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La vente est un contrat par lequel une personne (le vendeur) transfère la propriété d’une chose à

une autre personne (l’acheteur), moyennant le paiement d’un prix.

Dans la vente, les parties sont chacune tenues par des obligations principales :

 L’obligation principale de l’acheteur est l’obligation de paiement du prix.


 L’obligation principale du vendeur est l’obligation de délivrance de la chose.

Le contrat de vente emporte un transfert de propriété dès le simple échange des consentements

Le droit français pose 2 exigences principales à propos du prix :

• Le prix doit être déterminé (ou déterminable)

• Le prix doit être réel et sérieux

La lésion est un déséquilibre des prestations contractuelles au moment de la conclusion du contrat


: une partie à un contrat va subir un préjudice en raison de l’inégalité des prestations.

En cas de lésion, le contrat pourra être annulé

Dans le cas de la vente immobilière, le droit français sanctionne la lésion de plus des 7/12e dans le
prix de l’immeuble

Pour qu’un contrat de vente soit valable, la chose doit revêtir 4 caractéristiques :

 La chose doit exister


 La chose doit être déterminée
 La chose doit appartenir au vendeur
 La chose ne doit pas être frappée par une inaliénabilité

Question : que se passe-t-il si la chose est détruite au moment de la conclusion de la vente ?

L’article 1601 du Code civil distingue 2 hypothèses :

Si la chose est détruite totalement : nullité de la vente

Si la chose est détruite partiellement : l’acheteur peut choisir entre 2 options :

 Soit demander une réduction du prix


 Soit abandonner la vente
Le droit français protège le consentement à travers différents mécanismes. Tout d’abord, le
consentement est protégé grâce à la théorie des vices du consentement. Il existe 3 vices du
consentement :

 L’erreur : c’est une fausse représentation de l’objet du contrat (erreur sur les qualités
essentielles de la prestation) ou de la personne du contractant (erreur sur les qualités
essentielles du contractant)

 Le dol : c’est la malhonnêteté d’une partie qui a pour but d’induire en erreur son cocontractant
pour le pousser à contracter (manœuvres, mensonge, réticence dolosive…).

 La violence : c’est une contrainte ou une pression exercée par l’une des parties pour forcer le
contractant à consentir à la conclusion du contrat.

3 principaux types d’avant-contrats :

- Le pacte de préférence
- La promesse unilatérale de contrat
- La promesse synallagmatique de contrat

La notion de promesse unilatérale :

La promesse unilatérale est un contrat par lequel une partie (le promettant) accorde à l'autre, le
bénéficiaire, le droit d'opter pour la conclusion d'un contrat de vente définitif dont les éléments
essentiels sont déterminés, et pour la formation duquel ne manque que le consentement du
bénéficiaire

La promesse unilatérale est certes un avant-contrat, mais c’est un contrat. Il y a une rencontre des
volontés entre la volonté du promettant et la volonté du bénéficiaire.

- D’un côté : le promettant a déjà donné son consentement au futur contrat non encore conclu
(en l’occurrence, le contrat de vente définitif)

- De l’autre côté : le bénéficiaire dispose d’un délai d’option. Durant ce délai, il peut accepter le
contrat définitif (il peut lever l’option) ou non. Le bénéficiaire, au moment de la conclusion de la
promesse, n’a pas encore donné son consentement.

L’indemnité d’immobilisation :

Une indemnité d’immobilisation est une somme d’argent versée par le bénéficiaire de la promesse
au promettant qui sert à compenser le préjudice subi par le vendeur du fait de l’immobilisation du
bien pendant le délai d’option de l’acheteur.
La promesse synallagmatique :

La promesse synallagmatique – aussi appelée « compromis » – est un avant-contrat par lequel 2


parties s’engagent réciproquement à conclure un contrat définitif.

Dans une promesse synallagmatique, les parties vont d’ores et déjà donner leur consentement au
contrat de vente définitif

Le pacte de préférence :

Le pacte de préférence est le contrat par lequel une partie s'engage à proposer prioritairement à
son bénéficiaire de traiter avec lui pour le cas où elle déciderait de vendre

Le pacte de préférence est un accord de volontés (= contrat) entre 2 personnes :

- Le promettant : celui qui promet de proposer prioritairement la conclusion de la vente


- Le bénéficiaire : celui qui bénéficie d’un droit de priorité.

Enfin, la détermination du prix n’est pas une condition de validité du pacte de préférence. En
pratique, toutefois, le pacte de préférence contient généralement des éléments relatifs au prix.

Sanctions en cas de violation du pacte de préférence :

- 1re sanction possible : si un contrat est conclu avec un tiers en violation du pacte, le bénéficiaire
peut tout d’abord engager la responsabilité contractuelle pour obtenir réparation du préjudice
(obtenir des dommages-intérêts)
-
- 2e sanction possible : le bénéficiaire du pacte peut demander la nullité du contrat conclu avec le
tiers, s’il parvient à prouver 2 conditions : -
o Le tiers connaissait l’existence du pacte de préférence
o Le tiers connaissait l’intention du bénéficiaire de s’en prévaloir

- 3e sanction possible : le bénéficiaire peut demander au juge de remplacer le tiers dans le


contrat conclu (il va prendre sa place), s’il parvient à prouver les 2 mêmes conditions :
o Le tiers connaissait l’existence du pacte de préférence
o Le tiers connaissait l’intention du bénéficiaire de s’en prévaloir
La vente emporte un transfert de propriété. En principe, le transfert de propriété se fait par
le simple échange des consentements, de manière automatique. C’est ce que l’on appelle le
« transfert solo consensu »

La clause de réserve de propriété :

La clause de réserve de propriété est une clause par laquelle les parties se mettent d’accord pour
que le transfert de propriété n’intervienne qu’au moment du complet paiement du prix

Les conditions suspensives :

La condition suspensive est la clause par laquelle les parties conviennent qu’un droit ne sera effectif
qu’en cas de survenance d’un évènement futur et incertain. Dans la condition, la réalisation de
l’évènement est incertaine

Le transfert des risques :

Important : la théorie du transfert des risques concerne le cas des choses détruites après la
conclusion du contrat en raison d’un cas fortuit (cas de force majeure). Lorsque la chose est détruite
avant la conclusion du contrat, le contrat encourt la nullité . Lorsque la chose est détruite après la
conclusion du contrat mais en raison de la faute de l’acheteur ou de la faute du vendeur, il appartient
à celui qui est fautif de répondre de sa faute (= responsabilité).

Par conséquent, en principe, le transfert des risques suit le transfert de propriété : si le transfert de
propriété est retardé, le transfert des risques est lui aussi retardé.

Obligation vendeur :

L’obligation de délivrance est l’obligation selon laquelle le vendeur doit mettre la chose vendue à
disposition de l’acheteur.

L’obligation de délivrance implique également que le vendeur délivre une chose conforme aux
stipulations du contrat. Pour que l’obligation de délivrance soit remplie, la chose doit être conforme
en quantité et en qualité.
L’obligation de garantie

Le vendeur est tenu par 3 types d’obligations de garantie :

- La garantie d’éviction
- La garantie des vices cachés
- La garantie de conformité du droit de la consommation

La garantie d’éviction

La garantie d’éviction est l’obligation selon laquelle le vendeur doit garantir l’acheteur contre les
troubles qui empêcheraient une possession paisible du bien par l’acheteur, que ce trouble
provienne du vendeur ou d’un tiers

La garantie des vices cachés

1re condition : Un vice de la chose

2e condition : Le vice doit être caché

3e condition : Le vice rend la chose impropre à son usage normal.

4e condition : Le vice existait avant la vente..

La garantie légale de conformité

Le vendeur est également tenu d’une garantie légale tirée du droit de la consommation : c’est la
garantie légale de conformité

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