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EXPLOSIBLES (ATEX)
prévention
et gestion
des risques
I- Préambule .................................................................................................................. 3
II- Objet .......................................................................................................................... 4
III- Principes et objectifs............................................................................................... 4
III.1. Exigences à respecter ...................................................................................................4
III.2. Méthodologie RENAULT : présentation des étapes ....................................................5
IV- Evaluer les risques d’ATEX, réaliser et mettre à jour le plan de masse............. 6
IV.1. Evaluation des installations et zones ATEX ................................................................6
IV.2. Installations ATEX et à surveiller : Zonages types ...................................................10
V- Ventilations dans les zones déclassées et conformité des appareils dans les
zones ATEX ................................................................................................................. 45
V.1. Ventilations dans les zones déclassées .....................................................................45
V.2. Conformité du matériel dans les zones ATEX............................................................46
V.2.1 Adéquation du matériel...............................................................................................................46
V.2.2. Opérations de vérifications et maintenance (matériels électriques)..........................................47
V.2.3. Formations pour la vérification et la maintenance du matériel ..................................................48
V.2.4. Opérations de réparation du matériel ATEX .............................................................................48
VI- Informer le CHSCT ou équivalent et former le personnel .................................. 49
VI.1. Informer le CHSCT ou équivalent...............................................................................49
VI.2. Former et informer les travailleurs.............................................................................49
VII- Réaliser l’affichage et le marquage des zones ATEX........................................ 50
VIII- Capitaliser dans le document relatif à la protection contre les risques
d’explosion .................................................................................................................. 51
Cette règle est le fruit d’un travail commun entre responsables prévention des sites industriels et experts
centraux métiers (peinture, montage, mécanique) et environnement – prévention des risques.
Ont contribué à l’élaboration de ce document :
Nom Direction Service Installations traitées
AGEORGES Gérard D.I.C.A.P. 65303 B3
AMARELIS Stéphanie (rapporteur) D.P.S.I. 65934
ALEKSANDER Ana Maria D.I.M. 66850 C3
ARCHAIMBAULT Gaëlle Usine de Sandouville 04645
BOURDAIS Gérard D.P.S.I. 65933 A1
CAVELIER Jean-Paul Usine de Sandouville 09646
COURREGES Philippe D.C.R.H. 00814 Chapitre VI, VII, VIII, A6
CUDONNEC Patrick D.I.C.A.P. 65303 B4
DEXPERT Jean-Pierre D.I.A.P. 66845 C5
DROUCHON Jean-Pierre Usine de Douai 09926
DUPAIN Jean-Luc D.I.M. 66845 C1 ; C2 ; C4
DURUY Philippe D.I.A.M. 65140 A2.1 ; A2.2 ; A2.3 : B2
DUVAL Dominique Usine de Cléon 09346
FALOT Michel D.P.S.I. 65934
FINE Gérard D.P.S.I. 65933 A10
GESBERT Florence Usine de Sandouville 09608
GROS Emmanuel D.P.S.I. 65933 A9
HINARD Jacques Usine de Flins 09447
JAUT Joël D.P.S.I. 65934 A7
LEROY Serge Usine de Sandouville 09646
LLAMAZARES Belen D.F. Renault Espagne 0916
MARTIN Yvon D.P.S.I. 65932
NAVE Daniel D.P.S.I. 65932 A2.4
NELAIN Philippe D.I.C. Usine ACI Le Mans 09540 Annexe 4
PALLAS Harry D.P.S.I. 65933 A1
PAPIN Daniel D.I.C.A.P. 65304 B5
PAVUE Eric D.P.S.I. 65934
POTEL Alain D.I.C.A.P. 65303 B4
POUPEE Emmanuel D.I.M. 66910
RIGAUT Hervé D.I.C.A.P. 65304
SCHERRER Bernard D.P.S.I. 65933 Chapitre V.2.1, A10, annexe 7
SALCEDO Teresa D.I.A.M. 65140 B1
Chaque année, il se produit des explosions entraînant des atteintes corporelles plus ou moins grave et des
dommages. Le risque d’explosion doit être maîtrisé. Cette règle définit les conditions pour y parvenir.
Cette règle a pour objet de définir de manière pratique comment répondre à la réglementation en matière
d’installations présentant des risques d’ATmosphères EXplosibles dites "ATEX".
Les directives européennes et textes réglementaires français sont listés en annexe 2.
Cette règle s’applique à l’ensemble des établissements du groupe RENAULT.
Cette règle présente les différentes phases méthodologiques aboutissant à la prise en compte des risques
d’explosion.
Elle fixe également des prescriptions minimales à mettre en œuvre sur les sites et qui ne se substituent en
aucun cas à la réglementation applicable dans chaque pays.
En compléments de ces prescriptions minimales, des études spécifiques, prenant en considération les
particularités liées à chaque activité, peuvent être à prendre en compte.
Atmosphère explosive :
Mélange avec l'air, dans les conditions atmosphériques, de substances inflammables sous forme de gaz,
vapeurs, brouillards ou poussières, dans lequel, après inflammation, la combustion se propage à l'ensemble
du mélange non brûlé.
Atmosphère explosible :
Atmosphère susceptible de devenir explosive par suite des conditions locales et opérationnelles.
Evaluer les risques d’ATEX, réaliser et mettre à jour le plan de masse (en coopération avec le
Service Environnement)
Vérifier les ventilations des installations déclassées et faire vérifier la conformité du matériel
dans les zones ATEX
Informer le CHSCT ou équivalent et former le personnel (liste des installations et zones ATEX,
accès aux documents d'évaluation des risques...)
Evaluer les risques d’ATEX, réaliser et mettre à jour le plan de masse (en coopération avec le
Service Environnement)
ZONES D’EXPLOSION
DEFINITION (Arrêté du 08 juillet 2003 relatif à la GAZ,
protection des travailleurs susceptibles d’être exposés RESUME VAPEURS, POUSSIERES
à une atmosphère explosive) BROUILLARD
Emplacement dans lequel une atmosphère explosive
constituant un mélange avec l’air de substances
En permanence, pendant
inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard
de longues périodes ou ZONE 0 = Z0 ZONE 20 = Z20
est présente en permanence, pendant de longues périodes
fréquemment
ou fréquemment. Exemple : les containers de dilution de
peinture solvantée.
Emplacement dans lequel une atmosphère explosive
constituant un mélange avec l’air de substances
Occasionnellement en
inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard ZONE 1 = Z1 ZONE 21 = Z21
fonctionnement normal *
est susceptible de se présenter occasionnellement en
fonctionnement normal *.
Emplacement dans lequel une atmosphère explosive
constituant un mélange avec l’air de substances Ne se forme pas en
inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard fonctionnement normal *
ZONE 2 = Z2 ZONE 22 = Z22
n’est pas susceptible de se former en fonctionnement ou si elle se présente est
normal * et où une telle formation, si elle se produit, ne peut de courte durée
subsister que pendant une courte période.
* Par « fonctionnement normal », on entend la situation où les installations sont utilisées conformément à leurs
paramètres de conception.
Méthode d’évaluation :
- les conditions de mise en œuvre de ces substances (présence de comburant, zone confinée ou
suffisamment ventilée, présence potentielle de source d’inflammation).
- la fréquence d’apparition et durée de présence de cette atmosphère : qualifier les zones (Z0, Z1,
Z2...) et quantifier (déterminer les volumes).
La détermination de la limite du périmètre des zones ATEX se fait soit par approximation majorante
en se basant sur les données de la bibliographie existante et repris en partie dans cette règle, soit
par la réalisation de mesures d’explosimétrie ou d’études de modélisations.
Cette évaluation est aussi l’opportunité de s’assurer de la conformité réglementaire de l’installation. Le cas
échéant, il convient de procéder à la levée des écarts constatés par la définition et la mise en place d’actions
correctives.
La réalisation du zonage devra répondre aux principes définis au logigramme présenté page suivante.
Zone 2 = 2m
La liste des installations, zones ATEX associées, et le plan de masse mis à jour est à transmettre, à chaque
modification, au service Conditions de Travail.
OUI NON
OUI NON
OUI NON
NON
OUI
RISQUE D’EXPLOSION
REALISER LE ZONAGE
Voir paragraphe IV.2
EVALUER LE NIVEAU
DE RISQUE
Chapitre VIII
Cette règle présente une évaluation des risques d’explosion pour certaines installations susceptibles d’être
à l’origine d’une problématique explosion sur les sites RENAULT et les recommandations associées.
La liste des installations prises en compte par cette règle n’est pas exhaustive.
Descriptif de l’installation :
Les batteries à prendre en compte sont :
- les batteries utilisant des électrolytes aqueux,
- les batteries gel dites « étanches »,
- les batteries se trouvant dans les salles onduleurs et les salles informatiques
Sont exclues les batteries « sèches ».
Pendant la charge, des gaz s’échappent de tous les éléments et de toutes les batteries
d’accumulateurs qui utilisent des électrolytes aqueux. Ceci résulte de l’électrolyse de l’eau par le
courant en fin de charge des batteries.
Les gaz produits sont de l’hydrogène et de l’oxygène. Lorsqu’ils sont émis dans l’atmosphère
ambiante, un mélange explosif peut être créé si la concentration en hydrogène dépasse 4% par
volume dans l’air.
Descriptif de l’installation :
Les batteries à prendre en compte sont :
- les batteries utilisant des électrolytes aqueux,
- les batteries gel dites « étanches »,
- les batteries se trouvant dans les salles onduleurs et les salles informatiques
Sont exclues les batteries « sèches ».
Pendant la charge, des gaz s’échappent de tous les éléments et de toutes les batteries
d’accumulateurs qui utilisent des électrolytes aqueux. Ceci résulte de l’électrolyse de l’eau par le
courant en fin de charge des batteries.
Les gaz produits sont de l’hydrogène et de l’oxygène. Lorsqu’ils sont émis dans l’atmosphère
ambiante, un mélange explosif peut être créé si la concentration en hydrogène dépasse 4% par
volume dans l’air.
Descriptif de l’installation :
Le camion est pris en charge par un protocole de sécurité dès l’entrée sur le site. Sur la zone de
dépotage un agent est formé aux règles de l’ADR (accord européen de transport routier des
matières dangereuses).
Produit dont le point éclair est inférieur à 55°C ( pour l’international : seuil de définition d’une
substance ou préparation inflammable, si plus contraignant).
Rétention : Z2
Exemple d’un zonage ATEX d’une aire de dépotage Exemple d’un zonage ATEX d’une aire de dépotage
d’essence : d’essence (opérateur avec récupérateur de COV) :
Z2=5m
Z1=3m
Z2=3m
Descriptif de l’installation :
Produit dont le point éclair est inférieur à 55°C ( pour l’international : seuil de définition d’une
substance ou préparation inflammable, si plus contraignant).
Cuve : Z0
Exemple d’un zonage ATEX d’une cuve Exemple d’un zonage ATEX d’une fosse surmontée d’un
contenant des produits inflammables (essence) : couvercle :
Zone 2
= 0,5 m
Zone
1
Zone 0
Zone 0 Zone 1
Source : présentation CdT
Descriptif de l’installation :
Les canalisations doivent être soit en INOX soit en double parois.
Dans le cas de la circulation de l’essence ou du liquide lave vitre, la référence de l’INOX est
316LRS.
Produit dont le point éclair est inférieur à 55°C ( pour l’international : seuil de définition d’une
substance ou préparation inflammable, si plus contraignant).
Descriptif de l’installation :
Produit dont le point éclair est inférieur à 55°C ( pour l’international : seuil de définition d’une
substance ou préparation inflammable, si plus contraignant).
Local pompes :
Z2 = intérieur du local + 3m centré sur
ouvertures permanentes
- Réservoirs enterrés Z2 = 3m
3m 3m 3m 3m 3m
Source : www.vitogaz.fr
Descriptif de l’installation :
Les réservoirs sont équipés de dispositifs concernant la sécurité et l'exploitation : des soupapes
de sûreté à la surpression, des clapets anti-retour ou d'excès de débit sur les orifices d'entrée ou
de puisage tant en liquide qu'en gazeux, des jauges de contrôle de niveau…
Z1 = R 5m et H 1m à p. du pistolet,
Z2 = R 7,5m et H 1,5m à p. du pistolet
Hauteur 1,5 m
à partir de
l’extrémité du
flexible Zone 2
Hauteur 1m
Jusqu’au sol
Zone 1
Descriptif de l’installation :
Les réservoirs sont équipés de dispositifs concernant la sécurité et l'exploitation : des soupapes
de sûreté à la surpression, des clapets anti-retour ou d'excès de débit sur les orifices d'entrée ou
de puisage tant en liquide qu'en gazeux, des jauges de contrôle de niveau…
Z1 = R 5m et H 1m à p. du pistolet,
Z2 = R 7,5m et H 3m à p. du pistolet
- Zone confinée Z2
- Aucune ventilation fiable et adéquate
Descriptif de l’installation :
L’ensemble des canalisations gaz doit faire l’objet :
- d’une réception avec contrôle de soudure
- d’une surveillance et d’une maintenance préventive
- d’une détection de fuite
Descriptif de l’installation :
Produit dont le point éclair est inférieur à 55°C ( pour l’international : seuil de définition d’une
substance ou préparation inflammable, si plus contraignant).
Zone 2 = 2 m
Zone 1 = 1 m
Zone 2 = 2 m
Descriptif de l’installation :
Produit dont le point éclair est inférieur à 55°C ( pour l’international : seuil de définition d’une
substance ou préparation inflammable, si plus contraignant).
Descriptif de l’installation :
Produit dont le point éclair est inférieur à 55°C ( pour l’international : seuil de définition d’une
substance ou préparation inflammable, si plus contraignant).
NOTA : extrait du Guide de bonne pratique à caractère non contraignant en vue de la mise en œuvre de la
directive 1999/92/CE, de la Commission Européenne :
Descriptif de l’installation :
Produit dont le point éclair est inférieur à 55°C ( pour l’international : seuil de définition d’une
substance ou préparation inflammable, si plus contraignant).
Rmq : Dans le cas particulier des laboratoires, sous réserve de l’efficacité de la ventilation et de
l’application des procédures de prévention et de manipulation, le zonage définit ci-dessus pour
les armoires, ne s’applique pas.
Zone 2 = 1 m
Zone 1
Non ATEX
Non ATEX
Zone 2 =
Dans un local : Z2
- Ventilation naturelle permanente et suffisante
- Aucun système de détection gaz OU Système de
détection gaz avec électrovanne asservie à la détection
gaz dans le local
Descriptif de l’installation :
Carburant et lave vitre dont le point éclair est inférieur à 55°C (pour l’international : seuil de
définition d’une substance ou préparation inflammable, si plus contraignant).
Fluide frigorigène R1234yf
Exemple d’un zonage ATEX d’un poste de distribution essence en bord de ligne :
Descriptif de l’installation :
Contrôle d’étanchéité en utilisant le GPL comme gaz traceur
Rmq : S’il est nécessaire de contrôler le clapet de sécurité alors que le plein de GPL est fait, sous
réserve que les contrôles d’étanchéité préconisés dans la FOP Surveillance aient été réalisés, il
est alors possible de contrôler son étanchéité dans la zone réservée au contrôle étanchéité des
circuits GPL.
Descriptif de l’installation :
Le fonctionnement des installations doit être asservi au fonctionnement de la ventilation
(introduction et extraction).
Plusieurs dispositifs de coupure manuel des circulating doivent être prévus : coffrets à l’intérieur
des locaux, l’extérieur du bâtiment dilution mais aussi à distance, à proximité des cabines
d’application dans l’atelier peinture.
Il est également nécessaire de prévoir un balayage temporisé par la ventilation, avant
redémarrage du process suite à une coupure générée par l’arrêt de ventilation ou par un arrêt
d’urgence.
De plus, il est préconisé que le bâtiment dilution soit protégé par sprinklers dopés AFFF et que
les murs de ce bâtiment soit coupe-feu 2h, les séparations se faisant par des portes coupe-feu.
Des châssis fixes permettant l’apport de lumière naturelle sont acceptables si ceux-ci sont à plus
de 2 m de hauteur du sol. Le bâtiment dilution doit être implanté dans le respect de la
réglementation (exemples de distances par rapport aux bâtiments alentours : 8m en France, 12m
en Espagne...).
Les accès au bâtiment dilution doivent être réglementés et les portes de secours doivent être
placées sous surveillance avec report au PCS.
Local
incendie
Locaux
techniques
lavage
HORS
ZONE 1 ZONE
Local
batteries
HORS ZONE 1
ZONE Pompage
labo
Z
◐
HORS
Stockage Préparation
◑
O ZONE Bureaux
N Z2
HORS ZONE 1
E HORS
ZONE
2
Supervision
ZONE
HORS
ZONE
Préparation : Pompage :
Descriptif de l’installation :
La peinture est constituée de :
- la zone de Traitement de Surface
- la Cataphorèse
- la zone d’application Apprêts
- la zone d’application Laques (base et vernis)
- la zone d’application P2, P5
- la zone de finition / retouche
- la zone d’application Cire
- les fosses de relargage
Ces cabines doivent être sprinklées (plénum, cabines, conduits d’évacuation d’air, caissons de filtre).
Des boutons d’arrêt d’urgence manuels doivent également être prévus à l’extérieur de la cabine. Ils
peuvent :
- couper les pompes du circulating
- arrêter le convoyeur
- déclencher les équipements de champ électrostatique
- ne pas couper pas la ventilation
Les pistolets ne doivent pas pouvoir fonctionner si la ventilation ne fonctionne pas.
La ventilation doit fonctionner même après l’arrêt des pistolets (la ventilation ne doit pas être asservie au
fonctionnement des pistolets).
Un défaut de ventilation doit entrainer les asservissements définis dans le guide Pri 014.0.1 « Guide sur
les reports d’alarmes et asservissements ».
Z1 et Z2
Machine à plumes :
Sans application d'une des mesures ci-dessus
Cabine d'application base, vernis, apprêts, P2 et P5 et zone de Sas de tension : Z1,
finition / retouche : Cabine d’application : Z2 intérieur +
Ventilation fiable et adéquate 1m centré sur ouvertures
permanentes,
Coffret des postes d’application : Z2
intérieur + 1m centré sur ouvertures
permanentes
Rmq : Le nettoyage d’une cabine de peinture doit être réalisé selon le guide Renault 65303-ICP-02-
GUI001.01. La ventilation doit être maintenue pendant toutes les opérations et également pendant 1h
après arrêt des opérations de manière à assurer la dilution complète des solvants.
Une attention particulière doit être portée sur le nettoyage régulier des filtres du plénum. Cette
surveillance régulière doit aboutir aux changements des filtres dès que nécessaire.
Exemple d’un zonage d’une zone d’application des laques : bases et vernis :
ZONE 2
ZONE 1
Descriptif de l’installation :
Le poste de travail est composé (voir schéma page suivante) :
- du supportage des moyens et outils (ponceuse aspirante asservie au fonctionnement de la
centrale d’aspiration, meuleuse ...) (1)
- des flexibles de liaisons entre le réseau et l’outil (2)
- des prises de nettoyage de la zone (3)
- des flexibles, brosses et traîneaux aspirants pour raccordement sur prises de nettoyage
- des cloisons insonorisantes ou non (4)
- des platelages (5)
- des éclairages spécifiques (6)
La centrale d’aspiration est composée (voir schéma page suivante) :
- de la ou les turbopompes d’aspiration (1)
- du séparateur cyclonique (2)
- de l’armoire de gestion de l’installation (3)
- de l’évent d’explosion (4)
- du déviateur d’explosion (5)
- d’un filtre à aimant permanent (6)
- d’un système de sas automatique d’isolation entre fût et filtre (7).
- d’un fût de récupération des poussières (8)
- d’un filtre de sécurité (9)
- des protections grillagées de l’installation
- d’un aspirateur mobile de nettoyage de la zone
- de l’éclairage spécifique
- d’un piquage pour le raccordement d’une bouteille de gaz d’Argon U.
3
2 4
1 1m
ZONE 20
Filtre de
sécurité
Poste de travail
Cabine de retouche A
i
r
5 6 A
i
r
f n
4 il e
9 t u
r f
2 é
ARGON
U
Filtres
ZONE 21 3
7
1
8
ZONE 22
Dans chaque banc, 3 fonctionnalités de ventilation doivent être assurées : Non ATEX à
- Ventilation principale : introduction d’air et extraction de la cellule de banc (varie en surveiller
fonction de la phase d’essais)
- Extraction de gaz d’échappement
- Ventilation de sécurité (ventilation mécanique mettant naturellement la cellule en
dépression + 10 vol/heure d’air neuf)
Une attention particulière doit être portée sur la ventilation de sécurité. Celle-ci doit être
assurée en fonctionnement continu, même hors essais (notamment en cas de
maintenance).
En fonction des installations, il pourra s’agir :
- d’un système en parallèle de la ventilation principale, fonctionnant en permanence,
- du système actuel à modifier pour fonctionner en continu
Le taux de renouvellement d’air neuf de cette ventilation de sécurité doit être de 10 volumes/heure minimum.
Dans tous les cas la ventilation doit être de l'air neuf (garantir qu’il n’y a pas de recirculation).
Les valeurs préconisées pour cette ventilation n’affectent pas celles de la ventilation principale, qui doit
toujours être calculée selon les mêmes règles qu’auparavant.
Pour les carburants liquides, l’introduction de l’air doit se faire par le haut et l’extraction, par le bas. Le sens
doit être inversé pour le GNV.
Le système de ventilation de sécurité doit être équipé d’un système de contrôle de dépression et/ou indication
de position clapets ouverts/fermés permettant de fiabiliser cette ventilation.
Pendant la phase d’essai, un défaut de ventilation doit entraîner :
- une alarme au PCS suivi d’une intervention (interdiction de redémarrage sans ventilation, ventilation
additionnelle type « cobra »...),
- la coupure des électrovannes carburant et de l’arrivée des gaz étalons
- l’arrêt du banc
- le démarrage de la ventilation principale (dans le cas d’une ventilation de sécurité en parallèle)
En dehors des phases d’essai, un défaut de la ventilation de sécurité doit entraîner une
alarme au PCS suivi d’une intervention (interdiction de redémarrage sans ventilation,
ventilation additionnelle type « cobra »...),
Rmq : le démarrage de la ventilation principale n’est pas possible puisque géré par
l’automate.
- Les cellules des bancs moteurs doivent être équipés d’une détection d’hydrocarbures.
A un premier seuil de détection, inférieur à 25% de la LIE, une information doit être transmise aux exploitants
du banc, pour alerter de la coupure du banc dans les 10 prochaines secondes.
A 25% de la LIE (ou moins), la détection doit entraîner :
- une alarme au PCS suivi d’une intervention (interdiction de redémarrage sans ventilation, ventilation
additionnelle type « cobra »...),
- impossibilité de remettre en service le banc (possible qu’en phase d’essai puisque géré par l’automate)
Intérieur =
Zone 21
Non ATEX
Vérifier les ventilations dans les zones déclassées et faire vérifier la conformité du matériel dans
les zones ATEX
Ventilation adéquate :
Pour ne pas être en zone ATEX, la ventilation doit permettre de rester inférieur à 25% de la limite Inférieure
d'Explosivité (L.I.E).
A défaut de mention particulière au niveau des fiches de zonage par installation (paragraphe IV.2), nous
recommandons un taux de ventilation minimum de 18 m3/h/m2 au sol (soit 0,3 m3/min/m2).
Un outil de calcul de ventilation en fonction des dimensions du local est disponible en annexe 5.
Remarque :
Cette mesure de prévention va également dans le sens de la protection des opérateurs.
Les débits adéquats devront être calculés en prenant en compte les prescriptions des guides et
préconisations suivantes :
- GE07-039R « Fondamentaux de la distribution des fluides »
- GE65-003R « Ventilation des ateliers de fabrication – Principes généraux est aide au dimensionnement
de la ventilation », autres que la peinture.
guides disponibles sur PEGI à l’adresse suivante : http://gdxpegi.ava.tcr.renault.fr/
- Préconisations « Maîtriser la qualité de l'air » (présentation au club maintenance mars 2003)
disponible sur le site intranet du service 65932 : http://www.intra.renault.fr/dsp/65932/ (ProjBat
France/Préconisations)
Ventilation fiable :
Un arrêt de la ventilation doit entraîner une alarme au Poste Central de Sécurité (occuper en permanence
24h/24h) et l’arrêt du fonctionnement des installations telles que la charge des batteries...
Ce report d’alarme doit être en « sécurité positive ».
Sécurité positive = courant en permanence et alarme en cas de rupture de câble électrique.
Sécurité négative = courant non permanent et afflux ponctuel pour vérifier la non rupture du câble.
Les risques de défaillances au niveau du ventilateur (rupture hélice, coupure courroie...) sont pris en
compte au niveau d’un plan de maintenance minimum annuel.
Le terme « matériel » regroupe les appareils et les systèmes de protection destinés à être utilisés en
atmosphères explosibles ou situés en dehors de ces zones, s’ils sont nécessaire, ou contribuent, au
fonctionnement sûr du matériel situé dans les zones à risques.
Appareils :
Machines, matériels, dispositifs fixes ou mobiles, organes de commande, instrumentation et systèmes de
détection et de prévention qui, seuls ou combinés, sont destinés à la production, au transport, au stockage,
à la mesure, à la régulation, à la conversion d'énergie et à la transformation de matériau et qui, par les
sources potentielles d'inflammation qui leur sont propres, risquent de provoquer le déclenchement d'une
explosion.
Systèmes de protection :
Dispositifs, autres que composants des appareils définis ci-dessus, dont la fonction est d'arrêter
immédiatement les explosions naissantes et/ou de limiter la zone affectée par une explosion et qui sont mis
séparément sur le marché comme systèmes à fonction autonome.
Composants :
Pièces qui sont essentielles au fonctionnement sûr des appareils et des systèmes de protection mais qui
n'ont pas de fonction autonome.
Conformément à l’arrêté du 28 juillet 2003, les installations électriques existantes avant le 6 août 2003 et
conformes à l’arrêté du 19 décembre 1988 relatif aux conditions d’installation des matériels électriques sur
les emplacements présentant des risques d’explosion, bénéficient d’une présomption de conformité à
l’arrêté du 28 juillet 2003, à condition que le document relatif à la protection contre les explosions les ait
validées explicitement. (pour l’international, se référer à la réglementation locale transposant la directive
94/9/CE).
Conformément à la directive 1999/92/CE, les installations non électriques existantes avant le 6 août 2003
ne sont mis en service que s’il ressort du document relatif à la protection contre les explosions qu’ils
peuvent être utilisés en toute sécurité en atmosphères explosives.
Il revient donc au chef d’établissement de réaliser une analyse de risques justifiant que ces matériels ne
présentent pas de source potentielle d'inflammation qui leur est propre.
Un exemple de support d’analyse provenant du Comité de Liaison des Appareils destinés à être utilisés en
Atmosphères Explosibles (CLATEX) est proposé en annexe 6.
Les certifications sont prononcées par des organismes habilités et dont l’habilitation a été notifiée à la
Commission européenne (en France : l’INERIS et le LCIE). Ces organismes disposent d’un numéro
d’identification attribué par la Commission européenne.
Les catégories d’appareils et de systèmes de protection à utiliser dans les zones ATEX sont celles définies
à l’annexe 7.
Les obligations liées au marquage des appareils sont détaillées dans cette même annexe 7.
Les installations électriques sont soumises à des vérifications initiales et périodiques (conformément, en
France, au décret 88-1056 du 14/11/1988 et à son arrêté du 10 octobre 2000).
En France, les vérifications spécifiques aux locaux et emplacements à risque d’incendie et d’explosion,
portent sur la conformité des installations aux règles édictées dans les normes rendues d’application
obligatoire par l’arrêté du 28 juillet 2003 (1).
Le chef d’établissement doit communiquer au vérificateur les locaux ou les zones à risques d’explosion. Il
doit également lui fournir les déclarations CE de conformité et notices d’instructions des matériels installés
dans ces locaux ou emplacements à risques d’explosion.
Si ces documents manquent ou sont incomplets et si les indications contenues dans le marquage des
matériels sont insuffisantes pour procéder à une vérification satisfaisante, le vérificateur l’indiquera dans
son rapport.
Si les matériels utilisés pour les mesurages ne sont pas prévus spécialement pour des emplacements
dangereux, les emplacements concernés par ces mesures devront être préalablement rendus non
dangereux.
Le plan situant les différentes zones ATEX devra être communiqué au vérificateur.
Les normes suivantes donnent des recommandations pour l’inspection et l’entretien des installations
électriques :
- EN 60079-17 concernant les installations situées en atmosphères explosives gazeuses,
- EN 50 281-1-2 (norme appelé à être remplacée par NFEN 61214-14 et NFEN 61214-17) concernant les
installations situées dans les zones contenant des poussières combustibles
Toutes personnes intervenantes sur du matériel ATEX doivent avoir été formées.
Il est préconisé que 2 personnes par site soient formées pour effectuer ces opérations.
Pour exemple, des formations sont réalisées par l’INERIS :
- Installations et matériels en Atmosphères EXplosibles (réf : RA20 – catalogue 2006) – 3 jours
- ISM-ATEX (Installation Service Maintenance) – 4 jours – aboutit à une « certification volontaire »
permettant, après avoir été qualifié, de devenir formateur et ainsi de former en interne d’autre membre de
l’équipe maintenance.
Pour la réparation du matériel ATEX, l’INERIS délivre une certification volontaire : SAQR-ATEX (Système
d’Assurance Qualité des Réparateurs de matériels utilisables en atmosphères explosives).
Cette qualification est une garantie de sécurité par rapport à société réparatrice.
Informer le CHSCT ou équivalent et former le personnel (liste des zones ATEX, accès aux
documents d'évaluation des risques...)
Les accès aux emplacements dans lesquels une atmosphère explosive peut se présenter doivent être
signalés conformément à la directive 1999/92/CE (en France : arrêté du 08 juillet 2003 qui complète l’arrêté
du 04 novembre 1993 relatif à la signalisation de sécurité et de santé au travail).
Dans les locaux fermés, le pictogramme figurant ci-après signale la zone ATEX :
Dans les zones ouvertes, la signalisation par pictogramme peut être complétée par un marquage au sol
hachuré en rouge et noir :
Le marquage des zones sur le terrain, comme définit ci-dessus, est sous la responsabilité de l’ingénieur
Condition de Travail.
Une instruction technique précisant les modalités pratiques de la mise en œuvre du marquage a été
rédigée par la Direction Centrale des Ressources Humaines - Département Conditions de Travail. Elle est
disponible sur l’intranet Conditions de travail.
Un plan situant l’ensemble des emplacements ATEX devra être réalisé. Il pourra se présenter
conformément à l’exemple fourni au chapitre méthodologie.
Ce plan est sous la responsabilité du responsable du service Accueil Prévention Sécurité. Il est intégré
dans la liste des plans du « plan d’organisation des secours » (POS). Sa mise à jour est liée à la mise à
jour du POS.
L’évaluation des risques d’explosion doit être capitalisée au sein du « document relatif à la protection contre
les risques d’explosion ».
Le document relatif à la protection contre les explosions doit être intégré au document unique demandé par
la directive 89/391/CEE du 12 juin 1989, concernant la mise en oeuvre de mesures visant à promouvoir
l'amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs (en France : décret du 05 novembre 2001).
Le document unique est géré par le service conditions de travail.
Il sera réalisé sur le même modèle que les autres risques du document unique (tableau ci-dessous).
L’évaluation de l’ensemble des installations prises en compte dans l’étude (installations ATEX, à surveiller
et non ATEX) peut être capitalisé sous cette forme.
Par contre, seules les installations ATEX seront capitalisées dans le document officiel relatif à la
protection contre les risques d’explosion.
Les informations contenues dans le « document relatif à la protection contre les risques
d’explosion »doivent être communiquées :
- d’une part au personnel RENAULT amené à intervenir dans des zones à risques d’explosion,
- d’autre part aux entreprises extérieures devant réaliser des travaux dans ces mêmes zones.
Ce document doit être révisé lorsque des modifications, des extensions ou des transformations notables
sont apportés notamment aux lieux, aux équipements de travail ou à l’organisation du travail.
Afin que ce document unique intègre les résultats relatifs aux risques d’explosion et que les mises à jour
soient prises en compte, des point annuels ou lors de modifications importantes devront être réalisés entre
les services des conditions de travail et de prévention des risque.
Description
Probabilité Libélé des
Situation de la Classification Actions Observations
incident grave actions
situation
Pas d'actions dans
Maîtrisée avec des moyens adaptés Pratiquement
A l'immédiat ou actions
et correctement mis en œuvre nulle
à long terme
Pour la France, le contenu de ce document est précisé à l’article R232-12-29 du Code du travail (décret
n°2002-1553 du 24 décembre 2002).