Vous êtes sur la page 1sur 45

‫اﻟﻤﻤﻠﻜﺔ اﻟﻤﻐﺮﺑﯿﺔ‬

ROYAUME DU MAROC ⵜⴰⴳⵍⴷⵉⵜ ⵏ ⵍⵎⵖⵔⵉⴱ


‫وزارة اﻟﺼﺤﺔ‬
ⵜⴰⵎⴰⵡⴰⵙⵜ ⵏ ⵜⴷⵓⵙⵉ
Ministère de la Santé
‫اﻟﻤﺪرﺳﺔ اﻟﻮﻃﻨﯿﺔ ﻟﻠﺼﺤﺔ اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ‬
ⵜⵉⵏⵎⵍ ⵜⴰⵏⴰⵎⵓⵔⵜ ⵏ ⵜⴷⵓⵙⵉ ⵜⴰⴳⴷⵓⴷⴰⵏⵜ
Ecole Nationale de Santé Publique

CYCLE DE SPECIALITE EN ADMINISTRATION SANITAIRE ET


SANTE PUBLIQUE

FILIERE : Management des Organisations de la Santé.

PROMOTION (2012-2014)

Mémoire de fin d’étude

« Evaluation de l’implantation du dispositif de sécurité contre


les Accidents d’Exposition au Sang ».
Cas du Centre Régional de Transfusion Sanguine de Rabat.

ELABORE PAR : Dr NASSIRI LAHCEN.


ENCADRE PAR : Pr CHEMAO ELFIHRI.W.

ENSP( ex:INAS), Rue Lamfadel Cherkaoui, Madinat Al Irfane, Rabat


Tél. : 05.37.68.31.62 - Fax 05.37.68.31.61 - BP : 6329 Rabat -
http://ensp.sante.gov.ma
i
Résumé

Introduction : La gravité et la fréquence des accidents d’exposition au sang


imposent la mise en place d’un dispositif de sécurité comprenant toutes les
mesures recommandées.

Objectif : Nous avons initié la présente étude pour évaluer l’implantation du


dispositif de sécurité contre les AES mis en place par le Centre Régional de
Transfusion Sanguine de Rabat.

Méthode : Une étude transversale descriptive a été réalisée du 1er Mai au 2 juin
2014, un questionnaire auto administré évaluant les connaissances, les attitudes et
le statut vaccinal du personnel a été rempli par les professionnels en contact avec
le sang, la description de la gestion des déchets souillés de sang, du matériel de
sécurité utilisé et de la surveillance des AES au centre, a été faite à l’aide de
grilles d’observations préétablies et par des entretiens avec les responsables ainsi
que par la consultation de divers documents et registres du CRTS de Rabat.

Résultats : 17,4% des enquêtés ont reçu trois vaccins contre l’hépatite B, et
seulement 8.7 % ont confirmé cette vaccination. 50 % des victimes d’AES n’ont
pas déclaré l’accident, 17% n’ont cité aucune maladie à risque de contamination
lors d’un AES, 87 % n’ont reçu aucune formation sur les AES, 95 % portent
toujours des gants lors des activités. Le personnel travaille avec un système de
prélèvement qui permet une protection des piqures accidentelles après utilisation,
les collecteurs de déchets sont disponibles, utilisés, les accidents déclarés sont
toujours analysés mais sans questionnaire préétabli, aucune conduite à tenir en cas
d’accident n’est affichée dans les locaux du travail.

Conclusion : Pour une sécurité optimale de son personnel, le CRTS de Rabat a


bien implanté certains éléments du dispositif de sécurité contre les AES à savoir
l’utilisation du matériel de sécurité le tri et la collecte corrects des déchets
souillés de sang. D’autres éléments restent encore à implanter comme la
vaccination contre l’hépatite B, la formation et la sensibilisation du personnel sur
les risques liés aux AES.

Mots clés : AES, dispositif de sécurité, évaluation, CRTS de Rabat.


ii
Abstract

Introduction: Needlestick injuries and other accidental exposures to blood are a


daily danger of contamination for health professionals in contact with blood. The
severity and the frequency of these accidents require the establishment of a safety
device that includes all the recommended measures in any institution where
there's a risk especially since all studies have demonstrated the contribution of
these measures in reducing the accidents.

Objective: The objective of this study is to evaluate the implementation of the


safety device against the accidental exposures to blood implemented by the
Regional Blood Transfusion Centre of Rabat. Method: A transversal descriptive
study was performed during May 2014 a self-administered questionnaire
assessing knowledge, attitudes and vaccination status of the staff was completed
by the center’s professionals in contact with the blood, A description of the
management of the contaminated waste, of security equipment used and the
monitoring of accidental exposures to blood in the center, was made using
observation grids and by meeting with officials and after consulting various
documents and records of the center.

Results: 17.4% of respondents received three vaccines against hepatitis B, 8.7%


confirmed this vaccination. 50% of respondents AEB victims did not report the
accident most respondents said that ignorance and complexity of procedures are
the causes of non-reporting,17% cited no disease contamination at AEB, 87%
received no training on AEB, 95% always wear gloves during activities, The staff
works with a levy system for protection of accidental Needlestick injuries after
use. Waste collectors are available, used, reported accidents are always analyzed
without pre Questionnaire, No behaving action is displayed in local labor.

Conclusion: If the Regional Blood Transfusion Centre of Rabat. has implemented


some security elements against accidental exposure to blood, such as the use of
safety equipment and proper separation and collection of waste contaminated with
blood, other elements are to develop and implement especially vaccination against

iii
hepatitis B, staff training and awareness on accidental exposures to blood, to
ensure to staff the best conditions of safety and health at work.

iv
‫ﻣﻠﺨــــــــﺺ‬

‫ﻣﻘﺪﻣﺔ‪ :‬اﻟﻮﺧﺰات اﻟﻌﺮﺿﯿﺔ واﻟﺤﻮادث اﻻﺧﺮى اﻟﻨﺎﺗﺠﺔ ﻋﻦ اﻟﺘﻌﺮض ﻟﻠﺪم‬


‫ﺗﺸﻜﻞ ﺗﮭﺪﯾﺪا ﯾﻮﻣﯿﺎ ﻟﻤﮭﻨﯿﻲ اﻟﺼﺤﺔ‪ .‬ﺧﻄﻮرة وﺗﻌﺪد ھﺎﺗﮫ اﻟﺤﻮادث‬
‫ﯾﺴﺘﻮﺟﺐ وﺿﻊ ﺟﮭﺎز وﻗﺎﺋﻲ ﯾﺘﻮﻓﺮ ﻋﻠﻰ ﺟﻤﯿﻊ اﻹﺟﺮاءات اﻟﻼزﻣﺔ ﻟﻮﻗﺎﯾﺔ‬
‫ﻓﻌﺎﻟﺔ‪.‬‬

‫اﻟﮭﺪف ‪:‬ﺗﮭﺪف ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ إﻟﻰ ﺗﻘﯿﯿﻢ ﻣﺪى وﺿﻊ وﺗﻨﻔﯿﺬ اﻟﺠﮭﺎز اﻟﻮﻗﺎﺋﻲ‬
‫ﻣﻦ ﺣﻮادث اﻟﺘﻌﺮض ﻟﻠﺪم ﺑﺎﻟﻤﺮﻛﺰ اﻟﺠﮭﻮي ﻟﺘﺤﺎﻗﻦ اﻟﺪم ﺑﺎﻟﺮﺑﺎط‪.‬‬

‫اﻟﻤﻨﮭﺠﯿﺔ‪ :‬ﻗﻤﻨﺎ ﺑﺪراﺳﺔ أﻓﻘﯿﺔ وﺻﻔﯿﺔ ﺧﻼل ﺷﮭﺮ ﻣﺎﯾﻮ ‪ ،2014‬وﻗﯿﻤﻨﺎ‬


‫ﺑﻮاﺳﻄﺔ اﺳﺘﻤﺎرة‪ ،‬اﻟﻮﺿﻌﯿﺔ اﻟﺮاھﻨﺔ ﻟﻠﺘﻄﻌﯿﻢ ﺿﺪ داء اﻹﻟﺘﮭﺎب اﻟﻜﺒﺪي ﻣﻦ‬
‫ﻧﻮع ‪ ،B‬وﻣﻌﻠﻮﻣﺎت اﻟﻌﺎﻣﻠﯿﻦ وﻣﻮاﻗﻔﮭﻢ ﻣﻦ ﺣﻮادث اﻟﺘﻌﺮض ﻟﻠﺪم‪ ،‬ﻛﻤﺎ‬
‫ﻗﻤﻨﺎ ﺑﻮﺻﻒ اﻟﻄﺮق اﻟﻤﺘﺒﻌﺔ ﻟﻠﺘﺨﻠﺺ ﻣﻦ اﻟﻨﻔﺎﯾﺎت اﻟﻤﻠﻮﺛﺔ ﺑﺎﻟﺪم ﻋﻦ‬
‫ﻃﺮﯾﻖ ﻗﻮاﺋﻢ اﻟﻤﻼﺣﻈﺎت‪ ،‬وﺑﻨﺎءا ﻋﻠﻰ ﻣﺤﺎدﺛﺎﺗﻨﺎ ﻣﻊ اﻟﻤﺴﺆوﻟﯿﻦ وﺑﻌﺪ‬
‫اﻹﻃﻼع ﻋﻠﻰ ﻛﺎﻓﺔ اﻟﺘﻘﺎرﯾﺮ وﺳﺠﻼت اﻟﻤﺮﻛﺰ‪ ،‬ﻗﻤﻨﺎ ﺑﻮﺻﻒ ﻃﺮﯾﻘﺔ‬
‫ﺗﺤﻠﯿﻞ و ﻣﺮاﻗﺒﺔ اﻟﺤﻮادث اﻟﻨﺎﺗﺠﺔ ﻋﻦ اﻟﺘﻌﺮض ﻟﻠﺪم اﻟﺘﻲ ﺗﻘﻊ ﺑﺎﻟﻤﺮﻛﺰ‪.‬‬

‫اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ‪ % 17.4 :‬ﻣﻦ اﻟﻤﺴﺘﺠﻮﺑﯿﻦ ﺗﻠﻘﻮا ‪ 3‬ﺟﺮﻋﺎت ﻣﻦ ﻟﻘﺎح اﻹﻟﺘﮭﺎب‬


‫اﻟﻜﺒﺪي ﻣﻦ ﻧﻮع ‪ ،B‬وﻓﻘﻂ ‪ % 8.7‬ھﻢ ﻣﻦ ﺗﺄﻛﺪوا ﻣﻦ ھﺬا اﻟﺘﻠﻘﯿﺢ‪%50 ،‬‬
‫ﻣﻦ ﺿﺤﺎﯾﺎ ﺣﻮادث اﻟﺘﻌﺮض ﻟﻠﺪم ﻟﻢ ﯾﺒﻠﻐﻮا ﻋﻨﮭﺎ‪ %17 ،‬ﻟﻢ ﯾﺬﻛﺮوا أي‬
‫ﻣﺮض ﻣﻤﻜﻦ أن ﯾﻨﺘﻘﻞ ﻣﻦ ﺟﺮاء ﺣﺎدث اﻟﺘﻌﺮض ‪ %87 ،‬ﻟﻢ ﯾﺘﻠﻘﻮا أي‬
‫ﺗﻜﻮﯾﻦ ﺣﻮل ھﺬه اﻷﺧﻄﺎر‪ % 95 ،‬ﯾﻀﻌﻮن اﻟﻘﻔﺎزات ﺧﻼل اﻟﻌﻤﻞ‪ ،‬ﻻ‬
‫ﺗﻮﺟﺪ ﺑﺄﻣﺎﻛﻦ اﻟﻌﻤﻞ أي ﻣﻠﺼﻘﺎت ﺗﺒﯿﻦ ﻛﯿﻔﯿﺔ اﻟﺘﺼﺮف ﺣﯿﺎل ﺣﻮادث‬
‫‪v‬‬
‫اﻟﺘﻌﺮض ﻟﻠﺪم ‪ ،‬ﻣﻌﺪات اﺳﺘﺨﻼص اﻟﺪم ﻣﺠﮭﺰة ﺑﻮاﻗﻲ ﻣﻦ اﻟﻮﺧﺰ ﺑﺎﻹﺑﺮة‬
‫ﻋﻨﺪ اﻻﺳﺘﻌﻤﺎل‪ ،‬أﻣﺎ ﺑﺨﺼﻮص ﺣﺎوﯾﺎت اﻟﻨﻔﺎﯾﺎت اﻟﻤﻠﻮﺛﺔ ﺑﺎﻟﺪم ﻓﮭﻲ‬
‫ﻣﺘﻮﻓﺮة وﺗﺴﺘﻌﻤﻞ ﻣﻦ ﻃﺮف اﻟﻌﺎﻣﻠﯿﻦ ‪.‬‬

‫ﺧﻼﺻﺔ ‪ :‬إذا ﻛﺎن اﻟﺠﮭﺎز اﻟﻮﻗﺎﺋﻲ ﻣﻦ ﺣﻮادث اﻟﺘﻌﺮض ﻟﻠﺪم اﻟﻤﻮﺿﻮع‬


‫ﺑﺎﻟﻤﺮﻛﺰ اﻟﺠﮭﻮي ﻟﺘﺤﺎﻗﻦ اﻟﺪم ﺑﺎﻟﺮﺑﺎط ﯾﺘﻮﻓﺮ ﻋﻠﻰ ﺑﻌﺾ اﻟﻌﻨﺎﺻﺮ‬
‫اﻟﻼزﻣﺔ‪ ،‬ﻓﺈن ﺗﻌﻤﯿﻢ اﻟﺘﻠﻘﯿﺢ ﺿﺪ اﻻﻟﺘﮭﺎب اﻟﻜﺒﺪي ﻣﻦ ﻧﻮع "‪ ،"B‬وﺗﻨﻈﯿﻢ‬
‫دورات ﺗﻜﻮﯾﻨﯿﺔ ﺣﻮل ھﺎﺗﮫ اﻟﺤﻮادث‪ ،‬ووﺿﻊ ﺳﺠﻼت ﻟﻤﺮاﻗﺒﺘﮭﺎ‬
‫ﺿﺮوري ﻟﻠﺮﻓﻊ ﻣﻦ ﻓﻌﺎﻟﯿﺔ ھﺬا اﻟﺠﮭﺎز وذﻟﻚ ﻣﻦ أﺟﻞ ﺗﺤﺴﯿﻦ ﻇﺮوف‬
‫اﻟﺴﻼﻣﺔ واﻟﺼﺤﺔ اﻟﻤﮭﻨﯿﺔ‪.‬‬

‫‪vi‬‬
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Fréquence des déclarations des AES. ................................... 6

Tableau 2 : Raisons du non déclaration par les personnes sujets d’AES. 6

Tableau 3 : Réponses des enquêtés sur les maladies à risque de


contamination lors d’AES ...................................................... 7

Tableau 4 : Soin immédiat le plus approprié après un AES selon


les enquêtés …………………………………………………. 8

Tableau 5 : L’existence d’une prophylaxie post AES si le patient est

Séropositif……………………………………………………. 9

vii
LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : Formation du personnel en prévention des AES ………….…… 10

Graphique 2 : Besoin en formation sur les AES ………………….……………..10

Graphique 3 : Port des gants lors des prélèvements ou de manipulation du sang 11

Graphique 4 : Recapuchonnage des aiguilles après utilisation. ............................12

Graphique 5 : Fréquence de l’élimination sans délai des collecteurs remplis...…13

Graphique 6 : L’existence d’un protocole écrit à suivre lors d’un AES ………...13

Graphique 7: L’existence d’un médecin référent pour la prise en charge

des victimes d’AES ……………………………………………… 14

Graphique 8: Disponibilité d’une dotation d’antibiotique pour l’antibio-


prophylaxie ……………………………………………………….15

viii
ACRONYMES.

AES : Accident d’Exposition au Sang


Ac HBs : Anticorps contre les antigènes de surface du virus de l’hépatite B
CAT : Conduite A Tenir

CRTS : Centre Régional de Transfusion Sanguine


GERES : Groupe d’Etude sur le Risque d’Exposition des Soignants aux
agents infectieux
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
VHB : Virus de l’Hépatite B

VHC : Virus de l’Hépatite C

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine

BPT : Bonnes Pratiques transfusionnelles.

ix
TABLE DES MATIERES

Introduction…………………………………………………………....….1
Matériel et Méthodes………………………………………………….......4
Résultats………………………………………………………………...…5
1-Mesure de la couverture vaccinale……………………….…..…5
2-Evaluation des connaissances du personnel…………….……...5
3-Utilisation du matériel de sécurité……………………….……10
4-Gestion des déchets souillés de sang…………………….……11
5-Prise en charge des AES………………………………………13
6-Surveillance et analyse des AES………………………………15

Discussion…………………………………………………………..……15
Conclusion………………………………………………………………19
Références bibliographiques
Annexes.

x
INTRODUCTION :

La santé et la sécurité du personnel de soins posent de plus en plus des


problèmes de santé publique, en particulier les piqûres accidentelles et autres
accidents exposants au sang (AES) qui représentent un danger de contamination
quotidien pour les professionnels en contact avec le sang.

Un accident exposant au sang (AES), est défini comme tout contact avec
du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant : soit une
effraction cutanée (piqûre ou coupure), soit une projection sur une muqueuse (œil,
bouche) ou sur une peau lésée (plaie, eczéma, excoriation) [1].

Le risque de transmission d'agents infectieux lors d'un AES concerne


l'ensemble des germes véhiculés par le sang (bactéries, virus, parasites et
champignons) [2]. En pratique, on redoute surtout le VHB, le VHC et le VIH, du
fait de leur prévalence, de l’existence d’une virémie chronique, de la gravité de
l’infection engendrée et du grand risque de transmission après exposition
percutanée au sang d’un patient infecté qu’est de 0.3 % pour le VIH, de 0.5 à 3 %
pour le VHC et qui peut atteindre 40 % pour le VHB, ce qui constitue l’un des plus
grands risques professionnels pour le personnel de soins dans un établissement de
santé [3-4].
L’OMS [5] estime que 3 millions de professionnels de santé sont exposés
à une piqûre avec un risque de 16 000 hépatite C, 66 000 hépatites B et 200 à 5000
infections HIV chaque année dans le monde, ce qui engendre des coûts directs
(examens biologiques, consultations, traitements prophylactiques, consommation
d’antibiotiques accrue,…) et des coûts indirects (remplacement du personnel,
pension annuelle, allongement du temps de séjour,…) en plus de l’aspect
juridique de ces risques qu’est aussi un élément à prendre en compte car les litiges
engendrés pas ces complications sont de plus en plus fréquents.

Ces conséquences néfastes imposent la mise en place des mesures de


prévention nécessaires dans tout établissement où il y a ce risque d’autant plus que
toutes les études retrouvées s’attachent à démontrer l’apport de ces mesures [6]
dans la réduction d’une grande part de ces accidents.

1
Une telle stratégie de prévention doit répondre à des règles universelles [7]
qui reposent sur les deux notions suivantes :
-Tout liquide biologique est potentiellement contaminant ;
-Les mesures à appliquer sont les mêmes quelque soit le type de produit et
quelque soit son origine.

Le Centre Régional de Transfusion Sanguine de Rabat, fait partie des


établissements de santé où le risque d’AES est énorme, puisque une grande part
de son personnel est en contact permanant avec le sang vu les missions qui lui
sont attribuées en particulier :

- La collecte du sang : En l’an 2013, le centre a effectué plus de 60 000


prélèvements sanguins ;

- Les examens obligatoires sur le sang du donneur ;

- La préparation et la fourniture des Produits Sanguins Labiles (PSL)


nécessaires aux malades et aux Banques de sang.

L’accomplissement de ces missions en toute sécurité nécessite un


dispositif de prévention comprenant toutes les mesures recommandées, un tel
dispositif doit être évalué systématiquement au niveau de son implantation afin
d’assurer au personnel du CRTS les moyens de se protéger efficacement contre les
risques encourus lors des activités de collecte et de manipulation du sang.

Le modèle suivant schématise les principaux éléments qui peuvent


influencer directement ou indirectement l’efficacité d’un dispositif de sécurité
contre les AES [1] :

2
Modèle conceptuel des éléments du dispositif de sécurité contre les AES
(GERES, 2008)

Formation sur Utilisation du


les AES matériel de sécurité

Vaccination
contre l’HB

Réduction des
Dispositif de sécurité contre les
AES AES

Analyse et
surveillance
des AES
Gestion des PEC des
déchets souillés victimes
de sang d’AES

L’objectif général de cette étude est d’évaluer l’implantation du dispositif de sécurité


contre les AES au Centre Régional de Transfusion Sanguine de Rabat.
Les objectifs spécifiques sont :
 Mesurer la couverture vaccinale contre l’hépatite B du personnel du
centre ;
 Tester les connaissances du personnel du centre en rapport avec les AES ;
 Décrire le matériel de sécurité utilisé au centre ;
 Analyser le circuit suivi pour l’élimination des déchets ;
 Décrire le dispositif de prise en charge des AES mise en place par le
centre ;
 Décrire le système de déclaration et d’analyse des AES ;
 Proposer des améliorations pour avoir un dispositif de prévention efficace.

3
Matériel et Méthodes.
Nous avons réalisé une étude transversale descriptive au CRTS de Rabat
durant une période allant du 01 Mai au 02 juin 2014. Nous avons mesuré le degré de
mise en place de chaque élément du dispositif de sécurité contre les AES.
Ainsi, Nous avons mesuré la couverture vaccinale contre le VHB par la
recherche du statut vaccinal de tout le personnel impliqué dans la manipulation du
sang. Notre Population cible était toutes les personnes qui font les prélèvements et
ceux du laboratoire. Le recueil de données a été fait à l’aide d’un questionnaire auto-
administré portant sur la vaccination contre l’hépatite B, la vérification des
attestations de vaccination, la consultation des registres de vaccination et des dossiers
du personnel. Chez la même population, Nous avons évalué le niveau de
connaissance à l’aide d’un test anonyme portant notamment sur : les connaissances
générales sur les AES, les formations reçues, les besoins exprimés en formation, le
respect des recommandations et la conduite à tenir en cas d’AES.

A l’aide d’une grille d’observation, d’un questionnaire auto-administré,


des entretiens avec le personnel ressources et la consultation de divers documents
(procédures, CAT….) Nous avons décrit :
- Le matériel et l’équipement utilisés dans le CRTS pour effectuer les
prélèvements ;
- La gestion des déchets souillés de sang ;
- Le dispositif de prise en charge des AES mis en place.

Les entretiens avec les responsables du CRTS, L’analyse de divers


documents tels que les procédures, les rapports, les registres dédiés à ces incidents
nous a permis de décrire le système d’analyse et de surveillance des AES.

Ainsi, 13 questionnaires ont été remis au personnel du prélèvement au


nombre de 13 ont été tous récupérés (Soit 100%), et 10 questionnaires récupérés
auprès du personnel du laboratoire au nombre de 26 (Soit 39%).

Trois lieux d’activités ont été sujets d’observation : le Centre Régional de


Transfusion Sanguine, le camion mobile de collecte de sang et un institut de

4
formation professionnelle où une compagne de collecte de sang a été réalisée.
Le traitement a été fait, manuellement, par nos soins et à l’aide du logiciel Epi-info.

Les aspects relatifs à la dimension éthique se présentent comme suit :


validation du projet de recherche, demande d’autorisation d’accès auprès des
responsables du CRTS de Rabat, information de tous les participants sur le but de
l’étude et sur notre engagement à respecter l’anonymat et la confidentialité des
données recueillies auprès de l’ensemble des participants, explication à tous les
participants qu’ils ont la latitude de participer ou non à l’étude .

Résultats :

I- Mesure de la couverture vaccinale du personnel contre l’hépatite B.

A la question « Etes vous vaccinés contre l’hépatite B ? » 16 ont répondu « oui »


soit 70%, alors que 7 soit 30% ont déclaré qu’ils ne sont pas vaccinés.

Parmi ceux qui ont déclaré qu’ils sont vaccinés et à la question sur le nombre de
doses qu’ils ont reçues, les résultats étaient comme suit : 4 personnes (25 %) ont reçu
3 doses ; 4 (25 %) ont reçu deux doses ; 1 (6.2) a reçu une seule dose et 7 personnes
(44%) ne se rappellent plus du nombre de doses qu’ils ont reçues.

Une seule personne (4.3 %) seulement parmi les enquêtés dispose d’une
attestation prouvant la vaccination contre l’ HB.

Quant à la vérification de l’efficacité de la vaccination par un dosage des anticorps


anti-HBS, deux personnes seulement soit (8.7%) ont vérifié cette efficacité.

II- L’évaluation des connaissances du personnel sur les AES :

A la question sur la fréquence des AES au CRTS 14 (60.9 %) ont répondu que ces
accidents sont fréquents ; alors que 6 (27 %) ont répondu qu’ils ne le sont pas et
seulement trois (13 %) ne savent pas si ou non les AES sont fréquents.

La majorité des enquêtés (61 %) ont déclaré qu’ils ont été victimes d’AES.

Parmi le personnel qui ont répondu qu’ils ont été sujets d’AES et à la question
« est ce que vous avez déclaré ces accidents ? » ; les réponses sont réparties comme
suit :

5
Tableau 1 : Fréquence des déclarations des AES.

Fréquence de déclaration Nombre Pourcentage (%)

Toujours 3 21.4 %

Parfois 4 28.6 %

Jamais 7 50 %

50% des enquêtés victimes d’AES ne déclarent pas ces accidents contre seulement
21.4 % qui les déclarent toujours.

Les raisons citées par les personnes victimes de la non déclaration des AES sont
réparties comme suit :

Tableau 2 : Raisons de la non déclaration par les personnes sujets d’AES.

Raisons de la non déclaration des AES Nombre Pourcentage (%)

Je ne savais pas comment faire 3 13 %

Procédures trop compliquées 4 17.4 %

Ce n’est pas grave 1 4.3 %

Je me sens fautif 0 0%

Cela ne sert à rien 3 13 %

Manque de temps 1 4.3 %

6
La procédure compliquée est la plus citée par les enquêtés (36 %) comme raison
qui les a empêchés de déclarer l’accident.

Quant aux connaissances du personnel sur les maladies à risques de contamination


lors d’une installation d’un AES, les réponses ont été réparties comme suit :

Tableau 3 : Réponses des enquêtés sur les maladies à risque de contamination


lors d’AES.

Maladies à risque de contamination Nombre Pourcentage (%)


lors d’un AES

Aucune réponse 4 17 %

HB, HIV 1 4.3 %

Hépatite (sans précision), HIV 1 4.3 %

HC, HIV 1 4.3 %

HB, HC, HIV 6 26.9 %

HB, HC, HIV, Syphilis 10 43.5 %

7
Un pourcentage important du personnel interrogé (17 %) n’a cité aucune
maladie à risque de contamination lors d’un AES.

Aucun des enquêtés n’a cité toutes les maladies à risques de contamination
lors d’un AES.

Pour le soin immédiat le plus approprié après une piqûre accidentelle, les
réponses ont été réparties comme suit :

Tableau 4 : Soin immédiat le plus approprié après un AES selon les enquêtés.

Soin immédiat approprié Nombre Pourcentage (%)


après un AES

La désinfection par l’eau de javel 17 74 %

La désinfection par le Dakin 0 0%

La désinfection par la Bétadine 1 4.3 %

La désinfection par l’Alcool 1 4.3 %

Lavage simple 5 21.8

Autres 1 4.3

La désinfection à l’eau de javel est le soin le plus approprié pour la majorité des
enquêtés (74 %)

8
Quant aux connaissances sur l’existence d’une prophylaxie post accident
d’exposition au sang si le patient est séropositif, les réponses étaient comme suit :

Tableau 5 : l’existence d’une prophylaxie post AES si le patient est


séropositif.

Existence d’une prophylaxie si Nombre Pourcentage


patient séropositif

Pour le VHC 1 4.3 %

Pour le VHB 2 8.7 %

Pour le HIV 2 8.7 %

Ne sait pas 20 87 %

La majorité des enquêtés (87 %) ne sait pas s’il existe ou non une
prophylaxie post accident d’exposition au sang quand le patient est séropositif.

En ce qui concerne la formation du personnel sur la prévention des AES, le


graphique ci-dessous illustre la proportion des enquêtés qui ont reçu une telle
formation et ceux qui ne l’ont pas reçue.

9
Graphique 1 : Formation du personnel en prévention des AES.

13%
Formé
Non formé
87%

La majorité du personnel enquêté n’a reçu aucune formation sur les AES.

Et pour la question du besoin ou non d’une telle formation, les réponses sont
illustrées par le graphique suivant :

Graphique 2 : Besoin en formation sur les AES.

Oui

78% Non

22%

La majorité du personnel enquêté (78 %) a exprimé un besoin d’être formée en


prévention des AES.

III- Utilisation de matériel de sécurité.

Sur la question du port ou non des gants lors des prélèvements ou de manipulation
de sang, le graphique ci-dessous illustre les réponses des enquêtés :

10
Graphique 3 : Port des gants lors des prélèvements ou de manipulation du
sang.

4%

Oui
Non

96%

La quasi-totalité du personnel enquêté porte toujours des gants lors des


prélèvements ou des manipulations de sang.

Le personnel, qui fait la collecte de sang, travaille avec un système de


prélèvement qui permet une protection des piqûres accidentelles après utilisation
en tirant légèrement sur la tubulure et l’aiguille est bloquée dans un capuchon
protecteur.

Le sang est prélevé dans des pochettes en plastique y compris l’échantillon destiné
au laboratoire pour les examens biologiques.

IV-Gestion des déchets lors des activités.

Pour la gestion des déchets, nous nous sommes limités au tri et à la collecte des
déchets souillés de sang lors des prélèvements ou des manipulations du sang.

A la question posée au personnel qui fait les prélèvements « est ce que vous
recapuchonnez les aiguilles après utilisation ? » les réponses sont représentées par
le graphique suivant :

11
Graphique 4 : Recapuchonnage des aiguilles après utilisation.

8%

15% Oui
Parois
Non

77%

La majorité des enquêtés recapuchonne les aiguilles après utilisation.

En ce qui concerne la disponibilité des collecteurs à objet souillés de sang


sur les lieux de travail, 20 questionnés (87 %) ont répondu que ces collecteurs
existent toujours alors que seulement 3 (13 %) ont répondu que parfois ces
collecteurs ne sont pas disponibles.

Pour le tri et la collecte, 100% des répondants ont déclaré qu’ils éliminent
les déchets souillés de sang dans ces collecteurs quand ces derniers sont
disponibles.

A la question sur la fréquence de l’élimination sans délai lorsque le niveau


de remplissage des collecteurs est atteint, les réponses sont présentées par le
graphique suivant :

12
Graphique 5 : Fréquence de l’élimination sans délai des collecteurs remplis.

5%

Oui
Non

95%

La majorité des répondants (95 %) ont déclarés que les collecteurs sont
toujours éliminés sans délais lorsque le niveau de remplissage est atteint,

Les deux équipes mobiles de collecte de sang que nous avons visité
utilisent des sacs rouges en plastique pour la collecte des déchets souillés de sang.

V- La prise en charge des AES :

Sur l’existence ou non d’un protocole écrit à suivre dans le centre lors d’une
survenance d’un AES, les réponses étaient comme suit :

Graphique 6 : L’existence d’un protocole écrit à suivre lors d’un AES.

13% 17%

Oui
non
Je ne sais pas

70%

13
La majorité des répondants déclare qu’il n’y a pas de protocole écrit à
suivre dans le centre lors d’une survenance d’accident d’exposition au sang.

Au cours de nos visites aux différents locaux de travail, nous n’avons pas
vu afficher des conduites en cas d’AES aussi bien au niveau du CRTS qu’au
niveau des sites mobiles de collecte de sang.

En ce qui concerne la désignation d’un médecin référent pour prendre en


charge les victimes d’AES, les réponses sont présentées sur le graphique suivant :

Graphique 7: L’existence d’un médecin référent pour la prise en charge des


victimes d’AES.

9%

Non
Je ne sais pas

91%

La grande majorité des répondants (87 %) déclare qu’il n’existe pas de médecin
référent pour prendre en charge les victimes d’AES.

Quant à la disponibilité au centre d’une dotation des antibiotiques pour l’antibio-


prophylaxie, les réponses sont réparties comme suit :

14
Graphique 8: Disponibilité d’une dotation d’antibiotique pour l’antibio-
prophylaxie

87%

Oui

Non

Je ne sait pas

9%

4%

L’absence d’une dotation d’antibiotique pour l’antibio-prophylaxie a été déclarée


par La majorité des répondants (87 %).

VI- La surveillance et l’analyse des AES:

Tous les AES déclarés par le personnel, sont analysés pour chercher les
circonstances de leur survenu mais sans questionnaire préétabli. Il n’y a pas de
registre des AES dans le centre ni de dotation des antibiotiques pour l’antibio-
prophylaxie et Aucun rapport annuel des AES n’est élaboré.

Discussions.

Sur le plan de la sécurité préventive du personnel du CRTS, et sachant que


le taux de transmission du VHB après exposition percutanée chez un sujet non
vacciné peut atteindre 40 % [1], L’hépatite B est considérée comme l’un des
risques professionnels le plus important pour le personnel de santé en contact avec
le sang, la vaccination contre ce virus dont l’efficacité est de 95 % [8] est donc
l’élément majeur de la prévention. Dans notre étude, La couverture vaccinale
contre le VHB déclarée « ceux qui ont reçu au moins 3 doses » était de 17,4%,
celle confirmée était de 8.7 %. Si l’on considère comme protégées les personnes

15
ayant reçu trois doses et qui ont vérifié l’efficacité de cette vaccination par un
dosage des anticorps anti-HBS, étant donné qu’il y a des non répondeurs à la
vaccination et ceux qui sont non vaccinés mais immunisés contre le VHB,
seulement 8.7 % des personnes du CRTS en contact avec le sang, peuvent être
considérées comme protégées. Il est donc nécessaire de renforcer la politique
vaccinale pour cette vaccination, en délivrant des messages ciblés et adaptés, en
rappelant la gravité potentielle de l’HB et de revoir la réglementation afin de
rendre cette vaccination obligatoire chez les personnes en contact avec le sang
comme cela est le cas en France depuis 1990[1].

La sous notification des cas ayant été victimes d’AES (voir tableau 1 page 6)
est directement liée au comportement du personnel. En effet, face à un événement
indésirable d’AES, le personnel du CRTS devrait le déclarer automatiquement et
sans problème pourtant, il ne le fait pas : Pourquoi ? D’après leur déclaration cet
état de fait est directement lié à son niveau de connaissances et à ses compétences
en la matière. Voilà pourquoi la formation et l’information du personnel sur les
AES et sur les conduites à tenir ont occupées une place importante dans notre
étude. Notre travail confirme cela, en effet 50 % des répondants ayant été au
moins une fois victimes d’un AES n’ont pas déclaré l’accident. Cette sous
déclaration est expliquée d’après nos résultats (voir tableau 2 page 6) par la
méconnaissance du personnel de l’intérêt d’une telle déclaration et de la
complexité de la procédure.
La déclaration d’un AES qu’est un accident de travail, permet d’obtenir la
prise en charge immédiate de la victime et, ultérieurement, l’indemnisation des
dommages. Elle permet aussi l’analyse des causes de l’accident Afin prendre des
mesures pour éviter qu'il ne se reproduise. Pour cela, il est nécessaire de simplifier
les procédures, d’organiser des campagnes d’information afin de sensibiliser
davantage le personnel à l’intérêt de signaler ces accidents, en leur apportant une
meilleure compréhension du risque. Il appartient également aux responsables du
CRTS de garantir la confidentialité des informations concernant son personnel
afin de le rassurer et d’améliorer le taux de déclaration spontanée des AES en
plus de la mise en place d’un registre de relevé des AES dans le centre pour
optimiser l’exhaustivité du recueil, en permettant d’enregistrer tous les accidents
survenus.

16
Si le soin immédiat le plus approprié après une piqûre accidentelle était
bien connu chez la plus part du personnel enquêté, les réponses sur les maladies à
risque de contamination lors d’une installation d’un AES et sur l’existence ou non
d’une prophylaxie post accident d’exposition au sang, montrent que le personnel
avait des connaissances théoriques très insuffisantes. Ce qui peut expliquer le
besoin d’une formation sur les AES exprimé par la majorité des enquêtés (78 %).
Le personnel du CRTS en contact avec le sang devrait donc être informé des
risques des AES et formé sur les mesures préventives à prendre ainsi que sur la
conduite à tenir après un AES [9]. Cette formation doit être régulièrement
répétée, notamment en cas de changement de procédure de prise en charge ou
d’introduction de nouveau matériel de sécurité.
D’un autre coté, le port de gants lors du prélèvement sanguin fait partie des
précautions standard de prévention, en effet un gant en bon état offre une barrière
efficace au risque d’AES grâce à la diminution du risque de contamination en
réduisant la volume d’inoculum par un phénomène d’essuyage du sang présent sur
l’aiguille (1).le port de gants et l’introduction des premiers matériels de sécurité
au début des années 90 ont rapidement prouvé une grande efficacité dans la
prévention des AES. Dans notre étude, l’utilisation par le personnel d’un
système de prélèvement dotés de mécanismes de protection intégrés permettant de
recouvrir l’aiguille du dispositif après le geste et avant l’élimination du matériel,
assure une protection des piqûres accidentelle de l’aiguille après usage aussi bien
pour le personnel qui a effectué le prélèvement que pour celui qui est chargé de
l’élimination des déchets. La disponibilité de ce matériel de protection ainsi
l’utilisation des tubes en plastique montrent que cette composante du dispositif de
sécurité est bien implantée au CRTS.
Tout le monde sait combien les déchets souillés de sang représentent un
facteur de risque et d’atteinte à la sécurité des agents du soin [10]. De là, nous
avons accordé une importance particulière dans notre modèle conceptuel à la
gestion des déchets souillés de sang en intra CRTS de Rabat ; En effet, la
principale voie d’exposition professionnelle aux infections transmissibles par voie
sanguine est la voie percutanée, à cause des piqures par l’aiguille, et le personnel
intervenant à tous les stades de la filière d’élimination des déchets d’activité de
soins est particulièrement exposé et les études ont montré que les piqûres
accidentelles survenaient surtout à la phase d’élimination du matériel, après le

17
geste, lorsqu’il n’y avait pas de collecteur ou qu’il était mal placé, [6, 7,10 ,11,
12]. L’utilisation de collecteurs pour éliminer les aiguilles et autres matériels
piquants est devenue par conséquent un des éléments essentiels de la stratégie de
prévention des AES.
La disponibilité, l’utilisation des collecteurs et l’élimination de ceux-ci
sans délais lorsque le niveau de remplissage est atteint montrent que ces éléments
de la prévention en rapport avec la gestion des déchets est bien implanté dans le
CRTS de Rabat.

Le recapuchonnage des aiguilles par 77 % des enquêtés (alors que cette


pratique est fortement déconseillée pour les systèmes de prélèvement classiques)
pourrait être expliqué par le fait que le personnel utilise un système de
prélèvement qui permet un recapuchonnage facile et sans risques ; en tirant
légèrement sur la tubulure pour bloquer l’aiguille dans un capuchon protecteur.
Néanmoins, il faut que tout le personnel pratique ce geste après chaque
prélèvement.

En cas de déclaration de l’AES, une prise en charge de la victime doit être


assurée immédiatement en désinfectant immédiatement la peau avec une solution
chlorée (Dakin ou à défaut avec l’eau de javel dilué au 10%). La Vérification du
statut sérologique du patient source, Le suivi par un médecin référent qui va
évaluer le risque de transmission virale (VHB, VHC, VIH) et qui
envisagera, avec l’accord de la personne accidentée, une éventuelle chimio
prophylaxie antirétrovirale en fonction de la sévérité de l’exposition, de la
connaissance du statut sérologique du sujet source et assurera Le suivi clinique et
biologique de la victime pendant 4 mois. Dans notre cas, aucun médecin référent
n’est désigné, aucune CAT n’est élaborée et affichée dans les lieux de travail ce
qui pourrait retentir de manière grave sur la qualité de prise en charge des
victimes des AES. En effet, l’organisation d’un circuit de prise en charge des
victimes d’AES au centre selon le protocole issu d’un consensus international
[11-14] est fondamentale pour faire face à tout imprévu. Ce processus doit définir
clairement la conduite à tenir immédiatement, la déclaration de l’accident,
l’indication ou non de la chimio prophylaxie antirétrovirale post-exposition et
pour finir le suivi clinique, biologique et surtout psychologique de la victime.

18
Une conduite à tenir pratique, propre au centre, doit donc être élaborée et
affichée dans tous les locaux de travail, un médecin référent qui se chargera de la
prise en charge des victimes des AES doit être désigné et doit être parfaitement
identifié par tout le personnel et doit pouvoir répondre à tout moment de la
journée, y compris les week-ends et jours fériés. Ce médecin doit être en plus
formé, disposé et équipé de procédures décisionnelles préétablies pour les cas où
des décisions complexes doivent être prises. Les coordonnées précises de cette
personne référent (nom, fonction, téléphone, …) doivent être connues de tous,
affichées au même niveau que les mesures immédiates.
Par rapport au volet suivi et surveillance des AES, l’analyse des AES
déclarés au CRTS sans l’utilisation d’un questionnaire préétabli rend difficile
l’exploitation des données recueillies ; En effet, l’utilisation d’un questionnaire
préétabli, contenant les variables nécessaires à la documentation d’un AES,
assurera une certaine homogénéité dans le recueil et permettra l’exploitation des
données. Le type de données à collecter peut être de nature qualitative ou
quantitative, mais doit être suffisant pour évaluer, comprendre et caractériser au
mieux chaque accident [15-17]

L’absence au centre d’un registre dédié à ces accidents ne permet pas


une surveillance des AES qu’est essentielle dans la prévention ; En effet, la
surveillance des AES permet un suivi aussi bien de l’importance du problème
que des actions préventives à entreprendre, elle permet aussi de vérifier si les
mesures correctes ont été prises après l’accident et d’évaluer leur impact
préventif[18-20].

Cette surveillance doit donc faire partie des priorités du CRTS dans le
domaine de la lutte contre les risques d’AES, en plus qu’elle figure dans le
manuel d'accréditation à la quelle le centre se prépare.

Conclusion :
A travers ce travail, nous avons pu mesurer le degré de couverture vaccinale
contre l’hépatite B du personnel du CRTS qui était seulement de 8.7 % des
répondants et dont nous avons également testé le niveau de connaissances en
rapport avec les AES qui s’est révélé très faible. Il nous était possible également
de décrire le matériel de sécurité disponible au CRTS et son utilisation par les
19
équipes. Comme nous nous sommes arrêtés à analyser tout le circuit suivi pour le
tri et la collecte de ses déchets souillés de sang et pour finir nous avons décrit le
dispositif de prise en charge des AES mis en place tel qu’il existe dans le CRTS
de même que le système de déclaration et d’analyse des AES. A la vue de nos
résultats d’ensemble, nous pouvons avancer que l’objectif que nous nous sommes
fixés en démarrant cette étude, d’évaluer l’implantation par le Centre Régional
de Transfusion Sanguine de Rabat du dispositif de sécurité contre les AES a été
atteint.
Le plan stratégique de développement de la transfusion au Maroc [22] élaboré par
le centre national de transfusion sanguine en particulier l’axe 4 en rapport avec
l’hygiène, sécurité et environnement et l’existence d’un référentiel des BPT [22]
sont des opportunités à saisir pour développer certains éléments de la prévention.
Nous proposons enfin certaines recommandations jugées prioritaires :

Recommandations relatives à la vaccination :


 Renforcer la politique vaccinale contre le VHB;
 Revoir la réglementation afin de rendre cette vaccination obligatoire.

Recommandations relatives à la formation :


 Organiser des séances de formation sur les risques d’AES au profit du
personnel en contact avec le sang ;
 Former le personnel sur l’utilisation du matériel de sécurité ;
 Sensibiliser les professionnels sur l’intérêt du respect des bonnes
pratiques de prévention.

Recommandations relatives à la CAT devant un AES :


 Elaborer et afficher dans les locaux de travail une CAT en cas d’un
AES ;
 Doter le CRTS des antiseptiques recommandés pour le soin immédiat
approprié ;
 Simplifier les procédures de déclaration des AES ;
 Désigner un médecin référent ;
 Doter le CRTS des antibiotiques pour la chimio prophylaxie.

20
Recommandations relatives au suivit et surveillance des AES :
 Elaborer un questionnaire propre pour l’analyse des AES ;
 Enregistrer tous les AES déclarés ;
 Elaborer annuellement un rapport des AES survenus au CRTS ;
 Evaluer constamment les mesures préventives prises.

21
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1) Prévention et prise en charge des AES, GERES (groupe d’études sur le risque
d’exposition des soignants aux agents infectieux), Manuel pratique; Edition
Février 2008.[Consulté le 04/04/2014 ] Consultable au site internet du GERES
à l’adresse suivante : http://www.geres.org
2) Guide méthodologique “L’audit en hygiène hospitalière : du concept à la
réalisation” CCLIN Paris Nord 1999, [consulté le 06/04/2014] consultable à :
http://nosobase.chu lyon.fr/recommandations /Qualite /qualite.htm
3) Abiteboul D, Lamontagne F, Lalom I, Trantola A, Descamps JM, Bouvet E,
Incidence des accidents exposant au sang chez le personnel infirmier en
France métropolitaine, 1999-2000 : résultats d’une enquête multicentrique
dans 32 hôpitaux, Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2002 décembre,
n° 51 : 256-59
4) Cantineau A, Brauer G, Deiss V, Guillet N, Hechet MT. Prévention des AES
et formation-action, Soins, 2002 décembre, n°671 : 42-44.
5) l’hépatite B, OMS , aide-mémoire N°204 Juillet 2013.
6) Trantola A, Fleury L, Astagneau P, Smail A, Hubscher AM, Taleb D,
Bouvet E, Brucher G. Surveillance des accidents exposant au sang : résultats
du réseau AES inter région Nord entre 1995 et 1997, Bulletin épidémiologique
hebdomadaire 1999, juin, n° 25 : 105-6.
7) Conseil Supérieur de la Santé. Recommandations en matière de prévention
des accidents d’exposition au sang et autres liquides biologiques dans les
institutions de soins. Bruxelles: CSS; 2011. Avis n° 8429.
8) Nelsing S, Nielsen TL, Brannum-hansen H, Nielsen JO. Incidence and risk
factors of occupational blood exposure: a nation-wide survey among danish
doctors, European Journal of Epidemiology, 1997 janvier, volume 13, n°1: 1-
8.
9) Ciseau F, Deblangy C, Dagon C, Kosmann MJ, Lecerf V, Pelletier A. Etude
de l’impact de l’information et des formations effectuées par le GERES pour
le personnel soignant du Groupe Hospitalier Bichat-Claude Bernard. Actes du
Colloque AISS 1995, Paris, France : 454-455.

22
10) Elimination des déchets d’activités de soins à risques – Guide technique.
Direction Générale de la Santé, Direction des Hôpitaux. Paris (France), 1999,
2e éd :50 p.
11) Méthodologie de la surveillance nationale des AES en France (Guide
méthodologique, Fiche patient et établissement, applications et guide
informatiques, rapport de surveillance), [consulté le 08/04/2014] consultable à
l’URL: http://www.cclinparisnord.org/
12) Laudette G, Protection vis-à-vis des accidents d’exposition au sang. Aspect
économique (incidence de surcoût), A.D.P.H.S.O., 1996, n°4 : 39-44.
13) Gestion des déchets solides d’activités de soins dans les centres de santé
primaire, OMS, Genève 2005.
14) Abiteboul D, Forestier-auter AF, Domart M, Laville MF, Touche S, Bouvet E,
Leprince A, Conso F. Accidents avec exposition au sang et Prise en charge
des professionnels de santé, Concours médical, 26 2000 février ; volume 122,
n°7 : 471-8.
15) Abiteboul D, Forestier-auter AF, Domart M, Laville MF, Touche S, Bouvet E,
Leprince A, Conso F .Accidents avec exposition au sang et Prise en charge
des professionnels de santé, Concours médical, 26 2000 février ; volume 122,
n°7 : 539-45.
16) Cohen A, Eymard N, Droits et devoirs en cas d’AES, Soins, 2002 décembre,
n° 671 : 47-50.
17) Minary P, Deveaux V, Mulin B), Guiot A, Mousset P, Chopard C, Talon D,
Efficacité d’une action d’information vis-à-vis du risque d’exposition au sang
chez le personnel hospitalier, Hygiènes, 2000, volume 8, n°4 : 219-22.
18) Louis N, vela G, et al. Evaluation de l’efficacité d’une mesure de prévention
des accidents d’exposition au sang au cours des prélèvements de sang veineux,
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2002, décembre n°51 : 260-1.
19) Beekmann SE, Valhov D, Koziol DE, et al. temporal association between
implementation of universal precautions and sustained, progressive decrease
in percutaneus exposures to blood, Clinical infection Diseases, 1994, n° 18:
562-9.

23
20) Guide des matériels de sécurité et des dispositifs barrières 2010. GERES
(groupe d’études sur le risque d’exposition des soignants aux agents
infectieux), [consulté le 04/04/2014] .Consultable à l’URL:
http://www.geres.org/docpdf/gms104.pdf

21) Leprince A, Benbouali S, Cartier B, Hoeldke B, Sandner S. Les collecteurs


pour matériels piquants/tranchants : bien les choisir et bien les utiliser.
Colloque International « Risques pour la santé des personnels de soins :
enjeux pour la prévention. Elinyae et Comité Santé de l’AISS, Athènes
(Grèce), 2007 juin.

22) Le plan stratégique de développement de la transfusion au Maroc ; 2012-


2016 ; Centre National de Transfusion Sanguine ; Rabat.

24
ANNEXES

25
QUESTIONNAIRE

I- la mesure de la couverture vaccinale du personnel contre l’hépatite B :

1) Etes vous vaccinés contre l’hépatite B

Oui

Non

2) Si oui combien de dose avez-vous reçu ?

Une dose

Deux doses

Trois doses

Je ne me rappelle plus

3) Disposez vous d’une attestation prouvant la vaccination contre l’HB ?

Oui

Non

4) Avez-vous vérifié L’efficacité de la vaccination par un dosage des


anticorps anti-HBS (pour ceux qui ont reçu 3 doses) :

Oui

Non

26
II- L’évaluation des connaissances du personnel sur les AES :

5) L'accident d'exposition au sang ( AES) est définit par un contact avec du sang
ou un liquide biologique.

D'après vous, est ce que les AES sont fréquents ?

Sont fréquents

Ne sont pas fréquents

Je ne sais pas

6) Avez vous été sujet d'un AES ?

Oui

Non

7) Si oui, est ce que vous déclarez ces accidents

Toujours

Parfois

Jamais

8) Si vous n’avez pas déclaré l’accident, c’est parce que :

Je ne savais pas comment faire

Procédure trop compliquée

Ce n’est pas grave

Je me sentais fautif

Cela ne sert à rien

Manque de temps

27
9) Quels sont les maladies à risque de contamination lors d'une installation
d'un AES ?

………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………
……………………………...………………………………………………………

10) Quel est le soin immédiat le plus approprié après une piqûre
accidentelle (AES)?

La désinfection par l'eau de javel

La désinfection par le dakin

La désinfection par le Bétadine

La désinfection par l’alcool

Lavage simple

- Autres : ....................................................................................................................

11) Y a t il une prophylaxie post accident d'exposition au sang si contact avec


un patient séropositif ?

Pour le VHC

Pour le VHB

Pour VIH

Ne sais pas

12) Avez-vous reçu une formation sur la prévention des AES ?

Oui

Non

28
13) Avez-vous besoin d’une formation sur les AES ?

Oui

Non

III-Utilisation de Matériel de sécurité

14) Est ce que vous portez des gants lors du prélèvement ou de manipulation
de sang ?

Toujours

Parfois

Jamais

IV-Gestion des déchets lors des activités

15) Est ce que vous recapuchonnez les aiguilles après l'utilisation ?

Oui

Parfois

Non

16) Des collecteurs à objets piquants sont disponibles sur les lieux de travail :

Oui

Parfois

Non

17) Vous éliminez les objets piquants dans ces collecteurs :

Oui

Parfois

Non

29
18) Les collecteurs sont éliminés sans délai lorsque le niveau de remplissage
est atteint :

Toujours

Souvent

Rarement

V-Prise en charge des AES :

19) Y a-t-il un protocole écrit à suivre dans votre service lors d'une
installation d'accident d'exposition au sang ?

Oui

Non

Je ne sais pas

20) Y a-t-il un médecin référent pour prendre en charge les victimes d’AES ?

Oui

Non

Je ne sais pas

21) Si oui, les coordonnées de ce médecin sont affichées dans les locaux du
travail ?

Oui

Non

30
22) Une dotation des antibiotiques pour l’antibio-prophylaxie est disponible
au service

Oui

Non

Je ne sais pas

VI-Surveillance et analyse des AES :(pour les responsables du centre)

1) Suite à un AES déclaré, l’accident est analysé (circonstances de survenu) ?

Toujours

Parfois

Jamais

2) Existe-t-il un registre des AES dans le service ?

Oui

Non

3) Une dotation des antibiotiques pour l’antibio-prophylaxie est disponible au


centre ?

Oui

Non

4) Un rapport des accidents d’exposition au sang est élaboré annuellement ?

Oui

Non

31
GRILLE D’OBSERVATION

1) Matériels utilisés pour les prélèvements veineux :

A. Prélèvement sous-vide

…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………….
B. Autres systèmes de prélèvement

…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………………

2) Types de tubes de prélèvement utilisés :

 Tube
:…………………………………………………………………………………
 Matériau
:…………………………………………………………………………………

Verre

Plastique

 Type de bouchon :

Coiffant

Non coiffant

32
3) Elimination des piquants :

Dans un collecteur de sécurité

Niveau de remplissage de ce collecteur s’il existe :

-Vide

- À la limite

- Débordant

Dans un autre réceptacle ……………………………….

4) Le personnel travaille-t-il avec des gants :

Oui

Non

5) La CAT (conduite à tenir) en cas d’AES est affichée dans :

Couloir

Zone de prélèvement

Autres locaux

Non affiché

33
Le Curriculum vitae

NOM ET PRENOM: NASSIRI LAHCEN.

ADRESSE: Résidence Mail Central, Av Hassan II, Imm C1, App 10 Sala
aljadida.

Tel: 0661774353.

E.mail: iliasnassiri@yahoo.fr

EXPERIENCE PROFESSIONNELLE:

2008 à 2012: Directeur régional de la santé. Région Oued-Eddahab Lgouira.

2007 à 2008: Délégué provincial de la santé à Oued-eddahab .

2004 à 2007: Med chef du SIAAP à Oued-Eddahab.

2002 à 2004: Med chef du Centre de Diagnostic de la Tuberculose et des


Maladies Respiratoires à Oued-Eddahab.

1999 à 2002: Med chef du service des Urgences à Oued-Eddahab.

1997 à 1999: Médecin praticien au service des urgences à l'hôpital Hassan II


Dakhla.

FORMATION:

2011 à 2012: participation au cycle de perfectionnement des directeurs régionaux


et des délégués à l'INAS.

2006 : Participation au cours international sur le leadership en maternité sans


risques à l'INAS.

2004 : Participation au cours sur l'économie de la sante organisés par RESSMA à


Marrakech.

2004: Certificat Universitaire d'Echographie général. CHU AVICENNE RABAT.

34
2003: Diplôme de médecine du travail et d’ergonomie. Faculté de médecine de
RENNES.

1999: Certificat Universitaire d'Expertise médicale et de réparation juridique.


Faculté de médecine de Casablanca.

1997: Doctorat en médecine à la faculté de Casablanca.

35

Vous aimerez peut-être aussi