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3- L’obligation de faire
C’est l’obligation en vertu de laquelle le débiteur est tenu d’accomplir un service ou une
activité pour le compte du créancier. Elle a deux aspects : l’obligation de résultat et
l’obligation de moyen.
4- L’obligation de résultat
C’est l’obligation selon laquelle le débiteur s’exige à obtenir un résultat dans l’exécution de la
prestation, si bien qu’il est en faute lorsque le résultat n’est pas atteint.
5- L’obligation de moyen
C’est l’obligation selon laquelle le débiteur ne s’engage pas à obtenir un résultat mais il
s’engage à faire tout son possible pour l’obtenir.
6- L’obligation de ne pas faire
Elle renvoie à toutes les situations ou le débiteur doit s’abstenir (obligation d’abstention).
Exemples : ne pas divulguer des informations sur le secret de fabrication d’un produit ; ne
pas se servir de la voiture de fonction à des fins personnelles…
7- L’obligation de donner
Dans l’obligation de donner, le débiteur s’engage à transmettre un droit à son créancier. C’est
le transfert d’un bien ou d’un droit sur un bien.
8- La classification selon la source
On distingue :
- Le fait juridique
- L’acte juridique
9- Le fait juridique
Le fait juridique est un fait auquel la loi rattache des conséquences juridiques non voulues par
le débiteur. Le débiteur est engagé sans l’avoir voulu. Les obligations qui naissent des faits
juridiques sont des obligations involontaires.
10- L’acte juridique
C’est un acte voulu par une personne pour qu’il produise des effets juridiques. Le débiteur est
engagé parce qu’il l’a voulu. Les obligations qui naissent d’un acte juridique sont volontaires.
Elles naissent de manière conventionnelle.
- L’acte juridique unilatéral
C’est un acte dont l’auteur est une personne seule qui prend lui-même des décisions qui
entrainent des effets de droit. Exemples : l’émancipation du droit d’un mineur ; la démission ;
la reconnaissance de dette ; la remise de dette. En droit, il existe des actes juridiques
déclaratifs, abdicatifs et extinctifs.
- L’acte juridique conventionnel
L’acte juridique conventionnel est un acte juridique avec plusieurs auteurs et destiné à créer
un effet juridique quelconque. La convention peut créer un acte juridique quelconque : les
effets de la convention sont très larges. Il peut créer, supprimer ou modifier des situations, des
obligations.
11- Les conditions de validité du contrat
On distingue les conditions de fond des conditions de forme.
- Les conditions de fond : le consentement, la capacité, l’objet et la cause
- La condition de forme : la formalité (exceptionnellement exigée dans les contrats
consensuels).
12- Le consentement
C’est l’accord donné par chaque partie au contrat envisagé. C’est la condition fondamentale
pour que le contrat soit signé.
13- La formation du consentement
Il se forme à l’issu d’un processus :
- La dualité des volontés : l’offre et l’acceptation
- La rencontre des volontés
14- Définition d’une offre
C’est une manifestation unilatérale de volonté adressée par une personne à une autre déterminée
ou non, et par laquelle le pollicitant propose la conclusion d’un contrat déterminé.
15- Les conditions de validité d’une offre
Pour qu’une offre soit valable, il faut : une manifestation de volonté (par la parole, le geste,
etc.), le caractère ferme (il n’y a pas d’issus, pas de réserve), elle doit être précise et complète,
faite à une personne déterminée ou au public.
16- Le retrait d’une offre
L’offre est assortie d’un délai exprès ou implicite ou résultant des circonstances, le pollicitant
ne peut rétracter son offre qu’à l’expiration du délai.
17- La caducité (définition)
La caducité désigne l’état d’un acte juridique à l’origine valable et rendu invalide par suite d’un
événement survenu postérieurement. Lorsqu’il s’agit d’un contrat, cela signifie que l’une des
conditions nécessaires à la formation du contrat a disparu après que celui-ci ait été formé.
18- La caducité de l’offre
En droit sénégalais, c’est l’incapacité ultérieure et le décès du pollicitant qui rendent l’offre
caduque. Cependant, en droit français, une offre est caduque pour 3 cas : en cas d’incapacité
ultérieure, en cas de décès du pollicitant, en cas d’expiration du délai.
19- L’acceptation
L’acceptation est une manifestation unilatérale de volonté. Autrement dit, c’est la réponse
positive donnée par le destinataire de l’offre au pollicitant.
20- Les conditions de validité de l’acceptation
Elle doit être identique à l’offre, ni plus ni moins. Une acceptation ne saurait être de réserve («
oui mais… ») Elle ne doit pas être suivie de conditions sinon elle n’est pas valable. Une
acceptation ne doit pas consister à une contre-proposition, comme le marchandage.
L’acceptation peut être de forme expresse ou de forme tacite.
21- L’acceptation expresse
C’est une acceptation qui ne souffre d’aucun doute. Elle renvoie à l’écrit.
22- L’acceptation tacite
En principe, le silence ne vaut pas acception en droit : « Qui ne dit rien ne consent pas ».
Toutefois, ce principe souffre d’un certains nombres d’exceptions. Il y a des situations dans
lesquelles qui ne dit mot consent :
- Les relations d’affaires suivies (situation de fidélisation entre un commerçant et son
fournisseur),
- Lorsqu’il y a usages commerciaux (manières de faire, pratiques qui ont existé depuis
des temps ancestraux),
- Le contrat d’assurance (d’après la loi, le contrat d’assurance est prolongé en cas de
silence pour la même période et les mêmes conditions)
- Lorsque l’offre est faite dans l’intérêt exclusif du destinataire.