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SECRETARIAT GENERAL
REFERENTIELS DE
PRISE EN CHARGE HOSPITALIERE
DES URGENCES AU MALI
Avril 2015
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PREFACE
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REMERCIMENTS
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SOMMAIRE
Introduction
1. Structure des services d’accueil des urgences :
1.1 Infrastructures
1.2 Ressources humaines
1.3 Equipements
1.4 Médicaments et consommables
3. Fiches techniques
5. Annexes
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SIGLES ET ABREVIATIONS
EU : extrême urgence
SC : surface corporelle
P: poids en kg
FC : fréquence cardiaque
FR : fréquence respiratoire
TA : tension artérielle
T: température
TDM : tomodensitométrie
PNO : pneumothorax
TC : traumatisme crânien
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NACL : chlorure de sodium
meq : milliéquivalent
IR : insuffisance rénale
FV : fibrillation ventriculaire
Tv : tachycardie ventriculaire
EP : embolie pulmonaire
ATB : antibiothérapie
HB : hémoglobine
TP : temps de prothrombine
BDZ : benzodiazépine
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PLS : position latérale de sécurité
EN : échelle numérique
BU : bandelette urinaire
IV : intra veineuse
L: litre
H: heure
EP : embolie Pulmonaire,
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Introduction
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1. Les structures des services d’accueil des urgences :
La prise en charge des urgences intra hospitalières repose sur les structures
d’accueil des urgences (SAU), qui ont une infrastructure, des équipements
spécifiques, et fonctionnent avec des médicaments et consommables mis à la
disposition d’un personnel qualifié et rompu à la tâche 24h/24 et 7jrs/7.
1.1 Infrastructure :
Le SAU est un service individualisé pour l’accueil et la prise en charge initiale et
l’orientation des urgences 24H/24 et 7jrs/7.
Le bâtiment physique des urgences doit :
être identifiable (par des flèches dès l’entrée à l’hôpital),
être situé à proximité des bâtiments techniques (Imagerie médicale,
Laboratoire biomédical) et du bloc opératoire ;
comporter des unités fonctionnelles (unité accueil tri et orientation, unité de
déchoquage, unité d’examen et de premiers soins, unité d’hospitalisation de
courte durée, salle de médecins, salle de formation)
Elle doit se faire dans le respect et la discrétion dans un local affecté à cette mission
d’accueil et de toute première évaluation avec une table d’examen et une source
lumineuse.
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disposer d’au moins deux lits brancards à plan dur et à hauteur variable dans un
hôpital de 3ème référence et d’au moins un lit brancard pour un hôpital de 2ème
référence. Elle doit :
être bien éclairée de jour comme de nuit ;
être fermée et préserver l’intimité des patients ;
disposer d’au moins trois points d’eau et d’un système
évacuation des eaux usées,
être doté d’au moins de deux prises d’oxygène, de vide, et d’air comprimé à 3
bars, ainsi que des prises électriques en nombre suffisant,
avoir un système de communication avec le reste du service (Interphone,
Téléphone,),
disposer de ses médicaments d’urgence vitale,
disposer d’un personnel qualifié (médecin, infirmier, aide-soignant) qui doit être en
permanence disponible.
Outre les équipements habituels tels que, stéthoscope, tensiomètre, thermomètre,
marteau à reflexe, lampe de poche, l’unité de déchoquage doit disposer de :
matériels pour la prise en charge des détresses cardio-vasculaires et
hémodynamiques
matériels pour la prise en charge des détresses respiratoires
matériels pour la prise en charge des autres détresses vitales (métabolique,
neurologique etc.)
Une armoire d’urgence contenant les médicaments et consommable pré positionné
pour un fonctionnement optimal et un charriot d’urgence.
(Voir annexe pour liste des équipements, médicaments, et consommables de l’unité de
déchoquage)
L’UHCD n’est pas un service de soins intensifs, et ne doit pas recevoir de patient
relevant d’un tel service Elle n’est pas une unité d’attente pour les patients qui doivent
être admis en hospitalisation conventionnelle ;
Un médecin en permanence et une infirmière pour 2 à 4 lits doivent assurer la prise en
charge de l’unité d’observation de courte durée
1.3 Les équipements :(réf. Annexe) équipement par salle et par lit,
équipements communs)
La gestion du matériel du service est sous la responsabilité du surveillant.
Les infirmiers se voient déléguer cette responsabilité dans les différentes unités et
rendent compte au surveillant.
Le médecin chef de service et le surveillant sont chargés de transmettre annuellement
les besoins en équipements à la direction de l’établissement. Dans ces besoins il leur
appartient de prévoir l’amortissement et le remplacement du matériel et du mobilier.
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en pharmacie après accomplissement des procédures communes à
l’ensemble de l’établissement.
La gestion de la pharmacie est assurée selon des règles mises au point
consensuellement entre le pharmacien, le médecin chef de service et le surveillant de
service.
Les infirmiers d’états des différentes unités sont responsables vis-à-vis du surveillant, du
contrôle continu de la pharmacie de chaque unité et de leur réapprovisionnement
immédiat
2.1 Modalités
La prise en charge correcte de tout patient passe par une évaluation initiale qui
ne doit souffrir d’aucun retard au niveau de la zone d’accueil et d’orientation par
le médecin trieur.
L’évaluation de la gravité débouche sur une orientation immédiate soit vers :
l’unité de déchoquage (en court-circuitant les formalités administratives et
financières)
l’unité d’examen et de premiers soins (en réglant au besoin simultanément les
formalités) ;
l’unité d’hospitalisation de courte durée pour certaines indications bien codifiées ;
le circuit habituel des consultations.
Les urgences absolues sont directement orientées dans l’unité de déchoquage pour
stabilisation.
Une fois l’urgence vitale levée, le patient est orienté vers l’UHCD en attendant son
transfert dans un lit d’hospitalisation conventionnel à l’intérieur de l’établissement ou
sa sortie vers le domicile ou encore sa référence vers un autre établissement.
Si l’urgence absolue tarde à se lever dans un délai de 3 heures ou si d’autres
complications surviennent le patient est alors transféré dans un lit de réanimation
après un passage ou non au bloc opératoire.
Les malades au niveau de l’unité d’examens et de soins après consultation par
l’équipe soignante sont soit dirigés vers l’UHCD (en attendant un possible transfert
vers d’autre structure de soin ou d’hospitalisation) soit orientés vers la consultation
externe ou encore soit vers le domicile
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2.2. Protocoles de Prise en Charge
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2.2.1 Urgences Traumatologiques
Brûlures
Définition
La brûlure est une destruction du revêtement cutané, voire des tissus sous-jacents, par la chaleur
sous toutes ses formes : thermique, électrique chimique et par irradiation ionisante
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Etiologies
brûlures thermiques, chimiques, électriques, par radiation ionisante
Avant tout examen, rechercher et prendre en charge toute détresse vitale (circulatoire,
respiratoire et neurologique)
Diagnostic de gravité
Conduite à tenir :
Conditionnement du brulé Analgésie et sédation : évaluation de la douleur. Si
er
oxygénation : Si détresse respiratoire : IOT/Ventilation besoin : Morphine en 1 intention et/ou Kétamine,
si SCB > 10 % : VVP de bon calibre 16 ou 14G. Au plus ou moins Midazolam (visée anxiolytique).
besoin VVC (fémorale de préférence Sondage vésical
Bilan sanguin : NFS, ionogramme, créatinine, groupe-
Remplissage vasculaire avec cristalloïdes Ringer
rhésus.
lactate, Sérum salé isotonique) :
Surveillance : FC, FR, TA, température, diurèse.
adulte : 4ml/KgxSCB (1/2 les 8 premières heures et
évaluation de l’analgésie
l’autre moitié sur les 16 heures suivantes).
enfant <20kg: 2000ml/ m²SC+5000ml/m² SCB1/2
les 8 premières heures et
l’autre moitié sur les 16 heures.
A partir du J21500ml/m²SC+3750ml /m²SCB
NB : la SCB est évaluée par La règle des 9 de wallace (cf. annexe).SC(m2) enfant<20kg={4xP+7}/{90+P}
Tout brûlé est conscient, en cas de brûlé inconscient, rechercher un TC ou une intoxication aux
fumées.
Electrisation
Définition
L’électrisation désigne l’ensemble des manifestations physiopathologiques liées à l’action du courant sur le
corps humain.
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L’électrocution correspond au décès par électrisation.
Les facteurs déterminant les conséquences du passage du courant sont :
- Son intensité : les ampères tuent ;
- La tension : les volts brûlent ;
- Les effets associés : les contractures musculaires, le temps de contact, les chutes, les
projections, blastes.
Diagnostic
Interrogatoire : circonstance de l’évènement, la Lésions musculaires :
tension du courant (basse voltage si inferieur à
- Syndrome des loges, rhabdomyolyse
1000V)
Evaluation clinique rechercher : Lésions neurologiques :
Lésion cardio-vasculaire :
- Perte de connaissance ;
- Arrêt cardiaque
- Atteinte périphérique ;
- IDM
- Encéphalopathie anoxique
- Trouble du rythme
- Trouble de conduction Lésions rénales :
Brûlures cutanées : - Insuffisance rénale aiguë par
- Point d’entrée et de sorti du courant rhabdomyolyse ;
- coexistence de brûlures thermiques et
électriques Lésions respiratoires :
- Arrêt par tétanisation ;
- Encombrement ;
Analyse complémentaire :
- Biologique : ionogramme, CPK-MB,
myoglobunine
- Imagerie, Radiologie : ECG, électro-
cardioscopie, holter, radiographie standard,
écho dopler
Diagnostic différentiel : syndrome de Lyell, brûlure thermique, les blastes.
Conduite à tenir :
Patient apparemment indemne :
-Recherche du trajet du courant (points d’entrée et de sortie)
-Hospitalisation avec voie veineuse de sécurité
-Surveillance ECG pendant 24H (Risque de troubles du rythme)
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Polytraumatisé
Définition
Le polytraumatisé est un patient présentant plusieurs lésions dont au moins une met en jeu
le pronostic vital à court terme.
Epidémiologie
Les décès des traumatisés graves surviennent dans 50% des cas sur le lieu de l’accident et
dans 30% dans les 12 heures suivant l’admission. Dans 25% des cas le décès est tardif, lié
au développement d’un syndrome inflammatoire conduisant au syndrome de défaillance
multi-viscérale, à l’apparition de lésions neurologiques secondaire ou en rapport avec des
complications liées à la réanimation.80 % ont une lésion orthopédique dont 1/4 une atteinte
du rachis, 2/3 un traumatisme crânien. Mortalité globale de 10 à 15 %.
Etiologies : Accidents de la voie publique (AVP), par choc direct ou indirect, chutes,
ensevelissement…
Evaluation
Clinique :
Interrogatoire : ATCD, état initial de la victime et Bilans biologiques : NFS ; Groupe –Rhésus ;
mécanismes du traumatisme. bilan de coagulation, ionogramme sanguin,
Recherche des signes de détresses vitales (respiratoire gaz du sang
circulatoire et neurologique):
Dyspnée aigue Eléments de gravité : instabilité malgré le
Cyanose remplissage et les amines, lésions du
Hypotension artérielle (PAS<80 mm Hg) rachis >C4, ACR.
Pouls petit, filant, imprenable
Troubles de la conscience (échelle de Glasgow) ou
lésions neurologiques du rachis ≥ C4
Bilan lésionnel :
radiographie standard du thorax, du bassin,
et des os,
échographie abdominale, thoracique
TDM selon le tableau clinique (patient
stabilisé)
A SAVOIR :
Effet de sommation : mise en jeu du pronostic vital par association lésionnelle.
Effet de masquage : une lésion peut en cacher une autre.
Effet d’amplification : une lésion peut entraîner un retentissement ayant des effets délétères sur une
autre lésion. Le mécanisme compensateur fait que dans un premier temps la TA peut être
subnormale. L’effondrement de la TA signe une perte sanguine > 30 % de la volémie. La
ventilation avec PEP risque de majorer une hypo TA. Ne pas répéter l’examen d’un bassin
traumatisé (risque de majoration du saignement). Ne pas retarder la prise en charge chirurgicale
lors de la mise en condition !
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Conduite à tenir : Amines pressives : si échec du
remplissage et TA effondrée :
Identifier une détresse vitale et réaliser les gestes noradrénaline 0,2 à 1µg /kg /min IVSE,
adaptés. Adrénaline 0,5 à 1 µg/kg/min (ex :70 kg,
Assurer la liberté des voies aériennes (pas de 50 mg/50 ml, vit 2,1).
bascule de la tête, protrusion simple de la Intubation : si détresse vésicatoire ou
mandibule). cardiorespiratoire, si GCS ≤ 8.
Arrêt d’une hémorragie externe : compression IOT/Induction à séquence rapide
manuelle, suture de la plaie (scalp)…
Maintien de la sédation sous Fentanyl +
Mobiliser le patient en respectant l’axe tête-cou- Hypnovel (surveillance étroite TA ).
tronc, immobilisation de la tête et du rachis. Objectif de la ventilation : Sp0₂> 95 %
avec normocapnie.
Oxygénothérapie. Exsuffler un PNO suffocant.
Si conscient : lutte contre la douleur après
Remplissage vasculaire : assurer la survie dans évaluation par EN/EVA : Morphine titrée.
l’attente du geste d’hémostase.
Dans tous les cas : immobilisation des foyers
2 VVP gros calibre 14 à 16G ou voie fémorale
de fracture
Macromolécules15 à 20 ml /kg ml en 10 à 15mn, à
défaut le Ringer Lactate, ou le sérum salé Transport :
isotonique
Réévaluation systématique du bilan lésionnel.
Objectif : PAS : 80 à 90mmhg (PAM 50) si Monitorage : FC, PNI, Sp0₂, EtC0₂ (si intubé).
hémorragie isolée, PAS 120mmHg (PAM 90) si
TC ou lésion médullaire associée.
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Traumatisme crânien
Introduction :
Le traumatisme crânio-encéphalique représente la première cause de mortalité des
sujets de moins de 45 ans. Il représente aussi la première cause d’handicap dans la
population active. Les traumatismes graves représentent 6-7000 nouveaux comas
annuels dont environ 1% évoluera vers un état végétatif persistant.
Circonstances de survenue : AVP, accident domestique, accident travail, coup et
blessure volontaire, conflits
Clinique :
Examen général : recherche détresse respiratoire et hémodynamique
Traitement :
. mesures générales :
- Hospitalisations : groupe 2-3 de masters
- Position proclive 30°
- VVP
- Oxygénothérapie
- Apport hydro électrolytique : SSI de préférence (48 heures)
- SNG
- Analgésie
Mesures spécifiques :
- IOT et assistance ventilatoire ± sédation : indication large Glasgow < 8
Sédation avec midazolam : 0,1mg/kg/h et fentanyl 0,5 – 1µg/kg/h
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Classification selon les groupes de Masters
ggggggggg
Groupe 1
Glasgow 15
Gggggggggggggggggggg
Céphalées RISQUES
Sensation ébrieuse FAIBLES
Hématome, blessure ou abrasion du scalp
Absence des signes du groupe 2 et 3
GROUPE 2
Glasgow 13-15
Céphalées progressives
Intoxication (alcool, drogue)
Histoire peu fiable des circonstances de l’accident (perte de
connaissance indéterminée) RISQUES
Crise comitiale après l’accident MODERES
Vomissement
Amnésie post traumatique
Polytraumatisme
Lésions faciales sévères associées
Signes de fracture basilaire
Possibilité de fracture avec dépression ou lésion pénétrante
Enfant de moins de 2 ans ou suspicion de maltraitance
Groupe 3
Score de Glasgow inférieur à 13
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2.2.2. Urgences métaboliques
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2.2.2.1. Troubles Ioniques
HYPONATREMIE
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Définition
Natrémie <135 mmol /l, hypo osmolarité
3 types d’hyponatrémie :
de déplétion = pertes sodées >pertes hydriques rénales ou digestives (déshydratation
extracellulaire)
de dilution= excès d’apport hydrique et bilan sodé nul (secteur extracellulaire normal)
par inflation hydro sodée = surcharge hydrique et salée (hyperhydratation extracellulaire)
DIAGNOSTIC
Anamnèse : bilan journalier de l’eau et du sodium,
Signes cliniques : souvent asymptomatique
Dégout de l’eau
Crampes, myoclonies
Asthénies,
confusion,
Délires
PIEGES :
Fausses hyponatrémies avec osmolarité normale (hyper protidémie hyper lipidémie)
Hyponatrémie avec osmolarité augmentée (mannitol, produits de contraste, alcool
éthylique…)
TRAITEMENT
Correction pas trop rapide : risque de démyélinisation
Si hyponatrémie asymptomatique :
Restriction hydrique
Si hyponatrémie symptomatique :
VVP, prélèvement ionogramme
Apport de Nacl 1g/h à la SE si hyponatrémie sévère
Objectif : variation de la natrémie de 1à2 mmol/l/h sans dépasser 8 mmol/ l/24 h
TRANSPORT :
Surveillance : paramètres vitaux, hydratation, PVC
Position : indifférente
HYPERNATREMIE
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DEFINITION :
Augmentation de la concentration plasmatique de sodium au-dessus de 145 mmol/l
DIAGNOSTIC
Anamnèse
Signes cliniques
Soif
Léthargie, faiblesse,
syndrome confusionnel (PA), agitation, coma
Collapsus, choc,
Signes de déshydratation intra et/ou extracellulaire ; pli cutané, langue rôtie
Signes de gravité :
Natrémie> 180mmol/l
Choc
PIEGES :
Sujets qui ne peuvent pas exprimer la soif : enfant, sujet âgé, fonctions supérieures altérées
Décompensation diabétique
TRAITEMENT :
Glycémie capillaire systématique
Rechercher et traiter la cause
Réhydratation :
Si inconscient
Pose d’une VVP
Perfusion de SG hypotonique à 2,5 %
Déficit en eau = 0,6 x poids corporel x {(natrémie observée/140)-1]
Ex :P=60 kg et Na+=168 mmol/l,
Le déficit en eau calculé = 0,6 x60 x{ ( 168/140)-1)} = 7,2 l
TRANSPORT :
Surveillance : paramètres vitaux
Position : demi-assise ou décubitus dorsal
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HYPOKALIEMIE
DEFINITION :
Kaliémie <3 ,5 mmol /l
Causes
Carence d’apport
Pertes digestives et/ou rénales
Transfert intracellulaire de potassium
DIAGNOSTIC:
Signes cliniques :
Asthénie, diminution de la force musculaire, hypotonie, myalgies,
rarement paralysies vraies, flasques avec abolition des ROT, sans atteinte sensitive
Ralentissement du transit, météorisme, iléus paralytique
Tachycardie, baisse de la pression artérielle
Signes électrocardiographiques :
Troubles de la repolarisation
Onde T diminuée ou aplatie, dépression du segment ST,
Onde U augmentée, pseudo QT long
Troubles rythmiques : Hyperexcitabilité auriculaire ou ventriculaire, torsades de
pointe, FV
Signes de gravité :
Kaliémie <2 mmol/l
Bradycardie, ESV
Hypercalcémie associée,
Attention : digitaliques, anti arythmiques, cardiopathie, hypomagnésemie
PIEGES :
Acidose masquant l’hypokaliémie
Paralysie périodique familiale hyperkaliemique
TRAITEMENT :
En cas d’hypokaliémie modérée : recharge per os : la moins dangereuse (sirop de
potassium, pamplemousse, banane…)
Si intolérance digestive ou manifestations cardiaques menaçantes :
VVP, prélèvement ionogramme /3h
Nacl 0,9 % ou RL
Chlorure de potassium IV de 10à 20 mmol/ l/h max. au PSE sous surveillance
électrocardioscopique : Kcl 10% : 10 ml (5 amp.) débit 10 ml/h
Si troubles du rythme : Mgso4 à 15%,3 g IV en une h à PSE
TRANSPORT :
Surveillance : électrocardioscopique
Position : indifférente
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HYPERKALIEMIE
DEFINITION :
Kaliémie >5 ,5 mmol /l
Trois causes :
défaut d’élimination rénale (IR, diurétique)
transfert du secteur intracellulaire vers le secteur extracellulaire (acidose,
rhabdomyolyse)
excès d’apports (iatrogène).
DIAGNOSTIC
Anamnèse (insuffisance rénale, acidose, rhabdomyolyse)
Signes cliniques :( rares et tardifs mais d’apparition brutale)
Troubles sensitifs, paresthésies, paralysies
Bradycardie, troubles du rythme,
Hypotension, collapsus, inefficacité circulatoire
Signes électriques : (précoces, responsables du risque de mort subite)
Ondes T amples, pointues et symétriques
Aplatissement de l’onde P et allongement de l’espace PR
Elargissement du complexe QRS, disparition du segment isoélectrique ST
Rythme idioventriculaire lent avec inefficacité circulatoire, fibrillation ventriculaire ou
asystolie
Signes de gravité :
Signes électriques et collapsus cardiovasculaire
PIEGES :
Pas de corrélation entre kaliémie/gravité des anomalies électro cardiographiques et
cliniques
Risques majorés en cas d’acidémie, hyponatrémie ou hypocalcémie associées
Fausses hyperkaliémies par hémolyse liées aux techniques de prélèvements (avec
garrot !!!)
TRAITEMENT :
Guidé en urgence par l’ECG
Si Kaliémie >6,5mmol/l et/ ou d’installation rapide et/ou présence de signes
électriques ;
Gluconate de calcium 1 g IVL à renouveler si besoin (4g max .),contre-indiqué chez
le patient digitalisé
Furosémide 80-120 mg IVD toutes les 4 à 6 h (si diurèse conservée)
Sulfate de polystyrène Kayexalate per os 45 g (3 cuillérées mesure) x4 par jour ou
en lavement 60 g x3/j
SG à 30 % 500 ml + 30 UI d’insuline en 1 h
Si insuffisance rénale oligoanurique : épuration extra-rénale
Alcalinisation par Bicarbonate de sodium semi-molaire à 4,2 % 100 à 200 ml IV en
10 min
Si 5,5 mmol < kaliémie < 6,5mmol/l d’installation lente et absence de signes
électriques :
Sulfate de polystyrène per os 45 g x 4 par jour ou en lavement 60 g x3/j
TRANSPORT :
Surveillance : paramètres vitaux avec l’électrocardioscope et l’ECG en phase aigue
Position : demi- assise ou décubitus dorsal
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2.2.2.2 Décompensation aigue du diabète
HYPOGLYCEMIE
DEFINITION :
Adulte : glycémie < 3mmol/l
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DIAGNOSTIC
Circonstances de survenue : généralement d’origine iatrogène (excès d’apport d’insuline,
manque d’apport de glucide, prise d’antidiabétiques oraux)
Signes cliniques :
Sueurs,
pâleur,
tachycardie,
asthénie
Confusion,
agressivité,
agitation,
signes neurologiques focalisés (hémiplégie, tétra parésie)
Signes de gravité :
Coma,
crises comitiales,
myosis (décérébration)
Hypothermie
PIEGES :
Hémorragie méningée, AVC
Etats pseudo-ébrieux, attitudes oppositionnelles
Comas toxiques (CO, antidépresseurs tricycliques…)
TRAITEMENT:
Si patient conscient : ré sucrage per os par sucres rapides, contrôle de la glycémie
capillaire
Si signes de gravité :
CONDITIONS DE TRANSPORT/
Surveillance : clinique et perfusion systématique de SG à 10%
Position : demi-assise ou décubitus dorsal
DEFINITION
Coma chez un diabétique (le plus souvent type2), âgé, caractérisé par une déshydratation
massive, une hyperglycémie, une hyperosmolarité (> 350mmol/l) et l’absence de corps cétoniques
L’osmolarité= natrémie en meq x 2 +glycémie en mmol + urée en mol.
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DIAGNOSTIC
Anamnèse : Signes cliniques :
o Asthénie Déshydratation intra et extracellulaire massive
o polyurie, Troubles de conscience (obnubilation, coma )
o perte de poids + ou- signes de localisation
Facteurs déclenchants : Signes Para cliniques
Infection, Glycémie capillaire élevée
diarrhée, ECG à la recherche de signes d’hypokaliémie
vomissements Signes de gravité
médicaments (corticoïdes, Choc hypovolémique
diurétiques) Convulsions
PIEGES
Coma hypoglycémique
Acidose diabétique (polypnée, dyspnée de Kussmaul)
Acidose lactique
TRAITEMENT
Voie veineuse périphérique.
Réhydratation : Nacl 0,9%=1L / heure
Insulinothérapie : 10 UI en bolus, puis 0,1 UI/kg/h à la PSE
Si choc : HEA 30 ml/kg max
Si Glasgow ≤ 8 Intubation
TRANSPORT
Surveillance : paramètres vitaux, glycémie capillaire toutes les heures
Position : décubitus dorsal
ACIDOCETOSE DIABETIQUE
DEFINITION
Carence profonde en insuline entrainant hyperglycémie, glycosurie, diurèse osmotique,
hypo volémie, déplétion potassique constante, acidose métabolique, cétose
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DIAGNOSTIC
Signes cliniques :
signes digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), haleine
acétonique
PIEGES
Acidose lactique
Urgences chirurgicales abdominales
Autre comas
TRAITEMENT
Voie veineuse périphérique
Prélèvement : ionogramme, glycémie
.Réhydratation et remplissage : Nacl 0,9 % 1 L sur la première heure, puis 1L en 2H,
puis 1L en 4h
Insulinothérapie : 10 UI en bolus, puis 0,1 UI/kg/h à la PSE sans dépasser 10 UI/h
Si glycémie capillaire ≤ 2.5g/l ajouter sérum glucosé 5% en perfusion
Si collapsus ; adjonction de macromolécules 30 ml/kg/24h
Si hyper ou hypokaliémie : Cf protocole correspondant
Si troubles graves de la conscience (Glasgow ≤ 8) : Intubation et Ventilation contrôlée
Surveillance cliniques et biologiques (ionogramme sanguin, ECG)
TRANSPORT :
Surveillance : paramètres vitaux, glycémie capillaire et acétonurie toutes les heures
Position : décubitus dorsal
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2.2.3. Urgences Cardiorespiratoires
Arrêt cardio-respiratoire
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Prise en charge : 1 minute de retard =10% de survie en moins
Chaine de survie :
Reconnaissance et Alerte,
RCP de base, DSA, RCP médicalisée et
Post-RCP.
Si TV ou FV un CEE :
défibrillation diphasique (120-200 J),DSA selon appareil, défibrillation monophasique (360 J).
Reprendre la RCP de base sans délai,
vasopresseurs avant ou après le choc, Adrénaline 1 mg IV/IO par 3-5 minutes.
Arrêt de la réanimation :
Si une activité cardiaque spontanée n’est pas obtenue après 30 minutes d’asystolie persistante malgré
une RCP bien conduite.
L’hypothermie et les intoxications incitent à prolonger la RCP.
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ASTHME AIGU GRAVE
Définition
C’est une crise inhabituelle dans son intensité, par sa résistance au traitement usuel, en
raison d’une obstruction bronchique sévère, menaçant à court terme le pronostic vital.
Diagnostic positif
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Signes cliniques :
Signes d’alarme :
Troubles de la conscience, pauses respiratoires, impossibilité de parler, silence
auscultatoire, collapsus.
Diagnostic différentiel :
bronchopneumonie
décompensation aiguë d'une BPCO
embolie pulmonaire
œdème aigu du poumon.
Traitement:
But :
Lever l’obstruction bronchique et rétablir l’hématose.
Moyens :
Oxygène, bêta2-mimétiques (terbutaline, salbutamol) et du bromure d’ipratropium,
corticoïdes, SSI 0,9%, ions (k +), kétamine.
Conduite pratique :
Position demi-assise
Oxygène 6 à 8l∕min,
Voie veineuse
Nébulisation de bêta2 (terbutaline ou salbutamol 5mg dilué dans 4cc de SSI,
ou dosette de terbutaline 5-10mg) associé à 0,5mgde bromure d’ipratropium
toutes les 15 min puis toutes les 30 min,
Beta 2 en IV de 1 à 5 mg par heure à la PSE ou en perfusion continue,
Corticoïde méthylprednisolone ou équivalent) : 1mg/kg en dose de charge :
puis 1mg/kg/8 heures,
La ventilation artificielle plus sédation à la Kétamine pendant 12 à 24
heures : en cas de signes d’alarme
AAG + choc anaphylactique ou collapsus = adrénaline 0,5 mg/h
Surveillance clinique et biologique : conscience, PA, FC, FR, DEP, SPO2, Gaz du Sang
Transport : position demi assise, oxygénothérapie, surveillance conscience, PA, FC, FR,
DEP, SPO2 continuer le traitement déjà entamé
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CORPS ETRANGERS DANS LES VOIES AERIENNES SUPERIEURES
Définition :
Substance ou objet se trouvant indument dans les voies aériennes
Diagnostic positif
Signes cliniques :
Le syndrome de pénétration, accident brutal et bruyant chez un sujet apyrétique, en
bonne santé.
Toux associées à une rougeur ou cyanose de la face et une suffocation intense,
mais tout peut se réduire à quelques secousses de toux.
Si corps étranger trachéal gêne respiratoire survenant aux deux temps de la
ventilation avec toux et wheezing médio-thoracique.
Si larynx : asphyxie aigue
Si le corps étranger est méconnu, celui-ci se révélera par des affections
broncho-pulmonaires à répétition, fébriles, peu ou pas sensibles à la
thérapeutique :
Bronchite asthmatiforme,
Syndrome pneumonique,
Bronchite bactérienne,
Toux spasmodique.
Radio pulmonaire : Mise en évidence de corps étranger radio opaques
Ou mise en évidence des signes indirects : un emphysème, une atélectasie
Diagnostic différentiel :
Bronchite asthmatiforme
Pneumonie
Bronchite bactérienne
Toux spasmodique
Traitement
Trois situations peuvent être distinguées :
Si l’état respiratoire d’un sujet qui a inhalé un corps étranger est grave
d’emblée ou secondairement il faut l’intuber.
Si le corps étranger est sus glottique, il sera mis en évidence au cours de
l’exposition du larynx puis enlevé avec pince de Magill.
S’il n’est pas visible, le corps étranger est sous-glotto-trachéal. On peut
espérer le refouler dans une bronche souche et permettre une ventilation.
Après amélioration de la ventilation, référer le patient vers un service ORL où
il sera extrait sous bronchoscopie au tube rigide.
En milieu spécialisé :
Endoscopie au tube rigide, corticothérapie, antibiothérapie, rarement bronchotomie
Evacuation : voie veineuse périphérique, oxygénothérapie, position ½ assise,
monitorage
Diagnostic
1. Positif
a. Signes cliniques : aggravation de la dyspnée, augmentation de la FR,
troubles neuropsychiques, tirage, mise en jeu des muscles
respiratoires accessoires, respiration paradoxale abdominale
b. Signes biologiques : PaO2 inf 55mmHg, pH inf 7,30, hypercapnie
habituelle majorée
2. De gravité :
a. Troubles ventilatoires : apnée, pause ou épuisement respiratoire,
encombrement
b. Troubles neurologiques : agitation extrême, coma, convulsions
c. Troubles cardiovasculaires : collapsus, troubles du rythme sévères,
ACR
d. GDS (sous O2) : pH < 7,26 ; PaO2 < 50 mmHg ; 85%<SaO2<90%
Conduite à tenir
a. Mise en condition :
Rassurer le patient
Position1/2 assise
1 VVP serum G5% 500 cc/24h
O2 ( bas débit) pour SpO2>80% VNI
Aspiration prudente si encombrement
b. SI PAS DE GRAVITE :
Aérosol de β2 (terbutaline) 5 mg à 10 mg + Atrovent 0,5 mg si
bronchospasme
± corticoïdes IV Métylprednisolone 1 mg/Kg ou HSHC 200 à 400 mg
IVL
Traitement d’une surinfection broncho-pulmonaire : amoxicilline+Ac
clavulanique
Si IVG associée furosémide 1 mg/Kg ±dérivés nitrés
HBPM à dose préventive : enoxaparine 0,4 ml SC/J
c. SI SIGNES DE GRAVITE : transfert en réanimation avec VVP,
oxygénothérapie, position ½ assise, monitorage
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DYSPNEE LARYNGEE (ADULTE)
Définition :
Bradypnée inspiratoire avec tirage et cornage
Diagnostic positif
Interrogatoire :
Antécédents laryngés, alcoolo-tabagiques.
Date et mode de début de la dyspnée ainsi que son mode évolutif.
Recherche de signes associés : dysphonie, dysphagie, amaigrissement
Signe clinique :
Une bradypnée inspiratoire : temps inspiratoire > temps expiratoire.
Signes associés :
Tirage : sus claviculaire, sus sternal voire intercostal ou épigastrique.
Bruit de cornage caractéristique associé : bruit grave perçu à l’inspiration.
Peut exister une toux rauque avec dysphonie variable
Eléments de gravité :
Durée de la dyspnée laryngée > 1h.
Majoration des signes de lutte.
Tachypnée.
Disparition du tirage.
Bradypnée (épuisement).
Sueurs, HTA, tachycardie (=hypercapnie).
Cyanose témoignant de l’hypoxie sévère
Diagnostic différentiel :
Dyspnée cardio pulmonaire : tachypnée, battement des ailes du nez.
Dyspnée asthmatiforme : expiratoire,
Dyspnée trachéale : en 2 temps,
Dyspnée supra laryngée : associée aux troubles de déglutition, troubles
respiratoires.
Traitement
Buts :
Libération urgente des voies aériennes supérieures en cas de dyspnée grave.
Traitement étiologique.
Traitement urgent :
Position demi assise.
Oxygénothérapie avec humidification de l’air inspiré : 5 -10 l/min
Corticothérapie par voie parentérale : méthylprédnisolone
Antibiotique à large spectre en cas de suspicion de laryngite aigue
dyspnéisante.
Intubation nasotrachéale : en cas de gravité extrême.
Trachéotomie en cas d’échec des autres méthodes
En cas d’échec du traitement médical il faut prévoir une laryngoscopie voire une
bronchoscopie.
Transport : voie veineuse périphérique, oxygénothérapie, position ½ assise,
monitorage
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EMBOLIE PULMONAIRE
Définition :
Oblitération brusque, totale ou partielle, du tronc ou d’une branche de l’artère
pulmonaire par un embole fibrinocruorique.
Diagnostic positif :
Dyspnée dans 70 à 80 % des cas.
Tachypnée > 16/min dans 90 % des cas.
Douleurs thoraciques dans 50 à 60 % des cas :
o douleurs basithoraciques, d’allure pleurale le plus souvent
o augmentées à l’inspiration et à la palpation
o brutales.
Tachycardie > 100/min dans 30 à 40 % des cas.
Toux sèche d’irritation pleurale dans 40 à 50 % des cas.
Hémoptysie dans 15 % des cas
ECG : tachycardie sinusale, déviation axiale droite, S1Q3, bloc de branche droit,
HVD, ischémie antéro-septale
ETO ou ETT
Biologie : D dimères
Echo Doppler : mise en évidence de TVP,
Angioscanner pulmonaire +++ : permet de visualiser l’embole
Diagnostic différentiel :
un infarctus myocardique (troponine et CPK-MB, anomalies ECG)
un choc (hypovolémique notamment)
une péricardite aiguë et tamponnade (valeur de l’échographie)
une dissection aortique : souffle diastolique, asymétrie des pouls
une pneumopathie aiguë
un OAP
une pleurésie
un cancer
un asthme
un pneumothorax
Traitement :
Repos strict au lit.
Oxygénothérapie adaptée à la SaO2 (non invasive).
Analgésie : Morphine IV
HNF 5000 UI en bolus entretien 300 et 500 UI /kg/jour
Ou HBPM : Enoxaparine 100 UI /kg / 12 heures
Antivitamines K (AVK) si possible à débuter le 1er jour (INR souhaité entre
2et 3).
Arrêt de l’héparine, lorsque l’INR est efficace, contrôlé à deux prélèvements à
24 heures d’intervalle.
Thrombolyse (voir SCA)
surveillance clinique et biologique : plaquettes, CA, INR, TA, FC, FR, SPO2
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ETATS DE CHOC
Définition :
L’état de choc, ou insuffisance circulatoire aiguë, regroupe l’ensemble des
syndromes associant une réduction brutale du volume sanguin effectif avec
altération du transport et de la délivrance des substrats énergétiques, aboutissant à
une « dette » tissulaire en oxygène.
Diagnostic positif :
Les signes cliniques :
L’hypotension artérielle : PAS < 90 mmHg, avec la tachypnée, la tachycardie,
l’oligurie, les marbrures, l’agitation.
L’augmentation des taux artériels de lactate (> 2,5mmol/L) est le principal marqueur
de l’hypo perfusion tissulaire .
Diagnostic étiologique :
En fonction du niveau d’altération de la chaîne d’homéostasie cardiovasculaire, on
distingue le :
choc hypovolémique
choc cardiogénique
choc septique
choc anaphylactique
Traitement :
Il s’agit d’une extrême urgence.
Il comporte toujours une oxygénothérapie au mieux sous assistance ventilatoire.
Le remplissage vasculaire doit également être réalisé sans délai.
Le choix de l’introduction d’un agent inotrope ou vasoconstricteur dépend du
mécanisme étiologique principal.
Choc cardiogénique :
VVP, oxygène,
Traitement symptomatique : DC inotropisme (catécholamines : dobutamine,
Dopamine, Noradrénaline).
Traitement étiologique (IDM, EP ….)
Choc hypovolemique :
VVP, oxygène
Traitement symptomatique Remplissage (colloïde et/ou cristalloïdes) ±
Catécholamines (Adrénaline/ Noradrénaline), Hémostase par compression, suture,
chirurgie, ligature endoscopique, correction biologique avec CGR si Hb < 7 – 8 g/dl
(iso groupe, iso Rh ±, sinon O négatif si urgence vitale), PFC si TP < 50%,
Plaquettes si < 100.000 /mm3.
Recherche d’agglutinine irrégulière (RAI)
Choc anaphylactique :
Arrêt de l’administration de la substance antigénique (ATB…)
, libération des VAS : jusqu’à l’IOT, Adrénaline (0,1 mg IVD jusqu’au retour d’une PA
mesurable), Remplissage vasculaire, Corticoïdes (HSHC 100 mg/6H) Surveillance
+++
Choc septique:
Antibiotiques (± chirurgie), Airways (ventilation artificielle)
Analgésie – Sédation (BZD/morphine), Amines (Noradrénaline ± Dobutamine)
Alimentation entérale / parentérale, Anti-inflammatoire (Hydro- cortisone et
épuration extra-rénale), Anti-coagulants (Héparine, HBPM), Antiulcéreux (Inhibiteur
pompe à protons).Surveillance clinique et biologique.
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CHOC HYPOVOLEMIQUE
Définition :
L’état de choc est une insuffisance circulatoire aiguë, qui altère de façon durable l'oxygénation et
le métabolisme des différents tissus et organes. Cela conduit à une insuffisance de perfusion
tissulaire qui entraîne une anoxie cellulaire avec déviation anaérobie du métabolisme et production de
lactates.
Diagnostic positif :
Les signes cliniques
L’hypotension artérielle PAS < 90 mmHg, PAM < 65 mmHg
la tachycardie, pouls rapide et filants, extrémités froides, les marbrures, l’oligurie, avec la
tachypnée, l’agitation et troubles de la conscience.
Diagnostic de gravites :
L’augmentation des taux artériels de lactate (> 2,5mmol/L) est le principal marqueur de
l’hypo perfusion tissulaire.
Diagnostic étiologique :
Hémorragie (perte de plus 30% de la masse sanguine quelque soit la cause).
Pertes hydriques importantes (diarrhée, vomissement, brulures).
Traitement :
mesure générale ;
2 VVP de bon calibre G 14 OU 16 ou VVC (avec desilet), oxygénothérapie pour SpO2
≥95%, ± KT arteriel,
mesurés spécifiques
OBJECTIF
OBJECTIF
OBJECTIF
PAM ≥ 60 mmhg
PAM ≥ 60 mmhg
HB 8 ET 10 G/DL
DIURESE 1 ML/KG/H
DUIRESE 1ML/KG/H
NB : transfusion avec CGR iso groupe, iso Rh si Hb < 7 – 8 g/dl + PFC si TP < 50%,
(O négatif si urgence vitale).
Surveillance clinique et biologique : TA, FC, FR, SPO2, PVC, DIURESE, NFS, TP.
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CHOC ANAPHYLACTIQUE
DEFINITION
Manifestation la plus grave des réactions d’hypersensibilité immédiate (type I de Gell et
Coombs) avec histaminolibération d’origine immunologique.
Choc distributif et hypo perfusion tissulaire par vasodilatation et augmentation de la
perméabilité capillaire.
DIAGNOSTIC
Anamnèse, antécédents, circonstances
Signes cliniques
Délai quelques minutes à quelques heures
Collapsus cardiovasculaire, tachycardie
Pâleur, sueurs, rougeur
Urticaire géant, prurit, vasodilatation
Œdème de Quincke, modification de la voix
Nausées, vomissements, vertiges
Signes de gravité
Dyspnée, sibilants, œdème laryngé
Agitation, troubles de conscience
Pression artérielle systolique < 80 mm Hg
Arrêt cardiorespiratoire
TRAITEMENT
Attention au latex
Décubitus strict, jambes surélevées
Oxygénothérapie : MHC QSP SpO2 ≥95 %
Voie veineuse périphérique
Adrénaline
Adulte : 0,1 mg IVD, à renouveler toutes les 3 - 5 min pour PAS >90 mm Hg
Relais PSE 10 mg /50 ml, débuter à 1 mg / h si PA instable
Enfant : 0,01 mg soit 10 μg / 10 kg, à renouveler toutes les 3 - 5 min pour PAS >90 mm
Hg
Remplissage rapide par cristalloïdes
Adulte : 500 ml d’emblée, à renouveler si nécessaire
Enfant : 20 / ml / kg, à renouveler si nécessaire
Solumédrol® surtout si manifestation œdémateuse associée
Adulte : 120 mg IV
Enfant : 1,5 mg / kg IV
Si ACR : cf. référentiels de PEC de l’ACR.
TRANSPORT :
Surveillance : paramètres vitaux (Conscience, TA, FC, FR, SPO2)
Position : décubitus, jambes surélevées
ORIENTATION :
Réanimation ou UHCD
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CHOC SEPTIQUE
DEFINITION
Insuffisance circulatoire aiguë secondaire à la réponse inflammatoire systémique de l'hôte à une infection grave
avec comme conséquence, une Insuffisance circulatoire aiguë prolongée avec effondrement durable de la
perfusion tissulaire en O2:
défaillance de la pompe,
défaut du transporteur ;
insuffisance de l’extraction en O2
Critères diagnostiques
Signes cliniques Site de l’infection Signes biologiques
ORIENTATION :
Réanimation
Moyens :
Oxygénothérapie au masque à haute concentration (8 à 10l∕min), les dérivés nitrés
(trinitrine orale et intraveineuse), les diurétiques de l’anse (furosémide). Ventilation
non invasive (VNI) VSAI-PEEP.
Conduite pratique :
Position demi assise
L’oxygénothérapie, avec des séances de VNI si échecs après 15-30 min,
intubation + ventilation avec PEEP.
Si la PA est normale ou augmentée : les dérivés nitrés en première intention
dinitrate d’isosorbide 15 mg sublingual (+ 40 mg per os), ou IV (3 mg IVD toutes les
5 min) puis relais IV continue de 1 à 3mg/h. On associe le furosémide (40 à 80 mg
IVD) aux dérivés nitrés. Arrêt les nitrés dès que la PAS est < à 110 mmHg.
Si état de choc associé dobutamine 5 à 10 µ/kg/h
URGENCES HYPERTENSIVES
Définition :
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L’hypertension artérielle se définit par une élévation de la tension artérielle systolique (TAS)
supérieure à 140 mmHg et/ou de la tension artérielle diastolique (TAD) supérieure à 90 mmHg.
L’urgence hypertensive associe une HTA avec un retentissement sur les organes vitaux.
Evaluation : Elle portera sur
Interrogatoire : ATCD, survenue brutale, facteurs favorisants…….
Clinique :
Examen neurologique : conscience, déficit neurologique, comitialité, convulsions…
Cardiovasculaire : OAP, bruits anormaux du cœur, arythmie cardiaque….
Autres : recherche d’autres défaillances d’organes
Paraclinique :
Radiographie de thorax, ECG, urée, créatinémie, glycémie, ionogramme sanguin, fond d’œil,
protéinurie, hématurie, bilan toxicologique selon la cause
Situations cliniques et contrôles tensionnels urgents :
Pathologies dont morbidité influencée par une HTA :
Cardiovasculaires : OAP
- infarctus du myocarde, syndrome de menace
- dissection aortique
Accident neuro-vasculaire aigu
Intoxication : Cocaïne, amphétamine, Phénylpropanolamine, Phencyclidine
Défaillance viscérale :
Souffrance cérébrale : accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques et hémorragiques ;
hémorragie sous-arachnoïdienne
Défaillance cardiovasculaire : insuffisance cardiaque, insuffisance coronaire, suspicion de dissection
aortique
Encéphalopathie hypertensive : exceptionnelle de nos jours, représente une urgence thérapeutique
absolue en raison du risque de coma, convulsions, défaillance multi viscérale
Contexte d’intoxication
Traitement :
Mesures générales :
- Hospitalisation
- Oxygénothérapie
- Monitorage cardiovasculaire
Mesures spécifiques : Traitement médicamenteux
Objectifs : diminution progressive de la TA en commençant par une dose minimale (voie
intraveineuse continue de préférence)
Moyens médicamenteux :
Les produits utilisés doivent avoir les critères suivants :
- Maniabilité (utilisation facile, titrable et sans effet rebond)
- Action immédiate
- Bonne tolérance en particulier par les circulations régionales
Tableau : produits antihypertenseurs
Produits Durée action Posologie IV Indications Contre-
indication
Nicardipine 90 mn En bolus : 1 mg Toutes sauf Ischémie
par min jusqu’à ischémie myocardique
10 mg puis 0.5- myocardique
5mg/h
Urapidil 5H En bolus : 25 mg Toutes Aucune
Mediatensyl® puis 10 à 30
Eupressyl® mg/H
Labétalol 3-6 H En bolus : 1 Dissection aortique, BAV
Trandate® mg/Kg puis 0.1 - HTA maligne, Bronchospasme
0.3 mg/kg/H Phéochromocytome, Insuffisance
intoxication à la ventriculaire
cocaïne gauche
Clonidine 4H En bolus de 10 Moins utilisés
Catapressan® mn : 0.15 mg puis depuis apparition
53
1.2-7.2µg/min des autres
molécules
Trinitrine 10 mn 1-3 mg/ h OAP, ischémie
Lénitral® coronaire
Nitroprussiate 1-2 min 1-2 µg/kg/min en Dissection aortique Insuffisance
de sodium augmentant rénale anurique
Nipride® progressivement
sans dépasser
10µg/kg/min
54
LE SYNDROME CORONARIEN AIGU
Définition :
Le SCA ST + est défini par une douleur angineuse trinitro-résistante continue et
récente (moins de 6h) avec un sus décalage de ST dans 2 dérivations adjacentes > 1mm
dans les standards ou > 2mm dans les précordiales avec des images en miroir (IDM avec
onde Q ou transmural)
Le SCA non ST+ est défini par une douleur angineuse trinitro-résistante continue et
récente (moins de 6h) sans sus décalage de ST (Angor instable, IDM sans onde Q).
Diagnostic positif :
Douleur thoracique prolongée (> 20 min) résistante au test des dérivés nitrés (TNT),
rétro sternale, irradiant à la mâchoire et au membre supérieur gauche. Préciser l'heure de
début de la douleur ++.
Présentation atypique fréquente (douleur épigastrique, pleurale .. .)
ECG 18 dérivations (D1, AVL, D2, D3, AVF, AVR, V1 à V9, V3r, V4r) permet de localiser le
territoire infarci :
55
Enoxaparine :
si âge < 75 ans (3000 UI en IV avec relais 100 UI/kg/12 h SC), si âge > 75 ans (75
UI /kg/12 h en SC).
Si insuffisance rénale, pas d'HBPM mais héparine non fractionnée (bolus 60 Ul/kg
sans dépasser 4 000 Ul puis relais 12 Ul/kg/h sans dépasser 1 000 Ul/h. Objectif
TCA 1 ,5 à 2 fois le témoin.
Clopidogrel: 300 mg (4 cp) si âge < 75 ans.
Une normalisation du segment ST à la 90" minute et une disparition de la douleur sont en
faveur de l'efficacité du traitement fibrinolytique, l'angioplastie de sauvetage est
systématique si échec de la fibrinolyse.
Surveillance clinique et biologique : conscience, PA, FC, FR, SPO2, ECG, Troponine I
56
2.2.4 URGENCES NEUROPSYCHIATRIQUES
AGITATION
Définition
57
L’agitation se définit comme une perturbation du comportement moteur, psychique et relationnel. Elle
suscite une réaction d’intolérance de l’entourage et du milieu.
Formes Cliniques
Chez l’adulte
Formes d’agitation incontrôlable :
Agitation incontrôlable, avec violences : le contact, l’entretien et l’examen clinique ne sont pas
réalisables
Agitation avec signes de passage à l’acte violent imminent : antécédents de comportement violent
seront systématiquement recherchés.
Formes d’agitation contrôlable :
Permettent un entretien, le recueil de l’anamnèse et un examen somatique.
Chez le grand enfant, l’adolescent ;
Elles expriment souvent une crise familiale ou sociale. La demande vient exceptionnellement de
l’adolescent
lui-même.
Chez la personne âgée :
Elles sont agressives ou non, d’expression verbale et/ou physique.
a. Évaluation de la dangerosité
Recueil d’un minimum d’informations indispensables auprès des proches et/ou d’éventuels intervenants
extérieurs (police, pompiers) :
Patient armé ?
Antécédents de passage à l’acte ?
Délinquance connue ?
Menaces envers des tiers ?
Agression ?
Différend interpersonnel précis ?
Trouble mental connu ?
b. Risque de violence imminente
Tout retard à la prise en charge majore le risque de violence
Ne pas mettre inutilement en danger l’équipe soignante.
En cas d’impossibilité d’approcher le patient, recours à l’équipe de sécurité de l’hôpital.
c. Violences avérées
Le contact, l’entretien, l’examen clinique ne sont pas réalisables et ne sont pas réalisés.
Recours rapide aux forces de police en cas de débordement de l’équipe de sécurité.
Causes
a) Causes organiques ou systémiques
Une cause organique ou systémique doit toujours être recherchée notamment chez la personne âgée).
Causes organiques ou systémiques fréquentes
Hypoxie, Hypercapnie, Méningite, Méningo-encéphalite, Etats de choc, Accidents vasculaires cérébraux,
Hypoglycémie, Masses intra crâniennes, Troubles électrolytiques, Globe vésical, Fécalome,
Epilepsie, Hyperthermie, Hémorragie méningée, Traumatisme méconnu, Douleur.
b) Causes toxiques
Alcool ++ (hallucinations ou délire peuvent être au premier plan),
Stupéfiants (chanvre indien,opiacés, cocaïne, amphétamines, LSD, ecstasy, psyllocibes,datura sp.
...),
Médicaments (BZD ++) et sevrages, de manière isolée ou associée.
Dosage de l’alcoolémie systématique lorsque les circonstances le permettent.
c) Causes psychiatriques Chez l’adulte
Accès maniaque : agitation est intense avec euphorie, désinhibition, idées de grandeur, logorrhée,
familiarité ;
Bouffée délirante aiguë : hallucinations, une labilité de l’humeur, une instabilité comportementale.
Elle peut être d’origine toxique.
Schizophrénie associe un syndrome dissociatif, délirant et déficitaire. Le contact est froid, des
conduites imprévisibles existent.
Délires chroniques paranoïaques associent des idées délirantes persistantes. Un persécuteur à
rechercher.
Personnalités antisociales et les états limites ne tolèrent ni l’attente, ni la frustration.
Attaque de panique se caractérise par une crise d’angoisse brutale.
Crise de nerf ou agitation hystérique se manifeste par des états d’agitation ou de colère
démonstratifs.
Prise en charge
58
Contention physique
Principes
Mise en œuvre rapide en cas d’échec de la prise en charge relationnelle ou d’agression
Prescription médicale immédiate ou différée
Décidée par un signal convenu, une parole entendue
Rôle de chacun, lieu et modalités préalablement définis
Associée à une sédation médicamenteuse
Dure le temps nécessaire à l’obtention d’une sédation médicamenteuse efficace
Protocole précis
Traitement médicamenteux Principes
Permet un début d’investigation clinique et paraclinique
Limite la durée de la contention physique éventuelle
Se limiter à un nombre restreint de molécules d’effets bien connus
Voie injectable IM si voie orale impossible
Modalités pratiques ;
Anxiété / attaque de panique
® ® ®
Benzodiazépines (alprazolam (XANAX ), Prazepam( LYSANXIA) , Diazépam (VALIUM …))
Voie injectable si refus de la forme orale
®)
Loxapine (LOXAPAC 1 à 3 ampoules IM si échec et/ou agressivité
Sevrage éthylique
®
Benzodiazépines (VALIUM essentiellement)
Voie injectable si refus de la forme orale
®
LOXAPAC 2 à 4 ampoules IM si échec et/ou agressivité
Ivresse aiguë
® ® ®)
Benzodiazépines (VALIUM , XANAX , LYSANXIA
Voie injectable si refus de la forme orale
®
LOXAPAC 3 à 5 ampoules IM si échec et/ou agressivité
Accès maniaque / bouffée délirante / schizophrénie aiguë / sujet âgé
® ®
Cyamémazine (TERCIAN ) 100 à 200 mg ou LOXAPAC 100 à 200 mg par voie orale
®
LOXAPAC 3 à 5 ampoules IM si échec et/ou agressivité
Approche diagnostique impossible (agitation / agressivité ++ )
®
LOXAPAC 3 à 5 ampoules IM
Renouveler si action insuffisante après 30 min.
Surveillance et orientation du patient
Principes
Mise à l’écart au calme.
Surveillance clinique rapprochée (constantes vitales ++).
Respect de l’intégrité physique et morale.
Modalités
Maintien dans le service d’urgence dans la mesure du possible.
Réanimation si atteinte des fonctions vitales.
Admission directe en secteur psychiatrique uniquement si organicité écartée.
Rôle du psychiatre
Implication précoce dans la prise en charge en collaboration avec le médecin urgentiste.
Intervention dès le retour de la conscience vigile et d’un minimum de coopération.
SYNDROME CONFUSIONNEL
Définition
La confusion mentale est un syndrome clinique fréquent caractérisé par une désorganisation
aigue de l'ensemble des fonctions cognitives et comportementales, mais n'étant pas due à
des lésions structurelles du cerveau.
Etiologies :
Causes métaboliques
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- hypoglycémie +++
- troubles hydro-électrolytiques +++...
Causes toxiques
- Alcool
- Médicaments
- Produits stupéfiants
- Toxiques professionnels
Causes infectieuses : générales ou cérébroméningées
- Causes endocriniennes : Dysthyroïdie, insuffisance surrénalienne,...
Causes neurologiques
- tumeur cérébrale - hémorragie méningée (hématome sous-dural),...
Diagnostic positif
Le diagnostic est purement clinique.
Il s'agit d'un trouble aigu ou subaigu (installé en quelques heures ou jours) +++.
Deux grands ordres de symptômes et signes peuvent s'observer :
Un syndrome déficitaire
Le malade est « perdu » ; il n'a pas « les idées en place » et tient des propos non
cohérents.
La désorientation temporo-spatiale est constante.
Les troubles de la mémoire et de l'attention sont également constants et majeurs.
L'efficience intellectuelle est globalement atteinte, affectant notamment le jugement
et le raisonnement. Le sujet est incapable de soutenir un échange cohérent.
Le comportement est anormal : visage hagard ou lointain, agitation, agressivité,
déambulations, ou au contraire prostration, avec « perplexité anxieuse ».
Il existe une fluctuation des troubles, avec une recrudescence vespérale et nocturne
Des troubles de la vigilance peuvent être associés (accès de somnolence diurne)
La présentation du malade peut être « négligée », et l'ensemble de ce syndrome
déficitaire rend illusoire tout examen des fonctions cognitives.
Un syndrome « productif »des hallucinations visuelles ou auditives (attitudes d'écoute,
frayeurs, pleurs) sont fréquentes. Des éléments délirants peuvent également s'observer
car la réalité extérieure est mal perçue et mal interprétée (on parle alors de syndrome
confuso-onirique – le « delirium » des anglo-saxons). Un passage à l'acte est possible.
Diagnostic différentiel
Syndrome démentiel. Les trois principaux éléments de différenciation sont :
o le mode d'installation progressif
o Absence de fluctuation
o L’irréversibilité
Hallucinations visuelles isolées,
60
ETAT DE MAL EPILEPTIQUE
Définition
L’EME est défini, de façon générale, par des crises continues ou par la succession de crises
sans amélioration de la conscience sur une période de 30 minutes. La définition
opérationnelle fait référence à des crises continues ou subintrantes pendant au moins cinq
minutes
Démarche diagnostique
- La recherche des troubles métaboliques est incontournable
- L’imagerie cérébrale (scanner cérébral sans et avec injection, EEG) en tenant compte de
l’état neurologique antérieur :
• s’il existe des signes de localisation;
• si le début électro-clinique de l’EME est partiel ;
• si une ponction lombaire est nécessaire ;
• en cas de notion de traumatisme crânien ;
• en cas de notion de néoplasie;
• en cas de notion d’immunodépression (VIH, corticothérapie. . .);
• si la cause demeure obscure.
Diagnostic différentiel
Pseudo état de mal : fermeture des yeux, résistance à l'ouverture des yeux, atypie des
mouvements et contact possible avec le patient.
Mouvements anormaux : leur suppression par l'injection de benzodiazépine ne prouve pas
son origine épileptique.
Encéphalopathie post-anoxique s'accompagne souvent de myoclonies non épileptiques
d'importance variable, typiquement à prédominance axiale, parfois déclenchées par des
stimulations sonores et tactiles.
61
Traitement symptomatique
Airways: PLS, LVAS, Objectif SpO2>95%
VVP avec sérum physiologique
Rechercher et corriger systématiquement :
- une hypoglycémie : SG30% = 1 à 2 ml/kg
- une hyponatrémie : NaCl 20% = 0,2 ml/kg
- une hypocalcémie : CaCl2 10% = 0,2 à 0,3 ml/kg dilué dans 3 fois son volume
Intubation trachéale si détresse respiratoire aigüe ou altération prolongée vigilance à
l’arrêt des crises
Traitement Spécifique
Benzodiazépine en monothérapie, IVL 1-2 minute
Clonazépam (rivotril°) 0,015 mg/kg: en pratique une ampoule à 1 mg voire 1-1/2
(grand modèle)
Diazépam (valium°) à défaut: 0,15 mg/kg
Pas de VVP: Midazolam (hypnovel°) IM (0,15 mg/kg) ou intra nasale (0,3mg/kg)
5 minutes après
Persistance crises
2° injection de benzodiazépine
+ autre Anti Epileptique à action prolongée : Phénobarbital 15mg/kg à la PSE
Fosphénytoïne (prodilantin°) 20 mg/kg
Prise en charge après 30 minutes: bithérapie d’emblée
Benzodiazépine +
antiépileptique : fosphénytoïne (prodilantin°) ou phénobarbital (gardénal°) en dose de
charge
NB : En cas de contre-indication à la fosphénytoïne et au phénobarbital l’état de mal
secondaire à un sevrage au valproate de sodium, on a recours au valproate de sodium
(400mg/4ml) en IV seul ou
associé aux benzodiazépines à la dose de 25 mg/kg en dose de charge puis de 1 à 4 mg/kg
par heure par voie intraveineuse.
62
2.2.5 URGENCES URONEPHROLOGIQUES
COLIQUE NEPHRETIQUE
63
Définition
Crise douloureuse spasmodique caractéristique d'une colique, lombo-abdominale liée à une mise en
Tension brutale de l’arbre urinaire, au-dessus d’un obstacle affectant la voie excrétrice.
Diagnostic
Apparition brutale, le plus souvent nocturne.
Symptomatologie qui laisse peu de place au doute lorsqu'elle est typique. Douleur violente
unilatérale dans une fosse lombaire, irradiation descendante vers la fosse iliaque homolatérale,
les organes génitaux externes, la face antérieure ou interne de la cuisse.
Signes généraux: agitation, recherche vaine d’une position antalgique, anxiété, sueurs.
Progression: douleur de type péristaltique.
Signes d’accompagnement urinaires habituels: pollakiurie, ténesme vésical.
Souvent signes digestifs d’emprunt: météorisme réflexe, nausées, vomissements.
S’assurer par l’interrogatoire et l'examen du maintien de mictions (absence d’anurie)
Confirmation Diagnostique : Imagerie
Objectif de l’imagerie : diagnostic positif, diagnostic étiologique, caractérisation du calcul, recherche de
complications, élimination des diagnostics différentiels.
Si antécédents de coliques néphrétiques multiples récentes déjà explorées :
Echographie rénale + ASP
Si Femme enceinte :
Echographie rénale seule (Réalisée au SAU de préférence +++)
(si pas de confirmation diagnostique : 1er Trimestre : IRM, 2e et 3e Trimestre : TDM low dose)
Diagnostics Différentiels :
3 principaux diagnostics différentiels
Pyélonéphrite aigue,
Dissection aortique,
Grossesse extra-utérine.
Autres diagnostics à éliminer :
Torsion testiculaire, Infarctus rénal, salpingite, torsion d’un kyste ovarien, endométriose.
appendicite, pancréatite aigüe, colique hépatique, occlusion intestinale, nécrose ischémique caecale,
salpingite.
Conduite à tenir :
Pose VVP : Sérum physiologique 500 ml sur 8h
Soulager le patient : traitement à visée antalgique
Si absence de fièvre :
Kétoprofène inj100 mg en IVL sur 20 min + Paracétamol 1g (Per os ou en IVL si nausées /
vomissements)
=> Si persistance syndrome douloureux : titration morphinique IV
Si fièvre ou contre-indication aux AINS :
Si EN > 6 ou douleur intense à EVS : titration morphinique IVD +Paracétamol 1g (Per os ou en IVL si
nausées / vomissements)
Si EN < 6 : Tramadol 100 mg IVL + Paracetamol1g (Per os ou en IVL si nausées / vomissements)
Antiémétique si besoin : Métoclopramide 10 mg IV toutes les 4 à 6h
Antispasmodique phloroglucinol spasfon® : 40 mg/IV
Prélèvements biologiques :
Ionogramme sanguin, créatininémie:
BU (+ ECBU si BU positive)
64
INSUFFISANCE RENALE AIGUE AUX URGENCES (IRA)
Définition
L’insuffisance rénale aigue (IRA) est la diminution rapide (quelques heures à quelques jours) du débit de filtratio
glomérulaire (DFG) se traduisant par une hausse rapide de la créatininémie. On évalue le DFG par la clairance d
la créatinine :
Cockroft : Clairance = ((140-âge) x poids) / [créatinine µmol/l]) x 1.04 chez la femme et 1.23 chez l’homme
Norme (ml /min) = 120 +/- 20 chez l’homme et 110 +/- 20 chez la femme
Etiologie
Une IRA reconnaît trois mécanismes de survenue : l’hypoperfusion rénale, atteinte du parenchyme rénal,
et l’obstacle sur les voies excrétrices Ces mécanismes permettent de définir trois types d’IRA
IRA pré rénale : due à la baisse du débit sanguin rénal entraînant une chute du débit de filtration glomérulair
Elle est la conséquence d’une sous perfusion (hypovolémie vraie, Insuffisance cardiaque, etc.)
IRA post-rénale : due à une obstruction des voies excrétrices (caillots de sang, calcul, tumeur, rétrécissement
IRA Intrinsèque : l’atteinte peut être d’origine vasculaire (angéite), glomérulaire (GNA), interstitielle (toxique
ou infectieux), tubulaire (secondaire à une précipitation tubulaire de débris de nécrose tubulaire)
Diagnostic Positif
Circonstances de survenue
Plus de 50% des IRA surviennent dans un contexte chirurgical ou traumatique
chirurgies digestives : occlusions intestinales aiguës, péritonite,
hémopéritoine aigu, chirurgie vasculaire
chirurgie traumatologique, Crash syndrome, Polytraumatisme
Ailleurs : il peut s’agir de choc septique, anaphylactique, syndrome néphrotique, glomérulonéphrites aiguës,
intoxication médicamenteuse
Signes Cliniques
Les signes cliniques d’une insuffisance rénale sont pauvres, il faut la rechercher systématiquement lors des gran
défaillances
(les états de choc sévère, insuffisance cardiaque, polytraumatisme, crash syndrome etc.)
L’évaluation clinique recherche
** oligo anurie ou une anurie : diurèse horaire
**acidose métabolique : polypnée de Kussmaul
** Signes électrocardiographiques d’hyperkaliémie
** Saignement des gencives, hémorragie digestive etc.
** Troubles digestifs (nausées, vomissement)
** Givre urémique prédominant au tronc et au visage
** OAP de type hémodynamique
** HTA (glomérulonéphrite aiguë, néphropathies hypertensives)
** œdème de rétention hydro sodée
** une encéphalopathie urémique
Caractéristiques Biologiques de l’IRA
Constances IRA fonctionnelle IRA organique
Osmolarité urinaire >500mosmol/l <300mosmol
Natriurèse <20mEq /l >40
Créatinine U/Créatinine P >20 <20
Urée U/ Urée P > 10 <10
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Prise en charge thérapeutique
Critères d’épuration extra-rénale en urgence
OAP réfractaire aux diurétiques coma ou crises convulsives
hyperkaliémie avec signe ECG
acidose métabolique très sévère (pH < 7.20)
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RETENTION AIGUË D’URINE
Définition
Interrogatoire
Rechercher les facteurs favorisants :
ATCD (en particulier urologiques et neurologiques)
Prise médicamenteuse (psychotropes, anticholinergiques, morphiniques...)
Intoxication alcoolique aigue (surtout homme jeune et femme)
Rechercher les signes renforçant la suspicion diagnostique :
Troubles mictionnels obstructifs antérieurs (évocateur d’HBP chez l’homme)
Mictions récentes hématuriques avec caillots (évocateur de rétention sur caillotage =>
Sonde double courant)
Examen clinique
Au moindre doute sur la présence d’un globe vésical : FAST-ECHO (pas de sondage
"diagnostique")
- Température
- Examen des organes génitaux externes
- Touchers pelviens
* TR : estimation du volume prostatique (une pulpe de doigt ≈ 10g), dépistage d’un cancer de
la prostate (prostate dure multi-nodulaire) ou du rectum, recherche d’un fécalome, évaluation
du tonus sphinctérien.
* TV : recherche d’une tumeur pelvienne
Examen neurologique
Principales étiologies RAU par argument de fréquence :
HBP
Post opératoire
Alcoolisation massive
Fécalome
Médicaments (sympathomimétiques, parasympatholytiques)
Douleurs anorectales
Infection urinaire
Rétention sur caillotage
Examens complémentaires
BU (+ ECBU si BU positive) : recherche d’une infection urinaire
NFS
Ionogramme sanguin, urée, créatininémie (retentissement sur la fonction rénale)
Hémoculture si fièvre
Drainage vésical
Sondage vésical par l’IDE des urgences sous la responsabilité du médecin sénior des
urgences si premier sondage vésical. La sonde à choisir en première intention est une sonde
de Foley Ch 18.
Une sonde béquillée siliconée Ch 18 si suspicion d’hypertrophie bénigne de la prostate
Une sonde de Foley Ch 12 ou 14 si suspicion de sténose urétrale
En cas d’échec : appel à l’urologie pour drainage vésical.
Surveillance au SAU : 4h
S’assurer, en particulier chez les sujets âgés avec un volumineux globe indolore (rétention
chronique) de l’absence de levée d’obstacle
=> Surveillance diurèse horaire sur 3 heures (à partir de la 2e heure).
=> Si diurèse > 250 ml par heure = syndrome de levée d’obstacle
=> Compenser volume par volume par du G 2,5 % + 4 g NaCl/ l
Critères d’hospitalisation : RAU compliquée
RAU chez la femme
Insuffisance rénale aigüe
Syndrome de levée d’obstacle
RAU sur prostatite
Si pas de critères d’hospitalisation : retour à domicile
Adresser le patient à l’urologue
67
68
2.2.6 Urgences Infectieuses
69
l’arachnoïde et la pie-mère, dans lequel circule le liquide céphalorachidien (LCR).
Diagnostic
Signes Cliniques
La ponction lombaire est la clé du diagnostic positif et étiologique, elle permet l’analyse du
LCR.
Orientation diagnostique et thérapeutique des méningites infectieuses en fonction des
premiers résultats de l’analyse du liquide céphalorachidien (LCR)
Le liquide LCR doit être recueilli dans 3 tubes stériles pour analyse biochimique,
microbiologique et cytologique. La quantité totale de
LCR à prélever est de 2 à 5 ml chez l'adulte (40 à 100 gouttes)
Les seules indications à la réalisation d'une imagerie cérébrale avant PL chez un patient
suspect de méningite bactérienne sont:
70
d'un trouble majeur de l'hémostase (saignement actif),
risque élevé d'engagement cérébral,
instabilité hémodynamique.
La PL sera réalisée dès que possible après correction des anomalies
Critères de Transfert en réanimation
Purpura extensif;
Score de Glasgow < 8 ;
Signes neurologiques focaux;
Signes de souffrance du tronc cérébral révélateur habituellement d'une hypertension
intracrânienne: bradycardie, tachycardie, irrégularité du rythme respiratoire;
Etat de mal convulsif;
Instabilité hémodynamique.
71
Transport : Décubitus dorsal sous oxygène, VVP, Antibiothérapie, monitorage (PA, Pouls, FR, Spo2, T°,
conscience)
3. Fiches techniques
72
73
Ponction pleurale
Indication :
La ponction pleurale peut-être :
- diagnostique ou,
- thérapeutique d'un épanchement pleural en cas de dyspnée aiguë.
Contre-indications relatives :
- coagulopathie sévère,
- infection cutanée au niveau de la zone de ponction.
Matériels :
- produit désinfectant, champs et gants stériles,
- masque de protection,
- anesthésique local,
- cathéter de ponction (14 G x 50 mm) avec aiguille métallique interne, robinet à 3
voies, seringue de 50mL avec connecteur de type Luer-lock, poche de collecte avec
connexion Luer-lock.
Technique :
- Le patient est assis au bord du lit, avec les bras et la tête penchés en avant; il est
éventuellement maintenu dans cette position par un aide.
- Localiser l'épanchement pleural : percussion (bruit mat) ; idéal : échographie.
- Point de ponction: au niveau d'un espace intercostal, 2 travers de doigten dessous
de la limite supérieure de la matité, entre la ligne axillaire moyenne et la ligne
descendant de la pointe de la scapula, au bord supérieur de la côte, pas plus bas
que le 6e espace intercostal.
Complications :
- pneumothorax,
- plaie de la plèvre et de la surface du poumon,
- hypotension artérielle en cas d'évacuation rapide
Ponction lombaire
74
Indications :
* Technique
Désinfection large de la zone de ponction,
L'aiguille est introduite sur la ligne médiane, avec son mandrin, biseau vers le haut du rachis,
à la moitié de l'espace inter-épineux, parallèlement au plan du lit et perpendiculairement à la
ligne reliant les deux crêtes iliaques postérieures et à la ligne des épineuses. Son trajet se
fait d'arrière en avant avec une inclinaison vers le haut du rachis (30° en général, 45° chez
les personnes âgées). La progression de l'aiguille se fait lentement, un ressaut étant
classiquement décrit chez l'adulte lors du passage du ligament jaune et de la membrane
sous-arachnoïdienne. Le mandrin est alors retiré, on recueille du LCR dans les tubes et on
apprécie la pression du LCR . A la fin des prélèvements, le mandrin est replacé et l'aiguille
retirée. avec , un pansement stérile sec.
Accidents et incidents
Engagement cérébral en cas d’hypertension intracrânienne.
Infection iatrogène
Hématome sous-duraI cérébral ou médullaire Au cours de la ponction il peut y
avoir :
- une hémorragie par plaie vasculaire
- Une douleur intense et fugace à type de décharge électrique, due à la
ponction d'une racine nerveuse.
Secondairement à une PL peuvent survenir céphalées posturales, raideur cervicale,
nausées, vomissements caractérisant le syndrome post-PL. La prévention de ce
syndrome post-PL repose sur les éléments suivants:
- utilisation d'une aiguille de diamètre inférieure ou égal à 24 G,
- ponction avec biseau orienté vers le haut du rachis,
- retrait de l'aiguille après remise en place du mandrin et rotation de 90° de l'aiguille.
PONCTION PERICARDIQUE
76
Bien que techniquement simple, la ponction péricardique n'est pas dénuée de risques et doit
être réservée à des situations d'exception. Elle garde cependant une place en urgence dans
la prise en charge de la tamponnade.
Indications :
C’est un geste de sauvetage en cas de tamponnade responsable d'adiastolie ou de
collapsus.
Avant de réaliser ce geste, la confirmation de l'épanchement par échographie s'impose et la
recherche de prise d’anti vitamine K.
La tolérance d'un épanchement dépend de la vitesse de son installation, épanchement
d'apparition rapide est responsable de tamponnade malgré de petits volumes (moins de 200
ml) alors qu'une installation progressive est mieux supportée cliniquement même avec un
épanchement de grande abondance. Les hémopéricardes sont généralement d'origine
traumatique (plaie par arme blanche ou arme à feu)..
Contre-indications :
Il n'y a évidemment aucune contre-indication lorsqu'il s'agit d'une ponction de sauvetage.
Matériel :
Le matériel nécessaire à la réalisation de la ponction comprend :
- une aiguille 16 ou 18G,
- un raccord 3 voies,
- une seringue de 20 ou 50 ml raccordée sur la seringue par l'intermédiaire du robinet 3
voies,
- une tubulure de perfusion branchée sur le robinet
3 voies et permettant le recueil du liquide péricardique dans un bocal stérile,
- un matériel d'anesthésie locale,
- un champ, des compresses et des gants stériles.
Description :
La ponction est réalisée après une asepsie rigoureuse et une anesthésie locale.
Le patient sous O2 est installé en position semi-assise sous monitorage.(scope et
échographe)
Le site de ponction est préférentiellement la voie sous-xiphoïdienne, à 2 travers de doigt
sous l'appendice xiphoïde.
L'aiguille est introduite selon un angle de 30°, en maintenant une aspiration douce et
continue dès que le plan cutané a été franchi. Après une progression de 3 cm, l'aiguille est
dirigée en haut et en arrière vers l'épaule gauche, en passant sous l'appendice xiphoïde et le
gril costal.
La ponction par voie para sternale au niveau du 4e espace intercostal gauche est
abandonnée en raison du nombre élevé de complications dont elle a été responsable
(ponction des artères mammaires internes, des artères coronaires, pneumothorax gauche,
dilacération du ventricule droit.. .).
L'aiguille est en place lorsqu'on recueille dans la seringue un liquide hémorragique et
incoagulable (parfois le liquide peut être rosé ou clair). L'aspiration de quelques ml de liquide
(20 à 50 ml) suffise généralement à restaurer des conditions hémodynamiques correctes.
L'apparition d'extrasystoles ventriculaires signe la ponction du muscle cardiaque, l'aiguille
doit alors être retirée de quelques millimètres. En fin de procédure, l'aiguille est retirée ou
remplacée par un cathéter, (généralement par la technique de Seldinger) afin d'assurer un
drainage permanent.
Accidents et incidents :
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L'effraction de la paroi ventriculaire est suspectée devant la présence d'un sang qui
coagule dans la seringue et l'apparition de troubles du rythme ventriculaire. Elle peut
entraîner des lésions myocardiques ou une atteinte des vaisseaux coronaires. Elle est
plus fréquente lorsque l'épanchement est de faible abondance ou localisé.
Le pneumothorax,
Le pneumo médiastin,
perforation d'un organe creux intra-abdominal
L’infection locale ou générale.
78
PONCTION D’ASCITE
Indication :
La ponction d'ascite est indiquée dans un but diagnostique et/ou thérapeutique:
- à visée exploratrice avec analyse biologique du liquide : 50 voire 100 ml sont adressés aux
laboratoires de biochimie, bactériologie et anatomo-pathologie,
- à visée évacuatrice quand l'épanchement est très volumineux c'est-à-dire > 2-3 litres et
entraîne une dyspnée avec épanchement pleural. Dans ce cas, l’évacuation peut aller
jusqu'à 5 litres, et doit s'accompagner d'une compensation par perfusion de macromolécules
ou d'albumine.
Matériel :
- une aiguille lM ou un cathéter IV 18G,
- un robinet à trois voies pour éviter les manipulations,
- une seringue à 50 ou 100mL,
- une tubulure stérile,
- un bocal pour l'évacuation,
- des tubes pour les prélèvements.
Description :
La ponction d'ascite consiste à introduire un trocart dans la cavité péritonéale entre les deux
feuillets pariétal et viscéral afin de prélever ou évacuer un liquide pathologique : l'ascite.
La ponction se fait au niveau de la fosse iliaque gauche à mi-distance entre l'épine iliaque
antéro-supérieure gauche et l'ombilic.
Dans certains cas, l'ascite peut être cloisonnée ou difficilement abordable, un repérage
échographique est alors nécessaire pour guider la ponction.
* L'exsudat :
Taux de protéines> 20 g/L. Il s'agit d'un processus inflammatoire ou infectieux. C'est la
raison pour laquelle il est nécessaire de faire une recherche de germes pathogènes et de
cellules d'origine tumorale dans le liquide :
- dans l'ascite infectée, le nombre de leucocytes est > 500/µL avec plus de 75 % de
polynucléaires neutrophiles et un taux de protéines ≥ 30 g/L,
- dans l'ascite tuberculeuse, on retrouve environ 1 000 leucocytes/µL correspondant
essentiellement à des lymphocytes. Le bacille de la tuberculose est rarement mis en
évidence à l'examen direct,
- dans l'ascite chyleuse, le taux de corps gras est > 4 g/L. Il s'agit essentiellement de
triglycérides,
- dans l'ascite d'origine néoplasique, des cellules anormales peuvent être révélées par
l'anatomo-pathologie.
* Le transsudat :
Taux de protéines < 20 g/L, taux de LDH normal, globules blancs < 5OO/µL dont plus de
7S% de monocytes. Ce type d'épanchement est fréquent dans la cirrhose et l'anasarque
d'origine cardiaque ou rénale.
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Accidents et incidents :
Les complications de la ponction sont dominées par le risque infectieux si les règles
d'asepsie ne sont pas respectées. D’autres complications comme l'hypo albuminémie, l'hypo
protidémie et l'hypotension artérielle peuvent être constatées surtout en cas de prélèvements
abondants non compensés en macromolécules.
- Après exsufflation mise en place d'un drain de grosse taille (22-26 French).
81
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LE CHOC ELECTRIQUE EXTERNE
1. Définition
Le choc électrique externe consiste à envoyer une décharge électrique de fort voltage au
niveau du myocarde dans le but de régulariser le rythme cardiaque.
2. Indications
Situation d'urgence
Le choc électrique externe se déroule lors de la réanimation, dans ce cas, il vise à réduire un
trouble du rythme grave qui met en jeu la vie du patient.
Il existe deux types de trouble du rythme grave :
Tachycardie ventriculaire déclenchée par un foyer ventriculaire ectopique.
Fibrillation ventriculaire : succession de trémulations rapides et désordonnées des
ventricules.
Asystolie réfractaire
Situation programmée
Le choc se déroule en salle d'examen après une préparation spécifique. La décharge
électrique a pour but de réduire un trouble du rythme.
Les deux indications sont :
La fibrillation auriculaire.
Le flutter auriculaire.
4. Déroulement
Patient en décubitus dorsal, thorax découvert, prothèse dentaire enlevé.
Anesthésie générale.
Placer les électrodes et le gel conducteur : une sur le sternum, une sur l'apex (pointe du
cœur : zone sous-mamellaire gauche).
Prendre tension artérielle et E.C.G. avant et après le choc.
Décharge électrique : on augmente au fur et à mesure de 100 à 360 Joules.
Se reculer et ne plus toucher ni le patient, ni la table.
Surveillance : tension artérielle, pouls, perfusion, état cutanée, repos au lit.
5. Incident - Accident
Brûlure.
Embolie
Mort subite
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MODALITES DES CHOCS ELECTRIQUES EXTERNES
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MASSAGE CARDIAQUE (hors nouveau-né)
Veillez pendant toute la manœuvre à rester bien vertical par rapport au sol et à ne
pas balancer votre tronc d'avant en arrière.
Les mains doivent rester en contact avec le sternum entre chaque compression.
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CATHETERISME ARTERIEL
a. Voies d'abord
radiale ;
humérale (rare) ;
fémorale.
b. Matériel
c. Pose de cathéter
Un test d'Allen doit être réalisé préalablement à la décision de pose d'un cathéter
artériel
Chapeau, masque pour tous les intervenants
Nécessité d'une double désinfection de la peau
Si le geste est programmé, procéder à une anesthésie locale avec un patch
d'Emla® (1 heure avant la pose)
Une fois le cathéter en place, vérifier sa bonne fixation à la peau et connecter la
ligne de monitorage
Appliquer le pansement transparent de façon totalement occlusive
d.Gestion et surveillance
Étalonner au zéro de référence :
o Mettre le patient à plat strict. Régler la hauteur de la tête de pression par rapport au
malade (1/2 thorax) ;
87
o Ouvrir le robinet de la tête de pression avec l'air atmosphérique et demander le zéro
au niveau du moniteur.
Régler les limites des alarmes (systole, diastole, moyenne).
Contrôle de la perméabilité en envoyant un bolus de sérum physiologique
hépariné par l'intermédiaire du régulateur de débit (dispositif souvent sur tête de
pression).
Vérifier l'amplitude de la courbe de pression ainsi que la pression appliquée sur la
poche qui doit s'élever à 300 mmHg. Il est impératif de purger le système
régulièrement selon le protocole du service (prévention des risques
thromboemboliques).
Les prélèvements biologiques : port de gants obligatoire + masque; utiliser des
compresses stériles bétadinées désinfecter l'orifice du robinet. Adapter une
seringue ou un système de prélèvement et aspirer doucement cinq ml de sang,
recueillir ensuite le volume désiré. Le bilan d'hémostase sera pratiqué sur les
derniers tubes (mais avant les gaz du sang) de façon à ne pas fausser les
résultats. Rincer la ligne et le cathéter à l'aide du sérum sous pression et de la
tirette. Ne jamais purger avec une seringue (risque d'embolisation). Fermer
ensuite le robinet avec un bouchon stérile.
La voie artérielle ne doit jamais être utilisée pour injection autre que les rinçages de sérum
physiologique. En conséquence, elle doit être très clairement identifiée et étiquetée par
rapport aux autres voies d'abord.
Ne jamais injecter de médicaments dans un cathéter artériel!!!
88
SONDAGE VESICAL
Définition :Le drainage ou sondage vésical consiste à introduire une sonde dans la vessie,
par le méat urinaire en suivant l'urètre, pour permettre l'écoulement des urines.
Indications
Contre-indications
Matériel
o Sonde : Calibre en principe : charrière 14-18 pour femme - charrière 12-14 pour
homme.
o Sondage à demeure : sonde de Foley munie d'un ballonnet pour utilisation de plus
ou moins longue durée, ou sondage intermittent : sonde droite ou béquillée type
Nélaton sans ballonnet.
o Nécessaire pour la toilette génitale
o Alaise en tissu .Halogénés chlorés (Dakin®), polyvidone iodé (Bétadine®
gynécologique)
pas de Chlorhexidine car irritant pour les muqueuses en concentrations> 0,02%.
o Compresses stériles :
o Gants stériles :
o Seringue de 10 ml, ampoule d'eau stérile, lubrifiant et poche à urine.
Préparation et pose.
o Informer le patient.
o Installer le matériel après vérifier l'intégrité des emballages.
o Installer sur une surface propre et désinfectée au préalable en respectant
o S'installer à gauche du patient si l'on est droitier et à droite si l'on est gaucher.
o Installer le champ stérile de table et déposer le matériel stérile : sonde, sac
collecteur, champ stérile, compresse stérile, autre matériel….
o Effectuer un lavage antiseptique des mains avant de porter des gants stériles,
remplir la seringue avec de l'eau stérile et lubrifier la sonde urinaire.
o Installer le champ stérile sur les cuisses
o Saisir la sonde avec la main dominante en "cor de chasse" : faire une boucle en l'air.
o Saisir la verge avec la main non dominante en maintenant une traction légère et la
tenir en position verticale pour faire "disparaître" la courbure antérieure
o Introduire la sonde par le méat urinaire dans l'urètre jusqu'à la butée.
o Lorsque l'on butte, abaisser la verge à l'horizontale pour terminer l'introduction de la
sonde, c'est le passage de la deuxième courbure de l'urètre.
o Poursuivre l'introduction, un écoulement d'urine atteste de la bonne position de la
sonde.
o Gonfler le ballonnet de la sonde avec la seringue d'eau stérile 5 à 10 ml : la quantité
89
d'eau à injecter pour gonfler le ballonnet est inscrite sur la sonde.
o Tirer légèrement sur la sonde pour vérifier que la sonde ne descend pas.
o Jeter les gants.
o Réinstaller le patient sur un lit propre et sec.
o Eliminer les déchets contaminés et désinfecter le matériel utilisé ainsi que le plan de
travail.
Risques et complications
o Fausse route.
o Obstacle : prostate.
o Douleur.
o Perforation de l'urètre.
o Gonflement du ballonnet dans l'urètre.
o Absence d'urine.
o Hémorragie.
o Infection.
Surveillances et évaluations
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SONDAGE GASTRIQUE
Définition
Introduction d’une sonde dans l’estomac par les voies aéro-digestives supérieures (nasale ou orale)
Indications
Aspiration : traitement des hémorragies digestives, iléus, sub-iléus, en post opératoire évacuation de
l’estomac, absence de transit,
Risques
Matériels
Déroulement
o Informer le patient.
o Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique.
o Installer de préférence le patient en position assise ou semi-assise.
o Enlever les prothèses dentaires s’il y a lieu.
o Mettre les gants.
o Lubrifier la sonde
o .Introduire la sonde dans la narine du patient (en maintenant la tête du patient légèrement
inclinée vers l’avant) 2 cm en hauteur puis en direction du conduit auditif externe.
o En cas d’obstacle ou de résistance, ne pas insister et changer de narine.
o Faire déglutir le patient après avoir atteint le 1er repère et glisser la sonde en même temps.
o Faire progresser la sonde jusqu’au 2ème repère, en mouvements synchrones avec la déglutition
du patient.
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o Contrôler la bonne mise en place de la sonde : injection d'air par la sonde en contrôlant
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4. THÉRAPEUTIQUES DE L’URGENCE VITALE
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ANNEXES :
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1. Matériels de l’unité de déchoquage
2.1 Médicaments :
Catécholamines (adrénaline, noradrénaline, dopamine, dobutamine, éphédrine,
isoprénaline) ;
Anticoagulants et les fibrinolytiques ;
Anti-arythmiques ;
Dérivés nitrés toutes voies y compris sous forme de patch ;
Diurétiques de l’anse ;
Antihypertenseurs injectables ;
Solutés de remplissage (cristalloïdes et colloïdes) ;
Bronchodilatateurs par inhalation (bêta 2 mimétiques) ;
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Corticoïdes ;
Différentes concentrations de solutés glucosés (y compris G 30%), salés,
bicarbonatés, mannitol 20% ;
Insuline, glucagon ;
Antidotes (BAL, Contrathion, Naloxone, Flumazénil, éthanol…) ;
Analgésiques (paracétamol, tramadol, morphine, fentanyl……) ;
Anti-inflammatoires non stéroïdiens ;
Kits pour le groupage et le rhésus;
Oxygène.
2.2Consommables :
Electrodes, seringues toutes tailles y compris avec embout conique ;
Perfuseurs et transfuseurs, matériel de cathétérisme vasculaire périphérique et
central ;
Sondes d’intubation trachéale et de trachéotomie ;
Sondes d’aspiration endo-bronchique ;
Drains pleuraux et thoraciques ;
Sondes gastriques de lavage et d’aspiration, poches collectrices,
Divers types de sondes vésicales pour cathétérisme trans-urétral et sous-pubien.
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Estimation de la profondeur d’une brûlure
ème
2 degré profond - Douleur moindre ¤ Cicatrisation spontanée en 3
Intermédiaires - Anesthésie partielle semaines
- Phanères adhérents ¤ ou approfondissement
Vitro pression+ ¤ cicatrice de mauvaise
qualité ou volontiers
hypertrophique
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Règle des 9 de Wallace
Tête : 9%
Obéit 6
Obéit à l’ordre oral
Orientée 5 Orientée 5
A au moins deux endroits lors d’un stimulus
nociceptif
Spontanée 4 Confusion 4 Evitement 4
Avec respect des cycles Désorientation Pas de réponse orientée mais flexion rapide du
éveil/sommeil coude avec évitement
Au bruit 3 Inappropriée 3 Décortication 3
A la parole Mots compréhensibles Membre supérieur : réponse en flexion lente
mais conversation
impossible
A la douleur 2 Incompréhensible 2 Décérébration 2
Stimulus nociceptif Gémissements, Membre supérieur : hyper-extension et rotation
grognements interne, membre inférieur : extension et flexion
plantaire
Jamais 1 Rien 1 Rien 1
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Score (Echelle) de Liège
Intérêts :
1. placez-vous derrière la
victime et passez vos bras
sous les siens
2. repérez le creux de
l’estomac, juste au-dessous
du sternum, et mettez votre
poing au niveau de ce creux,
entre le sternum et le nombril
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