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SOMMAIRE

Sommaire
Introduction générale
Partie I : L’assemblée générales : Rôle et modalités de réunion.
Chapitre I : Les fonctions de l’assemblée générales.
Introduction
Section 1 : L’assemblée générale.
Section 2 : Les assemblées spéciales.
Section 3 : Les assemblées mixtes.
Chapitre II : Les modalités de réunion de l’assemblée générales.
Introduction
Section 1 : Convocation des assemblées générales.
Section 2 : Droit de vote.
Section 3 : Cas spéciaux.
Partie II : Le contentieux et effet de fonctionnement des
assemblées générales.
Chapitre I : Constatation des décisions de l’assemblée
Introduction
Section 1 : La rédaction d’un procès verbal.
Section 2 : La publicité des décisions de l’assemblée
Chapitre II : Les infractions liées aux assemblées générales
conformément au nouveau droit pénal de société au Maroc.
Introduction
Section 1 : Infractions et sanctions communes.
Section 2 : Les infractions et sanctions propres aux SARL.
Section 3 : Les infractions et sanctions propres à la société anonyme.
Conclusion générale
Bibliographie / Webographie
Bibliographie
Webographie
Les annexes
Table des matières

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INTRODUCTION GENERALE


On ne peut pas concevoir un monde des affaires sans la présence des
entreprises, car celles-ci jouent un rôle primordial dans la création de la richesse,
dans l’amélioration du climat d’affaires ainsi que dans l’encouragement des
investisseurs et des entrepreneurs.

Il est à noter que la spécificité du tissu économique marocain est caractérisée
par l’existence de deux types d’entreprises à savoir l’entreprise individuelle, c’est
un statut qui est uniquement accessible en se lançant seul et qui s’opère par la
cession du fond de commerce, mais le pouvoir économique des entreprises
individuelles reste très limité en comparaison avec celui des sociétés qui puisent
leur force de la réunion des associés et de leurs capitaux, avec des projets
économiques plus ambitieux et des bénéfices souvent plus avantageux.

L’entreprise sociétaire qui est concrétisée par un contrat de société, qui
constitue un instrument juridique de base, un mécanisme de sécurisation et de
protection des rapports qui peuvent exister entre les acteurs économiques du
marché.

En vertu de l’article 982 du DOC la société « est un contrat par lequel deux ou
plusieurs personnes mettent en commun leurs biens ou leur travail, ou tous les
deux à la fois, en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter. »

IL en découle que la création d’une société nécessite :

Une pluralité de personnes autrement dit les actionnaires et les associés.
La mise en commun d’apports (l’apport est le bien qu’un associé s’engage à
mettre à la disposition de la société en vue d’une exploitation commune).

La participation aux bénéfices et la contribution aux pertes.

Il existe deux types de sociétés : les sociétés de personnes et les sociétés de

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capitaux.

Les sociétés de personnes, comme par exemple :

LA SARL : La société à responsabilité limitée est constituée par une ou plusieurs
personnes qui ne supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports.
Dans ce type de sociétés :

- la prédominance du facteur personnel (l’intuitu personae) dans leur
constitution et leur fonctionnement ;

- l’engagement des associés au-delà de leurs apports, leur responsabilité sera
illimitée, c’est-à-dire solidaire et indéfinie ;

- en contrepartie de leur apport, les associés reçoivent des parts d’intérêts ou
parts sociales, qui sont des valeurs non négociables, c’;est-à-dire qu’elles ne sont
cessibles que par la voie civile.

Les sociétés de capitaux : la fameuse société de capitaux est la société
anonyme(SA).

La SA est définie comme étant une société commerciale à raison de sa forme et
quel que soit son objet.

Dans ce type de sociétés :

- la considération de la personne est indifférente, la somme des apports
individuels compte plus que la personne des apporteurs

- chaque associé n’est tenu que jusqu’à concurrence de son apport ;

- les associés reçoivent des actions qui sont négociables.

Dans la société de personnes on ne parle pas d’actionnaires mais d’associés, ces

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derniers sont des porteurs de parts sociales tandis que les actionnaires sont des
porteurs d’actions dans les sociétés de capitaux.

On distingue trois types d’apports :

Les apports en numéraire ce sont les espèces (argent) apportées par les associés
pour constituer la société.

Les apports en nature ils sont constitués par différents types de biens, autres que
le numéraire, susceptibles d’être capitalisés.

Les apports en industrie c’est l’apport d’un travail, d’une activité intellectuelle
ou d’un savoir faire.

La notion d’associé peut signifier compagnon, allié, ainsi il s'agit de changer
l’altérité en amitié, d’agir en commun et de créer ensemble.

De point de vue juridique l’associé est une personne physique ou morale qui est
membre d’une société (entreprise constituée juridiquement sous la forme d’une
société) et qui a effectué des apports au capital d’une société. En contrepartie
de ses apports il reçoit des parts sociales.

Les associés sont regroupés dans ce qu’on appelle ‘ Assemblée ’ ainsi en droit de
société l’assemblée est le vocable par lequel on désigne la réunion des
actionnaires dans les sociétés de capitaux ou encore le rassemblement des
porteurs de parts sociales dans les sociétés de personnes lorsqu’ils sont conviés
à débattre et à voter sur un ordre du jour préparé par leurs organes de gestion.
L’assemblée représente un moment privilégié d’information, d’échange et
dialogue tant pour les actionnaires que les associés. Ces derniers de par les
actions et parts sociales qu’ils reçoivent, ils participent à la vie de la société et se
trouvent titulaires de droits individuels et de droits collectifs.

L’assemblée générale est habilitée à nommer, à révoquer, ou à remplacer les
membres du conseil d’administration ou du conseil de surveillance.

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Les décisions des assemblées générales s'imposent à tous, même aux absents,
incapables, opposants, ou privés du droit de vote.

Elle désigne les commissaires aux comptes qui approuvent ou rejettent les
comptes. Le ou les commissaires aux comptes ne peuvent convoquer
l’assemblée des actionnaires qu’après avoir vainement requis sa convocation par
le conseil d’administration ou le conseil de surveillance.

Les assemblées générales sont ordinaires ou extraordinaires. Elles représentent
l'ensemble des actionnaires dans les sociétés anonymes.

L’assemblée générale ordinaire : L’AGO ne délibère valablement sur première
convocation que si les actionnaires présents ou représentés possèdent au moins
le quart des actions ayant le droit de vote. Sur deuxième convocation aucun
quorum n’est requis. Elle est réunie au moins une fois par ans dans les six mois
de la clôture de l’exercice. Après lecture de son rapport, le conseil
d’administration ou le conseil de surveillance présente à L’AGO les états de
synthèses annuelles.

L’assemblée générale est convoquée par le commissaire aux comptes, un
mandataire désigné par le président du tribunal ou par les actionnaires
majoritaires.

L’assemblée générale extraordinaire : L’article 110 de la loi 17-95 modifiée et
complétée par la loi 20-05 précise que L’AGE est seule habilitée à modifier les
statuts dans toutes leur dispositions.

L’AGE ne délibère valablement que si les actionnaires présents ou représentés
possèdent au moins sur première convocation la moitié, et sur deuxième
convocation le quart des actions ayant le droit de vote.

Notre sujet présente deux intérêts, l’un théorique l’autre pratique, on ce qui
concerne le premier intérêt il s’agit de présenter le fonctionnement et le

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déroulement de l’assemblée générale dès la convocation jusqu’à la prise des
décisions. Concernant le deuxième intérêt il s’agit d’analyser et d’interpréter
tout problème ou conflit susceptible d’intervenir.

Le problème qui se pose avec force est de savoir bien évidemment quel est
l’intérêt et dans quelle mesure l’existence de l’assemblée générale est
importante lors de la vie sociale de la société.

Pour ce faire, notre exposé sera focalisé sur l’étude du rôle et des modalités de
réunion de l’assemblée générale (partie 1) ainsi que sur l’étude du contentieux
et de fonctionnement des assemblées générales (partie 2).






















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Partie I : L’assemblée générales : Rôle et modalités de réunion.















CHAPITRE I :LES FONCTIONS DE L’ASSEMBLEE GENERALE.


Introduction

L "assemblée" est le vocable sous lequel on désigne la réunion des
actionnaires d'une société de capitaux ou encore, la réunion des
porteurs de parts d'une société de personnes qui sont conviés à
débattre et à voter sur un "ordre du jour" préparé par les organes de
gestion de la société. L’assemblée générale des associés ou des
actionnaires est aussi l'organe décisionnel aux pouvoirs les plus
étendus pour faire ou ratifier les actes qui intéressent la société.

On distingue alors : les assemblée générales ordinaires, qui sont
appelées à se prononcer sur les actes de gestion excédant les pouvoirs
des organes de gestion, comme la nomination ou le renouvellement
du Conseil d'administration, le quitus à donner aux organes de gestion,
l’approbation des comptes annuels et l'affectation des résultats. Les
assemblées générales extraordinaires, qui connaissent des actes les
plus graves comme la modification des statuts et notamment les
augmentations de capital.

Enfin les assemblées spéciales, qui sont des sous assemblées et qui
réunissent les titulaires d'actions d'une catégorie particulière. Les
décisions sont prises par l'assemblée selon le "quorum" et une
"majorité" définie par la loi et par les statuts.

N .B : ne pas confondre ces réunions d'actionnaires ou de porteurs de
parts lesquels sont des investisseurs ayant contribué à la formation du
capital de l'entreprise avec les réunions de personnes qui ne sont que
des partenaires de la société, tels les obligataires et les porteurs de
certificats d'investissement ou de titres participatifs.

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Section 1 : L’assemblée générale.

L’Assemblée générale des associés désigne une réunion périodique,


généralement annuelle, entre les associés et les dirigeants d’une société, cotée
ou non. Il constitue également l’organe suprême de la société au sein duquel
sont rassemblés les associés afin qu’ils puissent rencontrer les membres du
conseil d’administration (CA) ou du directoire et du conseil de surveillance (CS)
et prendre les décisions les plus importantes.
Il faut mentionner que les décisions des assemblées générales s'imposent à tous,
même aux absents, incapables, opposants, ou privés du droit de vote comme ça
été prévu par l’article 109 de La loi 17-95 Relative aux sociétés anonymes.

❖ Assemblée générale ordinaire

L’A.G.O est une assemblée destinée à l’ensemble des actionnaires ou des
associés quelque soit la nature de leurs actions. Elle doit se réunir au moins une
fois par an (dans les 6 mois qui suive la clôture de l’exercice). Les actionnaires
assistent eux même ou désignent un mandataire pour les représenter, celui-ci
peut être un conjoint, un ascendant, un descendant ou un co-actionnaire.

Elle a une compétence générale (de droit commun) et va être amenée à se
prononcer sur toutes les questions de la compétence de l’Assemblée Générale
et non attribuées un autre type d’Assemblée Générale.

Elle se prononce quand la décision ne relève pas d’un autre organe (conseil
d’administration, directoire) ou de l’Assemblée Générale Extraordinaire.

L’A.G.O est compétente pour :

- Elles arbitrent les conflits éventuels entre conseil de surveillance te
directoire.

- Se prononcer sur les états de synthèse présentées par le conseil

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d’administration ou le conseil de surveillance.

- Statuer sur toute question qui dépasse les pouvoirs des administrateurs.

- L’émission des obligations ordinaires.

- L’achat par la société de ses propres actions.

- Nommer, et renouveler le mandat des membres du conseil
d’administration, du conseil de surveillance ainsi le ou les commissaires
aux comptes.

- L’assemblée générale ordinaire annuelle est chargée de statuer sur les
comptes sociaux de l’exercice et l’affectation des résultats.

- Elles révoquent les membres du directoire.

- Elles sont appelées à se prononcer sur les conventions entre les dirigeants
et la société.

- Elles sont appelées à ratifier le transfert de siège social dans le même
département ou un département limitrophe.

- Elles fixent le montant des jetons de présence.

- Elles statuent sur la demande d’agrément d’un nouvel actionnaire à moins
que les statuts n’aient attribué cette compétence au conseil
d’administration.

❖ L’assemblée générale extraordinaire

C'est une réunion importante pour la vie de la société. L'assemblée générale
extraordinaire est appelée en effet à prendre des décisions assez graves. Elle

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s’adresse à tous les actionnaires. Elle se réunie pour décider des modifications
des statuts. Ainsi, l'assemblée générale extraordinaire est-elle seule habilitée à :

- Modifier les statuts dans toutes leurs dispositions. Le statut d'une société
anonyme est son contrat constitutif. Si l'assemblée extraordinaire doit
modifier l'appareil juridique qui a été créé et accepté par les premiers
actionnaires alors, elle doit faire cette modification suivant les mêmes
règles que l'assemblée constitutive qui adopte les statuts. La règle est
d'ordre publique.

- Autoriser la fusion, la scission, la transformation et les apports partiels
d'actifs. La fusion est toujours précédée d'un protocole établi entre les
sociétés concernées, et qui est soumis aux assemblées générales
d'actionnaires. Le projet de scission est soumis aux assemblées
extraordinaires respectives en vue de son approbation préalable. La
transformation d'une société anonyme est un acte par lequel la société
anonyme change de régime juridique.

Tous de même ses compétences sont limités :

- L’assemblée générale extraordinaire ne peut augmenter les engagements
actionnaires que dans deux cas : lorsque les actionnaires concernés y
consentent et en cas de regroupement d’actions régulièrement effectue.

- Elle ne peut changer la nationalité de la société que dans certaine
hypothèse.

- Elle ne peut porter atteinte aux droits individuels des actionnaires : elle ne
peut supprimer la liberté de sortir de la société, ni la vocation au partage
des bénéfices, ni le droit de l’actionnaire à être informé ; de même le droit
de vote ne peut être supprime sauf dans les cas prévus par la loi.

- Les décisions affectant la forme de la société son objet social et son
existence ne peuvent être prises sans consultation préalable de la masse

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des porteurs de part et de celle des obligataires.

- Les décisions modifiant les droits d’une catégorie d’actions sont soumises à
l’approbation de l’assemblée spéciale des actionnaires de cette catégorie.

Section 2 : Les assemblées spéciales


Les assemblées spéciales réunissent les titulaires d’actions d’une
catégorie déterminée. Les assemblés spéciales connaissent de toutes
les décisions qu’une assemblée générale d’actionnaires ou d’associés
a prises à l’égard des titulaires d’actions d’une catégorie déterminée.

Ce sont des assemblés très exceptionnelles qui ont pour objet de
protéger seulement les droit des actionnaires concernés.Il importe de
noter que l’accord préalable de cet assemblée spéciale est soumis à
l’efficacité de l’ensemble des actionnaires ou associés.

Elles peuvent accepter ou rejeter la proposition de l’assemblée
générale. En cas de rejet la décision de l’assemblée générale n’est pas
applicable.

La loi en outre expressément prévu leur réunion en cas de fusion ou
de scission et en cas d’amortissement du capital.

Enfin il faut noter que la décision prise par l’assemblée générale ne
devient définitive qu’après être approuvée par l’assemblée spécial
sinon elle demeure sans effet selon les terme de l’article 113 de la loi
17-95.



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Section 3 : Les assemblées mixtes


Bien que la loi ne le prévoit pas , il semble qu’une société puisse réunir
une assemblée qui prendra des décisions relevant de la compétence
de l’assemblée générale ordinaire et d’autres relevant de celle de
l’assemblée générale extraordinaire.

Le procédé de l’assemblée mixte est valable lorsque :

- Tous les actionnaires ont pu assister à l’assemblée sans
limitation relative au nombre minimal d’actions pour accéder à
l’assemblée.

- Lorsque les règles de quorum et de majorité auront été respectés
pour chacune des décisions prises par l’assemblée

















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CHAPITRE II: LES MODALITES DE REUNION DE


L’ASSEMBLEE GENERALES.

Introduction


La consultation et la délibération en assemblée est obligatoire dans le cadre de
l’approbation des comptes, à condition de satisfaire certaines conditions,
demandent la réunion d’une assemblée générale.

La convocation aux assemblées générales fait l'objet d’une réglementation
spécifique.

On rappelle que chaque associé dispose d'un nombre de voix égal au nombre de
parts sociales qu'il possède.

L'assemblée générale est l'organe souverain des sociétés commerciales. Sa
réunion régulière relève de la bonne gestion et répond aux obligations de la loi
n°5-96 et la loi n°17-95.

Section 1 : Convocation des assemblées générale.


L'assemblée générale ordinaire est réunie au moins une fois par an dans les six
mois de la clôture de l'exercice et ce, conformément aux dispositions de la loi n°
5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la société
en commandite par actions et la société à responsabilité limitée, et
conformément aux dispositions de la loi n° 17-95 pour les sociétés anonymes..

v Convocation des assemblées générales de la SARL.

Le droit de convoquer une assemblée générale d’associés ordinaire ou
extraordinaire relève de la seule compétence du représentant légal de la SARL,
c'est-à-dire le gérant. En cas de co-gérance, les statuts précisent si ce droit
appartient à chacun des gérants ou s'ils doivent agir collectivement.

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En l'absence de clause statutaire particulière, chaque gérant doit, néanmoins,
pouvoir bénéficier de la faculté de convoquer une assemblée sans que les autres
co-gérants puissent s'y opposer.

Exceptions : le commissaire aux comptes ou un mandataire peuvent, sous
conditions, convoquer les associés à l'assemblée générale ordinaire ou
extraordinaire.

Les associés doivent être convoqués par lettre recommandée, quinze jours au
moins avant la tenue de l'assemblée.

o Exemple : une assemblée générale doit se tenir le 30 juin, la lettre de
convocation doit donc être envoyée au plus tard le 15 juin.

La lettre de convocation des associés à l'assemblée doit, impérativement,
indiquer l'ordre du jour de la réunion.

Les questions inscrites à cet ordre du jour doivent être libellées de telle sorte
que leur portée et leur contenu apparaissent clairement, sans qu'il y ait lieu de
se reporter à d'autres documents.

La communication préalable de certains documents aux associés doivent être
adressés aux associés, dans un délai de quinze jours avant la date de l'assemblée
:

- le texte des résolutions proposées ;

- le rapport du gérant ;

- et le cas échéant, celui du commissaire aux comptes.

En pratique, ils sont envoyés aux associés avec la lettre de convocation.

Ces documents doivent, également, être tenus à leur disposition au siège social
afin qu'ils puissent en prendre connaissance et/ou en faire des copies, dans le
même délai.

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Toutefois, la représentation des associés demeure possible dans les cas suivant
:

1) Possibilité pour un associé de se faire représenter par son époux

2) Par une autre personne si les statuts le permettent

3) Par un autre associé

4) Impossibilité de constituer un mandataire pour voter du chef d’une partie de
ses parts et voté en personne du chef de l’autre partie.

Pour le lieu de la réunion de l'assemblée d'associés, aucune disposition légale
n'impose au gérant de convoquer l'assemblée au siège social.

Les statuts doivent donc fixer le lieu de réunion. À défaut de clause statutaire, il
appartient au gérant de le déterminer.

La loi permet que l’assemblée générale se tienne dans un autre espace. Celui-ci
doit :

- être clairement situé sur la convocation à l’assemblée générale ;

- accueillir l’ensemble des associés dans les meilleures conditions possible.


v Convocation des assemblées générales de la SA.

Dans les SA, il appartient en principe au conseil d'administration de convoquer
l'assemblée générale par un avis inséré dans un journal d'annonces, légales si la
société fait publiquement appel à l' épargne, au Bulletin officiel.

. En cas de carence, ces formalités peuvent être réalisées par :

- un mandataire de justice (à la demande de tout intéressé, du conseil
d'entreprise, d'une association d'actionnaires ou d'un ou plusieurs
actionnaires réunissant au moins 5 % du capital) ;

- les liquidateurs lorsque la société se trouve en liquidation judiciaire ;

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- un administrateur provisoire ;

- les commissaires aux comptes (après avoir vainement requis au préalable
cette convocation au conseil d'administration ou au directoire par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception) ;

- les actionnaires majoritaires en cas d'offre publique d'achat ou d'échange
ou lors d'une cession de bloc de contrôle.

le conseil d'administration ou le directoire présente à l'assemblée générale
ordinaire les états de synthèse annuels. En outre, le ou les commissaires aux
comptes relatent, dans leur rapport, l'accomplissement de leur mission et font
part de leurs conclusions.

A compter de la convocation de l'assemblée générale ordinaire (annexe 1)
annuelle et au moins pendant les quinze jours qui précèdent la date de la
réunion, tout actionnaire a droit de prendre connaissance au siège social :

- de l'ordre du jour de l'assemblée ;

- du texte et de l'exposé des motifs des projets de résolutions présentés par
le conseil d'administration ou le directoire et, le cas échéant, par les
actionnaires ;

- de la liste des administrateurs au conseil d'administration, des membres
du directoire et du conseil de surveillance, ainsi que, le cas échéant, des
renseignements concernant les candidats à ces organes;

- de l'inventaire, des états de synthèse de l'exercice écoulé, arrêtés par le
conseil d'administration ou le directoire, ainsi que, le cas échéant, des
observations du conseil de surveillance ;

- du rapport de gestion du conseil d'administration ou du directoire soumis
à l'assemblée, ainsi que, le cas échéant, des observations du conseil de
surveillance ;

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- du rapport du ou des commissaires aux comptes soumis à l'assemblée et
du rapport spécial prévu au 3ème alinéa de l'article 58 ou au 4ème alinéa
de l’article 97 ;

- du projet d'affectation des résultats.

- de la liste prévue, selon le cas, au deuxième alinéa de l'article 57 ou de
l'article 96 ci-dessus ;

- la liste des conventions prévues aux articles 56 et 95.

L'avis de convocation doit mentionner la dénomination sociale suivie, le cas
échéant, de son sigle, la forme de la société, le montant du capital social,
l'adresse du siège social, le numéro d'immatriculation au registre du commerce,
les jour, heure et lieu de réunion ainsi que la nature de l'assemblée ordinaire,
extraordinaire ou spéciale, son ordre du jour et le texte des projets de
résolutions.

Sauf clause contraire des statuts, les assemblées d' actionnaires sont réunies au
siège social ou en tout autre lieu de la ville où est situé le siège social désigné par
l' avis de convocation.

La procuration donnée pour se faire représenter à une assemblée par un
actionnaire est signée par celui-ci et indique ses prénom, nom et domicile. Le
mandataire désigné n'a pas faculté de se substituer une autre personne.

Le mandat est donné pour une seule assemblée. Il peut cependant être donné
pour deux assemblées, l'une ordinaire, l'autre extraordinaire, tenues le même
jour ou dans un délai de quinze jours.

La convocation à une assemblée réunie sur deuxième convocation doit rappeler
la date de l'assemblée qui n'a pu valablement délibérer.

L'assemblée générale extraordinaire est convoquée de la même manière que
l'assemblée générale ordinaire (annexe 2).



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Section 2 : Droit de vote.


Après clôture des débats, l’assemblée passe au vote des résolutions dont les
résultats sont consignés dans le procès-verbal qui contient également un résumé
des débats (sur le contenu des procès – verbaux)

Le droit de vote est le droit politique attaché à la qualité d’associé. Il est le moyen
pour lui de manifester son opinion sur les décisions sociales. Par son vote,
l’associé manifeste sa volonté de participer à la vie sociale lors des assemblées
générales ordinaires et extraordinaires.

Le vote s’exerce lorsque les associés sont appelés à délibérer sur une question
intéressant la vie sociale.

v Les conditions de vote en assemblée de SARL

Le gérant de la SARL, ne peut pas prendre seul un certain type de décisions
exception faite des décisions de gestion normales.

Les décisions sont prises à la majorité simple (50%+1) voix qu’elles soient
adoptées grâce à la voix d’un seul ou plusieurs associés.

Si cette majorité n'est pas obtenus, et sauf stipulation contraire des statuts, les
associés sont convoqués ou consultés une seconde fois, et les décisions sont
prises à la majorité des votes émis, quel que soit le nombre des votants.

Les décisions extraordinaires sont quant à elles, adoptée à la majorité des 3/4
des parts sociales.

Enfin, Etant donné que le gérant peut prendre des décisions qui ne sont pas
opposables aux tiers et comme il peut être dangereux d’attribuer les pleins
pouvoirs à une seule personne, les associés ont la possibilité de limiter dans les
statuts les pouvoirs du gérant.

Par exemple, il est possible d'insérer une clause statutaire imposant au gérant
d'obtenir l'accord préalable des associés pour réaliser certaines opérations
jugées importantes pour cela Une meilleure rédaction de la clause de limitation
de pouvoirs serait.

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v Les conditions de vote en assemblée de la SA

L'assemblée générale ordinaire ne délibère valablement que si les actionnaires
présents ou représentés possèdent au moins, sur première convocation, la
moitié, et, sur deuxième convocation, le quart des actions ayant le droit de
vote. A défaut de ce dernier quorum, la deuxième assemblée peut être
prorogée à une date postérieure de deux mois au plus à celle à laquelle elle
avait été convoquée.

Elle statue à la majorité des deux tiers des voix des actionnaires présents ou
représentés.

Concernant les débats, ils sont dirigés par le président et un vice-président. La
nouvelle loi 78- 12 confère un caractère facultatif à la nomination d’un vice-
président du conseil de surveillance (art. 90), tandis que l’ancienne disposition
qui accorde un aspect obligatoire à cette nomination, alourdit le fonctionnement
du conseil de surveillance et crée la confusion de responsabilité entre le
président et le vice-président.

Cette réunion d’associés est un lieu naturel d’échanges et d’arguments, ils ne
sauraient excédés le stade de débats même s’ils sont parfois houleux. Le
président de séance peut donc, le cas échéant, recourir à la force publique.il
peut aussi demander aux associés l’ajournement de la séance si des incidents
graves perturbent l’assemblée.

Lors de l’assemblée générale, une feuille de présence circule auprès de
l’assistance pour prouver la régularité des libérations. La faculté offerte aux
sociétés anonymes d’assurer la participation des associés aux assemblées
générales par des moyens de visioconférence est étendue par l’article 50 de la
loi 78-12 de 29 juillet 2015.

Toutefois, un ou plusieurs actionnaires représentant au moins cinq pour cent du
capital social ont la faculté de requérir l'inscription d'un ou de plusieurs projets
de résolutions à l'ordre du jour.

Les statuts peuvent exiger un nombre minimum d'actions, sans que celui-ci
puisse être supérieur à dix, pour ouvrir le droit de participer aux assemblées
générales ordinaires.

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Les actionnaires qui ne réunissent pas le nombre requis peuvent se réunir pour
atteindre le minimum prévu par les statuts et se faire représenter par l'un deux.

Dans toutes les assemblées, le quorum est calculé sur l'ensemble des actions
composant le capital social ou la catégorie d'actions intéressée, déduction faite
éventuellement de celles qui sont privées du droit de vote en vertu de
dispositions légales ou statutaires.

Sauf dispositions contraires des statuts, le droit de vote attaché à l'action
appartient à l'usufruitier dans les assemblées générales ordinaires et au nu-
propriétaire dans les assemblées générales extraordinaires.

En cas de nantissement des actions, le droit de vote est exercé par le
propriétaire. Le créancier gagiste est tenu de procéder au dépôt des actions
nanties, si le débiteur lui en fait la demande et en supporte les frais.

Les statuts peuvent prévoir que tout actionnaire peut voter par correspondance
au moyen d'un formulaire. Les formulaires ne donnant aucun sens de vote ou
exprimant une abstention ne seront pas pris en considération pour le calcul de
la majorité des voix.

Le formulaire de vote par correspondance adressé à la société pour une
assemblée vaut pour les assemblées successives convoquées avec le même
ordre du jour.

A compter de la convocation de l'assemblée, un formulaire de vote par
correspondance et ses annexes sont remis ou adressés, aux frais de la société, à
tout actionnaire qui en fait la demande, par tous moyens prévus par les statuts
ou l'avis de convocation. La société doit faire droit à toute demande déposée ou
reçue au siège social au plus tard dix jours avant la date de réunion. Ce délai est
réduit à six jours pour les sociétés qui ne font pas publiquement appel à
l'épargne.

Pour le calcul du quorum, il n'est tenu compte que des formulaires qui ont été
reçus par la société avant la réunion de l'assemblée. La date après laquelle il ne
sera plus tenu compte des formulaires de vote reçus par la société ne peut être
antérieure de plus de deux jours à la date de la réunion de l'assemblée.

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Le contenu du formulaire de vote par correspondance, ainsi que les documents
qui doivent y être annexés, sont fixés par décret.

La société ne peut voter avec des actions par elle acquises ou prises en gage. Il
n'est pas tenu compte de ces actions pour le calcul du quorum.

L'assemblée générale extraordinaire se tient à tout moment et chaque fois que
nécessair,Elle statue à la majorité des deux tiers des voix des actionnaires
présents ou représentés.

Les statuts peuvent prévoir que sont réputés présents pour le calcul du quorum
et de la majorité, les actionnaires qui participent à l'assemblée par des moyens
de visioconférence ou par des moyens équivalents permettant leur identification
dont les conditions sont fixées par l'article 50 bis de la présente loi.

Section 3 : Cas spéciaux.


La règle de principe comporte comme même un certain nombre d’exceptions
légales, dans diverses hypothèses ou un actionnaire est exclu soit du vote soit
même de l’accès à l’assemblée, c’est ainsi que celui :

- Celui qui n’a pas exécuté son obligation de libération des apports
ne peut participer ni à l’assemblée ni au vote.

- Sont en revanche exclus du vote seulement, dans certains


circonstances, les actionnaires dont les intérêts personnels sont en
cause.

- De même et plus généralement, la société ne peut exercer le droit


de vote attaché aux actions souscrites, acquises ou prises en gage
par elle-même.
Les cas spéciaux de participations :En principe et sauf dérogation statutaire, il
s’agit de trois cas spéciaux :

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- En cas des actions grevées d’usufruit, le droit de vote appartient à
l’usufruitier dans les assemblées ordinaires et au nu-propriétaire
dans les assemblées extraordinaires.

- Dans l’hypothèse des actions indivises, les copropriétaires doivent


être représentés par l’un deux ou par un mandataire commun qui
peut être désigné en justice en cas de désaccord.

- En fin il ya le cas de nantissement des actions, où le droit de vote


est exercé par le propriétaire. Le créancier gagiste est tenu de
procéder au dépôt des actions nanties, si le débiteur lui en fait la
demande et en supporte les frais.
























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Partie II : Le contentieux et effet de fonctionnement des


assemblées générales d’associés.

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CHAPITRE I : CONSTATATION DES DECISIONS DE


L’ASSEMBLEE

Introduction


La gestion courante d’une société, quelle qu’en soit la forme,
nécessite d’accomplir un certain nombre de démarches, qui vont de la
gestion du personnel à l'accomplissement des démarches comptables
exigées par la loi.

Chaque année, en fin d’exercice, les comptes des sociétés
commerciales sont arrêtés. On parle ainsi de comptes annuels, ou de
comptes sociaux, pour désigner le tout indivisible que forment le bilan,
le compte de résultat, et l'annexe les expliquant. Il s’agit pour en
donner une définition globale de documents comptables devant
obligatoirement être établis à la fin de chaque exercice par les sociétés
commerciale .
Le dirigeant est alors dans l’obligation de convoquer les associés afin
de les réunir en une assemblée générale ordinaire (AGO) intervenant
au plus tard dans les 6 mois suivant la clôture de l’exercice.
L’objectif de l’assemblée est que la collectivité des associés ou des
actionnaires se prononce sur les comptes de l’exercice écoulé en
procédant à leur approbation sur la base du rapport de gestion remis
par le dirigeant, sachant qu’une modification ou un refus sont
également possibles. S’il y a lieu, l’assemblée peut également décider
de l’attribution de dividendes et des conditions dans lesquelles cette
distribution interviendra. On parle alors d’affectation du résultat de
l’exercice.

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Cette AG est donc une étape-clé dans la vie sociale. Elle est
matérialisée et prouvée par un procès verbal qui doit être dressé
rapidement après sa tenue.

Section 1 : La rédaction d’un procès verbal.


Une fois que l’ordre du jour de l’assemblée a été totalement épuisé et après que
toutes les résolutions ont été soumises au vote la clôture de la séance est
prononcée.

Un Procès-Verbal (PV) est un document rédigé obligatoirement au cours de
chaque assemblée générale de société. Le PV d’assemblée générale résume
l’ensemble des sujets abordés et des des délibérations. A Signaler , ce document
sert d’élément de preuve en cas de litige, c’est pourquoi il suit un formalisme
strict et il doit être consigné dans un registre spécial au siège de la société. Le PV
doit être signé et paraphé par tous les associés. Le rédacteur doit être le gérant
(pour un PV d’assemblée générale de SARL) ou l’un des membres de l’organe
exécutif (pour le PV d’assemblée générale de SAS). Si une autre personne tient
le rôle, elle doit être expressément nommée et compétente pour la mission.
Dans les petites sociétés, il est alors courant de voir l’expert-comptable assister
à l’assemblée générale annuelle ordinaire (approbation des comptes) et tenir le
rôle du rédacteur du procès-verbal.

En somme ce document est rédigé au cours de chaque assemblée générale en
vue de :

résumer l’ensemble des sujets abordés lors de l’assemblée .

établir le résultat d’une délibération ou d’un vote qui s’y serait déroulé.

Le procès-verbal ne saurait se limiter à la reproduction d’un formulaire. Il doit
donner un résumé fidèle, exacte et objectif des débats et donc le cas échéant
faire état des critiques adressées au dirigeants, avec suffisamment de détails

26

pour que le lecteur puisse en comprendre la portée et le bien fondé.

Les procès-verbaux, comme tout acte sous-seing privé, peuvent servir de preuve
jusqu’à preuve du contraire. Ces documents ainsi n’étant pas des actes
authentiques ne font foi que jusqu’à preuve contraire. Toute personne y ayant
intérêt peut donc contester le contenu des procès-verbaux en rapportant, par
tous moyens, leur inexactitude.Les conditions d'établissement, le contenu, la
signature et les modalités de conservation du procès-verbal sont strictement
réglementés, par les dispositions de l’article 136 Toutefois, les procès-verbaux
doivent être consignés sur un registre spécial, tenu au siège social, coté et
paraphé par le greffier du tribunal du lieu du siège de la société. Ce registre peut
être remplacé par un recueil de feuillets mobiles numérotés également
paraphés, et toute modification feuillet et interdite.

Ce document doit nécessairement comporter un certain nombre de mentions
obligatoires .

S/s1 : Les mentions obligatoires du procès-verbal de l’assemblée générale.

Ce formulaire doit donner une vision claire sur le déroulement de l’activité au
sein de l’être morale, par conséquent, certaines mentions sont à respecter à
savoir

1. La date et lieu de la réunion,

2. Le mode de convocation,

3. L'ordre du jour,

4. La composition du bureau,

5. Le nombre d'actions participant au vote,

6. Le quorum atteint,

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7. Les documents et rapports soumis à l'assemblée, (il n’est pas nécessaire
de reproduire intégralement dans le procès-verbal ces documents et ces
rapports, il suffit de les énoncer),

8. Le résumé des débats,

9. . Le texte des résolutions mises aux voix (observation faite qu’il faut
reproduire et non pas uniquement le texte des résolutions définitivement
adoptées mais également celles qui ont été réputées par les actionnaires),

10.Le résultat des votes (comprenant la mention des voix « pour », celle des
voix «contre», ainsi que la mention des abstentions ou de l'adaptation de
la résolution à l'unanimité des membres présents ou représentés.)

S/s2 : La signature du procès-verbal :

Le procès-verbal doit être signé pour attester sa véracité. La signature signifie
effectivement l’engagement de tous ceux concernés par l’assemblée générale.
Elle permet également d’identifier formellement la/les personnes habilitées à
dresser le procès-verbal.

Un paraphe (soit les initiales de la personne concernée) est une forme de
signature simplifiée. Le paraphe est obligatoirement apposé sur chacune des
feuilles du procès-verbal, sauf sur la dernière où doit apparaître la signature, à
côté de chacune des corrections apportées pour d’éviter toute fraude au
document.

Le procès-verbal doit, en principe, être signé par les membres du bureau. Les
copies ou extraits des procès-verbaux des assemblées sont valablement certifiés,
par :

• Le président du conseil d’administration uniquement, ou par un directeur
général s’il en est administrateur,

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• Le président ou le vice-président du conseil de surveillance ou un membre du
directoire,

• Le secrétaire de l’assemblée,

• Un liquidateur si la copie ou l’extrait doit être produit pendant la période de
liquidateur.

Dans le cadre d’une société à responsabilité limitée Légalement, le procès-verbal
d’assemblée générale en SARL doit être signé et paraphé par :

• le(s) gérant(s) de la société
• Le président de l’assemblée (c’est-à-dire l’associé qui représente la majorité
des parts sociales et qui en accepte la fonction ou, par défaut, l’associé le
plus âgé).

• toute personne ayant un rôle social ou une mission spécifique pour
l’assemblée.

Mais il est recommandé de faire signer et parapher le procès-verbal par tous les
associés et pour toutes les assemblées générales, particulièrement dans les
petites SARL, et ce pour éviter toute contestation pouvant bloquer l’avancée de
la société.

NB : Les cas où le PV doit être signé par un officier public
Certains actes spécifiques doivent être signés par un officier public (assemblées
générales pour des opérations immobilières, pour apport de biens ou de droits
immobiliers, pour bornage de fonds...).

S/s3 : En cas de consultation écrite au niveau de la SARL :

Dans une société à responsabilité limitée : en cas de consultation écrite, il en est
fait mention au procès-verbal qui doit être accompagné de chaque réponse. Le

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procès-verbal est établi par le président et signé par lui. (Article 73 de la loi 05-
96) Dans une société en nom collectif : les délibérations des associés sont
consignées dans un procès-verbal, indiquant la date et lieu, les prénoms et noms
des associés présents, les rapports présentés à la discussion et un résumé des
débats, ainsi que les projets de résolutions soumises au vote et le résultat du
vote. Le procès-verbal devra être signé par chaque associé présent.D’ailleurs,
Tout actionnaire a droit, à toute époque, d'obtenir communication des
documents sociaux visés à l'article 141 et concernant les trois derniers exercices
ainsi que des procès-verbaux et feuilles de présence des assemblées générales
tenues au cours de ces exercices. (Article 146) Lorsque l'assemblée ne peut
valablement délibérer faute de quorum, il en est dressé procès-verbal par le
bureau de ladite assemblée. (Article 137)Les copies ou extraits des procès-
verbaux des assemblées sont valablement certifiés, dans les conditions prévues
à l'alinéa premier de l'article 54. (article138, alinéa 1).

En cas de liquidation de la société, ils sont valablement certifiés par un seul
liquidateur. (article138, alinéa2)Enfin, Le procès-verbal une fois signé doit être
déposé au greffe du tribunal de commerce, dans le ressort duquel se trouve le
siège.

NB : Arrête de la cours de cassation :
Dans un arrêt rendu auprès de la cours de cassation numéro :229 /1 du
02/06/2016 –cours de cassation-dossier commercial n :837/3/1/2013 qui précise
que le procès verbal de l’assemblée de la société sera nul et non avenu lorsque
est en contradiction avec les termes de l’article 116 de la loi sur la SA ,qui a
préciser exactement les autorités qui ont la possibilité de convoquer l’assemblée
générale, et aussi le PV qui n’a pas respecté les dispositions de l’article 117 de la
même loi qui dispose que l’ordre du jour des assemblées est arrêté par
l’auteur de la convocation.

S/s4 : La régularité du procès-verbal d’assemblée générale :

Loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite simple, la


société en commandite par actions, la société à responsabilité limitée et la

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société en participation prévoit dans son article 73 que Les délibérations des
associés sont consignées dans un procès-verbal, indiquant la date et le lieu de la
réunion, les prénom et nom des associés présents ou représentés et la part de
chacun d'eux, le rapport et les documents présentés et un résumé des
délibérations, ainsi que les projets de résolutions soumises au vote et le résultat
du vote.Les statuts fixent les conditions que doit remplir l'associé qui préside
l'assemblée générale. En cas de consultation écrite, il en est fait mention au
procès-verbal qui doit être accompagné de chaque réponse.Le procès-verbal est
établi par le président et signé par lui.

Les associés d’une société, qu’elle soit civile ou commerciale, ont la possibilité
de solliciter l’annulation de cette décision rendu en assemblée générale pour
différents motifs.Par exemple, le motif le plus souvent invoqué est une
irrégularité dans les convocations.Les statuts des sociétés prévoient les
modalités de convocation pour les assemblées générale.

Le gérant ou le président de la société qui convoque une assemblée générale
doit nécessairement respecter les modalités et les délais de convocation pour
éviter une irrégularité des décisions prises en assemblée générale.Si le dirigeant
de la société ne respecte pas les modalités de convocation, il encourt une
irrégularité de son procès-verbal d’assemblée générale.

Autre motif d’annulation, si l’ordre du jour n’est pas assez détaillé, un associé
aura la possibilité de solliciter l’annulation du procès-verbal d’assemblée
générale de société.

La loi 5_96 prévoit dans son article 110 des sanctions à l’égard des dirigeants qui
n'auront pas mis à la disposition de tout associé, au siège social, les procès-
verbaux des assemblées et qui n'auront pas procédé à la réunion de l'assemblée
des associés dans les six mois de la clôture de l'exercice ou qui n'auront pas
soumis à l'approbation de ladite assemblée ou de l'associé unique l'inventaire,
les états de synthèse et le rapport de gestion.

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Section 2 : La publicité des décisions de l’assemblée.


Les formalités de publicité consécutives aux assemblées d'actionnaires
dépendent de la nature de celles-ci et des décisions qui ont été adoptées.

D'une manière générale la plupart des décisions des assemblées générales
ordinaires ne sont pas soumises à de quelconque formalités de publicité, à
l'exception toutefois de celles affectant les organes sociaux ou de celles portant
ratification d'un transfert du siège social décidé par le conseil d'administration
ou le directoire et l'approbation des comptes par l'assemblée générale ordinaire
annuelle.

En revanche toutes les décisions prises par l'assemblée générale extraordinaire
doivent être suivies des formalités de publicité adéquates, en fonction des
décisions adoptées.

S/s1 : La publicité des décisions rendus par l’AGO :

Les décisions relatives aux nominations et à la cessation des fonctions, au cours
de la vie sociale, des administrateurs, des membres du conseil de surveillance et
des commissaires aux comptes sont soumises à diverses formalités de publicité.
Seul l'accomplissement de ces formalités rend les décisions de l'assemblée
générale ordinaire relatives aux organes sociaux opposables aux tiers. Il convient
donc d'y apporter le plus grand soin dans la mesure où ces formalités
conditionnent, en fait, l'efficacité des décisions de l'assemblée.

Ces formalités de publicité, qui sont effectuées à la diligence et sous la
responsabilité des représentants légaux de la société, sont les suivantes :

1 :L'insertion d'un avis dans un journal d'annonce légal.

2. Dépôt des décisions constatant les changements intervenus au greffe du
tribunal de commerce du lieu du siège social.

3. Les modifications doivent faire l'objet d'une inscription modificative au
registre du commerce.

4. Ces modifications doivent foire l'objet d'une publicité au bulletin officiel

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S/s2 : En ce qui concerne les décisions relatives à l’approbation des
comptes :

Les formalités sont constituées par le dépôt au greffe du tribunal de commerce
d'une part et par un dépôt auprès de l'administration fiscale d'autre part.

Ainsi est selon l'article 158 Deux exemplaires des états de synthèse accompagnés
d'une copie des rapports du ou des commissaires aux comptes Doivent être
déposés au greffe du tribunal, dans un délai de 30 jours à compter de la date de
leur approbation par l'assemblée générale. Ce dépôt fait ensuite l'objet d'une
publication au bulletin officiel.

De même les procès verbaux des délibérations des assemblées ayant décidé
d'une distribution quelconque aux actionnaires doivent être adressés au service
des impôts dont relève la société, en même temps que la déclaration des
résultats.

S/s3 : Publicité des décisions des assemblées générales
extraordinaires

Les décisions des assemblées générales extraordinaires modifiant les statuts de
la société donnent lieu à diverses formalités de publicité qui conditionnent
l'opposabilité aux tiers desdites décisions.

Ces formalités varient selon la nature des décisions adoptées par l'assemblée
générale extraordinaire mais elles comportent nécessairement et en tout état
de cause :

1. Une insertion dans un journal d'annonces légales du lieu du siège social.

2. Le dépôt des modifications au greffe du tribunal de commerce du lieu du
siège social, en annexe au registre du commerce.


3. Une inscription modificative au registre de commerce et des sociétés.
Ainsi que .Une insertion au bulletin officiel.

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Au bout du compte , les décisions prises par l’assemblée générales que ce soit
d’associés ou d’actionnaires font l’objet d’un arsenal d’une constatation et de
rédaction d’un pv pour relater ,constater l’ensemble des décisions et opérations
effectué au sein de l’être moral.

Ces décisions suivent une procédure de publicité selon qu’il s’agit d’une décision
rendu par l’AGE ou une décision prise par l’AGE et ce dans la limites des
dispositions de la loi ainsi que la pratique























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CHAPITRE II: LES INFRACTIONS LIEES AUX ASSEMBLEES


GENERALES D’ASSOCIES CONFORMEMENT AU DROIT
PENAL DE SOCIETE AU MAROC

Introduction

Les dirigeants d’une société doivent dans les actes qu’ils accomplissent au nom
de la société, garder à l’idée l’intérêt de l’entreprise et non seulement de leur,
quand bien même ils ont cette impression d’être cette société étant donné qu’ils
la composent.

La frontière entre comptes personnels et comptes sociaux est fin et il convient
de ne pas la rendre poreuse.

En somme, les dirigeants d’une société sont responsables à la limite de la loi et
par les statuts de la société. Toute faute en dehors des pouvoirs attribués engage
la responsabilité de ses dirigeants. Les risques qui encourent la société sont
nombreux : fiscal, juridique, social et économique. La législation marocaine a
prévu au niveau de la loi 17-95 et la loi 5-96 une disposition pénale qui incrimine
la responsabilité des dirigeants vis-à-vis les actionnaires, associes, employeurs …
La responsabilité des dirigeants peut être recherchée dans trois situations :

1- La faute de gestion (par exemple, il met en œuvre une politique financière
et commerciale périlleuse qui cause à la société d’importantes pertes) ;

2- La violation des statuts de la société (par exemple, il signe un acte alors
qu’il n’en a pas le pouvoir) ;


3- Le non-respect des dispositions légales et réglementaires (par exemple, il
n’adapte pas les équipements aux règles de sécurité en vigueur).

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4- Négligence dans le management, erreur de gestion, fausse déclaration,
omission dans le contrôle de la sécurité, concurrence déloyale,
discrimination1… Légère ou lourde, involontaire ou non.

La notion de faute est vaste et imprécise. Elle évolue en fonction de la
jurisprudence, ce qui accroît les risques pesant sur les dirigeants.

A ce stade, il convient de se poser la question suivante : Comment engager la
responsabilité du dirigeant?

Si le dirigeant commet une faute séparable de ses fonctions, il engagera sa
responsabilité civile, c’est-à-dire qu’il devra réparer seul le dommage subi.

En pratique, la personne lésée engagera une action en responsabilité à
l’encontre du dirigeant. Si l’action en responsabilité aboutit, le dirigeant sera
condamné à payer des dommages et intérêts.Dans certains cas limitativement
prévus par la loi le dirigeant d’une société commerciale pourra engager sa
responsabilité pénale. C’est le cas lorsque le dirigeant

• Commet un abus de biens sociaux ;

• Distribue des dividendes fictifs;

• N’établit pas les comptes sociaux et présente des comptes infidèles ;

• Ne dépose pas au greffe les comptes annuels de la société.

Section 1 : INFRACTIONS ET SANCTIONS COMMUNES


Aux termes de la Loi n° 5-96 sur la société en nom collectif, la société en
commandite simple, la société en commandite par actions, la société à
responsabilité limitée et la société en participation :

Article 106 : « Seront punis d’un emprisonnement d’un à six mois et d’une
amende de 2.000 à 20.000 dirhams ou de l’une de ces peines seulement, les
gérants qui auront, frauduleusement, fait attribuer à un apport en nature, une
évaluation supérieure à sa valeur réelle. »

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Article 107 : « Seront punis d’un emprisonnement d’un à six mois et d’une
amende de 10.000 à 100.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement

• Les gérants qui auront, sciemment, opéré entre les associés la répartition de
dividendes fictifs, en l’absence d’inventaire ou au moyen d’inventaire frauduleux

• Les gérants qui, même en l’absence de toute distribution de dividendes, auront
sciemment présenté aux associés des états de synthèse ne donnant pas, pour
chaque exercice, une image fidèle du résultat de l’exercice, de la situation
financière et du patrimoine à l’expiration de cette période en vue de dissimuler
la véritable situation de la société ;

• Les gérants qui, de mauvaise foi, auront fait, des biens ou du crédit de la
société, un usage qu’ils savent contraire à l’intérêt économique de celle-ci, à des
fins personnelles ou pour favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle
ils sont intéressés directement ou indirectement ;

• Les gérants qui, de mauvaise foi, auront fait, des pouvoirs qu’ils possèdent ou
des voix dont ils disposent, en cette qualité, un usage qu’ils savent contraire aux
intérêts économiques de la société, à des fins personnelles ou pour favoriser une
autre société ou entreprise dans laquelle ils sont intéressés directement ou
indirectement. »

Article 108 : « Seront punis d’une amende de 10.000 à 50.000 dirhams, les
dirigeants qui n’auront pas procédé dans les délais légaux à un ou plusieurs
dépôts des pièces ou actes au greffe du tribunal ou qui n’auront pas procédé à
une ou plusieurs formalités de publicité prévues dans la présente loi. »

Article 109 : « Seront punis d’une amende de 2.000 à 40.000 dirhams les gérants
qui n’auront pas, pour chaque exercice, dressé l’inventaire, établi les états de
synthèse et un rapport de gestion. »

Article 110 : « Seront punis d’une amende de 2.000 à 20.000 dirhams, les gérants
qui :

• N’auront pas mis à la disposition de tout associé, au siège social, les procès-
verbaux des assemblées, les états de synthèse, l’inventaire, le rapport des
gérants et, le cas échéant, le rapport du ou des commissaires aux comptes ;

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• N’auront pas procédé à la réunion de l’assemblée des associés dans les six mois
de la clôture de l’exercice ou qui n’auront pas soumis à l’approbation de ladite
assemblée ou de l’associé unique l’inventaire, les états de synthèse et le rapport
de gestion. »

Article 111 : « Seront punis d’une amende de 2.000 à 10.000 dirhams, les gérants
qui n’auront pas, dans le délai de quinze jours avant la date de l’assemblée
générale, adressé aux associés les états de synthèse, le rapport de gestion, le
texte des résolutions proposées et le cas échéant, le rapport du ou des
commissaires aux comptes. »

Article 112 : « Seront punis d’une amende de 1.000 à 5.000 dirhams, les gérants
qui auront omis de mentionner sur tous actes ou sur tous documents émanant
de la société et destinés aux tiers, l’indication de sa dénomination sociale,
précédée ou suivie immédiatement de la mention de sa forme ou de ses initiales
et de l’énonciation du capital social. Sera punie de la même peine, toute
personne légalement obligée qui :

• N’aura pas porté les décisions de l’assemblée des associés au procès-verbal
exigé et porté les indications indiquées aux articles 10 et 73 selon la forme de la
société ;

• N’aura pas inscrit ledit procès-verbal dans le registre des délibérations des
assemblées tenues au siège social de la société. »

Section 2 : Les infractions et sanctions propres aux SARL


Outre les sanctions pénales prévues pour les infractions commises lors de la
constitution et le fonctionnement de la société, le gérant peut voir sa
responsabilité engagée au titre de sa gestion.

Aux termes de la loi 5-96 article 113 : « Seront punis d’un emprisonnement d’un
à six mois et d’une amende de 2.000 à 40.000 dirhams ou de l’une de ces deux
peines seulement, les gérants d’une société à responsabilité limitée qui,
sciemment, auront fait dans l’acte de société une fausse déclaration concernant
la répartition des parts sociales entre tous les associés, la libération des parts ou

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le dépôt des fonds, ou auront omis volontairement de faire cette déclaration.
Les dispositions de l’alinéa précédent sont applicables en cas d’augmentation du
capital. »

Article 114 : Seront punis d’un emprisonnement d’un à six mois et d’une amende
de 2.000 à 30.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement, les gérants
d’une société à responsabilité limitée qui auront émis, pour le compte de la
société, des valeurs mobilières quelconques, soit directement ne soit par
personne interposée. »

Article 115 : « Article 115 : Seront punis d’un emprisonnement d’un à six mois et
d’une amende de 2.000 à 20.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines
seulement, les gérants d’une société à responsabilité limitée qui, sciemment,
lorsque la situation nette de la société du fait de pertes constatées dans les états
de synthèse, devient inférieure au quart du capital social :

• n’auront pas, dans les trois mois qui suivent l’approbation des comptes ayant
fait apparaître ces pertes, consulté les associés afin de décider s’il y a lieu à
dissolution anticipée de la société ;
• n’auront pas, déposé au greffe du tribunal, inscrit au registre du u commerce
et publié dans un journal d’annonces légales, la décision adoptée par les
associés. »

Article 116 : « Sera punie d’une amende de 10.000 à 50.000 dirhams toute
personne qui, malgré l’interdiction énoncée dans l’article 66, aura contracté des
emprunts auprès de la société sous quelque forme que ce soit, s’est fait
consentir par elle un découvert en compte courant ou autrement ou s’est fait
cautionner ou avaliser par elle ses engagements envers les tiers. »

Article 117 : Seront punis d’une amende de 2.000 à 20.000 dirhams, les gérants
d’une société à responsabilité limitée qui n’auront pas, à toute époque de
l’année, mis à la disposition de tout associé, au siège social, les documents
suivants concernant les trois derniers exercices soumis aux assemblées
générales : états de synthèse, inventaires, rapports des gérants et, le cas
échéant, celui du ou des commissaires aux comptes, et procès-verbaux des
assemblées générales. »

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Section 3 : Les infractions et sanctions propres à la société
anonyme


D’après l’article 390 de la loi n° 17-95est puni d’une amende de 6000 à 30000
dirhams le président d’une société anonyme qui n’aura pas porté à la
connaissance des actionnaires, dans les conditions prévues par la loi, les
renseignements exigés en vue de la tenue des assemblées.

La nouvelle loi relative aux sociétés anonymes crée l’obligation d’envoyer un
certain nombre de documents et renseignements aux actionnaires qui en font la
demande.

En effet, tout actionnaire d’une société anonyme ne faisait pas publiquement
appel à l’épargne qui veut user de la faculté prévue a l’article 117 de la loi peut
demander à la société de l’aviser, par lettre recommande de la date prévue pour
la réunion des assemblées ou de certains d’entre elles, trente jours au moins
avant cette date.

Dans ce cas, la société est tenue d’envoyer cet avis auquel est joint l’ordre du
jour et le projet de résolutions, à condition que l’actionnaire ait adressé le
montant des frais d’envoi.
En outre, pendant le délai de 15 jours avant la réunion de toute assemblée
générale, tout actionnaire a le droit d’obtenir communication de la liste des
actionnaires avec l’indication du nombre et de la catégorie d’actions, dont
chaque actionnaire est titulaire.

D’après l’article 392 : « Seront punis d’une amende de 8.000 à 40.000 dirhams,
les membres des organes d’administration, de direction ou de gestion d’une
société anonyme qui n'auront pas mis à la disposition de tout actionnaire, au
siège social :

1) pendant le délai de quinze jours qui précède la réunion de l’assemblée
générale ordinaire annuelle, les documents énumérés à l’article 141;

2) pendant le délai de quinze jours qui précède la réunion d’une assemblée
générale extraordinaire, le texte des projets de résolutions proposées, du
rapport du conseil d’administration ou du directoire et, le cas échéant, du
rapport du ou des commissaires aux comptes et du projet de fusion;

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3) pendant le délai de quinze jours qui précède la réunion de l’assemblée
générale, la liste des actionnaires arrêtée trente jours au plus avant la date
de ladite réunion et comportant les prénom, nom et domicile de chaque
titulaire d’actions nominatives et de chaque titulaire d’actions au porteur
ayant manifesté, à cette date, l’intention de participer à l’assemblée ainsi
que le nombre des actions dont chaque actionnaire connu de la société
est titulaire;

4) à toute époque de l’année, les documents suivants concernant les trois
derniers exercices soumis aux assemblées générales : inventaire, états de
synthèse annuels, rapport du conseil d’administration ou du directoire,
rapport des commissaires aux comptes, feuilles de présence et procès-
verbaux des assemblées.

Ainsi, l’article 392 de la loi n° 17-95 qui est largement inspiré de l’article 445 de
la loi française de 1966, fait l’obligation aux dirigeants des sociétés anonymes de
mettre à la disposition des actionnaires des documents dont la liste est
exhaustive.

Le juge français a insisté sur cette obligation et a jugé que le défaut de
communication des documents dans le délai prescrit justifie l’application des
sanctions pénales même si l’auteur du délit était de bonne foi et quelles que
soient les motivations réelles du plaignant.











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CONCLUSION GENERALE

En guise de conclusion, il paraît évident de mettre en place de nouvelles
techniques ainsi que l’instauration de nouvelles amendements en vue
d’améliorer le fonctionnement des assemblées générales et aussi pour faciliter
la tâche des associés et des actionnaires pour qu’ils puissent prendre des
décisions adéquates à la conjoncture économique et sociale de la société, ce qui
renforcera par la suite la rentabilité et la stabilité de la société.

L’assemblée générale, quelle qu’elle soit, doit toujours faire l’objet d’une
importante préparation en amont dans l’optique de respecter les différentes
règles légales. Il convient également de toujours se référer aux règles statutaires
afin de ne pas léser les intérêts des associés ou des actionnaires.

Des lacunes dans la tenue des assemblées générales peuvent synonymes
d’insécurité juridique pour l’entreprise, il convient donc d’aborder la question
des assemblées générales avec la plus grande prudence.

Dans ce domaine comme dans de nombreux autres, votre expert comptable peut
vous accompagner. Ils peuvent même vous accompagner pour présenter les
comptes lors de l’assemblée générale.


















42

BIBLIOGRAPHIE / WEBOGRAPHIE

Bibliographie
• Ouvrages :
- Une modification statutaire ne peut pas être tacite, 1ère Civ. 21 mars 2000,
Rev. Sociétés 2000, p. 509, Y. Guyon.
- Momentos de la documentation organique ; sociétés anonyme, sociétés à
responsabilité limitée Dominique Schmidt avec Philippe Gramling Mai
1981 à Paris

• Thèse :
- Amélioration de l'organisation comptable. Cas de l'entreprise BR sarl au
Gabon : EMMY CARMELA NIONGO KESSY Académie Franco
Américaine de Management AFRAM , Libreville, Gabon - Bachelor en
Administration des Affaires option Comptabilité Finance Audit ( CFFA)
2015
- Le Règlement des conflits entre actionnaires dans les sociétés anonymes de
l'espace OHADA : analyse et perspectives par Julien Hounkpe Université
d'Abomey Calavi (Bénin) - DESS Droit des Affaires et Fiscalité 2006

• Loi :
- La loi 17-95
- La loi 78-12
- La loi 17-95 relative aux sociétés anonymes
- La loi 05-96 sur la société en nom collectif, la société en commandite
simple, la société en commandite par actions, la société à responsabilité
limitée et la société en participation
Webographie
https://www.juritravail.com/lexique/Assemblee.html
https://www.tifawt.com/economie-et-gestion/la-societe-anonyme-s-a/

43

ANNEXES
Annexe 1 : avis de convocation de assemblée générale ordinaire.

44

Annexe 2 : avis de convocation de assemblée générale extraordinaire.

45

TABLE DES MATIERES


SOMMAIRE ................................................................................................. 1
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................ 2
Partie I : L’assemblée générales : Rôle et modalités de réunion.……………………….7
CHAPITRE I :LES FONCTIONS DE L’ASSEMBLEE GENERALE. ................................... 8
Section 1 : L’assemblée général………………………………………..9
Section 2 : Les assemblées spéciales………………………………..12
Section 3 : Les assemblées mixtes…………………………………...13
CHAPITRE II: LES MODALITES DE REUNION DE L’ASSEMBLEE GENERALES. ............ 14
Section 1 : La convocation des assemblées générales…………....14
Section 2 : Le droit de vote…………………………….………………19
Section 3 : Cas spéciaux……………………...……………………….22
Partie II : Le contentieux et effet de fonctionnement des assemblées générales
d’associés……………………………………………………………………………………………………….24
CHAPITRE I : CONSTATATION DES DECISIONS DE L’ASSEMBLEE .......................... 25
Section 1 : La rédaction d’un procès verbal………………………….26
Section 2 : La publicité des décisions de l’assemblée………………32
CHAPITRE II: LES INFRACTIONS LIEES AUX ASSEMBLEES GENERALES D’ASSOCIES
CONFORMEMENT AU DROIT PENAL DE SOCIETE AU MAROC ............................... 35
Section 1 : Infractions et sanctions communes………………………36
Section 2 : Les infractions et sanctions propres aux SARL………..38
Section 3 :Les infractions et sanctions propres à la société
anonyme…………………………………………………………………40
CONCLUSION GENERALE ............................................................................. 42
BIBLIOGRAPHIE / WEBOGRAPHIE ................................................................. 43
Bibliographie 43
Webographie 43

ANNEXES ................................................................................................. 44
TABLE DES MATIERES .................................................................................. 46

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