L'art 478 du DOC stipule que LA VENTE EST UN CONTRAT PAR LEQUEL L'UNE DES PARTIES TRANSMET LA PROPRIÉTÉ D'UNE CHOSE OU D'UN DROIT À L'AUTRE CONTRACTANT, CONTRE UN PRIX QUE CE DERNIER S'OBLIGE À LUI PAYER SPÉCIFITÉS ET CARACTÉRISTIQUES DU CONTRAT DE VENTE: le contrat de vente est un contrat ONÉREUX Il y'a un prix à payer, càd chacune des parties entend obtenir quelque chose de l'autre. Le vendeur transmet la propriété et l'acheteur paye le prix. SYNALLAGMATIQUE Les contractants s'obligent réciproquement l'un envers l'autre. Chacune des parties est à la fois débitrice et créancier. Par ex le vendeur s'engage à livrer la chose vendue et l'acheteur à payer le prix. COMMUTATIF Chaque contractant sait ce qu'il donne et ce qu'il reçoit. L'étendue des prestations est réciproque. Le vendeur connait le prix et l'acheteur connait la contrepartie CONSENSUEL Il se forme par le seul accord des volontés sans qu'aucune condition de forme ne soit exigée. Mais s'il s'agit de biens immeubles, droits immobiliers et toutes autres choses susceptibles d'hypothèque, la vente doit obligatoirement être faite par écrit et non oralement TRANSLATIF Un contrant par lequel l'une des parties transmet la propriété d'une chose ou d'un droit à l'autre partie, en contrepartie d'un prix. A condition que le vendeur ait ses 18ans grégoriennes révolues, ou s'il est mineur de se faire assister par son tuteur PARFOIS LE CV PEUT ETRE ALÉATOIRE càd soumis au hasard, dont le résultat est incertain. Par ex en matière agricole, des fois on achète une récolte alors qu'elle n'est toujours pas prête. On passe un contrat avec un agriculteur au début de l'année avant la saison de récolte sans savoir si de base y'aura une récolte ou si elle sera de bonne qualité ou pas, ainsi que la quantité de récolte qu'on pourra avoir, du coup il se peut y avoir un contrat sans précision de prix CHAPITRE 1 LA FORMATION DU CONTRAT
TOUT CONTRAT DOIT RESPECTER LES 4 CONDITIONS NÉCESSAIRES À SA VALIDITÉ.
CONSENTEMENT, CAPACITÉ, OBJET ET CAUSE
SECTION 1 L'ELEMENT SUBJECTIF LE CONSENTEMENT DES PARTIES L'art 488 du DOC stipule LA VENTE EST PARFAITE ENTRE LES PARTIES DÈS QU'IL Y A CONSENTEMENT DES CONTRACTANTS, L'UN POUR VENDRE, L'AUTRE POUR ACHETER, ET QU'ILS SONT D'ACCORD SUR LA CHOSE, SUR LE PRIX ET SUR LES AUTRES CLAUSES DU CONTRAT Cet art rappelle le principe de la liberté contractuelle qui s'applique en matière de vente. SOUS SECTION LES PARTIES DU CONTRAT LE VENDEUR Il doit ETRE CAPABLE càd avoir la capacité de vendre. C'est l'aptitude à être titulaire de droits et à les exercer par soi même et aussi à assumer des obligations. Elle constitue la 1ere condition de validité des actes juridiques. Ainsi l'art 3 du DOC dans son alinéa 2 énonce que TOUTE PERSONNE EST CAPABLE D'OBLIGER, SI ELLE N'EN EST DÉCLARÉE INCAPABLE PAR CETTE LOI La capacité tient à la personnalité juridique du contractant, elle constitue un attribut de la personne du contractant. Elle se rattache ainsi aux droits des personnes qui définit l'aptitude à être titulaire de droits subjectifs et à les exercer. Finalement l'art 3 du DOC précise dans son premier alinéa que LA CAPACITÉ CIVILE DE L'INDIVIDU EST RÉGLÉE PAR LA LOI QUI RÉGIT SON STATUT PERSONNEL AVOIR LE POUVOIR DE VENDRE ici 2 points seront traités A.Le mandat de vendre un bien Si le vendeur n'est pas le propriétaire du bien, il doit avoir reçu un mandat spécial en vue de la vente. Ce mandat peut d'abord résulter de la loi c'est le cas des représentants légaux de personnes placées sous un régime de protection (La tutelle par ex). Il peut ensuite résulter d'une convention, la personne chargée par une autre de vendre un bien est appelée mandataire. B.L'apparence de la qualité de propriétaire le CV est valable lorsque l'acheteur d'un biens a des raisons légitimes de croire que son vendeur est le véritable propriétaire, ainsi, lorsque le vendeur s'est présenté de telle manière que l'acheteur ne pouvait le soupçonner comme n'étant pas le véritable propriétaire (le cas lorsqu'il s'est présenté comme un héritier), il en est de même lorsque le vendeur a fait croire qu'il disposait du pouvoir exprès de vendre le bien. L'ACHETEUR CAPACITÉ ET POUVOIRS DE L'ACHETEUR CAPACITÉ DE L'ACHETEUR le problème de capacité de l'acheteur ne se pose que pour les personnes soumises à un régime de protection. En effet, l'acheteur d'un bien quelconque doit avoir la capacité juridique. Dans la plupart des cas, les incapables doivent être représentés ou assistés dans le cadre des opérations d'achats. Ainsi, les règles générales des incapacités jouent leur rôle, par ex les professionnels travaillent dans un établissement recueillant des personnes âgées ou effectuant des soins psychiatriques ne peuvent acquérir les biens des personnes qui y sont reçues. LES POUVOIRS DE L'ACHETEUR tout comme la vente, l'achat est un acte très important, mais en pratique, il soulève moins de difficultés, et ce en raisons des obligations imposées aux mandataires lorsqu'ils gèrent des fonds appartenant à des tiers. Généralement, ces fonds ne sont remis qu'en précisant expressément leur destination, cela limite les abus. LES ACHETEURS PRIVILÉGIÉS Ce sont ceux bénéficiant de DROIT DE RETRAIT dans cette technique, le vendeur reprend la chose qu'il a pourtant vendu. L'art 585 du DOC stipule que LA VENTE AVEC FACULTÉ DE RACHAT,OU VENTE A RÉMÉRÉ, EST CELLE PAR LAQUELLE L'ACHETEUR S'OBLIGE, APRÈS LA VENTE PARFAITE À RESTITUER LA CHOSE AU VENDEUR CONTRE REMBOURSEMENT DU PRIX DROIT DE PRÉEMPTION le propriétaire d'un bien est en principe libre du choix de l'acquéreur. Ce droit consiste dans la faculté conférée par la loi, à telle personne désignée, de se porter acquéreur prioritaire d'un bien offert à la vente. SOUS SECTION LE CONSENTEMENT AU CONTRAT DE VENTE En principe, il est instantané, comme le contrat qu'il produit. La vente suppose l'accord des volontés du vendeur et de l'acheteur. Cette entente se réalise selon le mécanisme général de l'offre et de l'acceptation de cette dernière. La formation sera ainsi instantanée. LA PHASE PRÉCONTRACTUELLE dans cette phase, les parties n'ont pas encore donné leur consentement C'est la phase de négociation. Pour aborder le contrat de vente, il faut au moins une partie qui donne son consentement, le vendeur promet de vendre et l'acheteur peut hésiter. Comme le consentement peut émaner de l'acheteur. Parfois, les 2 parties donnent la promesse de vendre et d'acheter et c'est pour ça qu'on distingue entre promesse unilatérale et promesse bilatérale. PROMESSE BILATÉRALE/SYNALLAGMATIQUE DE VENTE le CV se forme par la rencontre des 2 volontés du vendeur et de l'acheteur, concordantes sur la chose vendue et le prix. Ces 2 volontés s'expriment par les 2 promesses réciproques de vendre cette chose et d'acheter à ce prix. Des difficultés peuvent survenir quand on donne des promesses. A.LE CONTRAT DE VENTE EST SUSPENDU À UN ÉVÉNEMENT C'est lorsqu'on a une promesse bilatérale de vente sous condition suspensive par ex un retard d'un prêt. Le contrat est suspendu car il y avait accord entre les 2 parties sur une condition qui exige l'existence d'un prêt avant la vente. B.UNE PROMESSE BILATÉRALE AVEC UN TERME SUSPENSIF Quand une personne veut vendre une maison dans un an par ex. L'acheteur est d'accord, les parties tardent ainsi leur promesse de vente et l'exécution de la délivrance mais le contrat est formel, càd que le transfert de propriété ne va se faire que dans un an. Celui qui ne respecte pas ces obligations se retrouve face à une exécution forcée en plus de la responsabilité contractuelle. En matière immobilière, les promesses peuvent être inscrites au titre foncier, on l'appelle une prénotation. Dans le cas des promesses de vente, même si 1 tiers a acheté au même prix, il engage sa responsabilité. Le juge peut annuler le contrat car la promesse a une force obligatoire. PROMESSE UNILATÉRALE DE VENTE c'est une convention par laquelle le promettant consent au bénéficiaire la faculté d'acheter un bien à un certain prix. Le promettant donne son consentement à ce que le bénéficiaire manifeste sa volonté d'acheter et devient ainsi acheteur, on dit qu'il lève l'option. A.LA PROMESSE UNILATÉRALE DE VENTE ET ENREGISTREMENT pour certains actes, l'enregistrement est imposé à peine de nullité absolue de la promesse unilatérale de vente, à savoir les immeubles, un droit immobilier, un fonds de commerce, un droit de bail portant sur tout ou une partie d'un immeuble. B.LA PROMESSE UNILATÉRALE DE VENTE ET PACTE DE PRÉFÉRENCE dans le pacte de préférence ou convention de préemption, le propriétaire d'une chose s'engage envers une personne à ne pas vendre à un tiers sans lui avoir préalablement offert d'acheter. Par ce contrat unilatéral, il demeure libre de vendre ou de ne pas vendre. Il s'engage seulement pour le cas où il déciderait de vendre à ne pas traiter avec un tiers sans s'être d'abord adressé au bénéficiaire. C.LA PROMESSE UNILATÉRALE DE VENTE ET OFFRE DE VENTE Tandis que le bénéficiaire de la promesse unilatérale de vente accepte la faculté d'option qui lui est offerte, la personne à laquelle le pollicitant adresse l'offre de vente, ne consent à rien, pas même à la possibilité d'accepter l'offre. Aussi, tandis que la promesse unilatérale de vente est un contrat par l'échange de consentement qu'elle réalise, l'offre de vente, en l'absence de toute manifestation de volonté de la personne à laquelle l'offre est adressée, n'est ni un contrat, même unilatéral, ni un avant contrat. LA PHASE CONTRACTUELLE même dans cette phase, les parties ont la possibilité d'aménager leurs consentement. Le DOC à prévu certaines catégories de ventes particulières où les parties peuvent revenir sur leurs engagements. L'AMÉNAGEMENT DU CONSENTEMENT après la conclusion du CV, les parties ont plusieurs moyens d'aménager leur consentement. Ils peuvent prévoir dans le contrat des clauses de dédit (càd revenir sur leurs paroles), comme ils peuvent prévoir des conditions résolutoires ou un terme extinctif. 1.LES CLAUSES DE DÉDITS l'acheteur et le vendeur s'entendent souvent pour insérer dans le CV une clause qui permet à l'un ou l'autre, ou même les 2 de se dédire càd d'effacer par sa volonté unilatérale le contrat. En général, la faculté de dédit n'est conférée que pour un temps très court, expirant avant que l'exécution du contrat ait commencé. 2.LA FACULTÉ DE DÉDIT comme le réméré, elle ne peut s'analyser qu'en droit de repentir, semblable à celui que le législateur confère sous le nom de droit de retrait. Les parties peuvent par leur convention s'accorder un droit de repentir qui est le droit de résoudre unilatéralement le contrat, mais l'exercice de ce droit oblige au paiement du dédit stipulé. Aussi, la faculté de dédit doit être distinguée de la vente sous résolutoire (mettre dans le contrat un événement incertain pour revenir en arrière et résoudre un contrat) LES VENTES PARTICULIÈRES PAR LE DOC le DOC réglemente 2 catégories de vente où les parties peuvent revenir sur leurs engagements, la vente à réméré et la vente à option. 1.LA VENTE À RÉMÉRÉ est une vente avec faculté de rachat, la durée de vente ne doit pas dépasser 3ans. Quant aux problèmes probables au niveau de cette vente: -Elle entraine le transfert de la propriété, elle peut être exercée contre un sous acquéreur, mais elle sera difficilement envisageable du moins en matière de meuble. En matière d'immeuble, quand il y'a un système de publicité, la vente a été inscrite avec la faculté de rachat, le vendeur qui a la faculté de rachat peut l'exercer contre un acquéreur. -Le bien peut se détériorer, dans ce cas l'acheteur réméré répond des pertes, par conséquent, il doit essayer de le garder en l'état dans lequel il la acheté. -En cas de décès de l'une des parties, la faculté de rachat est transmissible aux héritiers. -Le problème de propriété des fruits des biens, normalement les fruits appartiennent à l'acheteur. 2.LA VENTE À OPTION c'est un contrat de vente qui permet aux parties ou à l'une d'elles de départir du contrat dans un délai déterminé. -Ce délai ne doit pas être supérieur à 60jours pour les immeubles et à 5jours pour les meubles. -Concernant les fruits, ils sont suspendus jusqu'à la fin de la durée, càd jusqu'à terme, et à ce moment si l'acheteur ne revient pas sur ses engagements, le contrat aura un effet rétroactif et par conséquent l'acheteur va bénéficier des fruits d'une manière rétroactive. Si les parties laissent passer le délai, la vente est présumée et acceptée. -L'acheteur qui a entre les mains le bien perd le droit de refuser s'il use la chose, s'il la dégrade ou transforme, il ne peut pas revenir en arrière. -Si c'est le vendeur qui a entre les mains le bien, il est censé renoncer à la vente dans les 3 cas suivants: l'utilise, le transforme, le dégrade. SECTION 2 LES ÉLÉMENTS OBJECTIFS DU CONTRAT L'art 478 du DOC subordonne la perfection de la vente à 2 éléments. LA CHOSE En donnant son consentement au contrat, le vendeur cède à l'acheteur non seulement son droit sur la chose, mais encore la chose elle même. Dès lors, les parties à la vente doivent déterminer la chose faisant l'objet de leur accord, et pour que le contrat soit valablement conclu, cette chose doit être aliénable. SOUS SECTION 1 : LA NOTION DE LA CHOSE §1- Les droits à transférer Lorsqu'on vend un bien, il y a double transfert: le transfert juridique (le droit qui porte sur ce bien) en plus du transfert matériel du bien(délivrance du bien) LE TRANSFERT DU DROIT DE PROPRIÉTÉ Dans les ventes courantes, le vendeur transmet le droit de propriété. Il y a certaines situations particulières qu'il faut prendre en considération: lorsque le propriétaire d'un bien partage son droit avec d'autres personnes, c'est le cas de l'indivision et de la copropriété, le transfert du droit de propriété va obéir à d'autres règles. A.L'INDIVISION: Dans l'indivision, chaque indivisaire a des parts du bien. L'indivisaire peut vendre sa part ou tout le bien . Il y a 2 hypothèses: • La vente d'un immeuble immatriculé dans l'indivision: l'indivisaire ne peut vendre que sa part, il peut la vendre sans le consentement des autres indivisaires. • La vente d'un meuble ou immeuble non immatriculé: l'indivisaire peut vendre sa part comme il peut vendre le bien qui est l'indivision, c'est la vente safqua, qui est prévue par le droit musulman. B.LA COPROPRIÉTÉ: Dans la copropriété, le copropriétaire dispose d'une fraction divise qui lui appartient exclusivement, mais il a également des parts indivises communes , il n'y a pas de propriété exclusive. Donc les droits de copropriété sont composés de parts divises, et de parts indivises, et on ne peut pas séparer entre ces 2 parts. Les parts indivises sont réparties en fonction des parts divises. On peut transférer un droit de propriété qui porte sur un bien corporel, mais ce qui est du bien incorporel. EX: LA VENTE D'UN BREVET D'INVENTION, IL FAUT TENIR COMPTE QUE LA LOI QUI RÈGLEMENTE LA LIBERTÉ INDUSTRIELLE. LE TRANSFERT DES AUTRES DROITS Le transfert des droits réels et aussi les droits personnels, la cession de créance, leurs transfert doit obéir aux règles propres à chacun. les droits réels de garanties ne peuvent pas être cédés à part car ils sont des droits accessoires. ➢ Hypothèque: céder la créance de l'hypothèque puis l hypothèque ➢ Les servitudes: concernent les immeubles, pour céder la servitude il faut céder l'immeuble, c'est un droit accessoire sur un immeuble. ➢ L'usufruit: on peut vendre le droit de l'usufruit mais il cesse avec le décès de l'usufruitier, c'est à dire la vente sera résolue. Le bien doit revenir ainsi aux propriétaire . ➢ Le droit d'usage et d'habitation: c'est un droit incessible, il ne peut être vendu. C'est un droit personnel, il peut être cédé aux héritiers mais il n'est pas transmissible à un tiers. ➢ L'emphytéose: C'est un bail de longue durée(entre 18 et 99 ans)qui peut être céder. La vente sera résolue avec la prescription du contrat d'emphytéose. -Même les droits coutumiers musulmans peuvent être cédés d'une manière perpétuelle, le droit de HAWA. -Pour ce qui est des droits successoraux, il est impossible de les vendre. Une succession doit être liquidée puis partagée entre les héritiers. §2- Les caractères du bien à vendre il faut que les parties soient d'accord sur une chose qui existe et déterminable. LA CHOSE DOIT EXISTER OU SUSCEPTIBLE DE L'ÊTRE A.LA VENTE D'UN BIEN FUTUR: L'art 61 permet qu'une obligation porte sur une chose future. Cette vente est valable sauf interdiction spéciale par une loi . Ex: un auteur ne peut pas vendre des œuvres futurs. Pour ce qui est des immeubles, il y a une loi particulière qui a ajouté une section concernant la vente des immeubles en état futur d'achèvement. Il s'agit d'une convention par laquelle le vendeur s'oblige à édifier un immeuble dans un délai déterminé et l'acquéreur s'engage à payer le prix au fur et à mesure de l'avancement des travaux. l'obligation du vendeur, édifier un immeuble et l'acquéreur doit payer le prix. l'acheteur ne devient propriétaire qu'à la fin des travaux de construction. B.UN BIEN PEUT EXISTER AU MOMENT DE NÉGOCIATION ET DISPARAITRE: Il existe des situations dans lesquelles le bien peut exister au moment des négociations et de promesses mais au moment de la conclusion du CV le bien n'existe plus. En droit français, quand il s'agit d'une perte totale, le contrat est nul vu qu'il est sans objet. Quand il s'agit d'une perte partielle, l'acheteur a le choix, résoudre le contrat ou demander une réduction du prix. En droit Marocain, on passe à l'exécution forcée des obligations en plus des dommages et intérêts. C.L'APPARTENANCE DE LA CHOSE AU PROPRIÉTAIRE: La vente d'un bien appartenant à autrui n'est pas valable, le contrat est nul. D'après l'art 485 du DOC. LA CHOSE DOIT ÊTRE DÉTERMINÉE OU DÉTERMINABLE Le contrat de vente doit permettre la détermination de la chose à vendre et l'individualiser. La vente n'est valablement conclue que si la chose qui en est l'objet est déterminée ou déterminable. Cette exigence résulte de l'art 464 DOC. A.Le contrat portant sur un corps certain: Pour que le contrat de vente puisse se former, il ne suffit pas que la chose vendue existe. encore faut -il qu'elle soit déterminée, car s'il n'est pas possible de la connaitre, on est dans la même situation que si elle n 'existe pas. Un corps est certain, lorsqu'il possède un caractère spécifique et suffisant pour l'identifier. Par ex: un ordinateur, une voiture, une commode...lorsque le contrat porte sur un corps certain, les contractants doivent dans leur accord, donner toutes les précisions nécessaires sur les composantes et les caractéristiques de la chose. Ces indications doivent être de nature à permettre une identification certaine du bien vendu. B.Le contrat portant sur une chose de genre et l'individualiser La chose de genre est celle qui se définit par son appartenance à une catégorie déterminée, mais qui n'est pas individualisée dans cet ensemble. Lorsque le contrat porte sur une chose de genre, il n'est pas indispensable de déterminer le bien avec une extrême précision. Cette détermination peut se faire de deux manières: ➢ Soit par l'indication du lieu exact où se trouve la chose objet de la vente du contenu, ou du stock (si le contrat porte sur un stock de marchandise) ➢ Soit par la précision de la qualité et l'espèce convenue, par ex: tel nombre de vaches, telle quantité de blé, telle marque de téléphone, et tel type d'ordinateur... En tout état de cause, le débiteur d'une chose qui n'est déterminée que par son espèce est tenu pour être libéré de la donner de moyenne qualité. Si la chose est déterminée, le contrat de vente ne recevra pour autant exécution que lorsque la chose sera individualisée. SOUS SECTION 2 : LES CONDITIONS EXIGÉES SUR L'ACCORD DU PRIX Le prix consiste nécessairement et uniquement dans une somme d'argent que l'acheteur s'oblige à livrer au vendeur. Si le contrat ne comportait pas à la charge de l'une des parties l'obligation de payer une somme d'argent, mais celle de livrer une autre chose, ou s'il emportait le transfert d'un droit portant sur une autre chose, le contrat ne serait pas une vente, mais un échange. Le prix sur lequel porte l'objet de l'obligation de l'acheteur, est un élément essentiel du contrat de vente, nécessaire à sa validité. §1: Le prix doit être déterminé ou déterminable La vente qui ne comporte pas de prix est, en tant que vente, atteinte d'une nullité absolue. LE PRINCIPE DE LA DÉTERMINATION DU PRIX La détermination du prix ne s'impose que quant à son montant. Il n'est pas nécessaire de déterminer le mode de paiement: en espèce, par chèque, par traite ou par virement, ni de préciser l'échéance du prix, celui ci, sauf stipulation contraire, est payable au jour de la livraison. Quant à son montant, le prix doit être fixé, c'est à dire que le contrat doit contenir les éléments permettant sa fixation. APPLICATION DU PRINCIPE Le prix est en principe fixé par les parties elles mêmes. Elles précisent dans le CV la somme que l'acheteur doit payer au vendeur. A- Éléments de référence indépendants de la volonté des parties Le prix existe, bien que son chiffre ne soit pas fixé par les parties dans le contrat ou imposé par le législateur. B- Éléments de référence se rapportant à la chose vendue La qualité de certaines marchandises ne peut être garantie par le vendeur au moment du contrat, elle ne sera connue qu'à la livraison. Rien n'empêche alors de fixer un prix en relation avec la qualité qui sera livrée. Le prix est le plus souvent fixé en fonction de la quantité de la chose vendue. C'est ce qu'on appelle "la vente en bloc". C- Éléments de référence fixe ou variable La détermination du prix peut également dépendre d'autres éléments que la quantité de la chose vendue, tels les cours qui sont pratiqués soit pour la marchandise vendue , soit pour d'autres marchandises ou services sur le prix desquels est indexé le prix de la chose vendue. Si le cours ainsi retenu est celui du jour du contrat, la vente est dite à prix ferme. S'il s'agit du cours d'un jour postérieur à la vente, par ex le cours du jour de la livraison ou le cours moyen du mois précédent la livraison, la vente est dite à prix variable. §2 : Le prix doit être réel et sérieux L' existence du prix implique sa réalité. Or un prix n'est pas réel lorsqu'il est simulé ou lorsqu'il est dérisoire. Il n'est donc pas sérieux. LE PRIX DOIT ÊTRE RÉEL càd que le prix de vente n'est pas fictif ou simulé par les parties lors de la conclusion du contrat A-Les effets de la simulation entre les parties: en principe la simulation n'entraine pas la nullité du contrat tenu secret, c’est l'acte secret qui prévaut, donc la donation déguisée en vente est considérée comme une donation valable, qui produit entre les parties tous ses effets sous réserve qu'elle remplisse toutes les conditions de fond qui lui sont propres, et respecte les conditions de forme de l'acte apparent. B- Les effets de la simulation vis-à-vis des tiers: Elles ne peuvent être opposées aux tiers, s’ils n’en ont eu connaissance; les ayants cause et successeurs à titre particulier sont considérés comme tiers, aux effets de l’article 22 du DOC. LE PRIX DOIT ÊTRE SÉRIEUX sans procéder à aucune simulation, ni dissimulation, les parties peuvent convenir d'un prix qui est dérisoire, inexistant, ou ridicule , un prix tellement inférieur à la valeur réelle, que le vendeur subirait une perte disproportionnée avec les risques ordinaires des affaires, le contrat n'est pas une vente (par ex vendre un immeuble à 100 dirhams). §3- Le prix doit être juste Tout en affirmant le principe de la liberté contractuelle, le D.O.C admet des correctifs au prix convenu par les contractants. Il en est ainsi lorsqu'il apparait un déséquilibre considérable dans les prestations. C’est l'hypothèse de la lésion. Il n 'est pas rare en effet que dans une opération juridique concrétisée par un contrat, le bien qui en forme l'enjeu soit surévalué ou sous-estimé, aux dépens d'une partie. Nombreux sont les contrats qui, ainsi, représentent une bonne affaire pour l’un des contractants. Dans ce cas, peut-on autoriser l'autre partie à remettre en cause l'opération?L'affirmative constituerait une solution dangereuse, car tout contrat peut procurer à ses auteurs de bonnes ou de mauvaises raisons de s'estimer lésés. Témoigner de la compassion en cette matière reviendrait donc à susciter une contestation permanente. C'est pourquoi la loi (art du DOC), refuse en principe d'avoir égard à la lésion non provoquée par le dol . La lésion n'est prise en considération, même sans dol, que lorsque la victime est majeure et incapable ou n 'a pas atteint l'âge de la majorité civile. La lésion ne donne pas lieu à la rescision, à moins qu'elle ne soit causée par le dol de l'autre partie, ou de celui qui la représente ou qui a traité pour elle. La lésion donne ouverture à la rescision, lorsque la partie lésée est un mineur ou un incapable, alors même qu'il aurait contracté avec l 'assistance de son tuteur ou conseil judiciaire dans les formes déterminées par la loi, et bien qu'il n'y ait pas dol de l'autre partie. Est réputée lésion toute différence au -delà du tiers entre le prix porté au contrat, et la valeur effective de le chose. § 4- La date et le lieu du paiement LA DATE DU PAIEMENT Si la date du paiement n'a pas été précisée dans le contrat; elle est fixé au moment de la livraison. En effet l'obligation de payer le prix est une obligation corrélative à l'obligation du vendeur de livrer la chose vendue. Ces deux obligations s'exécutent en même temps, sauf convention contraire. Si un délai est accordé au vendeur pour la délivrance, l'acheteur bénéficie de plein droit du même délai pour payer le prix. Lorsqu'un délai a été accordé pour le paiement du prix, le terme commence à courir de la date de la conclusion du contrat, si les parties n'ont établi une autre date. LE LIEU DU PAIEMENT De même que le paiement du prix doit être fait sauf convention contraire, à la date de délivrance, c'est au lieu de la délivrance que, sauf convention contraire que le prix doit être payé. Le prix est payable au lieu de la délivrance et ce lieu est en principe celui où la chose est située au moment de la vente, càd, souvent le lieu du domicile du vendeur.