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Sébastien Le Belzic, « Quand la Chine rend l'Afrique plus verte », Le Monde, 26 juillet 2016.
Activité sur documents « Les investissements chinois en
Afrique »
Questions :
1) Rappelez ce qu'est un IDE (Investissement Direct Étranger). Quelles sont les
principales destinations des IDE chinois en Afrique ? (docs 1 et 5)
Un IDE est le montant investi par un acteur économique sur un territoire hors de son
pays d'origine.
Les principales destinations des IDE chinois en Afrique sont en Afrique du Nord (Algérie,
Égypte), Afrique australe (Afrique du Sud, Mozambique) et en Afrique de l'Ouest
(Nigéria, littoral ouest africain), ainsi qu'en Afrique de l'Est (Éthiopie, Kenya).
Activité sur documents « Les investissements chinois en
Afrique »
Questions :
2) Décrivez l'évolution du commerce entre la
Chine et l'Afrique. Comment s'explique la
forte croissance du commerce sino-africain et
des investissements chinois en Afrique ? (docs
2 et 3)
Les 2 000 entreprises chinoises recensées en 2013 en Afrique sont très diverses : firmes d'État, grandes entreprises
privées et PME. Les premières sont surtout actives dans le BTP (infrastructures urbaines, routes, chemins de fer,
barrages, hydroélectricité), l'exploitation forestière, l'extraction minière et pétrolière. Les investissements se
concentrent dans les pays les mieux dotés en matières premières (Angola, Algérie, RDC) et ceux ayant un grand
marché intérieur (Nigeria, Éthiopie, Afrique du Sud). Ils sont portés par environ 1 million de Chinois, parmi lesquels
de nombreux migrants individuels qui travaillent dans les grands projets et dans les services (import-export,
commerce de détail, hôtellerie, restauration, médecine chinoise) ».
Le commerce entre la Chine et l'Afrique n'a cessé d'augmenter depuis le début des
années 2000 (ex : 10 milliards en 2000, 40 milliards en 2005, 120 milliards en 2010).
La forte croissance du commerce sino-africain et des investissements chinois en Afrique
s'explique par des facteurs à la fois diplomatiques (stratégie de l'État chinois en faveur
d'une sécurisation des approvisionnements en ressources), financiers (aides et prêts
publics, montages financiers), et économiques (recherche de nouveaux débouchés
pour les produits chinois).
Activité sur documents « Les investissements chinois en
Afrique »
Questions :
3) Justifiez le titre du document 3. (doc 3)
« Depuis l'an 2000, le commerce et les investissements chinois en Afrique ont explosé. La diplomatie chinoise en a été le
catalyseur, associant aides et prêts publics en faveur de projets d'infrastructures, ces derniers étant confiés à de grandes
entreprises publiques. Ces montages financiers ont pris parfois la forme de package deals prévoyant de rémunérer le partenaire
chinois en matières premières. Cette dynamique s'inscrit dans la stratégie nationale chinoise de sécurisation de ses
approvisionnements. Dans un second temps, des entreprises chinoises confrontées à un marché intérieur très concurrentiel sont
venues chercher de nouveaux débouchés.
Les 2 000 entreprises chinoises recensées en 2013 en Afrique sont très diverses : firmes d'État, grandes entreprises privées et
PME. Les premières sont surtout actives dans le BTP (infrastructures urbaines, routes, chemins de fer, barrages, hydroélectricité),
l'exploitation forestière, l'extraction minière et pétrolière. Les investissements se concentrent dans les pays les mieux dotés en
matières premières (Angola, Algérie, RDC) et ceux ayant un grand marché intérieur (Nigeria, Éthiopie, Afrique du Sud). Ils sont
portés par environ 1 million de Chinois, parmi lesquels de nombreux migrants individuels qui travaillent dans les grands projets et
dans les services (import-export, commerce de détail, hôtellerie, restauration, médecine chinoise) ».
La présence chinoise peut être qualifiée de « multiforme », car elle concerne à la fois de
nombreux acteurs économiques (États, entreprises, travailleurs) dans de multiples
secteurs d'activités (mines, forêts, infrastructures).
Activité sur documents « Les investissements chinois en
Afrique »
Questions :
4) Relevez les secteurs où les investissements chinois sont les plus massifs. (docs 3, 4 et 5)
« Depuis l'an 2000, le commerce et les investissements chinois en Afrique ont explosé. La diplomatie chinoise en a été le
catalyseur, associant aides et prêts publics en faveur de projets d'infrastructures, ces derniers étant confiés à de grandes
entreprises publiques. Ces montages financiers ont pris parfois la forme de package deals prévoyant de rémunérer le partenaire
chinois en matières premières. Cette dynamique s'inscrit dans la stratégie nationale chinoise de sécurisation de ses
approvisionnements. Dans un second temps, des entreprises chinoises confrontées à un marché intérieur très concurrentiel sont
venues chercher de nouveaux débouchés.
Les 2 000 entreprises chinoises recensées en 2013 en Afrique sont très diverses : firmes d'État, grandes entreprises privées et
PME. Les premières sont surtout actives dans le BTP (infrastructures urbaines, routes, chemins de fer, barrages, hydroélectricité),
l'exploitation forestière, l'extraction minière et pétrolière. Les investissements se concentrent dans les pays les mieux dotés en
matières premières (Angola, Algérie, RDC) et ceux ayant un grand marché intérieur (Nigeria, Éthiopie, Afrique du Sud). Ils sont
portés par environ 1 million de Chinois, parmi lesquels de nombreux migrants individuels qui travaillent dans les grands projets et
dans les services (import-export, commerce de détail, hôtellerie, restauration, médecine chinoise) ».
Sébastien Le Belzic, « Quand la Chine rend l'Afrique plus verte », Le Monde, 26 juillet 2016.
Activité sur documents « Les investissements chinois en
Afrique »
Questions :
4) Relevez les secteurs où les investissements chinois sont les plus massifs. (docs
3, 4 et 5)
Les aspects positifs de la présence chinoise sont l'accessibilité des territoires avec
l'amélioration des axes de transport en termes de temps et de confort (routes
goudronnées, trains modernes) (doc 6), la création d'emplois dans les parcs industriels
(doc 7) et l'augmentation de la capacité d'accueil de passagers internationaux
(aéroports) (doc 6).
Ces projets participent notamment au désenclavement de certaines régions comme en
Éthiopie. La présence chinoise permet aussi de faciliter les exportations de produits
africains (docs 8 et 9).
Activité sur documents « Les
investissements chinois en
Afrique »
Questions :
8) Peut-on parler de relation équilibrée
entre la Chine et l'Afrique (doc 9)
Activité sur documents « Les
investissements chinois en
Afrique »
Questions :
8) Peut-on parler de relation équilibrée
entre la Chine et l'Afrique (doc 9)
Selon l'économiste Ruben Nizard, les relations entre la
Chine et les pays africains sont déséquilibrées (à
l'exception des pays « pauvres en matières premières »).
Parce qu'une grande partie des matières premières
minérales et du pétrole africain (90 % du total des
exportations) est exportée vers la Chine, cela empêche
les pays africains de se développer durablement et cela
crée une forte dépendance des pays africains vis-à-vis de
la Chine.
Activité sur documents « Les investissements chinois en
Afrique »
Questions :
9) Réponse à une question problématisée : Vous montrerez quelle est la place
économique de la Chine dans les espaces productifs du continent africain et vous
expliquerez pourquoi les métropoles et les littoraux africains sont des espaces
privilégiés par la Chine dans ce continent.
La Chine a une place fondamentale dans le continent africain. Elle est un lieu d'émissions de
nombreux IDE lui permettant de rayonner à l'échelle mondiale. Ces IDE sont en partie dirigés
vers l'Afrique, où la Chine fait extraire des ressources énergétiques et premières, fait
construire des produits industriels à bas coût dans des parcs industriels, et investit dans des
infrastructures de communications.
Les métropoles et les littoraux africains sont des espaces privilégiés par la Chine dans ce
continent, car ils lui permettent de bénéficier d'avantages fiscaux et de main d'œuvre à bas
coût, d'avoir des infrastructures pour exporter les marchandises et les ressources, et d'avoir
des bases militaires alliées pour se protéger.
I) Les nouvelles conditions de production dans le monde s'expliquent
par la mondialisation
1) Des besoins croissants pour la population mondiale
Depuis plusieurs dizaines d'années, les décisions et les actions des États et des
entreprises ont modifié la manière de fabriquer les produits.
Ces décisions ont été prises par les États et dans les organisations internationales où ils
se rencontrent. Ils ont cherché à faciliter les échanges économiques et financiers entre
les pays. L'ensemble de ces mesures s'appelle la déréglementation (« deregulation » en
anglais) de l'économie. Elles sont inspirées par le libéralisme, l'idéologie dominante
dans le monde aujourd'hui.
ATTENTION : en économie, le libéralisme désigne les idées qui sont pour la liberté des
entreprises en diminuant les règles ou les lois faites par les États.
Depuis le début des années 1990, les idées du libéralisme économiques ont été
adoptées par la plupart des pays du monde.
Les plus importantes décisions de la déréglementation sont la libre circulation des flux
financiers et la baisse des droits de douane, ou des taxes, décidée par l'Organisation
Mondiale du Commerce (OMC). Cela facilite les importations et exportations de
produits. Par exemple, les investissements ou les dépenses faits par une entreprise pour
s'installer à l'étranger ne sont plus sous le contrôle des pays. De plus, les États ont aussi
facilité la mondialisation économique en créant des organisations régionales comme
l'Union Européenne (UE). Ces organisations qui regroupent plusieurs pays permettent la
libre circulation des marchandises et des flux financiers entre les pays membres. La
création de zones franches dans certains pays, c'est-à-dire des espaces où le
gouvernement d'un pays a décidé d'offrir des avantages aux entreprises pour les attirer,
a aussi modifié le fonctionnement de l'économie mondiale. Les premières zones
franches ont été inventées en Chine à partir de 1978 avec les ZES (Zones économiques
Spéciales). Depuis le début des années 2010, certains pays africains créent eux aussi des
zones franches pour attirer les investissements étrangers, notamment les
investissements chinois.
Carte des pays-membres de l'OMC
Les très grandes entreprises mondiales que l'on appelle les FTN (Firmes TransNationales), (ex :
Coca Cola, Apple, Toyota) sont les acteurs principaux de l'organisation des espaces productifs.
Elles emploient un très grand nombre de personnes et leurs activités sont réparties dans un
grand nombre de pays. Il y a 85 000 FTN qui emploient au total 85 millions de salariés. Ces
firmes transnationales sont très puissantes, car elles ont pu bénéficier de très grosses quantités
de capitaux. Par exemple, le chiffre d'affaires de Walmart, une firme transnationale des États-
Unis, est supérieur au PIB de la Pologne ou de l'Afrique du Sud. Les banques, les bourses
permettent de financer ces entreprises qui peuvent donc investir plus facilement dans leurs
activités. Dans un tel contexte de déréglementation et de financiarisation de l'économie, les
FTN ont changé leur manière de produire.
Elles ont eu intérêt à répartir la fabrication d'un produit sur divers continents dans un réseau ou
une chaîne de production. C'est la NDIT (Nouvelle Division Internationale du Travail) des
produits « made in the world » : les produits de ces firmes sont dessinés et mis au point dans
des centres de recherche et développement, puis les pièces ou composants sont fabriqués dans
différents pays, et finalement le produit est assemblé dans une usine d'un autre pays où les
salaires sont bas, ce qui fait faire des économies à l'entreprise. Enfin ce produit est vendu dans
les grands marchés de consommation mondiaux (ex : sur les iPhones, il est écrit « designed in
California and assembled in China »).
Carte des Apple stores
I) Les nouvelles conditions de production dans le monde s'expliquent
par la mondialisation
3) La révolution numérique et des transports a permis de connecter les espaces
productifs
La révolution numérique est l'arrivée des nouveaux moyens de communication dans le
monde depuis les années 1990 pour transporter les marchandises et les informations.
Ce sont les technologies de l'information et de la communication (TIC) comme le réseau
Internet ou les réseaux sociaux comme Facebook. Ils permettent de communiquer des
informations et de relier ainsi les différents continents en temps réel, sans délai.
Ces TIC ont permis de modifier toute la chaîne de production des biens de
consommation. La fabrication des produits peut être éclatée entre des territoires
éloignés qui peuvent communiquer instantanément, comme s'ils étaient dans la même
usine. Ainsi la production d'une usine qui fabrique les pièces d'un iPhone en Europe, par
exemple, peut adapter les quantités fabriquées aux besoins de l'usine de l'entreprise
Foxconn, filiale d'Apple. C'est elle qui assemble en Chine tous les composants de
l'iPhone fabriquées dans les unités de production d'Europe, d'Amérique, et d'Asie. De
même, le transport aérien permet aux employés de se déplacer entre les différentes
unités de production.
Par exemple, chaque année Apple dépense 35 000 000 $ en billets d'avion entre San
Francisco et Shanghai, et dépense au total 150 000 000 $ pour le déplacement de ses
employés, principalement vers la Chine. Les TIC ont aussi permis aux entreprises de
modifier leur manière de vendre leurs produits grâce au e-commerce (c'est-à-dire le
commerce de biens et de services sur internet) avec de puissantes entreprises de
distribution des produits (ex : l'américain Amazon, et le chinois Alibaba ou encore les
réservations de séjours avec Airbnb).
Les TIC permettent donc d'ajuster la production de biens entre les entreprises et aux
besoins précis des consommateurs à un moment donné de l'année. C'est la méthode du
« juste-à-temps » qui consiste à attendre les commandes du client pour produire les
quantités suffisantes au dernier moment. Enfin, les nouvelles technologies permettent
aux entreprises de stocker des informations sur les clients pour cibler précisément leur
publicité sur chaque consommateur. Ce qui pose des problèmes au niveau de la vie
privée et créent des débats dans une partie des pays du monde.
Les GAFAM
(Google,
Amazon,
Facebook,
Apple,
Microsoft)
Port de Hong Kong (Chine)
Les progrès techniques dans le
domaine des transports ont aussi
permis de déplacer à faible coûts des
biens sur des milliers de kilomètres à
travers le monde. Ces bas prix du
transport ont permis aux entreprises
de répartir leur production dans
divers territoires. Les biens sont
transportés dans de très gros
bateaux porte-conteneurs (80% des
marchandises) le long des grandes
routes maritimes qui relient l'Asie,
L'Europe et l'Amérique du Nord. Par
exemple, il est possible aujourd'hui Porte-conteneurs français
« Antoine de Saint-
de transporter une tonne de fer Exépury » de la
entre l'Australie et l'Europe pour compagnie CMA-CGM
seulement 12 $, un prix dérisoire. dans le port de Hambourg
(Allemagne, 2018)
II) Des espaces productifs dans le monde
qui se diversifient et se spécialisent
1) Un élargissement des espaces de production, créant de nouveaux espaces de
production
Sur la planète, les espaces productifs sont très concentrés. Dix pays produisent les 2/3
du PIB mondial et 80% des biens sont produits dans seulement 20 pays sur un total
d'environ 200. Jusqu'au milieu du 20ème siècle, 80% de cette production venait des
pays riches et développés, anciennement industrialisés : Europe de l'Ouest, Amérique
du Nord et Japon (la Triade). Aujourd'hui, cette part n'est plus que de 45%, car la
production est aussi assurée par les pays émergents, c'est-à-dire des pays d'Amérique
du Sud et d'Asie qui ont vu leur économie se transformer avec une forte augmentation
de leur production. La création de zones franches, l'ouverture d'usines par les FTN ou
les délocalisations, en raison des faibles coûts de la main d'œuvre, et les faibles coûts
du transport maritime expliquent cette croissance de la production dans les pays
émergents. De nouveaux espaces de production sont donc apparus.
Par conséquent, ces délocalisations ont modifié la répartition des espaces productifs sur Terre.
Les pays de la Triade ont toujours la plus forte concentration d'espaces productifs, mais de
nombreux territoires productifs ont été aménagés dans les pays émergents surtout autour des
villes, provoquant un bouleversement des paysages urbains. De plus, beaucoup de productions
qui nécessitent une grande quantité de main d'œuvre, comme l'assemblage de produits, se
trouvent dans les pays en développement comme au Maghreb ou en Asie, des « pays-ateliers »
et, depuis peu, en Afrique (textile en Éthiopie). Enfin, certains territoires sont uniquement
destinés à la production de matières premières, ce sont les pays exportateurs comme la
République Démocratique du Congo, le Venezuela, les pays du Golfe comme le Qatar.
II) Des espaces productifs dans le monde
qui se diversifient et se spécialisent
2) Des espaces mis en concurrence
Les espaces productifs entrent en concurrence entre eux, car les FTN peuvent
rapidement faire des investissements productifs ou des délocalisations dans un
nouveau territoire et même abandonner un ancien espace productif. Il y a donc une
compétition entre les territoires dans les États qui veulent attirer les activités
économiques, car elles permettent de créer des emplois et de provoquer la croissance
économique sur le modèle de ce qui s'est produit en Chine depuis 40 ans avec ses ZES.
Ces firmes transnationales comparent donc les avantages qu'offrent les territoires avant
d'investir et de créer des activités économiques. Elles tiennent comptent des salaires
des ouvriers et employés : plus ils sont faibles, et plus l'entreprise fait des bénéfices,
mais aussi des lois qui règlent les conditions de travail et qui limitent les possibilités
pour l'entreprise comme la limitation du temps de travail quotidien ou le droit
d'appartenir à un syndicat.
Elles pratiquent donc ce que l'on appelle le « dumping social » pour faire le maximum de
bénéfices en créant des espaces productifs là où les salaires sont les plus bas pour réduire les
coûts de production. De même, elles recherchent les pays qui offrent les meilleures conditions
fiscales, les impôts les plus bas. C'est pour cela que les États créent des zones franches, des
territoires sans impôts pour attirer les entreprises. Mais, elles ont besoin aussi de bonnes
infrastructures de transport comme les voies ferrées, les ports à conteneurs et les aéroports,
ainsi qu'une stabilité politique du pays, un gouvernement favorable aux entreprises et
garantissant la paix.
Cette compétition entre les territoires conduit les entreprises à déplacer une partie de leurs
activités ailleurs. Par exemple, il y a encore trente ans, tous les produits textiles étaient « made
in China ». La Chine reste encore le premier producteur, mais comme, peu à peu, les salaires
ont augmenté dans ce pays, les FTN ont délocalisé les usines textiles dans des pays d'Asie du
Sud à très bas salaires comme le Viêt-Nam, la Thaïlande, puis en Asie du Sud, au Bengladesh, le
pays le pays pauvre du monde. Ce pays est devenu le second producteur mondial pour le
textile avec des salaires à 84 $ par mois. Aujourd'hui, c'est l'Éthiopie, en Afrique, qui devient un
espace productif de vêtements en raison des bas salaires, dix fois moins élevés qu'en Chine
(avec 60 $ par mois).
Dans les pays anciennement développés d'Europe et d'Amérique du Nord, des espaces
productifs non rentables, concurrencés par ceux des pays émergents ont été abandonnés par
les entreprises comme la production d'acier. La Lorraine en France, la « Rust Belt » aux États-
Unis, ou la ville états-unienne de Détroit pour la construction automobile sont des espaces
productifs anciens et abandonnés.
Les espaces de services peuvent aussi être très spécialisés, comme la Silicon Valley à San
Francisco, espace productif des hautes technologies de l'informatique ou les CBD dans les
grandes métropoles, qui sont de espaces productifs de services de haut niveau aux entreprises
comme les bourses, les banques, les assurances ou les sociétés de finance. Les nouveaux
espaces productifs industriels mis en place à la suite de délocalisations sont très spécialisés
comme ceux de l'industrie textile en Asie du Sud-Est (ex : le Bengladesh est devenu le
deuxième exportateur mondial de vêtements après la Chine).
Siège social d’Apple à Cupertino dans la Silicon Valley (Californie, États-Unis)
14 000 employés travaillent dans 260 000 m²