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PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION

I-CLASSIFICATION DES ENTEROCOQUES


A. Classification taxonomique
B. Principales espèces d'entérocoques

II- PATHOGENICITE DES ENTEROCOQUES


A. Facteurs de virulence
B. Mécanismes d'infection

III- PRINCIPALES INFECTIONS CAUSÉES PAR LES


ENTEROCOQUES ET LEUR DIAGNOSTIC
A. Infections
B. Diagnostics
IV- TRAITEMENT ET PREVENTION DES INFECTIONS A
ENTEROCOQUES
A. Traitement
B. Prévention
V- RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT DANS LE
DOMAINE DES ENTEROCOQUES

CONCLUSION
I-INTRODUCTION
Les entérocoques, ces bactéries souvent méconnues du grand public, suscitent de
plus en plus d'intérêt en raison de leur rôle croissant dans les infections nosocomiales
et les maladies d'origine alimentaire. Ces organismes, classés parmi les bactéries à
Gram positif de la famille des Enterococcaceae, sont naturellement présents dans le
microbiote intestinal humain et animal, mais peuvent également se retrouver dans
l'environnement, les sols et les eaux. Au fil des dernières décennies, les entérocoques
ont gagné en importance en tant qu'agents pathogènes opportunistes, responsables
d'infections variées chez les individus immunodéprimés ou hospitalisés. Parmi les
espèces les plus courantes, Enterococcus faecalis et Enterococcus faecium sont
souvent mises en cause dans des infections graves, telles que les infections urinaires,
les endocardites, les bactériémies, et les infections de plaies. Face à l'émergence de
souches résistantes aux antibiotiques, comme le vancomycine-resistant Enterococcus
(VRE), la lutte contre les entérocoques devient un enjeu majeur en santé publique. Il
devient crucial de mieux comprendre la biologie et la pathogénicité de ces bactéries,
ainsi que de développer des stratégies de prévention et de traitement efficaces pour
contrer leur propagation. Dans le cadre de ce Travail, nous nous proposons d'explorer
le monde fascinant des entérocoques, en examinant leurs caractéristiques biologiques,
leur impact sur la santé humaine et animale, les mécanismes de résistance aux
antibiotiques, et les perspectives futures pour contrôler ces organismes pathogènes
émergents.
I-CLASSIFICATION DES ENTEROCOQUES
A- Classification taxonomique
Les entérocoques sont des bactéries à Gram positif de la famille des
Enterococcaceae. Ils sont des cocci (bactéries sphériques) et sont anaérobies
facultatifs, ce qui signifie qu'ils peuvent survivre en présence ou en l'absence
d'oxygène. Voici la classification taxinomique des entérocoques :
Règne : Bacteria
Phylum : Firmicutes
Classer: Bacilli
Ordre : Lactobacillales
Famille : Enterococcaceae
Genre : Enterococcus

Les différentes espèces d'entérocoques, telles que Enterococcus faecalis,


Enterococcus faecium, Enterococcus hirae, etc., sont classées selon leur
caractéristiques biochimiques et génétiques spécifiques. Cette classification permet de
distinguer les différentes espèces d'entérocoques et de mieux comprendre leur rôle
dans les infections et la santé publique.

B- Principales espèces d'entérocoques :


Les entérocoques comprennent plusieurs espèces, parmi lesquelles les plus courantes
sont:
➢ Enterococcus faecalis: C'est l'espèce la plus fréquemment rencontrée chez les
humains. Elle est normalement présente dans le tractus gastro-intestinal et peut
parfois causer des infections, en particulier chez les personnes
immunodéprimées.
➢ Enterococcus faecium : Cette espèce est également présente dans le tractus
gastro-intestinal et peut provoquer des infections, en particulier chez les
patients hospitalisés ou immunodéprimés. Elle est connue pour sa résistance
aux antibiotiques, ce qui la rend difficile à traiter.
Ces deux espèces, parmi d'autres du genre Enterococcus, sont des agents
pathogènes opportunistes souvent associés aux infections hospitalières et à la
résistance aux antibiotiques, ce qui en fait un sujet d'étude important en microbiologie
médicale.
On retrouve également d’autres espèces telle que : Enterococcus hirae, Enterococcus
durans, Enterococcus avium, Enterococcus gallinarum, Enterococcus casseliflavus et
Enterococcus raffinosus. Ces espèces sont les plus couramment rencontrées dans les
infections humaines et animales, ainsi que dans les échantillons environnementaux.
II-PATHOGÉNICITÉ DES ENTÉROCOQUES
La Pathogénicité est la capacité d'un agent infectieux à causer une maladie.

A. Facteurs de virulence

➢ Resistance aux antibiotiques


Cette résistance rend leur traitement difficile, favorisant ainsi leur pouvoir
pathogène- Production des substances d'agrégation qui est une glycoprotéine
favorisant le lien à des récepteurs de la surface des eucaryotes; jouent un rôle essentiel
dans la colonisation de l'hôte et facilite le transfert des plasmides.
Au cours des dernières décennies, la résistance à plusieurs antimicrobiens a
augmenté rapidement, en particulier chez les E. faecium.La résistance aux aminosides
(p. ex., gentamicine, streptomycine), en particulier de E. faecium, continue de se
développer.Des entérocoques résistants à la vancomycine peuvent aussi être résistants
à d'autres glycopeptides (p. ex., teicoplanine), aminosides, et bêta-lactamines actives
sur la paroi cellulaire (p. ex., pénicilline G, ampicilline). Lorsqu'ils sont identifiés, les
patients infectés doivent être strictement isolés. Le traitement recommandé comprend
des streptogramines (quinupristine/dalfopristine pour E. faecium seulement) et des
oxazolidinones (linézolide, tédizolide). La daptomycine, la oritavancine, la tigécycline
et l'éravacycline ont une activité in vitro contre les entérocoques résistants à la
vancomycine et peuvent représenter des options thérapeutiques hors AMM. La
nitrofurantoïne et la fosfomycine sont souvent efficaces dans les infections urinaires à
entérocoques résistantes à la vancomycine.Des entérocoques producteurs de bêta-
lactamases sont parfois causes de problèmes, en particulier quand un grand nombre de
microrganismes sont présents dans les tissus (p. ex., dans les végétations des
endocardites). Une résistance peut être présente cliniquement bien que le
microrganisme semble sensible sur les tests standards. La vancomycine ou une
association d'antibiotiques bêta-lactamine/inhibiteur de bêta-lactamase (p. ex.,
pipéracilline/tazobactam, ampicilline/sulbactam) peuvent être utilisées.Les
entérocoques peuvent incorporer des folates exogènes et ainsi bloquer l'effet du
triméthoprime (TMP) et du sulfaméthoxazole (SMX); par conséquent, le traitement
par ces antimicrobiens peut échouer malgré une apparente sensibilité in vitro (pour
cette raison, le TMP (triméthoprime)/SMX (sulfaméthoxazole) est souvent absent des
panels de sensibilité des entérocoques).

➢ Production de cytolysine ou β-hémolysine


Qui est une toxine peptidique qui lyse les cellules en générant des pores dans la
membrane cellulaire de la cellule- les facteurs enzymatique tels que l'hyaluronidase
est une enzyme qui dégrade l'acide l'hyaluronique, constituant majeur de la matrice
extracellulaire de la cellule. La Gélatine qui contribue au processus de formation des
biofilms ce qui peut accroître la capacité des entérocoques à coloniser les tissus et a
persister dans les sites d'infection.
B. Mécanismes d'infection
Les entérocoques sont des bactéries à Gram positif qui peuvent infecter divers tissus
du corps humain, en particulier les voies urinaires, les plaies chirurgicales et le tractus
gastro-intestinal. Le mécanisme d'infection des entérocoques implique généralement
les étapes suivantes:
➢ Adhésion :
Les entérocoques peuvent adhérer aux cellules de l'hôte grâce à des protéines de
surface spécifiques qui interagissent avec des récepteurs cellulaires. Cette adhésion
est essentielle pour que les bactéries puissent coloniser et infecter les tissus
➢ Invasion :
Une fois qu'ils se sont fixés à la surface des cellules de l'hôte, les entérocoques
peuvent envahir les tissus en traversant la barrière cellulaire. Certains facteurs de
virulence des entérocoques leur permettent de survivre et de se multiplier à l'intérieur
des cellules hôtes.
➢ Évasion du système immunitaire :
Les entérocoques ont développé divers mécanismes pour échapper à la réponse
immunitaire de l'hôte, notamment la production de biofilms protecteurs qui les
rendent plus résistants aux attaques du système immunitaire.
➢ Multiplication et propagation :
Une fois établis dans l'organisme, les entérocoques peuvent se multiplier rapidement
et se propager à d'autres tissus ou à d'autres individus, facilitant ainsi la dissémination
de l'infection.

III- PRINCIPALES INFECTIONS CAUSÉES PAR LES


ENTEROCOQUES ET LEUR DIAGNOSTICS
A. Infections
➢ Infections urinaires:
Les entérocoques sont souvent responsables d'infections des voies urinaires, y
compris les cystites (infections de la vessie) et les pyélonéphrites (infections des
reins). Ces infections surviennent généralement chez les personnes présentant des
facteurs de risque tels que des cathéters urinaires ou des troubles de la fonction
urinaire.

➢ Infections intra-abdominales:
Les entérocoques peuvent provoquer des infections dans la cavité abdominale, telles
que des péritonites (infections de la membrane qui tapisse l'abdomen) ou des abcès
intra-abdominaux. Ces infections peuvent survenir à la suite d'une perforation
intestinale, d'une chirurgie abdominale ou d'autres conditions qui entraînent la
contamination de la cavité abdominale.

➢ Infections du sang (bactériémies):


Les entérocoques peuvent provoquer des infections du sang, également appelées
bactériémies. Ces infections surviennent souvent chez les patients hospitalisés, en
particulier ceux qui ont des dispositifs médicaux tels que des cathéters intraveineux.
Les bactériémies à entérocoques peuvent être graves et nécessitent généralement un
traitement antibiotique approprié.
➢ Infections des plaies:
Les entérocoques peuvent infecter les plaies, en particulier chez les personnes ayant
des plaies chirurgicales ou des ulcères de pression. Ces infections peuvent retarder la
cicatrisation des plaies et augmenter le risque de complications.

B. Diagnostics
Le diagnostic des infections causées par les entérocoques repose généralement
sur une combinaison de symptômes cliniques, d'examens de laboratoire et de tests
spécifiques:

➢ Évaluation des symptômes:


Le médecin évalue les symptômes du patient, tels que la présence d'une infection
urinaire, d'une infection intra-abdominale, d'une bactériémie ou d'une infection de la
peau ou des tissus mous. Les symptômes spécifiques varient en fonction de la
localisation de l'infection.

➢ Prélèvement d’échantillons:
Pour confirmer la présence d'une infection à entérocoques, des échantillons cliniques
sont prélevés. Selon le type d'infection suspectée, cela peut inclure un échantillon
d'urine, un échantillon de sang, un échantillon de liquide intra-abdominal ou un
échantillon de plaie.

➢ Culture bactérienne:
Les échantillons prélevés sont cultivés en laboratoire pour permettre la croissance et
l'identification des entérocoques. Les bactéries sont généralement cultivées sur des
milieux de culture spécifiques, tels que l'agar sang ou l'agar sélectif pour les
entérocoques. Cela permet de confirmer la présence d'entérocoques dans l'échantillon.

➢ Sensibilité aux antibiotiques:


Une fois les entérocoques identifiés, les tests de sensibilité aux antibiotiques sont
généralement réalisés pour déterminer quels antibiotiques sont efficaces contre la
souche bactérienne spécifique. Cela aide à guider le choix du traitement antibiotique
approprié.

➢ Tests moléculaires:
Dans certains cas, des tests moléculaires tels que la PCR (réaction en chaîne par
polymérase) peuvent être utilisés pour détecter spécifiquement la présence
d'entérocoques et pour identifier les gènes de résistance aux antibiotiques.
IV- TRAITEMENT ET PREVENTION DES INFECTIONS
A ENTEROCOQUES
A. Traitement

Le traitement des infections à entérocoques varie en fonction du siège de


l'infection et de l'antibiogramme.
Les entérocoques responsables d'endocardite sont difficiles à traiter, à moins
d'utiliser une association d'antibiotiques qui agissent sur la paroi cellulaire (p. ex.,
pénicilline, ampicilline amoxicilline, pipéracilline, ou vancomycine) et d'un
aminoside (p. ex., gentamicine ou streptomycine) afin d'obtenir une activité
bactéricide. Cependant, certains antibiotiques de la paroi cellulaire active ont peu ou
pas d'activité contre les entérocoques; ils comprennent la nafcilline, l'oxacilline, la
ticarcilline, l'ertapénème, la plupart des céphalosporines et l'aztréonam. E. faecium
sont plus résistants à la pénicilline que E. faecalis. Lorsqu'un aminoside ne peut pas
être utilisé, l'association d'une aminopénicilline, telle que l'ampicilline, plus de la
ceftriaxone est une alternative efficace pour le traitement de l'endocardite à E. faecalis.
L'imipénème et, dans une moindre mesure, le méropénème sont actifs contre E.
faecalis.
Dans les infections cutanées compliquées dues à des entérocoques sensibles à la
vancomycine, la daptomycine, le linézolide, le tédizolide, la tigécycline et
l'omadacycline sont des options thérapeutiques efficaces. La pipéracilline/tazobactam,
l'imipénème ou le méropénème, la tigécycline et l'éravacycline sont recommandés
dans les infections intra-abdominales compliquées lorsque l'on sait ou suppose que
des entérocoques sont impliqués.
Les infections urinaires ne nécessitent pas de traitement bactéricide et, si le
microrganisme pathogène est sensible, elles sont généralement traitées par un seul
antibiotique comme l'ampicilline ou l'amoxicilline.

B. Prévention

Pour prévenir les infections à entérocoques, voici quelques mesures à prendre:

➢ Hygiène des mains:


Se laver régulièrement les mains avec de l'eau et du savon est essentiel pour
prévenir la propagation des entérocoques. Utilisez également un désinfectant pour les
mains à base d'alcool lorsque l'eau et le savon ne sont pas disponibles.

➢ Pratiques d'hygiène en milieu hospitalier:


Si vous travaillez dans un établissement de santé, respectez les protocoles d'hygiène
stricts pour éviter la transmission des entérocoques entre les patients.

➢ Utilisation judicieuse des antibiotiques:


Évitez de prendre des antibiotiques inutilement ou sans prescription médicale, car
cela peut favoriser le développement de souches résistantes d'entérocoques.

➢ Précautions en cas d’infection:


Si vous êtes atteint d'une infection à entérocoque, suivez les recommandations de
votre médecin pour éviter de transmettre l'infection à d'autres personnes.
➢ Nettoyage et désinfection:
Assurez-vous de nettoyer régulièrement les surfaces fréquemment touchées
dans votre environnement, telles que les poignées de porte, les interrupteurs et les
comptoirs, pour réduire le risque de contamination par des entérocoques.

En adoptant ces mesures de prévention, nous pouvons contribuer à limiter la


propagation des infections à entérocoques et protéger notre santé ainsi que celle des
autres.
CONCLUSION
En conclusion donc nous retenons que les entérocoques sont des bactéries gram-
positives présentes dans le tractus intestinal de l'homme et des animaux. Bien que la
plupart des entérocoques ne causent pas de maladie, certaines souches peuvent
entraîner des infections graves, en particulier chez les personnes immunodéprimées
ou dans les hôpitaux. Il est donc important de surveiller et de contrôler la propagation
des entérocoques résistants aux antibiotiques pour prévenir les infections
nosocomiales. Les entérocoques sont des agents pathogènes émergents qui nécessitent
une attention particulière en matière de santé publique.
REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/maladiesinfectieuses/cocci-
gram-positifs/infections-%C3%A0ent%C3%A9rocoques

https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&opi=89978449&u
rl=https://popups.uliege.be/17804507/index.php%3Fid%3D8423%23:~:te
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