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ⵜⴰⴳⵍⴷⵉⵜ ⵏ ⵍⵎⵖⵔⵉⴱ
ROYAUME DU MAROC
وزارة اﻟﺻﺣﺔ
ⵜⴰⵎⴰⵡⴰⵙⵜ ⵏ ⵜⴷⵓⵙⵉ
Ministère de la Santé
اﻟﻣدرﺳﺔ اﻟوطﻧﯾﺔ ﻟﻠﺻﺣﺔ اﻟﻌﻣوﻣﯾﺔ
ⵜⵉⵏⵎⵍⵜⴰⵏⴰⵎⵓⵔⵜⵏⵜⴷⵓⵙⵉⵜⴰⴳⴷⵓⴷⴰⵏⵜ
École Nationale de Santé Publique
PROMOTION (2012-2014)
Juillet 2014
Pour répondre à cet objectif, nous avons mené une étude qualitative à visée
exploratoire. Pour la collecte des données, nous avons menés des observations et
conduits des d’entretiens semi-directifs auprès du personnel de la radiologie de l’hôpital
Ibn Sina de Rabat.
Par ailleurs, les infrastructures existantes dans l’ensemble répondent aux normes
internationales de radioprotection et sont sous le contrôle du Centre National de
Radioprotection.
iv
SUMMARY
The results of our study show that generally the staff of the Department of
Radiology at ISH tends not to wear blouses leaded, leaded glasses, thyroid caches and
dosimeters in the regulated area.
The lack of both individual means of protection and programs for radiation
protection appears to influence non-adherence of the personnel of Radiology
Department at the HIS against ionizing radiation measures. Also, the lack of the
application of regulations and standards related to radiation protection by managers
seem to weaken the system of monitoring and staff adherence to protective measures
against ionizing radiation. However, above all, infrastructures which are under the
control of the National Centre for Radiation protection seem to meet international
standards for radiation protection.
v
ﻣﻠﺨﺺ
إن اﺳﺘﺨﺪام اﻹﺷﻌﺎﻋﺎت اﻟﻤﺆﯾﻨﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﺴﺘﺸﻔﯿﺎت ﯾﺘﻄﻠﺐ اﻻﻟﺘﺰام اﻟﺼﺎرم ﺑﻘﻮاﻋﺪ اﻟﻮﻗﺎﯾﺔ ﻣﻦ اﻷﺷﻌﺔ .ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ
ﺗﮭﺘﻢ ﺑﺎﻹﻧﺨﺮاط ﻓﻲ ﺟﮭﺎز اﻟﻮﻗﺎﯾﺔ ﺿﺪ اﻹﺷﻌﺎﻋﺎت اﻟﻤﺆﯾﻨﺔ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ ﻣﻮظﻔﻲ ﻗﺴﻢ اﻷﺷﻌﺔ ﻓﻲ ﻣﺴﺘﺸﻔﻰ اﺑﻦ ﺳﯿﻨﺎ ﺑﺎﻟﺮﺑﺎط .
اﻟﮭﺪف ﻣﻦ ھﺬا اﻟﺒﺤﺚ ھﻮ ﺗﺤﺪﯾﺪ ﻣﺪى اﻧﺨﺮاط أو ﻋﺪم اﻧﺨﺮاط ھﺆﻻء اﻟﻤﻮظﻔﯿﻦ ﻓﻲ اﻟﺘﺪاﺑﯿﺮ اﻟﻮﻗﺎﺋﯿﺔ ﺿﺪ
اﻹﺷﻌﺎﻋﺎت اﻟﻤﺆﯾﻨﺔ.
ﻟﺘﺤﻘﯿﻖ ھﺬا اﻟﮭﺪف ،أﺟﺮﯾﻨﺎ دراﺳﺔ ﻧﻮﻋﯿﺔ اﺳﺘﻜﺸﺎﻓﯿﺔ .و ﻟﺠﻤﻊ اﻟﺒﯿﺎﻧﺎت ،أﺟﺮﯾﻨﺎ ﻣﻼﺣﻈﺎت و ﻣﻘﺎﺑﻼت ﺷﺒﮫ
ﻣﻮﺟﮭﺔ ﻣﻊ ﻣﻮظﻔﻲ ﻗﺴﻢ اﻷﺷﻌﺔ ﺑﻤﺴﺘﺸﻔﻰ ﺑﻦ ﺳﯿﻨﺎ ﺑﺎﻟﺮﺑﺎط.
ﻧﺘﺎﺋﺞ دراﺳﺘﻨﺎ ﺗﺸﯿﺮ إﻟﻰ أن ﻣﻮظﻔﻲ اﻷﺷﻌﺔ ﺑﻤﺴﺘﺸﻔﻰ ﺑﻦ ﺳﯿﻨﺎ ﺑﺎﻟﺮﺑﺎط ﻻ ﯾﻤﯿﻠﻮن إﻟﻰ ارﺗﺪاء :ﺑﻠﻮزات ﺗﺤﺘﻮي ﻋﻠﻰ
اﻟﺮﺻﺎص ،ﻧﻈﺎرات ﻣﺤﺘﻮﯾﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺮﺻﺎص ،ﻣﺨﺎﺑﺊ اﻟﻐﺪة اﻟﺪرﻗﯿﺔ ،و ﺟﮭﺎز ﻗﯿﺎس اﻟﺠﺮﻋﺎت اﻹﺷﻌﺎﻋﯿﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﻨﻄﻘﺔ
اﻟﺨﺎﺿﻌﺔ ﻟﻠﺘﻨﻈﯿﻢ .
إن ﻋﺪم وﺟﻮد اﻟﻮﺳﺎﺋﻞ اﻟﻮﻗﺎﺋﯿﺔ اﻟﻔﺮدﯾﺔ ،وﻋﺪم وﺟﻮد ﺑﺮاﻣﺞ ﻟﻠﻮﻗﺎﯾﺔ ﻣﻦ اﻷﺷﻌﺔ ﯾﺆﺛﺮان ﻋﻠﻰ ﻋﺪم اﻧﺨﺮاط
اﻟﻤﻮظﻔﯿﻦ ﻓﻲ اﻟﻮﻗﺎﯾﺔ ﻣﻦ اﻹﺷﻌﺎﻋﺎت اﻟﻤﺆﯾﻨﺔ .أﯾﻀﺎ ﯾﻌﺘﺒﺮ ﻋﺪم ﺗﻄﺒﯿﻖ اﻷﻧﻈﻤﺔ واﻟﻤﻌﺎﯾﯿﺮ ﻟﻠﺤﻤﺎﯾﺔ ﻣﻦ اﻷﺷﻌﺔ ﻣﻦ ﻗﺒﻞ
ﻣﺴﺆوﻟﻲ اﻟﺘﺪﺑﯿﺮ ﺑﺎﻟﻤﺴﺘﺸﻔﻰ ﯾﺴﺎھﻢ ﻓﻲ إﺿﻌﺎف ﻧﻈﺎم اﻟﻤﺮاﻗﺒﺔ و ﻋﺪم اﻧﺨﺮاط اﻟﻤﻮظﻔﯿﻦ ﻓﻲ اﺗﺨﺎذ اﻟﺘﺪاﺑﯿﺮ اﻟﻮﻗﺎﺋﯿﺔ ﺿﺪ
اﻹﺷﻌﺎﻋﺎت اﻟﻤﺆﯾﻨﺔ.
ﻋﻠﻤﺎ أن اﻟﺒﻨﯿﺔ اﻟﺘﺤﺘﯿﺔ اﻟﻤﻮﺟﻮدة ﺑﺎﻟﻤﺴﺘﺸﻔﻰ ﺑﺼﻔﺔ ﻋﺎﻣﺔ ،ﺗﺘﻤﺎﺷﻰ ﻣﻊ اﻟﻤﻌﺎﯾﯿﺮ اﻟﺪوﻟﯿﺔ ﻟﻠﻮﻗﺎﯾﺔ ﻣﻦ اﻷﺷﻌﺔ وﺗﺨﻀﻊ
ﻟﻤﺮاﻗﺒﺔ اﻟﻤﺮﻛﺰ اﻟﻮطﻨﻲ ﻟﻠﻮﻗﺎﯾﺔ ﻣﻦ اﻷﺷﻌﺔ .
و ﻟﺘﺤﺴﯿﻦ ﺷﺮوط اﻻﻧﺨﺮاط ﻓﻲ ﻣﻨﻈﻮﻣﺔ ﺳﻼﻣﺔ اﻷﻓﺮاد ﺿﺪ اﻹﺷﻌﺎﻋﺎت اﻟﻤﺆﯾﻨﺔ ،ﻧﻌﺘﻘﺪ أن ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺆوﻟﻲ
اﻟﻤﺆﺳﺴﺔ إﻋﺎدة اﻟﮭﯿﻜﻠﺔ اﻟﺘﻨﻈﯿﻤﯿﺔ و وﺿﻊ اﻟﻤﻌﺎﯾﯿﺮ اﻟﻤﻄﻠﻮﺑﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﻤﺪى اﻟﻘﺼﯿﺮ واﻟﻤﺘﻮﺳﻂ واﻟﻄﻮﯾﻞ.
اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﺮﺋﯿﺴﯿﺔ :اﻧﺨﺮاط ـ اﻟﻮﻗﺎﯾﺔ ﻣﻦ اﻷﺷﻌﺔ ـ ﺟﮭﺎزـ اﻟﺴﻼﻣﺔ ـ اﻹﺷﻌﺎع ـ ﻣﺴﺘﺸﻔﻰ .
vi
Sommaire
DEDICACE ........................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS............................................................................................................................ II
RESUME ............................................................................................................................................. IV
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................... IX
vii
VI. CONCLUSIONS, CONTRIBUTIONS, RECOMMANDATIONS ET LIMITES DE
L’ETUDE ........................................................................................................................................... 41
VI.1 CONCLUSIONS DE L’ETUDE ................................................................................................... 41
VI.2 CONTRIBUTIONS A L’ETUDE .................................................................................................. 41
VI.3 RECOMMANDATIONS ............................................................................................................ 42
VI.4 LIMITES DE L’ETUDE ............................................................................................................ 44
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................. 45
ANNEXES .......................................................................................................................................... 49
ANNEXE 1 : GENERALITES SUR LA RADIOPROTECTION ........................................................................ 50
ANNEXE 2 : LES OUTILS DE COLLECTES .............................................................................................. 55
ANNEXE 3 : GUIDE DE RADIOPROTECTION ......................................................................................... 62
LEXIQUE .......................................................................................................................................... 64
CURRICULUM VITAE ......................................................................... ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
LISTE DES FIGURES
défini.
x
ABREVIATIONS ET SIGLES
COL. : Collaborateur.
DHS : Dirhams.
MSV : millisievelts
xi
I. INTRODUCTION
I.1 Problématique.
1
Lunettes plombées, caches thyroïdes, caches gonades, tabliers plombés, gants plombés
1
mettre en place des mesures de prévention en vue de réduire les risques d’exposition
chez le travailleur potentiel en zone règlementée[ 3, 4].
C’est dans cet objectif que nous avons mené une étude exploratoire relative au
phénomène de l’adhésion du personnel du service de radiologie de l’HIS au dispositif
de sécurité contre les rayonnements ionisants.
Pour mener cette étude, nous nous sommes intéressés à déterminer les facteurs
en lien avec l’adhésion ou non du personnel de radiologie de l’HIS aux mesures de
radioprotections. Dans ce sens, notre question de recherche à laquelle nous tenterons de
répondre dans cette étude est quels sont les déterminants de l’adhésion ou non adhésion
du personnel de radiologie de l’HIS aux mesures de radioprotections ?
La réponse à cette question nous donnera une idée de façon exploratoire sur les
facteurs sur lesquels les gestionnaires de l’HIS pourraient agir pour favoriser l’adhésion
du personnel de radiologie de l’HIS aux mesures de radioprotections.
I.4 Pertinence
2
la santé pour des durées d’exposition répétées et de longues durées. A fortes intensités,
les manifestations peuvent être cutanées, ophtalmologiques, hématologiques et
cellulaires pouvant même entraîner des cancers, des malformations fœtales, la stérilité,
etc. Ces conséquences sont donc de plus en plus lourdes du point de vue sanitaire, social
[5, 6].
3
II. LA REVUE DE LA LITTERATURE ET CADRE
CONCEPTUEL.
II.1 La radioprotection
4
La Commission internationale de protection radiologique (CIPR) a proposé des
normes et des recommandations nécessaires pour l’utilisation des rayonnements
ionisants dans le domaine médical. Sa doctrine repose sur le principe d’exposition de
dose aussi basse que raisonnablement possible 2 C’est-à-dire que les doses des
rayonnements ionisants doivent être maintenues aussi faibles qu’il est raisonnablement
disponible de le faire [5]. Ce principe repose sur trois éléments, la justification,
l’optimisation et la limitation. Ces trois principes s’appliquent simultanément aux
expositions professionnelles, du public et des patients dans le but de sécuriser le
professionnel en milieu de travail [5, 10].
De façon globale, toutes ces limites ont pour but d’assurer qu’aucun individu ne soit
exposé à des risques radiologiques jugés inacceptables.
Au Canada, Lavoie et al. (2008), ont élaboré un code de sécurité pour l’installation,
l’utilisation et le contrôle des appareils à rayon X dans les grands établissements
radiologiques médicaux [11]. En France, conformément aux dispositions du code du
travail (article R. 4451-1 et 2), une surveillance de l’exposition est mise en œuvre dés
lors que ceux-ci sont susceptibles d’être exposés à un risque dû aux rayonnements
ionisants [12]. La législation Belge estime que la grossesse peut constituer une cause
d’inaptitude aux travaux sous rayonnements [13].
2
ALARA « as low as reasonably achievable
5
Zone Surveillée
Zone contrôlée
Zone
interdite
Zone publique
6
II.1.3 Les rôles du gestionnaire et médecin du travail en radioprotection
La formation est un outil de gestion du climat social et s’inscrit dans une logique
centrée sur les besoins et réalités de l’établissement [17]. La généralisation des rayons X
au cours des actes médicaux ou chirurgicaux dans de nombreuses disciplines médicales
a eu pour conséquence une augmentation du personnel susceptible d’être exposé aux
rayonnements ionisants [18]. Ces formations sont fixées par voie réglementaire et leurs
contenus font l’objet d’arrêtés ministériels. Ces formations ont pour objectif de
permettre aux utilisateurs la maîtrise des quantités des rayons X émises et de les
sensibiliser sur l’importance des mesures de radioprotection. La règlementation incite le
médecin du travail et l’employeur à organiser une formation renouvelable tous les trois
ans au maximum sur les risques liés aux rayonnements ionisants [19]. Le contenu de
cette formation couvre les risques liés à l’exposition aux rayonnements ionisants,
l’information sur les risques fœtaux chez les femmes travaillant en radiologie et les
procédures générales mises en place. Lallemand et al. (2010), soutiennent qu’il est
important que tous les professionnels soient concernés par les actions de formation afin
d’éviter une pratique spécifique isolée d’un professionnel au sein d’une équipe [20].
En milieu hospitalier, les types des rayonnements aux quels le personnel peut-
être exposé sont essentiellement des photons gamma ou des rayons X et des électrons
dits particules beta. L’évaluation du degré d’exposition se fait au moyen du dosimètre.
Il en existe deux catégories : les dosimètres « passifs »ou à lecture différée et les
dosimètres « actifs » ou à lecture directe [21].
La dosimétrie individuelle est l’un des maillons essentiels du dispositif de
radioprotection des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants. Elle a pour objectif
de fournir une estimation des doses reçues au niveau de l’organisme entier ou des tissus
7
significativement exposés et permet de vérifier in fine le respect des limites de dose
fixées par la réglementation [22].
En zone contrôlée, en plus du dosimètre passif et de dispositif de sécurité de
radioprotection contre le risque d’irradiation, le local contient le dosimètre opérationnel.
En radiologie interventionnelle, l’exposition est élevée avec un débit de dose supérieure
7,5 mSv par heure en zone contrôlée, d’où la nécessité de classer aussi les personnels en
zone A et B comme en radiologie conventionnelle [15]. La surveillance radiologique de
l’exposition se fait par le dosimètre passif. Les mesures de radioprotection prévues sont
faites des accessoires plombées qui suivent :
· chasuble 0,5 mm ou tablier adapté à la taille, et à l’activité et en nombre
suffisant ;
· les lunettes (+/- corrigé) ou la visière de radioprotection ;
· les gants radio-atténuateurs (gants fins interventionnels, demi-gant de
protection) ;
· le cache thyroïde.
Au bloc opératoire, la radio-exposition du chirurgien, de son aide et de l’équipe
anesthésique utilise des amplificateurs des luminances. Le risque d’exposition est très
élevé, d’où l’utilisation des moyens de protection comme le temps d’exposition, le
tablier et le gant. L’utilisation de la dosimétrie pour cette surveillance du personnel est
aussi indispensable [15].
8
radioprotection au sein de ce service [14, 16]. Ce radio-physicien joue à ce moment le
rôle du PCR.
Les listes exhaustives des responsabilités du gestionnaire hospitalier [54] en matière de
radioprotection sont présentées en annexes 1.
Adhérer tel que défini par Lechat (2006) est une approbation plus réfléchie, un
accord, une intention liée aux attitudes, aux valeurs et aux représentations qui entraînent
des comportements observables [23]. C’est l’acceptation implicite ou explicite du
contenu théorique et pratique d’une doctrine, d’une croyance.
Selon Lacroix (1949), c’est joindre le complément d’un consentement cordial,
volontaire et pratique à l’assentiment raisonnable et rationnel [24].
Mehta et al. (1997) pensent que le fait d’adhérer implique une coopération et une
approbation réfléchie plutôt qu’une soumission aux ordres [25]. Pour le Petit Rober,
c’est une observance, une exécution des règles de la pratique religieuse, l'obéissance à
ces règles, ou la règle elle-même.
Nous entendons par adhésion aux mesures de radioprotection, l’approbation ou le
consentement du personnel de radiologie à pouvoir utiliser les moyens de protection
contre les rayonnements ionisants.
Le Petit Robert définit la non adhésion comme un refus, un non consentement ou la non
fidélisation. C’est le fait de ne pas se déclarer partisan d’une pratique quelconque. Dans
cette deuxième optique, la non-adhésion des acteurs aux valeurs véhiculées par un
projet peut les amener à s’abstenir.
9
été démontré par El Harbi et Mansour dans une application empirique au cas tunisien en
2007 [26]. Le comportement est conditionné par la cognition c’est-à-dire, ce qu’un
individu sait et pense influence son comportement.
Ajzen (1991), définit l’intention comme un indicateur de la volonté à essayer, de l’effort
que l’on est prêt à consentir pour se protéger d’une certaine façon [26]. Ce qui traduit :
Primo, son attitude vis-à vis du comportement concerné. Elle renvoie au degré
d’appréciation que la personne porte sur ce comportement.
La non-adhésion aux mesures de radioprotection repose sur les valeurs
professionnelles des travailleurs qui ne se protègent pas contre les rayonnements
ionisants en zone règlementée par manque de culture de risque.
Secundo, la perception des normes sociales. Elle fait référence à la pression sociale
perçue qui incite ou n’incite pas à réaliser un comportement. Elles peuvent être
comparées à la désirabilité perçue. Parallèlement, l’intention de ne pas adhérer au port
de dispositif sécuritaire contre les rayonnements ionisants par le personnel de
radiologie est considérée comme une action désirable.
Tertio, le contrôle qu’il pense avoir sur la situation, c’est à dire la perception qu’a
l’individu des difficultés à surmonter pour mettre en œuvre le comportement étudié, ou
plus spécifique, de la perception de la présence ou l’absence des ressources et
compétences individuelles propres nécessaires pour réaliser ce comportement [27].
D’après Ajzen et Madden (1986), la théorie planifiée pallie les limites de la théorie
raisonnée qui ne s’applique qu’aux comportements qui sont sous l’effet de la volonté en
intégrant le concept de contrôle comportemental. Celle-ci a deux dimensions dont la
première consiste en la probabilité estimée par un individu, de rencontrer une condition
facilitant ou à l’opposée une barrière. La seconde se définit comme la perception de
l’importance (ou le degré de l’influence) de cette condition facilitant ou barrière sur
l’intention d’adopter un comportement. Cette perception du contrôle peut agir
directement sur l’intention ou le comportement. [27].
Selon Fishbein et Ajzen (1980) dans la théorie raisonnée, l’intention est le
facteur déterminant du comportement de santé recherché. L’intention est influencée par
l’attitude et la norme sociale subjective. L’attitude est définie par les bons et mauvais
sentiments qui émergent lors de l’accomplissement d’un comportement
Spécifique. Elle est déterminée par les croyances comportementales pondérées par
l’évaluation de l’importance que l’individu accorde à l’effet attendu.
10
La norme sociale subjective représente les perceptions des influences sociales qu’un
individu reçoit en vue d’endosser un comportement de santé. Cela correspond à
l’importance accordée à l’opinion des personnes influentes à l’égard du comportement à
adopter, pondérée par la motivation d’agir dans le sens exprimé par chacune des
personnes influentes. Ce sont les croyances en la désirabilité sociale « croyance
normative » [28].
Selon Shapero et Sokol (1982), les perceptions du contrôle du comportement renvoient
au concept de faisabilité perçue [29].
Ces trois grands types d’éléments se manifestent à travers des croyances
comportementales, normatives et de contrôle capable d’empêcher ou permettre
l’adhésion au dispositif de sécurité contre les rayonnements ionisants.
Griel et Waelkens (2003), soutiennent la thèse selon laquelle pour adhérer à une
pratique il faut l’avoir observée pendant un certain temps [30].
Selon Bernhard et coll. (OMS 2007), la méconnaissance du risque et une confiance
aveugle dans une pratique peut encourager la témérité, un relâchement de la vigilance
ou une moindre attention portée aux moyens de protection collective, aboutissent à une
aggravation du risque [31].
Selon Permartin (1996), le manque de connaissances accentue le sentiment
d’inconnu, d’impuissance face à certaines situations. Dans ce cas, l’exercice d’une
activité trop limitative s’accompagne souvent d’une perte de compétence [32].
11
face à certaines substances ou certaines situations dangereuses. Le risque n’est pas
identifié en lui-même. C’est le comportement du salarié face à ce risque qui est pris en
compte par l’employeur et particulièrement le refus du salarié d’utiliser les équipements
de protections individuels qu’il devait porter. Ainsi, le gestionnaire refuse d’intervenir
de manière coercitive pour faire respecter les règles de prévention des risques
professionnels [35].
D’autre part, plusieurs études suggèrent que la mauvaise qualité des soins et
équipements nuit à l’adhésion et à la fidélisation (Schneider, 2005) [36]. De même,
plusieurs aspects liés à la qualité nuisent à l’adhésion [37].
Toutefois, une analyse des causes réalisée en Février 2012 par la Direction générale de
l’offre des soins, a permis de dégager plusieurs facteurs de risques, notamment :
§ défaut de communication en interne, supervision inadaptée des médecins ou des
autres personnels ;
§ défaut de coordination, gestion du personnel ou des ressources humaines
inadéquates ;
§ fourniture ou équipement non disponible ou inadapté [38].
Dans une organisation, l’implication des employés est à la base de la culture
sécuritaire : les « erreurs humaines » sont souvent révélées lors des expertises des
accidents, ce qui confirme la nécessité d’une meilleure prise en comptes des aspects
comportementaux dans la stratégie globale de prévention. Cela vise à créer une culture
de sécurité en identifiant les comportements à risque les plus fréquemment adoptés par
les employés, en développant leur formation, leur sensibilisation, leur responsabilisation
et leur implication lors des observations et de feed back [7].
12
par le ministère de la santé » [15]. Dans ce cas, le défaut d’utilisation de ce dispositif de
sécurité en radioprotection ou le refus caractérisé par la non-observance des mesures
règlementaires traduit la non-adhésion.
L’hôpital Ibn Sina a été crée en 1954. Il est doté d’une infrastructure de base et
des installations techniques. L’HIS, fait partie des 10 établissements du CHIS de
Rabat qui sont des établissements publics administratifs dotés d’une autonomie
financière et d’une personnalité morale. Il est placé sous la tutelle du Ministère de la
Santé (loi n°37-80). C’est un hôpital tertiaire à vocation nationale puisqu’il dessert
plusieurs villes du royaume.
Les services de radiologie comprennent la radiologie centrale (1954) et l’urgence
radiologique (1975). Ils sont situés dans le sous sol de l’hôpital, isolés des autres
services cliniques. Ils sont dirigés chacun par un chef de service et de trois major, 66
agents dont 15 résidants.
Elle présente un plateau technique important numérisé et informatisé depuis 2010. Elle
est dotée de plusieurs locaux qui abritent la radiologie conventionnelle, le scanner et
échographie pour les explorations en urgence.
La radiologie centrale quant à elle, est subdivisée en trois grandes unités, reparties dans
plusieurs locaux. Chaque unité est dirigée par un major et comprend la radiologie
conventionnelle, l’imagerie par résonance magnétique, la radiologie interventionnelle et
le scanner.
La radiologie conventionnelle comprend les locaux suivant : 3 salles de radiologie
standard, une salle de mammographie, une salle d’artériographie, une salle pour les
explorations digestives et un secrétariat.
L’imagerie par résonance magnétique, IRM est située au milieu du compartiment et
dispose de deux locaux et une salle d’attente. Enfin, le scanner et les échographes sont
situés au fond du local avec plusieurs bureaux et un secrétariat. Les deux services de
radiologie ont chacune une équipe mobile destinée pour des examens radiologiques au
lit du malade en réanimations.
Du point de vue radioprotection, les salles d’examens sont faites des murs en béton
armé, plombés, ainsi que les portes plombées. On y trouve quelques dispositifs de
13
protection tels que des tabliers plombés et d’autres dispositifs comme des dosimètres
pour la surveillance.
3
Triandis (1977), Bandura (1977, 1986), la théorie de l’action raisonnée de Fishbein et Ajzen (1980,
1991) ainsi que l’action planifiée d’Ajzen et Madden (1986) (envoyé vers la bibliographie)
14
Déterminants Individuels
· . Normes sociales perçues
· . Attitude vis-à-vis du risque
· . Contrôle comportemental perçu
Intention
Déterminants Déterminants
Organisationnels(HIS) Contextuels (CHIS,
· -Formation CNRP) : Lois et normes de
· -Sensibilisation radioprotection.
· -Infrastructures disponibles
· -Surveillance.
Adhésion
(comportement
15
III. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
III.1 Devis de la recherche
C’est une étude de cas unique basée au service de radiologie de l’Hôpital Ibn
Sina. Le choix du site est justifié par les raisons suivantes :
Dans notre étude, nous allons essayer de décrire à travers des entretiens semi-
structurés, l’observation directe, le comportement à risque du personnel lié à la non-
adhésion aux dispositifs de radioprotection par le professionnel des services de
radiologie de l’HIS.
16
Tableau 1 : Définitions opérationnelles des variables
Variable intermédiaire
Possibilité ou désir qu’un individu a
d’agir selon un comportement donné,
Intention
déterminé par l’individu lui-même.
Population cible
Les critères d’inclusion de ce personnel se justifient par son accès dans la zone
règlementée considérée à risque sanitaire par des rayonnements ionisants. Pour
complément d’information, les responsables qui ont une prise de décision en matière de
radioprotection au niveau du service de radiologie de l’HIS en l’occurrence le Médecin
chef, le chef de service de soins infirmiers, le médecin du travail du CHIS et les
17
responsables du CNRP chargés de la radioprotection à l’HIS font aussi partie de cette
étude.
Les critères d’exclusion de l’étude, sont tout le personnel qui n’a pas accès direct
dans cette zone ou qui n’utilise pas les rayonnements ionisants. Il s’agit éventuellement
des administratifs, des assistants sociaux et des techniciens de l’IRM.
18
III.2.2 Description de l’instrument de collecte des données
§ La grille d’entretien nous a permis de ressortir les éléments en rapport avec les
déterminants individuels, organisationnels et contextuels.
§ L’observation nous a permis de vérifier l’utilisation effective des moyens de
protection contre les rayonnements ionisants pendant le travail.
19
personnes a été obtenue avant de démarrer les entretiens (voir consigne du guide
d’entretien Annexe 2).
20
IV. RESULTATS DE L’ETUDE
IV.1 Observation
L’observation a montré.les constats suivants pour l’ensemble du personnel. En
effet 28 personnes en moyenne sur les 66 portent de façon régulière leur dosimètre.
Dans les deux services de radiologie, aucun médecin radiologue ni résident ne porte le
dosimètre pendant les heures de travail. Il en est de même pour la plupart des
techniciens de radiologie ayant accompli plus de 20 ans de service. Sur 12 techniciens
de radiologie qui font des examens à la radiologie mobile, 1 sur 3 en moyenne soient 4
techniciens se protège avec la blouse plombée.
21
L’attitude vis-à-vis du risque
Pour rappel, l’attitude vis-à-vis du risque s’explique par l’ensemble des bonnes
et mauvaises sensations ainsi que les sentiments qui émergent lors de l’accomplissement
d’un comportement. Autrement, c’est le degré d’appréciation favorable ou défavorable
qu’une personne a sur le risque.
Sur 15 techniciens de radiologie, 10 pensent qu’il n’existe pas des risques des
rayonnements ionisants car le respect des grands principes de radioprotection dans un
tel milieu de travail suffit pour les protéger. Ces principes consistent à observer la loi
de la distance au carré, le temps de l’examen qui doit-être court et l’écran. Par
conséquent, le port de blouse plombée, cache thyroïde durant l’examen n’est pas
important pour cette catégorie. Un technicien m’a déclaré ce qui suit :
« Je travaille là depuis trente ans, je n’ai aucun problème de santé en rapport avec les
irradiations liées à mon service, les risques d’irradiation, il faut aller les trouver en
médecine nucléaire ».
Dans le même sens, un autre technicien pour banaliser le risque dû aux rayonnements
ionisants à la radiologie déclare :
Par contre, pour les 5 techniciens restants il existe des risques et pensent qu’il faut à tout
prix se protéger. Ceux-ci sont des jeunes ayant accompli 3 à 5 ans de service. 3
médecins radiologues sur 5, abordent cette notion de risque presque de la même façon
que le premier groupe de techniciens et pensent que les risques sont plus observés chez
les chirurgiens et cardiologues interventionnistes qui n’ont aucune notion sur la
radioprotection.
22
« Plus souvent, ces deux catégories des médecins abusent de la scopie au cours de leurs
interventions chirurgicales par manque de maîtrise. Ils laissent plus longtemps une
jambe appuyée sur la pédale de la scopie au cours de leurs interventions alors qu’ils
discutent parfois sur le diagnostic ou même des futilités, oubliant que cet appui
prolongé de la pédale libère des rayons qui irradient leurs collaborateurs présents dans
la salle opératoire ».
« Nous étions obligé de rester dans la salle jusqu’à la fin de l’examen surtout lorsqu’on
devait réaliser un examen du transit du grêle avec la sonde intra-duodénale. Je connais
certains radiologues de cette époque là, qui depuis deux décennies sont restés stériles
jusqu’à nos jours ».
« Plus souvent, notre inattention par rapport aux moyens de protection est due au faite
que les rayonnements ionisants sont invisibles à la vue et aussi parce que les risques
de radiation ne sont pas immédiats ».
23
« Si réellement ils sont l’objet d’analyse mensuelle, pourquoi les résultats ne nous sont
jamais communiqués ».
Cette conception des choses, les a poussés à laisser expressément un dosimètre dans la
salle d’examen pour voir la réaction du médecin du travail ou du CNRP à la fin du
mois. Le fait que le propriétaire du dosimètre n’a pas été interpellé par les responsables,
les a poussés à dire ce qui suit:
« Si nous devons porter ce dosimètre, c’est simplement pour marquer notre identité de
radiologue au service ».
Devant une telle perception, 18 personnels sur 24 pensent que la réglementation a une
influence certaine sur le comportement du personnel face aux normes de radioprotection
car elle permet également un éveil de conscience des autorités qui semblent négliger la
vie des techniciens et des radiologues. C’est de cette manière qu’une résidente a abordé
aussi dans le même sens en disant :
« Oui, en principe les lois et les normes ont une influence sur mon désir d’adhérer au
dispositif de radioprotection mais que dois-je faire lorsque je constate qu’au niveau du
scanner de la radiologie centrale par exemple, nous n’avons qu’une seule blouse
plombée pour 20 agents qui travaillent ici et nous résidents au nombre de 15. Difficile
de comprendre une telle insuffisance ! ».
« À l’issue de mes examens auprès du médecin du travail, j’ai réalisé une baisse
sensible de mes plaquettes sanguines. Bien avant cela, j’avais une cataracte. La
solution du service était de m’éloigner de la radio-mobile où je suis resté plusieurs
années ».
Intention
Pour mémoire, l’intention est une probabilité subjective qu’un individu a d’agir
selon un comportement donné, déterminée par l’individu lui-même. C’est un indicateur
de la volonté à essayer de l’effort que l’on est près à consentir pour se comporter d’une
certaine façon.
25
22 personnels sur 24 partagent le même avis concernant leur intention d’adhérer au
dispositif de radioprotection pour se protéger contre les rayonnements ionisants. Selon
une technicienne :
« Avant, je me comportais comme les amies qui minimisent les risques d’irradiation
mais depuis que j’ai été victime d’irradiation par deux fois, je me suis donné une
discipline de toujours faire attention dans un tel milieu de travail. A l’INO où j’ai
travaillé pendant deux ans, il y a eu une fuite au niveau de la porte lorsque deux
scanners devaient fonctionner en même temps, séparés l’un de l’autre par un
paravent. A présent, malgré mon désir de porter ce dispositif, il y a une carence
manifeste. Alors que je viens d’être encore victime d’une anémie pour la seconde fois en
une année de service ici. Chaque matin, j’ai tellement peur quand je pense venir
travailler dans un tel environnement très peu rassurant surtout lorsque je pense à la
porte qui n’est pas hermétiquement fermée vers le bas et à ce mur qui présente des
fissures. Je pense qu’il y a aussi des fuites ici dans cette salle du scanner ».
Formation
26
« Au cours d’un examen comme l’uroscan, on peut coupler deux applications en une
seule spire (balayage) pour obtenir des images au lieu d’en faire plusieurs qui irradient
le malade ».
La majorité des responsables soutiennent que chaque année, des formations continues se
font pour les agents dans tous les services et dans chaque discipline, la radioprotection
donc n’est pas en reste. Tandis que pour les responsables du CNRP, le volet formation
et sensibilisation se pose encore avec acuité par manque de budget. Par conséquent,
l’employeur est tenu de l’organiser en faisant appel au CNRP soit au Centre national de
l’énergie des sciences et de l’énergie nucléaire (CNESTEN) pour l’animer.
Sensibilisation
La sensibilisation est une procédure importante pour rendre une personne ou une
équipe réceptive à quelque chose. Et dans le cas précis, il s’agit des risques que peuvent
causés les RI sur l’organisme humain. L’ensemble du personnel des services de
radiologie signalent le manque de séance de sensibilisation sur les risques des
rayonnements ionisants depuis plus de trente ans dans les deux services de radiologie de
l’HIS. Une participante à l’enquête dit n’avoir aucune connaissance sur les risques liés
aux rayonnements ionisants et a d’ailleurs réagi en ces termes :
«S’il y avait des risques des rayonnements ionisants liés à mon métier, les autorités
prendraient le soins de m’en informer ou de me tirer les oreilles à travers des
formations et des séances de sensibilisation. L’absence des panneaux de signalisation
comme je vois en médecine nucléaire, signifie donc qu’il n’existe aucun risque en
radiologie ».
D’après une personne parmi les responsables, les points de signalisation doivent être
présents dans les services et pense que la responsabilité revient aux des chefs de service
27
de les organiser pour promouvoir les bonnes pratiques chez personnel. Cela ne dépend
pas forcement de l’administration directement. D’autres responsables pensent que la
sensibilisation dépend du CNRP.
La majorité des responsables trouve que tous les moyens sont réunis pour
permettre un bon climat de travail au sein du service de radiologie. Tous les locaux ont
été construits selon la norme internationale de radioprotection c’est-à-dire les murs sont
faits de bétons armés, les portes et les fenêtres sont plombées pour empêcher le passage
des rayons X. Chaque local contient une console ou un hublot en dehors duquel se tient
le radiologue pour se protéger contre les rayonnements. Les majors pensent que le local
de la radiologie du centre de consultation ne répond pas aux normes internationales. La
console se situe à un mètre et demi de la source. Un des responsables des services de
radiologie pense plus aux moyens de protection individuelle qui ne sont pas du tout
adaptés pour protéger le personnel. C’est le cas de la blouse plombée dont le poids est
excessif avec des conséquences de fatigues intenses avant la fin de la journée. Et
tellement qu’elles sont vieille, il est difficile de s’assurer si elles peuvent encore servir
normalement contre les rayonnements ionisants. Il affirme que :
« C’est seulement depuis 10 ans avec l’avènement du scanner spiralé dans le service,
qui fonctionne avec un protocole basse dose qu’on nous a exigé de se protéger contre
les rayonnements ionisants générés par cet appareil surtout lors des arthro-scan du
genou. Mais, c’est un équipement de protection très lourd, pas facile de porter. Et, cette
procédure n’a pas été cadrée au départ. Aujourd’hui, entant que chef, il est difficile de
faire comprendre aux gens la nécessité de porter une blouse plombée contre les
rayonnements ionisants ».
Cependant, d’autres responsables du service estiment que certains locaux inadaptés sont
souvent à la base des fuites des rayonnements ionisants. Tel est le cas de la salle du
scanner de la radiologie centrale dont la porte oscille dans tous les sens alors que les
patients en instance d’examen se tiennent juste à l’entrée de la salle. Aussi, à l’urgence
radiologique, le personnel passe toujours par les salles d’examens pour accéder à leurs
bureaux se trouvant enclavés à l’intérieur du bâtiment. Le local servant d’examen au
centre de consultation ne répond pas aux normes internationales car trop exigu.
28
Contrairement à ce qui précède, les responsables du CNRP disent que :
Surveillance du personnel
29
La visite médicale en cas de dépassement de la dose auprès d’un agent est
fonction des résultats du dosimètre. Par manque de personne qualifiée, le médecin du
travail s’occupe également de la gestion des dosimètres.
« Sur décision du médecin chef, je travaille avec le chef de service des soins infirmiers
qui est mon interlocuteur. Celui-ci collabore avec les majors de chaque service ».
« Au départ, les agents se sont opposés pour avoir le dosimètre suite à son coût
exorbitant fixé à 775 Dhs par dosimètre et par personnel ; et un abonnement mensuel
de 60Dhs. Ce qui a conduit l’institution à assurer son achat et l’abonnement
mensuel pour le compte du personnel. Celui qui devait le perdre, était obligé de
l’acheter lui-même».
Selon les trois majors, la gestion de dosimètre reste encore un problème car certains
agents qui n’ont qu’un seul dosimètre éprouvent des difficultés pour assurer la
continuité du mois suivant la remise.
« D’autres par contre, préfèrent ne pas le prendre et nous demandent de leur garder
cela dans le placard jusqu’à la prochaine remise. Ce deuxième groupe est celui qui
porte le dosimètre par formalité ».
Sécurité au travail :
En rapport avec la perception des risques, des effets nocifs des rayonnements
ionisants sur l’organisme, une minorité de personnel soit 4 personnes sur 24 ont déclaré
ce qui suit :
30
« Nous sommes tous conscients des risques des rayonnements en radiologie et des
maladies que certains présentent déjà mais dans le soucis de ne pas perdre notre
travail, personne ne peut revendiquer cela auprès du gestionnaire ».
« L’autorité est consciente de cette situation, c’est pourquoi elle avait initié de nous
donner du lait au départ pour essayer de réduire les effets parmi nous ».
Par contre deux majors sur trois jugent ces principes insuffisants pour garantir la
sécurité des agents contre les risques de rayonnements ionisants. C‘est pourquoi un
major a ajouté ce qui suit :
« Dans mon unité, deux personnes présentent l’anémie, je me demande quelle peut-
être l’origine de cette maladie car ils me posent déjà un problème de changement de
poste ».
Les responsables du CNRP sont persuadés que les équipements radiologiques répondent
aux normes internationales au vu des résultats annuels des dosimètres témoins dont la
moyenne est toujours inférieure à 1 mSv par mois. Les grands principes de
radioprotection, une fois respecté, aucune irradiation ne peut survenir. La
radioprotection est plus facile encore lorsque le personnel doit respecter mes dix règles.
« Nous savons que les conditions de travail ne sont pas réunies à 100% suite à la
vétusté de dispositif de sécurité, c’est pourquoi, nous avions pris l’initiative de lancer
un appel d’offre pour tenter d’en renouveler certains équipements considérés
indispensables pour le personnel en radiologie. Votre passage constitue pour nous un
rappel et nous pousse à prendre contact avec le chef de service d’approvisionnement
31
pour nous faire l’état d’avancement de ce marché car nous devons absolument équiper
ces services des dispositifs de radioprotection ».
32
V. DISCUSSION
33
Pour d’autres, cette attitude s’explique par le non constat de décès parmi eux durant leur
carrière. Cette conception du risque par les anciens est source de négligence et
d’inattention, d’où la non- adhésion au dispositif de sécurité contre les rayonnements
ionisants. Et pourtant, selon un rapport général sur la santé en France (1994), le degré
d’ancienneté joue aussi un rôle important puisque près d’un accidenté sur cinq a été
embauché ou affecté au poste depuis 3 mois [45].
Ces jeunes techniciens ayant moins de 5 ans de service ainsi que les résidents, au
contraire, ont une attitude positive vis-à-vis des moyens de radioprotection suite à leur
pré requis très récents. Ils sont confrontés par une attitude très contradictoire dans le
service. D’ailleurs d’après Balique (2004) [19], les étudiants qui effectuent leur stage à
l’hôpital y trouvent des conditions d’exercice de leur futur métier et des exemples
pratiques professionnelles qui sont loin de correspondre à ce qui leur est enseigné dans
le cadre de leur formation théorique. Pour les résidents, cette mauvaise attitude qu’ils
sont entrain d’hériter dans le service deviendra une référence au cours de leur pratique
professionnelle de demain.
Enfin, le doute sur l’analyse des dosimètres par le CNRP, amène certains à
penser au recours à un organisme privé parce que l’état ne peut pas être juge et partie
en même temps. Ce manque de confiance du personnel envers le CNRP n’encourage
pas l’adhésion au port du dosimètre. D’ailleurs, l’agence internationale de l’énergie
atomique (AIEA) recommande à ce que l’organisme chargé de la radioprotection soit
indépendant des institutions étatiques [46, 47].
« Depuis trente ans de service, je n’ai aucun problème de santé en rapport avec les
rayonnements ionisants ».
D’ailleurs, pour El Harbi et Mansour, 2007[26], la norme sociale perçue joue un rôle
important dans la genèse de l’intention du personnel de radiologie dans l’adhésion au
dispositif de radioprotection. L’ancienneté du personnel dans le service devient donc
une source de transmission de mauvaises habitudes ou pratiques à une nouvelle
34
génération. Le plus souvent, la pratique habituelle fait appel à la négligence, à la
routine. Le port du dispositif de sécurité contre les rayonnements ionisants n’a donc
aucune importance dans ce cas précis. Cette méconnaissance, facteur de non adhésion
est caractéristique du relâchement de la vigilance à tout niveau [32].
Intention
35
l’intervention d’adhérer au dispositif de sécurité contre les rayonnements ionisants. Car
la majorité du personnel pense que leur libre adhésion au dispositif de radioprotection
est consécutive à l’attitude vis-à-vis du risque, à la norme sociale perçue et au contrôle
comportemental perçu.
Formation
D’après les données de l’enquête, nous avons noté une absence de culture de
risque pour l’organisation et un manque de connaissance sur le risque lié aux
rayonnements ionisants par le personnel. D’après Brisse et al. (2010), la bonne pratique
radiologique suppose un usage éclairé des rayonnements ionisants, potentiellement
néfastes pour les patients et pour le travailleur [48]. Le manque de formation aboutit à
un manque de savoir-faire et de maîtrise, par conséquent la méconnaissance du risque
[4, 15,16, 31].
De sa part, Martial (2010), pense que l’absence de formation est source de frustration et
pourrait contribuer à la non-adhésion du personnel au projet d’établissement hospitalier,
PEH [49]. Tout ceci pourrait constituer un frein pour faire comprendre au personnel
l’importance du dispositif de radioprotection et de le faire adhérer. Plusieurs études aux
États-Unis ont prouvé que la formation continue avait un réel impact bénéfique sur la
connaissance des praticiens et sur la prise en charge des patients, et l’évaluation des
pratiques pédagogiques en tant que nouvelle méthode pédagogique, suscite un véritable
engouement [50]. D’après les responsables du CNRP, la radioprotection fait partie de la
formation continue mais un problème de budget se pose pour son organisation car elle
doit se faire à l’échiquier national.
36
peut-être assisté de la (ou les) PCR et/ou du médecin du travail. La formation du PCR se
fait tous les 5 ans par un formateur agréé [5].
Lorsqu’une formation est organisée tous les 5 ans pour les (la) PCR, le problème de
budget ne peut pas se poser avec acuité comme il est a été évoqué par le CNRP. Dans
cette optique, la PCR sera formée en premier puis elle va répercuter l’information par la
suite sur l’ensemble du personnel.
Sensibilisation
Les avis sont ambivalents parmi les personnes ressources en ce qui concerne le
dispositif organisationnel face aux risques aux services de radiologie.
Une telle ambivalence parmi les responsables traduit une insuffisance de stratégie, de
coordination, et de leadership de la part des dirigeants censés protéger le personnel en
milieu de travail. Plusieurs études empiriques sur l’organisation ont d’ailleurs montré
l’importance d’un leadership collectif pour mobiliser l’ensemble des expertises [51].
En tout état de cause, l’inexistence d’une zone règlementée dans un service de
radiologie a une influence négative sur l’adhésion du personnel au dispositif de
radioprotection. Le plus souvent, le personnel et les malades ne perçoivent pas le danger
à rester ou à circuler librement dans un environnement où il y a une source de
rayonnements ionisants.
37
Surveillance du personnel
Enfin, l’arrivée parfois tardive du dosimètre du CNRP prévu chaque fin du mois
n’est pas délivrée à temps. De ce fait le personnel ne se sent pas obligé de le porter
d’une manière rigoureuse vu que les délais de remise du CNRP ne sont pas respectés.
Sécurité au travail
38
V.3 Déterminants Contextuels
Concernant les lois et normes, la majorité du personnel et les responsables à tous
les niveaux sont unanimes sur l’application des grands principes de radioprotection dans
le service de radiologie. Il en est de même des équipements radiologiques qui répondent
aux normes internationales. La majorité du personnel est consciente du port obligatoire
de mesures de radioprotection en zone règlementée mais elle ne fait aucun effort pour y
adhérer ou s’y conformer. En effet, selon nos résultats :
Ceci a pour cause l’absence de suivi de la part des responsables qui semblent être
débordés par le volume important du travail et par manque des mesures coercitives.
Cette charge de travail a des retentissements certains à tout le niveau. Le fait d’avoir
confié la radioprotection à un service qui n’a aucune connaissance sur cette discipline
n’a pas résolu le problème. Puisque l’activité s’est réduite en une simple gestion de
dosimètre pour quelques agents qui le portent selon leur gré. Dès lors, la radioprotection
est devenue presque inexistante. C’est ainsi que certains majors se permettent même de
garder dans leur placard des dosimètres pour certains agents qui ne veulent pas le porter.
En effet, selon Aubert et al. (1996), les chefs de services dans les hôpitaux,
n’ont pas de rôle « règlementaire » vis-à-vis de la radioprotection (sauf les
radiothérapeutes et le chef de service de médecine nucléaire). Toutefois, ils sont des
acteurs déterminants dans la perception et la prise de conscience du risque lié à
l’utilisation des rayonnements ionisants. Ils se doivent de respecter et faire respecter les
« bonnes pratiques ». La radioprotection « fonctionne bien » chaque fois que le chef de
service ou les praticiens sont conscients de ce risque pour le patient, leur personnel et
eux-mêmes [25 ; 44]. Cette mission est dévolue au PCR sans que l’employeur ne soit
jamais délié de sa responsabilité personnelle relative à l’application des mesures
règlementaires administratives, techniques et médicales [25 ; 44].
Le port des blouses plombées est devenu quasi facultatif dans le service à cause
de sa lourdeur. Pourtant, d’après Menechal et al. (2011), certains types de tabliers sont
plus facilement utilisés et bien tolérés [8]. Dans certaines unités comme la radiologie
mobile et l’artériographie, le port de la blouse plombée est pourtant obligatoire, la
norme de radioprotection (distance, écran mobile) étant insuffisante. Mais, nous
constatons que son utilisation n’est pas systématique par le personnel. Cet excès de
39
confiance du personnel serait à l’origine de nombreux problèmes de santé rencontrés :
anémie, baisse de taux de plaquettes sanguines, cataracte et même des stérilités
soulevées lors de nos entretiens.
« Le personnel doit respecter les dix règles pendant les heures du travail pour rendre la
radioprotection facile ».
40
VI. CONCLUSIONS, CONTRIBUTIONS,
RECOMMANDATIONS ET LIMITES DE L’ETUDE
VI.1 Conclusions de l’étude
41
Les contributions méthodologiques se résument par l’adoption d’une méthode
qualitative qui a permis d’aller en profondeur pour comprendre le phénomène de la non-
adhésion en impliquant les trois grandes dimensions à savoir individuelle,
organisationnelle et contextuelle. Pour Couratier et al. [2007] cette méthode permet un
premier débroussaillage de l’univers car elle aura permis d’aller au-delà du déclaratif et
de l’observé pour cerner les raisons sous-jacentes d’un comportement ou d’une
opinion. Par conséquent, elle a fourni une « radiographie » des éléments et facteurs
inconscients ou invisibles. Une phase de validation quantitative pourra suivre afin de
mieux prévoir les chances de succès et les seuils de rentabilité des solutions retenues
issues de cette première phase [39].
Les contributions pratiques se rapportent par rapport aux actions que les parties
prenantes doivent entreprendre notamment, d’assurer le renouvellement et renforcement
des capacités du personnel par l’acquisition d’un nouvel équipement de protection et par
la mise à niveau des agents. Cette mise à niveau permettra ainsi l’adhésion ou le port de
dosimètre et des blouses plombées, des lunettes et l’usage des paravents par le
personnel en milieu de travail.
VI.3 Recommandations
42
Réaménagement organisationnel
Réaménagement normatif
Les deux premières recommandations peuvent être réalisées à moyen terme tandis que
le troisième, à long terme.
43
· Prévoir des mesures coercitives si nécessaires pour favoriser l’adhésion du
personnel au dispositif de radioprotection contre les rayonnements ionisants.
· Réaménager selon les normes internationales de radioprotection certains locaux tels
que la radiologie du centre de consultation.
La présente étude comporte certaines limites. Tout d’abord, elle repose sur
l’analyse d’un cas, qui est un hôpital du secteur public. Bien que cette étude ait permis
de bien comprendre le phénomène de non-adhésion aux mesures de radioprotection
dans cette situation, elle s’inscrit dans une démarche plus large qui consiste à multiplier
les analyses des cas dans différents secteurs, public et privés. Étant donné que l’étude a
porté sur l’observation, le biais possible de l’activation plus au moins durable de
l’observé est à considérer ainsi que le biais de désirabilité sociale.
44
BIBLIOGRAPHIE
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santé ? », Médecine tropicale, 2004, Vol.64, P545-551
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46
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47
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Edition septembre 2007, pg. 17-18, site Web du 5déc. 2013
51. DENIS J.L. « Gouvernance et gestion dans le système de santé au Canada,
Cp32-79-36-2002
48
ANNEXES
49
Annexe 1 : Généralités sur la radioprotection
Rayonnement bêta : Les particules bêta sont des électrons de grande énergie éjectés du
noyau d’un atome. Leur charge est négative et sont plus pénétrantes. Il est néanmoins
possible de les arrêter avec une protection minimale, comme une feuille de plastique.
Rayonnement neutronique se produit lorsque des neutrons sont éjectés du noyau par
fission nucléaire et par d’autres processus. Le rayonnement neutronique est absorbé par
des matériaux qui comportent beaucoup d’atomes d’hydrogène, comme la paraffine et
du plastique.
51
Figure 2 : Pouvoir de pénétration des rayonnements ionisants
Rayonnements Écrans
Alpha………………….
Bêta …………….…………
Neutrons……….…………………………………………..
Travailleurs exposés
Autres
Tissus ou personnels ni A
organes Jeune ni B
exposés travailleur > 18 susceptibles
Catégorie A Catégorie B d’être exposés
ans
Organisme
entier 20 mSv 6 mSv 6 mSv 1 mSv
Mains
Avant-bras
150 mSv
Pieds 500 mSv 150 mSv -
Cheville
Peau (1cm2) 500mSv 150 mSv 150 mSv 50 mSv
Cristallin 150 mSv 45 mSv 50 mSv 15 mSv
Chez la femme enceinte, la dose équivalente pour le fœtus doit-être inférieure à 1mSv,
et ce, dés la déclaration de la grossesse à l’accouchement.
Source : Meah : radioprotection- guide pratique [10].
Lorsqu’un individu est irradié, l’ionisation des atomes peut provoquer l’altération ou la
mort des cellules touchées. Selon la dose et la durée de l’irradiation, l’action sur
l’organisme varie en fonction des paramètres ci-après : aux doses élevées, l’effet est soit
immédiat (aigu), soit retardé. Il intervient de manière certaine pour chaque individu
52
irradié à une dose supérieure au seuil d’apparition de l’effet, dit déterministe.
L’irradiation produit successivement, en fonction des doses reçues: la pigmentation,
l’épilation, l’ulcération et la nécrose. Une irradiation des testicules produit une
stérilisation temporaire. Plus la dose est élevée, plus la période de stérilité est longue
(plusieurs années pour une dose de 6 Sv). Une irradiation des ovaires à une dose
supérieure à 10 Sv produit également une stérilité. L’irradiation de l’œil engendre une
cataracte dès 4 Sv (effet retardé) [31].
53
e) les équipements en stomatologie, odontologie et en radiographie rétro-alvéolaire.
L’imagerie fonctionnelle utilise des gammas caméras et des caméras TEP couplées ou
non à un scanner associées aux radioéléments propres pour la médecine nucléaire
(source scellée).
Enfin, les équipements de thérapie sont réservés pour la radiothérapie comme les
accélérateurs linéaires de particules, les simulateurs de radiothérapie, les lithotriteurs en
urologie et en curiethérapie, nous avons les projecteurs de sources et les sources
scellées.
LISTE DES OBLIGATIONS DU GESTIONNAIRE [54]
54
Annexe 2 : les outils de collectes
Nombre
Critères Réponses Remarques
d’agents
d’observation
Oui Non
Port du dosimètre
Port des lunettes
plombées ou visière
Port des gants anti
rayon –X
Port des tabliers
plombés
Port des caches
thyroïdes
55
II.2. LES GRILLES D’ENTRETIEN
Deux grilles d’entretien semi-structuré faites questions ouvertes pré formulées ont été
prévues pour la collecte des données.
I. PERSONNEL DE RADIOLOGIE
Formation :
Q/ 1. Selon vous, quelles sont les procédures générales de radioprotection contre les
rayonnements ionisants ? Comment sont-elles organisées à l’HIS pour vous protéger du
risque d’irradiation ?
3. Dans votre service, pensez-vous qu’il existe des mauvaises pratiques en matière de
risque contre les rayonnements ionisants ? Les quelles ?
sensibilisation :
1. Le service dispose t-il des supports techniques suffisants pour vulgariser le mode
de protection contre les rayonnements ionisants ? Sont- ils actualisés ?
Lois et règlements :
56
Q/1. Pouvez-vous énumérer quelques dispositions réglementaires en matière de
protection contre les risques de rayonnements ionisantes ?
Q/1. Quelle pourrait être l’opinion de vos collègues du service envers votre adhésion au
dispositif de sécurité contre les rayonnements ionisants ?
2. Quelle pourrait être l’opinion de votre entourage immédiat dans le service envers
votre engagement personnel d’adhérer au dispositif de protection contre les
rayonnements ionisants ?
-Ressources disponibles
Q/1. Sachant que les lois et les normes obligent au personnel le port obligatoire de
dispositif de radioprotection contre les rayonnements ionisants, pensez-vous que la
réglementation a une influence sur votre adhésion au dispositif de radioprotection ?
Comment ?
Intention
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Q/1. Tenant compte de votre connaissance sur les risques d’irradiation, pensez-vous
être enclins à adhérer au dispositif de sécurité contre les rayonnements ionisants dans
votre service ?
Thème 3 : Suggestions :
- Conditions d’amélioration,
Q/1. Comment arriver à améliorer les conditions de travail pour une bonne sécurité
2. Comment amener les uns et les autres à prendre conscience des difficultés
auxquelles vous êtes confronté contre le risque d’irradiation ?
Q/1. Quelles sont les mesures de protection mises en place pour protéger le personnel
contre les rayonnements ionisants au niveau du service de radiologie
Q/2. Quelle est votre appréciation sur la sécurité du personnel en rapport avec les
équipements du travail dans le service ?
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Q/1. Comment êtes-vous rassuré que les appareils générateurs de rayonnements
ionisants dans vos installations radiologiques continuent à émettre des doses aussi
faibles favorables au bien être du malade et du personnel? (CNRP).
Q/2. Pensez-vous que tout le personnel se protège contre les rayonnements ionisants
dans votre milieu de travail ? Si non, comment pouvez-vous expliquez cette situation ?
Si oui, de quelle manière se protège t-il ?
Les infrastructures :
Formation :
Sensibilisation :
Q/1. Comment vous procédez pour sensibiliser le personnel contre les risques
engendrés par les rayonnements ionisants ?
-Sécurité du personnel
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Médecin radiologue Technicien radiologue
Médecin résident Infirmier Anesthésiste Autre
2). Ancienneté dans le service de radiologie :
Moins de 5 ans 6-10 ans 11-15 ans 16-20 ans
21-25 ans 26-30ans 30ans et plus
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61
Annexe 3 : Guide de radioprotection
Toute personne exposée aux rayonnements ionisants pour son travail doit être
2
contrôlée.
3 Tout examen radiologique doit être réfléchi. Tout examen inutile doit être rejeté.
4 Pour chaque examen, la dose doit être réduite à sa plus faible valeur.
Le Centre National de Radioprotection est disposé à étudier avec vous tous vos
10
problèmes et à vous conseiller.
RADIODIAGNOSTIC
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Pendant la radiographie ou la radioscopie, tout le personnel doit, soit se tenir dans la
cabine de protection et observer à travers la vitre au plomb, soit porter un tablier
protecteur, en se tenant suffisamment loin du patient s'il n'est pas impératif de demeurer
auprès de lui. Porter des gants protecteurs en cas de manipulation du patient pendant la
radioscopie ou la radiographie.
En radioscopie classique, le courant ne doit pas dépasser 4 mA sous 100 KV. Avec
un amplificateur de luminance, il ne doit pas excéder 1 mA sous 100 KV. Le temps
d'examen (chaque exposition sous scopie ne doit pas dépasser 5 mn) et l'étendue du
champ doivent être maintenus au maximum suffisant pour le diagnostic.
Les patients porteront une protection pour les gonades chaque fois que cela sera
indiqué.
Lorsqu'il est nécessaire de soutenir les cassettes ou les patients, utiliser autant que
possible des supports mécaniques.
Toute personne à laquelle on aurait recours pour soutenir un patient ou tenir une
cassette pendant la prise des clichés, devra:
Inscrire dans le registre prévu à cet effet son nom, la date, le nombre de
radiographies et la technique radiographique utilisée.
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LEXIQUE
Écrans : dispositifs absorbants interposés sur le trajet des rayonnements pour les
intercepter en tout ou en partie afin de s’en protéger.
Médecine nucléaire : utilisation des isotopes radioactifs en sources non scellées à des
fins médicales in vivo (service de médecine nucléaire).
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Radionucléide : nucléide radioactif
Risque : c’est le produit de la probabilité qu’un événement non désirable se produise par
la gravité de cet événement. La gestion de risque dans le domaine de santé et sécurité au
travail, consiste donc à prendre des décisions sur base d’informations appropriées, de
manière à maintenir le risque à un niveau acceptable et garantir ainsi des conditions de
travail adéquates et le respect de l’environnement.
Sievert (sv) : nom de l’unité de dose équivalente ou de dose efficace. 1 sievert équivaut
à un joule par kg pour des photons et électrons de toute énergie.
Source non scellée : source dont la présentation et les conditions normales d’emploi ne
permettent pas de prévenir toute dispersion de substances radioactives.
Zone surveillée : zone faisant l’objet d’une surveillance appropriée à des fins de
protection contre les rayonnements ionisants.
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