. Mar 2018.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Zones d’endémie : ensemble du territoire français (prédominant Est et Centre) sauf pourtour
méditerranéen et régions montagneuses (> 1500m). Tiques présentes dans les milieux
humides et boisés, mais aussi dans les prairies et les parcs forestiers ou urbains.
Prévention primaire : port de vêtements couvrants, répulsifs (CI <30 mois, efficacité limitée)
MORSURE DE TIQUE :
Tique visible la retirer (pince ou tire-tique, pas d’éther ni d’alcool) avant H48 après morsure.
Rostre dans la peau = non infectant pour Lyme (risque granulome, d’infection à pyogènes).
Désinfecter IMMEDIATEMENT la peau et pendant 24h suivantes (BISEPTINE®)
PAS D’ANTIBIOPROPHYLAXIE SYSTÉMATIQUE sauf : morsures multiples / ablation > H48
après morsure et zone d’endémie / durée inconnue mais tique gorgée de sang lors du retrait
Si ATB prophylatique : <8 ans : amoxicilline 50 mg/Kg/j en 3 prises (max 2g/j) pdt 10 j ;
>8 ans : doxycycline 200 mg (2cp) en 1 prise
Conseils aux parents : Surveillance pendant 1 mois d’une éruption évocatrice d’erythema
migrans (EM) (J+3 à J+30 post-morsure) à l’endroit de la morsure ou à distance ; à
différencier de la lésion inflammatoire locale granulome sur rostre (avant J+3). Disparition
lente des lésions (1 mois)
Tique non visible : Inspection MINUTIEUSE de toute la peau (plis rétro auriculaires et inguinaux,
creux axillaire +++) et du cuir chevelu.
- Forme clinique pathognomonique :lymphocytome cutané bénin (lobule de l’oreille, mamelon)
TRAITEMENT :
Phase précoce localisé (EM) : amoxicilline 50 mg/kg/j en 3 prises (max 500mg x 3) pdt 14j
ou doxycycline (>8 ans) 4 mg/kg/j en 2 prises (max 100mg x 2) pdt 14j
(21j si EM multiples)
Phase précoce / tardive disséminée :
PF isolée : amoxicilline 50 mg/kg/j en 3x (max 1g x 3) pdt 14-21 j
ou ceftriaxone 75 mg/kg/j (max 2g/j) ou doxycycline (>8 ans) 200 mg/j pdt 14-21 j
Méningite / cardite : ceftriaxone 75 mg/kg/j (max 2g/j) pendant 21-28 j
Arthrite : ceftriaxone 75 mg/kg/j (max 2 g/j) pdt 21-28j
ou doxycycline (>8 ans) 200 mg/j pdt 21-28 j
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS :
Autres infections : virales, Bartonellose, Rickettsies, Chlamydiae, Toxoplasmose…
Maladie inflammatoire systémique (lupus, AJI, fièvres récurrentes…) peut se révéler par un
syndrome éruptif simulant une maladie de Lyme.
NB : la production d’Ac spécifiques peut être retardée (formes débutantes) ou annulée (ATB précoce).
Un syndrome inflammatoire important est rarement compatible avec une maladie de Lyme.
Hôpital Trousseau - Hôpitaux Universitaires Est Parisien (AP-HP) Page 131
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SUSPICION de MENINGITE
Protocole Infectieux – 2011 - C. NGUYEN - MAJ/Avril 2018
Une méningite est une URGENCE DIAGNOSTIQUE et THERAPEUTIQUE qui repose sur
l’analyse du LCR. L’indication de PL dépend du tableau clinique.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
La présentation clinique variable selon l’âge :
Chez > 2 ans : fièvre ± vomissements ± céphalées + nuque raide -> PL (en l’absence de CI)
Chez le nourrisson (Sémiologie moins évidente): fièvre parfois peu élevée, fontanelle
bombée, hypotonie, trouble du comportement (enfant geignard, plaintif, inconsolable,
irritable, hyporéactif), convulsion -> PL au moindre doute (en l’absence de CI)
1. DIAGNOSTIC POSITIF
Clinique : association des signes suivants
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Syndrome infectieux : fièvre, myalgies, signes spécifiques de l'agent pathogène
Signes neurologiques pouvant associer :
- syndrome méningé (céphalées, raideur de nuque, photophobie)
- troubles de la conscience (de l'obnubilation au coma profond)
- crises convulsives focalisées ou généralisées
- signes de localisation variés : déficits moteurs (mono ou hémiplégie, paralysies des nerfs
crâniens, myélites), troubles des fonctions supérieures (troubles du comportement,
désorientation), mouvements anormaux (dystonies, myoclonies d'action, tremblements)
- Fréquentes formes atypiques, incomplètes ou progressives.
2. DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
Méningo-encéphalite herpétique : Fièvre élevée, troubles du comportement, hallucinations,
troubles mnésiques, crises convulsives.
LCR : méningite lymphocytaire, normoglycorachie. Diagnostic confirmé par la positivité
de la PCR-HSV dans le LCR (PCR négative parfois jusqu'à 4 jours après le début clinique,
d'où 2ème ponction lombaire souvent nécessaire).
Imagerie : lésions hypodenses fronto temporales uni ou bilatérales.
EEG : anomalies non spécifiques ou évocatrices (ondes lentes périodiques).
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
GB sang x GR LCR
Diagnostic de méningite bactérienne = Présence de germes identifiés à l’examen direct
(Gram, Ag solubles) ou en culture
A leur début les méningites virales peuvent être à PNN, puis elles sont lymphocytaires.
Le LCR d’une méningite bactérienne n’est pas modifié si l’enfant a reçu des ATB oraux.
Dans une « méningite décapitée » la culture bactérienne sera négative mais la protéinorachie
restera élevée. L’hypoglycorachie peut se corriger après 24h d’ATB.
Devant une méningite lymphocytaire, discuter le risque d’infection à HSV selon les signes
cliniques (cf. suspicion de méningo-encéphalite).
Prise en charge
Suspicion de méningite HTIC Avis REA
Déficit neuro ATB immédiat +/- soludecadron
Convulsion +/- antiépileptique (cf EME)
+/- mannitol 0,5g/kg (cf HTIC)
+/- scanner cérébral
Stable
PL > 7 éléments/mm3
Méningite bactérienne
ou ATB +/- soludecadron
Pas de facteur prédictif de > 1 facteur prédictif Au moindre doute avis USC
méningite bactérienne = de méningite bactérienne
probable méningite virale
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
au plus tard dans les 3 heures suivant le début des symptômes ayant fait consulter.
Traitement des convulsions (cf protocole EME) Pas de bénéfice d’un antiépileptique
préventif systématique.
Traitement de l’HTIC (cf protocole HTIC) Mannitol 20% 0,5 g/kg en IVL 10 mn.
Lutte contre les désordres hydro électrolytiques, la fièvre et l’hyper/ hypoglycémie
Pas de restriction hydrique sauf si hyponatrémie secondaire à un SIADH.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
dans les 3 mois (exceptionnellement dans les 6 mois) du retour d’une zone d’endémie (liste
pays dans le bureau médical 1), même si la prophylaxie a été correctement prise.
Thrombopénie et anémie hémolytique ont valeur d’orientation. La leucopénie est fréquente.
Toute prostration, altération même minime de la conscience doit être considérée
comme un paludisme grave => Traitement Artésunate IV et Transfert REA
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Voie ORALE à privilégier. En cas de vomissement du traitement dans l’heure après la 1ère prise
administrer une nouvelle dose totale après inj de Zophren® 0,1mg/kg voire pose sonde gastrique.
Si vomissements incoercibles lors du traitement oral d’un accès initialement simple, considérer qu’il
s’agit d’un accès potentiellement grave et débuter ARTESUNATE IV (cocher « obnubilation» sur ATU).
Toute convulsion, trouble de conscience (même minime), prostration (incapacité à tenir assis ou
à boire seul), instabilité hémodynamique, détresse respiratoire doit faire suspecter un accès
grave => traitement accès grave et appel du réanimateur
En deuxième intention
ATOVAQUONE-PROGUANIL Malarone® cp adulte 250mg/100mg, enfant 62,5mg/25mg
CI : Prophylaxie par Malarone® correctement prise, Insuffisance rénale
Posologie : 20/8 mg/kg/j en une prise unique à heure fixe pendant 3 jours à prendre avec un
repas riche en graisse ou boisson lactée pour favoriser l’absorption (cp à écraser avant 6 ans)
5-8 kg : 2 cps enfant/j 11-20 kg : 1 cp adulte/j 31-40 kg : 3 cps adulte/j
9-10 kg : 3 cps enfant/j 21-30 kg : 2 cps adulte/j >40 kg : 4 cps adulte/j
Accès palustre NON confirmé = frottis négatif (demander TDR pour Pf) => vérifier que la
prophylaxie prescrite soit adaptée à la zone et la poursuivre selon la durée recommandée
(Vérifier contact téléphonique possible en cas d’éventuelle GE positive le lendemain).
Attention en cas de forte suspicion (coma fébrile et/ou thrombopénie et/ou parasitémie
décapitée par prophylaxie) refaire un frottis et TDR et débuter le traitement présomptif de
l’accès à P. falciparum.
NB : En cas d’accès palustre récent (<28j) bien traité le frottis sera négatif mais TDR peut
être positif => ne pas retraiter mais s’assurer du suivi en CPU de l’accès traité.
Hôpital Trousseau - Hôpitaux Universitaires Est Parisien (AP-HP) Page 137
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ACCES PALUSTRE GRAVE - TRAITEMENT
Protocole Infectieux – 2013 - N. de SUREMAIN – MAJ/Mai 2018 – Validation P. MORNAND
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
urgence et à poursuivre en USC (si troubles neuro et/ou respiratoire et/ou hémodynamique
et/ou insuffisance rénale oligo-anurique) ou aux LP (si absence de signe clinique de gravité).
Attention : en cas de neuropaludisme (coma fébrile) le frottis peut être négatif.
Penser à traiter une hypoglycémie et/ou une méningite associée
2. QUININE IV Si ce traitement de 2ème intention a été débuté depuis moins de 24h dans un
autre centre un relais par Artesunate IV est préférable sans délai.
Quinimax® amp 125mg/ml (= 125mg de quinine base/ml)
Posologie : 8 mg/kg de quinine base/8h (max 1500mg/24h) en perfusion de 4 h dans du
G5 ou du G10 (250ml de G5 pour 500mg de Quinimax®). Faire relire sa prescription.
Surveillance SCOPE et ECG : En cas de trouble du rythme ralentir le débit de la perfusion.
Dosage de la glycémie / 4 heures
Dosage de la Quininémie à H24 (quininémie efficace comprise entre 10 et 12 mg/L).
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
1. Suivi indispensable de tout accès à J3 et J28 (+/- J7 fonction J3)
!!! en CPU contacter les perdus de vue et récupérer résultats frottis initial pour organiser suivi
P. non falciparum si nécessaire (Cf : Primaquine ATU nominative et CI G6PD)
T°, clinique et FGE (recherche parasitémie positive = présence de trophozoïtes). Leur
présence confirme l’échec thérapeutique ou la rechute imposant l’hospitalisation pour un
nouveau traitement en changeant de molécule (prévenir le labo d’envoyer le FGE sur le centre
de référence de Bichat pour étude des résistances).
Après un traitement bien conduit la présence de gamétocytes ne signe pas un échec
thérapeutique (formes non pathogènes). Elle ne justifie pas un second traitement.
Clinique T°C J3-J4 (>H72) J6-J8 J26-J30
+ frottis-GE
Echec Echec thérapeutique précoce si Rechute précoce (J4-J7) Rechute tardive (J8-J42)
-aggravation ou apparition de -FGE positif (présence de -FGE positif (présence de
critères de gravité avant J3 trophozoïtes) trophozoïtes)
-parasitémie J2>J0 -Fièvre et FGE positif -Fièvre et FGE positif
-T°>37,5 et FGE positif à J3 => Hosp pour ttt => Hosp pour ttt
-parasitémie J3> à 25% de J0
=> Hosp pour traitement
2. Prévention des rechutes de l’accès à P. vivax ou ovale chez enfant > 6 mois
PRIMAQUINE (cp 7,5 et 15mg) disponible sur ATU nominative (boite à commander à la
pharmacie)
Indication dès que possible pour prévenir les accès de reviviscence à P. vivax ou ovale ; après
avoir éliminé un déficit en G6PD (prélever au moment du diagnostic pour St Antoine
(82235) et convoquer en CPU 8j après le prélèvement)
Posologie en l’absence de déficit 0,5 mg/kg/j en 1 à 2 prises (max 30 mg/j) pendant 14 jours
En cas de déficit 0,75mg/kg une fois /semaine pdt 8 sem sous surveillance clinique et NFS
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
1. FIEVRE AU RETOUR DES TROPIQUES
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Penser à la gale en cas de prurit. Penser aux IST chez ado et/ou en cas de fièvre prolongée
INFECTION INCUBA TRANSMIS CLINIQUE BIO DIAGNOSTIC TRAITEMENT
ARBOVIROSES 4-8J Moustique Sd viral GB PCR Cf protocoles
Dengue, Zika, Eruption Plq Sérologies ISOLEMENT
Chikungunya, Rares :
Encéphalite Déficit neuro
japonaise Hémorragie
PYO-DERMITES Impetigo 0 Cf protocoles
Echtyma
Dermo-
hypodermite
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Incoordination (trouble statique / de la marche, dysarthrie)
Coma
Antidote : aucun (élimination hépatique : 0,1 – 0,2 g/L de sang / heure, non modulable)
Examens complémentaires :
Dosage quantitatif (sang) : éthanolémie
Si Glasgow < 12 ou enfant non réveillable :
1. Ionogramme sanguin ; glycémie ; lactate ; ASAT, ALAT, LDH, CPK, créat
2. Recherche d’autres toxiques : poly-intoxications (BZD, anti-histaminiques)
3. Radio pulmonaire (risque d’inhalation)
Complications :
Coma, convulsions, hypoglycémie, hypothermie, pneumopathie d’inhalation, insuffisance
respiratoire, choc, acidose métabolique, cytolyse hépatique
Pièges liés aux éventuelles autres intoxications (BZD, barbituriques, tricycliques)
ou co-morbidités (épilepsie, maladies métaboliques, diabète…)
Conseils :
Ne pas banaliser chez l’adolescent même si éthanolémie basse ou festif (Cf protocole ado)
Insister sur les risques organiques aigus en cas d’intox massive (> 1 g/L)
Rechercher les prises de risques associés (précocité, traumatismes physiques, sévices
sexuels / IST / grossesse, polyintoxications…) et les éléments évocateurs d’une rupture avec
l’état antérieur (baisse des résultats scolaires, descolarisation, fugue, TS)
Clinique :
- Coma calme, hypotonique, ROT faibles ou abolis (sans autre signe déficitaire)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
- Hypotension, rash cutané (vasoplégie)
- Agitation paradoxale
CAT initiale :
- stabilisation des fonctions vitales (A-B-C-D) : bradypnée, hypotension
- surveillance clinique continue (scope)
Mesures adjuvantes :
- hospitalisation (UHCD ou USI) pour surveillance rapprochée
- O2 nasal si hypoxie
- Hydratation IV
- pas de lavage gastrique, SNG en aspiration douce si vomissements incoercibles
Examens complémentaires :
- Dosage qualitatif BZD (sang) : vrais négatifs avec hypnotiques apparentés aux BZD (zolpidem
Stilnox® ; zopiclone Imovane®) et risque de faux négatifs avec BZD à ½ vie courte
(clonazépam Rivotril® ; midazolam Hypnovel®). Risque de faux positifs avec nombreux
médicaments non BZD
- Recherche toxiques si clinique atypique pour intox BZD : coma agité, syndrome atropinique,
anomalies ECG penser poly-intoxications (alcool, tricycliques) ou coma métabolique (GDS,
iono sang, bicarbonatémie, lactatémie, transaminases, ammoniémie)
- ECG (bradycardie sinusale)
- Radio pulmonaire (inhalation)
Complications :
- BZD : hypothermie, rhabdomyolyse, pneumopathie d’inhalation)
- Liées aux éventuelles autres intoxications
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Interrogatoire :
- ATCD personnels (développement psychomoteur…)
- Demander si consommation de cannabis dans l’entourage (avouée dans 50% des cas)
- Mode d’intoxication : Ingestion de « boulette » vue ? à quelle heure ?
Inhalation de fumées (moins fréquent)
- Heure de début des signes ?
- Poly-intoxication possible ? (alcool)
- Convulsions, mouvements anormaux ?
Examen clinique :
- Signes d’appel : somnolence / fluctuation de conscience / rires immotivés / convulsions
- Délai de survenue : Pic plasmatique en moyenne 10min après ingestion, fixation tissulaire
rapide => effets max souvent dans l’heure suivant l’ingestion (exceptionnellement jusqu’à 7h
après ingestion).
- Signes d’accompagnement :
o Myosis (ou mydriase), agitation, hypotonie, ROT vifs, nystagmus, babinski, ataxie, pas
de signe de localisation
o Hypo ou hyperthermie modérée
o Vomissements, pâleur
o Conjonctivite
o Bradycardie ou tachycardie, hypotension artérielle
o Bradypnée
- Mise en jeu du pronostic vital : coma, hypoventilation, troubles cradio-vasculaires. Gravité
dose-dépendante.
Diagnostic :
Dosage des cannabinoïdes urinaires à Lariboisière (qualitatif, positif jusqu’à >12h post
ingestion).
Prise en charge :
Chez le nourrisson :
- Eliminer les diagnostics différentiels de coma / troubles du comportement
- Rechercher une poly-intoxication
- Contacter CAP Lille
- Garder en surveillance (symptômes jusqu’à H24 voire H48 si ingestion de résine) aux LP :
o Scope, conscience
o Voie d’abord fonctionnelle si troubles de conscience
o Réanimation si GCS<13, bradypnée, troubles hémodynamiques
- Bilan social (prévenir assistante sociale)
- Faxer systématiquement un signalement au Procureur (dans les 48h) dès
l’obtention des résultats ou si confirmation anamnestique
Chez l’adolescent :
- Ne pas banaliser
- Rechercher une poly-intoxication (alcool)
- Rechercher les prises de risques associés (précocité, traumatismes physiques, sévices
sexuels / IST / grossesse) et les éléments évocateurs d’une rupture avec l’état antérieur
(baisse des résultats scolaires, descolarisation, fugue, TS)
- A la sortie proposer un suivi systématique avec psychologue
+/- addicto +/- AS +/- IP (cf maltraitance)
LES RISQUES DES PRODUITS DOMESTIQUES : 30% des intoxications entre 1 et 4 ans.
Principaux risques des produits domestiques : brûlures cutanéo-muqueuses irréversibles,
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asphyxie (pneumopathie lésionnelle), intoxication éthylique et hypoglycémie. Les produits
cosmétiques contiennent de l’acétone et de l’ammoniaque.
PRODUITS CAUSTIQUES :
acides forts : produits détartrants, antirouilles (nécrose par coagulation escarre)
bases fortes : déboucheurs, décapants, lessives à vaisselle, Javel (liquéfaction
muqueuse, thromboses, perforations)
Préciser le pH, le pouvoir oxydant (concentration), la quantité et le temps de contact
estimés, ainsi que la présentation (pastilles, gel <<< liquide).
Ne pas faire cracher ou vomir : majoration des lésions œsophagiennes + risque de sténose.
Hospitalisation systématique et appel de l’astreinte d’endoscopie en urgence pour
discuter du délai de programmation d’une endoscopie entre H+6 et H+24.
CAS PARTICULIERS :
Antirouilles : toxicité systémique immédiate (paresthésies, agitation, convulsions,
troubles de l’excitabilité myocardique) et caustique locale retardée (douleurs
oropharyngées ou rétrosternales secondaires)
Solvants (white-spirit, dérivés pétroliers, glycols, cires): symptômes digestifs voire
neurologiques si très volatils (céphalées, vertiges, ataxie, tb de conscience). Risque de
pneumopathie d’inhalation retardée (H12 à H48) : toux, dyspnée, désaturation,
douleur basithoracique, fièvre.
« Les parents qui savent sont les parents qui sauvent »
Conseils de prévention : stocker les produits d’entretien ménager hors de portée des enfants,
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
alvéolo-capillaire et se dissout dans le plasma. Il pénètre dans les GR et se fixe à l’Hb :
formation de la Carboxyhémoglobine (HbCO). L’Hb devient inapte au transport de l’O2 :
Hypoxie tissulaire. Le CO a une affinité pour l’Hb 200 supérieure à celle de l’O2.
2/Cyanure : HCN, demi-vie très courte, sa production est favorisée dans les incendies en
espace clos avec combustion des matériaux synthétiques (canalisations en PVC).
Physiopathologie : Le cyanure a une affinité pour le Cobalt et le Fer. Il se fixe sur le fer de
l’hème du cytochrome oxydase. La formation d’ATP est interrompue : le mécanisme en
aérobie est détourné au profit du mécanisme en anaérobie: Production d’acide lactique.
3/Autres gaz : (aldéhyde, ammoniac, chlore, phosgène, brome, fluoré, oxyde d’azote,
oxyde de soufre) certains sont toxiques et d’autres irritants. PEC non spécifique
Les signes respiratoires sont tardifs et peuvent se manifester 24h après l’exposition
-Dysphonie et stridor reflète une réaction inflammatoire et une obstruction des VAS.
-Une Insuffisance Respiratoire sévère ne s’accompagne pas obligatoirement de cyanose car la
HbCO donne une couleur rouge vif au sang. La teinte cochenille ou franchement rosée des
téguments n'est observée que dans les formes graves, comateuses. Plus fréquemment le
sujet est pâle voir cyanosé.
-Sibilants transitoires inaugurant une hyperréactivité bronchiques aspécifique.
-Saturation en oxygène : ne distingue pas la carboxy Hb de l’oxyHb. La longueur d’onde IR
qui mesure l’HbCO = celle de l’HbO2.
Lésions produites par l’effet de blast (effet de souffle) : effet sur l’organisme d’une
explosion : lésions des tympans, d’organes creux (intestin, larynx), pneumothorax.
Ex complémentaires :
- Dosage HbCO -
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
les fumeurs. Pas de parallélisme strict entre la mesure du CO et la clinique. Attention chez la
femme enceinte : taux d’HbCO majoré chez le fœtus et élimination du CO plus lente.
Pas de corrélation entre l’état clinique du fœtus et celui de la mère.
- Lactate : Lactate >10 en dehors d’un état de choc signe l’intoxication au CN. C’est aussi un
témoin de l’intox au CO mais rarement aussi sévère.
- Gaz du sang, dosage bHCG chez l’ado, CPK, Troponines, ECG
- Radio de thorax : Peut être normale. Lorsqu’elle est anormale les images ne permettent
pas d’orienter le diagnostic ou de fournir un pronostic.
- Fibroscopie bronchique : systématique dès la présence de suie dans les narines, bouche
etc… deux buts => bilan lésionnel et toilette bronchique à renouveler si besoin. Mais pas de
toilette bronchique possible avec des sondes<4,5 dans ce cas adresser à Necker pour
fibroscopie rigide.
- Dosage cyanure : Non fait en pratique courante, les résultats sont fossés par l’antidote
administré par les équipes pompiers ou SAMU. Sinon tube FLORE envoyé à Garches.
Traitement : Toute victime d’incendie doit recevoir dès son admission de l’oxygène.
Intoxication au CO :
Oxygénothérapie MHC à 15 L/min entre 6-12h et maintenue tant que l’HbCO reste élevée.
Oxygénothérapie hyperbare : demi-vie de l’HbCO à 20 minutes.
Indications : Perte de connaissance, signes neurologiques, coma, OAP, anomalie de l’ECG,
Grossesse (faire bHCG chez ados), intoxication au CN, défaillance cardio circulatoire.
CI : pneumothorax non drainé, rétinopathie (ATCD de grande prématurité), lésion d’organe
creux non traitée
CAISSONS O2 HYPERBARE EN REGION IDF :
-Hôpital R. Poincaré (Réa) Tél 01 47 10 77 78 ou 7782 – Fax 01 47 10 77 83
Suivi à distance :
Le suivi neurologique des patients à 1 mois est essentiel. Le syndrome post intervallaire est
lié à l’anoxie histotoxique due à l’intoxication au CO. Son délai d’apparition est variable (2 à
40 jours : 3 semaines en moyenne) : troubles de la mémoire, du comportement de l’humeur
démence précoce céphalées chroniques insomnie). Si présent faire EEG.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
toniques non cloniques.
Syndrome malin des neuroleptiques (en prise chronique) : T > 40°C, sueurs, déshydratation,
confusion, contractures musculaires, syndrome extrapyramidal, rhabdomyolyse.
Traitement :
Si syndrome extrapyramidal : diazépam Valium® : 0,5 mg/kg IR ou 0,2 mg/kg IVD, à
renouveler 1x si besoin ; ou trihexyphénidyle Artane® solution buvable : 0,03 à 0,06 g/kg/j
(Chlorhydrate de tropatépine Lepticur® : AMM > 15 ans)
Le syndrome extrapyramidal récidive souvent à distance de la prise en charge
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Pièges : poly-intoxications (alcool, BZD), maladies métaboliques (< 2 ans)
Dose toxique :
Score de sédation OMS :
S0 : patient éveillé, réactif
S1 : somnolent, stimulable verbalement
S2 : somnolent, stimulable au toucher
S3 : patient comateux, non stimulable
CAT initiale :
- Protection des voies aériennes
- Oxygénothérapie (nasale / MHC / ventilation au BAVU si FR < 10/mn)
- Traitement du choc
- Prévention hypothermie
- Surveillance clinique continue (scope)
- avis neuro pour discuter traitement anticonvulsivant chez épileptique (seuil épileptogène
abaissé)
Antidote :
Naloxone Narcan® (amp 1ml=0,4mg) : (cf protocole médicaments d’urgence)
1. Dose : 0,01 mg/kg IVD à renouveler 1 fois si les symptômes persistent
Attention durée d’action plus courte (30-45 min) que les opaciés => risque de rechute
(surveillance rapprochée sous scope (conscience, Fr) +/- relais IVSE et passage en USC si
récidive)
2. En cas d’intoxication massive poursuivre en IVSE = 0,01 mg/kg/h pdt 6–12h
en fonction de la gravité et de la ½ vie de l’opiacé
Examens complémentaires :
lactate, GDS
Recherche d’autres toxiques (BZD, OH, barbituriques)
Radiographie de thorax
ECG
Complications :
Arrêt respiratoire
Arrêt cardiaque anoxique
Fausses routes pneumopathie inhalation
Traumatismes (chutes)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
RAPPELS : L'intoxication au plomb entraîne une anémie par 2 mécanismes : un trouble de la
synthèse de l'hème et une hémolyse chronique. L'intoxication se produit par ingestion
d'écaille ou de poussière de peinture. Elle entraîne une anémie hypochrome microcytaire
aggravée par une carence martiale puis du développement psycho-moteur et statural.
DIAGNOSTIC :
Notion de facteurs de risque (exposition aux peintures au plomb (bâtiment < 1975), PICA)
Apathie, pâleur, douleurs abdominales chroniques
Troubles neurologiques (trouble du comportement, du sommeil, apathie, hyper excitation)
voire encéphalopathie aiguë pour une plombémie supérieure à 1000 g/l.
Anémie résistante au traitement martial.
DMSA per os : 1000 mg/m²/j en 3 prises (chez <5 ans) ; 10 mg/kg x3/j pdt 5 j
EDTA : 1000-1500 mg/m²/j en IVSE (fonction insuffisance rénale) pendant 5j toujours
associé à hyperhydratation
Références : http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=643
Les cystites sont des infections localisées à la vessie, le plus souvent d’origine bactérienne,
toujours d’origine ascendante. Elles se voient le plus souvent chez les filles de plus de 3 ans
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
et mais aussi (de manière beaucoup plus exceptionnelle chez les garçons). Le germe le plus
souvent en cause est E. coli. On peut également trouver Proteus Mirabilis, entérocoques ou
Klebsielles sp.
SIGNES CLINIQUES :
- Signes fonctionnels urinaires : dysurie, brûlures mictionnelles, pollakiurie, envies
impérieuses, douleurs hypogastriques, fuites urinaires, hématurie macroscopique.
- Il n’y a pas de fièvre, ni de douleur lombaire, ni de syndrome inflammatoire biologique
significatif.
- On parle de cystite récidivante en cas de 3 épisodes de cystite en un an. Un avis spécialisé
est alors nécessaire
EXAMENS COMPLEMENTAIRES :
ECBU positif: Leucocyturie >10 000/ml (10/mm3), Bactériurie >100 000 UFC/ml (100/mm3)
La leucocyturie peut être absente au cours d’infections urinaires si l’ECBU est fait
précocement (la leucocyturie peut être retardée de quelques heures), et chez les patients
neutropéniques.
Une bactéiurie sans leucocyturie doit faire évoquer une souillure, une colonisation urinaire,
mais aussi une infection bactérienne. Un deuxième ECBU doit être refait dans des conditions
rigoureuses (sondage ou ECBU en milieu de jet chez l’enfant propre).
Une pyurie n’est pas spécifique d’une infection urinaire. Il existe de nombreuses
causes pouvant être à l’origine d’une leucocyturie (vulvo vaginite, syndrome de kawasaki,
urétrite, prosthite). Mais elle peut aussi traduire une infection décapitée.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
rifampicine… ; BU + et Hématurie neg = porphyries, hémoglobinurie et myoglobinurie.
DEMARCHE DIAGNOSTIQUE
Hématurie macroscopique => patho sous-jacente fréquente ; microscopique => pas étiologie (80%)
ATCD perso + famille : infection U, lithiase, glomérulopathie, HTA, surdité (Alport),
coagulopathie.
Caractéristiques hématurie : Couleur : brun coca (glomérulaire), rouge +/- caillots (uro),
Temps mictionnel : début (urètre), fin (vessie), globale (rein)
Voyage à l’étranger (bilharziose, BK)
Traumatisme / Effort physique intense / Prise médicamenteuse / Syndrome hémorragique
Examen clinique : Poids (courbe), PA+++ / Pâleur (GNA, lupus, SHU…)
Eruption cutanée, arthralgies (PR, lupus/vascularites…) / Œdèmes périph (glomérulopathies)
Masse abdominale (polykystose, tumeur rénale, thrombose v. rénales)
Fièvre / douleurs lombaires (PNA, lithiase) / Erythème du méat urinaire (balanite)
Rechercher d'autres saignements extériorisés (éliminer Sd hémorragique)
ATTENTION : hématurie macroscopique récidivante +/- HTA +/- masse abdominale => écho
abdominale : Néphroblastome ?
Vaculaires Glomérulaires Interstitielles Extra-rénales
- Thrombose des veines - GNA post-strepto : 7-10j - PNA++ - lithiase
rénales : hématurie après infection ORL, TDR+ - néphrite interstitielle - hypercalciurie
macroscopique + IRA, - GEM (lupus++, ...) leucocyturie++ - thrombopénie, déficit
contexte dhypovolémie / - GNRP : IRA organique + (AINS...) facteur de coag
hypercoagulabilité => atteinte ORL et/ou - drépanocytose (cf
écho-doppler rénal (vx) pulmonaire drépano : infarctus
- Sd du casse-noissette : - néphropathie à IgA : rénal)
hématuries macro Alport (surdité, ATCD Urétrales : urétrite,
récidivantes isolées => familliaux), purpura méatite, trauma
écho-doppler rénal rhumatoïde, maladie de Vésicales : cystite
- Traumatisme Berger (déclenché par virale, bactérienne,
infections ORL++) bilharziose, tumeur,
cystite à éosino, trauma
BILAN : BU : GR, protéines, GB / nitrites
ECBU : décompte GR et GB et demander morphologie des GR avec recherche de cylindre
Iono U avec protéinurie sur échantillon, créatininurie et calciurie
NFS-plq, TP/TCA, Iono sang + Urée/créat, albuminémie, protidémie, Ca/Ph
Echographie rénale et des voies urinaires (sauf cystite)
+/- si suspicion maladie de système : FAN, C3C4CH50. Si surdité ou hématurie familiale ou
anomalies visuelles : Audiogramme/Ophtal (champ visuel)
+/- si origine glomérulaire : Radio de thorax (calcul ICT)
+/- si lithiase : Mg, Vit D, 25-OH, PTH, Ac urique, calciurie/iono U et Ac urique U
+/- si suspicion de GNA post-streptococcique : TDR sur frottis de gorge
PRISE EN CHARGE : Se méfier des hématuries avec caillot, risque de rétention vésicale
Hématurie isolé sans protéinurie, ni insuffisance rénale et écho normale : RAD avec conseils de
reconsulter si fièvre, purpura, caillot, œdèmes, signes d’HTA ; et avis néphro sans urgence pour suivi
GNA post-strepto sans IRA : Amoxicilline 50mg/kg/j 10j si foyer infectieux identifié, suivi néphro
Infections urinaires, sd néphrotique, purpura rhumatoïde, lithiase (cf protocoles)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Devant douleurs abdo, céphalées, épistaxis ou autre syndrome hémorragique, troubles
auditifs, troubles visuels, paresthésies, cassure croissance, anorexie (perte de poids).
Devant une complication : convulsion, défaillance cardiaque, rétinopathie.
Comment la mesurer ? Au bras droit, brassard recouvrant les 2/3 du bras, après 10 min de
repos. On retient la moyenne de 2 à 3 mesures.
Chez le nourisson, prendre la TA aux 4 membres (coartation aortique ?).
Conduite à tenir en cas de PA élevée (> 90ème percentile) :
90ème<PA<95ème (ou ado >120/80) : cons MT (surveillance 6 mois) conseils surpoids.
95ème<PA<99ème + 5mmHg : si asymptomatique faire 2 contrôle chez MT dans les 15j.
Si symptomatique => Avis néphro + Bilan étiologique +/- initier un traitement. En garde RdV
CPU le lendemain.
PA> 99ème + 5mmHg : Hosp => Avis néphro + Bilan étiologique + traitement à initier.
Appel de l’astreinte néphro si le patient est symptomatique.
PA>90ème + 35 mmHg : initier en urgence le traitement en IV par nicadipine Loxen® à
1 g/kg/min (cf tableau médicament d’urgence). En fonction de la réponse augmenter jusqu’à
5 g/kg/min. Contacter astreinte de néphro et hosp en USI (surveillance horaire de la PA)
Si complication hosp en REA = Loxen IV à débuter en urgence
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
arthrites et douleurs abdominales ; de survenue simultanée ou successive.
Affection généralement bénigne évoluant par poussées sur 1 à 2 mois (jusqu’à 6 mois).
Complications : digestives (hémorragies, hématome intramuraux, invagination, perforation),
rénales (glomérulonéphrite, insuffisance rénale), orchites.
Complications exceptionnelles : cardiaques, neurologiques et pulmonaires.
Il est important de vérifier que la Pression artérielle soit normale lors du diagnostic.
Pas d’examen complémentaire nécessaire en cas de tableau typique en dehors de la BU.
2 - CONDUITE A TENIR
Surveillance par BU Albustix® sur les urines matinales après avoir jeté le premier jet
1 fois/semaine pendant 2 mois puis 1 fois par mois pendant 10 mois
Si protéinurie > 2 croix refaire une bandelette le lendemain. Si positif faire Protéinurie des
24h et consultation avec les résultats.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Incidence en France : 70-100/an (été ++).
Définition : micro angiopathie thrombotique = Anémie hémolytique mécanique (présence
de schizocytes) + Thrombopénie + Insuffisance rénale organique
Forme typique = 1) (90%) post-infectieux post-diarrhée à E. Coli (producteur de shigatoxines) par
consommation d’aliments crus ou peu cuits (viande rouge hachée, produits laitiers ou jus non
pasteurisés). Libération par la bactérie d’une toxine qui va léser la paroi vasculaire principalement au
niveau rénal, et entraîner la formation d’agrégats plaquettaires (thrombopénie) sur lesquels les hématies
vont être détruites (anémie hémolytique et formation de schizocytes). Les thromboses sont responsables
de l’insuffisance rénale (microangiopathie).
2) (plus rare) au cours d’une infection respiratoire à S. Pneumoniae (producteur de neuraminidase)
Forme atypique = à évoquer si ATCD de SHU, de pathologie du complément, ou en cas de SHU sans
diarrhée prodromique=> appel néphro en urgence pour la prise en charge.
Clinique dans la forme typique : Diarrhée souvent sanglante +/- vomissements, douleurs abdominales
pendant quelques jours puis apparition d’une asthénie avec pâleur et ictère, oligo-anurie, hématurie,
protéinurie, HTA. Possible purpura.
Y penser devant un enfant pâle et ictérique, dont l’état général et l’évolution ne correspond pas à une
forme classique de GEA.
Complications : neurologiques/convulsions (responsable du pronostic et de la létalité (3%) ;
gastro intestinales : colite, sténose ; et plus rares : pancréatique, hépatique, cardiaque
Bilan : NFS, plaquettes + recherche de schizocytes > 2% sur frottis (appeler labo).
Groupe/Rh/RAI, TP/TCA, LDH, haptoglobine, (coombs si doute mécanisme de l’hémolyse).
Iono sang, urée/créatinine, glycémie, Ca/phosphore, albuminémie.
Si fièvre : CRP, hémoc. Si urines : BU, protéinurie/créatininurie, ECBU, iono U.
Bilan étiologique sera fait en salle secondairement.
Rx Thorax avec mesure de l’ICT. ECG.
Principes de prise en charge = traitement symptomatique. Avis néphro et hosp aux LP.
Passage en réa si atteinte neurologique (=> protocole ECULIZUMAB)
A jeun et sonde en aspiration si vomissements répétés.
Apports hydro électrolytiques en fonction de la volémie. Rechercher et évaluer les signes de
déshydratation (Cf protocole GEA) et les signes de surcharge (oedèmes, crépitants), HTA.
En cas de SHU bien toléré => perfusion sans potassium selon les apports de base + pertes
insensibles avec G5% + 4g/l de NaCl + 1g/l de gluconate de Ca. Sous surveillance étroite de la
tolérance : conscience, TA, diurèse + bilan entrée/sortie horaire.
En cas de signes de déshydratation => nécessité de relancer la diurèse par remplissage au Sérum
phy. 15 ml/kg sur 1 heure sous surveillance étroite au déchoc : conscience, TA, diurèse + bilan
entrée/sortie horaire. Remplissage à renouveler à H1 si signes persistent.
En cas de signes de surcharge => perfusion sans potassium en restriction hydrosodée selon les
pertes insensibles (=500ml/m2/j) avec G5% + 2g/l de NaCl + 1g/l de gluconate de Ca sous surveillance
étroite : conscience, TA, diurèse + bilan entrée/sortie horaire.
Surveillance horaire : tolérance des apports hydro électrolytiques, bilan entrée/sortie et
récupérer Iono initial => réévaluer apports avec néphro si Na <130mmol/l ou >150mmol/l ;
ou si K <3mmol/l ou >5,5mmol/l
HTA Si signes de surcharge => furosémide 2-5mg/kg en IVL 30min
Si pas de signes de surcharge => nicardipine Loxen® 0,5-5 g/kg/min IVSE
Anémie => Transfusion CGR en urgence si signes de mauvaise tolérance et anémie <7-8g/l (avis
néphro)
Thrombopénie => Pas de transfusion de plaquettes (sauf si hémorragie) car majore la formation des
thromboses et aggrave la MAT
Pas d’ATB bactéricide car la destruction des bactéries augmentent la libération des toxines. Les
macrolides (bactériostatiques) type Zythromax® n’entrainent pas de lyse et pourraient être utilisés.
Attention en cas de SHU à pneumocoque l’antibiothérapie est une urgence (=>amoxicilline)
Indication dialyse (après discussion avec astreinte néphro) : Hyperk+ menaçante, surcharge
hydrosodée, acidose métabolique, urée élevée (> 40mmol/l), oligo-anurie
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
1. DECOUVERTE
Clinique : prise de poids récente, oedèmes localisés (paupières, chevilles) ou diffus, jusqu'à
anasarque (ascite, épanchement pleural)
Surveillance : Fc/PA, douleurs abdo, T° x 4/j, BU x 1/j, poidsx1/jour, diurèse des 24h
2. EVOLUTION et SUIVI
Après 4 mois de corticothérapie 10-15% guérissent ; 85-90% auront une à plusieurs rechutes
Traitement au long cours escalade thérapeutique pour obtenir la rémission avec les
immunosuppresseurs :
corticothérapie 0,3-0,5mg/kg/j 1j/2 puis lévamisole Elmisol® puis MMF Cellcept® puis
tacrolimus Prograf® Advagraf® Modigraf® (ces traitements n’induisent pas d’immuno
suppression sévère)
puis rituximab Mabthéra® (avec risque 1/3 hypogamma => attention aux complications
infectieuses)
3. RECHUTE
Clinique : même symptôme que découverte ou Prot+++ à la BU
Bilan : albuminémie, protidémie, protéinurie/créatininurie, iono sang, urée, créat
Traitement : En urgence penser anticoagulant et antibiotique
Maintenir l’immunosuppresseur de base + Idem traitement pour découverte (sera ajusté plus
tard par le néphrologue si besoin)
4. COMPLICATIONS
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
- Si douleurs abdominales ne pas hésiter à prévenir astreinte de néphro
o Hypoperfusion mésentérique (abdomen souple + tachycardie + hypoTA + hypovolémie)
=> perfusion albumine 5% 1g/kg sur 3-4h
o Péritonite à pneumocoque => ATB
o Thrombose veineuse des vx mésentériques (abdomen chirurgical) => écho doppler et avis
néphro => perfusion d'Albumine 5% 1g/kg sur 3-4h
o Effets secondaires des médicaments (MMF et tacrolimus)
5. A DISTANCE
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Introduction Y penser ! (Aussi fréquent que les tumeurs cérébrales de l’enfant).
Contrairement à l’adulte ½ hémorragique et ½ ischémique.
Deux pics : 1-3 ans (post infectieux) et adolescents
Devant tout enfant de plus de 28j qui présente de façon aiguë (signes<48h) un ou plusieurs
des signes suivants, avec ou sans trouble de conscience :
En pré-hospitalier, le patient avec suspicion d’AVC aigu (<24 heures) doit être orienté
vers un centre de référence (<15 ans : NEM ou KB ; >15 ans Pitié Salpetrière).
Suspicion d’AVC
Réanimation
Glasgow <8 OUI -soins
Gravité ? Troubles neurovégétatifs
-imagerie
Signes d’HTIC
-orientation
NON
précoce (<24h) semi-précoce (24-48h)
= imagerie en = imagerie en urgence
extrême urgence
Imagerie :
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
L’IRM cérébrale est l’examen de référence pour les AVC. En cas de difficulté de réalisation
du fait de l’agitation de l’enfant, contacter le réanimateur pour discuter de la sédation
éventuelle ou à défaut de l’indication d’un scanner.
Le scanner cérébral sans injection permet de voir une hémorragie cérébrale, méningée,
une thrombose veineuse cérébrale. Il peut être faussement négatif en cas d’infarctus artériel.
Il est complété par une injection type angioscanner. S’il est normal ou avec des signes
ischémiques, il sera complété par une IRM.
Hémorragie intra-crânienne
Biper l'interne de garde de neurochirurgie (Necker) : orientation et prise en charge.
L’ataxie aiguë correspond à une perte d’équilibre. Même si une intoxication médicamenteuse
bénigne (anticonvulsivants, benzodiazepines, alcool, antihistaminiques…) est souvent
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
retrouvée, il ne faut pas passer à côté d’étiologies plus graves. La démarche clinique doit être
rigoureuse car elle peut permettre d’établir rapidement un diagnostic.
Signe ou manœuvre de Romberg : patient debout, talons joints, bras tendus, puis fermeture
des yeux ; positif si oscillation des membres supérieurs ou aggravation non latéralisée du
déséquilibre à la fermeture des yeux.
L’examen clinique recherchera également des signes d’HTIC (céphalées surtout matinales
avec vomissement les soulageant, diplopie, faire un FO en urgence), l’existence ou non
d’un déficit moteur associé, les ROT et des troubles de conscience.
Otite compliquée
vestibulaire Fracture du rocher
Vertige paroxystique bénin
Migraine
Intoxication médicamenteuse
inclassable Sd Opsoclonus-myoclonus
Sd de Dravet
Maladies métaboliques
Références :
-Ryan MM, Engel EC. Acute ataxia in childhood. J Child Neurol 2003;18:309-16.
-Cabasson S, JM Pédespan. Conduite à tenir devant une ataxie aiguë chez l’enfant. Pas à Pas.2012 Elsevier Masson SA
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
L'anamnèse et l'examen clinique ont pour but essentiel de rechercher une cause secondaire
(nécessitant parfois une prise en charge vitale ou spécifique ou une imagerie).
Une migraine sans aura et les céphalées de tension n’exigent en principe pas d’investigation
complémentaire.
- Examen neuro complet : prise de PA++, T°C, courbe poids/taille, examen général
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Dans 90% des cas, d’autres personnes de la famille sont migraineuses (ou faussement
étiquetées « sinusites », « crises de foie », ou « douleurs abdominales évoluant par crises
soulagées par vomissement »).
La migraine est une céphalée intense (l’enfant arrête son activité) évoluant par crises
stéréotypées, majorée par l’activité, accompagnée de nausées/vomissements et/ou de
phonophotophobie. Elle est souvent de localisation frontale, souvent bilatérale et plus
courte que chez l’adulte. Le sommeil est souvent réparateur. La pâleur inaugurale est très
souvent retrouvée. Des troubles digestifs peuvent être au premier plan.
- Les céphalées de tension, sont des céphalées modérées, compatibles avec les activités,
sans nausées/vomissement, avec parfois une phonophobie ou une photophobie. Les enfants
migraineux ont souvent des présentations mixtes de migraines et de céphalées de tension
mais ces dernières ne justifient pas de traitement médicamenteux.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Traitement de sortie :
- Aucun traitement à poursuivre à la sortie (traitement de crise = dose unique)
- Education rapide sur la différence entre :
- la crise migraineuse : « le gros mal de tête » où le bruit et la lumière gênent, arrêt
des activités nécessaire, nausées/vomissements.
- et la céphalée de tension : « le petit mal de tête» où l’enfant continue sa vie
ne traiter que les crises migraineuses pour éviter l’abus d’antalgique
- Ordonnance à réaliser pour la prochaine crise : En cas de crise de migraine, prendre
Ibuprofène 10mg/kg dès le début de la crise (max 400 mg), en 1 prise dose unique, per os.
Privilégier la voie sublinguale en cas de nausées (ibuprofène sublingal = Nurofentabs® cp). En
cas d’inefficacité 1h après : paracétamol 15 mg/kg (max 1g), en 1 prise dose unique. Les
triptans seront éventuellement prescrits par le centre de la douleur dans un second temps.
- Tenir un agenda des crises afin d’aider à identifier les facteurs déclenchant, évaluer
l’efficacité des traitements et permettre le suivi et apprécier la sévérité de la migraine.
- Proposer un RdV de consultation au centre de la migraine pour prise en charge globale,
éducation thérapeutique, et éventuel traitement de fond (qui ne se débute pas aux urgences).
Pour prendre RdV, l’enfant et sa famille doivent remplir le formulaire de demande (cf partage
du service : conseils aux parents => demande consultation douleur) et renvoyer à l’adresse
indiquée.
L’avis de la psychologue des urgences peut-être proposé avant le RDV au centre de la
migraine, pour aborder les facteurs émotionnels.
La relaxation, le rétrocontrôle (biofeedback) et les thérapies cognitives et comportementales
de gestion du stress peuvent être recommandés en première intention.
Références : The International Classification of Headache Disorders, 3rd edition, 2018
Guidelines for the diagnosis and management of migraine in adults and children, Lanteri-Minet, 2012
Migraine, céphalées de l’enfant et de l’adolescent, Annequin, Tourniaire et Amouroux - Les céphalées en 30 leçons,
Géraud, Fabre, Lantéri-Minet, Valade - SFETD 2004 MEOPA en traitement de crise de la migraine de l’enfant aux
urgences pédiatriques ; SFETD 2012 Céphalées aux urgences pédiatriques
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Tonicoclonique : Début brutal. Caractère traumatisant chez le grand (sauf dans le sommeil).
Phase post critique prolongée. La présence d’un symptôme inaugural doit faire remettre en
cause le diagnostic.
Absences : Rupture de contact isolé brusque avec retour à une conscience normale
Myoclonies : Contraction brève d’un ou groupe de muscle. Atteinte axiale peut faire chuter.
- Crises focales/partielles Toute crise qui n’a pas les caractéristiques cliniques ou EEG des
crises généralisées est une crise focale
- Spasmes épileptiques : Contracture brusque de la musculature axiale (flexion ou
abduction des membres supérieurs et flexion des membres inférieurs)
Diagnostics différentiels
- Trémulations du nouveau-né (disparaissent lorsqu’on pose la main dessus)
- Myoclonies du sommeil
- Spasme du sanglot (6mois - 3ans) : forme typique « bleue » (colère pleurs blockpnée
cyanose perte de conscience) ou forme moins typique « blanche » (peur pâleur
perte de conscience +/- clonies)
- Syncope vagale
- Terreurs nocturnes (2-4 ans) : réveil nocturne de quelques min avec pleurs et cris que les
parents ne peuvent pas calmer puis l’enfant se rendort calmement sans garder de souvenir
- Pseudocrises épileptiques (difficiles à diagnostiquer aux urgences)
- Psy (rare, souvent chez ado, pas de sémiologie typique de crise)
Etiologies
- Crises occasionnelles (50%) = sans cause retrouvée ou 2aire à une condition occasionnelle
Infectieux : Encéphalites, méningite, abcès
Toxiques : CO, Cannabis, Médicament (atropinique, camphre, opiacé/codéine, salicylé,
phénothiazine, imipraminique, théophylline), Alcool, Organophosphoré (pesticides/gaz
lacrymo)
Traumatiques : Hématome sous dural, syndrome du bébé secoué
Tumorales (<1%)
Vasculaire : AVC (<1%), HTA
Métabolique : Hypoglycémie, HypoCa, HypoNa, Maladies métaboliques plus rares
- Début d’une maladie épileptique (50%) diagnostic à posteriori devant la récidive des crises
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Troubles de conscience (entre deux examens espacés de 30 minutes, en l’absence
d’antiépileptique) ?
Déficit post critique ?
PA Pression artérielle ?
Tolérance respiratoire et hémodynamique
Facteurs de gravité
- Age < 2 ans
- Durée de l’épisode critique > 20 minutes
- Persistance de troubles majeurs de la conscience entre 2 examens espacés de 30 min
(à prendre en charge comme un coma ou EME)
- Signes de mauvaise tolérance hémodynamique ou respiratoire
- Crises apnéisantes ou bradycardisantes
Examens complémentaires
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Définition EME tonico-clonique généralisé (EME-TCG) : Crise généralisée avec
manifestations motrices > 5min ou par des crises ( 2) qui se répètent à intervalles brefs
sans reprise de conscience entre les crises (non réponse à des ordres simples)
Messages importants : La cause de l’EME doit être identifiée et si elle est curable,
traitée le plus tôt possible dans l’espoir de faciliter le contrôle de l’EME et le cas échéant
d’améliorer le pronostic.
Tout EME fébrile doit faire évoquer le diagnostic de méningite ou d’encéphalite
2. Arrêt de la crise => Traitement antiépileptique dès la 5ème min dans l’EME-TCG
Il faut utiliser des BZD en 1ère ligne (sauf cas particulier du nouveau-né). Comme les BZD
ont le plus haut niveau de preuve, il est important de respecter les doses recommandées et il
convient de réinjecter une pleine dose, dès lors que la précédente injection n’a pas été faite
selon la bonne dose ou la bonne voie d’abord.
En cas de persistance de l'EME-TCG 5min après la 2ème injection de BZD, il faut
administrer en IV un autre antiépileptique en 2ème ligne. Toute la dose prescrite de cet
antiépileptique doit être administrée, même si les convulsions s’arrêtent pendant l’injection.
En 2ème ligne : phénytoine Dilantin ou phénobarbital Gardenal
-Préférer phénytoine en cas de crise motrice tonique ou EME partiel. !! la phénytoine aggrave
l’EME myoclonique (Sd de Dravet). !! Dilution uniquement avec du sérum phy (risque
précipitation avec G5%-B26). Attention risque cutané en cas d’extravasation du produit.
Injection lente (15-20min) pour éviter une bradycardie sévère. CI : BAV ou tachyarythmie ;
et précautions en cas de cardiopathie.
-Préférer phénobarbital si troubles hémodynamiques et chez le petit nourrisson (<1 an).
!! dépresseur respiratoire avec BZD.
En cas de persistance l'EME-TCG 15 min après le début de la 2ème ligne, organiser
un passage en réanimation et discuter avec réa/neuro le choix du ttt de 3ème ligne.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Maintenir ventilation et oxygénation normale (normocapnie) ; prévenir hypo et hyperTA, viser
une PAM normale (! risque hypotenseur des antiépileptiques) ; contrôle hyperthermie ; éviter
hypoglycémie (viser gly=7-10 mmol/l) ; correction des troubles ioniques.
Cependant dans de nombreux cas, l’ABCD ne s’améliore que lorsque les convulsions ont cédé
(d’où nécessité d’un passage en réanimation en cas de persistance).
Les répercussions systémiques de l’EME évoluent en deux temps. La phase d’hyperadrénergie
(HTA, tachycardie, arythmie, hyperventilation, hyperthermie, hyperglycémie) permet de faire
face à la demande métabolique cérébrale accrue. Ensuite, la phase d’hypotension voire de
défaillance hémodynamique, avec hypoxémie, est susceptible d’aggraver la souffrance
neuronale.
Imagerie cérébrale : au mieux IRM sinon TDM systématique (à discuter chez épileptique)
EEG si possible en post-critique et à discuter en urgence en cas de crises frustres, en cas de
non reprise de conscience (crises infra-cliniques) ou d’encéphalite (sans retarder le ttt)
FO Chez le nourrisson, penser syndrome « bébé secoué » (FO urgent dans les 24h)
Convulsions >5min ou
Dextro n°1
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
PLS + Fonctions vitales ABCDE
Réévaluation permanente
Pose 2 VVP (ou IO)
Si absence de voie d’abord Bilan étiologique
midazolam Buccolam® Hypnovel® 0,3mg/kg (max10mg) ne doit pas retarder
M0 buccal (IJ), IN, IR, IM le traitement
Si voie IV présente
clonazepam Rivotril® 0,03mg/kg IV 2-3min (max1mg) Perfusion B26
besoin de base
ABCDE Phénytoïne Dilantin® 15mg/kg IVL 15min (max1g) diluer dans SP (! précipite avec G5%)
O2, PAM ou
Dextro Phénobarbital Gardénal® >2ans=15mg/kg ; <2ans=20mg/kg IVL 15min (max600mg)
Transfert en réanimation
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Polyradiculonévrite aiguë acquise. Démyélinisation aigüe disséminée le long du SNP.
Atteinte inflammatoire du SNP, conséquence possible d'une réponse immunitaire déclenchée
par une infection virale ou bactérienne dans les 3 sem précédentes, souvent respiratoire ou
digestive (campylobacter, CMV, EBV, M. pneumoniae, H. influenzae, Zika).
Pronostic favorable chez l’enfant avec récupération totale >80-90%
Critères diagnostiques :
Cliniques : Evolution en 3 phases : Pic des symptômes dans les 4 sem suivant le début.
Phase ascendante : douleurs (dos, membres), paresthésies, faiblesse musculaire (marche
instable et chutes). Paralysie ascendante touchant les MI puis MS (déficit moteur sans trouble
objectif de la sensibilité superficielle). Installation bilatérale et symétrique. Evolution possible
vers l’atteinte des muscles respiratoires et de déglutition. Trouble de la sensibilité profonde
avec ataxie. Incontinence urinaire possible.
Rechercher ROT systématiquement : Le plus souvent abolition mais leurs persistances
n’éliminent pas le diag (forme AMAN neuropathie axonale motrice pure plus rare)
Atteinte possible des nerfs crâniens (paralysie faciale)
Paracliniques :
PL : dissociation albuminocytologique (hyperprotéinorachie 0,9g/l avec cellularité modérée
(<50 éléments/mm3). La protéinorachie peut être normale les 48 premières heures.
EMG et vitesses de conduction motrice et sensitive confirme le diagnostic : atteinte
sensitivo-motrice démyélinisante dans la majorité des cas (il existe des formes axonales)
Variante : AMAN, Miller-Fisher (ataxie-ophtalmoplégie-aréflexie), ataxique pure chez jeune
Références : Yuki, NEJM 2012 366 : 2294-304 ; CEDIT Recommandation pour le bon usage des Ig IV APHP 2006
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
des lésions secondaires. Un diagnostic et un traitement précoce sont nécessaires pour limiter
les lésions. La pression intracrânienne (PIC) dépend de trois compartiments : parenchymateux,
liquide céphalo-rachidien et vasculaire. Lors de l’augmentation de volume d’un compartiment,
les mécanismes de compensations initiaux permettent la diminution des deux autres pour
maintenir la PPC.
Pression de perfusion cérébrale (PPC) = pression artérielle moyenne (PAM) – PIC. Ainsi une HTIC
entrainera une baisse de la PPC à moins qu’il y ait une augmentation de la PAM.
Principales étiologies : TC grave, tumeur cérébrale, hydrocéphalie décompensée, hémorragie IC,
troubles métaboliques, encéphalopathie anoxique, infections du SNC, hématome sous-dural, abcès
cérébral. Rechercher une cause neurochirurgicale nécessitant un traitement en urgence.
Principaux signes clinique dHTIC en fonction de lâge :
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Dans tous les cas :
1. Réanimation initiale : Libération des voies aériennes. En cas de troubles de la conscience
et à fortiori si signe d’engagement, prévenir le réanimateur pour intubation en urgence et transfert.
2. Contrôle des convulsions : Les convulsions peuvent majorer l’HTIC et leur contrôle
rapide est indispensable
3. Analgésie et sédation : Toute stimulation nociceptive risque daccroître la PIC. Une
sédation analgésie est souvent nécessaire pour le patient en réanimation.
4. Contrôle et correction des troubles hémodynamiques : maintenir une PAM suffisante
par un remplissage ± dopamine en fonction de la situation (Avis du réanimateur)
5. Autres mesures générales :
-Favoriser le retour veineux : Tête en position neutre surélevée à 30° (maximum).
-Correction d’une anémie (pour les TC graves)
-Normoglycémie, normonatrémie, osmolarité sanguine normale
-Lutte contre lhyperthermie : paracétamol, refroidissement de surface
Références : - Labrune P. Hypertension intracrânienne in Urgences Pédiatriques, Editors. 2004, Editions ESTEM
Paris. p. 705-709.
- Pitfield AF. Emergency management of increased intracranial pressure. Pediatr Emerg Care, 2012. 28: p. 200-4
- Orliaguet G. Hypertension intracrânienne aiguë, in Urgences et Soins Intensifs pédiatriques, E.d.C.S. Justine,
Editor 2007, Elsevier masson: Montreal. p. 577-594.
La myosite aiguë est un tableau généralement bénin. L’étiologie est virale, la principale cause
étant la grippe (surtout la B).
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
! Dépister les formes graves : rhabdomyolyse et myocardite aiguë
Références :
Myosites et dermatomyosites, C. Richelme, Neurologie pédiatrique 3e édition, 2010
Vademecum metabolicum, 2005
Influenza-Associated Myositis in Children, P. Agyeman, Infection, 2004
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
La fièvre du nourrisson < 3 mois est définie par une t° rectale > 38°C
Fréquence élevée des infections bactériennes sévères (10% IBS) : infection urinaire,
méningite, bactériémie/septicémie, pneumonie, ostéo-arthrite, infection des tissus mous
(20% chez les NN<28j dont 30% pyélo, 19% méningite, 19% septicémie/bactériémie).
Germes les plus fréquents : E. Coli, Strepto B, S. Pneumoniae, Staph Aureus
Morbidité et mortalité élevée => Evolution rapide
Considérer fièvre au domicile même si apyrétique aux urgences. Attention risque d’IBS
si hypothermie (t° rectale < 36°C).
Examen clinique seul peu fiable même avec expérience =>Utilisation d’une combinaison
de critères visant à identifier ceux à bas risque IBS. Critères non applicables chez < 1 mois.
Des examens normaux ne suppriment pas une hosp et/ou une antibiothérapie
Importance de la recherche des virus saisonniers (= aide à la prise en charge ultérieure)
1. Nourrisson de moins de 1 mois : Hospitalisation systématique
Bilan infectieux : NFS, CRP, PCT, Hémoc aérobie (1ml/flacon), PL, ECBU
+/- fonction contexte : Radio Thorax si polypnée, ANP viro, bilan hépatique, coproculture,
hémoc anaérobie si notion de liquide amniotique fétide
Antibiothérapie systématique : Céfotaxime CLAFORAN® 200 mg/kg/j en 3 IVL (puis fct PL) +
Gentamicine GENTALLINE® 5 mg/kg/j en 1 IVL de 30 min
+/- Amoxicilline 100 mg/kg/j en 3 IVD (exceptionnel Listéria ou suspicion d’enterocoque)
+/- Ciprofloxacine CIFLOX® 30 mg/kg/j en 3 IVL (en cas de méningite à entérobactérie)
+/- Zovirax® (pour toute méningite lymphocytaire = suspicion de méningite herpétique)
2. Nourrisson de 1 mois à 3 mois :
Bilan infectieux minimum : NFS, plq, CRP, PCT, Hémoc aérobie (1 ml/flacon), BU
Evaluation du risque d’IBS
Bas risque IBS Haut risque IBS
Anamnèse Anamnèse
Naissance à terme Prématurité
Pas de fièvre maternelle en péripartum Contexte de fièvre maternelle
Pas ATB pré, per ou post natale Pathologie sous jacente
Aspect non septique Aspect septique
Sans signe clinique (peau, parties molles, Trouble de la vigilance et/ou tonus
squelette) Trouble hémodynamique, coloration
Sans signes d’infection biologique Signes de détresse respiratoire
5000<GB<15000/mm3 (PN<10000/mm3) Déshydratation
CRP<20 mg/l (après 12h de fièvre) Atteinte parties molles, squelette
PCT<0,5 ng/ml Critères biologiques d’infection
BU négative GB<5000 ou >15000/mm3 (PN>10000/mm3)
Contexte familial permettant la surveillance CRP>20 mg/l (après 12h de fièvre)
PCT>0,5 ng/ml
ECBU positif
Nourrisson à bas risque d’IBS :
En cas de bilan biologique précoce (< H6), HTCD et contrôle bilan inflammatoire H12
Retour à domicile possible > H12 avec conseils de surveillance
Réévaluation clinique entre H24 et H48 (+/- contrôle du bilan biologique)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Toxicité aiguë = réversible = urgence ; Toxicité chronique = irréversible = ictère nucléaire
La photothérapie (PTI) est la méthode de choix pour faire baisser rapidement la bilirubine.
Tout ictère persistant à J15 de vie et plus, impose bilan sang*, ECBU et recherche de
signes de cholestase (selles décolorées).
Nouveau-né ictérique
Anomalies du comportement ?
- Réveils difficiles
- Dégradation des prises alimentaires
- Cri aigu
- Inconsolabilité
- Tête ou cou en hyperextension
Urgence+++
Bilan sang* FDR ictère sévère Historique Ex clinique Evaluation
-<38SA ictère -Pâleur alimentation
Transfert -Risque IFME ABO ou Rh -Début <24h -HSM transit
Néonat type 3 -ATCD ictère fratrie -Début >72h -Impression -Pesée
-Maladie hémolytique -Traitement générale -Observation
PTI et/ou EST familiale en maternité -Contexte tétée
Albumine 1g/kg -Asie Afrique Antilles -Evolution infectieux -Nombre et
-Allaitement maternel après sortie couleur selles
inefficace et urines
Bilan urgent
Hospitalisation
hospitalisation -ATCD ictère traité Enquête négative
Indication -Facteurs de risque Belle courbe de poids
photothérapie -Allaitement inefficace
+/- Albumine
Probable ictère au lait de mère
Cs CNRHP*** à Cs CNRHP ou ville dans
48-72h la semaine + info parents
+ info parents
*Bilan sang : bili totale + conjuguée, NFS, rétic, CRP, Groupe, Coombs direct +/-G6PD+/- IONO.
**Biliflash : Appareil en mater ; 2 mesures sur le sternum, retenir la valeur la plus élevée.
***CNRHP : aide à la décision par téléphone en journée (ou site cnrhp.fr) et organisation
xconsultation sur RdV du lundi au vendredi fax 36840
Info parents : imprimer la fiche info dans le partage de service
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
non de conditions à risque de neuro-toxicité aggravée de la bilirubine (3 courbes cf).
Si absence de dispositif de photothérapie intensive (PTI) poser une indication pour des
valeurs de
courbes
Attention :
- l’absence de réponse du bilirubinomètre transcutané témoigne d’une hyperbilirubinémie
dépassant les capacités de mesure (> démarrage de la PTI sans attendre
le dosage de bilirubine
- Discuter une exsanguino-transfusion (EST) sans délai avec niveau 3 de néonatologie du
réseau ou CNRHP -dessus de l’indication de PTI
- une hyperbilirubinémie sévère avec signes neurologiques est une indication formelle
d’exsanguinotransfusion (encéphalopathie aigue hyperbilirubinémique possiblement réversible).
Dosage de bilirubine totale supérieur à celui de la courbe choisie selon enfant => organiser
photothérapie (PTI) et éhange transfusionnel (EST)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Diagnostics graves à éliminer aux urgences :
- Toute infection
- Tête et cou : méningite, fracture/hématome sous dural, maltraitance, otite, glaucome
- Cardio-vasculaire : Insuffisance cardiaque, coarctation de l’aorte, trouble du rythme
- Gastro-intestinal : IIA, volvulus ou autres causes d’occlusion digestive
- Génital : Torsion de testicule, hernie étranglée
- Ostéoarticulaire : Fracture, maltraitance, ostéomyélite/ arthrite
- Toxique/métabolique : intox méd., CO, acidose métabolique, hypoglycémie
- Autres : syndrome du tourniquet (cheveux étranglant un doigt, un orteil ou le pénis)
Autres diagnostics à évoquer : Coliques du nourrisson, Allergie aux Protéines de Lait de
Vache, RGO. Autres : fissure anale, eczéma
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Conjonctivites infectieuses
On distingue classiquement les conjonctivites virales (sécrétions claires) des bactériennes
(sécrétions sales). En pratique, les conjonctivites virales se surinfectent vite (secondaire au
grattage de l’œil) et la prise en charge est identique.
Traitement en l’absence de signes de gravité ou de FDR : lavage oculaire sérum phy +
collyre antiseptique, 4 fois par jour pendant 7 jours. Pas d’antibiotique local en première
intention (évolution favorable même si bactérienne).
Adresser en consultation d’ophtalmologie si non amélioration à 48 H ou si persistance à la
fin du traitement suspicion d’uvéite.
Cas particuliers :
Attention tout œdème de l’angle interne des paupières doit faire suspecter une
ethmoïdite.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Superficiel et circonscrit :
Orgelet : furoncle sur le bord libre de la paupière centré par un cil, généralement douloureux
Traitement : Fucithalmic® pommade ophtalmique x2/j pendant 7 jours.
Consultation ophtalmo si persiste en fin de traitement.
Chalazion : petite boule ferme sous-cutanée non centrée par un cil (granulome d’une glande
de Meibomius inflammatoire qui a du mal à se vidanger).
Visible sur le versant cutané ou sur le versant conjonctival de la paupière.
Parfois douloureux. L’œdème est parfois diffus.
Traitement : massage doux avec des compresses d’eau chaude
du rebord orbitaire vers le bord libre de la paupière.
Pommade ophtalmique Maxidrol® x2/j pendant 7 jours.
Consultation ophtalmo si persistance à 3 semaines ou récidivant.
Non inflammatoire :
Dacryocèle : nouveau-né, paupière inféro-interne et aspect bleuté (ectasie du sac lacrymal),
larmoiement, secrétions. Adresser en ophtalmo.
Hémangiome des paupières. Apparaît dans le premier mois de vie. Adresser en ophtalmo
ou en chirurgie maxillo-faciale.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Œil rouge
Indolore (ou gène, prurit,
ouverture des yeux non
douloureuse, pas de
photophobie)
Douloureux (Photophobie)
Avis Ophtalmo
Instiller les collyres jusqu’à dilatation complète de la pupille (vision trouble de près)
Instillation des gouttes dans les 2 yeux
T0 : Tropicamide® : 1 goutte + Phénylephrine® à 2,5% : 1 goutte
M10 : Tropicamide® : 1 goutte
M20 : Tropicamide® : 1 goutte
L de h c e =L e fce e
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription
Consécutive à un trau ( , page de livre) ou surtout un corps étranger
(« paille »). Douleur très vive, associée à une photophobie et un larmoiement.
Attention ! Les lésions secondaires à un corps étranger marteau contre burin ne sont jamais
superficielles (cf les plaies du globe oculaire).
Le corps étranger doit être recherché à 3 endroits : fiché en pleine cornée (l est
anger est central et ancien. Il va rouiller très vite), sous la
paupière sup. (à retourner systématiquement), ou dans le cul de sac conjonctival inférieur.
Ablation CE sous AL puis Antibiotique local + Pommade cicatrisante. Guérison 48h.
La contusion du globe oculaire
Lésions induites par contusion (balle de squash, coup de poing) sont de gravité variable :
saignement dans la chambre antérieure hyphéma, , ,
cataracte traumatique, oedème ou hémorragie rétinienne ou décollement rétinien contusif
Elles nécessitent un bilan complet urgent et systématique en service d htalmo
NB : Fracture du plancher orbitaire ou « blow out » (surtout les 4-10 ans) provoquée par un
choc direct (coude, balle de tennis, ). L
du
muscle oculomoteur droit inférieur. Les signes cliniques évocateurs sont discrets : hémorragie
conjonctivale, diplopie verticale. Les vomissements secondaires par réflexe vagal (ophtalmoplégie)
sont très évocateurs. Le diagnostic est fait par un TDM cranio-faciale : RGENCE
CHIRURGICALE en raison de la constituti une fibrose musculaire rapide et définitive.
Les plaies du globe oculaire traumatique perforantes
A ! S d ch c a ea c e b ce de a (enfant
), (
le plus souvent). Les perforations oculaires ne sont pas les plus douloureuses. Il peut exister
( regarder la pupille) ou une plaie
sclérale avec issue de vitré sans douleur oculaire majeure.
Da e ca , a e ce d e ae c a e e eh a a ge e
e e ce d h a g e : il faut placer une coque, laisser à jeûn et ATB IV.
Les plaies de la paupière
Adresser en ophta , te du canalicule lacrymal (bord interne) ; du
bord libre ; du releveur de la paupière (ptosis). Devant une pl ,
CE intraoculaire sous-jacente.
Les brûlures oculaires
Les brûlures ultraviolettes / ers sont fréquentes et bénignes
et guérissent rapidement et sans séquelles. Traitement par pommade cicatrisante.
En cas de kératite (test fluorescéine positive = moucheté) associer un collyre antibiotique.
Les gaz lacrymogènes entraînent des brûlures superficielles peu graves et réversibles
(mais attention en cas de projection oculaire à bout portant !), avec oeil rouge ou très rouge
par irritation conjonctivale, cornée normale restant transparente. Après lavage abondant,
traitement par antibiotique local + Pommade cicatrisante + antalgiques
Les brûlures thermiques sont plus rares à cause du réflexe de clignement.
Les brûlures chimiques par projection de produits basiques ou acides sont très fréquentes
et parfois graves. Elles nécessitent un lavage abondant et immédiat au sérum physiologique.
Ce lavage est facilité par un écarteur et après avoir instillé un collyre anesthésique. Dans
tous les cas, la présence de brûlure chimique oculaire impose un avis urgent
ophtalmo.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
CLINIQUE :
Adénite cervicale bactérienne : tuméfaction volumineuse >2,5cm, déformant le cou,
douloureuse, uni ou bilatérale, +/- fièvre, cervicalgies
Abcès parapharyngé : complique une angine (5-7 ans), idem phlegmon péri-amygdalien
mais pas de trismus, ni d’inflammation de la luette
Abcès rétrostylien : 3-10 ans, torticolis fébrile, pas de trismus
Abcès rétropharyngé : <4 ans, cervicalgies/torticolis (tête en arrière, mobilisation
impossible), anorexie, dyspnée (« épiglottite »)
GERMES :
Origine ganglionnaire (infection bactérienne des VAS) ou péri-pharyngée :
- Staphylocoque aureus (enfant <1 an), évolution vers la suppuration plus fréquente
- Streptocoque du groupe A (enfant > 1 an++)
- Mycobactéries non tuberculeuses
- Bactéries anaérobies rares : associées à caries dentaires, pathologies péridontales
> 5 ans : étiologie virale : EBV, toxoplasmose… (adénopathies cervicales multiples bilatérales
et de petite taille, +/- rash cutané, HSMG)
IMAGERIE :
Dans les adénites cervicales : imagerie non recommandée en 1ère intention.
TDM cervical si doute sur une collection (dyspnée, dysphagie, trismus, torticolis) ou
adénite s’aggravant malgré un traitement antibiotique oral bien conduit instauré depuis 48-
72h (abcès rétro stylien, suppuration péri pharyngée profonde).
Imageries extra-cervicales (RT, écho abdo…) si adénopathies généralisées, symptômes
respiratoires, suspicion clinique de tuberculose ou pathologie maligne.
TRAITEMENT : Ambulatoire++
Test diagnostic rapide streptaTest recommandé (même si gorge normale et < 3 ans)
TDR positif : Amoxicilline 50 mg/kg/j en 2 prises (max 2g/j) durée 8-10 jours
TDR négatif (cible S. aureus) : Amoxicilline-acide clavulanique 80 mg/kg/j en 3 prises
(max 3g/j) durée 10 jours
Formes sévères d’emblée ou mauvaise évolution à H48 : TDM cervical (avec injection de
produit de contraste) ou échographie cervicale, avis ORL (indication drainange) et hosp.
Antibiothérapie IV Amoxicilline-acide clavulanique 150 mg/kg/j en 3 IVL (max 4g/j)
SUIVI :
Conseils donnés aux parents : reconsulter à 48-72h si persistance de la fièvre, dyspnée,
dysphagie, trismus, torticolis, augmentation de taille de l’adénite
Consultation MT J7-J10 après l’arrêt du traitement (la disparition de l’adénite est longue) pour
s’assurer de la guérison clinique (diagnostic différentiel : hémopathie/tumeur)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
traitement antalgique/antipyrétique simple
Scarlatine maladie très contagieuse (gouttelettes des VAS et indirecte par les mains) qui
débute 3j avant les symptômes et se poursuit pendant 21j (réduite à 24-48h sous ATB)
Fièvre élevée, pharyngite/angine puis 2j après, éruption érythémateuse uniforme, diffuse
sans intervalle de peau saine, granuleuse au toucher (visage (sauf pourtour de la bouche),
cou et haut du thorax, bas abdomen en « caleçon », dos, s’étendant aux membres en
épargnant paumes et plantes), langue saburrale puis « framboisée », adénopathies cervicales
+/- nausées/vomissements. Desquamation entre 7 et 15j après l’éruption se terminant par
paumes et plantes en lambeaux.
- TDR si doute diagnostic
- Traitement idem angine TDR+
- Eviction jusqu’à 48h de l’ATB
Attention groupe à risque de développer des formes graves : immunodéprimés ; porte
d’entrée cutanée (varicelle, plaie).
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
(muguet) ou bactérienne (gingivite, impétigo).
-Primo-infection herpétique (HSV1) : âge < 5 ans, contage familial, gingivo-stomatite
étendue, lésions érosives labiales et gingivales très douloureuses, gênant l’alimentation
(+/- déshydratation), +/- fièvre souvent > 39°C, ADP cervicales.
-Entérovirus : contage familial (fratrie, collectivité par épidémie estivales).
Syndrome pieds-mains-bouche : coxsachie A16, lésions vésiculeuses de topographie buccale,
acrale et périnéale, stomatite peu étendue, signes généraux inconstants (T°>39).
Herpangine : coxsachie A et B ou échovirus, enfant et adolescent, stomatite postérieure (voile
du palais), signes généraux fréquents (fièvre, céphalées et douleurs abdominales).
Traumatiques
Allergiques
Syndrome de Stevens-Johnson : allergie médicamenteuse ou Mycoplasme, AEG (asthénie,
déshydratation), gingivo-stomatite très inflammatoire, étendue, parfois bulleuse et/ou
hémorragique, chéilite fissuraire ou hémorragique et une conjonctivite, +/- fièvre
Aphtoses et maladies systémiques (Maladie de Behcet, Crohn, Maladie coeliaque,
Stomatite aphteuse récurrente…)
Stomatites bulleuses (dont Erythème polymorphe, Epidermolyse bulleuse,…)
Hémopathies et désordres immunitaires (Déficit immunitaire, Leucémie…)
Neutropénie (congénitale ou iatrogène) : mucite (chimiothérapie, Bactrim®…), douloureuse
Aphtose Carentielle (persistante) : fer, folate, vit B12, zinc …
Bilan en cas d’aphtose chronique ou récidivante (>1/mois) à faire en ville : NFS, CRP, EPP,
dosage Ig, ferritine, folates, vit B12, zinc, IgA anti-transglutaminases, ASCA.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
inférieure de la cloison nasale)
4 étapes :
- la reconnaître
- en préciser l’abondance et le retentissement (pâleur, tachycardie, anxiété, sueurs…)
- contexte : traumatisme, prise de médicament anticoagulant ou antiagrégant, HTA,
adénoïdectomie récente, obstruction nasale chronique, céphalées ou douleurs faciales
- en rechercher l’étiologie (grattage, exposition solaire, traumatisme, rhinite, corps étranger,
tumeur, polype, HTA, maladie hémorragique, maladie vasculaire)
- assurer l’hémostase
Epistaxis bénigne : peu abondant, goutte à goutte, unilatéral +++, pas de retentissement
sur l’état général
Epistaxis grave : bilatéral ou antéro-postérieur, volume important, durée, +/- présence de
trouble de la coagulation
En cas d’échec => méchage antérieur : mettre coton imbibé de xylocaïne naphazolinée 5 min
dans la narine (anesthésiant et vasoconstricteur, liquide bleu rangé dans box de déchoc dans
boite « ORL »)
Puis introduire dans la narine 1 ou plusieurs mèches résorbables humidifiées de Surgicel 10x20
avec une pince de Politzer (pince courbe), à laisser en place 48h sous Amox-ac.clav per os et
antalgiques
En cas de récidives fréquentes : cautérisation chimique (par nitrate d’Argent 1%) par RdV
ORL secondairement
En cas d’échec du méchage antérieur : nouveau méchage ant/post par ORL
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Ethmoïdite extériorisée : fièvre + céphalées + œdème palpébral douloureux (uni ou bilatéral,
paupières supérieure et/ou inférieure)
Diagnostics différentiels : sinusite sphénoïdale (céphalées rétro-orbitaires permanentes et intenses,
craindre une thrombose si œdème palpébral bilatéral et supérieur exclusif) ; réaction
allergique (œdème palpébral bilatéral sans fièvre) ou post-piqûre d’insecte ; traumatisme
TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE :
- Pré-septale Stade 1 (sauf < 12mois) Amox-A.Clav. Augmentin® 80-100 mg/kg/j PO en 3
prises (max 3g/j) pendant 10 jours, si allergie Ceftriaxone 50 mg/kg/j en 1 IVL (max 1,5g/j)
pendant 5 à 7 jours
Réévaluation systématique à H48
- Stade 2 : Amox-A.Clav. Augmentin® 150 mg/kg/j IV (+ aminoside si état septique initial)
si allergie cefotaxime 200 mg/kg/j en 3 IVL (max 12g/j) pendant 10 jours
- Stade 3 à 5 : cefotaxime 200 mg/kg/j en 3-4 IVL (max 12g/j) + Métronidazole 40mg/kg/j
en 2-3 IVL (max 1,5g/j) pendant 10 jours
Diagnostic : dysphonie + toux rauque + dyspnée inspiratoire +/- fièvre 38-38,5°C. Souvent
d’apparition nocturne. Age 3 mois - 3 ans.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Etiologie virale. Pas d’examen complémentaire nécessaire
Prise en charge :
Installer l’enfant calmement sur les genoux des parents. Ne pas imposer le décubitus
Références : Diagnosis and Management of Croup, Clinical Practice guideline, Alberta Clinicians, 2008 Rev 2015
Glucocorticoids for croup, Cochrane Review, Russell, 2012
Nebulized epinephrine for croup in children, Cochrane Review, Bjornson, 2013
GERMES EN CAUSE :
Bactéries (60%) : Streptocoque pneumoniae (25-40%) (<2% de souches résistantes à la
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
pénicilline), Haemophilus influenzae (30%) à évoquer si association OMA et conjonctivite
purulente (<12% de souches résistantes à la pénicilline), Branhamella catarrhalis (5-15%)
Virus (40%) : VRS, influenza, rhinovirus…
TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE :
Nourrisson < 3 mois : Germes spécifiques Staph aureus (25%), Pseudomonas (19%),
Entérobactéries (20%), H. Influenzae (10%), S. pneumoniae (5%)
Avis ORL Ceftriaxone Rocephine® 100 mg/kg/j IV après prélèvement bactériologique
(systématique si fièvre) NFS/CRP, ECBU, LCR, hémoculture
+/- relais par Amox-a.clav Augmentin® 80mg/kg/j per os
Formes compliquées : PF, trismus, mastoïdite (discuter TDM avant avis ORL),
labyrinthite, signes méningés ou d’HTIC aiguë.
OTITE EXTERNE :
Dermo-hypodermite du conduit auditif externe. Elle est fréquente, estivale, liée aux baignades
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
et aux traumatismes du conduit auditif externe.
Elle se manifeste par une otalgie intense, souvent nocturne, sans fièvre. L’examen clinique
retrouve une douleur provoquée à la palpation du tragus ou à la traction du pavillon de
l’oreille, un conduit auditif inflammatoire et suintant (sans otorrhée purulente) qui empêche
parfois de voir le tympan.
Germes en cause : Staphylocoque doré / Pseudonomas Aeruginosa
Traitement
Antibiotique local
- 1e intention : aminosides + cortico Polydexa® 5 gttes x 2/J pdt 7j (CI : tympan perforé)
- Si doute sur perforation tympanique ou ATT : quinolone Oflocet® 1 dose X 2/J pdt 7j
Traitement antalgique Paracetamol +/- AINS
antibiothérapie par voie générale (sauf immunodéprimé)
-10j, sécher les oreilles au sèche-cheveux après la douche
aller au fond du CAE) Consultation ORL en urgence dans la journée justifiée (pour mise en
place d’un Pop oto wick, petit pansement d’oreille qui calibre le CAE et permet aux gouttes de
diffuser)
OTORRHEE :
Écoulement de liquide séreux, mucoïde ou purulent provenant du conduit auditif externe ou
de la cavité rétro-tympanique.
Fièvre
Oui Non
Références :
Utilisation des gouttes et poudres à usage auriculaire, société française d’ORL, 2001
Clinical Practice Guideline: Acute Otitis Externa, American academy of ORL, 2014
Antibiothérapie locale en ORL, AFSSAPS 2004
Interventions for acute otitis externa (Review), cochrane 2010
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Complications empyème méningé, méningite, thrombophlébite cérébrale, sepsis
Imagerie Scanner
Traitement Hospitalisation + avis ORL systématique (+/- chirurgie).
Forme simple (cibles=pneumocoque, SGA) : Amoxicilline 150-200 mg/kg/j en 3-4 IVL
Si allergie : Cefotaxime 200 mg/kg/j en 3-4 IVL (max 8g/j)
ou Ceftriaxone 75mg/kg/j en 1 IVL (max 2g/j)
Forme traînante (>5j) (cibles=pneumocoque, SGA, fusobacterium) :
Amox-a.Clavulanique 150mg/kg/j en 3-4 IVL (max 4g/j)
Si allergie : Cefotaxime + métronidazole 40mg/kg/j en 2-3 injections IVL (max 1,5g/j)
Forme compliquée (atteinte neurologique, thrombose) :
Céfotaxime 200 mg/kg/j en 3-4 IVL (max 12g/j) + Métronidazole 40mg/kg/j en 2-3 IVL (max
1,5g/j)
Si allergie : avis infectiologue.
Rhinosinusite aiguë maxillaire sévère (>3ans) : Fièvre > 39°C, rhinorrhée purulente
évoluant sur une durée > 3 jours, céphalées, +/- œdème péri-orbitaire.
Complications exceptionnelles
Imagerie Scanner des sinus si rhinosinusite aigüe compliquée, rhinosinusite persistante
malgré un traitement adapté, sinusite récidivante ou chronique après avis spécialisé.
Traitement ambulatoire (cible=pneumocoque, Haemophilus influenzae, M. Catarrhalis) :
Amoxicilline 80-100 mg/kg/j en 2 ou 3 prises PO (max 3g/j) 8 à 10 jours
Si allergie pénicilline sans CI aux céphalosporines: cefpodoxime-proxetil 8 mg/kg/j en 2
prises (max 400 mg/j) 8 à 10 jours
Si échec de traitement (rare, aggravation ou persistance de la fièvre élevée et des signes
locaux à 3-4 jours de ttt) : amoxicilline-acide clavulanique après avis infectiologue
Sinusite frontale (>5 ans) : douleur frontale sus orbitaire, hémi-crânienne, intense,
pulsatile, associée à une rhinorrhée et une obstruction nasale
Complications cellulite orbitaire, atteinte méningo encéphalique, abcès intracérébral
Pas d’imagerie
Traitement en 1ère intention par Amoxicilline PO (idem sinusite maxillaire)
/!\ Eliminer une paralysie faciale d’origine centrale (atteinte uniquement de l’ hémiface
inferieure du visage +/- associée à un déficit de membre) Imagerie cérébrale urgente
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Une PF périphérique (atteinte du nerf facial ou son noyau) touche les branches
supérieure et inférieure du nerf facial (VII) touche l’hémiface homolatérale et associe
1/ Des signes moteurs : asymétrie du visage avec déformation de la bouche attirée du côté
sain, mauvaise fermeture de l’œil avec signe des cils de Souques, signe de Charles Bell (œil
part en haut et en dehors lors de la fermeture), effacement du pli naso-génien, effacement
des rides du front, sourcil abaissé ; 2/ Des signes sensitifs : hypoesthésie de la zone de Ramsay
Hunt (paroi postérieure du conduit auditif externe, conque du pavillon de l’oreille) ;
3/ Des signes sensoriels : agueusie des 2/3 antérieurs de l’hémi-langue, hyperacousie ;
4/ Des signes sécrétoires : diminution sécrétions lacrymales, nasales et salivaires
PFP acquise :
- Cause inconnue (>50-70% des cas) « A frigore » Récupération spontanée >70% des cas
dans les 3 semaines. Un traitement par corticothérapie orale (Solupred® 1mg/kg/j durant 5j)
peut être proposé dans les 72h suivant le début des symptômes.
Consultation ORL à 72h
/!\ C’est un Diagnostic élimination après avoir écarté les causes suivantes :
- OMA Avis ORL dans la journée ou le lendemain matin si nuit pour paracentèse avant de
débuter l’antibiothérapie.
Otite chronique Avis ORL et imagerie.
- Causes virales : En cas d’éruption vésiculeuse de la conque, du CAE, muqueuse buccale
(Herpès) +/- associée à une otalgie et une dysfonction vestibulo-cochléaire (Sd de Ramsay-
Hunt dû à la réactivation du VZV). Ecouvillonnage des vésicules (pour Virologie). Pas
d’intérêt pour une sérologie VZV/HSV Traitement antiviral par Aciclovir + Solupred Per Os.
En cas d’arguments en faveur d’autres virus (PF bilatérale) sérologie Ourlienne et VIH.
Si signes méningés PL avec PCR HSV et entérovirus.
- Lyme : rechercher à l’anamnèse piqure de tique / érythème Migrans PL à réaliser
PL à discuter également si : Survenue entre Mai et Novembre / zone d’endémie / jeune
enfant / PF bilatérale ou à bascule / symptômes méningés même frustres Sérologie
boreliose sang + LCR à la recherche d’une synthèse-intrathécale Traitement cf protocole.
- Traumatique : Otorragie, hémotympan (trauma à rechercher dans les jours précédents)
TDM des rochers + avis ORL en urgence
- Origine tumorale à éliminer si installation progressive sur plus de 3 semaines Imagerie
en urgence
- HTA maligne (physiopathologie inconnue)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Si AIGUE : PAROTIDITE INFLAMMATOIRE (douleur, chaud, rouge)
Signes de gravité ? Unilatérale = suspicion infection bactérienne
Sepsis/obstacle/abcès : (Strepto. Staph, Anaérobies) ou début virale (cf étio)
-fièvre mal tolérée ->Amox-a.clav 80mg/kg/j per os 8 j +Cs ORL J8
-trismus serré
-douleur importante NON
Bilatérale = suspicion infection virale
-Sd méningé (Oreillons, Grippe, Coxsackie, Echovirus, EBV, CMV)
-canal Sténon purulent
NON Diagnostic clinique +/- sérologie Oreillon/PCR grippe
-doute sur collection à la palpation
-âge <1mois*
->Antalgique, repos, Eviction scolaire, Pas d’ATB
Si NON INFLAMMATOIRE
Unilatérale
-Tumeur (½ adénome pléiomorphe (bénin)) Bilatérale
-Tuberculose (rare) -Sarcoidose (uvéïte, PFP, manifestations
osseuse, digestive, pneumo)
-Autoimmune (syndrome sec oculo-buccal)
Signes de gravité de malignité ? -Tuberculose (contexte, signes écho)
-adénopathies -VIH (à éliminer sur contexte, ATCD, clinique)
-PFP (pathognomonique de malignité)
-limitation de la mobilité de la glande
-trismus Bilan à prévoir le plus souvent en externe
-douleur (fct contexte)
Echographie
OUI NON Sérologie VIH, NFS
+/- Enzyme de Conversion Angiotensine,
Echographie cs ORL Ca, VS +/- AAN
Bilan + LDH… Écho en externe +/- IDR, Rx Thorax
->Avis ORL +/- IRM -> Avis ORL + Cs PG à organiser
+ cs. Dr Couloigner +/- IDR (contexte)
ORL Necker
(spécialiste tumeur)
Diagnostic différentiel :
- Infections des parties molles du cou (espaces péri-pharyngés) : odynophagie, torticolis fébrile, aspect
septique (AEG)
- Adénite sous angulo-maxillaire (localisation inférieure à la parotide)
- Lymphangiomes kystiques cervicaux (apparition progressive, pas de fièvre) : tuméfaction molle,
souple, non douloureuse, non battante, rarement compressive (->angio-IRM injecté)
er
- Fistules du 1 arc branchial (infections, fistulisation…)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
essentiellement les grands enfants / adolescents
le diagnostic est essentiellement CLINIQUE
BACTERIOLOGIE :
Complication d’une angine (loge amygdalienne, partie antéro-supérieure)
Infection souvent polymicrobienne : -hémolytique Groupe A, Haemophilus
influenzae, Staphylococcus aureus (< 1 an), Anaérobies +++ (Clostridium spp,
Fusobacterium, Bacteroides)
AUTRES TRAITEMENTS :
antalgique antipyrétique (paracétamol) +/- nalbuphine - morphine
AINS, ibuprofène = contre-indiqués
CONSEILS :
Si pas d’indication chirurgicale : Alimentation froide, mixée + hydratation régulière
Si indication chir laisser à jeun et hydratation IV
Consulter à nouveau si vomissements / dysphagie / dyspnée
Références :
-Recommandation du GPIP 2016, Archives de Pédiatrie 2013, SFP 2016
-ORL de l’enfant (2ème édition), Médecine Sciences – Flammarion, 2006, Paris
- Recommandations SFORL 2008
Définition : Le torticolis est une attitude asymétrique de la tête et du cou par rapport au plan
des épaules. Il est dû principalement à une contracture ou à une rétraction du muscle sterno-
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
cléido-mastoidien (SCM). Le coté du torticolis se définit par le coté de l’inclinaison.
TORTICOLIS AIGUS :
Torticolis non réductible (suspicion de fracture ou entorse grave) => Avis ortho
IRM, discusion immobilisation par traction douce.
TORTICOLIS AIGUS :
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
2. Torticolis infectieux : Urgence thérapeutique
Tout torticolis fébrile impose la recherche d’une cause infectieuse locale
Infection ORL : Examen des tympans (OMA), du pharynx (bombement pharyngé postérieur
ou latéral), du cou (tuméfaction cervicale inflammatoire et douloureuse).
Adénophlegmon (Torticolis fébrile + tuméfaction cervicale inflammatoire)
=> Amox-a.clav + échographie cervicale.
Abcès retropharyngé (Torticolis fébrile + bombement pharyngé postérieur)
=> Amox-a.clav IV +/- DRAINAGE
Phlegmon péri amygdalien (Torticolis aigu fébrile + dysphagie et bombement du pilier
antérieur de l’amygdale du coté du torticolis) => Amox-a.clav IV +/- TDM cervicale +/-
drainage
Syndrome de Grisel (Torticolis fébrile + rhinopharyngite + aspect radio de subluxation
atloido-axoidienne) => repos au lit, antalgiques et corticoïdes, port de minerve
TORTICOLIS CHRONIQUES :
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
puis dyspnée expiratoire, avec frein expiratoire, crépitants et/ou sous-crépitants chez le très
jeune, râles bronchiques et sibilants.
Discuter un asthme à partir de la 3ème bronchiolite en période épidémique hivernale.
Hors épidémie hivernale, prendre en compte le terrain atopique personnel et familial et le
contexte épidémique.
Attention au diagnostic différentiel de myocardite : Fc > 180/min, signes d’obstruction
peu marqués, signes d’insuffisance cardiaque (hépatomégalie, œdème).
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Radiographie de thorax SI asymétrie auscultatoire, doute diagnostique (insuffisance cardiaque),
sévérité (indication d’hospitalisation en USI), bilan de malaise, pathologie sous-jacente,
bronchiolite trainante (> 3 semaines).
Virologie (ANP) (à faire sans urgence lors d’une aspiration) SI malaise et/ou apnée isolée,
fièvre < 1mois, pathologie sous-jacente, ex-prématuré sous Synagis
Bilan infectieux SI aspect septique, fièvre <3 mois (entre 1 et 3 mois si bilan non fait en cas
de bronchiolite typique en accord avec un sénior faire au minimum BU), Comorbidité.
GDS SI apathie/hypotonie, signes cliniques de gravité malgré oxygène (SpO2<92% et/ou
score de Wang>9), aggravation de l’état neurologique ou respiratoire, apnées récidivantes
avec désaturation<90% et/ou bradycardie.
5. +/- Aérosol de sérum salé hypertonique (5,85%) 4ml essai dans les formes sévères
ou très secrétantes. Évaluation par score de Wang avant-après +/- poursuite toutes les 6-8h
si efficace.
6. +/- Kinésithérapie respiratoire dans les formes secrétantes et en fonction de l'état
respiratoire et de la tolérance (à différer si signes d'épuisement respiratoire ou spasticité)
7. Antipyrétique si fièvre (attention si moins de 3 mois, cf protocole fièvre)
8. Antibiotique uniquement si infection bactérienne associée (amoxicilline 100 mg/kg/j)
(si moins de 3 mois, cf protocole)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
sous ATB efficace)
Rechercher contage : Toux >7j (le plus souvent parents et fratrie) avec durée d'incubation
compatible (7-21j). Noter âge et lien de parenté des contaminateurs présumés et dates de
vaccination de l’enfant => Déclaration à l’ARS si cas groupés (cf HAS 2014).
CLINIQUE :
Forme classique enfant non vacciné (la plus rare actuellement)
-Incubation (7-21j) par rapport au contage respiratoire
-Invasion (10 j) : toux banale, rhinite, peu ou pas fébrile, très contagieuse
-Phase d’état (2-4sem) : toux quinteuse =accès répétitifs et violents de secousses expiratoires
sans inspiration efficace avec congestion du visage, +/- cyanose et finissant par une reprise
inspiratoire sonore «chant du coq». Recrudescence nocturne. Quintes épuisantes, émétisantes.
Pas de fièvre, pas d’autre signe respiratoire (asymptomatique entre les quintes).
-Phase de convalescence (3 mois) : toux non quinteuse spontanée ou provoquée par effort,
froid, cris, virose, témoin d’une hyperréactivité bronchique.
Forme clinique du petit nourrisson non vacciné (< 6mois)
Anticorps maternels non protecteurs, vaccination ne protège pas avant 5-6 mois
-Toux quinteuse prolongée et cyanosante, sans chant du coq
-Quintes mal tolérées avant 3 mois : cyanose (asphyxiante), apnée, bradycardie, syncope
-Pneumopathie de surinfection, OMA, complications neuro : convulsion, encéphalopathie,
malaise grave, MSN
-Coqueluche maligne : symptomatologie respiratoire entre les quintes, détresse respiratoire
majeure, tachycardie >180/min, hyperlymphocytose majeure, hypoNa, défaillance poly
viscérale, thrombocytose, décès => transfert immédiat en réa
Forme clinique de l’enfant anciennement vacciné et de l’adulte (sous diagnostiquée)
Durée de protection après maladie = 12-15 ans, après dernière injection vaccinale = 6 ans
-toux sans cause évidente persistante ou s’aggravant au-delà de 7j, avec notion de contage et
caractère coquelucheux (recrudescence nocturne, insomniante), chant du coq absent
Examens complémentaires :
-ANP (tube sec) pour PCR coqueluche (Bactério R. Debré) et culture si toux <15j. Positive
jusqu’à 3 sem après début de la toux (au-delà pas de diag direct possible).
-NFS, ionoS : hyperlymphocytose, thrombocytose, hyponatrémie
-Sérologie coqueluche : aucune indication
-Rx thorax : normale, syndrome bronchique, troubles de la ventilation, foyer alvéolaire.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
1. PNEUMOPATHIE
En cas de pneumonie sévère, faire une hémoculture
Critères d’hospitalisation :
cliniques : âge < 6 mois, aggravation rapide de la maladie, aspect toxique de l'enfant,
mauvaise tolérance respiratoire, hypoxie, difficulté à l'alimentation, difficultés socio-
économiques
radiologiques : pneumopathie étendue, épanchement pleural, image d'abcès
2. PLEURESIE
Compléter le bilan par Groupe, RAI, NFS, CRP, Hémoc, sérologie mycoplasme, prélèvement
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
nasal (PCR mycoplasme, virologie (triplex + PCR)), albumine
Traitement : Hospitalisation
3. PNEUMOPATHIES RECIDIVANTES
Adresser en consultation de pneumologie pour éliminer un corps étranger
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
échographique en présence du médecin qui ponctionne
1- Repérer cliniquement la matité + Radio de thorax +/- repérage écho
Ponction postérieure en pleine matité entre le 7ème et 9ème EIC à 1 travers de main
des épineuses ou deux espaces intercostaux en dessous de la pointe de l’omoplate
(A noter qu’il ne faut jamais ponctionner sous la 9ème côte).
2 - Installation assis au bord du lit, jambes pendantes, en appui sur
un plan dur ou sur les coudes, dos rond, bras homolatéral sur la tête.
Si possible prémédication : en IR 15 min avant par
Hypnovel® 0.4 mg/kg et Nubain® IR 0.4 mg/kg
(Si VVP ou grand enfant, préférer en IVL 30 min avant par
Nubain® 0.2 mg/kg et Hypnovel® 0.1 mg/kg)
3 - Déroulement du geste
1ère désinfection de la zone de ponction
MEOPA® pendant la préparation du matériel
Préparation du matériel sur le chariot mobile
Mettre sur champ stérile non troué, un champ troué
Choisir cathlon 18G (vert)
Seringue de 10ml + robinet 3 voies avec raccord
Compresses imbibées Amukine® et compresses sèches
Aiguille 22G pour anesthésie locale + Seringue 5ml + Xylocaine 1% non adrénalinée
Seringue de 20ml et 10ml
Pansement
Réalisation de la ponction pleurale
Mettre des gants, champ troué
2ème désinfection de la zone de ponction
Réaliser l’anesthésie locale jusqu’à la plèvre si pas de
prémédication
Ponctionner TOUJOURS EN ASPIRATION (seringue de 10ml) à
l’aide du cathlon non sécurisé dans l’espace intercostal repéré,
au bord supérieur de côte inférieure
Dès l’aspiration de liquide pleural, ne plus enfoncer l’aiguille et pousser le cathlon jusqu’à la
garde et ensuite retirer l’aiguille. Maintenir le système clos en obstruant le cathlon à l’aide de
votre pouce, le temps de connecter le robinet + la seringue 10ml.
Utiliser les 1ères seringues de liquide pleural pour : Bactério (1 tube rose + 2 tubes vert)
Bioch (1 tube vert) Cyto (1 tube rose) Anapath (pot ECBU) ARN16S (1 tube rose Necker)
Viro (1 tube rose)
Retirer le maximum de liquide pleural, en prenant soin de quantifier le liquide ponctionné.
Penser à bien fermer le robinet 3 voies du côté borgne à chaque changement de seringue.
Lorsque la ponction est terminée, retirer le système toujours en aspiration et comprimer
immédiatement avec une compresse sèche avant de poser le pansement compressif.
Contrôler radiographie thoracique au lit pour vérifier l’absence de pneumothorax.
4 – Résultats de la ponction pleurale
Aspect sanglant coagulant spontanément=hémothorax (souvent traumatiques) ; purulent ou
puriforme=pleurésie purulente ; lactescent=chylothorax ; hémorragique (liquide rosé ne
coagulant pas)=évocateur pleurésie néoplasique ; citrin sérofibrineux=transsudat et exsudat.
Transsudat Exsudat
Aspect très clair Sérofibrineux
Protides pleuraux < 20 g / l > 30 g / l
Protides pleuraux/protides sanguins < 1/2 > 1/2
Fibrine Absente Présente
LDH < 200 UI / l > 200 UI / l
Cellules < 500/mm3 > 1000/mm3
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
IDR ou quantiféron positif* Radio pulmonaire face et profil anormale
Radio pulmonaire face et profil normale +/- IDR ou quantiféron positif*
Risque d’évolution vers TM majorée si Formes pulmonaires et ganglionnaires les plus
immunodépression (diabète, insuffisance rénale, fréquentes. Plus d’atteintes extra-pulmonaires
drépanocytose), <5ans (NRS++) chez le NRS et le jeune enfant
Avis pneumo
IDR ou Quantiféron et CPU Hosp si < 2 ans
*IDR : réalisation : injection de 0,1ml (5UI) intra-dermique, sur la face antérieure de l’avant-bras,
dans l’axe de l’avant-bras (pas d’Emla) ; lecture : H48-72, diamètre de l’induration en mm,
perpendiculairement à l’avant-bras. Résultat chiffré à notifier dans le carnet de santé
*Quantiféron : plus de 5 ans, 7ml sur tube vert (min 4ml) (labo immuno La Pitié 01-42-17-74-84), du
lundi au jeudi en journée et avant 15h00.
BK-tubages : le matin, à jeun, au lever, du lundi au jeudi (labo bactério St Antoine), min 5ml.
Cs pneumo : faxer le CRU avec les résultats de RT, IDR ou Quantiféron et le degré d’urgence. Pour
une consultation rapide, contacter CarolineTheule (IDE pneumologie) pour organiser la consultation
(38310).
Toujours éliminer une cause organique ou toxique avant d’envisager une cause
psychologique.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
L’état d’agitation est un trouble aspécifique d’origine somatique et/ou psychiatrique se
traduisant par des manifestations extérieures, physiques et essentiellement motrices.
Prise de contact :
Etablir une relation personnalisée, engager le dialogue afin de dédramatiser la situation
Dans le calme prendre les constantes vitales et faire un examen clinique permettant lui-
même de rassurer et surtout d’éliminer une étiologie organique (sepsis, HSD,
encéphalite, déshydratation) ou toxique (cannabis, opiacé, LSD, alcool, BZD, corticoïde)
Si les personnes accompagnantes paraissent accentuer l’agitation, les séparer de l’enfant
sans pour autant le laisser seul.
Sémiologie de l’agitation :
L’agitation est-elle récente ou ancienne, constante ou intermittente, de jour ou de nuit ?
Lui sont-ils associés, isolément ou ensemble :
1. Un syndrome confusionnel : vigilance fluctuante ; obnubilation de la conscience, aiguë et
réversible ; désorientation temporo-spatiale ; altération de la mémoire ; désorganisation de la
pensée ; troubles du sommeil ; +/- hallucinations visuelles souvent anxiogènes.
2. Des manifestations délirantes : idées délirantes auxquelles l’enfant adhère avec conviction ;
en contexte d’un trouble psychotique aigu (symptômes psychotiques polymorphes d’apparition
brutale), d’un épisode maniaque (accélération psychomotrice : euphorie, insomnie, surestime de
soi), ou d’un épisode dépressif (ralentissement psychomoteur : asthénie, insomnie,
culpabilité).
3. Des manifestations anxieuses : attaque de panique avec multiples symptômes neurovégétatifs
(sueurs, douleur thoracique, tremblements, sensation d’étouffement…)
4. Un trouble oppositionnel avec provocation : attitude de négativisme, de provocation,
hostile à l’autorité, colères répétées.
Etiologie organique : La recherche de toxiques doit être systématique
Affections cérébrales : traumatiques, tumorales, infectieuses, vasculaires
Maladies générales : fièvre, douleur méconnue (causes classiques d’agitation), hyperthyroidie
Intoxications exogènes, toxiques, médicamenteuses (accidentelles), ou endogènes
(déséquilibres métaboliques).
Interrogatoire
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Antécédents médicaux, début des troubles, prise de toxique ou médicamenteuse,
traumatisme récent, fièvre, contexte psycho-social
Etiologie organique
ue probable
probab Etiologie psychiatrique probable
Loxapine Loxapac® (AMM > 15 ans) sol buv. 1gtte=1mg (1ml=25mg) ; cp 25-50mg
Posologie 25 à 200mg/j. Effets secondaires avec dyskinésies, sd extrapyramidal et sd malin
des neuroleptiques. Pas d’atteinte cardiaque en particulier QTc +++
Définition (ODAS) : « L’enfant maltraité est celui qui est victime de violence physique,
cruauté mentale, sévices sexuels, négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
développement physique et psychologique »
Savoir l'évoquer : très fréquente (15-25%), infligée par les parents (80%), dans tous les
milieux. Pas de signe spécifique => y penser souvent => l’évoquer sur faisceau d'arguments
Enjeux : PROTEGER l'enfant du risque de récidive et du décès => seul le signalement le
protège. Pas de jugement personnel : ne pas rester seul face au doute et savoir se faire
aider (collègues, AS, procureur de la république, CRIP).
Cadre juridique : Dérogation recommandée au secret médical (art.226-14 CP). Le médecin
n'a pas à apporter la preuve de la maltraitance pour la signaler. Sanction possible en cas de
non assistance à personne en péril (art.223-6 et 434-3 CP), pas de sanction en cas de
signalement erroné.
2) Signes d'alerte :
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
alopécie, déficits visuels/auditifs non corrigés.
- Lésions significatives (Photographies dès l’arrivée) : éléments d'âges ou de natures
différents, siège peu compatible avec des lésions accidentelles, forme évoquant un objet
traumatisant, caractère répété. Lésions/abrasion en regard des articulations (liens),
hématomes (oreille, joue, cou, dos, fesse), fractures os plats, rachis, fracture/hématome
avant acquisition de la marche, brûlures de cigarette/à bord net/périné, lésions ano-
génitales/intrabuccales.
- Lésions vicérales (+/- bilan hépatique, écho abdo)
- Signes psychologiques : syndrome de stress aigu/post-traumatique (répétitions de cauchemars,
flash-back), état dépressif, troubles anxieux, conduites d'évitement, tentatives de suicide,
conduites à risque (alcool, conduites sexuelles), altération du développement intellectuel
(baisse des résultats scolaires) et affectif du mineur (rupture par rapport à l'état antérieur).
B- Confrontation des éléments : entretien avec l’enfant (de préférence seul et avec son
accord) et avec la famille en posant des questions ouvertes, sans jugement
Mise en évidence d'une DISCORDANCE (explications invraisemblables, variables dans le temps
ou selon l'interlocuteur, absentes ou lacunaires, incompatibles avec l’âge ou le développement
de l’enfant, ne justifiant pas le retard de recours aux soins).
C- Formes cliniques :
-Syndrome de Silverman : Parents intolérants aux pleurs, va de la détresse vitale au tableau
subaigu. Examens complémentaires et hospitalisation en urgence.
-Syndrome de Münchausen par procuration : morbidité et mortalité élevées. Mère++, métier
de la santé, grande compliance au soin, demande insistante d'examens complémentaires ou
d'hospitalisation, incohérence clinique/examens complémentaires.
-Syndrome « Kramer contre Kramer » : allégations de mauvais traitement par un conjoint
dans un contexte de séparation ou de conflits. Ne pas entrer dans la manipulation. Informer
les deux parents en cas d’IP ou signalement (vous ne pouvez leur remettre une copie).
Sauf intérêt contraire de l’enfant, informer les deux parents de tout écrit (chez l’adolescent
demander son accord). Vous pouvez leur lire mais vous ne pouvez leur remettre une copie.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
CRIP Les Cellules de Recueil d’Informations Préoccupantes sont les organismes
départementaux qui coordonnent les actions de protection de l’enfance (médicale, sociale,
administrative). Tout fait inquiétant, hors danger imminent, doit être signalé par un senior
sous la forme d’un document écrit faxé à la CRIP du département de résidence de l’enfant.
Pour le rédiger il est conseillé de s’aider du modèle dans le partage du service et de le faire
relire.
BPM La Brigade de Protection des Mineurs doit être prévenue (par le biais du procureur) pour
assurer la protection physique immédiate si un mineur consulte pour des faits inquiétants (par
ex. sévices physiques dont sexuels) mais que l’hospitalisation n’est pas possible (refus des
parents, fugue…).
UMJ de HOTEL-DIEU L’Unité Médico-Judiciaire prend en charge les mineurs victimes
d’infractions pénales pour laquelle une expertise médicale ou psychologique est nécessaire.
Un médecin ne peut pas saisir directement l’UMJ. Elle ne peut être saisie que sur réquisition
de l’autorité policière (BPM) ou judiciaire (Parquet de Paris), après dépôt de plainte ou au
cours d’une enquête judiciaire. Elle assure l’évaluation de l’état médical et/ou psychologique
de la victime et détermine l’I.T.T.
Elle est également compétente pour examiner les mineurs gardés à vue et décider de leur
maintien dans les locaux de la garde à vue.
REQUISITION Tout médecin requis par l’autorité judiciaire ou policière pour un examen médical
doit y répondre. La réquisition doit être nominative (au nom du médecin). Le certificat
descriptif et les conclusions de l’examen ainsi que les pièces du dossier demandées doivent
être transmis à l’autorité requérante par fax dans les plus brefs délais.
.
232
ANALGESIQUES SEDATIFS
Protocoles Médicaments – 2009 - R CARBAJAL – MAJ/Sept 2019
MIDAZOLAM
Benzodiazépine permettant une sédation consciente de l’enfant associée à une relaxation
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
musculaire et une amnésie antérograde et rétrograde. Pas d'effet antalgique.
Peut être utilisé par voie IV, orale, sublinguale (SL), intranasale (IN) et intrarectale (IR).
A fortes doses, il peut entraîner une apnée et une hypotension. Les effets du midazolam
sont contrecarrés par le flumazénil (Anexate®, voir antidote).
Le délai d'action varie selon la voie d'administration : IV (2 min), intranasale, sublinguale,
intrarectale (10 à 15 min), et orale (20 à 30 min). Sa durée d’action quand il est administré
par voie IV est de 20 à 30 min. Quelques enfants présentent un effet paradoxal d’excitation
15 à 20 min après l’administration, cet effet dure environ 20 à 30 min habituellement.
Doses : IV = 0,05 à 0,1 mg/Kg ; SL et IN = 0,3 mg/kg ; IR = 0,4 mg/Kg ; per os = 0,5
mg/Kg. La dose maximale totale par voie transmuqueuse ne doit pas dépasser 10 mg.
Présentation : Hypnovel amp de 1 ml = 5 mg. L’AMM en France existe pour l’enfant
lorsqu’il est administré par voie rectale ; par voie veineuse, elle est à partir du nouveau-né.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
MEDICAMENT QUELQUES VOIE ET DOSE DELAI DUREE COMMENTAIRES
SPECIALITES D'ACTION D'ACTION
Morphine -Morphine injectable IV : (titration) 0,1 mg/kg 5 min 3 à 4 heures Hypotension, libération
(1 ml = 10 mg) en bolus suivi de d'histamine,
-Morphine buvable 0,5 à 1 mg/kg/jour en IV constipation.
(1 ml = 2 mg) continu Penser à la titration
PO : 0,5 à 1 mg/kg/j 15-20 min
en 6 prises
Nalbuphine Nubain® IV : 0,2 mg/kg/4-6h 3 min. 4 heures Effet plafond
(2 ml = 20 mg) (max 10 mg)
IR : 0,4 mg/kg/4-6h 15 min.
Midazolam Hypnovel® IV : 0,05 à 0,1 mg/kg 2 min. 30 min Absorption variable
(1 ml = 5 mg) SL, N : 0,3 mg/kg 10-15 min 45 min par voie transmuqueuse
IR : 0,4 mg/kg 10-15 min 45 min max 10 mg
PO : 0,5 mg/kg 20- 0 min 45 min
- Topalgic® : Cp et PO : 1 à 2 mg /kg/prise
gel 50 mg 3 à 4 fois par jour
maxi 8 mg/kg/j
sans dépasser 400 mg/j
Paracétamol Efferalgan® PO : 15 mg/kg/6h 20 min 4 à 6 heures
(1CM =2ml =60mg)
Doliprane® 250 mg
et 500 mg
Dafalgan® 500 mg
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
MEDICAMENT QUELQUES VOIE ET DOSE DELAI DUREE COMMENTAIRES
SPECIALITES D'ACTION D'ACTION
Acide Nifluril® IR :
niflumique (suppo 400 mg) 6-30 mois : ½ suppo, 2 fois/j
> 30 mois : 1 suppo/10 kg de
poids/ jour sans dépasser 3
suppositoires par jour
PO : gélule à partir de 12 ans
Ibuprofène Advil® (cp 200 mg, PO : 30 mg/kg/j en 3 à 4
sirop 5 ml = 100 prises
mg)
Nureflex®
(5ml = 100 mg)
Kétoprofène Profenid® IV : 2-3 mg/kg/j en 2-3 IVL reconstituer 100 mg
20 min sans dépasser dans 2 ml
200mg/j (max 48h) (50 mg = 1 ml)
Dose voulue dans 100
ml NaCl 0,9% ou G5%
Lidocaïne et Crème EMLA® Transcutanée 60 min
prilocaïne (1 tube = 5 g ; Pansement occlusif
Patch=1 g)
Anesderm®
1 tube=5 g
Lidocaïne Xylocaïne® Infiltration : 4 mg/kg 5-10 min Ajouter du bicarbonate
injectable à 1% (1 de sodium à 4,2 %
ml = 10 mg) (1 ml/10 ml de
lidocaïne).
IV : intraveineux ; IVL : intraveineux lent ; PO : per os ; IR : intrarectal ; N : nasal
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
comme des « recettes de cuisine » que l’on applique au pied de la lettre
EN REANIMATION
Intubation endotrachéale Atropine 0,01 mg/kg + Fentanyl Propofol (3,5 mg/kg) + atropine
2 g/kg + Midazolam IV OU
Atropine 0,01 mg/kg en IVD + Ketamine
+ Midazolam
Cathétérisme veineux, drainage Non ventilé : Midazolam + Atropine + Ventilé : Utilisation facile d'une
thoracique, dénudation veineuse, Ketamine analgésie profonde :
pansements des grands brûlés, - Fentanyl + Midazolam ou
ponction de moelle osseuse - Ketamine + Midazolam
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
INFECTIONS CUTANEES
Impétigo
Si impétigo croûteux avec : Surface cutanée < 2% ; < 5 sites lésionnels ; Absence d’extension rapide
Soins hygiène eau + savon
ATB locale par Mupiderm® 3 fois/j (5-7 j)
Si extensif ou impétigo bulleux : Streptococcus pyogenes, Staphylococcus aureus (SASM)
Amoxicilline-a.clavulanique 80 mg/kg/j Josacine® 50 mg/kg/j en 2 prises
en 2-3 prises (7 j) max 3g/j Cefadroxyl 50 mg/kg/j en 3 prises (7 j)
Pyostacine 50 mg/kg/j en 2 prises
MORSURES
Morsures (ou griffures) de chien ou de chat Pasteurella multocida, Staphylococcus aureus (SAMS),
Streptocoques aérobies et anaérobies, Capnocytophaga, Moraxella, Corynebacterium, Neisseria
Morsures d'homme Staphylococcus aureus (SAMS),Streptococoques aérobies et anaérobies, Eikenella corrodens
Amoxicilline-a.clavulanique 80mg/kg/j en 3 prises après 8 ans Doxycycline 4 mg/kg en 2 prises
PO (5 à 7 j) max 200 mg/jour (5 à 7 j)
ou Pyostacine 50mg/kg en 2 prises par jour
DIARRHEES AIGUES
Diarrhées glairo-sanglantes et fébriles Antibiotiques après copro et hémocultures si < 3 mois,
Formes sévères, Drépano ou immunodéprimé
Salmonella* Sauf Typhi et Paratyphi, Shigelles
Antibiotiques souvent non nécessaires Ciprofloxacine 10-15 mg/kg x2 J PO (3 à 5 j)
Ceftriaxone 50 mg/kg IVL (3 à 5 j) max 2000mg/j
Yersinia
Cotrimoxazole PO 30 mg/kg/j de sulfamethoxazole Doxycycline 4 mg/kg/j en 2 prises max 200 mg/j
en 2 prises (après 8 ans)
ou Ceftriaxone IV 50 mg/kg/j
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
MENINGITES BACTERIENNES
Pas de germe au direct Streptococcus pneumoniae de sensibilité réduite aux pénicillines, Neisseria meningitidis,
Haemophilus influenzae b
Cefotaxime 200 mg/kg/j en 4 IVL
Streptococcus pneumoniæ
Cefotaxime 300 mg/kg/j en 4 IVL + Doses à adapter en fonction de l'antibiogramme
+/- Vancomycine 60 mg/kg/j en 4 IVL (60’) si CMI
> 0,5mg/l
Neisseria meningitidis
Hæmophilus influenzæ b
Cefotaxime 200 mg/kg/j en 4 IVL Consulter l’infectiologue
ou Ceftriaxone 75 mg/kg/j en 1 IV
Hæmophilus influenzæ b
Céfotaxime 100 mg/kg/j en 4 prises IVL Consulter l’infectiologue
Escherichia coli
Céfotaxime 100 mg/kg/j en 4 prises IVL Consulter l’infectiologue
Ajouter Ciprofloxacine 30 mg/Kg/j en 3 prises
en cas suspicion d’infection méningée
ORL
Abcès dentaire Streptococcus viridans et anginosus et anaérobies
Abcès non compliqué : Amoxicilline 200 mg/kg/j en 3 Spiramycine Rovamycine® 300 000 ui /kg /j en 3
prises PO/j prises PO
Abcès évoluant vers la cellulite : Amoxicilline-a.clav ou Rovamycine + Métronidazole 30 mg/kg/j en 2
80-100 mg/kg/j PO/IV prises, max 1500 mg/j
Rhinopharyngites Laryngites
Pas d’antibiotique
Angines*si TDR + Streptococcus pyogenes A
Amoxicilline 50 mg/kg/j en 2 prises (6 j) max 2g/j Cefpodoxime 8 mg/kg /j en 2 prises (5 j)
ou Azithromycine 20 mg/kg/j en 1 prise (3 j)
après pvt de gorge
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
ORL
Otites moyennes aiguës - Sinusites maxillaires et frontales Streptococcus pneumoniae
Haemophilus influenzae BL-
Amoxicilline 80-100 mg/kg/j en 2-3 prises par jour Cefpodoxime 8 mg/kg/j en 2 prises max 400 mg/jour
max 3g/j uniquement si allergie aux pénicillines ou forte
- (8-10 j) < 2 ans ou otites récidivantes ou perforées suspicion d’HI
- (5 jours) > 2 ans Durée TT :
- (8 à 10 j) < 2 ans ou otites récidivantes ou
Amoxicilline-a.clavulaniq 80 mg/kg en 3 prises perforées
Si syndrome « otite + conjonctivite » (forte suspicion - (5 jours) > 2 ans
d’Haemophilus influenzae (HI), couvrir HI BL+) Ceftriaxone IV ou IM 50 mg/kg/j (1 j) max 1g/dose
Otite moyenne aiguë après échec d’un premier traitement par (si possible après paracentèse) :
Streptococcus pneumoniae
Amoxicilline -> Amoxicilline-a.clavulaniq
ou Cefpodoxime (10 j)
Amoxicilline-a.clavulanique > Ceftriaxone IV ou IM 50 mg/kg/j (3 j)
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
PNEUMOLOGIE
Pneumonies communautaires Streptococcus pneumoniae
Amoxicilline 80-100 mg/kg/j PO/IV(7 à 10 j) Ceftriaxone 50 mg/kg/j IV ou IM (5 j)
en 3 prises si IVL ou en 2 prises si PO Après 6 ans : Pyostacine 50 mg/kg en 2 prises
sans dépasser 3 g/j par jour (10j)
Pneumonies atypiques communautaires Mycoplasma pneumoniae
Clarythromycine 15 mg/kg/j en 2 prises (10 j) Essayer un autre macrolide car souvent allergie non
croisée entre les macrolides
Josacine® 50 mg/kg/j en 2 prises (15 j)
ou uniquement si pneumocoque EXCLU
Azithromycine 20 mg/kg/j en 1 prise (3 j)
1 dose poids /j ou 500 mg (2 cp)
Après 6 ans : Pyostacine 50 mg/kg/j (10 j)
Pneumopathies de déglutition ou d'inhalation Streptococcus pneumoniae Anaérobies
(Bactéroides, Fusobacterium, Peptostreptococcus)
Amoxicilline-a.clavulanique 80 mg/kg/j si PO Céfotaxime100 mg/kg/j en 3 IVL
100 mg/kg/j si IVL en 3 prises (10 j) ou Ceftriaxone 50 mg/kg/j en 1 IVL
+ Métronidazole 30 mg/kg/j en 3 IVL
INFECTIONS URINAIRES
Pyélonéphrites Escherichia coli Attention récupérer ++ antibiogramme à H 48 - 72
Si < 3 mois ou formes sévères* : Amikacine 20 mg/kg/j IVL (30’) (2 j)
Ceftriaxone 50 mg/kg/j IV ou IM (2-4 j)
+ Amikacine 20 mg/kg/j IVL (30’) (2 j) ou Ciprofloxacine 20 à 30 mg/kg/j en 2 prises
Durée totale du TT 10 jours
si > 3 mois : Amikacine 20 mg/kg/j IVL (2 j)
ou Ceftriaxone 50 mg/kg/j IV ou IM (2 à 4 j)
ou Cefixime PO 8 mg/kg/j en 2 prises max 400 mg/j
Pour le relai per os regarder antibiogramme Pour le choix du traitement initial, Réserver
préférer cotrimoxazole si possible Cefixime PO au patient à bas risque de cicatrice rénale.
sinon céfixime Durée totale du TT 10 j Absence de sepsis, PCT < 1,05, Absence d’uropathie,
Bonne compliance
* Formes sévères : uropathie, malformation, syndrome septique
Si antibiogramme et cotrimoxazole S :
préferer cotrimoxazole 30 mg/kg/j
en 2 prises par jour Durée totale du TT 5 j
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
INFECTIONS OSSEUSES
Ostéomyélites, spondylodiscites, Arthrites purulentes Réaliser une ponction avant traitement si foyer
accessible + faire au moins 2 hémocultures
Bactério en attente : Avant 3 ans Kingella kingae, Staphylococcus aureus methi-S (SASM)
Après 3 ans Staphylococcus aureus methi-S (SASM)
Patient non drépanocytaire : chez > 4 ans Cloxacilline 200 mg/kg /j en 4 IV
Amox-a.clav 150 mg/kg/j en 3-4 IVL (Durée IV 2 à 4 j)
ou Relais per os Amox-a.clav 80 mg/kg/j
Céfazoline 150 mg/kg/j en 3 IVL (max 2gX3) ou Cefadroxyl (Oracéfal)150 mg/kg/j en 3 prises
+/- Gentamicine 5 mg/kg/j IVL si forme Relais per os 10 à 14 jours
septicémique Durée IV 2 à 4 jours --------------
Relais per os Amoxicilline-a.clav 80 mg/kg/j ou Clindamycine 40 mg/kg/j en 3 injections
ou Cefadroxyl (Oracéfal) 150 mg/kg/j en 3 prises Durée IV 2 à 4 jours
Relais per os 10j (arthrites) à 21j (ostéomyélites) Relais PO avec le même antibiotique à la même dose
Relais per os 10 à 14 jours
Patient drépanocytaire : attention Kingella résistant Clindamycine
Céfotaxime 200 mg/kg/j en 4 IVL +
Ciprofloxacine 30 mg/kg/jour en 2 prises PO
Relais per os Amox-a.clav + ciprofloxacine (6 sem)
MENINGITES : PROPHYLAXIE
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Situation clinique Antibiotiques preferentiels Alternatives
Hæmophilus influenzæ Rifampicine
20 mg/kg/j en 1 prise pdt 4 j
Vaccination avant 5 ans
Neisseria meningitidis Rifampicine
20 mg/kg/j en 2 prises pdt 2 j
Vaccination si C, A, W135
ENDOCARDITES : PROPHYLAXIE
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Héparinothérapie à dose CURATIVE
HBPM Enoxaparine (Lovenox®) Tinzaparine (Innohep®)
En sous cutané 2 fois par jour En sous cutané 1 fois par jour !
Initiation : >2 mois 100 UI/kg/12h 10 - 16 ans 175 UI/kg/j
Posologie initiale 1 - 2 mois 150 UI/kg/12h 5 - 10 ans 200 UI/kg/j
NN (<1 mois) 170 UI/kg/12h 1 - 5 ans 240 UI/kg/j
Prématuré 200 UI/kg/12h 2 mois-1an 250 UI/kg/j
<2mois 275 UI/kg/j
Ajustement à J1 < 1 an 2 h après la 3ème inj < 5 ans 3 h après la 2ème injection
et après chaque 1-6 ans 3h après la 3ème inj
adaptation : > 5 ans 4 h après la 2ème injection
dosage anti Xa
>6 ans 4h après la 3ème
inj
Schéma >1.20 Baisse de 25 %
d’adaptation 1.0-1.20 Baisse de 10 %
selon activité Anti- 0.5 - 1.0 Pas de modification
Xa (UI/mL)
0.4 - 0.5 Augmentation de 10 %
<0.4 Augmentation de 25 %
Si chirurgie ou procédure invasive : arrêt de l’enoxaparine Lovenox® 12h avant le geste, arrêt de la
Tinzaparine Innohep® 24h avant le geste. Puis reprise de l’enoxaparine ou de la tinzaparine 6h après le geste.
CI héparine : à dose curative si Insuffisance rénale sévère et déconseillée si IR légère à modéré, à
dose préventive si IR sévère ; maladies hémorragiques constitutionnelles et manifestations ou tendances
hémorragiques liées à des troubles de l’hémostase ; hypersensibilité à l’héparine et ATCD de thrombopénie à
l’héparine. En cas de risque hémorragique ou association d’autres antithrombotiques, décision au cas par cas.
Suivi : contrôle des plaquettes 2x par sem pendant 4 semaines. Surveillance Anti Xa autant que nécessaire
jusqu’à l’équilibre chez tous puis 1x/15 j jusqu’à la fin du ttt chez les NRS traités dans les premiers mois pour
adaptation du poids. Prévention des facteurs augmentant le risque de saignement (HTA) et ceux favorisant la
thrombose (contraceptifs, carence martiale)
Antidote des héparines (avis CAP de Lille ET référent Hémostase) : sulfate de protamine avec efficacité de 60%
pour la tinzaparine à 30% pour l’enoxaparine. Risque anaphylactique ++. L’utilisation de l’antidote doit tenir
compte des effets indésirables potentiels. La dose est de 100 UAH de protamine pour neutraliser 100 UI Anti Xa
pour les HBPM. Tenir compte du temps écoulé depuis l’injection de l’héparine et de sa 1/2vie avec éventuellement
une réduction des doses de l’antidote. Il faut selon ces données faire la dose de protamine en 2 à 4 fois sur 24h.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Déconseillé avant l’âge de 1 an car difficile à équilibrer.
Après avis du référent hémostase (+/- neurologue référent si thrombose veineuse
cérébrale) +++.
Ce n’est pas une urgence. En relais de l’HBPM qui sera arrêtée après l’obtention de 2 INR
entre 2 et 3 à 48h d’intervalle. Pour les thromboses veineuses cérébrales compliquées
d’accident veineux hémorragique, attendre au moins 7-10j avant relais avec AVK car risque
de saignement.
Objectif INR = 2,5 [2 - 3]
COUMADINE (Warfarine®)
Date INR Posologie
J0 1,0 – 1,3 Nourrisson : <1 an 0,3 mg/kg en 1 prise le soir
Enfant : 1 à 11 ans 0,1-0,2 mg/kg en 1 prise le soir
Ado >11 ans 0,09mg/kg en 1 prise le soir
Adulte 5 mg en 1 prise le soir
Le matin suivant la 3ème 1,1 – 1,3 Répéter la dose de J0
prise 1,4 – 1,9 Baisse de 25% de la dose de J0
Dosage INR 2,0 – 3,0 Baisse de 50% de la dose de J0
3,1 – 3,5 Baisse de 75% de la dose de J0
> 3,5 Arrêt jusqu’à INR<3,5 et reprendre selon algorithme
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
INDICATIONS DE L’ACICLOVIR :
1. Chez l’immunodéprimé :
Infections à virus Varicelle Zona (VZV) (cf chapitre Varicelle)
Infections à virus Herpès Simplex (HSV)
2. Chez l’immunocompétent :
Infections à VZV :
Zona grave par l'extension ou par l'évolutivité des lésions,
Varicelle dans certaines situations (cf chapitre Varicelle)
Infections à HSV :
Primo-infection génitale herpétique sévère,
Traitement des gingivo-stomatites herpétiques aigües (cf chapitre Aphtose-Stomatite)
Traitement du syndrome de Kaposi-Juliusberg,
Traitement de la méningo-encéphalite herpétique (à débuter le plus rapidement possible
si forte suspicion clinique et chez nouveau-nés < 1 mois avec méningite lymphocytaire).
10ml de SP. Prendre 120mg (=4,8ml) puis le diluer dans 25ml de SP à passer sur 1h30.
Prélever 1 mL = 2 mg avec une seringue de 1 mL
-Hyperhydratation du patient à 2.5L/m2/jour (sauf CI spécifiques à l’enfant)
-Surveillance du point d’injection (attention en cas d’extravasation : risque de séquelles
fonctionnelles et esthétiques par nécrose sous-cutanée ; appel interne d’orthopédie)
GENERALITES :
Les immunoglobulines intraveineuses sont utilisées pour le traitement de déficits immunitaires
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
et certaines maladies ayant une composante immunologique.
La posologie et l’intervalle entre les administrations dépendent de la pathologie pour
laquelle elles sont indiquées.
Plusieurs produits existent (dont 2 sont disponibles sur Trousseau : Clairyg® et Privigen®.
Clairyg® sont les immunoglobulines à utiliser en première intention
MODE D’ADMINISTRATION :
Clairyg® : La solution reconstituée (poudre + solvant) contient 50mg d’Ig/ml.
Cette solution est administrée exclusivement par voie IV.
Le débit est progressif adapté à la tolérance.
50 mg/kg/heure (soit 1 ml/kg/h) durant 1 heure : H1
100 mg/kg/heure (soit 2 ml/kg/h) à H2
200 mg/kg/heure (soit 4 ml/kg/h) de H3 jusqu’à la fin de la perfusion. En cas de mauvaise
tolérance diminuer le débit à 150 mg/kg/heure (soit 3 ml/kg/h).
Surveillance horaire jusqu’à H3 puis 1 fois/4h (TA, FC, FR, tolérance clinique)
EFFETS INDESIRABLES :
- Frissons-hyperthermie, céphalées, nausées, vomissements, manifestations allergiques,
élévation ou de la pression artérielle, arthralgie, lombalgies, myalgies.
- Le risque de réaction anaphylactique est plus élevé en cas de perfusion IV rapide ou de
première perfusion.
- Quelques rares cas de méningite aseptique ont été rapportés.
Référence
-Bonilla FA. Intravenous immunoglobulin: adverse reactions and management. J Allergy Clin Immunol, 2008.
122(6): p. 1238-9.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
(0,1 mg/ml) ► soit 0,1 ml/kg
IVD/IO bolus + rincer / 3-5 min
ADRENALINE 1 mg/1 ml Pure Anaphylaxie 0,01 mg/kg en IM
Epinéphrine (1 mg/ml) ► 0,15 ml chez < 6 ans
► 0,3 ml chez 6-12 ans
► 0,5 ml chez > 12 ans
ANEXATE 0,5 mg/5 ml Pure Antidote benzodiazépine
Flumazénil (0,1 mg/ml) 0,01 mg/kg
► soit 0,1 ml/kg
IVL de 15 sec toutes les minutes
jusque réveil (max 0,2mg 5 fois)
ATROPINE 0,25 mg/1 ml Pure Bradycardie vagale
Atropine sulfate (0,25 mg/ml) 0,02 mg/kg (=20 g/kg)
► soit 0,08 ml/kg
IVL de 3 min
(mini 0,1mg - max 0,5mg)
BICARBONATE 5 mmol/10 ml Pure Arrêt cardiaque
Bicarbonate 4,2% (0,5 mmol/ml) 1 mmol/kg
(0,5 mEq/ml) ► soit 2 ml/kg
IVD + rincer
BICARBONATE 167 mmol/1 l Pure Acidose sévère - HyperKaliémie
Bicarbonate 1,4% (0,167 mmol/ml) 1 mmol/kg
► soit 6 ml/kg
IVL de 15 min
CALCIUM 1 g/10 ml Gluconate de Ca Arrêt cardiaque HyperK/HypoCa
Gluconate Ca 10% (9,1 mg = 0,23 mmol 5 mg/kg en Ca++
de Ca++/ml) ► soit 0,5 ml/kg gluconate de Ca
IVD + rincer (max 1 g)
Page 253
MEDICAMENTS d URGENCE
Protocole Médicaments 2013 - N. de SUREMAIN MAJ/Mai 2020 Validation R. CARBAJAL
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
(5 mg/ml) soit 3 ml/kg
IVL de 15 min (max 1000mg)
DIPRIVAN 200 mg/20 ml Pure Induction intubation
Propofol (10 mg/ml) 2 - 5 mg/kg
soit 0,2 - 0,5 ml/kg
IVL de 1-2 min
DOBUTREX 250 mg/20 ml Dobutrex 12 ml Insuffisance cardiaque
Dobutamine + Sérum phy 38 ml 5 - 10 g/kg/mi
chlorhydrate (3 mg/ml) soit 0,1 - 0,2 ml/kg/h
IVSE en continu
EXACYL 500 mg/5 ml Exacyl 5 ml Hémorragie aiguë
Acide tramexamique + Sérum phy 45 ml 10 mg/kg puis 1 mg/kg/h
(10 mg/ml) soit 1 ml/kg puis 0,1 ml/kg/h
IVL de 10 min puis IVSE en continu
(max 1g)
Pure chez > 10 ans si >10 ans 1g puis 1g/8h
GARDENAL 40 mg/2 ml Gardénal 5 ml Etat de mal épileptique
Phénobarbital + Sérum phy 15 ml 20 mg/kg (NN - NRS)
200 mg/4 ml Gardénal 4 ml soit 4 ml/kg
+ Sérum phy 36 ml
(5 mg/ml) 15 mg/kg (enfant > 2 ans)
Risque de nécrose si soit 3 ml/kg
extravasation IVL de 15 min (max 600mg)
GLUCOSE 1 g/10 ml Pure Hypoglycémie
Glucose 10% (100 mg/ml) 0,3 g/kg
soit 3 ml/kg
IVD (max 6g)
HYDROCORTISONE 100 mg HSHC poudre Choc septique, insuf. surrénale
Hémisuccinate + Sérum phy 10 ml 20 mg/kg (=50mg/m2)
d h drocor i one (10 mg/ml) soit 0,2 ml/kg
IVD, IM
HYPNOVEL 5 mg/ml Hypnovel 1 ml Sédation, Induction intubation
Midazolam + Sérum phy 9 ml 0,05 mg/kg
(0,5 mg/ml) soit 0,1 ml/kg
IVL de 1-2 min (max 2,5 mg)
KEPPRA 500 mg/5 ml Keppra 5 ml Etat de mal épileptique
Levetiracétam + Sérum phy 45 ml 40 mg/kg
(10 mg/ml) soit 4 ml/kg
IVL de 15 min (max 2500 mg)
KETALAR 50 mg/5 ml Pure Analgésie
Kétamine (10 mg/ml) 0,2 0,5 mg/kg
soit 0,02 0,05 ml/kg
IVL de 3 min
Induction intubation
2 mg/kg
soit 0,2 ml/kg
IVL de 1-2 min
Page 254
MEDICAMENTS d URGENCE
Protocole Médicaments 2013 - N. de SUREMAIN MAJ/Mai 2020 Validation R. CARBAJAL
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
soit 0,06 ml/kg
IV flush en Y avec rinçage immédiat
Deuxième dose : 0,4 mg/kg
soit 0,12 ml/kg
(max 6 mg 1ère dose 12 mg 2ème)
LASILIX 20 mg/2 ml Pure Diurèse
Furosémide (10 mg/ml) 1 mg/kg
soit 0,1 ml/kg
IVL de 10 min
LOXEN 10 mg/10 ml Loxen 10 ml Hypertension
Nicardipine + G5% 40 ml 1 g/kg/min
(0,2 mg/ml) soit 0,3 ml/kg/h
IVSE en continu
MANNITOL 20 g/100 ml Mannitol flacon HTIC
Mannitol 20% (0,2 g/ml) 0,5 - 1 g/kg
soit 2,5 - 5 ml/kg
IVL de 10 min
NARCAN 0,4 mg/1 ml Narcan 1 ml Antidote morphinique
Naloxone + Sérum phy 3 ml 0,01 mg/kg (=10 g/kg)
(0,1 mg/ml) soit 0,1 ml/kg
IV-IM (max 0,4 mg)
NORADRENALINE 8 mg/4 ml Noradrénaline 1,5 ml Choc septique
Norépinéphrine + Sérum phy 48,5 ml 0,1 - 0,3 g/kg/min
(0,06 mg/ml) soit 0,1 - 0,3 ml/kg/h
IVSE en continu
RIVOTRIL 1 mg/1 ml Rivotril 1 ml Etat de mal épileptique
Clonazépam + Solvant 1 ml 0,03 mg/kg
(0,5 mg/ml) soit 0,06 ml/kg
IVL de 3 min (max 1 mg)
SALBUMOL FORT 5 mg/5 ml Salbumol 9 ml Asthme
Salbutamol + Sérum phy 6 ml 1 g/kg/min
(0,6 mg/ml) soit 0,1 ml/kg/h
IVSE en continu (max 3 mg/h)
SOLUDECADRON 4 mg/1 ml Soludécadron 1 ml Méningite
Dexamethasone + sérum phy 12 ml 0,15 mg/kg
(0,3 mg/ml) soit 0,5 ml/kg
IVL de 10 min
SOLU-MEDROL 20 mg/2 ml Solu-Médrol 2 ml Anaphylaxie - Asthme
Méthylprenisolone + sérum phy 8 ml 1 - 2 mg/kg
(2 mg/ml) soit 0,5 - 1 ml/kg
IVL de 5 min (max 60 mg)
SULFATE de 1,5 g/10 ml Sulfate Mg 10 ml Asthme
MAGNESIUM + sérum phy 27 ml 40 mg/kg
(40 mg/ml) soit 1 ml/kg
A perfuser seul IVL de 20 min (max 2 g)
XYLOCAINE 100 mg/10 ml Pure Trouble du rythme
Lidocaïne (10 mg/ml) 1 mg/kg
chlorhydrate 1% soit 0,1 ml/kg
IVL de 2 min
Page 255
EXAMENS PARACLINIQUES
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Quand faire une bandelette urinaire
Ne prescrire des hémocultures que chez des enfants qui vont être hospitalisés ou traités par
voie IM ou IV
Sepsis ou fièvre mal tolérée
Enfant de moins de 3 mois
Enfant immunodéprimé fébrile
Enfant ayant une pyélonéphrite si hospitalisation ou si ttt ambulatoire par Rocéphine® ou
Amikacine. En cas de traitement per os, pas d’indication à une hémoculture.
Enfant présentant une méningite
Enfant drépanocytaire fébrile (fièvre supérieure à 38,5)
Paludisme dans le cadre de la recherche des signes de gravités (à faire dans un second
temps en cas de palu confirmé)
Cas particulier : Fièvre prolongée
Fièvre prolongée (> 5 jours chez < 3 ans et > 8 jours chez > 3 ans)
Suspicion de syndrome de KAWASAKI
L’hémoculture doit être réalisée lors d’un pic de fièvre (2,5 à 5 ml). Ne pas oublier de
renseigner la demande (fièvre, signes cliniques, identité de l’enfant, date et heure)
Hôpital Trousseau - Hôpitaux Universitaires Est Parisien (AP-HP) Page 258
251
INDICATIONS des RADIOGRAPHIES
Protocole Info – 2007 - C. NGUYEN – V. SUBOVICI - MAJ/Avr 2016 – Validation H. DUCOU LE POINTE
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
Infection respiratoire aiguë basse : Persistance des symptômes sous traitement ou formes
sévères d’emblée
Fièvre prolongée ou mal tolérée en l’absence de point d’appel
1ère crise d’asthme ou crise d’asthme sévère
Bronchiolite : SI asymétrie auscultatoire, doute diagnostic (insuffisance cardiaque),
sévérité (indication d’hospitalisation en USI), bilan de malaise, pathologie sous-jacente,
bronchiolite trainante (>3 semaines)
Toux chronique : lorsqu’une première radio de thorax a été faite, la répétition des clichés
n’est pas nécessaire sauf en cas d’atélectasie (envisager une endoscopie en cas
d’atélectasie rebelle)
Suspicion d’inhalation de corps étranger : en inspiration et en expiration
Douleur thoracique (faire également un ECG)
Malaise du nourrisson
Les douleurs abdominales fébriles peuvent faire discuter la réalisation d’une radio de thorax
à la recherche d’une pneumopathie. L’enfant doit être vu par un sénior avant la
prescription.
Recherche de calcifications
Recherche de niveau hydro-aérique
Recherche de pneumopéritoine.
ATTENTION : ce livret est donné à titre informatif. Chaque médecin est le seul responsable de sa prescription.
1) Echographie abdominale
Suspicion d’invagination intestinale aiguë (IIA) : l’enfant doit être revu par le sénior de
pédiatrie, l’interne de chirurgie viscérale prévenu, et un cathlon doit être posé.
Suspicion d’appendicite aiguë : après avis du chirurgien. Un bilan biologique doit être
prescrit en parallèle.
Suspicion de masse abdominale
Suspicion de Sténose du pylore (urgence relative : non faite la nuit). Pas d’indication d’un
ASP à jeun avant l’échographie.
Traumatisme abdominal : douleurs abdominales dans les suites d’un trauma abdo. Ne pas
oublier de prescrire une BU à la recherche d’une hématurie (si polytraumatisme : TDM).
Ictère néonatal cholestatique (urgence relative : non faite la nuit) : atrésie de voies
biliaires et d’autres causes extra-intrahépatiques de cholestase néonatales.
Pathologie du tube et de la paroi digestifs (pas en urgence)
3) Echographie cervicale
Parotidite avec signes de gravité (fièvre, odynophagie, torticolis, perte de poids)
Suspicion d’adénophlegmon. Si suspicion d’abcès rétro pharyngé, l’examen a demandé est
un scanner cervical.
Le diagnostic de fibromatosis colli est clinique, l’échographie ne sera prescrite qu’en cas de
doute diagnostic.
4) Echographie pleurale
En complément de la radio de thorax dans les pleurésies, en présence de la personne qui va
réaliser la ponction pleurale
6) Echographie articulaire
Recherche d’un épanchement dans les suspicions d’arthrites.