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PARASITOLOGIE
DCEM1
Elaboré par :
Durée : 40 minutes
Année Universitaire
2022-2023
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LES AMIBES DIGESTIVES - L’AMIBIASE
INTERET SUJET :
Les amibes digestives sont des protozoaires du groupe des Rhizopodes. Elles peuvent être
responsables de différents tableaux cliniques allant du simple portage asymptomatique à l’état
infectieux grave mettant en jeu le pronostic vital du patient
TACHES DE L’APPRENANT
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Pour en savoir plus, consulter :
« Parasitoses et mycoses des régions tempérées et tropicales.
Association Française des enseignants de parasitologie et
mycologie. 6ème Edition. Amoebose. 2019. P 14-23.
CONCEPTS CLES
- Entamoeba histolytica peut avoir 2 formes végétatives une saprophyte (la forme
minuta) et une forme pathogène (la forme histolytica).
- Le cycle d’Entamoeba histolytica peut être double ; un cycle non pathogène (amibiase
infestation) et un cycle pathogène amibiase maladie)
- Dans la forme dysentérique, le tableau clinique associé généralement des épreintes,
avec des émissions afécales répétées, contrastant une apyrexie et un état général
conservé.
- L’amibiase hépatique est toujours secondaire à un épisode d’amibiase intestinale
aiguë (souvent un ancien épisode)
- L’examen parasitologique des selles est l’examen clef pour le diagnostic de
l’amibiase intestinale aigue
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- La sérologie est l’examen clef dans le diagnostic étiologique d’une masse hépatique
d’origine amibienne. Elle serait fortement positive.
- L’examen parasitologique des selles est souvent négatif dans les formes extra
intestinales
- La lutte contre le péril fécal est la base de la prophylaxie collective des maladies à
transmission féco-orale. La prophylaxie individuelle est fondamentale et vient
compléter cette prophylaxie générale
OBJECTIFS EDUCATIONNELS
1. Décrire le cycle évolutif d’Entamoeba histolytica (la seule amibe pathogène pour l’Homme).
2. Décrire les mécanismes physiopathologiques et les lésions anatomiques induits par la présence
d’Entamoeba histolytica dans l’intestin et au niveau du foie.
3. Diagnostiquer sur les données cliniques et paracliniques une amibiase dans sa forme intestinale et
extra-intestinale.
6. Diagnostiquer sur les données anamnestiques, cliniques et biologiques une kératite amibienne.
PRE-REQUIS
Cours de Microbiologie élémentaire (PCEM2 de Parasitologie)
Cours de Sémiologie
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PRE-TEST
Vignette clinique :
Un homme de 40 ans est hospitalisé 6 mois après un séjour en Afrique subsaharienne, pour une
fièvre irrégulière (38,5°C-39°C) installée depuis 4 jours. Une chimioprophylaxie anti-palustre a
été correctement suivie. Cette fièvre est associée à une pesanteur basi-thoracique droite,
augmentée par l’inspiration et une toux non productive, accrue par les changements de position.
- L’interrogatoire retrouve la notion d’un épisode diarrhéique important, avec présence de sang
dans les selles, survenu pendant son séjour et traité quelques jours par un médicament anti-
diarrhéique
A l’examen, la température est à 39,5°C, le pouls est régulier à 120 battements par minute.
La flèche hépatique est à 25 millimètres sur la ligne médio-claviculaire et la palpation hépatique
déclenche une très vive douleur
La NFS montre une hyperleucocytose à 14,4 G/L à prédominance neutrophiles.
La recherche d’hématozoaires est négative.
5. Quels sont les méthodes de prévention à conseiller au patient pour ses futurs
séjours
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Document de Base
I. DÉFINITION
- Les amibes : protozoaires caractérisés par leur mode de déplacement = Pseudopodes.
- Les amibes digestives de l’Homme sont :
Entamoeba histolytica : la seule amibe pathogène, la seule responsable
d’amibiase.
Entamoeba dispar
Entamoeba moshkovski
Entamoeba coli
Entamoeba hartmanni Non pathogènes
Entamoeba gingivalis
Endolimax nanus
Iodamoeba butschlii
1) Une forme végétative ou trophozoïte qui est la forme active. Elle se nourrit, se
déplace et se reproduit (par division binaire).
2) Une forme kystique ou kyste qui est la forme de résistance. Elle est responsable de la
dissémination et de la transmission.
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- Le cycle est de type féco-oral : les kystes absorbés avec l’eau ou les aliments donnent dans
l’intestin, des formes végétatives qui se multiplient activement puis finissent par s’enkyster en
s’entourant d’une coque épaisse.
L’AMIBIASE
I. DÉFINITION :
L’amibiase est définie par la présence dans l’organisme humain d’Entamoeba histolytica ; avec
ou sans manifestations cliniques.
Concepts clés
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2) CYCLE ÉVOLUTIF :
Dans l’intestin humain, le cycle du parasite peut être double :
Il est caractérisé par la transformation de la forme minuta en forme histolytica (chez 10 à 15%
des porteurs d’E. histolytica), sous l’influence de facteurs divers. La forme histolytica traverse la
muqueuse et pénètre dans la sous-muqueuse colique, puis par voie sanguine, elle atteint le foie
puis plus rarement les poumons ou d’autres organes où elle va exercer son activité nécrosante.
Les amibes hématophages, tout en se multipliant dans la sous muqueuse colique, peuvent être
rejetées avec les glaires, où elles meurent rapidement ; elles ne jouent donc pas de rôle dans la
dissémination de l’amibiase.
Concepts clés
III. EPIDEMIOLOGIE:
a. Modes de contamination :
La contamination de l’Homme se fait exclusivement par voie orale à partir des kystes mûrs, elle
peut être :
Directe, par les mains sales, parfois par certaines pratiques sexuelles.
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b. Facteurs de transmission :
Ils sont dominés par le péril fécal. La transmission est ainsi étroitement liée à l’assainissement et
aux mauvaises conditions d’hygiène (on dit maladie liée au péril fécal) :
-- absence d’installations sanitaires et d’égouts.
-- souillure fécale du sol et de l’eau.
-- souillure des mains après défécation (maladie des mains sales).
c. Répartition géographique :
E. histolytica est la seule amibe pathogène pour l’Homme. Elle est cosmopolite mais beaucoup
plus fréquente dans les régions tropicales et subtropicales où sa prévalence peut atteindre 30 à
50%. Ses principaux foyers d’endémie sont situés :
en Amérique centrale et du sud (Mexique ++),
en Afrique noire,
au sous-continent indien,
et au sud-est asiatique où l’amibiase pose un problème de santé publique.
IV. PHYSIOPATHOLOGIE:
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b. Pathogénie : les formes hématophages sont douées d’un pouvoir nécrosant, histolytique.
Elle vont traverser l’épithélium et pénétrer dans la paroi colique pour y créer des foyers de
nécrose qui ne tardent pas à suppurer et à s’abcéder puis s’ouvrir dans la lumière colique,
réalisant les classiques « abcès en bouton de chemise », car plus étendus en profondeur qu’en
superficie.
Ces abcès irritent les filets nerveux, moteurs et sensitifs, au niveau de la paroi colique et sont
responsables :
-- de l’hyperpéristaltime,
-- de l’hypersécrétion,
-- et de l’irritation des plexus nerveux.
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Amibiase maladie
V. CLINIQUE :
a) Le portage sain asymptomatique est le plus fréquent (90%) ; peut se maintenir pendant de
nombreuses années.
b) L’amibiase intestinale :
La forme dysentérique :
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C’est la forme typique, mais observée dans seulement 20% des cas. Le début de la maladie est
brutal et le tableau clinique associe :
- des douleurs abdominales caractéristiques : épreintes (douleurs coliques avec fausse
envie de déféquer).
- du ténesme (contraction douloureuse du sphincter anal).
- une diarrhée dysentérique avec émissions afécales fréquentes (5 à 20 selles/jour)
constituées de mucus sanglant « crachats rectaux ».
L’état général est conservé et il n’y a pas de fièvre, sauf chez l’enfant.
Concepts clés
Évolution :
En dehors des formes malignes, l’évolution de l’amibiase intestinale aiguë est habituellement
favorable sous traitement.
Non ou mal traité, le patient est exposé à des complications :
- perforation intestinale.
- hémorragie.
- amibiase hépatique (voir plus loin).
c)L’amibiase extra-intestinale :
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L’amibiase hépatique : toujours secondaire à une amibiase intestinale
aiguë, mais elle peut être inaugurale (phase intestinale non retrouvée à l’interrogatoire). L’atteinte
hépatique est la plus fréquente (80%) des localisations extra-intestinales. L’hépatite amibienne
diffuse est la première phase de l’atteinte hépatique, puis lui fait suite l’abcès amibien.
Le tableau clinique associe :
-- une hépatomégalie douloureuse,
-- une fièvre élevée 39-40°C,
-- une altération de l’état général.
Concepts clés
VI. DIAGNOSTIC :
a) Porteurs sains :
- L’examen parasitologique des selles (E.P.S.) montre des kystes et/ou des formes « minuta ».
- L’E.P.S. : examen clef, montre des formes hématophages d’E. histolytica et demande
à être réalisé aussitôt après émission des selles ; car formes végétatives fragiles.
- La rectosigmoïdoscopie :
d’indication limitée.
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montre les ulcérations coliques recouvertes de glaires. Elles sont soit
punctiformes « en coups d’ongle » soit diffuses « en carte géographique ». Les
lésions peuvent être non spécifiques (œdème et congestion de la muqueuse).
permet :
→ le prélèvement de glaires pour recherche d’amibes.
→ de pratiquer une biopsie quand l’E.P.S. est négatif et/ou en cas de
doute diagnostique avec une recto-colite hémorragique.
La sérologie peut être fortement positive associée à un EPS positif montrant des formes
hématophages.
Concepts clés
d) Amibiase hépatique :
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-- La ponction de l’abcès hépatique : elle est rarement utilisée à visée diagnostique. Elle
retire du pus couleur chocolat ou café au lait, stérile, renfermant très rarement des amibes ;
seule la PCR permettra de mettre en évidence l’ADN spécifique d’E. histolytica dans le
pus
Concepts clés
La sérologie est l’examen clef dans le diagnostic étiologique d’une masse hépatique
d’origine amibienne. Elle serait fortement positive.
L’examen parasitologique des selles est souvent négatif dans les formes extra intestinales
-- Dépistage et traitement des porteurs sains notamment dans les collectivités et parmi les
personnes manipulant les aliments.
-- Education sanitaire.
b. Individuelle :
-- Propreté corporelle (lavage soigneux des mains).
-- Lavage soigneux des légumes et fruits.
-- Filtration ou ébullition des eaux de boisson.
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Concepts clés
La lutte contre le péril fécal est la base de la prophylaxie collective des maladies à
transmission féco-orale. La prophylaxie individuelle est fondamentale et vient compléter cette
prophylaxie générale
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LES AMIBES DIGESTIVES NON PATHOGÈNES
La différentiation entre les 3 espèces (E. histolytica, E. dispar et E. moshkovski) peut être
réalisée par :
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POST-TEST
5. Concernant les parasites du genre Entamoeba, une seule proposition est fausse,
laquelle ?
A. Entamoeba histolytica histolytica est responsable de l'amibiase maladie
B. Entamoeba histolytica histolytica est responsable du cycle pathogène
C. Les formes minuta envahissent la sous-muqueuse intestinale
D. Les formes végétatives d'amibes sont mobiles
E. Les kystes d'amibes sont les éléments de la contamination
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6. Le diagnostic de l'amibiase se fait par recherche du parasite
A. dans le sang
B. dans les selles
C. dans le pus
D. dans le liquide de tubage
E. par biopsie du duodénum
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