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Chapitre 2 : Les effets du contrat de vente

Section 1 : Le transfert de la propriété 


Ce transfert s’effectue par l’échange du consentement des parties (c'est-à-dire un transfert
solo consensu) sur la chose vendue et son prix quoique la chose n’a a pas été livrée et le prix
n’a pas été payé. On parle ici de l’article 491 du D.O.C en vertu duquel : ‘’ L’acheteur
acquiert de plein droit la propriété de la chose vendue, dès que le contrat est parfait par
le consentement des parties ’’.

Sous section 1 le moment de transfert de propriété :


Le transfert de la propriété de la chose vendue s’effectue au moment où les parties se mettent
d’accord sur la chose et sur le prix. Mais il n’est pas rare que ce transfert soit retardé en raison de la
nature de la chose vendue (a) ou de la volonté des parties (

La date de transfert de propriété de la chose vendue présente un certain nombre d’intérêts :

 D’abord, elle permet de préciser la date à partir de laquelle la chose passe aux risques
del’acheteur.

 Elle donne la possibilité d’insérer une clause qui prévoit la fixation du prix en
fonction du cours du jour de la date de transfert de propriété.

 En cas de liquidation ou de redressement judiciaire du vendeur ayant transféré la


propriété de la chose vendue et toujours en possession de la marchandise, l’acheteur
peut la revendiquer.

Sous section2 : le transfert des risques 

Le principe de base en matière de vente commerciale est que le transfert des risques suit
le transfert de propriété. Par conséquent, dès que le contrat est translatif de propriété, les
risques passent à l’acheteur lors de l’échange de consentements, même si la chose n’a pas été
livrée ni le prix a été payé1. Pour savoir à qui incombe la perte de la chose, il suffit de
connaitre le moment du transfert de propriété.

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Dans le cas de vente des choses du genre, les risques sont supportés à la charge du vendeur
jusqu’à l’individualisation (vente au compte, au poids et à la mesure) ; alors qu’en cas de
vente des choses futures jusqu’à la réalisation de la chose .

Section 2 : LES OBLIGATIONS DES PARTIES DANS LE CONTRAT DE


VENTE COMMERCIAL

Paragraphe 1 : Les obligations du vendeur dans le contrat de vente


commercial

D’après l’article 4982 du D.O.C3, le vendeur est dans une situation simple il est tenu de
d’ obligations principales : celle de délivrer et elle est accompagné souvent d’une
obligation de renseignement, le défaut de livraison, la livraison partielle, la livraison de
marchandises non conformes ou avariées, le retard dans la livraison entrainent d’abord les
sanctions de droit commun des contrats. De meme en cas de non livraison L’acheteur peut
refuser de payer le prix tant que la livraison n’est pas faite, à moins qu’il ne se soit engagé à
payer le prix d’avance. En cas de non-conformité, l’acheteur peut refuser la marchandise ou
la restituer au vendeur. L’acheteur peut demander au juge de contraindre le vendeur à
livrer.

En cas l’inexécution grave, l’acheteur peut demander au juge de prononcer la résoluti


De même La jurisprudence française impose également un devoir d’information et de
conseil relatives à la chose vendue. Ils doivent décrire le produit, indiquer sa modalité
d’utilisation et donner les mises en garde nécessaires. La jurisprudence semble énoncer une
distinction en trois branches selon le danger du produit vendu et la qualité du professionnel
ou du profane de l’acquéreur.
L’obligation est particulièrement présentée lorsqu’il s’agit de produits nouveaux ou de
chose dangereuse et que le vendeur est un professionnel et l’acquéreur un profane.

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Enfin le vendeur ne doit pas seulement délivrer la chose vendue il doit aussi en garantir
d’une part la propriété c’est ce qu’on appelle la garantie d’éviction et d’autre part son aptitude
à usage normal c’est ce qu’on appelle la garantie des vices cachés ou garanties rédhibitoires se
sont des obligations corrélatives à la délivrance. En effet il ne servirait à rien à l’acheteur
d’avoir reçu la chose si ensuite il en était dépossédé ou ne pouvait s’en servir. Cette
double obligation de garantie résulte de l’article 532 du D.O.C.

Par la garantie d’éviction l’acheteur a la promesse du vendeur qu’il ne perdra ses droits
sur la chose soit pour une cause antérieure à la vente soit pour une cause postérieure à la vente
s’il s’agit d’un fait personnel du vendeur

Pagraphe 2 : Les obligations de l’acheteur dans le contrat de vente :

L’acheteur est tenu de payer le prix constitue la contrepartie de la remise de la


marchandise par le vendeur.

En principe le paiement devient exigible après la délivrance en précisant en cela le


caractère synallagmatique du contrat de vente commercial4.

Alors quel que soit la modalité stipulée, la date contractuelle s’impose à l’acheteur qui
doit procéder au paiement sans qu’il soit nécessaire de lui adresser une mise en demeure 5. A
savoir que tout retard est constitutif d’une faute sauf si l’acheteur avait obtenu du juge un
délai de grâce6.

L’acheteur a l’obligation d’en prendre livraison ce qui présente un intérêt particulier en


matière mobilière où elle porte le nom de retirement.

Le moment auquel l’acheteur doit prendre livraison est généralement fixé par les parties si
rien n’a été convenu, l’acheteur doit en principe prendre livraison tout de suite après la vente.

Parce que corrélative à l’obligation de délivrance qui pèse sur le vendeur, l’obligation de
prendre livraison qui pèse sur l’acheteur s’effectue au même moment et au même lieu. Le
retirement doit donc avoir lieu là où la délivrance doit se faire, autrement dit, si ni l’usage
local ni les parties ne fixent d’un commun accord, le lieu du retirement c’est le lieu où se
trouve la chose vendue que l’acheteur doit en prendre livraison. Ainsi la convention qui

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modifie le moment ou le lieu de la délivrance modifie nécessairement le lieu ou le moment du
retirement.

Le D.O.C prévoit une sanction rigoureuse de l’inexécution de l’obligation de prendre


livraison de la chose pour permettre au vendeur de libérer rapidement ses magasins aux
termes de l’article 5807, sauf conventions contraires des parties, si l’acheteur ne se présente
pas pour la recevoir et lorsque la vente est faite au comptant on applique les principes
généraux relatifs à la mise en demeure du créancier. Or selon le droit commun le contractant
victime d’une inexécution a le choix entre l’exécution forcée et la résolution8.

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