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Depuis les années 2000, l’organisation de la radioprotection en France a subi de profondes évolutions
et modifications. Cela résulte de la transposition de directives européennes, elles-mêmes découlant de
nouvelles données et concepts au plan international. En pratique, le Code de la santé publique et le
Code du travail ont significativement évolué pour renforcer respectivement la radioprotection du patient
et celle du travailleur. Concernant le patient, la réalisation des actes se doit d’être mieux justifiée et la
dose délivrée par acte doit être optimisée et renseignée. Concernant le travailleur, les limites d’exposition
ont été abaissées et la surveillance ainsi que l’identification du risque renforcées. À cela s’ajoutent plus
de contrôles, tant pour le matériel en termes de contrôle de qualité que pour les installations en termes
de sécurité. En radiologie, les dispositions relatives à la radioprotection des patients ont pour objec-
tif de mettre en application les principes de justification et d’optimisation des expositions médicales.
La maintenance et le contrôle de qualité périodique, interne et externe, des installations sont obliga-
toires. Le compte-rendu, pour les actes exposant les zones les plus radiosensibles, doit mentionner la
dose délivrée. Les procédures doivent être optimisées en s’appuyant sur les guides de procédures éta-
blis par les professionnels et sur les niveaux de référence diagnostiques. Les professionnels doivent être
formés à la radioprotection et les événements significatifs en radioprotection doivent être déclarés. En
ce qui concerne la radioprotection des travailleurs, la PCR procède à l’analyse des risques, puis tout
chef d’établissement détenteur d’une source de rayonnements ionisants délimite autour de celle-ci une
zone surveillée ou contrôlée. Les études de poste réalisées par la PCR doivent refléter les conditions
normales de travail. Elles permettent la classification des travailleurs en deux catégories A ou B selon
leur niveau d’exposition. Ces travailleurs doivent faire l’objet d’un suivi médical et dosimétrique par
dosimétrie passive et, si nécessaire, par dosimétrie opérationnelle. Toutes les évolutions de la régle-
mentation en radioprotection se sont traduites par une optimisation des doses délivrées au patient et
une diminution de l’exposition des travailleurs. Néanmoins, des progrès restent encore à accomplir en
renforçant la contribution des physiciens médicaux dans la démarche d’optimisation et en identifiant
les actes pour lesquels certains travailleurs sont susceptibles d’approcher voire de dépasser les limites
d’exposition.
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■ Radioprotection des travailleurs – Code du travail 8 Ces trois principes, comme d’ailleurs beaucoup de règles ou de
Rôle et responsabilité du chef d’établissement 8 valeurs de référence en radioprotection, découlent de concepts
Limites d’exposition 8 développés au niveau international. Ces concepts visent en radio-
Classification des travailleurs 9 logie à éviter les effets déterministes et à limiter à un niveau aussi
Personne compétente en radioprotection 9 bas que possible les effets stochastiques.
Zonage 9 La réglementation française relative à la radioprotection du
Contrôles techniques de radioprotection 9 milieu médical s’articule autour de deux codes : le Code de la
Surveillance du personnel 10 santé publique pour les patients et le Code du travail pour les
Formation à la radioprotection des travailleurs exposés 10 travailleurs. Cet article présente la base des différents concepts
Rôle de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire 10 et textes sur lesquels repose cette réglementation ainsi que son
■ Sources d’information 10 organisation, puis détaille les principales dispositions relatives à
Autorité de sûreté nucléaire 11 chacun des deux codes.
INRS 11
Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire 11
■ Conclusion 11
Des instances internationales
à la réglementation française
Introduction La réglementation française découle directement des princi-
pales dispositions internationales ou européennes (Fig. 1). Parmi
D’après la réglementation française, la radioprotection répond les données fondamentales sur lesquelles repose la radioprotec-
à la définition suivante : « Ensemble des règles, des procédures et tion, on trouve les informations scientifiques compilées par le
des moyens de prévention et de surveillance visant à empêcher ou comité scientifique de Nations-Unies pour l’étude des effets des
à réduire les effets nocifs des rayonnements ionisants (RI) produits RI (UNSCEAR). Ce comité, créé en 1955, publie régulièrement
sur des personnes directement ou indirectement, y compris par les des rapports concernant tous les domaines d’activité utilisant les
atteintes portées à l’environnement. » RI. Sur la base de différents rapports, et en particulier ceux de
En pratique, la radioprotection s’appuie sur la mise en œuvre l’UNSCEAR, la Commission internationale de protection radio-
de trois principes : logique (CIPR), créée en 1928 sous l’impulsion des radiologues,
• justification : les avantages individuels ou collectifs des RI émet des recommandations proposant l’actualisation du système
doivent être supérieurs aux risques présentés par leurs utilisa- de protection radiologique. La réglementation actuelle repose sur
tions ; la publication 60 [1] (1990), mais en 2007 de nouvelles recom-
• optimisation : les expositions doivent être réduites au mandations ont été publiées [2] . Elles devraient conduire dans les
niveau le plus bas raisonnablement possible (facteurs éco- prochaines années à une évolution du dispositif réglementaire en
nomiques, sociaux). Ce principe est également connu sous radioprotection.
l’acronyme ALARA (as low as reasonably achievable) ; Pour le domaine médical, des publications spécifiques existent,
• limitation : les doses reçues par les travailleurs ou le public sont il s’agit de la 73 (1996) et de la 105 (2007) [3, 4] . Il convient de
limitées par voie réglementaire. Ce principe ne s’applique pas noter au sein de la CIPR le comité 4 qui édite régulièrement
pour les patients. des documents directement applicables par les professionnels
Ordonnance 2001-270
Décret no 2003-295
Décret no 2007-1582
Interventions
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Radioprotection des patients et du personnel 35-092-B-10
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35-092-B-10 Radioprotection des patients et du personnel
dispositifs médicaux qui y sont soumis. Tous les dispositifs lié à l’exposition aux RI doit être déclaré (guide ASN no 11 de décla-
médicaux utilisés en radiologie sont concernés par les déci- ration des événements significatifs en radioprotection [ESR] hors
sions de l’ANSM relatives au contrôle interne et externe des installations nucléaires et transport de matières radioactives).
installations. La radiothérapie, curiethérapie et médecine nucléaire relèvent
du régime d’autorisation et sont soumises aux mêmes dispositions
que ci-dessus.
Radioprotection des patients
– Code de la santé publique Justification des actes
L’article R. 1333-36 du Code de la santé publique indique :
La radioprotection des patients repose sur l’application des prin- « Toute exposition d’une personne à des rayonnements ionisants,
cipes de justification et d’optimisation des expositions définis dans un but diagnostique, thérapeutique, de médecine du travail,
précédemment. Dans le Code de la santé publique, les modali- ou de dépistage, doit faire l’objet d’une analyse préalable per-
tés d’application de ces deux principes sont introduites pour les mettant de s’assurer que cette exposition présente un avantage
applications médicales et médicolégales des RI. Cela concerne : médical direct suffisant au regard du risque qu’elle peut présen-
les applications diagnostiques ou thérapeutiques, la recherche ter et qu’aucune technique d’efficacité comparable comportant de
biomédicale, la biologie humaine, le cadre du dépistage, de la moindres risques ou dépourvue d’un tel risque n’est disponible. »
médecine du travail, et les applications médicolégales (assurances, On entend par avantage médical direct, le bénéfice attendu pour
douanes, expositions lors de l’embauche de certains travailleurs, la personne exposée et/ou la société.
prisons, etc.). Préalablement à la réalisation d’un acte diagnostique ou thé-
Ces dispositions découlent de la transposition de la directive rapeutique, le médecin réalisateur de l’acte doit s’assurer de sa
européenne 97/43/Euratom [14] et reposent sur un ensemble de justification pour le patient concerné. En cas de désaccord entre
textes réglementaires (décrets, arrêtés et décisions) dont certains le praticien demandeur et le médecin réalisateur, la décision de
sont repris dans le Code de la santé publique (Fig. 1). Cette réalisation de l’acte appartient à ce dernier (Code de la santé
réglementation, détaillée successivement dans les paragraphes publique, article R. 1333-57). Des éléments de justification de tout
suivants, concerne : acte exposant aux RI doivent figurer dans son compte-rendu ou
• le régime général des autorisations et déclarations ; son dossier.
• la justification des actes ; En imagerie, afin de guider les praticiens sur le choix de
• la maintenance et le contrôle de qualité des installations ; l’examen d’imagerie le plus approprié pour chaque pathologie,
• la connaissance des doses délivrées aux patients ; un guide du bon usage des examens d’imagerie, auquel ont colla-
• l’optimisation des procédures radiologiques grâce à un guide de boré la Société française de radiologie (SFR) et la Société française
procédures radiologiques et aux niveaux de référence diagnos- de médecine nucléaire (SFMN) a été publié. Ce guide, récemment
tiques (NRD) ; actualisé en 2013, est disponible sur le site Internet de ces deux
• l’obligation de déclaration des incidents de radioprotection ; sociétés (www.sfrnet.org ou www.sfmn.org) ainsi que sur celui de
• l’organisation de la radiophysique médicale au sein des établis- la HAS.
sements ;
• la formation des professionnels à la radioprotection des
patients.
Les principales dispositions réglementaires de radioprotection
applicables en radiologie médicale et dentaire sont regroupées
“ Point fort
dans un document de l’ASN régulièrement mis à jour [16] .
Sur quoi repose la justification d’un acte radiolo-
gique ?
Régime général de déclaration • Tout demandeur d’acte radiologique doit justifier sa
et d’autorisation demande dont les éléments seront repris dans le compte-
rendu.
Les dispositifs de RI et sources radioactives utilisés dans le • Un guide du bon usage des examens d’imagerie permet
domaine médical sont soumis d’après la section 3 du Code de
de guider les praticiens sur le choix de l’examen d’imagerie
la santé publique (articles R. 1333-17 à R. 1333-44) à un régime
de déclaration ou d’autorisation de l’ASN. Les appareils de radio- le plus approprié.
logie, sauf les scanners, relèvent du régime de déclaration selon
l’article R. 1333-19. La déclaration s’effectue auprès de l’ASN (divi-
sions régionales) par la personne physique ou morale responsable
de l’activité et est signée par le demandeur (personne physique) Optimisation des procédures radiologiques
et le chef d’établissement. Le formulaire de déclaration peut être
téléchargé sur le site de l’ASN (www.asn.fr) et regroupe tous les Le principe d’optimisation est énoncé dans l’article R. 1333-59
appareils de radiologie médicale et dentaire de l’établissement. La du Code de la santé publique : « [...] sont mises en œuvre lors du
déclaration est à renouveler en cas de modifications apportées aux choix de l’équipement, de la réalisation de l’acte, de l’évaluation
installations ou activités déclarées, ou s’il y a cessation d’activité. des doses de rayonnements [...] des procédures et opérations ten-
En l’absence de nouvelle déclaration, la poursuite de l’activité peut dant à maintenir la dose de rayonnements au niveau le plus faible
être remise en cause par l’ASN. raisonnablement possible. Sont applicables à ces procédures et
Actuellement, seuls les appareils de scanographie relèvent du opérations les obligations de maintenance et d’assurance qualité,
régime d’autorisation dans le cadre de l’utilisation de généra- y compris le contrôle de qualité prévu [...] ». L’application de ce
teurs électriques de RI selon l’article R. 1333-23 du Code de la principe repose sur un certain nombre de dispositions :
santé publique. Ce régime implique quatre acteurs : le demandeur, • mise au point de procédures standardisées de réalisation
le chef d’établissement, la personne compétente en radioprotec- d’examens utilisant des RI (articles R. 1333-71 et R. 1333-72) ;
tion (PCR), la personne spécialisée en radiophysique médicale • recueil des informations utiles pour estimer les doses (article
(PSRPM). La validité de l’autorisation est au plus de dix ans, renou- R. 1333-66) ;
velable à l’initiative de son titulaire ; la demande devant être faite • appel à une PSRPM (article R. 1333-60, arrêté du 6 décembre
six mois avant l’échéance. Elle est délivrée à une personne phy- 2011 [17] ) ;
sique et est non transférable. Elle concerne une installation et une • rédaction du plan de radiophysique médical dans
application données. l’établissement ;
Toute modification (titulaire, installation, activité, etc.) et ces- • mise en place de NRD (article R. 1333-68, arrêté du 24 octobre
sation de fonctionnement est à signaler. Tout incident ou accident 2011 [18] ) ;
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Radioprotection des patients et du personnel 35-092-B-10
• formation des professionnels de santé à la radioprotection des À l’instar de certains pays, une réflexion est en cours au niveau
patients (articles L. 1333-11 et R. 1333-74, arrêté du 18 mai national pour étendre la notion de niveaux de référence en
2004 [19] ) ; radiologie interventionnelle, au moins pour les actes diagnos-
• contrôle de qualité des installations (décret no 2001-1154 [20] et tiques. Des travaux ont été menés dans ce sens par l’IRSN, et les
arrêté du 3 mars 2003 [21] ), etc. conclusions vont être présentées aux autorités et sociétés savantes
Pour répondre aux exigences des articles R. 1333-71 et R. 1333- concernées.
72, la SFR, en collaboration avec l’IRSN, a établi un guide des
procédures à destination des professionnels. Ces procédures cor-
respondent aux actes les plus courants et sont un outil pour
l’optimisation des doses en radiologie et en scanographie. Ce
Maintenance et contrôle de qualité
guide propose, pour plus de 100 types d’actes, des paramètres des installations
techniques de réalisation qui concilient les qualités attendues
Certains des contrôles prévus par le Code de la santé publique
de l’image avec un niveau d’exposition le plus faible possible.
sont communs avec ceux prévus dans le Code du travail :
Il est disponible sur le site Internet de la SFR (www.sfrnet.org).
• obligation de contrôle par un organisme agréé (OA) ou l’IRSN
Le même travail a été effectué par les spécialistes de médecine
de l’organisation, dispositifs techniques et règles de gestion des
nucléaire, et les protocoles sont également disponibles sur leur site
appareils (rapport conservé dix ans) ;
Internet (www.sfmn.org). Ces guides, bien que non opposables,
• contrôles effectués par des inspecteurs de la radioprotection
constituent un document de référence pour les examens les plus
désignés par l’ASN ;
courants.
• déclaration obligatoire à l’ASN des ESR (guide no 11 de décla-
Au-delà de l’utilisation de ces procédures standardisées, la mise
ration des événements significatifs en radioprotection hors
en application concrète du principe d’optimisation doit s’appuyer
installations nucléaires et transport de matières radioactives) ;
sur les NRD. Afin d’autoévaluer, d’un point de vue dosimétrique,
• obligation de maintenance et du contrôle de qualité à tous
ses pratiques et ses procédures, chaque responsable d’installation
les dispositifs médicaux nécessaires à la production et à
doit périodiquement comparer les doses délivrées dans son service
l’interprétation des images de diagnostic imposée par le décret
(ou cabinet) avec ces NRD. Pour cela, conformément à l’arrêté
no 2001-1154 [20] et l’arrêté du 3 mars 2003 [21] .
du 24 octobre 2011 [18] , il doit chaque année choisir deux exa-
Tout responsable d’une installation de radiologie (convention-
mens, et pour chacun de ces examens évaluer la dose délivrée
nelle, de mammographie, de scanographie ou interventionnelle)
pour 30 patients (enfants selon différentes classes de poids ou
ou de médecine nucléaire, doit veiller à la mise en œuvre pra-
adultes). Si la valeur moyenne de l’indicateur dosimétrique pour
tique de cette maintenance et des contrôles de qualité. Pour
ces 30 patients dépasse le NRD sans justification, des actions cor-
cela :
rectives d’optimisation doivent être entreprises.
À ce jour, des NRD ont été établis en radiologie conventionnelle,
scanographie et médecine nucléaire, pour les examens les plus Tableau 1.
courants et pour des patients types chez l’adulte et l’enfant (Code Niveaux de référence en dose à l’entrée du patient (De ) et du produit
de la santé publique, article R. 1333-68 et arrêté du 24 octobre dose × surface (PDS) en radiologie conventionnelle chez l’adulte pour une
2011 [18] ). incidence unique (arrêté du 20 octobre 2011).
Ces NRD sont exprimés en termes de :
Examen De (mGy) PDS(cGy.cm2 )
• dose à l’entrée (en mGy) du patient et produit dose × surface
(PDS) (en cGy.cm2 ) pour une incidence unique en radiologie Thorax de face (PA) 0,3 25
adulte et pédiatrique ; Thorax de profil 1,2 100
• CTDIvolume (indice de dose scanographique du volume en mGy Abdomen sans préparation 8 700
[IDSV]) et produit dose × longueur (PDL) (en mGy.cm) par
Bassin de face (AP) 9 700
acquisition en scanographie adulte et pédiatrique ;
• activité administrée (en MBq) en médecine nucléaire Hanche (face ou profil) 9 300
(Tableaux 1 à 4). Rachis cervical (face ou profil) 4 75
Les résultats de l’évaluation dosimétrique annuelle de chaque Rachis dorsal de face 5 175
établissement doivent être envoyés à l’IRSN, qui en dresse un bilan Rachis dorsal de profil 7 275
régulier afin de proposer aux autorités d’éventuelles mises à jour
Rachis lombaire de face 10 450
des NRD. Le bilan des données recueillies est disponible sur le site
Internet de l’IRSN (www.irsn.org/nrd/). Le dernier rapport porte Rachis lombaire de profil 25 800
sur les données de 2009 et 2010. AP : en incidence antéropostérieure ; PA : en incidence postéro-antérieure.
Tableau 2.
Niveaux de référence en dose à l’entrée du patient (De ) et du produit dose × surface (PDS) en radiopédiatrie conventionnelle pour une incidence unique
(arrêté du 20 octobre 2011).
Examen Poids(kg) Âge(indicatif) De (mGy) PDS(cGy.cm2 )
Thorax de face (AP) 3,5 Nouveau-né 0,08 1
Thorax de face (AP) 10 1 an 0,08 2
Thorax de face (PA) 20 5 ans 0,1 5
Thorax de face (PA) 30 10 ans 0,2 7
Thorax (latéral) 20 5 ans 0,2 6
Thorax (latéral) 30 10 ans 0,3 8
Pelvis (AP) a 10 1 an 0,2 3
Pelvis (AP) 20 5 ans 0,9 20
Pelvis (AP) 30 10 ans 1,5 40
Abdomen sans préparation 20 5 ans 1 30
Abdomen sans préparation 30 10 ans 1,5 70
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Tableau 4.
Niveaux de référence en scanographie pédiatrique pour une acquisition (arrêté du 20 octobre 2011).
Examen Poids 10 kg Poids 20 kg Poids 30 kg
(1 an) (5 ans) (10 ans)
CTDIvolume PDL CTDIvolume PDL CTDIvolume PDL
(mGy) (mGy.cm) (mGy) (mGy.cm) (mGy) (mGy.cm)
Encéphale 30 420 40 600 50 900
Massif facial 25 200 25 275 25 300
Rochers 45 160 70 280 85 340
Thorax 3 30 4 65 5 140
Abdomen-pelvis 4 80 5 120 7 245
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35-092-B-10 Radioprotection des patients et du personnel
“ Point fort • la nécessité d’établir une fiche de poste pour chaque travailleur
exposé ;
• le suivi dosimétrique des travailleurs exposés ;
• les conditions d’accès aux résultats dosimétriques par la PCR ;
L’optimisation d’un acte radiologique repose sur :
• l’évaluation des risques d’expositions externe par contrôles
• un guide des procédures qui propose pour les actes les
d’ambiance ;
plus courants les paramètres techniques de réalisation qui • la mise en place de protections individuelles et collectives ;
concilient qualité d’image attendue et dose la plus faible • l’aptitude préalable établie par le médecin du travail pour tout
possible ; travailleur affecté à des travaux l’exposant aux RI ;
• le relevé de données dosimétriques et leur comparaison • la surveillance médicale spéciale, au moins annuelle, par le
aux niveaux de référence diagnostiques ; médecin du travail pour tout travailleur classé en catégorie A
• le contrôle de qualité des installations. ou B ;
• le rôle de la PCR, du médecin du travail et du comité d’hygiène,
de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ou des délégués
du personnel ;
Radioprotection • le rôle de l’IRSN.
Par ailleurs, d’autres dispositions communes au Code du travail
des travailleurs – Code du travail et au Code de la santé publique relèvent aussi de la radioprotection
tant du public que du travailleur. C’est le cas de l’arrêté du 22 août
La protection des travailleurs contre les dangers des RI a été 2013 [26] relatif aux conditions d’installation auxquelles doivent
introduite dans la partie réglementaire du Code du travail par le satisfaire les générateurs électriques de rayons X.
décret no 2003-296 du 31 mars 2003 [25] suivi d’arrêtés et de déci-
sions. La mise en place de cette réglementation est la conséquence
de la transposition de la directive européenne 96/29/Euratom [15] . Rôle et responsabilité du chef d’établissement
Les obligations du chef d’établissement résultant de ce décret,
Le rôle du chef d’établissement est prépondérant dans
ainsi que les arrêtés et circulaires qui ont suivi, sont développés
l’organisation du travail dans un établissement utilisant les RI.
dans les paragraphes suivants.
L’organisation de la radioprotection repose en premier lieu sur
Dans un établissement public ou privé, la réglementation du
l’employeur qui « prend les mesures générales administratives et
travail en radioprotection s’applique : aux travailleurs salariés de
techniques [...], nécessaires pour assurer la prévention des acci-
l’entreprise ; aux travailleurs intérimaires ou en sous-traitance ;
dents du travail et des maladies professionnelles susceptibles
aux travailleurs indépendants, y compris ceux exerçant une pro-
d’être causés par l’exposition aux rayonnements ionisants [...] »
fession libérale (par exemple, médecins vacataires), dès lors qu’ils
(Code du travail, article R. 4451-7).
interviennent dans une installation où sont mises en œuvre des
L’ensemble des mesures concernent :
sources de rayonnements. La responsabilité première pour la mise
• l’aménagement des locaux de travail ;
en œuvre des mesures de radioprotection prévues incombe à
• les contrôles techniques de radioprotection ;
l’employeur.
• l’information et la formation des travailleurs ;
Le Code du travail introduit un certain nombre de dispositions
• la désignation d’une personne compétente radioprotection en
relatives à la protection du travailleur et à l’organisation de cette
lui donnant les moyens nécessaires.
radioprotection dans l’établissement :
L’employeur a l’obligation de faire évaluer la nature et l’ampleur
• les principes de radioprotection avec, en plus de la justifica-
du risque dû aux RI au poste de travail et les moyens mis en œuvre
tion et de l’optimisation (applicables au patient), celui de la
pour les réduire par la PCR qu’il a désignée.
limitation ;
• la nécessité de désignation par le chef d’établissement d’une
PCR ; Limites d’exposition
• les limites d’exposition ;
• la délimitation des zones surveillées et contrôlées ; Les limites d’exposition des travailleurs dépendent de la classi-
• les modalités de contrôle des sources et appareils ; fication du travailleur (A ou B), de son âge (> ou < à 18 ans) et du
• le classement des agents exposés en catégorie A ou B ; fait que la travailleuse soit, ou non, enceinte (Fig. 2). On notera
Catégorie B
Protection de
Dose équivalente Dose équivalente l’enfant à naître
Cristallin Cristallin 1 mSv à partir de
150 mSv sur 12 mois 45 mSv sur 12 mois la déclaration
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Radioprotection des patients et du personnel 35-092-B-10
que la réglementation française a retenu 20 mSv par an pour • la participation à la constitution des dossiers de déclaration ou
les travailleurs de catégorie A, alors que la directive européenne d’autorisation prévus à l’article L. 1333-4 du Code de la santé
demande 100 mSv par période de cinq ans, en ne dépassant pas publique ;
50 mSv par an. • l’évaluation au préalable du risque radiologique encouru ; pour
Les limites annuelles d’exposition fixées pour les travailleurs, cela, la PCR a accès aux résultats de la dosimétrie opération-
classés en catégorie A, sur 12 mois consécutifs sont les suivantes : nelle ;
• corps entier : la dose efficace (exposition externe et interne) ne • la participation à l’élaboration des fiches d’exposition (ou fiches
doit pas dépasser 20 mSv ; de poste) ;
• mains, avant-bras, pieds et chevilles : la dose équivalente ne doit • la définition des moyens de radioprotection sur la base de
pas dépasser 500 mSv ; l’évaluation des risques.
• peau (surface de 1 cm2 ) : la dose équivalente ne doit pas dépasser
500 mSv ;
• cristallin : la dose équivalente ne doit pas dépasser 150 mSv Zonage
(les récentes limites proposées par la CIPR devraient conduire
à abaisser prochainement la limite « cristallin » à 100 mSv par La réglementation prévoit, dans les articles R. 4451-18 à R. 4451-
période de cinq ans ou 20 mSv par an). 28 du Code du travail, la délimitation de zones de travail
Les travailleurs classés en catégorie B ainsi que les mineurs de 16 surveillées, contrôlées, spécialement réglementées ou interdites.
à 18 ans, dans le cadre de leur formation, ne doivent pas être L’arrêté du 15 mai 2006 [27] précise les modalités permettant
exposés à plus de 3/10 de ces limites. d’effectuer le zonage des locaux afin d’établir la nature et
En cas de grossesse, des dispositions doivent être prises pour la l’ampleur du risque lié à l’utilisation des sources de RI et de
femme enceinte sur son lieu de travail afin que l’exposition de s’assurer du respect des limites de doses. Pour cela, le chef
l’enfant à naître, pendant la période comprise entre la déclara- d’établissement met en place les dispositions relatives au clas-
tion de grossesse et l’accouchement, n’excède pas 1 mSv (limite sement des locaux en zone publique, zone surveillée ou zone
d’exposition pour le public). contrôlée. L’objectif de cette disposition est d’informer convena-
blement le travailleur sur le poste de travail occupé et de prévenir
toute intrusion fortuite. C’est une évaluation du risque qui doit
Classification des travailleurs tenir compte de la réalité de l’activité radiologique et elle ne doit
en aucun cas être sur- ou sous-estimée.
Le classement des travailleurs est sous la responsabilité de
Le zonage est de la responsabilité du chef d’établissement avec
l’employeur après avis du médecin du travail (Code du tra-
le concours de la PCR. Il utilise pour cela les caractéristiques des
vail, article R. 4451-44). Tous les travailleurs exposés doivent être
sources, les contrôles de radioprotection (sources et ambiance),
classés : les travailleurs sont « exposés » si leur exposition profes-
et évalue le niveau d’exposition externe au poste de travail, sans
sionnelle peut dépasser celle tolérée pour le public, soit 1 mSv/an.
considérer le port éventuel d’équipements de protection indivi-
Ils sont classés en catégorie A si la dose susceptible d’être reçue,
duels. Les modalités de délimitation des différentes zones sont
dans les conditions normales de travail, est supérieure à une dose
consignées dans un document tenu à disposition du CHSCT.
efficace de 6 mSv par an ou une dose équivalente supérieure aux
L’employeur doit s’assurer que les zones surveillées et les zones
3/10 des limites annuelles (peau, cristallin, extrémités). La catégo-
contrôlées sont toujours correctement délimitées : la délimitation
rie A est exclue pour les femmes enceintes et les jeunes travailleurs
doit être continue, visible et permanente, un panneau de signali-
en formation (Code du travail, articles D. 4152-6 et D. 4153-34).
sation spécifique de la zone considérée doit être affiché sur tous les
Ils sont classés en catégorie B.
accès au local et à l’intérieur des zones, les sources de RI doivent
Le classement en catégorie A ou B est effectué sur la base de
être signalées. L’accès à la zone contrôlée est réservé aux person-
l’évaluation des risques aux postes de travail, réalisée lors de
nels qui ont reçu une notice d’information (règlement intérieur
l’étude de poste. Il est assorti d’une fiche d’exposition pour tous
de la zone contrôlée) remise par l’employeur.
ceux qui sont exposés (Code du travail, article R. 4451-57). Il peut
Des valeurs opérationnelles de délimitation des zones pour les
être corrigé en fonction des résultats du suivi dosimétrique indi-
installations fixes sont présentées dans l’arrêté du 15 mai 2006 [27] .
viduel et nominatif. Cette fiche doit mentionner tous les autres
On note que les valeurs de dose efficace et de dose équivalente
risques ou nuisances d’origine physique, chimique, biologique
aux extrémités correspondent à des doses intégrées sur la période
ou organisationnelle. Une copie de la fiche d’exposition doit être
considérée, à savoir le mois ou l’heure (Fig. 3).
remise au médecin du travail, et chaque personnel concerné doit
prendre connaissance des informations y figurant.
Contrôles techniques de radioprotection
Personne compétente en radioprotection
Le programme des contrôles de radioprotection (Code du
Les articles R. 4451-103 à R. 4451-114 du Code du travail concer- travail, article R. 4451-29) est mis en place par le chef
nent la PCR. Une PCR doit être désignée s’il y a un risque d’établissement. Il comprend les contrôles internes et les contrôles
d’exposition du personnel. La PCR est nommée par le chef externes. Les contrôles internes sont réalisés sous sa responsabi-
d’établissement et placée sous sa responsabilité. Pour exercer cette lité. Il peut faire appel à un OA ou à l’IRSN qui intervient sous sa
fonction, il est nécessaire d’avoir suivi au préalable une formation responsabilité. Les contrôles externes sont obligatoirement réali-
spécifique dispensée par un formateur certifié. Lorsqu’il y a dans sés par un OA ou l’IRSN, de façon autonome. Il faut noter que si un
l’établissement une installation soumise à autorisation selon le OA a réalisé le contrôle interne, le même OA ne peut être sollicité
Code de la santé publique, la (ou les) PCR sera (seront) choisie(s) pour réaliser le contrôle externe. Le programme de ces contrôles
parmi les salariés. Pour les établissements où ne sont présentes est à consigner dans un document interne tenu à disposition du
que des installations soumises à déclaration (cabinet dentaire ou CHSCT et doit être réévalué périodiquement. Ces contrôles ne
de radiologie par exemple), il est possible de faire appel à une PCR dispensent pas les utilisateurs des vérifications régulières de bon
externe. fonctionnement.
Le chef d’établissement est tenu de mettre à disposition de la Afin de vérifier que les moyens de radioprotection sont efficaces
PCR tous les moyens nécessaires pour l’exercice de sa mission dans le temps, des contrôles de radioprotection sont effectués sur
(temps, moyens matériels, etc.). La PCR collabore de façon spé- les sources et appareils émettant des RI, les dispositifs de protec-
cifique avec le médecin du travail. Le rôle de la PCR est dédié à la tion et d’alarme, et sur les instruments de mesure. Ces contrôles
prévention de l’exposition des travailleurs aux RI. Il comprend en techniques de radioprotection sont les suivants :
particulier : • contrôle à la réception ;
• la définition des zones réglementées et des règles associées ; • contrôle avant la première utilisation ;
• la participation à la formation à la sécurité des travailleurs (for- • contrôle en cas de modification des conditions d’utilisation ;
mation en radioprotection à renouveler tous les trois ans) ; • contrôle périodique des sources et appareils émetteurs de RI ;
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35-092-B-10 Radioprotection des patients et du personnel
Débit de dose
Exposition externe seute 2 mSv/h 100 mSv/h
• contrôle périodique des instruments de mesure (dosimètres En radiologie conventionnelle et en scanographie, le port du
opérationnels et matériels de radioprotection). dosimètre passif et, si nécessaire, opérationnel au niveau de la
Des mesures continues ou ponctuelles des ambiances de travail poitrine est suffisant. Par contre, en radiologie intervention-
doivent être mises en place par la PCR au moins une fois par mois nelle, certaines pratiques (particulièrement celles où l’opérateur
(Code du travail, article R. 4451-30). Ce contrôle doit être réalisé est proche du faisceau et celles où le temps de faisceau est long)
une fois par an par un OA. peuvent conduire à recommander le port de bagues pour la dosi-
métrie des extrémités. De plus, suite au passage probable de la
limite de dose au cristallin de 150 à 20 mSv par an, il va falloir
Surveillance du personnel identifier les pratiques où cette limite risque d’être atteinte voire
dépassée. Il conviendra ensuite de s’interroger sur les moyens de
Chaque travailleur exposé aux RI doit bénéficier d’un suivi protection à mettre en œuvre et les méthodes (mesure ou calcul)
médical et dosimétrique approprié. à utiliser pour estimer au mieux cette exposition.
Suivi médical
Formation à la radioprotection
Chaque travailleur de catégorie A ou B dispose d’une « carte
individuelle de suivi médical » (Code du travail, article R. 4451- des travailleurs exposés
91). Cette carte fait acte de la périodicité des examens médicaux.
Les travailleurs susceptibles d’intervenir en zone contrôlée
Elle ne contient pas d’informations de nature médicale.
ou surveillée doivent bénéficier d’une formation à la radio-
Le médecin du travail constitue un « dossier individuel »
protection organisée par l’employeur (Code du travail, article
comprenant :
R. 4451-47 à R. 4451-50). Cette formation porte sur les risques liés
• la fiche d’exposition (nature du travail, autres risques, etc.) ;
à l’exposition, les règles de prévention et de protection. Elle est
• les résultats du suivi dosimétrique (cf. infra) ;
adaptée à la nature des risques et au poste de travail. Cette for-
• les résultats des examens médicaux.
mation est renouvelée au moins tous les trois ans et la PCR peut
En cas de changement d’établissement, le dossier est adressé
la réaliser (Code du travail, article R. 4451-111). Les femmes sont
au nouveau médecin du travail ou au « médecin inspecteur du
également informées de l’intérêt de déclarer la grossesse le plus tôt
travail et de la main-d’œuvre ». Il est conservé 50 ans après la fin
possible et les travailleurs doivent être informés des coordonnées
de la période d’exposition.
de la PCR et du médecin du travail.
Suivi dosimétrique
Chaque travailleur exposé bénéficie d’un suivi dosimétrique
Rôle de l’Institut de radioprotection
(Code du travail, article R. 4451-62 à R. 4451-74). Il doit être adapté et de sûreté nucléaire
aux rayonnements et au type d’exposition : corps entier, extrémi-
tés ou cristallin, et il est individuel et nominatif. Le rôle de l’IRSN est précisé dans plusieurs articles du Code du
En zone surveillée et contrôlée, la dosimétrie passive permet travail :
d’obtenir des mesures en temps différé utiles au calcul de la « dose • l’organisation du dispositif d’intercomparaison des laboratoires
efficace ». Il est porté à la poitrine et sous le tablier de protection de dosimétrie des travailleurs et la caractérisation des appareils
si celui-ci s’avère nécessaire. et des méthodes utilisés ;
En zone contrôlée, la dosimétrie opérationnelle ou électronique • la gestion et la centralisation des données dosimétriques des
est obligatoire (Code du travail, article R. 4451-67). Elle permet travailleurs (SISERI) ;
d’obtenir en temps réel une mesure de l’exposition externe. Cette • la prestation dans le suivi de l’exposition des travailleurs (dosi-
dosimétrie est un outil d’optimisation. Elle ne se substitue pas à mètre radiophotoluminescent [RPL]) ;
la dosimétrie passive. En cas de différence sur la valeur de dose • les conseils au médecin du travail et à la PCR ;
de l’exposition externe, seule la valeur donnée par la dosimétrie • l’avis sur les méthodes de calcul de doses et l’appui au méde-
passive est validée. cin du travail en cas de divergence entre dosimétrie passive et
Les résultats de dosimétrie passive sont adressés, par le labora- opérationnelle ;
toire auquel l’établissement est abonné, au médecin du travail. • l’inventaire national des sources de RI.
Ces résultats sont enregistrés et centralisés à l’IRSN par le sys-
tème SISERI (http://siseri.irsn.fr/). Le médecin du travail a accès
à l’ensemble des informations et la PCR aux résultats nominatifs Sources d’information
de la dose efficace (externe + interne) sur 12 mois et de la dosi-
métrie opérationnelle. Ces informations permettent à la PCR de Différents organismes et sociétés savantes (dont la SFR et la
définir des objectifs de dose et d’effectuer les études de poste. SFMN) diffusent des informations, soit dans le domaine de la
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Radioprotection des patients et du personnel 35-092-B-10
“ Point fort d’accéder aux différents formulaires ainsi qu’à un outil de cal-
cul dédié à la radiologie conventionnelle, MICADO. Cet outil
permet de calculer la dose à la peau à partir des paramètres de
l’examen ;
La radioprotection du personnel repose sur :
• http://formations.irsn.org/ : l’IRSN contribue à la formation en
• la formation ;
radioprotection des personnels de santé et des personnes profes-
• la délimitation des zones surveillées et contrôlées ; sionnellement exposées en proposant différentes formations :
• le suivi dosimétrique des travailleurs ; « Radioprotection des patients exposés aux rayonnements
• l’utilisation de protections individuelles et collectives. ionisants », « PCR Personne compétente en radioprotection »,
« Évaluation des expositions des travailleurs aux rayonne-
ments ionisants, la gestion de la dosimétrie et le système
radioprotection des patients, soit dans celui de la radioprotection
SISERI ».
des travailleurs. Nous nous limiterons ici à citer trois orga-
Par ailleurs, l’IRSN a mis en place un système permettant de
nismes institutionnels : l’ASN (www.asn.fr), l’Institut national de
conseiller et d’assister les professionnels de santé. Il repose sur
recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du tra-
une adresse e-mail (rpmed@irsn.fr) et un numéro de téléphone
vail et des maladies professionnelles (INRS) (www.inrs.fr) et l’IRSN
dédiés (01 58 35 92 86).
(www.irsn.org).
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35-092-B-10 Radioprotection des patients et du personnel
Toute référence à cet article doit porter la mention : Aubert B, Etard C, Rehel JL. Radioprotection des patients et du personnel. EMC - Radiologie et imagerie
médicale - principes et technique - radioprotection 2014;9(1):1-12 [Article 35-092-B-10].
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