SG6-07
RÉSUMÉ
La gestion des risques au laboratoire de biologie médicale (LBM), qui englobe de fait celle
de l'hygiène et des déchets, est un processus intégré à l'ensemble de l'organisation du LBM.
Elle comporte trois phases : l'identification des facteurs de risque, leur cotation et hiérarchi-
sation et leur évaluation dans le système. Au regard des exigences de la norme NF EN ISO
15189 et de la législation, sont décrites les actions de prévention et de protection à mettre
en oeuvre, tant au niveau des locaux, de l'environnement que du poste de travail lui-même
(ressources humaines et matérielles), vis-à-vis des risques biologiques, chimiques, liés aux
gaz, aux radiations ionisantes ou non et incendie, afin de ne pas compromettre à la fois la
sécurité des patients, celle du personnel et la qualité des résultats. Enfin, bien que la norme
NF EN ISO 15189 édicte uniquement des exigences en termes de prévention, les actions
curatives face à des accidents avérés d'exposition au sang (mesures dites AES) et/ou aux
produits chimiques sont définies.
MOTS CLÉS : ISO 15189 | accréditation | gestion des risques | hygiène | prévention | protection
KEY WORDS: ISO 15189 | accreditation | risk management | hygiene | prevention | protection
* Liste des membres du SG6 : Alain Daunizeau (coordonnateur), Pierre-Olivier Bazin, Jean-Louis Beaudeux,
Éric Chapuzet, Éric Charbonnier, Rémy Couderc, Marie-Laure Curutchet-Burtin, Gérard Desch, Gérard Domas,
Bernard Fovet, Frédérique Gerrier, Jean-Claude Ghnassia, Marie-Françoise Odou, Martine Otter, Alain Perard,
Pascal Pernet, Alain Suiro, Anton Szymanowicz, Anne Vassault, Michel Vaubourdolle, Élisabeth Vinner, Jean-
Pierre Yvert.
325
SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
Le LBM est un secteur d'activités présentant une grande diversité d'expositions profes-
sionnelles telles que les manipulations d'échantillons biologiques, l'utilisation de produits
chimiques, de radioéléments, d'instruments et de contraintes musculosquelettiques
comme la station debout, la manutention de cartons, la manipulation de pipettes, l'uti-
lisation de microscope, d'écran...
L'évaluation des risques professionnels (EvRP) face à ces dangers est une obligation
réglementaire et un prérequis à l'établissement de mesures de prévention adaptées et
à la rédaction ou la révision annuelle du document unique d'évaluation des risques.
Les normes NF EN ISO 15189 et 22870 [1, 2] ne comportent pas de chapitre spécifique
relatif à des exigences d'hygiène et de sécurité en LBM. Elles mettent l'accent, au cours
des chapitres 4 et 5, sur la sécurité du personnel, sa formation, la sécurité dans les locaux
et sur le traitement et l'élimination des déchets d'activités de soins à risques infectieux
et assimilés (DASRI).
Le SH GTA 01 [3] note que l'aspect lié à l'hygiène et à la sécurité est hors champ de
l'accréditation, de même que l'aspect environnemental.
Le SH REF 02 V1 [4] précise toutefois que tout manquement grave et évident dans
l'application de réglementations relatives à l'hygiène et à la sécurité fait l'objet d'un
signalement par le Comité français d'accréditation (COFRAC) à l'Agence régionale de
santé (ARS). Ces aspects sont couverts en France par la législation du travail, notamment
dans l'arrêté du 16 juillet 2007 relatif aux mesures de confinement à mettre en oeuvre
dans les LBM.
Remarque : L'évaluateur s'assure uniquement que le LBM « possède des dispositions en
la matière » [4].
La réglementation relative à l'hygiène et à la sécurité au travail, notamment dans le
cadre d'un LBM, est référencée dans les Codes pénal, du Travail (CT), de la Santé publique,
de la Sécurité sociale, de l'Habitation et de la Construction, de l'Environnement (règle-
ment de sécurité)... Une liste non exhaustive d'articles réglementaires sur cette théma-
tique est proposée en fin d'article (cf. Annexe).
326
Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
doivent être conçues et organisées pour minimiser les risques et séparées de la zone
d'administration [Figure 1].
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SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
➥ ➜ Salle de prélèvement
L'emploi de pochettes transparentes permet de vérifier
immédiatement l'état des échantillons et de limiter
l'exposition aux dangers biologiques.
Elle doit être organisée afin que le préleveur puisse se positionner de façon optimale et
dispose, à portée de mains, du matériel nécessaire à tous les prélèvements et à l'éva-
cuation des différents types de déchets. De même, la position du patient doit pouvoir
être adaptée au type de prélèvement à réaliser et les échantillons déposés ensuite
directement dans la zone de tri.
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
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SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
➜ L'éclairage
Un éclairage de 120 à 800 lux, pouvant aller jusque 5 000 lux pour des tâches nécessitant
la perception de détails, est requis pour un travail en toute sécurité.
330
Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
➜ La ventilation
Les équipements générant de la vapeur ou des odeurs doivent être isolés et situés sous
hottes d'extraction appropriées. Les rejets à l'extérieur du laboratoire se font à l'écart
des prises d'air de compensation et après une épuration éventuelle afin que la concen-
tration des polluants dans l'atmosphère reste inférieure à la valeur limite d'exposition.
Le renouvellement de l'air est à adapter aux activités. Le niveau de pression des sas et
des salles techniques est à contrôler ; de même, un système d'alarme doit être prévu
pour se déclencher en cas de changement anormal de la pression de l'air.
➜ Température et humidité
Pour travailler dans de bonnes conditions, les appareils générant de la chaleur ou du froid
doivent être isolés, les pièces climatisées et un port d'équipement de protection individuelle
(EPI) exigé. Des contrôles de la température et de l'humidité des pièces sont à effectuer,
notamment lorsque des limitations sont spécifiées par les fournisseurs d'analyseurs.
➜ Eau
Un réseau d'eau osmosée ou purifiée est à prévoir selon les besoins. Le système doit
être maintenu et la qualité de l'eau contrôlée. Les eaux rejetées sont également à
contrôler quant à leur pH, leur teneur en produits chimiques et en métaux lourds et
doivent subir un contrôle microbiologique. De la même façon, un contrôle des douches
de sécurité est à réaliser (éviter les eaux stagnantes).
➜ Conditions environnementales
Le niveau de bruit aux postes de travail est à contrôler si nécessaire car des actions de
réduction de bruit sont à mettre en oeuvre en cas d'exposition répétée et prolongée
supérieure à 85 dB. Quant aux facteurs ergonomiques, disposer d'espaces de circulation
suffisants et non encombrés permet de réduire les risques de gêne et d'accidents.
331
SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
➜ Analyse de la biocontamination
•Le contrôle des surfaces est à réaliser dans les zones à risque au moyen d'appli-
cation de gélose de type count tact. Les seuils admissibles sont fonction des
types de locaux et des niveaux de risque. Dans les cas de zones difficiles d'accès
ou de recherches spécifiques (par ex., Clostridium), un prélèvement de surface
est effectué par écouvillonnage.
•Le contrôle de l'air des zones à empoussièrement contrôlé est effectué à l'aide
de dispositifs actifs d'échantillonnage d'air et non par sédimentation sur boîte.
De même, les seuils admissibles sont fonction des types de locaux et des
niveaux de risque. En cas de bactérie dominante, une identification est entre-
prise, mais si la flore observée est polymorphe, une confirmation puis une
recherche de l'origine de cette contamination sont entreprises.
•Le comptage particulaire concerne les zones à contamination contrôlée définies
en classes d'empoussièrement. Il est réalisé avec un compteur de particules
(faisceau laser) mesurant le nombre de particules dont la taille est supérieure
à une valeur de référence.
➥
le directeur du LBM doit communiquer à l'inspecteur du travail les consignes définies et
diffusées au personnel.
Le personnel
Le chapitre 5.1 de la norme NF EN ISO 15189 définit les responsabilités du directeur du
laboratoire vis-à-vis de la sécurité du personnel.
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
➜ Analyser le risque
Le risque relatif à un phénomène dangereux résulte de la combinaison de la probabilité
d'occurrence et de la gravité du dommage pour le phénomène dangereux considéré. Il
est analysé en termes de quantité, de concentration, de fréquence, de mode, de durée,
de gravité d'exposition aux dangers et de coût. La méthode des 6 M (management,
milieu, matériel, main-d'oeuvre, méthode, matière) est un outil qui peut être utilisé pour
réaliser cette analyse.
333
SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
➜ Information du personnel
Le personnel doit pouvoir accéder librement aux documents relatifs aux risques poten-
tiels auxquels il est exposé, tels que les fiches de données de sécurité. Les procédures
de fonctionnement du laboratoire doivent comporter des instructions détaillées concer-
nant les dangers potentiels et le manuel de sécurité doit contenir les instructions détail-
lées pour l'évacuation et la conduite à tenir en cas d'incident ou d'accident. Ce manuel
doit être en permanence à la disposition de tous les employés.
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
➥ ➜ Formation du personnel
•
Les pictogrammes de danger, les équipements de protection
collective (EPC) et individuelle (EPI) peuvent figurer dans les
documents au poste de travail. Les pictogrammes de danger
sont disponibles sur le site Internet : www.inrs.fr.
➥
la Santé publique. Le personnel doit connaître et appliquer ces règles de bonnes
pratiques.
D'autre part, pour 20 salariés, un sauveteur secouriste du travail (SST) doit être
formé à la pratique des premiers secours et d'urgence et doit réaliser un recy-
clage dans l'année qui suit puis tous les 24 mois (réglementation CT R. 241-40).
Une formation supplémentaire est délivrée en cas de manipulation de radioé-
léments, et une personne compétente en radioprotection (PCR) doit être formée
et identifiée.
• Personnels prestataires du LBM :
Le personnel intervenant en maintenance doit être informé des risques poten-
tiels auxquels il est exposé et doit être formé aux procédures à respecter.
Le personnel d'entretien doit bénéficier d'une formation spécifique concernant
l'hygiène et la sécurité dans les laboratoires.
Le personnel intervenant sur les installations électriques doit être habilité
spécifiquement.
Le matériel
Les chapitres 5.3 (points 1, 6, 7, 8, 12, 14), 5.4 (points 3, 6) et 5.5.3.p de la norme NF
EN ISO 15189 concernent le risque matériel en termes de fonctionnement, de manipu-
lation, d'entretien et de maintenance.
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SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
➥ ➜ Le petit matériel
Le choix, les manipulations, le maintien des fonctionnalités et
l'élimination des matériels et des équipements doivent être
organisés afin de minimiser les risques.
➥
Le LBM doit être muni de matériel identifié et d'un équipement de base spécifique à la
salle dédiée aux activités techniques.
➜ L'équipement médical
Lors de l'acquisition de nouveau matériel, les éléments de sécurité et les aspects envi-
ronnementaux (consommation énergétique, élimination des effluents, élimination des
consommables et équipements) sont à prévoir dans le cahier des charges. À noter que
le marquage CE garantit la réponse à des exigences essentielles de sécurité et de santé
[décret no 2008-1156 du 7 novembre 2008 (CT R. 43-11 et R. 43-12)] mais des critères
supplémentaires de sécurité sont exigés pour certains équipements. Par exemple, les
étuves doivent être équipées de fusibles en cas de surchauffe par dérèglement du ther-
mostat, les réfrigérateurs prévus pour le stockage de liquides inflammables doivent être
dépourvus d'éclairage et de thermostat intérieurs. L'équipement doit être employé en
respectant a minima les conditions d'utilisation spécifiées par le fournisseur (alimenta-
tion électrique, implantation, ventilation, température) et les notices d'instructions. Un
espace suffisant doit être maintenu autour des appareils (PSM, analyseurs), et la hauteur
des paillasses et leur résistance sont à adapter au matériel disposé dessus. Les appareils
doivent être périodiquement inspectés, nettoyés, entretenus et vérifiés selon des pro-
cédures définies. L'ensemble de ces opérations doit être consigné dans un registre de
maintenance affecté à chaque appareil (fiche de vie). Le personnel, externe comme
interne, chargé de la maintenance doit pouvoir s'assurer que les opérations de décon-
tamination ont bien été effectuées avant son intervention.
➜ Matériels particuliers
Les sources de rayonnement UV, laser et micro-ondes doivent être signalées (logos de
signalisation).
336
Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
➥
doit être qualifié notamment sur la veine de garde, l'intégrité des filtres, la
vitesse du flux laminaire.
➜ Le matériel de secours
Il est composé de la trousse et des équipements de sécurité de premiers secours, de
procédés de rinçage oculaire, de douches d'urgence, d'antidotes aux substances chimi-
ques et d'absorbants.
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SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
Les procédures
➥
Le point 5.2.10 de la norme NF EN ISO 15189 met l'accent sur l'entretien du LBM, les
procédures et la formation spécifique du personnel.
Les procédures doivent être à jour, diffusées et connues concernant les risques, le trans-
port des échantillons et des produits dangereux, la surveillance de l'inventaire (exigences
d'étiquetage, de stockage, d'élimination sécurisée), les pratiques pour la manipulation
des matières dangereuses (mise à disposition des fiches de données de sécurité, d'EPC,
d'EPI), la protection contre les risques biologiques incluant la liste des opérations devant
être effectuées sous PSM, la décontamination des équipements, l'entretien des postes
de travail (surfaces et équipements techniques), l'élimination des déchets et les
conduites à tenir en cas d'urgence.
338
Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
➥
matériels contaminés dans des conteneurs spécifiques en respectant les filières
d'élimination des déchets et le nettoyage et la désinfection des plans de travail.
➜ EPI
•La blouse : doit être fermée, réservée au laboratoire.
• Les gants de protection : protègent les mains des risques biologiques et/ou
chimiques mais n'annulent pas la contamination. Ils doivent être conformes
aux exigences de la réglementation : marquage CE-NF EN 374. Les gants en
latex non poudrés (protection contre le risque biologique) ou, mieux, les gants
nitrile (protection contre le risque biologique et contre les risques chimiques)
sont à privilégier (à changer au maximum toutes les 1/2 heures). Des gants
assurant une protection spécifique contre certaines familles de produits chimi-
ques peuvent être utilisés le cas échéant.
•Les lunettes et écran facial : protègent les yeux et le visage des projections biologi-
ques, chimiques ou radioactives (écran en verre au plomb) ; ils doivent être compa-
tibles avec d'autres types d'exposition simultanée (infrarouge, ultraviolet, laser).
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SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
Hall Salles techniques NSB 2 Salles techniques NSB 3 Salles techniques NSB 4
Escaliers Sanitaires
Ascenseurs Salles de prélèvement
Bureaux Laverie
Circulation Local déchets
Vestiaires
Salle d'attente...
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
➜ L'étiquetage
Le règlement CLP (Classification Labelling Packaging) est un règlement CE no 1272/2008
du 16 décembre 2008 applicable aux substances au 1er décembre 2010 et aux mélanges
au 1er juin 2015 avec mise en oeuvre d'un nouvel étiquetage : système général harmo-
nisé (SGH). La nature du produit et des dangers relatifs sont notés de façon claire sur
chaque conteneur de produit. Les mentions de danger sont notées sous forme de
« phrases H » (anciennement phrases R), les conseils de prudence sont notées
« phrases P » (anciennement phrases S). Les substances et mélanges sont répartis en
27 classes de danger (physique, pour la santé ou pour l'environnement).
341
SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
➥
d'EPC, l'élimination des produits dans des conteneurs spécifiques en respectant les filières
spécifiques d'élimination des déchets.
Des produits spécifiques tels que des absorbants type Algosol® ou Trivorex® doivent être
disponibles à proximité des pièces techniques et utilisés en cas de pollution accidentelle.
342
Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
➜ Obligation de stockage
Les produits très toxiques (T+) doivent être stockés dans des armoires fermées à clé ;
les produits explosifs (E) dans des locaux ou armoires spécifiques ; les comburants (O)
tenus à l'écart des combustibles et inflammables (F, F+) ; les inflammables (F, F+) isolés
dans des enceintes de sécurité ventilées ; les acides concentrés séparés des bases
concentrées et les produits donnant des réactions dangereuses avec l'eau stockés dans
des armoires spécifiques.
343
SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
➥
au minimum 10 minutes. Si la projection est oculaire, le rinçage sera suivi d'une
instillation d'un collyre antiseptique ;
Accident chimique
➜ Déversement de produit chimique
Se protéger avec des gants, des lunettes et un masque et répandre du Trivorex® (pour
tout épanchement chimique : acide ou alcalin, oxydant ou réducteur, solvant ou chéla-
teur) autour de la zone afin de stopper la propagation, puis sur la zone elle-même et
attendre la solidification du produit. Évacuer ensuite les déchets dans la filière des
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
toxiques. D'autres produits sont disponibles mais la plupart n'ont qu'un effet d'adsorp-
tion, le risque chimique n'est alors pas encapsulé.
3 Réglementation
La liste des articles référencés ci-dessous n'est pas exhaustive. D'autre part, avant de
s'y référer, le lecteur s'assurera de leur validité.
Textes réglementaires
Code pénal
Les articles 223-1 et 223-2 sont relatifs à la peine encourue par le fait d'exposer
directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures...
Code du Travail
• Décret no 2011-774 du 28 juin 2011 portant modification du décret no 82-453 du
28 mai 1982 modifié par le décret no 95-680 du 9 mai 1995 et la circulaire d'appli-
cation NOR : MFPF1122325C du 9 août 2011 relatifs à l'hygiène et la sécurité du travail
ainsi qu'à la prévention médicale dans la fonction publique.
• Loi no 91-1414 du 13 décembre 1991 complétée par le décret 2001-1016 du
5 novembre 2001, articles L. 4121-1 à L. 4121-3. L'article L. 4121-1 est modifié par
la loi no 201-1330 du 9 novembre 2010 – art. 61 : « L'employeur prend les mesures
nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des
travailleurs et de toute personne intervenant dans l'établissement (intérimaire,
stagiaire...) ».
• Partie législative nouvelle, 4e partie : santé et sécurité au travail, livre I : dispositions
générales, titre II : principes généraux de prévention : obligations de l'employeur :
articles 4121-1 et 4121-2 et obligations des travailleurs : articles 4122-1 et 4122-2 :
document unique d'évaluation des risques : articles L. 4121-3, R. 4121-1 à R. 4121-4 ;
évaluation des risques professionnels : L. 4121-3 (loi 2012-387 du 22 mars 2012) ;
interventions extérieures : L. 4121-5 ; R. 4511-5 à 4511-12 ; locaux à pollution spé-
cifique (par ex., locaux azote liquide) : R. 4222-2 à R. 4222-15 ; éclairage : R. 4223-2 ;
exposition aux rayonnements optiques artificiels : R. 4452 ; valeurs limites d'exposi-
tion : R. 4212-76 à 4212-80 ; fiche de pénibilité : L. 4121-3-1, R. 4412-110,
R. 4741-1-1.
• Arrêté du 30 janvier 2012 relatif au modèle de fiche d'exposition (pénibilité et
traçabilité des expositions aux risques professionnels) prévu à l'article L. 4121-3-1,
créé par la loi no 2010-1330 du 9 novembre 2010 – article 60, NOR : ETST1202789A.
345
SG6 PROCESSUS SUPPORTS – SG6-07
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
Code de l'environnement
• Gestion des déchets : ordonnance 2010-1579 : L. 541-1, L. 541-2,
• Gestion des gaz (déchets) : L. 541-10-7.
Décret no 94-352 du 4 mai 1994 relatif à la protection des travailleurs contre les
risques d'exposition à des agents biologiques.
Arrêté du 18 juillet 1994 : modifié en 1996 et 1998 définit une classification des
agents biologiques selon leur pathogénicité (groupes de risque 1, 2, 3 et 4).
Article L. 5139-1 en vigueur depuis juillet 2008 fixe la liste des micro-organismes
pathogènes et toxines.
Loi 2004-806 du 9 août 2004 : micro-organismes et toxines dont l'emploi serait de
nature à présenter un risque pour la santé publique (bioterrorisme).
Directive 2000/54/CE du parlement européen et du conseil du 18 septembre
2000, JO du 17 octobre 2000 (L. 262-21) : relative à la protection des travailleurs
contre les risques liés à l'exposition à des agents biologiques au travail.
Arrêté 16 juillet 2007 : fixe les mesures techniques de prévention, notamment de
confinement, à mettre en oeuvre dans les laboratoires de recherche, d'enseignement,
d'analyses, d'anatomie et cytologie pathologiques, les salles d'autopsie et les éta-
blissements industriels et agricoles où les travailleurs sont susceptibles d'être exposés
à des agents biologiques pathogènes.
Circulaire DHOS/E2/E no 2004-176 du 29 mars 2004 relative aux recommandations
pour la mise en place d'un programme de gestion des risques dans les établissements
de santé.
Décret no 2010-515 du 18 mai 2010 relatif au programme pluriannuel régional de
gestion du risque.
Arrêté du 5 décembre 2002 modifiant l'arrêté du 1er juin 2001 modifié relatif
au transport des marchandises dangereuses par route (dit « arrêté ADR »).
• Références
1. Norme NF EN ISO 15189 : Laboratoire d'analyses de biologie médicale – Exigences particulières
concernant la qualité et la compétence. Saint-Denis : AFNOR, 2007.
2. Norme NF EN ISO 22870 : Analyses de biologie délocalisées (ADBD) – Exigences concernant la
qualité et la compétence. Saint-Denis : AFNOR, 2006.
3. SH GTA 01 : Guide technique d'accréditation en biologie médicale. COFRAC, 2011.
4. SH REF 02 V1 : Recueil des exigences spécifiques pour l'accréditation des LBM. COFRAC, 2012.
5. Norme NF EN 12128 : Biotechnologie – Laboratoires de recherche, de développement et d'analyse
– Niveaux de confinement des laboratoires de microbiologie, zones à risque, situations et exigences
physiques de sécurité. Saint-Denis : AFNOR, 1998.
6. Norme NF ISO 31000 : Management du risque – Principes et lignes directrices. Saint-Denis : AFNOR,
2010.
7. Norme NF EN ISO 14001 : Systèmes de management environnemental – Exigences et lignes direc-
trices pour son utilisation. Saint-Denis : AFNOR, 2004.
8. Norme ISO 15190 : Laboratoires de médecine – Exigences pour la sécurité. Saint-Denis : AFNOR,
2003.
9. Norme NF EN 12469 : Biotechnologie – Critères de performance pour les postes de sécurité micro-
biologique. Saint-Denis : AFNOR, 2000.
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Pour en savoir plus
Ouvrages et documents
Conception des laboratoires d'analyses biologiques. Éditions
INRS, 2007.
Laboratoire d'analyses médicales. Évaluation et prévention
des risques infectieux. Éditions INRS, 2009.
Manuel de sécurité biologique en laboratoire, 3e édition.
Éditions OMS, 2005.
Prévention des risques infectieux dans les LABM. Hygiènes
Guide, Volume XV no 6. Éditions SFHH, 2007.
Recommandations pour l'hygiène des mains. Hygiènes
Recommandations, volume XVII no 3. Éditions SFHH, 2009.
REMIC : Référentiel en microbiologie médicale. Éditions SFM,
2010.
Publications
Bosi C. Risque microbiologique environnemental. In : Précis
de Bactériologie clinique, J. Freney Eska Éditeur, 2000 :
545-75.
Trepo D, Guerraz F, Reverdy ME, Robert O, Renault M. Sécurité
au laboratoire de bactériologie clinique. J. Freney Eska Éditeur,
2000 : 531-73.
Vidal D, Paucoud JC, Thibault F, Isoard P. Biosécurité au
laboratoire, risque biologique, normalisation et pratique. Ann
Pharmaceut Franç 1993 ; 3 : 154-56.
L'Heriteau F. Les risques infectieux liés aux AES et aux liquides
biologiques. Revue Francophones des Laboratoires 2005 ;
376 : 144-51.
Ghnassia JC. Biosécurité en biologie médicale. Spectra
Biologie 2005 ; 147 : 51-56.
Chatron P. Mise en place d'un plan d'actions de prévention des
AES. Spectra Biologie 2010 ; 183 : 42-45.
Sites Internet
ADR : www.legifrance.gouv.fr
AES : www.geres.org
Agence française de normalisation (AFNOR) :
www.afnor.org
Centre national de la recherche scientifique (CNRS) : Unité
de prévention du risque chimique : www.prc.cnrs-gif.fr
Code de l'Environnement : www.legifrance.gouv.fr
Code de la Santé publique : www.legifrance.gouv.fr
Comité français d'accréditation (COFRAC) : www.cofrac.fr
Gestion des produits chimiques :
www.developpement-durable.gouv.fr
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 3
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