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Compile des CAT

Cat devant un cardiopathe :

Introduction :

La prise en charge de patients présentant des cardiopathies -qualifiés de « patients à risque »-


occupe une place grandissante dans l’exercice quotidien du chirurgien-dentiste.
Devant ces patients, on est confronté à un risque infectieux, hémorragique, ou syncopal ou
alors à l’association de 2 ou 3 risques.
Pour cela, il est indispensable que le praticien connaisse parfaitement la maladie et ses
risques, le traitement de son patient ainsi que la conduite à tenir spécifique à chaque risque.

La conduite à tenir :

 Interrogatoire:

- Type de la maladie et son ancienneté,

- Traitement suivi,

- Maladies générales concomitantes et leur traitement.

 Prendre contact avec le médecin traitant, avec demande d’un rapport détaillé
comprenant:

Le diagnostic, le traitement en cours, si le patient a été opéré ou doit être opéré, et son état
actuel.

- Une radiographie panoramique dentaire doit être systématiquement demandée

1- Le risque infectieux :
- Définition de l’endocardite infectieuse :

La maladie d’Osler est définie comme une atteinte de l’endocarde qui constitue la tunique
interne du cœur, par des germes dont le passage est provoqué par une effraction muqueuse ou
cutanée.

 Les cardiopathies à risque infectieux :

Cardiopathies à risque A Cardiopathies à risque B


Prothèses valvulaires (mécaniques,  Valvulopathies : IA, IM, RA*,
homogreffes ou bioprothèses) • PVM* avec IM et/ou épaississement
• Cardiopathies congénitales cyanogènes valvulaire
non opérées et dérivations • Bicuspidie aortique
chirurgicales (pulmonaire-systémique) • Cardiopathies congénitales non
• Antécédents d’endocardite infectieuse cyanogènes sauf CIA*
• Cardiomyopathie hypertrophique
obstructive (avec souffle à l’auscultation
* IA : insuffisance aortique ; IM : insuffisance mitrale ; RA : rétrécissement aortique ;
PVM : prolapsus de la valve mitrale ; CIA : communication interauriculaire (cardiopathie
non à risque).

Indication d’Antibioprophylaxie en fonction des groupes à risque:

Antibioprophylaxie Cardiopathie à haut Cardiopathie à risque


risque moins élevé
Geste bucco-dentaire à Recommandée Optionnelle
risque
Geste bucco-dentaire non à Non recommandée Non recommandée
risque

NB: pour le groupe B, ce sont les facteurs de risque qui orientent ce choix:

En faveur de la prescription:

- âge supérieur à 65 ans

- pathologie associée: diabète, insuffisance cardiaque, rénale …

- état bucco-dentaire défectueux ;

- geste dentaire: saignement important, techniquement difficile.

En faveur de l’abstention:

- allergie à de nombreux ATB.

- souhait du patient.

Modalités de l’antibioprophylaxie de l’endocardite infectieuse: AFSSAPS 2011

PRODUIT Posologie et voie


d’administration
(prise unique 30-60
min avant)
Pas d’allergie aux Amoxicilline 2 g/per os
ß-lactamines
Allergie aux Clindamycine/ 600 mg/per os
ß-lactamines Pristinamycine 1 g/per os
Azithromycine (Zithromax ) 500 mg/jr
Clarithromycine( Biaxin ) 500 mg/jr
Céfalexine ou céfadroxila 2g /per os

 Posologie Pédiatrique : per os

 Amoxicilline 50 mg/Kg ; Clarithromycine 15mg/Kg

 Clindamycine 15mg/Kg ; Céfalexine ou céfadroxila 50mg/Kg

 la Pristinamycine 25mg/Kg

 Azithromycine 15 mg/kg

2- Le risque hémorragique :
o Les cardiopathies à risque hémorragique :
 Les affections thromboemboliques.
 Les cardiopathies ischémiques.
 Les antécédents de chirurgie cardio-vasculaire.
 Les cardiopathies valvulaires ainsi que les porteurs de prothèse valvulaire.
 Les troubles du rythme.
- Il concerne les patients cardiaques sous anticoagulants et également les patients sous
anti-agrégants plaquettaires.
 Les anticoagulants:
 Héparine (calciparine®, Lovenox®):
 Anti-vitamines K:
- Acénocoumarol (Sintrom®)
- Fluindione (préviscan®)
- Warfarine (coumadine®)

 Les anti-agrégants plaquettaires:


 Acide acétylsalicylique (Aspégic®).
 Ticlopédine (Ticlid®).
 Clopidogrel(Plavix®).
 Acétylsalicilate (Kardégic®).

NB : il existe de nouveaux antiagrégants plaquettaires :

- le Prasugrel :qui a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France
en 2009.
- le Ticagrélor : qui a obtenu une AMM européenne en 2010.
- le Cangrelor : qui n’a pas obtenu d’AMM.
Malades sous Anti-coagulants:

 Sous anti-vitamine K:

• Demander un bilan de coagulabilité pour le jour de l’acte 24 h avant l’intervention) : TP


(Taux de Prothrombine) et INR (International Normalized Ratio).

o L’INR (TQ patient / TQ témoin, ce rapport étant élevé à la puissance ISI


- ISI : Indice deSensibilité International ou International Standardized
Index ;est un mode d’expression du tempsde Quick utilisé pour éviter la
variabilité des résultats en fonction de la thromboplastine utilisée et donc des
laboratoires.

- Si INR (2-3) soit TP (30%- 45%) : l’intervention est possible.

- Le geste chirurgical est à retarder dans les cas où l’INR est supérieur à 4

- NB : Pour les patients porteurs de prothèses valvulaires mécaniques, valvulopathies


mitrales sévères avec facteurs favorisants : la fenêtre thérapeutique de l’ INRest de : (3 - 4,5).

 Les zones thérapeutiques de l’INR en fonction de l’indication du traitement AVK :

Pathologies indiquant le traitement AVK Zone thérapeutique de l’INR


Prévention des embolies systémiques en cas
de :
• Fibrillation auriculaire 2-3
• Prothèses valvulaires tissulaires 2-3
• Prothèses mécaniques aortiques à faible 2-3
risque embolique *
• Autres prothèses valvulaires mécaniques 3 - 4,5
• Valvulopathies mitrales sévères avec 3 - 4,5
facteurs favorisants
• Infarctus du myocarde avec thrombus mural 2-3
ou dyskinésie emboligène
Traitement de la maladie thromboembolique 2 - 3
veineuse

Valeur Valeurs VALEUR


diminuée thérapeutiques augmentée

TP Hémorragie Sans risque thrombose


INR Thrombose Sans risque hémorragie
 les sujets sous héparine (CALCIPARINE® ) :

- Evalué par le temps de HOWELL qui doit être 2mn 30 et 4mn30

- Bilan dans l’intervalle  possibilité d’intervenir

- Sinon  réorienter le patient chez son Cardiologue

Malades sous anti-agrégants:

 Le TS (temps de saignement) :

1/ DUKE : 2 - 5 min

2 / IVY : 3 – 8 min.

 Sujet sous Clopidogrel : - FNS complète

- Bilan d’hémostase

 Le TS ne doit pas être réalisé pour estimer le risque hémorragique d’un patient
sous traitement par (AAP), sa sensibilité étant inconstante.

-A l’heure actuelle, il n’existe pas de test biologique valide en routine permettant d’identifier
les patients sous AAP susceptibles de présenter une augmentation du risque hémorragique
lors d’une intervention chirurgicale.

-L’évaluation précise du risque hémorragique repose donc principalement sur


l’interrogatoire médical et l’examen clinique.

 Lors de l’acte opératoire:

 il ne faudra intervenir que si l’on possède une parfaite technique


d’hémostase locale.

- Prévoir l’acte au début de la journée et au début de la semaine.

- L’anesthésie loco-régionale à l’épine de Spix est formellement contre-indiquée (risque


d’hématome pharyngé).

- Anesthésie péri-apicale avec vaso-constricteur.

- Minimiser les traumatismes et l’étendue du site chirurgical.

- Si une alvéolectomie s’impose ; une quantité très faible du tissu osseux doit être
éliminée.
- Le tissu de granulation, les granulomes et les kystes doivent être curetés entotalité et
essentiellement après extraction des dents atteintes parodontalement

- L’utilisation systématique des moyens d’hémostase locale reste la règle :

1. Une compression locale immédiate pendant 10 minutes avec des compresses


imbibées d’acide tranexamique(Exacyl ®)

2. UnComblement alvéolaire:

 des colles biologiques hémostatiques d’origine humaine (Biocol® ,Tissucol®,


Bériplaste®)

 l’oxycellulose d’origine végétale (Surgicel®) : à déconseiller au contact osseux

3. Réalisation de sutures (avec du fil résorbable):

Mise en place de points de sutures unitaires séparées.

Les sutures continues sont à éviter.

4. Les gouttières de compression en silicone représentent une technique de


compression complémentaire.

 Précautions post-opératoires:

- Ne pas prescrire de l’aspirine comme antalgique.

- Eviter la prescription des AINS pour le contrôle de la douleur.

- Si une prescription anti-inflammatoire se révèle nécessaire, des corticoïdes en cure courte


sont privilégiés

- Les antibiotiques, comme la pénicilline, l’érythromycine, la tétracycline, le métronidazole,


les associations ampicilline/acide clavulanique et amoxicilline/acide clavulanique, doivent
être évités.

- Le rinçage buccal par un bain de bouche est contre-indiqué pendant les 24 premières heures.

- Donner quelques instructions claires :

• Ne pas boire ou manger dans les 2 à 3 heures après la chirurgie.

• Pas d’alimentation chaude pour le reste du jour.

• Mâcher sur le côté opposé au site opératoire.

• Lorsqu’une hémorragie survient, appuyer pendant 20 minutes avec une gaze, si le


saignement ne s’arrête pas contacter le dentiste.
-Une consultation de contrôle à 24h-48h ou un simple contact téléphonique sont
recommandés afin de vérifier la bonne observance des conseils postopératoires

Le Risque Syncopal:

 Définition de la syncope:

C’est une perte de connaissance brève, complète, brutale, et réversible, consécutive à une
diminution de l’oxygénation cérébrale

 Les Cardiopathies à risque syncopal:

• Tous les patients peuvent présenter une syncope à l 'exception des porteurs de pace
maker

• A haut risque :

- L’hypertension artérielle.

- Troubles du rythme.

- Les cardiopathies ischémiques.

- Rétrécissement aortique

• A risque :

- Les myocardiopathies.

- Les embolies pulmonaires.

- Les cardiopathies congénitales cyanogènes.

- Les insuffisances cardiaques.

- Ces patients peuvent faire une syncope en raison de :

- Leur maladie cardio-vasculaire.

- De leur traitement.

- Du facteur émotionnel ou le stress propre à tous les individus.

 La prévention de la syncope:

- préparation psychologique ;

- préparation sédative pour réduire le stress : hydroxyzine (Atarax® 25 mg) ou diazépam


(Valium® 5 mg : 1 cp la veille et 1cp 1h avant l’acte) ;

- ne pas intervenir sur un patient fatigué ou à jeun ;

- le patient doit être confortablement installé, en position allongée lors de l’anesthésie:


- la carpule doit être tiédie, l’injection doit être lente :

- utiliser les vasoconstricteurs sans dépasser 0,04mg

- éviter les actes douloureux ;

- éviter les interventions longues ;

- surveiller le patient dans la demi-heure qui suit l’acte.

 Traitement de la syncope:

Face à une syncope, il faut :

- Arrêter les soins ;

- Évaluer les signes vitaux : PA, pouls, état de conscience.

- Assurer la vacuité de la cavité buccale ;

- Mettre le patient en position allongée avec la tête en hyper-extension ;

Si le malaise persiste, on procède au massage cardiaque externe qui sera accompagné d’une
ventilation artificielle par bouche à bouche ou en utilisant un appareil spécial, ou alors
procéder à une injection sous-cutanée d’atropine à raison de 0,5 mg (en attendant l’équipe
médicale)

CAT devant un diabétique


I- Introduction
La prise en charge de patients ayant une
pathologie d’ordre général occupe une place
grandissante dans l’exercice quotidien de la chirurgie
dentaire.
Cette prise en charge des patients à risque sous-
entend non seulement la connaissance de certaines
maladies et de leurs expressions buccales, mais aussi
leur identification, leurs manifestations cliniques, leurs
modalités thérapeutiques et surtout la conduite à tenir et
les précautions à prendre à l’égard de ces maladies
II- Définitions du terme « diabète »
1- Diabète insipide :
C’est un trouble fonctionnel caractérisé par une
incapacité des reins à concentrer les urines cad il y a un
défaut de réabsorption de l’eau par le rein en rapport
avec un déficit ou un défaut d’action de l’hormone
antidiurétique, se traduisant par une polyurie et une
polydipsie.
2- Diabète rénal :
Caractérisé par la présence excessive de glucose
dans les urines alors que le taux de glucose dans le sang
est normal. Ce trouble fonctionnel est du à un défaut
de réabsorption du glucose par les tubules rénaux
3- Diabète sucré :

III- Généralités
A- Définition du diabète sucré:
Le diabète est l’un des désordres endocriniens et
métaboliques les plus communs, il s’agit d’une affection
chronique caractérisée par un trouble dans le
métabolisme des carbohydrates qui résulte d’une
activité inadéquate de l’insuline au sein de l’organisme
aboutissant à une hyperglycémie à caractère chronique.
L’American Diabetic Association et l’Agence nationale
française d’accréditation et d’évaluation en santé
(ANAES) définissent le diabète selon les critères
suivants :
est considéré comme diabétique un sujet présentant à
deux reprises une glycémie à jeun supérieure à 7 mmol/l
(supérieure à 1,26 g/l) ;
est considéré comme normal un sujet ayant une
glycémie à jeun inférieure à 6,1 mmol/l inférieure à 1,10
g/l).
sont considérés comme ayant une glycorégulation
anormale :
les sujets ayant une hyperglycémie modérée à jeun,
glycémie> 6,1 mmol/l et < 7 mmol/l (> 1,10 g/l et <
1,26 g/l)
les sujets ayant une intolérance au glucose : glycémie à jeun < 7 mmol/l (< 1,26
g/l) et glycémie 2 heures après la prise de 75 g de glucose > 7,6 mmol/l (>1,40
g/l) et< 11 mmol/l (< 2 g/l).

Le diagnostic est retenu si la glycémie dépasse 2 g/l sur


deux prélèvements à tout moment de la journée ou si la
glycémie dépasse 2 g/l en présence d’une complication
spécifique.
Physiologie de la glycorégulation
 Lors de la Prise d’un repas riche en glucides ; il aura une
hyperglycémie ce qui va provoquer la stimulation des
cellules β des ilots pancréatiques qui libèrent l’insuline
qui est une hormone hypoglycémiante cette dernière va
agir sur des différents organes,
1-le foie qui un organe de réserve du glucose va se produire
une interruption de la sortie du glucose et la captation nette
du glucose(glycogéne),
2- le tissu adipeux :L’insuline stimule la lipogenèse
dans le tissu adipeux qui stockele glucose sous la
formede triglycérides plutôtque sous la forme
deglycogène
3- les muscles : la captation du glucose
 Lorsque le patient est à jeun ou en état postprandial, il
aura une hypoglycémie donc la stimulation des cellules
αqui libèrent le glucagon qui est une hormone
hyperglycémiante qui va provoquer au niveau du foie
une glycogénolyse, la néoglucogenèse et la synthèse de
corps cétoniques qui libèrent le glucose hépatique donc
le maintien stable de la glycémie entre les repas mais
aussi la sécrétion de l’adrénaline, cortisol et l’hormone
de croissance va stimuler le déstockage du glucose au
niveau des muscles et la lipolyse du tissu adipeux

C-Classification de l’OMS
• 1er )Type 1: anciennement : diabète
insulinodépendant (DID)
• Débute avant l’âge de 30ans
• Représente 5 à 10 % des cas de diabète
• C’est la conséquence de la destruction des cellules
bêta du pancréas par un mécanisme auto-immun,
résultant en une carence absolue en insuline
• Signes cliniques:
- Polyurie
- Polydipsie
- Polyphagie
- Asthénie
- Amaigrissement
• Signes biologiques
- Glycosurie : la présence de glucose dans les urines.
- Hyperglycémie: augmentation du glucose dans le
sang par rapport à la normale 0,65-1,10 g/l.
- Acidocétose: accumulation des corps cétoniques
dans le sang qui sont des produits de dégradation des
graisses utilisés par l’organisme lorsque le glucose ne
peut pas être utilisé comme carburant du à une
déficience en insuline .
• 2ème) Type 2: anciennement diabète non
insulinodépendant (DNID)
• Touche essentiellement la population obèse et dont
l’âge se situe autour de 50 ans
• Représente 90 à 95 % des cas de diabète
• Du à l’insulino-résistance et les troubles de
l’insulino-sécrétion.
• Signes cliniques:
- Polyurie
- Polydipsie
- Polyphagie
- Asthénie
• Signes biologiques:
- Hyperglycémie
- Glycosurie
3ème) Diabète gestationnel:
Diabète sucré transitoire survenant pendant la
grossesse, détecté pendant le deuxième mois de la
grossesse caractérisé par une hyperglycémie et
glycosurie due à la production d’hormones placentaire
et maternelle.
• D- les examens biologiques
-Glycémie à jeun : VM = 0,65-1,10 g /l (7 mml/l).
-Glycémie post prandiale:
C’est une glycémie mesurée 1h 30 après la fin ou 2h
après le début du repas principal de la mi journée qui
contient des hydrates de carbone
VM= inf 7,7mml/L.
-hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO):
Dans ce cas la glycémie est mesurée 2 heures après la
prise de 75g de glucose pour l’adulte et 1,75 g/kg de
poids pour l’enfant.
VM = inf à2 g/l (11 mml/l).
• Hémoglobine glyquée (Hb1 Ac ) = glycosylée:
Définition de l’hémoglobine glyquée :
• Il s’agit de l’hémoglobine qui se glyque
proportionnellement au taux de glycémie. Etant
donnée la durée de vie moyenne des globules
rouges qui est de 2 à 3 mois, on a là un marqueur de
l’équilibre glycémique.
• III-La prise en charge d’un diabétique :
A- Diabète rénal et insipide:
La CAT sera la même que pour l’insuffisant rénal
chronique mais il faut préciser le degré de
l’insuffisance.
B- Diabète sucré:
1- il ne faut jamais prendre en charge un diabétique
non suivi par un médecin diabétologue sauf en cas
d’urgence.
2- Il faut travailler en collaboration avec le médecin
traitant.
3- Il faut préciser :
• Le type du diabète
• Traitement antidiabétique : insuline ou
hypoglycémiants oraux.
• L’âge du diabète.
• Nombre, occasion et la date du coma.
 Dans ce cas nous serons confrontés à 2
possibilités : Glycorégulation normale et
Glycorégulation anormale :
Glycorégulation normale : c’est le malade où
- son poids est stable dans le temps.
- la glycosurie ne dépasse pas les 10 % par rapport à
l’apport hydrocarboné.
- qui ne fait pas de malaise.
- les urines et le sang ne contiennent pas de corps
cétoniques .
- qui peut s’occuper de sa vie professionnelle sans
difficulté.
-valeurs glycémiques se rapprochent de la normale et
sont stables dans le temps
4- ne jamais donner les rendez vous dans les heures
de repas.
5- S’assurer que le malade n’est pas à jeun.
6- Préparation psychologique et sédative si nécessaire
(en cas de stress)
7- L’antibiothérapie n’est pas systématique sauf
En cas d’une infection déclarée l’ATB doit être
énergique en dose, en durée et en molécule.
• 8-il faut éviter la prescription :
Médication interaction Effets possibles

Antalgiques (aspirine) Hypoglycémiants oraux Potentialisation des effets


hypoglycémiants

ATB : -Insuline Potentialisation des effets


hypoglycémiants
oxytétracyclines -Agents antidiabétique
-Sulfamideschloramphénicol

corticoides -Agents antidiabétique Augmentation du taux de glucose


sang : nécessitent d’augmenter la
dose de la prescription
antidiabétique

9- les actes limités dans leur réussite sont à éviter :


- traitement canalaire dans les lésions péri apicales
chroniques sur molaire,
- traitement conservateur de poche par comblement ,
-traitement orthodontique complexe.
10- La prévention doit être de l’ordre: détartrage
régulier, traitement préventives des caries, extraction
des DDS avant leur accident d’éruption, visites
périodiques.
11- Demander un bilan radiologique.
12- A l’occasion de l’anesthésie : l’usage des vaso
constricteurs n’est pas contre indiqué du fait des
concentrations faibles d’adrénaline qui ne permettent
pas d’augmenter significativement le taux du glucose
sanguin, sauf au cas où l’anesthésie nécessite
l’injection de plusieurs carpules.
13- L’intervention doit être rapide et la moins
traumatisante possible.
14- Assurer l’hémostase
15- Contrôle du patient jusqu’à la cicatrisation.
16- en cas de malaise hypoglycémique :
Installer le patient en décubitus latéral de sécurité.
Libérer les VAS de tout objet pouvant les obstruer et
procéder au re-sucrage :
• Patient conscient :
Re-sucrage per os par les sucres rapides (2 à 4
morceaux de sucre, boisson sucrée).
Puis le relais par des sucres lents (pain, biscuit).
• Patient non conscient : re-sucrage par voie
parentérale (IV) 20 à 40ml de sérum glucosé.
• En cas d’agitation importante : injection par voie
sous-cutanée ou (IM) de 1 mg de glucagon.
• En dehors des cas d’urgences : tous les actes seront
reportés jusqu’à glycorégulation du diabète ou agir
dans un milieu
hospitalier.
Cat devant un néphropathe :
Introduction :
L’odontologiste dans sa pratique quotidienne est souvent
confronté à des problèmes d’ordre thérapeutique, surtout face
aux malades porteurs de maladies générales.
Certaines de ces maladies exigent une prise en charge
particulière, du fait de leur expression odonto-stomatologique,
des médications prises et des complications qu’elles entrainent,
telle que les néphropathies.
CAT proprement dite :
Le protocole commun à tous les néphropathes :
 Travailler en contact avec le médecin traitant (traitement en
cours, les différents risques).
 Eviter les soins si la maladie est instable;
 Installer le malade confortablement, et réduire le stress (soins
rapide, le matin)
 Monitorer la pression artérielle;
 Prendre les différentes précautions par rapport aux différents
risques.
 Faire une anesthésie avec ou sans V.C à doses réduites.
 Au moment de la prescription :
- Les antalgiques :
- Paracétamol
- Les ATB:
- Azithromycine, Clindamycine, Doxycycline, Pénicilline V,
Rovamycine.
- Anesthésie locale:Lidocaïne
- Sédatif/ hypnotique: Benzodiazépine
 Réduction posologique des médicaments à excrétion rénale en
appliquant les possibilités suivantes :

◦ prescrire des posologies unitaires plus faibles en


maintenant l’intervalle habituel.

◦ Prescrire des posologies habituelles en augmentant les


intervalles entre les prises.
 Hospitalisation du malade pour les actes urgents (cellulites;
fractures…).
A-CAT devant un insuffisant rénal chronique non dialysé :
(stade 1, 2 et 3)
Risque d’infection et d’intoxication :
 pour le risque infectieux: antibioprophylaxie : il faut utiliser des
antibiotiques à élimination autre que rénale: rovamycine
Posologie: rovamycine 3M UI ½ h avantl’acterenouvelée 6h
après, puis pendant unesemaine 2x / jour.
 Lutter contre le risque d’intoxication par la réduction de la
quantité du produit anesthésique, éviter les médicaments à
élimination rénale, en cas de nécessité, diminuer la dose ou
espacer les prises.
 Insister sur l’hémostase locale.

B- CAT devant un insuffisant rénal chronique dialysé :


Stade 4 et 5 :
a- Les hémodialysés:risque d’infection, d’intoxication, de
contamination et d’hémorragie:
 Demander une sérologie, FNS pour vérifier le taux
d’hémoglobine et bilan d’hémostase;
 Prendre le patient 24 heures avant ou après la séance de
dialyse (l’effet de l’héparine peut persister 8 heures après).
 ATBprophylaxie : Rovamycine 3 M UI une demi heure avant
l’acte renouveler 6 heures après puis pendant 2 semaines 2 fois
par jour.
 Anesthésie sans vasoconstricteur avec respect du mode
d’administration.
Anesthésie tronculaire est proscrite (Risque d’hématomes).
 Eviter les médicaments à élimination rénale, en cas de
nécessité, diminuer les doses.
b- Dialysés péritonéaux : même CAT que pour l’IRC non
dialysé.
C- CAT devant un transplanté rénal: stade 5 :
1- Malade candidat à la transplantation :
Faire une remise en état de la CB
 Il faut être radical  Toute infection fait courir le risque de rejet
de la greffe.
 Il faut le suivre tous les deux mois.
2- Malade transplanté :
 Risque infectieux élevé (sous immunosuppresseurs):
Antibiothérapie de couverture deux jours avant l’acte, et
poursuivie jusqu’à la cicatrisation.
 En cas d’infection  antibiothérapie curative dont le choix de
l’antibiotique est à voir avec le médecin traitant.
D- CAT devant IRC avec une pathologie concomitante :
Il faut appliquer la CAT spécifique avec la CAT de l’IRC.

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