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XII. Assurances et responsabilités ..................................................................................... 27
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I. Les catégories de baux
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II. Définition du bail
Art. 1709. Le louage des choses est un contrat par lequel l’une des parties s’oblige
à faire jouir l’autre d’une chose pendant un certain temps, moyennant un certain
prix que celle-ci s’oblige de lui payer.
Le contrat de bail : contrat de louage entre un propriétaire (bailleur) et un
locataire (preneur) où le bailleur s’engage à lui procurer, pendant un certain
temps, la jouissance et l’usage d’un bien immobilier moyennant obligation
pour le preneur d’en payer le loyer.
Ce contrat de bail fera naître une série de droit et d’obligations dans le chef
des 2 parties et qui sont prévues par la loi.
Art. 1134.
Il s’agit du principe fondamental du droit des contrats en général et du droit
du bail en particulier. Celui-ci implique que les clauses et les conditions
figurant dans une convention de bail – pour autant qu’elles soient légalement
formées - doivent être respectées par les parties de la même manière que
nous devons respecter la loi, de bonne foi.
Le bailleur et le preneur doivent donc respecter leur part d’engagement.
Cela reste vrai même si l’une ou l’autre partie ne respecte pas ou plus ses
engagements.
Seul un accord amiable ou un jugement pourra légalement autoriser une partie
à ne plus respecter l’une ou l’autre de ses obligations.
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son droit (sauf stipulations contraires) et que le décès d’une des parties
ne met pas fin au contrat.
L’article 1108 du code civil fixe également quelques règles essentielles pour
qu’une convention soit valablement formée :
a. Le consentement
C’est une volonté de s’engager dans un lien contractuel.
Il n’est pas valable s'il a été :
- Donné par erreur
- Extorqué par violence
- Surpris par dol
b. Objet certain
Les parties doivent déterminer avec précision quel est l’objet du contrat.
Une absence de précision emporte la nullité du contrat.
L’objet du contrat correspond à l’obligation principale qui est née du contrat.
Le code civil exige que l’objet de tout contrat doit être :
Dans le commerce :
- Art. 1128 CC. Il n’y a que les choses qui sont dans le commerce qui puissent
être l’objet des conventions.
- Les biens du domaine public ne sont pas dans le commerce
- Sauf le droit de superficie (baux de très longue durée) sur un bien du
domaine public.
Licite :
Le contrat ne peut violer les lois, les bonnes mœurs et les règles impératives.
Possible :
- L’objet doit être susceptible de se réaliser.
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- Si l’objet du contrat est possible lors de la formation du contrat mais
devient impossible par la suite, le contrat n’est pas nul mais caduc
(exemple : contrat de vente d’un bien qui s’écroule par la suite).
Déterminé ou déterminable :
- L’objet est déterminé lorsque les parties au contrat savent dès sa
conclusion quelle est l’étendue de leur obligation.
- L’objet est déterminable lorsque le contrat comporte des éléments
objectifs qui permettent de déterminer l’objet ultérieurement, et ce,
sans qu’un nouvel accord des parties ne soit requis.
Exemple : dans le cas de la vente d’actions dont le prix sera déterminé en fonction
de conditions boursières précisées dans le contrat.
c. La cause licite
La cause désigne les mobiles déterminants qui ont animé les parties lors de la
conclusion du contrat.
Dans le contrat de bail, la cause réside dans les obligations auxquelles se sont
engagées les 2 parties.
Cette cause doit être licite :
- Un contrat ne peut violer les lois, l’ordre public, les bonnes mœurs et
les règles impératives.
- Cette licéité s’apprécie au moment de la formation du contrat
également.
Article 1133 Code civil
d. Capacité de contracter
La capacité désigne le pouvoir juridique des parties de valablement s’engager
à signer un contrat, se marier, …
En principe toutes personnes majeures sont capables juridiquement, sauf
celles considérées incapables par la loi, dans ce cas ces personnes doivent se
faire représenter légalement pour exercer leurs droits.
i. Personnes incapables :
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Emancipation = s’affranchir d’une autorité, de servitudes ou de préjugés. Le
mineur d’âge émancipé possède donc le même statut juridique que le majeur.
♦ Les personnes protégées
o La personne placée sous administration provisoire
Personne incapable qui peut avoir eu un jugement plaçant leurs biens sous
“administration provisoire”. C’est une mesure de protection. L’administrateur
provisoire est désigné par un juge de paix et est chargé de gérer les biens de
la personne protégée comme s’il s’agissait de son propre patrimoine.
o L'aliéné mental
Personne atteinte d’un trouble mental instable qui fait l’objet d’une mesure
d’internement, de placement ou d’un suivi spécifique.
o Le prodigue
Personne qui à cause d’un dérèglement d’esprit ou de mœurs, dilapide son
patrimoine et fait des dépenses excessives et que cette personne est placée
sous conseil judiciaire.
o L'interdit
Personne frappée d’une interdiction par décision judiciaire.
En principe, toute personne peut louer un bien immobilier pour autant que
cette personne dispose de la capacité juridique, toutefois...
Le prodigue :
→ Peut louer si le bail n’excède pas plus de 9 ans.
L’interdit :
→ Ne peut pas louer,
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→ Seuls ses représentants légaux nommés par le juge de paix et chargés
de le représenter peuvent signer le bail en son nom.
→ Il faut obtenir une autorisation du tribunal s’il s’agit d’un bail à ferme,
commercial ou un bail à loyer de longue durée mais aussi pour
renouveler un bail commercial.
L’aliéné mental :
→ Ne peut pas louer,
→ Seul son administrateur provisoire nommé par le juge de paix peut
signer le bail en son nom.
→ Il faut obtenir une autorisation du tribunal s’il s’agit d’un bail de longue
durée.
♦ Les époux :
→ Chaque époux peut gérer son patrimoine propre (à savoir le patrimoine
qui lui appartenait avant le mariage ou acquis pendant le mariage par
donation ou succession). Ce sera aussi le cas si le régime du mariage
est la séparation de biens.
→ S’il s’agit d’un patrimoine commun aux 2 époux ou si le régime du
mariage est sous communauté de bien, il faut se référer à l’article 1416
CC. Le patrimoine commun est géré par l’un ou l’autre époux qui peut
exercer seuls les pouvoirs de gestion, à charge pour chacun de respecter
les actes de gestion accomplis par son conjoint. Un des 2 époux peut
donc conclure un bail pour autant que la durée du bail n’excède pas 9
ans. En revanche, en vertu de l’article 1418 CC, le consentement des 2
époux est requis pour les baux commerciaux et à ferme (baux de plus
de 9 ans) ainsi que le pour le renouvellement.
Les indivisaires :
→ La conclusion d’un bail ou son renouvellement pour un bien en
indivision exige l’accord unanime de tous les indivisaires (héritiers...).
Le porte-fort :
→ Engagement par lequel une personne promet qu'un tiers accomplira tel
acte juridique.
Le mandant :
→ Celui qui charge le mandataire d’agir en son nom et pour son compte.
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Le mandataire :
→ Celui qui agit au nom et pour le compte du mandant. Vis-à-vis des tiers
(personnes étrangères au mandat), le mandataire représente le
mandant, puisqu’il agit en son nom et pour son compte, il pourra donc
signer, au nom du mandant, les actes juridiques nécessaires. Le
mandant sera engagé par les actes juridiques signés par le mandataire,
comme s’il les avait lui-même signés. A l’inverse des purs faits ou actes
matériels, les actes juridiques sont destinés à produire des effets
juridiques, comme la signature d’un contrat de bail.
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dans le contrat de bail sur base de laquelle tous les colocataires seront tenus
conjointement ou solidairement de toutes les obligations du contrat de bail.
Si une clause de solidarité est prévue, cela signifie que si l’un des locataires
signataires du bail ne paie pas sa part du loyer, les autres en seront
responsables vis-à-vis du bailleur. En d’autres termes, le bailleur peut
réclamer l’intégralité du loyer à n’importe que locataire, à charge de celui-ci
de se retourner ensuite contre les autres colocataires pour récupérer ce qu’ils
doivent.
En outre, seul le préavis émanant de tous les colocataires mettra fin au bail. Il
en va de même pour le bailleur qui devra notifier le congé à tous les
colocataires.
A. Le bail écrit
→ Il doit être fait sous acte authentique : un acte authentique est un écrit,
rédigé par un officier public tel qu’un notaire, un officier de l’état civil, un
magistrat ou un huissier de justice.
L’acte authentique nécessite 2 conditions :
1) L’intervention d’un officier public doit être compétent matériellement et
d’un point de vue territorial.
Ou alors acte sous seing privé : il est établi par des particuliers et signés par
eux. Pour être valable, cet acte sous seing privé doit aussi remplir les
conditions légales pour être valable : Art. 1325
- Autant d’exemplaire que de parties
- Mention du nombre d’exemplaires rédigés et signés
- Délivrance d’un exemplaire à chaque partie
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- Signatures de chaque partie sur chaque exemplaire
➢ Ecrit :
Le corps de texte ne doit pas forcément être écrit de la main du contractant
mais dans ce cas la signature doit être originale.
Les ratures, renvois, surcharges ne sont pas interdits mais le juge appréciera
le cas échéant la valeur à leur accorder. Ainsi il faut les faire parapher par les
parties.
➢ Signé :
La fonction de la signature est double : identifier l’auteur et prouver son
adhésion au contenu de l’acte.
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i. Le bail qui possède un terme
Lorsque les parties n’ont pas déterminé la durée du bail celui-ci est censé être
fait au mois (ART 1736).
Il pourra donc y être mis terme à tout moment, moyennant un préavis d’un
mois.
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➢ Le prix de la location :
Si le prix est un élément essentiel du bail, il peut revêtir des formes variées.
Généralement, il se présente sous la forme d’un loyer que le locataire paie à
terme fixe (souvent échéance mensuelle).
Mais, d’autres formes sont permises, le plus important c’est le prix de la
location soit déterminable.
Donc, un bail écrit doit obligatoirement contenir une clause qui permette de
déterminer le prix de la location et les conditions dans lesquelles ce prix devra
être payé.
B. Le bail verbal
Est un bail qui n’a pas d’écrit ou qui ne répond pas aux conditions de l’article
1325.
Un bail verbal reste valable mais l’absence d’écrit ne permet pas toujours de
savoir ce que les parties ont exactement décidé : cela peut donner lieu à
beaucoup de discussions qui auraient pu être évitées si le bail avait été
consigné dans un écrit. En effet, pour éviter toute contestation ou pouvoir
prouver l’existence du bail ou les conditions particulières de la convention, la
rédaction d’un écrit est une quasi-nécessité.
Le bailleur et le preneur peuvent exiger à tout moment de faire constater le
bail verbal par écrit.
En cas de désaccord, il faut adresser par lettre recommandée ou par exploit
d’huissier, une mise en demeure donnant un délai de 8 jours pour faire un bail
écrit.
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B. A quoi sert l’enregistrement d’un bail ?
Date certaine
Le bail peut acquérir date certaine si :
- Il a été fait par acte authentique
- Il a été fait par acte sous seing privé puis enregistré
- Une des parties au bail est décédée.
On peut acquérir date certaines si l’une des personnes ayant signé le bail est
décédée. L’article 1328 insiste bien sur la notion de personne ayant signé le
bail. Il s’agit donc d’une personne ayant concrètement signé le bail et ceci,
peu importe la position qu’elle occupe par rapport au bail. Que cette personne
soit bailleur, preneur, témoin, caution, … son décès et/ou identité complète
figure sur la convention de bail.
Pour les baux verbaux : ils ne peuvent en aucun cas avoir de “date certaine” et
ne sont donc pas opposables aux tiers.
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curateur du bailleur failli, le cessionnaire en cas de cession de loyer, le
délégataire, les héritiers du bailleur, les héritiers du locataire, le sous-
locataire, l’acquéreur du bien, les huissiers, le juge de Paix…
La question de l’opposabilité du bail se posera de manière différente selon le
tiers…
Si l’une ou l’autre des personnes ayant contracté un bail décède, celui-ci n’est
pas résolu. Ce principe est énoncé à l’article 1742 du Code civil.
En fait, au sens juridique du terme, les héritiers (plus justement appelés les
“ayants droit”) ne constituent pas un “tiers” et ils sont tenus de poursuivre les
obligations du défunt comme s’ils avaient eux-mêmes conclu la convention de
bail. Hériter, c’est en quelque sorte reprendre à son compte les obligations
auxquelles s’était engagée la personne défunte. Ainsi, si le bailleur décède, ses
ayants droit sont tenus de continuer d’assumer les obligations auxquelles
s’était engagé le défunt. De même si le preneur décède, ses ayants droit sont
tenus de poursuivre l’occupation du bien loué par le défunt et de payer le loyer
dans les termes convenus.
Ce principe est non seulement valable pour les conventions écrites, mais aussi
pour les contrats verbaux ou tacites.
On ne parle donc pas d’opposabilité du bail envers les ayants droit (du bailleur
ou du preneur) puisque ceux-ci ne sont pas considérés comme “tiers”.
Si le bien est loué à titre d’habitation, le contrat sera enregistré dans les 2
mois qui suivent la date de signature du bail. Il sera enregistré par le bailleur,
gratuitement durant ce délai.
Si le bien est loué partiellement à d’autres fins que l’habitation, il doit être
enregistré dans les 4 mois à dater de la date de signature du bail. Par le
propriétaire ou le locataire (souvent le locataire). 0,2 % de droit
d’enregistrement sur loyer.
Si le bail est enregistré en dehors de ce délai, il coûtera une amende de 25
euros. Si le bailleur ne procède pas à l’enregistrement du bail de résidence
principale dans les deux mois, le locataire a le droit de mettre fin au bail à
tout moment, sans congé, sans indemnité.
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En effet, sans enregistrement, le bail n’a, la plupart du temps, pas de date
certaine. Cela signifie que les tiers (par exemple, un nouveau propriétaire)
peuvent ignorer le bail. En revanche, la relation contractuelle entre propriétaire
et locataire est valable, que le bail soit ou non enregistré ;
A. Obligation de délivrance
Le bien loué doit être délivré dans un état qui rende possible l’exploitation des
lieux pour la destination qui est convenue dans le bail et ce, dès le début du
bail, sauf si les parties en ont décidé autrement.
Cette obligation se matérialise par la remise des clés.
Les parties veilleront, lors de la conclusion du contrat de bail, à indiquer
clairement la date de la prise en cours du bail, le bailleur étant tenu à cette
date de délivrer la chose louée, le preneur ayant l’obligation corrélative d’en
prendre possession.
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Article 1720 CC : “Le bailleur est tenu de délivrer la chose en bon état de
réparations de toute espèces”.
Cette obligation porte non seulement sur les réparations qui incombent au
bailleur en cours de bail mais également sur les réparations locatives, soit
celles dont la charge revient habituellement au preneur en cours de bail
(voir liste de la région wallonne : répartition des réparations, travaux et
entretiens à charge du bailleur ou incombant au preneur).
Cette délivrance vise également une autre obligation, celle prévue par l’article
1730 du code civil d’établir un état des lieux d’entrée : Les parties dressent
impérativement un état des lieux détaillé contradictoirement et à frais
communs.
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Toutefois, aucune sanction particulière n’est prévue à charge de ceux qui ne
respecteraient pas l’obligation d’établir cet état des lieux
Bien au contraire, l’article 1731 du code civil subsiste, à savoir que l’absence
d’état des lieux entraîne présomption que le bien était lors de la prise de cours
du bail dans l’état où il se trouve à la fin du bail, sauf preuve contraire.
Cet état des lieux doit être dressé soit au cours de la période où les lieux sont
inoccupés, soit au cours du premier mois d’occupation
B. Obligation d’entretien
- Doit faire toutes les réparations qui peuvent devenir nécessaire, autre
que les locatives (1720).
Les articles 1719 et 1720 ne sont pas impératifs ce qui implique une attitude
préventive du bailleur et une certaine surveillance qu’il doit avoir sur l’immeuble
loué.
- Doit faire exécuter des travaux dans le but de maintenir les lieux loués
ou leurs équipements en bon état : le curetage des puits, l’entretien des
fosses d’aisance, le remplacement des peinture et revêtements amortis
ou détériorés par l’usage normal, …
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Cette obligation d’entretien qui implique l’obligation de réparations précisent
que non seulement le bailleur n’est pas tenu d’effectuer les réparations
locatives qui incombent au preneur (Article 1754 du code civil) mais aussi que
l’Article 1720 du code civil parle de « réparations nécessaires ».
Exemples auxquelles le bailleur devra faire exécuter les travaux pour obligation de
réparation :
- Toitures, gouttières, murs et cheminées, …
- Châssis de fenêtres
- Ascenseur
- Chauffage central
- Structure de l’immeuble, escalier, verrière, plancher …
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Ainsi de nombreux baux stipulent que le bailleur n’est pas tenu à dédommager
le preneur et ce même si les réparations durent plus de 40 jours.
En cas de manquement du bailleur, le preneur pourra s’adresser au juge de
paix.
Il pourra également invoquer l’exception d’inexécution propre à tout contrat
synallagmatique. Il pourra donc, après avoir mis le bailleur en demeure
d’exécuter les travaux, surseoir à tout paiement du loyer tant que l’autre partie
ne satisfait pas à son obligation.
C. Obligation de garantie
➢ Le bailleur est tenu de garantir le preneur contre tous vices du bien qui
empêchent l’usage du bien loué, et ce même si le bailleur n’avait pas
connaissance de l’existence du vice lors de la conclusion du bail.
Le vice du bien loué : tout défaut du bien loué qui le rend impropre à l’usage
auquel il est normalement destiné, qui supprime ou diminue cet usage.
Ce vice doit rendre l’usage du bien totalement ou partiellement impossible
(pas seulement incommode).
➢ Le bailleur ne doit pas garantir les vices apparents (le preneur à dû les
constater par une simple visite des lieux avant la conclusion du bail) ou les
vices, mêmes non apparents, mais connus du preneur au moment de la
conclusion du bail.
Lorsque le preneur constate l’apparition d’un vice, il doit avertir directement le
bailleur. A défaut, le locataire devra payer les dommages.
Après avoir été informé, le bailleur doit effectuer les travaux nécessaires pour
remédier au vice.
Le preneur pourra en outre demander des dommages et intérêts pour la
réparation du trouble subi en raison du vice.
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➢ La mise en œuvre de l’article 1721 concernant les vices doivent avoir
comme condition qu’il s’agit d’un défaut inhérent qui affecte les matériaux,
sa conception, les installations, la structure… du bien loué.
La date à laquelle il a commencé importe peu ! Ce défaut peut donc apparaitre
en cours de bail.
Si le vice apparait par fait d’un tiers, il ne sera considéré comme vice.
Un défaut apparent : l’imperfection que la simple inspection des lieux aurait
révéler au preneur lors de la conclusion du bail et que dès lors, il n’est pas
sensé l’ignorer.
Lorsque c’est le cas, et que le locataire accepte le bail, il y a présomption
d’acceptation du défaut apparent.
Ce vice apparent peut s’aggraver. Dans ce cas, le preneur doit avertir le
bailleur. Si ce n’est pas fait, le locataire peut engager sa responsabilité
contractuelle.
Le bailleur est tenu de garantir les troubles de droit occasionnés par un tiers.
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Exemple : lorsqu’un tiers invoque des droits sur le bien en vertu d’un autre
bail conclu avec le bailleur.
• Le bailleur ne doit pas garantir le preneur contre le trouble de fait
(comportement d’un tiers qui vient troubler la jouissance du preneur):
par exemple à cause d’un chantier voisin.
X. Obligations du preneur
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A. Paiement du loyer
- Le montant du loyer et les modalités suivant lesquelles il doit être payé est
indiqué dans le contrat de bail.
- Le non- paiement du loyer pourra justifier la résolution du bail aux torts du
preneur.
- Le recouvrement des arriérés de loyer est soumis à un délai de prescription
de 5 ans, idem pour le recouvrement de trop-perçu par le bailleur.
- Le prix du bail est fixé en principe librement par les parties et elles
conviennent des modalités de calcul et de paiement.
- Le loyer se paie aux échéances convenues ou, à défaut de stipulation par
anticipation au début de chaque mois ou de chaque trimestre.
- Le loyer est un élément essentiel du bail, s’agissant d’un contrat à titre
onéreux.
- Si le bail n’a rien prévu pour l’indexation, elle est interdite ! Cette indexation
est possible dans les limites de l’art 1728bis CC.
- La loi prévoit un délai de prescription d’un an pour le recouvrement des
arriérés d’indexation.
- L’indexation ne peut être appliquée qu’1X/an et, au plus tôt, au jour
anniversaire de l’entrée en vigueur du bail.
- Le montant du loyer adapté ne peut dépasser le montant résultant de la
formule :
Exemple :
Loyer de base 750€ au 01/03/2018, convention signée en février 2018 pour
débuter le 1/03/2018. Volonté d’indexation : en mai 2023 :
Indice du 01/01/2018
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Le nouvel indice : l’indice santé du mois qui précède celui de l’anniversaire
de l’entrée en vigueur du bail (01/02/2023).
L’indice de départ ou de base est l’indice santé du mois précédant le mois
pendant lequel la convention a été conclue (signée). (01/01/2018)
Ces dispositions légales impératives visent tous les baux, sauf le bail à ferme.
Indice santé ?
Pour les baux (sauf bail à ferme), l’indice utilisé est l’indice santé (pas les
indices à la consommation).
Attention à la base utilisée
Pour les baux conclus avant le 1er janvier 1994 l’indice de départ est l’indice
des prix à la consommation du mois qui précède la signature du bail
▪ Paiement des frais et charges : peuvent aussi être mis à charge du locataire,
ils seront déterminés de manière forfaitaire dans le bail ou alors ils devront
correspondre aux dépenses réelles.
- Dans le bail de droit commun rien n’empêche de mettre le précompte
immobilier à charge du preneur.
- S’il n’y a pas de clauses spécifiques dans le bail concernant les charges : le
preneur est seulement tenu aux frais relatifs à l’usage et à la jouissance de
la chose louée. Exemple : les frais de consommation d’eau, de gaz,
d’électricité et de chauffage
- Ces frais doivent correspondre à des dépenses réelles et le preneur est en
droit d’obtenir les documents justifiant ces dépenses.
- En cas d’immeubles à appartements multiples, dont la gestion est assurée
par le syndic de la copropriété, l’obligation est remplie lorsque le bailleur fait
parvenir au locataire un relevé des frais et charges, et que la possibilité est
offerte à celui-ci de consulter les documents du domicile de la personne
physique ou au siège de la personne morale qui assure la gestion en vertu
de l’art1728er du code civil qui est une disposition impérative.
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B. Usage du bien loué en personne prudente et raisonnable
C. Obligation de restitution
Le preneur peut jouir du bien loué juste pour la durée convenue et est donc
tenu de le restituer au bailleur à l’expiration du bail.
L’état du bien loué lors de la restitution est bien entendu fonction de la
manière dont le preneur a usé de la chose louée et de certains événements
survenus en cours de bail.
En général, c’est à l’occasion de la restitution que se pose le problème des
dégradations dont le preneur doit répondre. (articles 1730 à 1733, 1735,
1754 et 1755 du code civil)
Les lieux loués doivent être remis quittes et libres d’occupation au bailleur.
La restitution se fait par la remise des clés au bailleur.
Le bailleur sera attentif à n’accepter les clés sans réserve que s’il y a accord
des parties sur l’évolution des dégâts locatifs constatés contradictoirement à
l’occasion de la libération des lieux ou par voie d’expertise judiciaire.
Si le preneur néglige de restituer les clés, le bailleur déposera plainte du chef
de vol de clés et procédera à la désignation immédiate d’un expert judicaire
chargé d’évaluer les dégâts locatifs.
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Dans le cas où le preneur donne directement les clés par courrier au bailleur,
sans constatation des dégâts des locatifs, le bailleur prudent peut refuser les
clés et les consigner entre les mains d’un huissier ou de l’expert judiciaire
désigné par le juge de paix compétent.
Les parties peuvent convenir que le preneur demeure quelques temps dans les
lieux après l’expiration du bail. Exemple : lui donner le temps de terminer son
déménagement ou dans l’attente de trouver un nouveau logement.
Il s’agira alors d’une occupation précaire et non d’un renouvellement du bail
par tacite reconduction.
L’article 1731 §2 du code civil dispose que le preneur doit restituer les lieux
loués tels qu’il les a reçus, à l’exception de ce qui a péri ou a été dégradé par
vétusté ou force majeure.
Les dégradations découlant de l’usage normal de la chose ou de son usure et
celles qui proviennent d’un vice de la chose ou d’un défaut d’entretien
imputable au bailleur n’incombent pas au preneur.
A cet effet, un état des lieux d’entrée aura été dressé conformément aux
dispositions impératives de l’article 1730 du code civil
A défaut, l’article 1731 § 1 stipule que : Le preneur est présumé avoir reçu la
chose louée dans le même état que celui où elle se trouve à la fin du bail, sauf
preuve contraire, qui peut être fournie par toutes voies de droit.
S’il existe un état des lieux d’entrée, il sera tenu compte de cet état pour
comparer l’état du bien à la sortie du preneur et déterminer les éventuels
dégâts locatifs qui lui seraient imputables.
Le bailleur n’a pas à prouver une faute commise par le preneur, seule la réalité
des dégâts devant être établie.
Le preneur devra cependant prouver de son côté que les dégâts sont le
résultat de la vétusté ou sont dus à la force majeure ou à la négligence du
bailleur.
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Si la convention de bail est muette sur la question, le preneur ne peut pas
transformer le bien mais aménager les lieux loués en fonction de l’usage
normal et pourvu que la destination des lieux soit respectée.
Le preneur doit restituer la chose louée dans l’état où elle se trouvait
lorsqu’elle fut reçue par le preneur.
Travaux réalisés par le locataire
• Un locataire qui souhaite réaliser des travaux dans son logement doit
obtenir autorisation du propriétaire
• Cette demande d’autorisation n’est pas une obligation légale mais
l’article 1731 précise bien « § 1. S'il n'a pas été fait état des lieux
détaillé, le preneur est présumé avoir reçu la chose louée dans le même
état que celui où elle se trouve à la fin du bail, sauf la preuve contraire,
qui peut être fournie par toutes voies de droit.
§ 2. S'il a été fait un état des lieux détaillé entre le bailleur et le
preneur, celui-ci doit rendre la chose telle qu'il l'a reçue, suivant cet
état, excepté ce qui a péri ou a été dégradé par vétusté ou force
majeure. »
• Aussi, si un état des lieux n’a pas été réalisé et que le locataire apporte
des modifications au bien de plus-value, il perdra son investissement
• Si un état des lieux a été réalisé, le bien devra être rendu en l’état initial
• Il vaut mieux que le locataire demande donc autorisation !
Droit d’accession
• Qui plus est, on considère que ce type de travaux tombe sous le droit
d’accession…
• Vous en avez sans aucun doute entendu parler : « Qui bâtit sur autrui…
Construit pour autrui !
• Aussi, le propriétaire du bien deviendrait donc automatiquement
propriétaire des travaux qui ont été fait dedans !
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- Aucune assurance n'est cependant obligatoire (sauf auto) mais la
responsabilité que le preneur risque est tellement grave qu'il doit en
prendre une et la plus complète possible (avec risques annexes).
o Par exemple: une assurance risques locatifs seule, ne couvrira la
responsabilité du locataire
que pour les dégâts matériels qui résultent directement de
l’incendie. Il ne sera pas couvert pour les dommages indirects
comme, par exemple, la perte de loyer encourue par le
propriétaire suite à l’indisponibilité des lieux.
- Le bailleur doit être très vigilant à cet égard et doit veiller à insérer une
clause dans le bail obligeant le locataire à s’assurer contre les incendies
et les risques annexes.
- Le propriétaire peut également prendre une assurance avec une clause
d'abandon de recours contre le locataire.
- Cette clause signifie que la responsabilité du locataire ne sera pas mise
en cause, le bailleur étant indemnisé par son assurance, sans que celle-
ci ait une possibilité de recours contre le locataire.
- Si le propriétaire a opté pour cette assurance, il peut répercuter une
partie de la prime dans les charges à payer par le locataire.
- Cela évite de devoir demander au locataire si il paye bien son assurance
chaque année.
Si, à l’issue du terme, le locataire reste dans les lieux sans opposition du
bailleur, le bail initial se retrouve prolongé aux mêmes conditions par le
mécanisme de 'tacite reconduction' (Article 1739 Code civil).
Le mécanisme de tacite reconduction jouera même s’il a été exclu dans la
convention de bail ou si, après l’envoi d’un congé par l’une ou l’autre des
parties signifiant la volonté de mettre un terme au bail à son échéance, le
locataire reste néanmoins dans les lieux sans que le bailleur s’y oppose.
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2. Le bail à durée indéterminée
Lorsque les parties n’ont pas déterminé la durée du bail (le plus souvent, dans
le cas de baux oraux), celui-ci est censé être fait au mois. Il pourra donc y être
mis terme à tout moment, moyennant un délai de préavis d’un mois.
XIV. La cession
XV. La sous-location
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XVI. Aliénation du bien loué
Le bailleur a le droit de vendre le bien qu’il loue et, sauf dans les cas où le
contrat donne au locataire le droit d’acheter le bien par préférence à tout autre
acquéreur (droit de préférence ou de préemption), il est libre de conclure la
vente avec qui il veut.
En vertu du principe de bonne foi, le bailleur est par contre tenu d’informer le
preneur de ses intentions de vente.
La vente du bien loué peut toutefois faire naître des intérêts contradictoires
entre :
• L’acquéreur éventuellement désireux d’expulser le preneur pour
occuper lui-même le bien.
• Le preneur qui souhaite rester dans les lieux et voir le bail se
poursuivre.
• Le vendeur, dont l’obligation de garantir une jouissance paisible
au locataire est mise à mal par la convention de vente conclue
avec l’acquéreur.
Afin de régler cette situation, le Code civil prévoit que l’acquéreur est tenu de
respecter le bail en cours (article 1743):
Ceci signifie que : l’acquéreur est obligé de laisser le preneur dans les lieux et
qu’il reprend, pour l’avenir, tous les droits et obligations du bailleur.
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Avoir date certaine, a pour effet de rendre l’existence et le contenu du contrat
incontestable et opposable aux tiers.
Soit ;
Cela peut être le cas lorsque l’acquéreur s’y engage directement dans le
contrat de vente. Les parties peuvent, en effet, insérer dans l’acte de vente une
clause contractuelle d’entretien du bail au profit du preneur (clause de respect
du bail).
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Une telle clause peut s’avérer très utile lorsque le bail :
- n’a pas date certaine ;
- a date certaine mais est accompagné d’avenants sans 'date certaine'.
- a une durée supérieure à 9 ans et n’a pas été constaté par acte
authentique ou n’a pas été transcrit.
(Dans un tel cas, même si le bail a date certaine, l’acquéreur ne devra
respecter que la période de neuf ans en cours au moment de la vente de
l’immeuble, pas au-delà.)
- Le bail est verbal : cela peut également être le cas si l’acquéreur laisse
simplement le preneur dans les lieux et commence à percevoir les loyers
sans réserve. Un tel comportement de l’acquéreur équivaudra à une
reconnaissance du contrat de bail.
Soit ;
Dans une telle hypothèse, l’acquéreur n’est pas tenu au respect, même partiel,
du bail. Le preneur est alors considéré comme un occupant sans titre ni droit.
Il lui sera impossible d’éviter l’expulsion par l’acquéreur.
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Le preneur, cité en justice par l’acquéreur qui souhaite le faire expulser,
pourra alors forcer le bailleur-vendeur à intervenir dans la procédure.
Si, dans le cadre de cette procédure, le bailleur ne parvient pas à convaincre
L’acquéreur de respecter le bail, cela aboutira en pratique à l’expulsion du
preneur.
Le bail sera alors résolu aux torts du bailleur et ce dernier sera condamné à
payer de dommages et intérêts au preneur. L’évaluation des dommages et
intérêts est laissée à l’appréciation des tribunaux.
Si un terme a été stipulé par écrit, le bail prend fin à l’arrivée du terme
convenu (c’est-à-dire à son échéance), sans qu’un congé ne soit nécessaire.
(art 1737)
Si les parties n’ont pas stipulé par écrit la durée du bail, elles pourront
chacune y mettre fin à tout moment moyennant un congé d’un mois. (art
1736)
La convention de bail pourrait aussi contenir une clause ou condition
résolutoire stipulant qu’il peut être mis fin au bail moyennant la survenance
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d’un évènement spécifique (la faillite du preneur, le décès de l’une des parties
…).
Par contre, l’usage de clauses résolutoires expresses, c’est-à-dire une clause
qui prévoit que le bail prend automatiquement fin en cas de manquement de
l’une ou l’autre partie à ses obligations contractuelles, est formellement
interdit dans un contrat de bail (art 1762bis).
Par exemple : la clause qui prévoit que le bail prend fin automatiquement en
cas de retard de paiement du loyer n’est pas valable. Il revient en effet
toujours au juge de décider si le manquement du preneur ou du bailleur est à
ce point grave qu’il justifie la résolution judiciaire de la convention de bail aux
torts et griefs de la partie qui a commis cette inexécution.
Résiliation amiable :
Comme tout contrat, le bail peut être résilié avant l’expiration du terme fixé de
commun accord entre le bailleur et le preneur.
Résiliation anticipée par une des parties :
Il arrive assez régulièrement que l’une des parties souhaite mettre un terme
au bail avant son échéance. Le plus souvent, il s’agira du preneur qui, pour
des motifs personnels et légitimes (changement de profession ou modification
de l’activité professionnelle, difficultés financières, maladie …), décidera de
rompre le bail. Dans le bail de droit commun, les possibilités légales de
résiliation anticipées du bailleur ou du preneur sont fixées de la même
manière.
La situation sera différente selon que l’on se trouve en présence d’un contrat
de bail à durée indéterminée ou déterminée.
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obligations. Ainsi, le bailleur confronté au départ anticipé du preneur est en
principe autorisé à exiger le paiement de tous les loyers à échoir jusqu’à la fin
de la période contractuelle qui avait été fixée.
L’article 5.90 et 5.91 du Livre 5 du Code civil prévoit en effet la possibilité, en
cas de non-respect par une partie de ses obligations, que l’autre partie puisse
réclamer soit l’exécution en nature, soit une indemnité de rupture.
Toutefois, si la règle légale reconnait au bailleur le droit de choisir entre ces
deux options, cette liberté n’est pas absolue et le refus du bailleur de libérer le
locataire contre le paiement d’une indemnité de rupture pourra parfois être
assimilé à un abus de droit.
Il y a abus de droit lorsqu’un créancier choisit, entre plusieurs manières
d’exercer son droit avec le même intérêt, la manière qui cause le plus grand
préjudice à son débiteur. En d’autres termes, il y a abus de droit lorsque, dans
l’exercice de son droit, une partie retire un avantage disproportionné par
rapport aux inconvénients engendrés pour l’autre partie.
En matière de bail, le juge appréciera, au cas par cas, si la réclamation du
bailleur d’obtenir le paiement des loyers jusqu’à la fin du bail (exécution en
nature) constitue, ou pas, un abus de droit. Pour ce faire, le juge pourra tenir
compte de certains éléments. 24 Article 1762bis ancien Code civil.
- Le locataire dispose-t-il d’un motif légitime pour rompre le bail avant terme?
- A-t-il averti le bailleur suffisamment à temps ?
- A-t-il proposé au bailleur une indemnisation raisonnable ?
- Le bien pourra-t-il être facilement reloué ?
Il serait par contre réducteur de considérer qu’il suffirait au locataire qui
résilie anticipativement le bail d’invoquer l’abus de droit pour échapper
systématiquement au paiement des loyers jusqu’au terme initialement
convenu.
Tout est en effet question de circonstances. Le locataire devra démontrer qu’il
a agi de bonne foi, qu’il disposait d’une raison valable pour rompre le bail
avant le terme et qu’il a proposé une indemnisation acceptable au bailleur. La
demande du bailleur de voir les loyers payés jusqu’à la fin du terme pourra en
outre, quant à elle, parfois s’avérer légitime (par exemple : pour des
immeubles de bureau difficiles à relouer).
Forme du congé
A moins que les parties aient précisé une forme particulière dans la
convention, le congé n’est soumis à aucune forme particulière, si bien qu’il
peut être écrit ou verbal. Il suffit donc, en principe, que la partie qui décide de
mettre fin au bail porte sa décision à la connaissance de l’autre partie.
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Cependant, il est vivement conseillé de le faire au moyen de l’envoi d’un pli
recommandé de manière à éviter toute discussion en matière de preuve.
Délai du congé
Les parties sont libres de fixer la durée du congé comme elles l’entendent.
Ainsi, le contrat pourrait prévoir que le congé aura une durée de x mois.
Rappelons que, pour un bail à durée indéterminée (ce qui sera toujours le cas
du bail verbal), la loi prévoit un congé d’une durée d’un mois mais rien
n’empêche les parties d’y déroger contractuellement.
La notion de ‘mois’ doit s’entendre au sens de mois calendrier complet (le
mois du congé commence donc à courir à partir du premier jour du mois qui
suit le mois au cours duquel le congé a été envoyé).
Lorsqu’une des parties vient à manquer à ses engagements, l’autre partie est
en droit de demander au juge la résolution du contrat pour cause
d’inexécution fautive.
Des dommages et intérêts complémentaires peuvent même être réclamés. Le
juge conserve toutefois un pouvoir souverain d’appréciation pour évaluer si les
faits évoqués par l’une ou l’autre des parties à l’appui de sa demande sont
suffisants pour justifier une rupture pour inexécution fautive au sens de
l’article 5.90 et 5.91 du Livre 5 du Code civil.
E. Confusion
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Si pendant la durée du bail, le bien loué est détruit en totalité, l’article 1722
de l’ancien Code civil stipule que le bail est 'résilié de plein droit'.
S’il n’est détruit qu’en partie, le preneur peut, suivant les circonstances,
demander soit une diminution du prix, soit la résiliation du bail.
Il ne sera par contre pas question d’une résiliation de plein droit lorsque la
perte du bien loué est imputable à la faute de l’une des parties. Dans une telle
hypothèse, il conviendra d’agir en résiliation pour inexécution fautive devant le
juge, conformément à l’article 1741 de l’ancien Code civil.
Dans le cas d’une expropriation, le bail prend fin dès le prononcé du jugement
d’expropriation. Le preneur qui doit quitter les lieux pour cause
d’expropriation a droit à une indemnité. Pour cette raison, il est important que
le bailleur fasse part directement au preneur de l’avis d’expropriation, de
manière à l’associer aux négociations avec l’autorité expropriante au sujet de
la fixation de l’indemnité totale d’expropriation qui sera allouée.
A défaut, le preneur pourrait réclamer indemnisation directement auprès du
bailleur.
A. Droit réel
B. Droit personnel
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C. L’usufruit
• L’usufruit est la jouissance que l’on a d’un bien dont on n’a pas la pleine
propriété
• L’usufruitier va donc profiter du bien sans en être plein propriétaire
• Le nu-propriétaire sera propriétaire du bien mais ne pourra pas en profiter!
• L’usufruit est un droit réel
• L’usufruit est viager: le droit s’éteint à la mort de l’usufruitier
D. La superficie
E. L’emphytéose
F. Le commodat
• Article 1875 du code civil. Le prêt à usage ou commodat est un contrat par lequel
l'une des parties livre une chose à l'autre pour s'en servir, à la charge par le preneur
de la rendre après s'en être servi.
• Le commodat est un « prêt à usage » entraînant donc l’obligation que
l’emprunteur rende le bien au prêteur après l’avoir utilisé
• Article 1876 du code civil. Ce prêt est essentiellement gratuit.
• Il est gratuit, donc, ce n’est pas un bail!
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• C’est un droit personnel
• Article 1879 du code civil. Les engagements qui se forment par le commodat,
passent aux héritiers de celui qui prête, et aux héritiers de celui qui emprunte. Mais
si l'on n'a prêté qu'en considération de l'emprunteur, et à lui personnellement, alors
ses héritiers ne peuvent continuer de jouir de la chose prêtée
• Le prêteur peut n’être qu’usufruitier
• Le commodat doit être enregistré
• Le commodat est consenti entre personnes particulières déterminées dans le
contrat: c’est donc un contrat intuitu personnae
G. Le leasing
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