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BO : Le thème 2 vise à comprendre les principales recompositions qui marquent les espaces des
activités productives en mettant en avant :
d’où la nécessité :
Le thème 2 est découpé en deux chapitres mais une approche globale est envisagée
Sens de la démonstration :
-Les progrès techniques des transports et des communications ont facilité l’intensification des flux et
la baisse des coûts d’acheminement des produits et des services : transporter une tonne de minerai
de fer de l’Australie vers l’Europe ne coût qu’environ 9 euros
-90% du trafic de marchandises se fait par voie maritime profitant de la révolution des transports
maritimes notamment la conteneurisation ce qui a permis de standardiser le transport. Ces flux
tissent alors de véritables routes maritimes à l’échelle mondiale
-Les progrès de l’informatique permettent la connexion accrue des hommes et continue des places
financières : le monde de la finance fonctionne en permanence faisant circuler de manière
électronique des quantités considérables de devises favorisant les IDE. La valeur quotidienne des
échanges financiers en 2018 s’élève à 5100 milliards de dollars par jour soit trois fois plus qu’en 2004,
6 fois plus qu’en 1992
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→ doc 3 p 133 (Hachette) : des flux numériques territorialisés
-La montée en puissance économique de nouveaux pays dynamise les flux comme les BRICS à l’instar
de la Chine qui est devenue la première exportatrice et la seconde importatrice mondiale de
marchandises. Les bourses des pays émergents s’élèvent en 2017 à 40% de la capitalisation boursière
mondiale.
-En outre, les grandes organisations internationales facilitent les échanges en contribuant à une
dérèglementation de l’économie à l’instar de l’OMC créée en 1995, tout comme les alliances
régionales qui se multiplient sur tous les continents (union africaine, UE, ALENA, Mercosur, ASEAN…)
mettant en place un libre-échange afin d’accélérer les échanges et donc les flux
→ courbe sur l’évolution des flux de marchandises dans le monde (p 134 Hachette)
- Les flux relient les pays producteurs de matières premières (hydrocarbures, minerais,
matières premières agricoles…) aux pays manufacturés qui les transforment.
- Les flux relient les pays manufacturiers aux pays développés qui importent une grande partie
des biens qu’ils consomment ainsi que de produits semi-finis destinés à leurs propres
industries : les flux de produits manufacturés représentent 65% des flux de marchandises
- Le volume des échanges de marchandises a augmenté de 3.5 depuis 1990
. Des flux immatériels relient également les territoires entre eux et sont en forte progression :
-Les flux financiers comme les IDE qui transitent essentiellement entre les pays développés,
cependant, les pays émergents sont de plus en plus récepteurs et émetteurs d’IDE à
destination des pays en dvt (par exemple la Chine, 2ème pays d’accueil d’IDE investit en
Afrique).
- Les flux d’information et de communication sont devenus essentiels au fonctionnement de
l’économie mondiale : le e-commerce représente 12% du commerce mondial en 2018
-le flux touristique est passé de 25 millions de personnes en 1950 à 1.4 milliards en 2018 en hausse
de 6% par rapport à l’année précédente. Cela occasionne un boom du trafic aérien qui augmenté de
50% soit 4 milliards de personnes transportées par an
→ carte 1 p 118 (Nathan) : les 500 premières FTN dans le monde en 2018
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-La fabrication de nombreux produits se décompose en plusieurs étapes de la conception à
l’assemblage qui se répartissent à travers le monde en fonction des avantages de chaque
territoire, la production se fait alors en chaînes de valeur ajoutée
- Les chaînes de production sont surtout verticales au travers la DIT (répartition des tâches
entre les pays en fonction du niveau de technicité). Mais les chaînes de production peuvent
être horizontales, entre entreprises de pays très qualifiés (voiture électrique,
aéronautique…)
. Les acteurs de la finance joue un rôle croissant (les banques, les fonds de pension, les places
boursières) en investissant dans les entreprises : 2000 FTN seulement concentraient 2/3 de la
capitalisation boursière en 2017
Ces acteurs financiers fonctionnent en réseau et utilisent les paradis fiscaux pour minimiser
l’impôt
Elaborez un croquis géographique sur la mise en réseau à l’échelle mondiale en représentant les
différents flux matériels et immatériels.
II- Une diversité sélective des espaces productifs dans une économie mondialisée :
. La DIT a longtemps consisté en une spécialisation des territoires selon les grandes familles de
produits :
- Les pays du Nord produisaient des produits manufacturés à forte valeur ajoutée
- Les pays du Sud fournissaient principalement des matières premières
- Les pays émergents se consacraient à la fabrication de produits à faible valeur ajoutée et à
fort besoin de main-d’œuvre (produits textile, jouets…)
. Désormais, les FTN pratiquent une décomposition internationale des processus productifs, comme
nous l’avons vu dans la partie précédente au travers la segmentation des chaînes de valeur. Ainsi les
entreprises externalisent une partie de leurs productions pour qu’elles soient les plus compétitives
possibles
. De ce fait, les espaces productifs s’implantent aujourd’hui plus largement dans le monde, et
présentent une grande diversité. On peut distinguer plusieurs types d’espaces productifs :
. Avec 93 000 navires, le transport maritime réalise 80 % des échanges mondiaux en volume et 70%
en valeur. Du fait, de cette caractéristique, les espaces productifs se localisent majoritairement sur
les littoraux. En effet, la mondialisation s’accompagne d’un vaste processus de littoralisation
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concentrant les dynamiques démographiques, économiques, industrielles et urbaines comme en
Chine, en Inde, au Brésil…
. Quelques grandes façades maritimes se distinguent et jouent un rôle majeur dans l’économie
mondiale : la mégalopole japonaise, la Chine littorale, la Nothern Range européenne, la Mégalopolis
où se concentrent de grandes métropoles, de vastes bassins productifs et les plus grands ports
mondiaux
20 ports polarisent 52% du trafic mondial et 40 ports 60% des conteneurs (carte p 109 Magnard)
Les littoraux les plus dynamiques constituent des interfaces mondiales organisées en deux parties
interconnectées entre un avant-pays et un arrière-pays à l’exemple de la Nothern Range
. La littoralisation des activités profite aujourd’hui à l’Asie orientale qui devient le nœud de la
circulation maritime mondial avec 40% des flux, dont 64% du trafic de conteneurs. Les littoraux des
pays du Sud réalisent désormais 65% des activités maritimes profitant de la DIT, conséquence de la
stratégie d’externalisation mise en place par les FTN.
. Ce poids des métropoles dans les espaces productifs s’explique par leur accessibilité au réseau
mondial
- Les métropoles sont reliées par des flux de marchandises, de capitaux, de migrants, de
touristes
- Une forte capacité de mobilité via les hubs
- La connexion à l’archipel métropolitain mondial
III) Des espaces productifs en constante évolution dans une économie concurrentielle :
. Si les pays développés voient leur part dans la production des richesses mondiales reculer, depuis
les années 90, leur part dans le PIB mondial est passée de 62% à 45.5%, ils gardent un rôle majeur
dans la division internationale du travail : 5 Etats polarisent 70 % de la recherche dont un tiers pour
les seuls Etats-Unis et 10 Etats concentrent 70% de la production industrielle (20 Etats 83%). Le PIB
des Etats-Unis est 6 fois supérieur à celui de tout le continent africain quatre fois plus peuplé.
. La nouvelle géographie de la production des richesses privilégie les pays émergents. Les BRICS
représentent désormais 25% du PIB mondial (7% en 1994). Toutefois, cette croissance économique
est surtout soutenue par des activités à valeur ajoutée relative : la production de produits textiles et
d’habillement s’est déplacée vers l’Afrique du Nord et vers l’Asie à la recherche d’une main-d’œuvre
bon marché. En 2016, l’Asie est de loin la première exportatrice mondiale, la Chine en réalise 37% à
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elle seule. La part de la Chine ne cesse cependant de baisser au profit de nouveaux pays producteurs
comme le Bangladesh, le Vietnam, l’Ethiopie.
. Au sein des métropoles mondiales, des quartiers dominent la production des services financiers
(voir chapitre sur les métropoles) et constituent des hypercentres comme Wall Street ou la City.
- Les pays émergents investissent aujourd’hui dans l’innovation bénéficiant d’une montée en
gamme dans la chaîne de production. Copiant le modèle de la Silicon Valley, Shenzhen en
Chine (la Chine investit désormais dans l’innovation, elle dépose davantage de brevets que
l’Allemagne et le Japon), la Silicon Wadi à Tel Aviv, la Silicon Oasis à Dubaï attirent
chercheurs, universitaires et entrepreneurs du monde entier qui coopèrent dans des pôles
de l’innovation (technopôle) doc 1 et 3 p 115 Belin
- Les pays ateliers mettent en avant leur faible coût de main d’œuvre ou leur politique fiscale
- Les places financières des métropoles du Sud comme Shanghaï, Dubaï, Sao Paulo
concentrent désormais 40% de la capitalisation boursière
. A l’échelle régionale, les espaces productifs intègrent des espaces économiques associant plusieurs
territoires aux atouts complémentaires (UE, ASEAN, ALENA…) : en Asie, l’ASEAN facilite l’insertion
des Etats membres comme le Vietnam qui attire les entreprises grâce à des avantages dans les
télécommunications ou l’informatique (évoquer l’aire de puissance de l’Asie du Sud et de l’Est)
. A l’échelle locale, les espaces productifs se spécialisent et forment des clusters (regroupement
d’entreprises spécialisées dans un même secteur fonctionnant en réseau). L’Inde forme 400 000
informaticiens par an dans les universités de Bangalore ou d’Hyderabad à proximité des FTN du
numérique (Google, Microsoft)
. Quelque soit la nature de l’espace productif, tous sont soumis à une forte concurrence, ce qui
obligent les acteurs du territoire, privés comme publics, d’investir et de se mobiliser pour conserver
l’attractivité de leur territoire.
. Les Etats jouent un rôle stratégique dans cette volonté se différencier des autres espaces
productifs :
- Les Etats proposent des avantages fiscaux et adoptent le droit pour favoriser et attirer les
entreprises, on parle de dumping social (limiter les acquis sociaux pour qu’une entreprise
s’installe sur le territoire) et dumping fiscal : exemple des ZES en Chine ou de la politique
fiscale des entreprises en Irlande à partir des années 90-2000.
- Les Etats créent également des cadres institutionnels pour faciliter la convergence des
acteurs locaux et régionaux comme les pôles de compétitivité en France à l’image de
l’Aerospace Valley qui rassemble 850 adhérents issus des grandes entreprises, des PME, des
laboratoires de recherche, des universités et des grandes écoles, des collectivités territoriales
pour faire de cet espace l’un des leaders mondiaux du secteur de l’aéronautique et de
l’aérospatiale (doc 4 p 97 Hatier schéma du cluster)
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. A l’échelle locale, les acteurs locaux (les régions, les communes) mettent en place un véritable
système productif pour permettre de se différencier à l’échelle locale.
les espaces de logistique sont en mutation constante pour attirer des navires de plus en plus gros
et répondre aux exigences de rapidité imposées par les FTN : le port de Rotterdam, 1er port européen
cherche à diversifier ses activités. Concurrencé par ses voisins, Anvers et Hambourg, Rotterdam s’est
engagé dans la construction d’un nouveau terminal pétrolier qui oblige à une extension de 20% de la
surface portuaire. Rotterdam entend aussi doubler sa capacité d’accueil (30 millions de conteneurs
en 2030) des conteneurs en créant une nouvelle zone de près de 40 km² gagnée sur la mer pouvant
accueillir des supertankers et se dotant des grues les plus hautes du monde pour sécuriser le
déchargement de la nouvelle génération de porte-conteneurs. Le port de Rotterdam investit
également dans les services en se dotant d’un CBD réunissant les activités financières liées à l’activité
portuaire. (doc 2 p 147 / 5 p 148 lelivrescolaire)