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Le mot "assemblée" est le vocable par lequel, en droit des sociétés, on désigne la
réunion des actionnaires d'une société de capitaux ou encore, la réunion des porteurs
de parts des sociétés de personnes lorsqu'ils sont conviés à débattre et à voter sur un "ordre
du jour" préparé par leurs organes de gestion.
Le mot "assemblée" est le vocable par lequel, en droit des sociétés, on désigne la réunion
des actionnaires d'une société de capitaux ou encore, la réunion des porteurs de parts des
sociétés de personnes lorsqu'ils sont conviés à débattre et à voter sur un "ordre du jour"
préparé par leurs organes de gestion.
On distingue :
les assemblée générales ordinaires, qui sont appelées à se prononcer sur les actes de
gestion excédant les pouvoirs des organes de gestion, comme la nomination ou le
renouvellement du Conseil d'administration, le quitus à donner aux organes de gestion,
l'approbation des comptes annuels et l'affectation des résultats.
Les assemblées générales extraordinaires, qui connaissent des actes les plus graves
comme la modification des statuts et notamment les augmentations de capital.
Les assemblées spéciales, qui sont des sous assemblées et qui réunissent les titulaires
d'actions d'une catégorie particulière.
Les décisions sont prises par l'assemblée selon un "quorum" et une "majorité" définie par
la Loi et par les statuts. Le Décret n° 2009-234 du 25 février 2009 portant diverses mesures
destinées à simplifier le fonctionnement de certaines formes de société prévoit la
possibilité, pour la tenue des assemblées des sociétés de personnes, l'utilisation de moyens
de visioconférence ou de télécommunication, permettant la retransmission continue et
simultanée des délibérations. Les moyens qui transmettent la voix des participants doivent
satisfaire à des caractéristiques techniques permettant la retransmission continue et
simultanée des délibérations. Les associés votants sont réputés présents au sens du
troisième alinéa de l'article L. 223-27 du Code de commerce.
Il existe aussi des assemblées réunissant les partenaires d'une société, qui n'ont pas la
qualité d'associés, tels les obligataires et les porteurs de certificats d'investissement ou
de titres participatifs.
Les assemblées générales (AG) de sociétés se réunissent le plus souvent en mai ou juin,
après la clôture et le dépôt des comptes de l'exercice écoulé. C'est l'occasion pour les
associés ou actionnaires de faire entendre leur voix. C'est aussi le moment où les dirigeants
doivent faire approuver les comptes annuels et le rapport de gestion. Pour que les décisions
prises en AG ne souffrent pas de contestation, des règles précises doivent être suivies.
- Le droit d'être informé sur les comptes de la société est le premier droit des associés et
des actionnaires. Dans les SARL, le gérant doit adresser aux associés avant l'assemblée
générale plusieurs documents concernant l'exercice écoulé : comptes annuels, rapport de
gestion, texte des résolutions proposées, rapport du commissaire aux comptes s'il y a lieu.
Dans les SA, ces documents d'information sont en principe mis à la disposition des
actionnaires au siège social de la société.
- Les AG ont souvent à statuer sur la question, le cas échéant, de la distribution des
dividendes. Sur ce point, la majorité de l'assemblée est libre de sa décision et d'apprécier la
part des bénéfices à distribuer. Si elle décide d'en mettre en réserve une partie, les
actionnaires minoritaires ne peuvent que se plier à cette décision, sauf à invoquer un abus
de majorité devant les tribunaux.
La convocation à l'assemblée générale annuelle est faite par le ou les gérants dans les
SARL, ou par le conseil d'administration dans les sociétés anonymes, au plus tard six mois
après la clôture de l'exercice. La convocation doit parvenir aux associés ou actionnaires par
lettre recommandée, quinze jours au moins avant la réunion. Pour les sociétés anonymes,
l'assemblée doit se tenir au siège social de la société ou dans un autre lieu du même
département, alors que le gérant d'une SARL peut convoquer l'assemblée ailleurs s'il le
souhaite.
Dans sa convocation, le dirigeant doit fixer un ordre du jour explicite. Tout associé pourra
ainsi poser - par écrit - des questions auxquelles les dirigeants devront répondre au cours
de l'assemblée. Et tout associé pourra également, en cours de séance, apporter des
modifications au texte des résolutions ou compléter celles-ci, à condition toutefois que les
questions traitées soient conformes à l'ordre du jour.
Il en est de même dans les SARL, sous les deux réserves suivantes :
- un associé ne peut se faire représenter par son conjoint si la société ne comprend que les
deux époux (c'est souvent le cas des petites SARL de famille) ;
- un associé de SARL peut aussi se faire représenter par un tiers étranger à la société, mais
seulement si les statuts le permettent.
Dans les assemblées générales de SARL ou de SA, chaque associé ou actionnaire a le droit
de participer aux décisions et dispose d'un nombre de voix égal à celui des parts qu'il
possède.
- Dans les SARL, les décisions ordinaires sont adoptées, sur première consultation, à la
majorité absolue (total des voix correspondant à plus de la moitié des parts) et, si cette
majorité n'a pas été atteinte, à la majorité relative (majorité des voix exprimées, quel que
soit le nombre de votants). Les statuts peuvent écarter cette seconde consultation et
imposer la majorité absolue pour toutes les décisions ordinaires. Ils peuvent aussi imposer
une majorité plus élevée que la majorité légale : les deux tiers ou les trois quarts, par
exemple. Les décisions ordinaires sont celles qui ne concernent pas les cessions de parts ou
des modifications statutaires. Les décisions extraordinaires concernant les cessions de parts
et l'agrément de nouveaux associés sont en principe prises à la majorité des associés
représentant les trois quarts des parts sociales, et celles touchant aux modifications des
statuts par les associés représentant les trois quarts des parts.
- Dans les SA, les décisions sont prises à la majorité des voix dont disposent les
actionnaires, avec un quorum minimum égal à un quart des actions ou sans quorum à la
deuxième consultation si ce minimum n'a pas été atteint.
A noter qu'il est également possible de voter par correspondance ou même à distance avant
la tenue de l'assemblée générale.
Exemple : une société compte 4 associés détenant chacun 25% des titres représentant le
capital social. Ces titres sont tous de même catégorie. Les statuts prévoient que les
décisions en assemblée générale ordinaire doivent être prises à la majorité des titres
composant le capital social. Une délibération est acceptée par l’assemblée dès lors que les
associés l’ayant voté détiennent, ensemble, plus de 50% des titres de la société.
Les règles de quorum et de majorité en SARL
Les règles applicables en assemblée générale ordinaire (AGO)
Pour les délibérations prises en assemblée générale ordinaire (AGO) de SARL, les règles
sont en principe les suivantes :
Pour les délibérations prises en assemblée générale extraordinaire (AGE) de SARL, les
règles dépendent de la date de constitution de la SARL.
Les statuts de SAS déterminent librement les conditions dans lesquelles les délibérations
sont prises en assemblée générale ordinaire.
Il est donc nécessaire d’y indiquer les règles de quorum et de majorité applicables. La mise
en place d’un quorum n’est pas obligatoire.
Comme pour les décisions ordinaires, les statuts de SAS déterminent librement les
conditions dans lesquelles les délibérations sont prises en assemblée générale
extraordinaire.
Pour les délibérations prises en assemblée générale ordinaire (AGO) de SA, les règles sont
les suivantes :
Pour les délibérations prises en assemblée générale extraordinaire (AGE) de SA, les règles
sont les suivantes :
Exemple : Une société compte 60 associés et a un capital social réparti en 5000 titres entre
les associés. Pour qu’une délibération puisse être prise par l’assemblée, un quorum est
prévu : un quart des associés doivent être présents ou représentés. Il est donc nécessaire
qu’au moins 15 associés de la société soient présents ou représentés pour qu’une
délibération puisse être votée
Article 4
La société commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent, par un
contrat, d'affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature, dans le but de
partager le bénéfice ou de profiter de l'économie qui pourra en résulter. Les associés
s'engagent à contribuer aux pertes dans les conditions prévues par le présent Acte
uniforme.
La société commerciale doit être créée dans l'intérêt commun des associés.
Article 5
La société commerciale peut être également créée, dans les cas prévus par le présent Acte
uniforme, par une seule personne, dénommée « associé unique », par un acte écrit.
Article 6
Le caractère commercial d'une société est déterminé par sa forme ou par son objet.
Sont commerciales à raison de leur forme et quel que soit leur objet, les sociétés en nom
collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés à responsabilité limitée et les
sociétés anonymes.
Section 2 : SOCIETES COMMERCIALE
Outre les formes particulières adaptées à certaines activités, le droit français connaît au
nombre des sociétés commerciales, principalement :
La société européenne.
La SARL (société à responsabilité limitée) est une société dite "de personnes". Elle est
formée entre deux ou plusieurs personnes, sans pourvoir dépasser le nombre de cent. Les
associés ne supportent les pertes qu'à concurrence de leur apport. La société est gérée par
une ou plusieurs "gérants". Les "parts" représentatives des apports de chacun sont
librement cessibles entre associés, cependant une clause des statuts peut subordonner la
vente de parts consentie à un nouvel associé, à l'agrément des autres associés. Les
consultations des associés peuvent avoir lieu par écrit.
L'EURL a été conçue en rupture avec la conception traditionnelle de notre droit des
sociétés qui exigeait qu'elles comprennent au moins deux associés. Elle a été crée par une
loi n°85-697 du 11 juillet 1986 et le décret n°86-909 du 30 juillet 1986 .
La société en nom collectif est une entreprise dans laquelle les associés qui sont
tous commerçants, sont tenus solidairement et indéfiniment des dettes sociales. Sauf
dispositions contraires des statuts, tous les associés sont gérants et peuvent agir au nom de
la société, soit conjointement, soit séparément. Les limitations au pouvoir de chacun d'eux
ne sont pas opposables aux tiers Le liquidateur judiciaire est recevable à agir, sur le
fondement de l'article 1832 du code civil, contre les associés d'une société en nom collectif
en fixation de leur contribution aux pertes sociales (Chambre commerciale 27 septembre
2016, pourvoi n°15-13348, BICC n°857 du 1er mars 2017 et Legifrance).
La société ne peut émettre de titres négociables et les parts ne sont transférables qu'en la
forme des cessions de créances. La gestion financière de l'entreprise peut être contrôlée par
des Commissaires aux comptes. Cette désignation est obligatoire lorsque ces sociétés
atteignent une certaine importance évaluée selon des critères et des valeurs fixés par
Décret.
La société en commandite est formée par deux groupes d'associés. Il faut distinguer, d'une
part, les "commandités" qui en ont la gestion et qui sont tenus à l'égard des tiers comme les
associés des sociétés en nom collectif, et d'autre part, les "commanditaires" qui ne peuvent
s'immiscer dans la gestion de la société même en vertu d'un mandat et qui ne sont tenus
chacun qu'à concurrence de la valeur de leurs apports. Sauf entre commanditaires, les parts
d'un associé ne peuvent être cédées qu'en vertu d'un accord des autres associés.
Tout associé dispose du droit de contester la régularité des décisions prises collectivement,
la Chambre commerciale de la Cour de cassation a jugé que ni la circonstance qu'un
associé se soit abstenu de participer aux assemblées ayant approuvé les opérations de
gestion litigieuses ni le fait qu'il n'ait exercé aucun recours contre les décisions
d'approbation ne sont de nature à faire obstacle à sa demande tendant à ce que soit
ordonnée une expertise pour vérifier la régularité des opérations de gestion (Chambre
commerciale, 5 mai 2009, pourvoi n°08-15313, Legifrance.).
Ces sociétés peuvent avoir un objet correspondant à toutes sortes d'activités telles :
La société européenne a été crée par un Décret n° 2006-448 du 14 avril 2006. Ce texte
ajoute au décret 67-236 du 23 mars 1967, une Section X (art.203-3 et s) concernant le
réglementation des sociétés européennes immatriculées en France et il modifie le décret n°
84-406 du 30 mai 1984 relatif au registre du commerce et des sociétés. Ces sociétés sont
régies par les dispositions de la section ainsi crée et celles applicables aux sociétés
anonymes qui ne leur sont pas contraires. Les actes et documents émanant de la société
européenne et destinés aux tiers, notamment les lettres, factures, annonces et publications
diverses, indiquent la dénomination sociale, précédée ou suivie immédiatement et
lisiblement du sigle "SE" et de l'énonciation du montant du capital social. Le décret règle la
procédure de création de ces sociétés, les mesures de publicité propres à tenir informer les
tiers de leur constitution et des organismes qui assurent leur gestion.
Voir aussi les mots : Fondateur (droit des sociétés), Action (droit des
sociétés), Administrateur, Cession, Conseil d'administration, Directoire, Fusion et
scission, PDG, Sociétés, Gérance / Gérant, Contrôle.
Textes
Code civil, Articles. 1832 et s. 1845 et s.
Code de commerce, Articles L210-1 et s.
Code monétaire et financier, Articles L211-1 et s, L322-1, L517-2, L433-5, L532-9-1 et
s., R214-20-2, D411-1.
Code rural et de la pêche maritime, Articles L324-1 à L324-10.
Loi n°47-1775 du 10 septembre 1947, statut de la coopération.
Loi n° 55-4 du 4 janvier 1955 modifiée concernant les annonces judiciaires et légales
Décret n°63-683 du 13 juillet 1963 Sociétés immobilières de gestion.
Loi n°66-537 du 24 juillet 1966, sur les sociétés commerciales.
Décret n°67-236 du 23 mars 1967.
Décret n°78-704 du 3 juillet 1978.
Loi n°78-763 du 19 juillet 1978, Coopératives ouvrières de production.
Loi n°79-12 du 3 janvier 1979,
Loi n°82-155 du 11 février 1982 Sociétés nationalisées.
Loi n°83-657 du 20 juillet 1983 Coopératives artisanales.
Décret n° 84-406 du 30 mai 1984 L.88-1201 du 23 décembre 1988 Sociétés
d'investissement à capital variable (SICAV).
Depuis l'Ordonnance du 18 septembre 2000
Décret n°2005-112 du 10 février 2005.
Loi n°2001-420 du 15 mai 2001 sur les nouvelles régulations économiques (NRE)
Loi n°2003-706 du 1er août 2003 de sécurité financière.
Loi n° 2003-721 du 1er août 2003 pour l'initiative économique
Ordonnance n° 2004-274 du 25 mars 2004 portant simplification du droit des sociétés et
des formalités pour les entreprises.
Loi n°2005-882 du 2 août 2005 en faveur des PME.
Décret n°2006-301 du 9 mars 2006 (modèle de statuts types de la société à
responsabilité limitée à associé unique)
Décret n°2006-448 du 14 avril 2006.
Loi n° 2008-89 du 30 janvier 2008 complétée par la loi n° 2008-649 du 3 juillet 2008 a
introduit en droit interne portant statut de la société coopérative européenne (« SCE »),
Loi n°2008-649 du 3 juillet 2008 portant diverses dispositions d'adaptation du droit des
sociétés au droit communautaire (fusions des sociétés commerciales, fusions
transfontalières).
Décret n°2008-1419 du 19 décembre 2008 relatif aux statuts types des sociétés à
responsabilité limitée dont l'associé unique, personne physique, assume personnellement la
gérance et modifiant le code de commerce.
D n°2009-11 du 5 janvier 2009 relatif aux fusions transfrontalières de sociétés
Ordonnance n°2009-15 du 8 janvier 2009 relative aux instruments financiers.
D. n°2009-767 du 22 juin 2009 relatif à la société coopérative européenne.
Décret n°2010-684 du 23 juin 2010 relatif aux droits des actionnaires de sociétés cotées
Loi n°2010-1249 du 22 octobre 2010 de régulation bancaire et financière.
Décret n°2010-1619 du 23 décembre 2010 relatif aux droits des actionnaires de sociétés
cotées.
Décret n°2010-1669 du 29 décembre 2010 relatif à l'intervention d'un commissaire aux
apports dans les sociétés à responsabilité limitée.
Décret n°2011-55 du 13 janvier 2011 dispensant de l'obligation d'établir un rapport de
gestion les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés par actions simplifiées dont
l'associé unique, personne physique, assume personnellement la gérance ou la présidence.
Décret n° 2012-131 du 30 janvier 2012 relatif aux obligations déclaratives en matière
d'attributions d'actions gratuites, d'options sur titres et de bons de souscription de parts de
créateur d'entreprise.
Loi n°2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l'allégement
des démarches administratives.
Décret n°2014-543 du 26 mai 2014 pris pour application de l'article L. 225-209-2 du
code de commerce (rachat d'actions).
Décret n°2015-1363 du 27 octobre 2015 relatif aux coopératives d'activité et d'emploi et
aux entrepreneurs salariés.
Décret n°2014-1466 du 8 décembre 2014 modifiant la date et les modalités
d'établissement de la liste des personnes habilitées à participer aux assemblées
d'actionnaires et d'obligataires des sociétés commerciales.
Décret n°2015-858 du 13 juillet 2015 relatif aux statuts des sociétés commerciales ayant
la qualité d'entreprises de l'économie sociale et solidaire.
Décret n°2015-1363 du 27 octobre 2015 relatif aux coopératives d'activité et d'emploi et
aux entrepreneurs salariés.
Loi n° 2019-744 du 19 juillet 2019 de simplification, de clarification et d'actualisation
du droit des sociétés.
Décret n° 2019-1216 du 21 novembre 2019 relatif aux annonces judiciaires et légales.
Décret n° 2020-1178 du 25 septembre 2020 portant modification du décret n° 2019-1216
du 21 novembre 2019 relatif aux annonces judiciaires et légales.
Décret n° 2020-418 du 10 avril 2020 et décret n° 2020-629 du 25 mai 2020 pour adapter
le fonctionnement de certaines instances délibératives au contexte créé par l'épidémie de
covid-19>.
Décret n° 2020-1614 du 18 décembre 2020 portant prorogation et modification du
décret n° 2020-418 du 10 avril 2020 et du décret n° 2020-629 du 25 mai 2020 pour
adapter le fonctionnement de certaines instances délibératives au contexte créé par
l'épidémie de covid-19.
Avant tout, l’assemblée générale ordinaire se réunie au moins une fois par an dans le
cadre d’approbation des comptes. Mais, elle peut également se réunir pour d’autres
occasions comme une simple décision sur une distribution de dividendes supplémentaires.
Ensuite, l’assemblée générale extraordinaire est comme son nom l’indique plus
exceptionnelle. Ce sont des prises de décisions très importantes comme les modifications
de statuts par exemple. A savoir des situations auxquelles on n’assiste pas souvent.
L’assemblée générale ordinaire est obligatoire une fois par an
Une AGO (Assemblée Générale Ordinaire) est obligatoire pour toutes les sociétés quel
que soit leur forme juridique et le nombre d’associés au moins une fois par an. Cette AGO
est plus spécialement dédié à ce que l’on appelle une assemblée d’approbation des
comptes.
L’assemblée doit donc se tenir dans toutes les sociétés comme les sociétés commerciales
classiques telles que SAS ou SARL mais également dans les sociétés unipersonnelles
comme les SASU ou EURL ou bien encore les sociétés de personnes comme les SCI ou
SNC.
Dans une période maximale de 6 mois qui suivent la clôture fiscal d’un exercice, les
associés d’une société commerciale doivent se réunir ou au moins échanger dans le cadre
d’une AGO. Par exemple, si votre bilan clôture le 31 décembre 2020, vous aurez jusqu’au
30 juin 2021 pour faire une AGO.
Par ailleurs, certaines formes de société prévoient la possibilité, pour la tenue des
assemblées générales, l’utilisation de moyens de visioconférence ou de télécommunication,
permettant la retransmission continue et simultanée des délibérations. Ainsi, les associés
votants sont réputés présents.
Malgré le côté très solennel de l’imagerie populaire des Assemblées (souvent vues dans
des fictions cinématographiques pour les sociétés cotées en Bourse avec Michael Douglas
dans Wall Street), c’est avant tout un moment convivial où chacun est amené à s’exprimer
autour de questions préalablement définies ou pas. Le dirigeant lit un rapport de gestion sur
l’activité de la société et propose des résolutions. A ce titre, les associés vont poser des
questions plus ou moins complexes. Bref, on les informera de l’activité de l’entreprise.
C’est également à l’issue de l’AGO de voter les décisions suivantes :
Approuver les comptes de l’exercice. Autrement dit, les associés sont d’accord avec
les comptes,
Décider de la rémunération du (ou des) dirigeant (gérant ou président ou directeur
général) pour le prochain exercice,
Approuver la rémunération perçue au titre de l’exercice passée des dirigeants
Distribuer (ou pas) une partie du bénéfice (ou des réserves) sous forme de distribution
de dividendes,
Affecter une partie du résultat aux réserves ou en report à nouveau.
Une perte importante ou pas demeure un problème. Tout d’abord, cela n’est pas
nécessairement bon signe mais surtout cela vous oblige parfois à déclencher une procédure
spécifique que l’on qualifie « perte de la moitié des capitaux propres ».
Pour conclure, ne négligez jamais une assemblée générale ordinaire. Cela pourrait vous
attirer de vrais ennuis.
L’Assemblée générale extraordinaire ou AGE est un moment très spécifique au sein d’une
société. En général, elle vise à débattre de situation soit touchant aux statuts comme les
changements de raison sociale, de transfert de siège social, d’augmentation de capital, de
dissolution, de fusion ou tout simplement de perte de la moitié du capital social.
A l’air numérique, il devient de plus en plus difficile de penser à des documents papiers.
Cependant, la loi oblige toute société de disposer d’un registre où les assemblées sont
couchées sur papier, puis signées.
Ce registre doit être préalablement côté et signé par le greffe du tribunal de commerce ou
la mairie (cela devient de plus en plus rare).
Qu’est-ce qu’une assemblée générale et à quoi sert-elle ?
L’Assemblée Générale (ou AG) est un des organes de gestion composant une société. Elle
est le lieu où les actionnaires d’une SA/SAS, ou les associés d’une SARL, exercent leur
pouvoir politique de décision au sein de l’entreprise. Elle est chargée de prendre tant des
décisions quotidiennes de gestion de l’entreprise si la question lui est posée, que des
décisions essentielles de structure pour laquelle elle est seule compétente.
Elle approuve les comptes chaque année et les conventions réglementées le cas
échéant. Il s’agit de la seule AGO obligatoire car l’approbation des comptes annuels
est un pouvoir réservé aux associés/actionnaires. Elle doit impérativement se tenir
dans les 6 mois qui suivent la clôture de l’exercice comptable, et doit à ce titre décider
de l’affectation du résultat.
Elle peut nommer et/ou révoquer des dirigeants si ces dirigeants ne sont pas
statutaires. Cette hypothèse privilégie davantage les SA/SAS, dans lesquelles
l’identité des membres des conseil d’administration, directoire et conseil de
surveillance ne sont pas précisés dans les statuts.
Elle est compétente pour la nomination ou le remplacement d’un commissaire aux
comptes, que ce commissaire aux comptes soit obligatoire ou facultatif.
L’AGO peut prendre tout autre question de gestion qu’on lui soumet. Elle peut choisir
les orientations concernant la politique future de l’entreprise, tant que cette décision
n’implique pas la modification des statuts.
Elle dispose également d’un pouvoir d’autorisation de certaines conventions, si les
statuts prévoient des clauses limitatives de pouvoir au profit de l’AGO.
Sauf disposition(s) statutaire(s) plus exigeante(s), les décisions de l’AGO ne sont valables
qu’aux conditions de majorité et de quorum suivantes :
Il faut également s’attendre à ce que les actionnaires/associés posent des questions écrites
sur les projets de résolution à adopter pendant l’AG.
N.B : La pratique a vu se développer des assemblées générales mixtes, dont l’ordre du jour
fait se succéder des mesures à prendre en AGO et des mesures à prendre en AGE. Chaque
décision devra donc être prise en fonction des conditions de quorum et de majorité
spécifiques, comme si elle avait été prise isolément.
Par exemple, au sein d’une même assemblée générale mixte, on va décider de
l’approbation des comptes selon les conditions de l’AGO. Puis on va dissoudre la société
en fonction des conditions de l’AGE.
Tous les ans, l’assemblée générale ordinaire permet aux associés de valider les comptes
annuels de la société. Elle est qualifiée d’ « ordinaire » car elle possède une réelle
récurrence, contrairement à d’autres assemblées qui peuvent être invoquées à tout moment.
C’est le cas, par exemple, de l’assemblée générale extraordinaire (AGE).
Approuver les comptes de l’entreprise signifie que les associés vont valider la bonne
gestion de l’entreprise, valider les prises de décision, mais également décider de
l’affectation du résultat si les chiffres sont positifs.
Pour les entreprises dont la forme juridique est une SARL ou une EURL, il faut se
reporter au Code du Commerce pour avoir le détail des obligations à respecter en matière
d’organisation de l’AGO. Les sociétés qui ont le statut de SAS ou de SASU possèdent
quant à elles plus de liberté. Voici les grandes étapes généralement incontournables.
Au moins 15 jours avant la date souhaitée, les associés doivent être convoqués par lettre
recommandée avec accusé de réception. Sur la convocation doit figurer l’ordre du jour,
ainsi que les textes qui seront votés. Il faut également ajouter à cette invitation les comptes
annuels et le rapport de gestion si l’objectif de l’AGO est de valider les comptes annuels.
Pour une entreprise unipersonnelle, avec un associé unique, inutile de rédiger une
convocation préalable.
Toutes les décisions prises lors d’une assemblée générale ordinaire doivent être adoptées
par des associés qui représentent au moins la moitié des parts sociales de l’entreprise. En
l’absence de majorité, une seconde consultation pourra être proposée.