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Limite de la procuration
Que se passe-t-il si un des mandataires dépasse cette limite ? Le syndic peut signaler au
mandataire la limitation légale du nombre de procurations et inviter le mandataire lui-même à
décider quelles procurations sont écartées. La décision ne revient pas au syndic.
La responsabilité repose sur le mandataire qui doit signaler à ses mandants le dépassement du
nombre de procurations. Il devra porter la responsabilité à l'égard des copropriétaires pour qui
la procuration n'a pas été prise en compte pendant l'assemblée.
Un copropriétaire peut en effet compter un maximum de 50% des voix tandis que 50% + 1
voix est requis pour chaque décision. Donc, la loi oblige le copropriétaire qui représente 50%
des voix d'avoir au moins un copropriétaire de son côté avant qu'une décision ne soit
valablement prise.
Un syndic qui est copropriétaire ne peut pas participer au vote concernant son mandat.
I. ORDRE DU JOUR
Certains points à l'ordre du jour seront obligatoires lors de l'assemblée générale statutaire et
nous les verrons en détail en 2eme année :
(1) L'assemblée peut-elle avoir lieu
(2) Décisions d'organisation
3) Les comptes annuels
(4) Décisions en matière de décharge
(5) Nomination et attribution des compétences
(6) État d’avancement des actions judiciaires pendantes
(7) Contrats avec les fournisseurs
(8) Charges communes
(10) Discussion des points de l'ordre du jour invoqués
J. COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT
Composition
- Le propriétaire d’un lot, qu’il soit présent ou représenté
- Le bureau : président et secrétaire
PRÉSIDENT
SECRÉTAIRE
Le secrétaire aide le président dans son rôle mais ce n'est pas lui qui rédige le procès-verbal.
Le secrétaire peut être le syndic alors que le rôle de président est interdit au syndic.
SYNDIC
Le syndic rédige le procès-verbal des décisions prises par l'AG avec indication des majorités
obtenues et du nom des copropriétaires qui ont voté contre ou qui se sont abstenus.
ÉLECTION DU BUREAU
L'AG débute avec la composition du bureau, ce bureau se doit de vérifier le deuxième aspect
qui suit...
LISTE DE PRÉSENCE
Il faut une preuve que l’AG est composée et peut donc délibérer et prendre des décisions
valablement. Une liste de présence est donc établie, sur laquelle on indique quel propriétaire a
le droit de vote est présent ou représenté.
Le syndic et le bureau vérifient si les documents soumis sont conformes, en examinant la
lettre de convocation, la procuration et l'identité.
Le syndic ne doit pas identifier chaque copropriétaire ou mandataire au moyen d'une preuve
d'identité.
Il n'y a aucune base légale sur base de laquelle le syndic pourrait exiger la présentation d'un
tel document.
Le syndic et le bureau procèdent aussi à une vérification de la validité des procurations, pour
lesquels on contrôle s'ils satisfont toutes les exigences de pour être valables. S'il manque la
signature du mandant, le mandat = non valide.
DÉFINITION
Quorum : Nombre minimum de membres présents pour qu'une assemblée puisse valablement
délibérer.
Majorité : Expression de la validité d'une décision collective qu'il est nécessaire d'atteindre. Il
en existe plusieurs pour les votes en assemblée générale :
- Majorité absolue, ordinaire (pas simple !)
- Majorité qualifiée des 2/3
- Majorité qualifiée des 4/5
- Unanimité
Le poids de vote doit être respecté par rapport aux quotités et non pas :
- 1 voix par copropriétaire
- 1 voix par lot
QUORUM DE PRÉSENCE
Dès que la liste de présence est établie, on peut vérifier si le quorum de présence a été atteint.
Ce sera le cas dans deux situations :
- L'AG délibère seulement si, au début de l'assemblée générale, plus de la moitié des
copropriétaires sont présents ou représentés et pour autant qu'ils possèdent au moins la
moitié des quotes-parts dans les parties communes
- L’AG délibère si les copropriétaires présents ou représentés au début de l'assemblé
générale représentent plus de trois quarts des quotes-parts dans les parties communes.
VOTE
3.87 §8. « Les décisions de l'assemblée générale sont prises à la majorité absolue des voix
des copropriétaires présents ou représentés au moment du vote, sauf si la loi exige une
majorité qualifiée. Les abstentions, les votes nuls et blancs ne sont pas considérés comme des
voix émises pour le calcul de la majorité requise ».
Peut-on encore procéder valablement à la prise de décision lorsqu'il est certes satisfait, au
début de l’assemblée, à l’exigence de quorum, mais que cela change pendant l’assemblée, à
cause du départ d’un ou de plusieurs copropriétaires ?
La validité de l’assemblée n’est pas affectée à cause du départ prématuré de quelques
Individus. Pour vérifier s'il est satisfait à l'exigence de majorité (= quorum de vote), Il y a
donc lieu de tenir compte du nombre de copropriétaires qui sont encore présents ou
représentés au moment du vote.
L'on ne doit donc plus se référer au nombre de copropriétaires présents au début de
l'assemblée (= quorum de présence).
Donc, si on n'arrive pas à avoir l'unanimité des voix de tous les copropriétaires lors d'une AG,
une nouvelle assemblée générale sera réunie après un délai de 30 jours au moins, lors de
laquelle la décision pourra être prise à l'unanimité de tous les copropriétaires présents ou
représentés.
MAJORITÉ ABSOLUE
3.87 §8. « Les décisions de l'assemblée générale sont prises à la majorité absolue des voix
des copropriétaires présents ou représentés au moment du vote, sauf si la loi exige une
majorité qualifiée ».
TOUT LE RESTE se vote à la majorité absolue !
Cette majorité absolue est de PLUS DE 50%.
EXERCICES
L'assemblée générale est-elle valablement constituée et peut-elle dès lors délibérer
valablement ? Oui
Après 30 minutes d'assemblée générale, le copropriétaire 2 (53/1000èmes) quitte l'AG,
l'assemblée générale est-elle encore valable ? Pas le droit de voter
Le copropriétaire 4 est le syndic, nous arrivons au point de vote « Décharge au syndic »,
comment se passera le vote ? Ne donne pas de décharge au syndic
Sur ce point, quel sera le résultat du vote si les propriétaires votent de cette façon :
- Copropriétaire 1 s'abstient
- Copropriétaire 3 vote blanc
- Copropriétaire 5 vote pour la décharge
- Copropriétaire 6 vote 'contre' la décharge
EXIGENCES DE VALIDITÉ DE LA PRISE DE DÉCISION
Sur base de ce qui précède dans le cours, l'on peut résumer qu'une décision valable satisfait
aux exigences suivantes :
Article 3.87, § fer du Code civil : tous les copropriétaires ont été convoqués
Article 3.85, § 1er, 3° du Code civil et article 3.87, §3, 4e alinéa du Code civil : les délais
de convocation fixés dans la loi et le règlement d'ordre intérieur ont été respectés.
Article 3.87, § 5 du Code civil et article 3.87, § 7, 5e alinéa du Code civil : le quorum de
présence doit être respecté au début de l'assemblée.
Article 3.85, §1er, 3° du Code civil : l'on ne peut décider que sur les points fixés à l'ordre du
jour.
Article 3.87, § 8 du Code civil et article 3.88, §1 du Code civil : la décision a été prise avec
la majorité légalement prévue.
Article 3.87, § 7, 4e Code civil et article 3.87, § 9 Code civil : les limitations de votes ont
été respectées
PROCÈS VERBAL
3.87 § 10. « Le syndic rédige le procès-verbal des décisions prises par l'assemblée générale
avec indication des majorités obtenues et du nom des copropriétaires qui ont voté contre ou
qui se sont abstenus ».
A la fin de la séance et après lecture, ce procès-verbal est signé par le président de l'assemblée
générale, par le secrétaire désigné lors de l'ouverture de la séance et par tous les
copropriétaires encore présents à ce moment ou leurs mandataires.
Article 3.89/1 §3
L’assemblée générale décide de la nomination des membres du conseil de copropriété. Au
moins 50%.
Lorsque la création d’un conseil de copropriété est obligatoire (dans les copropriétés de 20
lots au moins, à l’exception des caves, garages et parkings), la première assemblée générale
doit constituer cet organe.
Par conséquent, la règle générale telle que prévue à l’article 3.87 §8 est d’application, toutes
les décisions relatives à ce conseil de copropriété (composition, fonctionnement) doivent être
prises “à la majorité absolue des voix des copropriétaires présents ou représentés au moment
du vote...”
Dans les copropriétés comprenant moins de 20 lots, la création est facultative et celle-ci devra
être décidée, le cas échéant, par l’assemblée général de la même manière que pour
l’instauration d’un conseil de copropriété obligatoire.
La création, l’élection des membres et le fonctionnement sont donc des questions soumises à
la majoration absolue.
La durée du mandat ?
La durée d’un mandat des membres du conseil de copropriété dure un an jusqu’à la prochaine
assemblée générale ordinaire et est renouvelable.
L’ancienne mission du conseil de gestion “d’assister” le syndic dans ses missions (telles que
reprises dans la loi du 30 juin 1994) a été supprimée parce que des conflits d’intérêt et de la
méfiance pouvaient naître chez les copropriétaires qui ne faisaient pas partie du conseil de
gestion.
Pour pouvoir exercer sa fonction de contrôle, le conseil de copropriété peut, après avoir
informé le syndic, prendre connaissance et copie de tous les documents et pièces qui ont un
lien avec la gestion par celui-ci ou qui concernent la copropriété.
La loi fournit au conseil de copropriété, dans un cas bien particulier, la faculté de convoquer
une assemblée générale : il s’agit de l’hypothèse où le syndic fait défaut ; dans ce cas, le
conseil de copropriété peut convoquer une assemblée générale aux fins de nommer un syndic.
Une demande du conseil de copropriété au syndic pour convoquer une assemblée générale
extraordinaire sera certes considérée comme une circonstance qui le contraint à convoquer
une assemblée en raison de la nécessité de devoir prendre une décision dans l’urgence.
Sous réserve des compétences attribuées par la loi au syndic, à l’AG, au commissaire aux
comptes, (Exemple : la nomination du syndic par l’assemblée générale et représentation en
justice de l’association des copropriétaires par le syndic) le conseil de copropriété peut
recevoir toute autre mission ou une délégation sur décision de l’AG prise à la majorité des 2/3
des voix et qui ne peut porter que sur des actes expressément déterminés.
Une mission ou une délégation octroyée par l’AG ne peut concerner que des actes mentionnés
expressément et vaut seulement pour la période d’un an.
Enfin, le législateur prévoit que le conseil de copropriété doit transmettre au syndic un rapport
annuel détaillé sur l’exercice de sa mission.
RESPONSABILITE DES MEMBRES DU CONSEIL DE COPROPRIETE
Le contrôle qui est effectué par le conseil de copropriété sur les activités du syndic ne
décharge en aucun cas le syndic de sa propre responsabilité.
Etant donné que le conseil de copropriétaire n’a lui-même aucune personnalité juridique, le
conseil ne peut être tenu pour responsable en tant qu’entité. Seule une responsabilité
personnelle peut le cas échéant, être tenu responsable en tant qu’entité. Seule une
responsabilité personnelle peut, le cas échéant, être retenue dans le chef des membres pris
individuellement.
Article 3.89/2
Le commissaire aux comptes change tous les ans. Il contrôle les comptes de l’ACP.
COMPETENCES
Etant donné qu’au sein d’une association des copropriétaires, des compétences déterminées
relatives à des opérations comptables et financières sont déjà confiées par la loi à d’autres
organes de celle-ci, ces opérations ne peuvent pas aussi être attribuées au commissaire.
Ainsi, le syndic est seul compétent pour la tenue de la comptabilité, laquelle relève de ses
compétences et obligations légales (art. 3.89 §4 5° et 17° du CC), le commissaire aux comptes
ne s’occupera pas de l’opportunité de certains coûts. Cette manière revient en effet à l’AG qui
est seule compétente pour prendre de telles décisions, excepté dans des cas exceptionnels pour
lesquels le syndic peut prendre lui-même une décision.
L’article 3.89, §4, 17° donne au Roi la mission d’établir un plan comptable minimum
normalisé (= PCMN) pour les associations de copropriétaires. Ce plan comptable est entre-
temps paru en annexe de l’Arrêté Royal du 12 juillet 2012 fixant un PCMN pour les
associations de copropriétaires qui contribue à ce que la comptabilité des associations de
copropriétaires puisse être tenue de manière uniforme, compréhensible pour les
copropriétaires et transparente, et qui permet en outre que le compte individuel de chaque
copropriétaire puisse être consulté à tout moment.
La loi ne prévoit pas non plus si l’exécution de la mission du commissaire aux comptes est
rémunérée ou non.
On peut supposer en général que les coûts du commissaire doivent être supportés par
l’association des copropriétaires.