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Département : Droit et Economie

Filière : Sciences Economiques et Gestion

Semestre : 4

Module : Droit commercial et des sociétés

Séance 1

Année universitaire : 2020 – 2021


Introduction
1- QU’EST-CE QUE LE DROIT COMMERCIAL?

Le droit commercial est une branche du droit privé qui réglemente


les activités de commerce, de production, de distribution et de services.
Autrement dit le droit commercial est l’ensemble des règles applicables au
commerçant et à son activité , et Il englobe à la fois le commerce au sens
courant du terme, c'est-à-dire les activités d'échange et de production, de
même qu’Il régit également l'exercice de la profession de commerçant et
définit le régime juridique applicable aux actes de commerce.

Ainsi, le droit commercial est formé de l’ensemble des


règles juridiques applicables aux transactions commerciales, et qui offrent le
cadre juridique à l’intérieur duquel se nouent et évoluent les rapports entre les
professionnels du commerce.

Les premiers destinataires de la matière sont les personnes qui


accomplissent, en leur nom et pour leur compte, des actes de commerce. Le
droit commercial s’applique en ce sens à une catégorie de personnes que sont
les commerçants.

2- objectif du droit commercial

Le droit commercial intervient avec comme objectif premier


d’assurer un minimum d’ordre, de sécurité et d’honnêteté entre les
professionnels du commerce. Ce qui peut se révéler d’une importance
primordiale dans le monde des affaires.

L’allégement des procédures et l’assouplissement des


contraintes formelles qui entravaient la rapidité du commerce seraient
néfastes pour le domaine s’ils ne sont pas relayés par des rapports basés sur
la confiance et l’honnêteté. Les rapports personnels sont déterminants en la
matière.

3- Activités visées par le droit commercial

A vrai dire, le droit commercial c’est le droit des commerçants et des


actes de commerce.

*Le commerce visé par ce droit concerne :

- Les activités commerciales proprement dite ( ex : distribution, achats,


reventes),

- Les activités de la production industrielle (ex : manufacture),

- Diverses activités de services (ex : banque, assurance)

Il s’agit d’un droit qui couvre un domaine très vaste. Ce n’est pas un
droit figé mais il est en perpétuelle mutation à mesure que les techniques du
commerce évoluent.

4- Droit commercial: différents acteurs :

Le D.C a pour principaux acteurs des personnes physiques (les


commerçants) mais aussi des personnes morales, et tout particulièrement les
sociétés qui sont également désignées sous le vocable d'entreprises
commerciales.

5- Evolution du droit commercial au Maroc :

-Le premier Code de commerce marocain (inspiré du Code Napoléon de

1807) remonte au 12 août 1913. Il a été remplacé en 1996 par un nouveau


Code (Loi N° 15-95 promulguée par le dahir du 1er Août 1996) [Bulletin
Officiel du Royaume du Maroc n° 4418 du Jeudi 3 Octobre 1996]

-Ce nouveau Code a rassemblé la plupart des lois éparpillées intéressant


le commerce. Le Nouveau Code de Commerce est réparti en cinq thèmes :
- Le commerçant ;
- Le fonds de commerce ;
-Les effets de commerce;
- Le contrat commercial;
- Les difficultés de l’entreprise

6- Les sources du droit commercial :

Les sources du droit commercial sont spécifiques. Ce ne sont pas


exactement les mêmes que celles des autres branches du droit. On
distingue :

A- La Constitution :

- La Constitution marocaine dans son article 24 consacre le principe de


« liberté de circuler et de s’établir dans toutes les parties du royaume », On en
déduit la liberté du commerce et de l’industrie. Par ailleurs, l’article 71 de la
Constitution dispose que « sont du domaine de la loi, le régime des
obligations civiles et commerciales ».

B- Divers textes de lois réglementant les activités commerciales :

- Le droit commercial trouve ses sources également dans la panoplie


de textes dont le Maroc s’est doté pour réglementer les activités
commerciales.

- On peut citer le Code de commerce de 1996, la Loi sur la société


anonyme, la Loi bancaire, la Loi relative à la bourse des valeurs, ainsi que les
différents décrets, règlements, arrêtés et circulaires organisant ce domaine.

C- les accords internationaux

Ce sont des conventions internationales conclues entre États pour


donner naissances à des droits et obligations réciproques.

En général, le développement international du commerce se heurte à la


diversité des droits nationaux d’où le recours à des conventions ou des
accords qui règlent ces problèmes de diversités et parfois même
d’incompatibilité.

Dans ce cadre d’idées, il qu’il faut signaler que c’est à cause de la


mondialisation des échanges que le droit commercial est le domaine où
les tentatives d’unification juridiques ont été les plus nombreuses.

D- Les usages et coutumes

On les appelle les sources non-écrites. Ainsi, le droit commercial est un


droit de professionnels qui a mis en places ses propres règles de bonne
conduite. Ces usages et pratiques sont aussi appelées parfois pratiques extra-
légales.

- Ces usages et coutumes tirent généralement leur origine des


clauses qui étaient régulièrement insérées dans des contrats et qui
semblaient, par la suite, suffisamment évidentes pour être considérées
comme acquises même si elles ne sont pas écrites. On ne les mettait donc
plus par écrit. La pratique est devenue usage de fait : elle joue le rôle d'une
convention tacite. Les parties qui n'ont rien précisé sont censées s'y être
référées.

E- La jurisprudence commerciale.

Elle correspond aux décisions de justice rendues en interprétant


et complétant le droit commercial.

F- L’arbitrage.

- L’arbitrage est aujourd’hui reconnu dans le monde entier, comme le


moyen le plus efficace pour régler les litiges, notamment commerciaux. Il
s'agit d'une source de droit entre les parties.

- L'arbitrage est régi par les articles 306 à 327 du Code des Obligations
et des Contrats et permet d'éviter le recours aux instances juridictionnelles
étatiques. On distingue entre la clause compromissoire et le compromis.

▪ La clause compromissoire :

C'est la clause insérée dans le contrat par laquelle les parties décident
de soumettre à l'arbitrage les litiges qui peuvent naître de l'exécution de
ce contrat. Les parties peuvent désigner à l'avance les arbitres mais il faut
que la clause soit écrite à la main et spécialement approuvée par les parties.

▪ Le compromis :

C'est la convention par laquelle les parties à un litige déjà né


soumettent celui-ci à l'arbitrage d'un ou plusieurs arbitres. Il doit être écrit,
détermine l'objet du litige, désigne les arbitres et le délai qui leur est imparti
pour rendre leur sentence arbitrale. En principe, les arbitres ne sont pas
tenus d'appliquer les règles de droit ou de procédure étatique. Ils statuent
en tant qu'amiables compositeurs (sur la base de l'équité).

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