Thème 2

Dynamiques territoriales, coopérations

et tensions dans la mondialisation
MANUEL, PAGES 102-175

RAPPEL DU PROGRAMME
Questions Commentaire
• Des territoires inégalement La mondialisation contemporaine conduit à l’affirmation ou à la réaffirmation de puissances et à
intégrés dans la l’émergence de nouveaux acteurs. Les territoires, quelle que soit l’échelle considérée (États, régions
mondialisation. infra– et supra-étatiques, métropoles…) ont inégalement accès à la mondialisation.
• Coopérations, tensions La distance est encore un facteur contraignant, d’autant plus que des protections et des barrières sont
et régulations aux échelles mises en place, limitant les échanges internationaux. La hiérarchie des centres de décision mondiaux
mondiale, régionale et locale. est en constante évolution. Parmi les plus grands centres financiers, cinq sont aujourd’hui en Asie, trois
en Europe (Londres, Zurich et Francfort) et deux en Amérique du Nord.
Concernant les inégalités territoriales, l’Union européenne a permis un rattrapage considérable du sud
de l’Europe par rapport au nord. Les disparités inter-régionales se réduisent toutefois plus lentement.
Dans le reste du monde, de nombreux accords régionaux économiques se sont réalisés (ASEAN, ALENA,
MERCOSUR), mais certains sont peu porteurs de développement.
Études de cas possibles
• Les îles de la Caraïbe et des Antilles : entre intégration régionale et ouverture mondiale.
• La Russie, un pays dans la mondialisation : inégale intégration des territoires, tensions et coopérations internationales.
• Les corridors de développement en Amérique latine : un outil d’intégration et de désenclavement.
• L’Asie du Sud-Est : inégalités d’intégration et enjeux de coopération.
Question spécifique Commentaire
sur la France La France affirme sa place dans la mondialisation, d’un point de vue diplomatique, militaire, linguistique,
La France : un rayonnement culturel et économique. Elle entre en rivalité avec les autres pays et cherche à consolider ses alliances.
international différencié et une La France maintient son influence à l’étranger via son réseau diplomatique et éducatif, des
inégale attractivité dans la organisations culturelles, scientifiques et linguistiques (instituts français, Organisation internationale
mondialisation. de la francophonie, Louvre Abu Dhabi, lycées français à l’étranger…), mais également à travers les
implantations de filiales d’entreprises françaises. Elle attire sur son territoire, plus particulièrement
à Paris et dans les principales métropoles, des sièges d’organisations internationales, des filiales
d’entreprises étrangères, des manifestations sportives et culturelles aux retombées mondiales, des
touristes.

Ouverture de thème mondiale. L’étude des jeux d’acteurs, entre coopérations

> MANUEL PAGES 102-103
■■Programme et objectifs
pédagogiques du thème
Après avoir abordé les principales composantes et
dynamiques spatiales du monde contemporain en classes
de Seconde et de Première, il s’agit, en Terminale, d’étudier
les conséquences territoriales de la mondialisation,
envisagée comme une intensification des liens et une
hiérarchisation croissante des territoires à l’échelle
et tensions, permet d’analyser les dynamiques territoriales
à l’œuvre : intégration régionale, affirmation de nouvelles
puissances, creusement des inégalités, recherche de
gouvernances supranationales, émergence de nouvelles
formes de régulation.
■■Commentaire du document
iconographique
Le groupe Bel est l’héritier des établissements Jules Bel,
fromagerie artisanale fondée dans le Jura en 1865. Il a son
siège à Suresnes (Hauts-de-Seine) et compte aujourd’hui

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 huit usines en France, essentiellement localisées dans
le bassin laitier du nord-ouest du pays. L’entreprise a
fait de sa célèbre marque « La Vache qui rit », créée en
1921, un levier de son internationalisation. L’implantation
de la première filiale Bel à l’étranger date de 1929 et,
aujourd’hui, le groupe compte 33 implantations réparties
en Afrique (Maroc, Algérie, Côte-d’Ivoire), au Moyen-
Orient (Turquie, Iran, Égypte), en Asie (Vietnam) et sur le
continent américain (États-Unis, Canada). Ses fromages
sont distribués dans près de 130 pays, ce qui fait de cette
firme transnationale un acteur de la mondialisation des
pratiques alimentaires, même si l’entreprise s’adapte aux
goûts locaux pour mieux pénétrer les marchés nationaux
(Vache qui rit goût fraise au Japon, goût lebné au Moyen-
Orient, saveur cannelle aux États-Unis ou poivron en
République Tchèque).
Même les pays les plus pauvres de la planète ont été
gagnés par ce produit mondialisé, comme en témoigne
cette publicité dans une rue d’Antsirabé, troisième plus
grande ville de Madagascar, située à 167 km au sud de
la capitale, Antananarivo. Le marketing met l’accent sur
la valeur nutritionnelle du produit aussi bien que sur le
plaisir qu’il procure (« hafaliana » signifie « bonheur » en
malgache). À première vue, le contraste est radical entre
cette firme agroalimentaire, symbole de la mondialisation
du goût, et ces vendeurs d’arachide démunis dans l’un
des pays les plus pauvres du monde (180e rang mondial
pour le PIB/habitant, 162e rang pour l’IDH). Pourtant,
des complémentarités existent, comme en témoigne le
programme Sharing Cities engagé par l’entreprise Bel afin
de compléter les canaux de commercialisation traditionnels
de ses produits par des réseaux de distribution alternatifs
ancrés dans les pratiques d’achat locales. En contrepartie,
Bel accompagne les vendeurs de rue partenaires dans la
pérennisation de leur activité en facilitant leur accès à
une couverture santé, aux services bancaires ainsi qu’à
la formation professionnelle.
Pour entrer dans le thème
> MANUEL PAGES 104-107
A) Vérifier ses repères géographiques
1. Identifiez les régions du monde qui concentrent le
plus grand nombre de métropoles productives.
L’Amérique du nord, l’Europe de l’Ouest et l’Asie de
l’Est.
2. Localisez les principales façades industrialo-
portuaires.
Les façades maritimes est et ouest des États-unis, les
côtes de la Manche et de la mer du Nord en Europe de
l’ouest (Northern Range), la façade maritime chinoise,
la façade maritime de la mégalopole japonaise.
3. Identifiez les espaces français dynamisés par le
tourisme
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Paris et sa région, les littoraux atlantiques et
méditerranéens, les massifs montagneux (Alpes,
Pyrénées, Jura…), le Val de Loire, certains territoires
ruraux (vignoble de Bourgogne, Périgord, Auvergne…),
ses départements insulaires d’Outre-mer (sauf Mayotte).
4. Citez le principal pôle touristique mondial et trois
exemples de sites majeurs qu’il concentre.
Paris et sa région – Musée du Louvre, Château de
Versailles, Disneyland.
5. Citez et localisez les principaux aéroports
internationaux français.
Roissy et Orly en région parisienne, Nice, Lyon.
6. Citez les régions françaises bien connectées aux
pays européens voisins par des axes de communication
majeurs.
La région parisienne, l’Alsace, la région lilloise, la
région Rhône-Alpes.
7. Citez les régions du monde où le français est une
langue nationale.
Afrique de l’ouest, Afrique centrale, l’est du Canada
(Province du Québec).
8. Citez le continent où le nombre de pays ayant le
français comme langue nationale est le plus important.
L’Afrique
B) Tester ses connaissances
9. Parmi ces pays, quelles sont les principales
puissances émergentes ?
a, b, e, f, g
10. Singapour…
… est une place financière mondiale (a), l’un des
premiers ports mondiaux (b), a connu un « miracle
économique » en quelques décennies (d).
11. Parmi ces métropoles, lesquelles sont de rang
mondial ?
a, c, d, f
12. Parmi ces propositions, lesquelles décrivent la
situation du continent africain ?
b, d, f
13. Le nombre de touristes internationaux dans le
monde en 2019 était de :
3,8 milliards (c)
14. La France est la … puissance économique
mondiale (PIB).
7e (b)
15. Le français est la … langue la plus parlée dans
le monde.
5e (c)
16. Pour chacune des photographies suivantes, citez
l’élément qui contribue à l’attractivité de la France.
1– Son littoral (et son patrimoine culturel) /
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 2– Son vignoble (et la beauté de ses paysages ruraux) / D) Expliquer des situations géographiques
3– Ses parcs d’attractions (et son patrimoine historique) / 18. En vous appuyant sur la légende de la carte,
4– Son centre d’affaires international dans la métropole décrivez et expliquez en quelques phrases la situation
parisienne. géographique de la Silicon Valley.
C) Mobiliser le vocabulaire et les notions La Silicon Valley se situe sur la côte ouest des États-
17. Reliez chaque mot à sa définition. Unis, en Californie, au sud de la baie de San Francisco.
C’est un modèle de territoire innovant qui rayonne dans le
ag5
monde entier. Il concentre de grandes universités comme
bg1 Stanford et les plus grandes entreprises du numérique
cg2 (Facebook, Apple, Google…). Universités et géants du
dg3 numérique fonctionnent en réseau sur le modèle du cluster
eg4 au sein d’une vaste aire métropolitaine. Bien connecté
au monde par de solides infrastructures de transport
et des flux nombreux, ce territoire est devenu le cœur
mondial des industries de hautes technologies. Il attire
des travailleurs qualifiés du monde entier dans un cadre
résidentiel de prestige.

Liste des erreurs corrigées dans la version élève

Thème 2

Chapitre 3
• Page 111 : la question 2 de l’itinéraire 1 concerne les documents 1 à 4.
• Page 114 : sur la carte, sont ajoutés deux figurés « port » au niveau de Saint-Pétersbourg.
• Page 119 :
– la légende de l’iconographie (document 3) est reformulée ainsi : « Cette route permet de franchir les Andes via un col situé à
3 832 mètre d’altitude. Un tunnel a été aménagé en 1980 sur l’axe qui relie Mendoza (Argentine) à Santiago (Chili). »
– la question 1 de l’itinéraire 1 ne concerne que les documents 1 et 4.
• Page 123 : sur le croquis, sont ajoutés deux figurés « port » au niveau de Saint-Pétersbourg.
• Pages 132-133 : sur la carte, Toronto a été ajoutée en tant que « autre métropole majeure ».
Chapitre 4
• Page 152 : la carte (document 3) n’est pas proposée en carte interactive ; le picto numérique ne figure pas dans la version élève.
• Page 153 : l’iconographie (document 3) n’est pas proposée en animation croquis ; le picto numérique ne figure pas dans la version élève.
• Page 154 : dans la légende de la carte, le figuré pour « Paris : métropole mondiale » est remis (il avait sauté).
• Page 156 : sur la carte, les principaux ports (maritimes et fluviaux) ont été ajoutés.
• Page 162 : dans l’étape 1, les renvois aux documents ont été oubliés dans les questions :
– question 1 : doc 4 et 5
– question 2 : doc 1, 5 et 6
– question 3 : doc 2, 3 et 6
Réviser le thème
• Page 165 : dans le schéma sur l’attractivité, une flèche entre les cases « Attractivité » et « Flux » a été ajoutée.
• Page 171 : dans le tableau de l’étape 3, le figuré « Paradis fiscaux » est modifié pour être conforme à l’exemple de croquis dans l’étape
4 (triangle avec pointe vers le bas).

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 Chapitre 3 : Dynamiques territoriales,
coopérations et tensions
dans la mondialisation
➡➡Comment la mondialisation recompose-t-elle les territoires ?
➡➡Quelle gouvernance la mondialisation implique-t-elle ?
Ouverture de chapitre
> MANUEL PAGES 108-109
■■Objectifs du chapitre
L’étude de la mondialisation contemporaine consiste,
dans ce chapitre, à analyser les dynamiques qu’elle induit
sur les jeux d’acteurs et la hiérarchie des territoires à
différentes échelles. La coloration du chapitre s’avère
très économique et met l’accent sur le rôle joué par les
accords économiques régionaux en matière d’intégration
territoriale, l’influence des places financières ou encore
le poids des entreprises dans la recomposition des
systèmes d’acteurs. L’objectif est aussi de montrer que
la mondialisation se heurte néanmoins à certains obstacles
(contraintes liées à la distance, protectionnisme) tout en
contribuant à creuser les inégalités territoriales.
■■Bibliographie
◗◗Ouvrages généraux
– Pascal MARCHAND, Atlas géopolitique de la Russie,
Autrement, 2016
– Jean RADVANYI, Marlène LARUELLE, La Russie
entre peurs et défis, Armand Colin, 2016,
– Hugues TERTRAIS, Atlas de l’Asie du Sud-Est,
Autrement, 2019
◗◗Revues
– « Corridors et circulations au temps de la
mondialisation », EchoGéo, juillet/septembre 2019 :
https://journals.openedition.org/echogeo/17794
– « Géopolitique de la Russie », Hérodote n°166-167,
2017
– Marie GIBERT-FLUTRE, « L’Asie du Sud-Est »,
Documentation photographique n° 8134, CNRS Editions
– Kevin LIMONIER, Vladimir PAWLOTSKY (dir.),
« La Russie, une puissance en renouveau », Documentation
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photographique, La Documentation française, novembre-
décembre 2018
– Colette RANÉLY VERGÉ-DEPRÉ, « Insularité,
transports et mobilités. L’exemple de la Martinique »,
Géconfluences, 2019
◗◗Sites Internet
– Atlas Caraïbe : https://atlas-caraibe.certic.unicaen.
fr/fr/
■■Commentaire du document
iconographique
Bakou est la capitale de l’Azerbaïdjan, ancienne
république soviétique du Caucase devenue indépendante
en 1991. Au premier plan, la vieille ville héritée de l’époque
médiévale, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO
en 2000, conserve la trace des influences perse et ottomane.
Son patrimoine, composé de mosquées, caravansérails,
bains publics, bâtiments civils et militaires, constitue l’un
des principaux leviers d’attractivité touristique du pays.
À l’arrière-plan, les Flame Towers abritent un complexe
immobilier composé d’appartements, de bureaux et d’un
hôtel. Inaugurées en 2012, elles participent d’une opération
de marketing urbain visant à renouveler l’image du pays et
à promouvoir son insertion dans la mondialisation. Leur
architecture iconique est une référence aux gisements de
gaz qui ont permis à l’Azerbaïdjan de connaître l’une des
plus fortes croissances économiques au monde durant
les années 2000, après une phase de grandes difficultés
consécutives à l’effondrement de l’URSS. L’inauguration
du BTC (oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan) en 2005 a joué
un rôle essentiel dans l’ouverture du pays, complété depuis
2019 par le gazoduc transanatolien permettant d’acheminer
le gaz de la mer Caspienne vers l’Union européenne via
la Turquie. Afin de réduire la forte dépendance du pays
vis-à-vis des cours des hydrocarbures qui représentent
une part très majoritaire de ses exportations, l’État azéri
réinvestit progressivement la rente gazière et pétrolière
dans de grands projets, en particulier des corridors de
transport (gaziers, ferroviaires, maritimes et routiers)
connectés au nouveau port de Bakou et à sa zone franche.
Le pays entend ainsi valoriser sa situation stratégique
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 entre l’Europe et l’Asie Centrale (exportation du pétrole
kazakh), la Russie et l’Iran. La construction des Flame
Towers s’inscrit dans un ensemble d’aménagements
destinés à renforcer la visibilité du pays sur la scène
internationale (musée d’Art moderne en 2009, complexe
multisport et de spectacle Baku Crystal Hall en 2012,
stade olympique en 2015), ce qui passe aussi par l’accueil
d’événements internationaux (concours de l’Eurovision
en 2012, championnat d’Europe de football en 2021).
Cet effet-vitrine, qui profite surtout à Bakou, contribue
néanmoins à creuser les inégalités entre la capitale et le
reste du territoire national.
Étude de cas : Les îles
de la Caraïbe, entre ouverture
mondiale et intégration
régionale
> MANUEL PAGES 110-113
A) Des territoires inégalement intégrés dans la
mondialisation
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 1. Les îles de la Caraïbe
dans la mondialisation
Outre sa densité informative, cette carte choroplèthe peut
faire l’objet d’une approche méthodologique en matière
d’analyse et de cartographie des données (discrétisation,
choix des différents types de figurés).
• Doc. 2. Les 5 îles caribéennes les plus connectées
L’indice de connectivité aérienne est à la fois un facteur
explicatif et un reflet de l’attractivité touristique des
territoires. Il ne faut pas négliger son lien avec le niveau
d’industrialisation des territoires, car l’industrie utilise
aussi le transport aérien pour une partie de son fret.
• Doc. 3. George Town (îles Caïmans) : une ville
dans la mondialisation du tourisme
Cette photographie d’une rue typiquement caribéenne
témoigne notamment de la mondialisation culturelle
en termes de pratiques alimentaires (sushis), de
consommation (magasin de souvenir), de diffusion de
l’anglais et d’influence des marques états-uniennes
(Harley Davidson).
• Doc. 4. Un marché caribéen ouvert sur le monde
Cet extrait reflète la formation économique des auteurs
de l’article, chercheurs dans une école de commerce pour
l’un et une société d’ingénierie et conseil en banque et
finance de marché pour l’autre.
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➡➡Itinéraire 1 – Réponses aux questions
1. Les relations commerciales des îles de la Caraïbe
se font majoritairement avec les États-Unis, pour des
raisons de proximité géographique, et avec l’Europe pour
des raisons historiques et géopolitiques (ces territoires
sont souvent d’anciennes colonies européennes, voire
toujours sous la dépendance de pays européens). Les îles
de la Caraïbe échangent de plus en plus avec les pays
d’Amérique du Sud et d’Asie, en particulier la Chine.
2. Les littoraux des Caraïbes sont propices au tourisme
balnéaire. Associés au cliché de l’île tropicale paradisiaque,
ils constituent un levier d’attractivité majeur, d’autant
que certaines îles bénéficient d’un très bon niveau de
connectivité aérienne (République Dominicaine, Cuba,
Bahamas) et de la proximité de Miami, premier port
de croisière au monde. La proximité du marché de
consommation des États-Unis, fort émetteur de touristes,
représente aussi un atout. Cette localisation au sud du
territoire américain favorise aussi l’émission de capitaux,
sous la forme d’IDE mais aussi de flux financiers plus
opaques à destination des paradis fiscaux (Îles Caïmans,
Bahamas). La proximité du canal de Panama et la situation
des îles de la Caraïbe sur des routes commerciales
interocéaniques très fréquentées a contribué à l’apparition
de zones franches qui ont stimulé le développement
d’industries locales et d’activités portuaires (Bahamas,
Jamaïque, République Dominicaine).
3. L’inégale intégration des îles caribéennes dans la
mondialisation peut s’expliquer par leurs différences de
superficie, dans la mesure où les territoires insulaires les
plus vastes (République Dominicaine, Cuba) ont souvent
davantage de ressources à valoriser (linéaire côtier, espaces
agricoles, ZEE, ressources marines). La mondialisation
n’abolissant pas totalement les distances physiques, la
proximité des États-Unis explique que les territoires du
nord de l’espace caraïbe (Bahamas, Îles Caïmans, Porto
Rico) soient mieux intégrés à la puissance américaine
que ceux du sud (Grenade, Barbade, Sainte-Lucie). Les
inégalités de développement, qui reflètent souvent de forts
contrastes en matière de gestion politique (forte instabilité
politique à Haïti), peuvent expliquer la faible insertion de
certaines îles dans les échanges commerciaux et leur faible
attractivité aux yeux des touristes et des investisseurs.
À l’inverse, le niveau de connectivité aérienne explique
que certaines îles soient très touristiques (République
Dominicaine, Cuba, Bahamas).
➡➡Synthétiser
4. Les îles de la Caraïbe les mieux intégrées à la
mondialisation sont celles qui tirent le plus parti de la
proximité des États-Unis en captant des flux de touristes et
de capitaux facteurs d’industrialisation (zones franches) ou
de développement de services financiers (paradis fiscaux).
Elles en tirent un IDH élevé (Jamaïque, Antigua-et-
Barbuda) voire très élevé (Bahamas, Porto Rico, Barbade),
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 ce qui est aussi le cas des territoires sous dépendance de
pays européens qui bénéficient d’importantes aides de la
France, des Pays-Bas ou du Royaume-Uni. Les îles les
moins bien intégrées dans la mondialisation, à l’image
d’Haïti, cumulent une faible attractivité touristique avec
des exportations limitées et l’absence d’activités liées
à la finance offshore. Elles peuvent trouver des formes
alternatives d’insertion dans la mondialisation, en captant
d’autres types de flux illicites, tels que le trafic de drogue,
ce qui en fait des zones grises appartenant à l’antimonde.
Leur niveau de développement plus faible conduit une
partie de leur population à émigrer vers territoires offrant
de meilleures conditions de vie (Amérique du Nord,
Antilles françaises).
B) Une intégration régionale incomplète
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 5. Des îles entre coopération et intégration
régionale
Cette carte fait ressortir la fragmentation politique
du Bassin caraïbe et sa dépendance vis-à-vis des pays
européens et, surtout, des États-Unis, ce qui lui vaut d’être
parfois qualifié de « Méditerranée américaine ».
• Doc. 6. Une intégration commerciale régionale
limitée
L’échantillon des trois pays choisis vise à montrer des
structures commerciales très différentes : forte intégration
de la République Dominicaine à l’Amérique du Nord, cas
particulier de Cuba sous embargo américain, profil plus
équilibré de Trinidad-et-Tobago (exportateur de pétrole).
• Doc. 7. CARIFESTA, un vecteur de coopération
culturelle régionale
L’analyse de l’iconographie (fusion des cultures) et des
éléments de langage (idée de mise en relation, de partage)
permettra de faire émerger chez les élèves un vocabulaire
corrélé à la notion d’intégration.
• Doc. 8. Les limites de l’intégration régionale
caribéenne
La thèse de cette chercheuse martiniquaise examine
la corrélation entre organisations institutionnelles et
développement économique à l’heure de la mondialisation
dans une dizaine de pays anglophones de la Caraïbe.
➡➡Itinéraire 1 – Réponses aux questions
5. Sur le plan économique et politique, le développement
des échanges régionaux est stimulé par la mise en œuvre
d’accords de coopérations régionales (Association des
États de la Caraïbe, CARICOM, ALBA). Sur le plan
culturel, le CARIFESTA est un exemple de valorisation
du caractère multiculturel de la Caraïbe qui met aussi en
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lumière les dénominateurs communs aux îles caribéennes
(créolité, carnaval de rue, steelbands).
6. Les échanges commerciaux des îles de la Caraïbe
s’effectuent moins avec les territoires insulaires voisins
qu’avec le reste du monde. Cette faible intégration régionale
s’explique par la similitude de leurs marchés intérieurs
(petite taille, mêmes besoins) et de leurs structures de
production (tourisme, exportations de produits tropicaux).
À l’inverse, l’importance des liens économiques avec les
États-Unis s’explique par la proximité de cet immense
marché de consommation à la fois importateur de produits
caribéens et émetteur de capitaux. Les échanges avec
l’Europe sont liés au fait que bon nombre d’îles sont
d’anciennes colonies voire toujours sous dépendance : cet
héritage culturel et politique commun favorise le maintien
d’échanges économiques. Les échanges commerciaux
avec l’Asie s’expliquent surtout par la forte demande des
pays d’Asie en matières premières et, dans une moindre
mesure, par des considérations politiques (liens entre la
Chine et l’île communiste de Cuba).
7. L’influence des États-Unis sur la Caraïbe est facteur
d’intégration sur le plan économique (part majoritaire
des États-Unis dans les importations et les exportations
caribéennes), politique (aide au développement) et
culturel (influence de la culture américaine). Néanmoins,
la forte présence militaire américaine, matérialisée par
de nombreuses bases, est source de tensions régionales.
L’embargo américain sur Cuba et le statut particulier
de Porto Rico, État libre associé aux États-Unis, leur
valent aussi d’être souvent taxés d’impérialisme dans
la région. Il en va de même du contentieux autour de
l’île de la Navasse, possession américaine revendiquée
par Haïti. C’est dans ce contexte que s’est constituée
l’ALBA, organisation politique et économique hostile à
cette hégémonie des États-Unis.
➡➡Synthétiser
8. Les îles de la Caraïbe s’efforcent de renforcer leur
intégration régionale sur le plan politique (Association
des États de la Caraïbe, CARICOM, ALBA) et culturel
(CARIFESTA). Néanmoins, l’analyse des relations
entre les îles caribéennes montre que les logiques de
concurrence prennent le pas sur les échanges. Leur
profil commun sur le plan géophysique (petites îles
tropicales), démographique (faible peuplement à l’origine
de petits marchés de consommation) et économique (forte
dépendance au tourisme et aux exportations de produits
tropicaux) explique que ces territoires entretiennent peu de
relations de complémentarité. Sur le plan géopolitique, les
États pro-américains (République Dominicaine, Bahamas)
s’opposent aux pays hostiles à l’impérialisme des États-
Unis (Cuba, Petites Antilles). Certaines tensions liées à la
délimitation des frontières maritimes (ZEE) ne favorisent
pas le renforcement de cette intégration régionale.
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 Étude de cas : La Russie
dans la mondialisation
> MANUEL PAGES 114-117
A) Des territoires inégalement intégrés dans la
mondialisation
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 1. Les territoires russes
dans la mondialisation
Cette carte qui témoigne de l’immensité du territoire
reflète aussi une organisation centre/périphérie du
territoire, héritée d’une forte centralisation politique
que l’intégration du pays dans la mondialisation n’a fait
qu’exacerber.
• Doc. 2. La skyline de Moscou (2018)
Cette vue au sol a été choisie en raison des possibilités
qu’elle offre en matière de décomposition méthodologique
par plans d’un paysage emblématique et représentatif des
mutations métropolitaines de la capitale russe.
• Doc. 3. Les inégalités du territoire russe
Ce texte est extrait de la rubrique « Thèmes et
documents » d’un numéro récent de la Documentation
photographique où la question des inégalités territoriales
en lien avec les recompositions de la puissance russe est
abondamment analysée et illustrée.
➡➡Itinéraire 1 – Réponses aux questions
1. L’intégration de la Russie dans la mondialisation se
traduit par le renforcement de ses principales métropoles.
Le quartier d’affaires de Moskva City à Moscou, où de
nouveaux gratte-ciel sont en construction, témoigne du
renforcement des fonctions décisionnelles dans cette
métropole mondiale. L’exportation de produits agricoles
et surtout d’hydrocarbures, via les ports et les pipelines
russes, alimente l’insertion du pays dans l’économie
mondialisée. L’ouverture de la route maritime du Nord
y contribue aussi, en favorisant le développement portuaire
dans l’Arctique russe.
2. Le territoire russe présente un fort contraste entre
les espaces de la Russie européenne et les périphéries
orientales du pays. L’ouest du territoire bénéficie de
l’influence des métropoles mondiales que sont Moscou et,
dans une moindre mesure, Saint-Pétersbourg. Il est aussi
polarisé par un réseau dense de métropoles régionales
(Nijni-Novgorod, Ekaterinbourg) qui se prolonge vers
le sud de la Sibérie (Omsk, Novossibirsk). Le nord du
pays et la Sibérie constituent, pour l’essentiel, des marges
territoriales, même si certaines de ces périphéries sont en
voie d’intégration (ouest de l’Arctique russe, Extrême-
Orient).
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3. L’ouest du territoire s’avère fortement métropolisé en
raison de la présence des capitales historiques devenues
des métropoles concentrant les fonctions décisionnelles,
à la fois politiques et économiques, les activités du
tertiaire supérieur et l’essentiel du potentiel touristique
russe. Cette partie du pays est aussi très bien connectée
à l’Europe grâce à un réseau de transports terrestres et de
pipelines qui favorisent les échanges commerciaux. Les
ressources naturelles (bois, pétrole, gaz, terres arables),
qui représentent le principal levier d’insertion de la Russie
dans la mondialisation, contribuent à l’intégration de
territoires plus périphériques bien connectés aux littoraux
(mer de Barents, sud de la côte pacifique) et/ou traversé
par les grands fleuves navigables sibériens. C’est aussi
le cas du sud du pays, de la frontière ukrainienne au sud
de la Sibérie, où les riches plaines céréalières, bénéficient
de la proximité des ports d’exportation de la mer Noire
et de la connectivité offerte par l’axe du Transsibérien.
À l’inverse, une grande partie de la Sibérie pâtit d’un
fort enclavement allié à des conditions climatiques très
contraignantes.
➡➡Synthétiser
4. La Russie s’organise selon un gradient d’intégration
à la mondialisation décroissant d’ouest en est, témoignant
d’une organisation centre/périphérie du territoire
national. Au sommet de la hiérarchie, les principales
métropoles du pays (Moscou, Saint-Pétersbourg)
captent l’essentiel des fonctions de commandement à la
fois économique, politique et culturelle. Leur influence,
relayée par celle de métropoles régionales actives qui
leurs sont bien connectées (Kazan, Volgograd, Rostov),
contribue à dynamiser l’ouest du territoire russe. Ces
régions concentrent aussi les industries et les espaces
agro-exportateurs les plus dynamiques. À l’inverse,
le Caucase et une grande partie de la Sibérie font
figure de marges territoriales, même si l’Arctique et
l’Extrême-Orient russes sont en voie d’intégration grâce
à l’aménagement de leurs littoraux, facteur d’ouverture.
L’inégale insertion de la Russie dans l’économie
mondialisée témoigne donc du caractère sélectif de
la mondialisation.
B) Un territoire entre tensions et coopérations
internationales
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 4. Une crédibilité internationale retrouvée
Pour prolonger l’analyse contenue dans cet article, les
enseignants pourront se référer avec profit à la récente
réédition (janvier 2020) chez Autrement d’un ouvrage
de référence : l’Atlas géopolitique de la Russie de Pascal
Marchand.
© Nathan, Géographie Terminale – coll. Janin, 2020
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 • Doc. 5. Le poids des hydrocarbures
dans la diplomatie russe
L’article d’Aurélie Bros, consultante à l’Observatoire
franco-russe, s’inscrit dans un numéro spécial de la
revue Diplomatie intitulé « Russie : une puissance
incontournable ? » dans lequel on peut trouver de
nombreuses autres analyses sur la géopolitique russe (liens
avec l’UE, la Chine, le Moyen-Orient, enjeux autour de
l’Arctique et de la mer Caspienne, question énergétique,
soft power, diplomatie sportive, cyberpuissance, etc.).
• Doc. 6. La Russie dans la géopolitique mondiale
La photographie de cette couverture représente un
garde d’honneur du 154e régiment autonome d’infanterie
Préobrajensky. Un décret présidentiel de 2013 lui a attribué
le nom du célèbre régiment créé par Pierre le Grand en
1687, le plus ancien et l’un des plus prestigieux de la
Garde impériale russe.
• Doc. 7. La Russie, entre coopération et tensions
Le cadrage choisi pour la réalisation de cette carte permet
notamment d’analyser les relations de la Russie avec son
« étranger proche », expression qui désigne les quatorze
anciennes républiques devenues indépendantes après
l’effondrement de l’URSS, et avec les pays membres de
l’UE et de l’OTAN.
➡➡Itinéraire 1 – Réponses aux questions
5. Le titre de cette revue souligne le paradoxe de la
réaffirmation de la puissance russe : un poids géopolitique
indéniable, lié à l’immensité de son territoire et à la
puissance de ses armées, mais un relatif isolement sur
la scène internationale, qui montre que le pays n’a pas
retrouvé l’influence qu’il avait au temps de la guerre froide
et de la superpuissance soviétique.
6. Plusieurs litiges territoriaux mettent aux prises la Russie
avec certains de ses États voisins, notamment le Japon au
sujet des Kouriles ainsi que les pays riverains de l’Arctique
à propos de la délimitation des frontières maritimes. Le
soutien de la Russie aux séparatismes locaux (cas de la
Transnistrie en Moldavie, de l’Abkhazie en Géorgie et du
Donbass en Ukraine) a débouché sur des conflits armés
avec la Géorgie et l’Ukraine. Dans ce contexte, la présence
d’importantes communautés russophones dans certains
États voisins (Estonie, Lettonie) est parfois perçue comme
une menace. Les tensions s’avèrent aussi récurrentes
avec les pays occidentaux, que ce soit de manière directe
(sanctions économiques imposées par l’UE et les États-Unis
suite à la crise ukrainienne de 2014, cyberattaques) ou par
États interposés dans le contexte de la guerre en Syrie.
7. Sur le plan militaire, la Russie a noué des partenariats
avec la Chine et les États d’Asie Centrale. La Communauté
des États indépendants, créée après la chute de l’URSS
dans le but de maintenir de forts liens politiques et
économiques entre les États nouvellement indépendants
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172532_Geo_Term_LDP_001-152_CMJN.indd 63
n’a pas vraiment rempli ses objectifs d’intégration
régionale. Finalement, le principal levier de coopération
entre la Russie et les autres États est avant tout économique
car, en dépit de tensions géopolitiques récurrentes, elle
entretient des échanges commerciaux avec de nombreux
pays grâce à ses exportations d’hydrocarbures (Chine,
Union européenne, Corée du Sud, Japon).
➡➡Synthétiser
8. Les exportations d’hydrocarbures garantissent
certaines formes d’intégration et de coopération entre la
Russie et ses principaux clients. Le prestige de l’armée
russe explique les liens de coopération qu’elle entretient
avec certains pays d’Asie Centrale (Kazakhstan) et la
Chine. Néanmoins, la puissance militaire russe est aussi
redoutée, comme en témoignent les sanctions européennes
et américaines consécutives à la crise ukrainienne
auxquelles la Russie a répondu par un embargo sur les
produits alimentaires en provenance de l’UE et des États-
Unis. La création de l’Organisation pour la démocratie et
le développement (GUAM), organisation pro-occidentale
regroupant des États se sentant menacés par la Russie,
montre que la réaffirmation de la puissance russe est
facteur de tensions.
Étude de cas : les corridors
de développement
en Amérique latine
> MANUEL PAGES 118-119
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 1. Les corridors de développement
en Amérique latine
La cartographie des corridors de développement en
Amérique latine n’est pas chose aisée tant ces projets
sont nombreux et se chevauchent parfois. Nous avons donc
pris le parti de n’indiquer que les aménagements les plus
aboutis et présentant le plus haut niveau de dynamisme
en termes de circulation et d’intégration.
• Doc. 2. Un regard critique sur les corridors
de développement
Afin de contrebalancer une communication
institutionnelle qui pourrait laisser croire à un consensus
autour de l’aménagement des corridors de développement
en Amérique latine, il nous a semblé important de prendre
en compte le point de vue alternatif d’ONG et de citoyens
sur ces projets.
• Doc. 3. La route du col de la Cumbre côté chilien
Cette impressionnante route en lacets (localement
connue sous le nom de « Caracoles ») permet d’évoquer les
contraintes liées au franchissement de la haute montagne
63
14/07/2020 13:17
 andine sur l’un des principaux axes interocéaniques
d’Amérique latine. Bien que le col de la Cumbre se
situe à 3 832 m, le tunnel du Christ rédempteur, long
de plus de 3 km, a été percé un peu plus bas à 3 180 m
en 1980 afin de vaincre les contraintes liées à la pente
et à l’enneigement hivernal. Un projet de tunnel de base
ferroviaire long de 52,6 km à 2440 m d’altitude est à
l’étude depuis plusieurs années.
• Doc. 4. Les corridors bi-océaniques en Amérique
du Sud
Ce texte permet de faire le lien entre la dimension
politico-économique de l’intégration régionale (accord
du Mercosur) et les obstacles territoriaux auxquels elle
se heurte (enclavement des hinterlands, contraintes
topographiques) : le dépassement des frontières s’avère
parfois plus aisé que le franchissement des montagnes
et des distances.
➡➡Itinéraire 1 – Réponses aux questions
1. L’aménagement de corridors de développement
en Amérique latine contribue à renforcer les échanges
entre les États latino-américains. Il vise aussi à renforcer
l’intégration entre les principaux ports (Santos, Itaqui,
Buenos Aires, San Antonio, Callao, Carthagène) et leurs
hinterlands respectifs (Mato Grosso, Amazonie, Pampa,
Patagonie, Andes, plateaux mexicains) afin de favoriser
les exportations de produits agricoles, de minerais et
d’hydrocarbures. Ces couloirs de transport permettent
aussi de connecter la façade littorale atlantique, tournée
vers l’Europe, avec la façade pacifique davantage intégrée
aux économies asiatiques, tout en désenclavant et en
stimulant le développement économique des régions
intérieures traversées.
2. L’aménagement de corridors de développement
en Amérique latine vise à surmonter les obstacles à
l’intégration régionale. Celle-ci se heurte à l’enclavement
de vastes régions intérieures qui se caractérisent par de
multiples contraintes : haute montagne au relief accidenté
et enneigé (Andes), espaces forestiers et marécageux à
forte biodiversité (Amazonie, Pantanal), immensité
facteur d’éloignement des façades maritimes (Patagonie,
Pampa, Chaco).
3. L’aménagement de corridors de développement se
heurte à des oppositions liées à des enjeux environnementaux
(risque de dégradation de l’environnement et de perte de
biodiversité liée à la construction des axes de transport
et à l’urbanisation engendrée), sociaux (exploitation des
travailleurs, départs contraints de populations locales,
atteinte eux cultures amérindiennes) et politiques (absence
de consultation des populations locales).
➡➡Synthétiser
4. L’objectif de l’aménagement de corridors de
développement en Amérique latine est de mieux intégrer
64
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dans la mondialisation des territoires périphériques à
l’échelle globale. L’amélioration des connexions entre
les grands ports latino-américains et leurs arrière-pays
vise donc à favoriser l’accès de ces hinterlands riches en
minerais, en hydrocarbures et en produits agricoles, aux
principaux centres de l’économie mondiale (Asie de l’Est,
Europe, Amérique du Nord) qui sont de gros marchés de
consommation très demandeurs en matières premières.
Étude de cas : L’Asie du Sud-
Est : inégalités d’intégration
et enjeux de coopération
> MANUEL PAGES 120-121
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 1. L’Asie du Sud-Est dans la mondialisation
Pour des questions de lisibilité, cette carte de synthèse
se focalise sur l’essentiel mais les enseignants pourront
mettre à profit l’offre bibliographique récente et abondante
sur l’Asie du Sud-Est afin de compléter l’approche
cartographique de l’intégration régionale (routes terrestres,
diaspora chinoise, trafic illicites).
• Doc. 2. L’ASEAN dans la mondialisation
L’Association des Nations d’Asie du Sud-Est a fêté ses
50 ans en 2017. Peu dynamique durant les premières années
de sa création, elle a vu ses États participants s’adapter
aux mutations géopolitiques de la région. Depuis la fin des
années 2000, elle s’est imposée en acteur supranational
capable de surmonter son hétérogénéité géographique et
identitaire pour s’affirmer face aux puissances voisines
(Inde, Chine, Australie).
• Doc. 3. Vue aérienne de Manille (Philippines)
Avec 13,5 millions d’habitants, Manille regroupe
13 % de la population des Philippines. Principal centre
administratif du pays, elle est aussi un centre industriel
(textile, chaussures, agro-alimentaire), commercial (35e
port de conteneurs mondial) et culturel (centre historique,
port de croisière). Les inégalités sont abyssales dans
cette métropole dont 40 % de la population vit dans un
bidonville.
• Doc. 4. Les limites de la coopération régionale
La montée en puissance de l’ASEAN fait partie des
facteurs qui ont contribué à faire évoluer le vocabulaire
sur l’Asie. L’appellation eurocentrée « Extrême-Orient »
a progressivement cédé la place à « l’Asie orientale »
pour mieux montrer le rééquilibrage de ses relations avec
les anciennes puissances coloniales. Malgré des limites
fluctuantes, incluant plus ou moins Taïwan et le sud de la
Chine, « l’Asie du Sud-Est » témoigne du renforcement
de l’intégration entre des pays aux profils hétérogènes
© Nathan, Géographie Terminale – coll. Janin, 2020
14/07/2020 13:17
 mais soucieux de s’émanciper de l’hégémonie de la Chine
et du Japon.
➡➡Itinéraire 1 – Réponses aux questions
1. À l’échelle mondiale, l’ASEAN occupe une place
modeste dans le commerce et le PIB mondiaux, mais
sa croissance soutenue reflète son intégration dans la
mondialisation. À l’échelle régionale, les métropoles
(Kuala Lumpur, Bangkok) et les ports (Port-Kelang,
Shenzhen) sont les pôles les mieux connectés à l’économie
mondialisée. Hong Kong et Singapour, qui cumulent les
fonctions de métropoles mondiales et de ports, occupent
le sommet de cette hiérarchie territoriale. Leur influence
s’exerce sur des périphéries intégrées à l’économie
mondialisée. En revanche, l’intérieur du continent
(péninsule malaise) et des grandes îles (Bornéo) ainsi
que les petites îles de la Sonde, font figure de marges.
À l’échelle locale, les paysages de Manille reflètent
les contrastes entre des territoires fortement intégrés
à l’économie mondialisée (quartier d’affaires, port de
conteneurs et de croisière) et des territoires abritant une
population misérable (bidonvilles).
2. La proximité de l’une des routes maritimes
internationales les plus fréquentées au monde explique
la forte intégration à la mondialisation des territoires
littoraux et de leurs hinterlands. Ces façades maritimes
sont aussi les plus métropolisées et bénéficient d’une
forte attractivité touristique, en raison de leur potentiel
balnéaire (Bali, sud de la Thaïlande, baie d’Halong). À
l’inverse, les territoires de l’intérieur les plus enclavés
s’avèrent peu insérés dans l’économie mondialisée.
Cependant, la photographie de Manille montre que la
proximité de centres d’impulsion de la mondialisation
n’est pas forcément un gage d’intégration à l’économie
mondialisée : la pauvreté et le manque de qualification
peuvent s’avérer des facteurs limitants.
3. La mise en place de l’ASEAN témoigne de la volonté
des pays d’Asie du Sud-Est de renforcer leur coopération,
notamment en développant leurs relations commerciales
en créant une zone de libre-échange. Des accords ont
aussi été passés en matière de coopération militaire, de
gestion des ressources maritimes et de protection de
l’environnement. Néanmoins, cette intégration régionale
se heurte aux intérêts particuliers des États qui privilégient
le renforcement de leurs centres d’impulsion (ports) et
de leurs réseaux de transport internes à la connectivité
régionale.
➡➡Synthétiser
4. L’intégration de l’Asie du Sud-Est se heurte à
de fortes inégalités. L’opposition centre/périphéries
structure les territoires de l’échelle locale (inégalités
intra-urbaines) à l’échelle régionale (contraste entre les
façades maritimes et leurs hinterlands d’une part, et
les espaces enclavés d’autre part). L’ASEAN favorise
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néanmoins la coopération économique et militaire.
L’appropriation des ressources est facteur d’intégration
des territoires (fronts pionniers) mais aussi de tensions
liées aux pressions environnementales engendrées
(déforestation) et, surtout, à la délimitation des frontières
maritimes (mer de Chine méridionale).
Croquis des études de cas
> MANUEL PAGES 122-125
➙ Voir pp. 71 et 72. Les croquis corrigés sont également
disponibles dans le manuel numérique professeur et sur
le site compagnon.
Exemple – Les paradis fiscaux
au cœur de la mondialisation
financière
> MANUEL PAGES 126-127
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 1. Les paradis fiscaux dans le système
financier mondial
La localisation des paradis fiscaux reflète leur insertion
dans la mondialisation financière et montre qu’ils
participent des stratégies spatiales des investisseurs.
Leur localisation sur les mêmes fuseaux horaires que
les grandes places financières mondiales témoignent de
leurs synergies avec les principaux acteurs de la finance
(banques, assureurs, fonds d’investissement, entreprises
transnationales).
• Doc. 2. Le Panama, un paradis fiscal
Paresh Nath est un dessinateur de presse indien.
Son dessin est à replacer dans le contexte de l’affaire
des Panama Papers (2016), la fuite de documents
confidentiels issus d’un cabinet d’avocats panaméen
démontrant le recours massif à des sociétés offshores par
des hommes politiques, des milliardaires et des célébrités.
La construction dichotomique de la caricature montre
bien que les paradis fiscaux illustrent la part d’ombre
de la mondialisation, parfois qualifié « d’antimonde ».
• Doc. 3. Les paradis fiscaux dans le monde
Les flux en provenance des paradis fiscaux se répartissent
en trois groupes :
– Londres et les îles du Royaume-Uni : 40 % du total
des capitaux émis par les paradis fiscaux ;
– les autres pays européens (Autriche, Irlande,
Luxembourg, Suisse) : 25 % ;
– places financières exotiques (Caraïbes, Pacifique) :
35 %.
65
14/07/2020 13:17
 • Doc. 4. L’usage des paradis fiscaux
par la multinationale Google
L’usage fait par Google des paradis fiscaux montre que
ceux-ci s’insèrent dans une forme de division internationale
du travail. La création par les transnationales d’un réseau
complexe de flux s’avère un montage essentiel à leur
stratégie de dissimulation de leurs bénéfices.
• Doc. 5. Les paradis fiscaux britanniques
Le développement des paradis fiscaux n’est pas
seulement le fruit de la volonté des transnationales. Il
résulte de stratégies de la part de territoires qui utilisent
leur souveraineté pour façonner des lois répondant
aux besoins des acteurs économiques (investisseurs
internationaux, marchés financiers). Ils créent ainsi des
avantages comparatifs par un allègement des contraintes
réglementaires afin d’attirer des activités étrangères qui
n’auraient pas forcément manifesté un intérêt prioritaire
pour ces territoires.
➡➡Itinéraire 1 – Réponses aux questions
1. Les paradis fiscaux sont des enclaves territoriales à la
fiscalité et à la juridiction avantageuses (secret bancaire,
anonymat des investisseurs, absence de coopération
avec les instances judiciaires internationales). Certains
milliardaires et certaines entreprises utilisent leur
législation spécifique afin de contourner les États où ils
résident ou bien ceux où ils réalisent leurs bénéfices.
2. Bien qu’ils soient des outils de contournement des
États, les paradis fiscaux fonctionnent en symbiose
avec eux. C’est pourquoi ils se situent à proximité des
grands centres financiers mondiaux : Luxembourg,
Suisse, Andorre et Monaco pour la France, Île de Man
et îles anglo-normandes pour le Royaume-Uni, îles de
la Caraïbe pour les États-Unis, îles du Pacifique pour
le Japon et l’Australie, etc. Certains entretiennent des
relations fortes avec les grandes puissances dont elles
sont des dépendances territoriales, à l’image des territoires
appartenant à la couronne britannique (Îles Vierges, Îles
Caïmans, Montserrat…). Nombre d’entre eux sont des
îles tropicales (Caraïbes, Seychelles, Océanie) offrant un
cadre de vie attractif pour les investisseurs.
3. Les paradis fiscaux accueillent à la fois les produits
de l’évasion fiscale des pays développés (entreprises et
milliardaires souhaitant échapper à l’impôt), l’argent de
la corruption et des trafics (blanchiment d’argent afin
de réintégrer l’économie légale), les sièges sociaux des
hedges funds (fonds spéculatifs se plaçant ainsi hors
d’atteinte de la justice et du droit des autres États). Des
ONG et certains acteurs politiques réclament un meilleur
encadrement voire une suppression des paradis fiscaux.
➡➡Synthétiser
4. Les paradis fiscaux permettent de donner une vitrine
légale à des activités qui ne le sont pas forcément. Ils
66
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contribuent au fonctionnement du système financier
mondial et à la mondialisation des entreprises. L’argent
ainsi dissimulé échappe aux États qui pourraient le mettre
au service de l’ensemble de leurs citoyens. Il contribue
parfois au financement d’activités illicites et du terrorisme.
Certaines ONG sont à la pointe de la lutte contre les paradis
fiscaux (Oxfam, Tax Justice Network) et reprochent aux
États de ne pas assez s’impliquer dans cette lutte, ces
derniers hésitant à assainir un fonctionnement qui risque
de briser des rouages indissociables du système financier
mondial.
➡➡Itinéraire 2 – Réaliser une recherche
documentaire
➙ Des ressources complémentaires d’aide dans la
démarche et de conseils méthodologiques sont disponibles
sur le site compagnon et dans le manuel numérique.
Exemple – Un nouvel acteur de
la mondialisation : l’entreprise
Uber
> MANUEL PAGES 128-129
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 1. L’entreprise Uber en quelques chiffres
Les données composant cette infographie mériteront
une actualisation annuelle en raison même du mode de
fonctionnement d’Uber. Ainsi, suite aux restrictions
de déplacement prises pour endiguer la pandémie de
Covid-19 au printemps 2020, l’entreprise a supprimé
6 700 emplois en mai 2020, soit environ un quart de ses
effectifs, tout en fermant une quarantaine de ses bureaux
dans le monde.
• Doc. 2. Ubercopter à New York
Le service Ubercopter a été lancé en 2019 à New York
qui, avec São Paulo et Tokyo, faisait déjà partie des
métropoles mondiales où la flotte d’hélicoptères intra-
urbains était la plus nombreuse en raison de l’étendue
de la ville et de l’engorgement lié aux embouteillages.
Bien entendu, ce type de transport reste réservé à une
élite (hommes d’affaires, milliardaires, célébrités) : il faut
compter entre 200 et 250 dollars pour effectuer la liaison
entre Manhattan et l’aéroport JFK.
• Doc. 3. Uber interdit à Londres
Régulièrement traînée devant les tribunaux, l’entreprise
Uber fait l’objet de nombreuses interdictions qui peuvent
concerner des États entiers (Italie, Danemark, Hongrie,
Bulgarie), des territoires fédérés (canton de Genève en
Suisse, Catalogne, Territoire du Nord en Australie) ou
des villes (Londres, Francfort).
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14/07/2020 13:17
 • Doc. 4. La présence d’Uber dans le monde
L’étude des facteurs d’implantation d’Uber se révèle
aussi intéressante que l’analyse des raisons de sa faible
pénétration dans certains pays. Outre la faible solvabilité
de certaines populations (Afrique, Asie Centrale,
Amérique Centrale), la pression concurrentielle freine
aussi l’implantation d’Uber, notamment en Asie où la
firme a été contrainte de vendre son activité (Chine, Asie
du Sud-Est) ou en Russie où elle a dû s’associer avec des
partenaires locaux.
• Doc. 5. L’ubérisation des entreprises
Cet article peut fournir l’occasion de faire réfléchir
les élèves à la manière dont la diffusion de néologismes
construits sur des antonomases à partir de marques reflète
les mutations de l’économie et de la société mondiales :
uberisation, googliser, twittosphère, youtubeur,
instagrameur…
➡➡Itinéraire 1 – Réponses aux questions
1. Le fonctionnement de l’entreprise Uber repose sur
la numérisation et la dématérialisation de l’économie.
Elle appartient à l’économie collaborative qui propose
des services aux particuliers via des plateformes et des
applications numériques. La particularité des individus
qui travaillent pour Uber, en fournissant à ses clients
des services de transports, est qu’ils n’ont pas le statut
d’employés de l’entreprise.
2. Uber s’est prioritairement implanté dans des pays de
capitalisme libéral ancien qui sont devenus des laboratoires
du néolibéralisme (États-Unis, Canada, Royaume-Uni,
Australie). L’entreprise a ensuite étendu son réseau mondial
aux pays émergents, qu’ils s’agissent des BRICS ou de
puissances régionales (Mexique, Turquie, Indonésie), en
raison du potentiel économique offert part des marchés
de consommation en forte croissance (émergence de
classes moyennes). Uber s’est aussi implanté dans des
pays économiquement moins puissants mais dont la
masse démographique leur confère un fort potentiel de
développement (Égypte, Nigeria, Philippines). À l’échelle
nationale, Uber est surtout présente dans les métropoles,
en particulier les villes mondiales (Londres, New York).
À l’échelle locale, c’est dans les centres d’affaires et
les quartiers résidentiels abritant des populations à haut
niveau de vie (Ubercopter dans le quartier de Manhattan)
que l’entreprise est la plus implantée.
3. Uber fait l’objet de critiques en raison de son
fonctionnement qui lui permet de réduire le nombre de
salariés de l’entreprise tout en contribuant à la précarisation
de travailleurs qu’elle rémunère faiblement. Le « modèle »
Uber repose aussi sur le contournement des législations
salariales et fiscales des différents États, ce qui contribue
à concurrencer les acteurs économiques classiques
(chauffeurs de taxi traditionnels). L’entreprise est aussi
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accusée de ne pas suffisamment garantir la sécurité de
ses clients et de ses travailleurs.
➡➡Synthétiser
4. L’entreprise Uber montre que la mondialisation
favorise le développement de nouveaux acteurs
économiques qui se jouent des frontières. Son implantation
spatiale sélective reflète les dynamiques de la hiérarchie
des territoires dans la mondialisation : après s’être
implantée dans les métropoles mondiales des principales
puissances de la planète, Uber étend son réseau dans les
pays émergents. L’entreprise est néanmoins critiquée en
raison de la concurrence qu’elle crée vis-à-vis des États,
en contournant leurs législations, et entre les travailleurs,
en favorisant le dumping social.
Exemple – États-Unis, Canada,
Mexique : un accord régional
en mutation
> MANUEL PAGE 130
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 1. De l’ALENA à l’ACEUM
La renégociation de l’ALENA a débuté en mai 2017 et
débouché sur la signature de l’ACEUM le 30 novembre
2018. Le protocole stipule que lorsqu’un pays a accompli
les procédures internes nécessaires à l’entrée en vigueur
de l’Accord sur son territoire, il doit le notifier aux deux
autres pays, ce que le Canada, le Mexique puis les États-
Unis ont fait en avril 2020, permettant l’entrée en vigueur
définitive du traité le 1er juillet 2020, malgré la crise du
covid-19.
• Doc. 2. La renégociation de l’ALENA
La renégociation de l’ALENA a fait l’objet de nombreuses
caricatures dans la presse nord-américaine. Un exercice
de comparaison des points de vue en fonction des sources
mexicaines, états-uniennes et canadienne pourrait s’avérer
très intéressant en la matière.
• Doc. 3. Les exportations des trois pays
de l’ALENA (2018)
La comparaison des trois diagrammes circulaires
témoigne de l’importance du commerce intra-zone en
Amérique du Nord, ce qui est une tendance mondiale
témoignant de la régionalisation du monde. Néanmoins,
il fait aussi apparaître la forte dépendance du Mexique
et du Canada vis-à-vis du marché américain pour leurs
exportations, alors que le commerce des États-Unis
bénéficie de débouchés beaucoup plus diversifiés.
67
14/07/2020 13:17
 ◗◗Objectif Bac
À l’origine, l’ALENA a été créée pour favoriser les
relations commerciales entre les États-Unis, le Canada et
le Mexique en faisant de l’Amérique du Nord une zone
de libre-échange. L’ACEUM maintient cet objectif de
coopération économique tout en l’étendant au domaine
social en harmonisant les législations salariales afin de
limiter le dumping social, notamment entre les États-
Unis et le Mexique, où la main d’œuvre est en moyenne
quatre fois moins payée qu’aux États-Unis. Comme il
est peu probable que les entreprises américaines établies
au Mexique relocalisent aux États-Unis, les salariés
mexicains devraient voir leurs salaires augmenter.
Cependant, l’ACEUM contribue aussi à perpétuer
certains déséquilibres entre les trois États, alors que la
renégociation de l’ALENA visait à redonner du poids
à la souveraineté des États, en leur donnant davantage
de possibilités pour décider des politiques à mettre
en œuvre. Ce déséquilibre s’effectue en faveur des
États-Unis puisque la libre concurrence qui s’applique
aux productions agricoles favorise les producteurs de
maïs du Midwest : fortement subventionnés par l’État
(paiements directs, assurances récoltes, soutien des prix),
les géants américains de l’agroalimentaire écoulent des
millions de tonnes de maïs vers le Mexique, à des coûts
inférieurs à ceux de leur production, concurrençant la
production locale pourtant jugée stratégique pour la
sécurité alimentaire du pays. À l’inverse, les barrières
douanières ont été maintenues dans des secteurs d’activités
où les États-Unis sont fortement exposés à la concurrence
de leurs voisins (acier, aluminium) et craignent pour la
pérennité de leur industrie métallurgique.
Exemple – Zurich : un centre
financier dans la mondialisation
> MANUEL PAGE 131
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 1. Les territoires de la finance à Zurich
Peu documenté, le centre financier de Zurich est pourtant
l’un des plus influents au monde. Il nous a donc semblé
intéressant de construire cette carte inédite permettant
d’introduire une alternative aux exemples plus classiques
de Londres, New York ou Paris.
• Doc. 2. Le rayonnement international de Zurich
À travers l’exemple de la compétition entre Genève et
Zurich, cet article montre comment la mondialisation met
en concurrence les territoires entre eux. S’élabore ainsi
une véritable « géographie de la compétitivité », pour
reprendre le titre de la thèse de Gilles Ardinat publiée en
2013 aux PUF, à laquelle on pourra se référer avec profit
pour prolonger la réflexion.
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◗◗Objectif Bac
Le rayonnement financier international de Zurich
repose sur la forte concentration d’activités bancaires et
assurantielles, qui se traduit notamment par la présence des
sièges sociaux de géants du secteur (UBS, Crédit Suisse).
Cette concentration s’explique par sa situation de carrefour
mondial lié à son aéroport international (31 millions de
passagers en 2019, 15e rang européen) et au multilinguisme
de la Suisse, facteur d’internationalisation notamment à
destination des marchés francophones, germanophones
et italophones, mais aussi anglophones. Les effets
d’agglomérations, liés à la présence de la Bourse suisse et de
nombreux sièges sociaux, sont recherchés par les activités
de services aux entreprises (conseil, communication). Les
activités de R&D favorisent le développement de la Fintech,
notamment dans le domaine des cryptomonnaies. Enfin,
les aménités du cadre de vie (lac de Zurich, proximité des
Alpes) sont aussi facteurs d’attractivité, sans oublier le
statut de paradis fiscal de la Suisse.
Carte : des territoires
inégalement intégrés
dans la mondialisation
> MANUEL PAGES 132-133
◗◗Réponses aux questions
1. L’ensemble autrefois qualifié de « Triade » (Union
européenne, Amérique du Nord et Asie orientale) concentre
les principales métropoles mondiales qui ont parfois
débouché sur la formation de mégalopoles (BosWash,
mégalopoles européenne et japonaise). C’est aussi là
que se localisent les façades maritimes les plus actives
(Asie pacifique, Northern Range). La distance entre
l’Australie et les pôles majeurs de l’espace mondial se
trouve compensée par le caractère ancien de son insertion
aux circuits de la mondialisation.
2. Les territoires les moins intégrés à l’espace mondial se
concentrent essentiellement en Afrique, en Asie Centrale
et, plus ponctuellement, en Asie du Sud-Est et en Amérique
latine (Caraïbe, Amérique Centrale, Guyanes…). La
plupart des pays les moins avancés font figure de territoires
en marge de la mondialisation, permettant d’établir un
lien entre niveau de développement et niveau d’insertion
dans l’économie mondialisée.
3. La mondialisation a fait de la Chine une puissance
mondiale, ce qui n’est pas le cas des autres BRICS. Malgré
son poids démographique, l’Inde demeure une puissance
incomplète, tandis que le Brésil et l’Afrique du Sud font
figure de puissances régionales émergentes. La Russie
s’efforce de réinvestir les différentes composantes de la
superpuissance soviétique dont elle est l’héritière, grâce
à l’exportation d’hydrocarbures. Certains pays présentent
une insertion plus spécialisée dans la mondialisation liée
© Nathan, Géographie Terminale – coll. Janin, 2020
14/07/2020 13:17
 à l’exportation de matières premières énergétiques (États
du Golfe, Iran, Nigeria…), minières (Pérou, Indonésie)
ou agricoles (Chili, Argentine, Kenya, Thaïlande), à leur
développement industriel (Tigres asiatiques, Mexique…) ou
encore à l’économie des services (Turquie, pays d’Europe
Centrale et Orientale), notamment logistiques (Dubaï).
Carte : coopérations, tensions
et régulations dans le monde
> MANUEL PAGES 134-135
◗◗Réponses aux questions
1. Cette carte traduit une inégale régionalisation du
monde. Les logiques d’intégration économique sont
très marquées en Europe, en Amérique du Nord et en
Amérique du Sud. Les pays liés par ces accords régionaux
se caractérisent par des marchés intérieurs vastes et/
ou à haut niveau de vie, ce qui alimente les échanges
internationaux. Leurs économies diversifiées (automobile,
produits agricoles, services…) leur permettent d’entretenir
de fortes relations de complémentarités. Les accords de
libre-échange contribuent à stimuler ce commerce intra-
zone. Dans les territoires où l’intégration régionale est
la moins marquée, les logiques de concurrence prennent
le pas sur les échanges. Leur profil commun sur le plan
économique (productions peu diversifiées, étroitesse et
faible solvabilité du marché intérieur) explique que ces
territoires entretenant peu de relations de complémentarité
ne cherchent pas à développer des accords économiques
de coopération.
2. Les partisans du néolibéralisme dénoncent les obstacles
faits à la mondialisation. Ils critiquent le protectionnisme
de certains États qui entrave le commerce international :
subventions de l’UE, des États-Unis et au Japon aux
agriculteurs, hausse des taxes sur les importations aux
États-Unis, sous-évaluation du yuan en Chine. Les États-
Unis, l’UE et la Chine sont les puissances les plus souvent
attaquées au tribunal de l’OMC pour non-respect des
accords internationaux.
À l’inverse, les pourfendeurs de la mondialisation
dénoncent la concentration de l’économie mondiale dans
les mains d’un nombre réduit de firmes multinationales
américaines (GAFAM) et l’usage des paradis fiscaux que
font certaines entreprises et certains hommes d’affaires
afin de se soustraire à la fiscalité ou de blanchir l’argent
sale. Ils critiquent aussi les effets de la mondialisation
sur les droits humains, notamment les inégalités entre
individus face au franchissement des frontières (UE,
États-Unis, Australie).
© Nathan, Géographie Terminale – coll. Janin, 2020
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Géo autrement – Le street art
engagé contre les dérives
de la mondialisation
> MANUEL PAGES 140-141
◗◗Les documents : compléments d’information
• Doc. 1. Mondialisation et travail des enfants
La thématique du travail des enfants a éventuellement
pu être abordée dans le thème 2 du programme de
Seconde (inégalités de développement), dans le thème 2
du programme de Première (espaces et acteurs de la
production) et le thème 2 du programme de Terminale
(tensions dans la mondialisation). On estime aujourd’hui
qu’environ 150 millions d’enfants (de 5 à 17 ans)
travaillent dans le monde, dont plus de 70 millions dans
des conditions dangereuses. Environ 20 % des enfants
africains et 7 à 8 % des enfants asiatiques travaillent
actuellement.
• Doc. 2. Mondialisation culturelle et gentrification
La thématique de la gentrification a éventuellement
pu être abordée dans le thème 2 du programme de
Seconde (inégalités de développement), dans le thème 1
du programme de Première (métropolisation) et dans
le thème 2 du programme de Terminale (dynamiques
territoriales dans la mondialisation). On peut définir la
gentrification comme le processus d’appropriation d’un
quartier populaire par une population plus aisée.
• Doc. 3. Mondialisation et enjeux
environnementaux
La thématique des enjeux environnementaux a été
abordée à de multiples reprises dans les programmes de
Géographie du secondaire. Elle a pu être développée en
particulier dans le thème 1 du programme de Seconde
(sociétés et environnements), dans les différents thèmes
du programme de Première, notamment les espaces
ruraux (thème 3) et dans les thèmes 1 et 2 du programme
de Terminale (« mers et océans » et « tensions dans la
mondialisation »).
• Doc. 4. Le street art, reflet de la mondialisation
L’auteur de cet article, Frédéric Durand, est un
géographe français né en 1961, spécialisé sur les questions
d’environnement et de géopolitique, en particulier en Asie
du Sud-Est. Il propose ici une définition précise du street
art : « à l’origine, il s’agit d’inscriptions ou d’images
jouant avec l’interdit ou la provocation, mais exprimant
aussi une volonté plastique tout en acceptant un caractère
éphémère ».
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 ◗◗Réponses aux questions
1. Le document 1 est une photographie de l’œuvre Bajo
Coste réalisée par Caiozzama sur un mur de Santiago
du Chili en novembre 2015. Cet artiste chilien, né en
1981, effectue des collages et choisit de traiter des sujets
d’actualité (réseaux sociaux, religions, flux migratoires,
etc.) en détournant les symboles de la société de
consommation. Le document 2 est une photographie de
l’œuvre Muerte del Barrio, réalisée par MTO dans le
quartier latino de Miami dans les années 2010. MTO
(surnommé le « peintre aérosol ») est un artiste français
connu pour cultiver le secret sur sa personne : son travail
se distingue en particulier par le réalisme de ses portraits
(précision des traits, qualité des contrastes). Quant au
document 3, il s’agit de la photographie d’une œuvre de
Boaster réalisée sur un mur de Brighton en 2019. Le nom
de cet artiste anglais, dont les peintures sont très colorées,
peut être traduit par « fanfaron ».
2. L’œuvre éphémère de Caiozzama (document 1)
représente au premier plan un mannequin portant des
vêtements de la marque H&M et au second plan, un
enfant travaillant sur une machine à coudre. L’artiste
vise à dénoncer le travail des enfants, en particulier
dans le secteur textile, et nous invite à réfléchir à la
façon dont sont fabriqués nos vêtements et ce qui peut
justifier un prix relativement faible (recours à une main
d’œuvre bon marché dans les pays en développement).
La peinture de MTO (document 2) représente le mode
de vie de la figure du « hipster » (moustache bien taillée,
chemise de bûcheron, consommation de café à emporter,
utilisation d’un appareil photo reflex vintage) : selon
l’artiste, ce mode de vie, reflet de la gentrification (ou
« boboïsation »), est responsable de la destruction de
la culture d’origine du quartier. D’où le titre (Muerte)
et le choix de dessiner le personnage principal sous les
traits d’un squelette. L’œuvre reproduite dans le document
3 interpelle sur la nécessité d’agir « maintenant »(ACT
NOW) dans la lutte contre le réchauffement climatique.
L’artiste apporte son soutien au mouvement Extinction
Rebellion, fondé en 2018 au Royaume-Uni et revendiquant
l’usage de la désobéissance civile afin d’inciter les
gouvernements à mener des politiques écologistes plus
ambitieuses. Leur symbole est dessiné plusieurs fois ici :
70
172532_Geo_Term_LDP_001-152_CMJN.indd 70
il s’agit d’un cercle représentant la planète et d’un sablier
pour illustrer l’urgence climatique. À noter également :
la représentation de Greta Thunberg (figure de la lutte
contre le réchauffement climatique à l’échelle mondiale).
3. Le document 4 permet d’expliquer les raisons du succès
du street art à partir des années 1990. L’auteur de l’article,
Frédéric Durand, évoque d’abord le goût pour « l’interdit
ou la provocation » et parle de « formes d’expression
subversives » : il souligne le développement d’une culture
« underground » qui se distingue de la « culture officielle ».
Le géographe établit ensuite une corrélation entre l’attrait
pour le street art et l’essor de la mondialisation (visibilité
plus forte). Cet art subversif s’affirme comme une tribune
libre pour les artistes contemporains : on peut l’observer
partout, il n’a pas de frontière et revêt donc une dimension
mondiale. Frédéric Durand revient enfin sur la volonté
des métropoles d’afficher les œuvres de street artistes afin
d’en faire un « atout touristique » et une vitrine de leur
« dynamisme culturel ».
4. L’exemple du street art souligne à quel point la
mondialisation provoque des débats et des contestations.
On peut inviter les élèves à relire les pages de cours
138-139 afin de compléter leur réponse, en particulier
la deuxième partie intitulée « Une mondialisation
génératrice de tensions ». Plusieurs critiques apparaissent
en effet au cœur des représentations de street artistes :
financiarisation de l’économie, atteintes aux droits de
l’Homme, dégradation de l’environnement, etc.
C’est à vous !
On peut ici mettre les élèves sur des pistes : l’augmentation
des inégalités de développement, la surexploitation des
ressources, la pollution, la disparition de certaines espèces
animales, le réchauffement climatique, la spéculation
financière, les atteintes aux droits de l’Homme, la crise
migratoire, etc. On peut aussi indiquer aux élèves d’autres
œuvres de street art : Slave Labour de Banksy (contre
le travail des enfants), les peintures de Bustart contre la
société de consommation, les fresques de Mr Thoms sur
les réseaux sociaux, etc. Ce dernier thème, les réseaux
sociaux, a inspiré de nombreux artistes et permet d’ailleurs
de couvrir plusieurs thématiques : la restriction des libertés
individuelles, l’américanisation, le harcèlement, etc.
© Nathan, Géographie Terminale – coll. Janin, 2020
14/07/2020 13:17
 Croquis des études de cas
◗◗Les îles de la Caraïbe ◗◗La Russie
> MANUEL PAGE 122 > MANUEL PAGE 123

Les îles de la Caraïbe : entre ouverture mondiale et intégration régionale La Russie dans la mondialisation

Golfe ÉTATS-UNIS N Détroit de Béring

Miami OCÉAN 0 500 km Mer
du Mexique

172532_Geo_Term_LDP_001-152_CMJN.indd 71
ATLANTIQUE OCÉAN GLACIAL ARCTIQUE de
Mer
Béring
de Sibérie
La Havane orientale
BAHAMAS
Mer du Nord
Mer de Barents Mer
CUBA Turks de Laptev
et Caïcos Mourmansk
(R.-U.) e
tiqu Mer de Kara
Mer Bal
Îles Caïmans Îles Vierges (R.-U.) Kaliningrad Kamtchatka
EST. St-Pétersbourg Sabetta

© Nathan, Géographie Terminale – coll. Janin, 2020

(R.-U.) RÉPUBLIQUE LET.
Rico Anguilla (R.-U.) LIT.
HAÏTI DOMINICAINE Porto Sibérie
Port-au-Prince (É.-U.) San Juan St-Martin (P.-B.)
BELIZE St Martin-St Barthélemy (FR.) Ob Mer d’Okhotsk
JAMAÏQUE BIÉLORUSSIE
Santo ANTIGUA- Moscou
Kingston Îles Vierges n a
Domingo ET-BARBUDA Nijni-Novgorod Lé
(É.-U.) RUSSIE
HONDURAS Voronej Kazan Perm Sakhaline
ST-KITTS-ET-NEVIS Guadeloupe (FR.) MOLDAVIE
Montserrat (R.-U.) UKRAINE
Ien

DOMINIQUE Saratov Oufa Ekaterinbourg Kouriles

is

Mer des Caraïbes Mer Rostov

seï

ga
Martinique (FR.) Noire Vol Samara
Don Volgograd Tcheliabinsk Krasnoïarsk
NICARAGUA STE-LUCIE Omsk Novossibirsk
ST-VINCENT-ET-LES-GRENADINES
Aruba (P.-B.)
Curaçao (P.-B.) BARBADE KAZAHKSTAN

ne
GRENADE TURQUIE Vladivostok
Bonaire (P.-B.)
Baranquilla Mer
Puerto Limón SYRIE MONGOLIE du JAPON
Carthagène CORÉE
TRINIDAD- DU NORD

Mer Caspien
Colón Japon
COSTA RICA TURKMÉNISTAN
PANAMÁ Panamá Caracas ET-TOBAGO IRAK CORÉE
OUZBÉKISTAN
KIRGHIZSTAN DU SUD
OCÉAN Balboa IRAN CHINE
COLOMBIE VENEZUELA TADJIKISTAN
PACIFIQUE Mer de Chine
GUYANA N orientale
ASIE 0 1000 km

1. Des territoires insulaires ouverts sur le monde 1. Une inégale intégration des territoires

Principaux pôles urbains Flux migratoires Principales métropoles

Espaces fortement métropolisés, cœur de la puissance russe
Principaux ports Flux touristiques
Périphéries intégrées
Flux de marchandises
Espaces à fortes contraintes, en voie d’intégration
2. Une ouverture mondiale contrastée, facteur d’inégalités Territoires en marge

IDH élevé à très élevé

2. De nouvelles dynamiques d’intégration
IDH moyen Gisements d’hydrocarbures
IDH faible Principaux ports
« Route maritime du Nord » en développement
3. Une intégration régionale entre coopérations et tensions Exportations

Association des États de la Caraïbe 3. Un espace entre coopérations et tensions

CUBA États membres de la CARICOM Principales bases militaires russes
Conflits territoriaux
GRENADE États membres de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques
Tensions diplomatiques
Bases militaires américaines

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 ◗◗Les corridors de développement en Amérique latine
> MANUEL PAGE 124

Les corridors de développement en Amérique latine

ÉTATS-UNIS
1. Une inégale intégration dans la mondialisation
OCÉAN Principales métropoles
ATLANTIQUE
Monterrey Agriculture exportatrice
MEXIQUE
RÉPUBLIQUE
Guadelajara CUBA DOMINICAINE Minerais ou hydrocarbures
Mexico JAMAÏQUE HAÏTI Union européenne
Chine BELIZE États-Unis Territoires enclavés
Asie de l’Est HONDURAS
États-Unis
GUATEMALA Caracas

OCÉAN
EL SALVADOR
NICARAGUA
GUYANA 2. Des facteurs de développement
VENEZUELA SURINAM
PACIFIQUE COSTA RICA
PANAMÁ GUYANE et de désenclavement
Bogotá (France)
COLOMBIE
Principaux corridors de développement
Chine ÉQUATEUR
Asie de l’Est Principaux axes terrestres internationaux
États-Unis
PÉROU BRÉSIL
Ports
Voies navigables
Lima Brasilia
BOLIVIE
Canal inter-océanique existant / en projet
Belo Horizonte

São Paulo Échanges commerciaux

PARAGUAY Rio de Janeiro

CHILI Porto Alegre 3. Une multitude d’organisations régionales

Col de la Cumbre Mendoza
Santiago
= URUGUAY MEXIQUE Pays membres de l’ACEUM
Chine
Union
Chine Buenos Aires
européenne Pays membres du MERCOSUR
Asie de l’Est
États-Unis ARGENTINE PÉROU Pays membres de la Communauté andine

Association des États de la Caraïbe

N

0 1 000 km

◗◗L’Asie du Sud-Est
> MANUEL PAGE 125

L’Asie du Sud-Est : inégalités d’intégration et enjeux de coopération

CHINE 1. Des espaces moteurs intégrés

Xiamen Taipei
à la mondialisation
Dongguan
Guangzhou Shenzhen
MYANMAR Nanning TAÏWAN
Fushan Shantou
Hanoï Hong Kong Principales métropoles
Haïphong
LAOS
Rangoun Hainan Autres villes
THAÏLANDE Paracels
VIETNAM Luçon Principaux ports
Bangkok Mer
Manille
de Principales routes maritimes
Chine OCÉAN
CAMBODGE
méridionale PACIFIQUE
Phnom Penh
PHILIPPINES 2. Des périphéries inégalement intégrées
à la mondialisation
Ho Chi Minh-Ville Spratleys
Mindanao Périphéries intégrées
Dé

Davao PALAU
à la mondialisation
t
roi
tde

Malaisie MALAISIE BRUNEI Mer

Périphéries en marge
Ma

Medan occid.
Kuala Lumpur de
lac

Célèbes de la mondialisation
ca

SINGAPOUR Sarawak
Fronts pionniers (déforestation)
sar

Équateur
cas
Su

Ma
m
at

Bornéo
de

3. Un espace entre coopération et tensions

ra

(Kalimantan)
roit

Célèbes
Irian Jaya
Palembang
NOUVELLE-GUINÉE

(Sulawesi)
Dét

Ujung
PAPOUASIE

Jakarta I Pandang Flux migratoires

N E
Détroit de la Sonde Semarang D O I
Surabaya N É S Zone de libre-échange de l’ASEAN
Bandung Java
OCÉAN INDIEN Bali
Mer d'Arafura
N Timor
TIMOR LESTE Zones de tension
Mer
0 500 km de Timor AUSTRALIE

72 © Nathan, Géographie Terminale – coll. Janin, 2020

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