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Prérequis
Physiologie du vieillissement.
Activités d’apprentissage
Réaliser des observations cliniques chez des sujets âgés
Séances interactives de cas cliniques
Activités complémentaires
- Corpus de Gériatrie – Janvier 2000
- Gérontologie préventive, C. Trivalle. Ed Masson, Paris 2002.
- La consultation en gériatrie, L. Hugonot-Diener, Collection « Consulter, prescrire ».
2001.
- Expression clinique des maladies chez le vieillard. JP Bouchon. Traité de Médecine. PGo-
deau. Ed Flammarion, Paris 2000.
- Précis pratique de Gériatrie. Arcand-Hébert. Troisième édition (EDISEM-Maloine) Canada
2007.
- Gériatrie. J. Belmin. Deuxième édition (Masson). Paris 2009.
L’évaluation clinique de la personne âgée est perçue 1. PRINCIPES DE L’ABORD CLINIQUE GE-
comme un défi par la majorité des cliniciens. La mul- RIATRIQUE :
tiplicité des symptômes et des maladies, de même que
les présentations cliniques souvent atypiques exigent Face à un sujet âgé, il faut tenir compte des éléments
beaucoup d’attention et une bonne connaissance des suivants :
spécificités gériatriques et des atypies séméiologiques - Eviter les préjugés : le praticien doit aborder le vieillard
du sujet âgé. En effet, il faut tenir compte de ses parti- avec une attitude positive et éviter les attitudes d’âgisme
cularités dans l’interrogatoire, l’examen physique, dans fréquentes dans notre société.
l’interprétation de certaines anomalies biologiques et - Distinguer entre le normal et pathologique : certaines
radiologiques et dans la prise en charge thérapeutique. anomalies peuvent se voir au cours du vieillissement
La démarche en gériatrie ne doit pas être centrée uni- physiologique doivent être connue pour ne pas se trom-
quement sur la maladie. L’approche doit être multidi- per et les confondre avec des états pathologiques
mensionnelle basée sur une prise en charge globale pre- - Evaluer de façon globale tenant compte des aspects
nant en considération les capacités physiques, le terrain physiques, psychiques et sociaux.
psychologique et l’aspect social du sujet âgé. - Evaluer de façon multidisciplinaire : en impliquant
d’autres personnels de la santé en cas de besoin.
- Impliquer les tiers : pour vérifier certaines données qui
6. CONCLUSION
L’examen clinique en gériatrie doit être complet. Aucunsigne clinique ne peut être attribuable au seul vieillissemen-
til est inacceptable de répondre≪ c’est l’âge ! ≫Rechercher toujours une maladie et/ou un facteur déclenchant.La
bonne pratique gériatrique doit éviter deux extrêmes,la sous-médicalisation qui consiste à banaliser les symptôme-
sobservés ou à ne pas intervenir sous prétexte dugrand âge. Cette attitude provoque souvent un retarddiagnostique
pour des pathologies curables précipitantalors l’individu dans la chronicité et la dépendance. La surmédicalisation est
au contraire le refus d’envisagerle vieillissement et ses conséquences faisant le ≪ lit ≫de l’acharnement thérapeu-
tique. Des interventions minimespeuvent avoir un impact important sur la qualitéde la vie. La pratique gériatrique-
nécessite une approcheinterdisciplinaire ; le physique, le psychologique et le socialdeviennent plus interdépendantsà
mesure que l’âgeavance. Ces facteurs deviennent tellement interdépendantschez l’âge que le seul praticien ne peut
résoudretous les problèmes et qu’une approche multidisciplinaireest nécessaire et impérative.
« Il est essentiel d’apprendre à prendre en charge lessujets âgés malades, et non pas des maladies chez lessujets
âgés ».
Se rappeler toujours qu’en pratique gériatrique, l’actiondu médecin demeure « guérir quelquefois, soulagersouvent,
réconforter toujours ».
I : reins de 80 ans
II : pyélonéphrite chronique avec petite insuffisance rénale stable
III : insuffisance rénale aigue déclenchée par une déshydratation ou par un traitement médicamenteux
I : cerveau sénile
II : sténose carotidienne a 75 % non parlante
III : symptomatologie d’hémiplégie controlatérale causée par une hypoglycémie iatrogène, un trouble de rythme car-
diaque
I : cerveau sénile
II : démence de type Alzheimer modérée, permettant encore le maintien au domicile
III : aggravation rapide de l’état psychique entrainée par une rétention aigue d’urines, un médicament, un trauma-
tisme physique ou surtout psychique