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Enjeux
Ouest-
Africains
Les zones franches par François BOST,
Géographe, Maître de conférences à
sont-elles utiles l’Université de Paris Ouest Nanterre
1 Un phénomène
désormais mondial
2 Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 © Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE)
L’exemple de l’Afrique de l’Ouest
Les zones franches – enclaves conjuguant fiscalité attractive
et avantages douaniers – se sont multipliées depuis les années
1980 à travers le monde, notamment en réponse à la vague de
délocalisation de la production industrielle. L’Afrique de l’Ouest
en compte aujourd’hui 29 dans 11 pays, déclinées sous diffé-
rentes formes : zones franches commerciales (6), zones franches
d’exportation (23), auxquels s’ajoutent environ 450 points francs.
Le bilan que l’on peut en tirer en Afrique de l’Ouest, notamment Atlas mondial des
en termes d’impact sur le développement et les économies zones franches
locales, est pour le moins mitigé. Dédiées pour la plupart à
l’industrie manufacturière exportatrice, les zones franches ont Paru en septembre 2010,
encore assez peu contribué à la diversification des économies cet atlas qui a mobilisé une
et au renforcement du tissu entrepreneurial des pays d’accueil. équipe de seize chercheurs
« La vocation des zones franches industrielles est le plus souvent et de deux cartographes,
la multi-activités, avec une logique « attrape-tout » très oppor- présente un panorama
tuniste, caractéristique des pays peu développés. » constate exhaustif du phénomène des
François Bost, qui a dirigé l’Atlas mondial des zones franches. zones franches à travers le
« À la différence de nombreuses zones franches implantées dans monde. 1 735 zones franches
les pays asiatiques ou latino-américains, la spécialisation secto- aux statuts très divers ont
rielle y est encore quasi inexistante, ce qui ne leur permet pas ainsi été identifiées et passées
de réaliser d’économies d’échelle. » Par ailleurs, les pays ouest- au crible dans 133 pays, essen-
africains qui se sont dotés de régimes de zone franche n’attirent tiellement en développement,
pas plus d’investissements directs étrangers (IDE) que les pays ainsi qu’en Europe orientale.
qui n’en disposent pas. Qu’en est-il de leur impact sur l’emploi ? A l’heure de la délocali-
Si dans certains pays les zones franches représentent la moitié sation accélérée des activités
des emplois du secteur secondaire (Togo par exemple), cette industrielles et des services,
situation est aussi le reflet d’un niveau d’industrialisation faible. mais aussi de la montée en
La main-d’œuvre y est généralement non-qualifiée, puissance des pays émergents,
avec peu de perspectives de formation. Les condi- cet atlas apporte une lecture
tions de travail y sont aussi souvent précaires. inédite et originale qui
place le lecteur au cœur de
« Faute d’être des moteurs décisifs pour le dévelop- la mondialisation de l’éco-
pement de ces pays, les régimes de zones franches nomie et de ses ressorts.
ouest-africains apparaissent donc davantage
comme un élément d’une stratégie de dévelop- François Bost (dir.)
pement plus générale qui se cherche encore. », Atlas mondial des zones
conclut François Bost. Mais comment faire pour franches, La documentation
transformer ces zones en leviers efficaces du Française, 2010, 313 pages,
développement ? Collection Dynamiques
du territoire
Pour améliorer l’image et l’attractivité des pays (ISBN : 978-2-11-008258-9)
ouest-africains auprès des investisseurs, il
faudrait développer des stratégies ciblées (spécialisation dans
un secteur précis), résolument tournées vers les investisseurs
(promotion / marketing) et, bien sûr, améliorer les facteurs
structurels qui freinent l’investissement (bureaucratisation
excessive, faible niveau d’infrastructures, insécurité / insta-
bilité politique, système financier peu développé, faible qualifi-
cation / niveau de la main-d’œuvre, etc.) afin d’améliorer l’envi-
ronnement des affaires. Un marché régional plus fluide, plus
intégré, pourrait attirer davantage d‘investisseurs, notamment
en provenance des pays émergents. L’accès à un marché de plus
de 320 millions de consommateurs potentiels est un argument
de taille. Plus d’infrastructures régionales de transport et moins
de contraintes à la libre circulation permettraient aux zones
Cette note reprend les principaux
franches de jouer un rôle utile d’interface entre les économies résultats développés dans le cadre de
nationales, régionale et mondiale. l’Atlas mondial des zones franches.
© Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE) Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 3
1 Un phénomène
désormais mondial
Encadré 1
4 Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 © Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE)
Carte 1 – Port franc de Lomé
de
res one e
Voituasion Zstockag n
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Voituasion .
c Répicaine
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Bana aso
B. F Port de
PAL a s o Terminal à pêche
B. F
conteneurs
PAL L
PA
Marché PAL -- 6 m
du port Ateliers -plein
PAL Terre pitainerie
Ca Môle 2
Terre-plein - 9,5 m
M - 12 m
m
ôle
-7
Contre-jetée
1
stationnement - 11 m
m
-8m
Direction du
1
PA
-1
Port Autonome de Lomé L
(PAL) Camp de la
Marine Nationale
- 10 m
Limites de la zone franche
Entrepôts
Zones utilisées pour la
- 14 m
manutention de conteneurs
Extension du terminal Zone d’ensablement
à conteneurs
Routes secondaires
200 m
Voies ferrées Jetée principale
Bassins portuaires Océan Atlantique
- 10 m Profondeur des bassins
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2 Les zones franches
ouest-africaines
Dates
d’instauration Zones franches commerciales Zones franches d’exportation Points francs
Pays des textes de loi
Bénin 2005 – 1 zone franche industrielle –
Burkina Faso – – – –
Cap–Vert 1989 – 1 zone franche industrielle –
Côte d’Ivoire 2004 – 1 zone franche technologique –
(Village des technologies de
l’information, de la communication
et des biotechnologies)
Gambie 2002 1 port franc 1 zone franche industrielle –
Ghana 1995 2 ports francs (Tema et Takoradi) ; 4 Export processing zones : Tema, environ 150 Single Factory
1 zone franche aéroportuaire (Kotoka) Takoradi (2) et Kumasi Enterprises
Guinée – – – –
Guinée-Bissau – – – –
Liberia 1948 1 port franc (Monrovia) 1 zone franche industrielle –
Mali 1991 – – quelques points francs seulement
Mauritanie 2002 – – quelques points francs seulement
Niger – – – –
Nigeria 1991 – 9 Free trade zones en activité ; Export Processing Factories
10 en construction, 3 projets (peu nombreuses)
Sénégal 1974 1 zone économique spéciale (ZES) 1 zone franche industrielle (Dakar) une dizaine de points francs,
en cours de construction environ 180 entreprises franches
d’exportation (EFE)
Sierra Leone – – – –
Tchad – – – –
Togo 1989 1 port franc (Lomé) 4 Zones franches de transformation une quarantaine de points francs
pour l’exportation (ZFTE) : 3 à
Lomé et 1 à Kara
Source : F. Bost (2010). Atlas mondial des zones franches.
6 Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 © Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE)
Carte 2 – Zones franches en Afrique subsaharienne
SAHARA OCCIDENTAL
Tropique du Cancer
MAURITANIE
GAMBIE
NIGER
MALI
SÉNÉGAL TCHAD
DJIBOUTI
BURKINA FASO SOUDAN
GUINÉE GUINÉE
BISSAU BÉNIN
NIGERIA
GHANA
SIERRA CÔTE ETHIOPIE
LEONE D’IVOIRE RÉPUBLIQUE
CENTRAFRICAINE
LIBERIA
TOGO CAMEROUN SOMALIE
GUINÉE KENYA
OUGANDA
Équateur EQUATORIALE
CONGO
GABON RWANDA
BURUNDI
Zones franches (ZF) géographiquement délimitées (7 ZF privées)
RÉPUBLIQUE (19 ZF privées)
Zone franche DÉMOCRATIQUE DU TANZANIE
Zone franche en projet CONGO
Zone franche portuaire
Zone franche dédiée aux NTIC
MALAWI
Zone franche privée ANGOLA
Autres situations relatives aux zones franches ZAMBIE
Texte de loi à l’étude
Texte de loi seulement promulgué MAURICE
Espace éligible uniquement au régime ZIMBABWE MADAGASCAR
de point franc NAMIBIE
BOTSWANA MOZAMBIQUE
Aucune législation sur les points francs
Tropique du Capricorne
Corridors de développement d’Afrique australe
Corridors de Walvis Bay
Corridors du Mozambique LESOTHO SWAZILAND
Corridors Sud-Africains AFRIQUE N
DU SUD 1 000 km
© Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE) Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 7
franche dans le monde –, de la faiblesse les ports francs (tels que Banjul en industrielle coûteuse pour accueillir
de leur tissu économique comparée Gambie ; Tema et Takoradi au Ghana ; des entreprises. Enfin, quatre pays ont
à des pays à revenus intermédiaires Monrovia au Liberia ; et Lomé au Togo), choisi de le décliner aussi bien sous la
comme le Ghana ou le Nigeria, ou certes peu nombreux mais essentiels forme de zones franches physiquement
encore de leur attractivité très limitée pour les pays enclavés du Sahel, le type délimitées que sous la forme de
auprès des investisseurs – sans pour le plus fréquent est celui des zones points francs, afin de ne pas se priver
autant que celle de certains pays franches aménagées et dédiées princi- d’opportunités d’implantation pour les
côtiers soit forcément plus grande. palement à l’industrie manufacturière entreprises (Ghana, Nigeria, Sénégal,
exportatrice. Cela dit, deux pays n’ont Togo). Ce sont d’ailleurs ces pays qui
Partie plus tardivement que les autres développé le concept de zone franche ont le plus profité de leurs retombées à
régions du monde dans la « course » que sous la forme de points francs l’échelle de l’Afrique de l’Ouest.
aux zones franches, l’Afrique de (Mali et Mauritanie), plus facile à
l’Ouest a donc largement rattrapé le mettre en œuvre, dans la mesure où
temps perdu, en déclinant le concept cette modalité n’implique pas l’amé-
sous ses différentes formes. Outre nagement et l’équipement d’une zone
8 Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 © Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE)
régime franc pour le Togo en donne des procédures administratives via un
une excellente illustration. guichet unique regroupant toutes les
démarches nécessaires ; proximité des
Les autres avantages proposés aux infrastructures majeures (aéroport
entreprises agréées en zones franche international, port en eau profonde,
apparaissent tout aussi importants pour etc.) ; coûts des facteurs réduits (eau,
motiver une implantation dans un pays, électricité, télécommunications, etc.) ;
ainsi que le révèle les enquêtes auprès régimes assouplis pour les changes,
des investisseurs. Ceux-ci concourent allant très souvent jusqu’à la liberté
à créer un environnement des affaires totale des mouvements de fonds ; libre
plus propice et plus fluide (« effet oasis » rapatriement des recettes en devises ;
ou « effet d’enclave »), surtout dans les taux d’intérêt préférentiels proposés
pays où les activités en régime commun par les banques locales ; tarifs préfé-
souffrent de nombreuses lourdeurs rentiels sur le fret ; etc.
bureaucratiques. Ces avantages varient
fortement selon les pays : simplification
Tableau 2 – Dispositions fiscales et douanières en zone franche et en régime commun : le cas du Togo
en zone franche
Types d’impôts et de taxes en régime commun 10 premières après 10 ans
années
sociétés industrielles : 37 %
Impôt sur les sociétés 0 % 15 %
autres sociétés : 40 %
application du
Impôt minimum forfaitaire variable selon le chiffre d’affaires réalisé 0 %
régime normal
Impôt sur les dividendes 15 ou 25 % 0 % 15 ou 25 %
1 % sur le chiffre d’affaires,
Taxe professionnelle 0 %
2 % sur la valeur locative des immeubles
Taxe sur les salaires 7 % 2 %
Taxe sur les conventions d’assurance 25 % sur la valeur des primes 0 %
Taxe sur la valeur ajoutée 18 % 0 %
Droits de douane entre 0 et 20 % selon le type de produit 0 %
4 % de la valeur du droit d’entrée, de la taxe
Timbre douanier 0 %
statistique et de la taxe de péage
Taxe statistique sur le matériel d’équipement 3 % de la valeur coût – assurance – fret 0 %
Sources : Loi n°89-14 du 18 sept. 1989, Agbodji et allii. p. 1, et divers
Encadré 2
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4 Une absence préjudiciable de
spécialisation sectorielle
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Il n’est cependant pas impossible projeté initialement. Cependant, la et à 315 km de Lagos. Couvrant 220 ha,
que certaines zones franches ouest- situation de guerre civile bloqua le cette zone franche est surtout la seule
africaines évoluent à plus ou moins long développement du VITIB, compte à travers le monde à être totalement
terme sous la forme de parcs technolo- tenu du contexte d’incertitude majeur vouée aux activités para-pétrolières :
giques, ainsi que cela est couramment et du manque complet de visibilité qui construction de pipelines, de matériel
observé en Asie orientale depuis le effraya les investisseurs potentiels. de forage et d’exploration, etc. Elle
début des années 1980. L’exemple de la La destitution de Laurent Gbagbo le totalisait 125 entreprises en 2009. Elle
Côte d’Ivoire le laisse présager. Alors 12 avril 2011 et l’arrivée au pouvoir du pourrait s’accroître dans une seconde
que ce pays n’était pas encore doté président Alassane Ouattara d’une phase sur 730 ha supplémentaires au
d’un régime de zone franche, celui-ci a part, et la levée des sanctions écono- profit d’industries légères en rapport
légiféré en la matière en 2004 au profit miques internationales d’autre part, avec l’exploitation pétrolière. Dans
d’une zone franche exclusivement sont cependant de nature à relancer une troisième phase, il est prévu
dédiée aux activités technologiques. sa dynamique à plus ou moins long d’accueillir sur 800 ha supplémen-
Baptisé « Village des Technologies de terme. taires (île d’Ikpokiri) des industries
l’Information, de la Communication lourdes spécialisées dans le traitement
et des Biotechnologies » (VITIB), ce Finalement, le seul exemple tangible du gaz et du pétrole.
parc d’activités – qui ne reprend pas de zone franche spécialisée d’un point
volontairement dans son nom le terme de vue sectoriel dans la sous-région
même de « zone franche », jugé sans est celui de la Onne Oil & Gas Free
doute moins porteur d’un point de vue Zone, implantée au Nigeria depuis
marketing – se situe à l’est d’Abidjan, 1997 dans l’État du Cross River, sur
à Grand-Bassam. L’assemblage de la Bonny River, à 21 km de Port-
produits informatiques y était même Harcourt (le centre pétrolier du pays)
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B ien qu’ayant légiféré plus tardi-
vement que les autres pays ouest-
africains en matière de zones franches
Ghana
Les avantages octroyées aux entre-
prises agréées par le GFZB sont très
classiques, avec notamment l’exoné-
(Free Zone Act 504 / 31 August 1995), ration complète des droits de douane
le Ghana a depuis largement rattrapé à l’import et à l’export, l’exonération
son retard. Dans un premier temps, de la TVA, et enfin l’absence d’impôts
l’accent était mis sur les deux sur les bénéfices des sociétés pour
principaux ports du pays alors érigés une durée de 10 ans (8 % après). En
en ports francs : Tema (situé à 28,5 km revanche, la législation ne prévoit pas
à l’est d’Accra) et Takoradi (à 228 km voir Carte 3, page 18 de tarifs préférentiels pour l’eau, l’élec-
à l’ouest de la capitale), auxquels il tricité, les télécommunications, etc.
convient d’adjoindre la zone franche
commerciale aéroportuaire de Kotoka. Même si le pays jouit d’une bonne
Ces ports francs ont su capter à leur image à l’échelle de l’Afrique de
profit une partie des trafics maritimes l’Ouest, et auprès des
ayant délaissé Abidjan, suite à la bailleurs de fonds
guerre civile ivoirienne déclenchée en Même si le pays jouit d’une bonne image à internationaux, en
2002, mais ils ont aussi su s’affirmer l’échelle de l’Afrique de l’Ouest, les zones raison de sa stabilité
comme des exutoires efficaces pour franches d’exportation (EPZ) doivent pour politique retrouvée
les matières premières exportées par le moment se contenter d’un succès encore (Il est à noter que
les pays enclavés (Burkina Faso, Mali modeste. le pays a connu sa
et Niger). Ils sont donc en concurrence première alternance
directe avec le port franc de Lomé du politique en 2000) et
Togo. de sa gestion prudente et efficace,
les EPZ doivent pour le moment se
Opérationnelles depuis 1999, les contenter d’un succès encore modeste.
quatre zones franches industrielles Environ 130 entreprises sont enregis-
(Export Processing Zones trées dans ce cadre en 2010.
ou EPZ) que compte le pays Elles employaient 6 227
en 2011 sont gérées par des LE Ghana personnes en 2005, dernier
sociétés privées, placées chiffre communiqué officiel-
sous la tutelle du Ghana Population 24,3 millions d’habitants lement (qui était de 9 857 en
Free Zone Board (GFZB). Surface 239 533 km² 2004) et exportaient pour
Elles ont été logiquement 457 millions de dollars US.
Catégorie de la pays à revenu
implantées à Tema (480 ha) et Cep enda nt , ce sont
Banque mondiale intermédiaire de rang
à Takoradi (2 EPZ à Segondi surtout quelques grosses
inférieur (2011)
et Shama), mais aussi près de entreprises qui réalisent
PIB (2010, PPA) USD 37 135 millions
Kumasi (pays Ashanti), près l’essentiel des exporta-
de l’Université des sciences PIB par habitant (PPA) USD 1 526 tions et de l’embauche,
et technologies de Kwame Croissance annuelle 4,7 % notamment dans la trans-
Nkrumah. La loi de 1995 (2009) formation agroalimentaire
prévoit enfin un statut de Croissance moyenne 5,9 % (conditionnement du thon et
point franc (Single Factory (2002 – 2010) des fruits ; liqueur et poudre
Enterprise) qui a rencontré Entrées d’IDE (2009) USD 1 685 millions de cacao ; etc.) et l’industrie
d’emblée un intérêt certain, manufacturière (emballage
APD reçue (tous USD 1 583 millions
compte tenu du fait que les mé t a l l iq ue, meu ble s ,
donneurs, 2009) = 4,26 % du PIB
EPZ n’étaient pas encore médicaments, etc.).
= USD 64,89 par hab.
sorties de terre (150 entre-
prises environ). Envois de fonds (2009) USD 114 millions
= 0,7 % du PIB
= USD 4,7 par hab.
« Doing Business Index » 63 sur 183 pays
de la Banque mondiale (2011)
Indice de perception de 62 sur 178 pays
la corruption (2010)
Indice Ibrahim de la 7 sur 53 pays
gouvernance africaine (2011)
Rang, Indice du 135 sur 187 pays
développement humain (2011)
12 Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 © Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE)
L’ économie agricole et exportatrice
nigériane a été profondément
transformée à la fin des années 1950,
Nigeria
à la location. Cette zone rencontre
cependant des difficultés à se remplir.
Les 22 entreprises recensées en 2011
suite à la découverte d’immenses étaient actives dans le textile, la trans-
gisements de pétrole. Il s’agit du formation du bois et des produits
treizième producteur mondial en 2010. agricoles (cacao, huile de palme,
Le Nigeria souffre désormais de sa etc.), le matériel médical, ou encore le
structure économique très déséqui- plastique. Située dans le nord du pays,
librée, archi-dominée par le secteur la Kano Free Trade Zone est ouverte
des hydrocarbures dont il est devenu voir Carte 4, page 18 depuis peu.
presque mono-exportateur (95 % de
ses exportations). Centrée sur les Certains États de la Fédération se
activités de substitution d’impor- sont également emparés de la loi sur
tations, son industrie manufactu- les zones franches pour développer
rière (3 % du PIB) exporte fort peu leurs propres programmes. Ainsi
ses productions. Les IDE boudent en va-t-il de l’État du
le secteur productif, notamment en Certains États de la Fédération développent Jigawa au nord, où la
raison de la corruption institution- leurs propres zones franches. Maigatari FTZ est déjà
nalisée, de l’insécurité chronique ou opérat ion nel le. Les
encore du délabrement des infrastruc- autres zones franches
tures. C’est précisément pour diver- sont en construction :
sifier l’activité productive à l’export Olokola FTZ, associant les États de
que fut promulguée en 1991 la loi Ondo et d’Ogun au sud-ouest dans
instituant les zones franches (9 opéra- une joint-venture ; Livingspring FTZ
tionnelles en 2011, dont la Onne Oil à Osongbo. La Lekki FTZ (16 500 ha),
& Gas Free Zone présentée plus située à 65 km de Lagos, associe dans
haut, auxquelles s’ajoutent 10 zones un projet très ambitieux l’État fédéral,
franches en construction et l’État de Lagos et des parte-
3 projets). naires chinois (30 0 000
le Nigeria emplois espérés à terme , voir
L’État fédéral a pour sa Enjeux ouest africains no 5 :
part institué trois Free Population 158,3 millions d’habitants La Chine et le Nigeria, une
Trade Zones publiques. Surface 924 768 km² puissante alliance Sud-Sud).
La première est implantée Signalons enfin que la loi
Catégorie de la pays à revenu
depuis 1992 dans l’un des nigériane autorise depuis
Banque mondiale intermédiaire de rang
ports les plus grands du 1996 le déploiement de points
inférieur (2011)
pays, celui de Calabar, situé francs (Export Processing
PIB (2010, PPA) USD 384 084 millions
à l’est (État du Cross River). Factories) sur tout le terri-
Elle s’étend sur 152 ha et PIB par habitant (PPA) USD 2 427 toire national, mais sans
paraît être relativement bien Croissance annuelle 7 % que cette disposition n’ait
dotée en infrastructures, y (2009) rencontré encore un grand
compris en locaux offerts Croissance moyenne 9,1 % succès.
(2002 – 2010)
Entrées d’IDE (2009) USD 5 851 millions
APD reçue (tous USD 1 659 millions
donneurs, 2009) = 0,43 % du PIB
= USD 10,47 par hab.
Envois de fonds (2009) USD 9 585 millions
= 5,6 % du PIB
= USD 60,5 par hab.
« Doing Business Index » 133 sur 183 pays
de la Banque mondiale (2011)
Indice de perception de 134 sur 178 pays
la corruption (2010)
Indice Ibrahim de la 41 sur 52 pays
gouvernance africaine (2011)
Rang, Indice du 156 sur 187 pays
développement humain (2011)
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D oté plus précocement que tous les
autres pays d’Afrique subsaha-
rienne d’un régime de zone franche (loi
Sénégal
d’entreprises de la pêche et de la
conserverie, jusque-là non éligibles en
zone franche en raison de leur locali-
n° 74-06 du 22 avril 1974), le Sénégal a sation portuaire, ainsi qu’à quelques
néanmoins raté la vague des déloca- autres industries (textile, phosphates,
lisations industrielles des années contreplaqué) qui ont employé
1970-1980 en provenance d’Europe jusqu’à 3 813 permanents en 1998
occidentale. Son unique zone franche, (environ 1 400 actuellement et 2 500
implantée sur 650 ha à Mbao (15 km journaliers). Mais au lieu d’attirer de
de Dakar) apparaît même comme voir Carte 5, page 18 nouveaux arrivants, ces points francs
l’archétype de l’échec en la matière, ont profité essentiellement à des entre-
notamment par rapport aux ambitions prises déjà installées qui cherchaient à
initiales, aux investissements consentis se soustraire à la fiscalité en changeant
et aux nombreux efforts promo- simplement de statut.
tionnels. Au total, celle-ci n’a attiré
qu’une petite quinzaine d’entreprises Face à ces résultats décevants, les
(dont une seule délocalisation, dans le autorités sénégalaises ont cherché
domaine de la chaussure pour enfants), une porte de sortie convenable à
qui emploient au mieux 900 salariés l’occasion de la révision du régime de
permanents. De surcroît, les activités la ZFID. Depuis 1995, aucun nouveau
menées ne présentent qu’une très point franc n’est autorisé, tandis
faible valeur ajoutée : chaussure, que depuis 1996, aucune entreprise
cheveux synthétiques, condition- ne peut s’implanter dans la ZFID.
nement du sucre, cuir, piles sèches, En revanche, les 14 entreprises déjà
pneus pour cycles, etc. Ce cas d’école présentes à Mbao ont vu proroger
témoigne à l’évidence de la difficulté à leurs avantages jusqu’en 2016. Depuis
transposer un outil du développement 1996 (décret n° 96-869), les entreprises
ayant fait ses preuves ailleurs exportatrices (80 % au moins
dans un tout autre contexte de leur chiffre d’affaires)
socio-économique. Le Sénégal peuvent néa n moi ns
bénéficier du statut d’Entre-
La Zone franche industrielle Population 12,9 millions d’habitants prises Franches d’Expor-
de Dakar (ZFID) a surtout Surface 197 530 km² tation (EFE) qui prévoit une
pâti de sa sur-adminis- imposition sur les sociétés de
Catégorie de la pays à revenu
tration : bureaucratisation 15 % (contre 25 % en régime
Banque mondiale intermédiaire de rang
excessive (douanes en commun) pendant 25 ans et
inférieur (2011)
particulier), méfiance des renouvelable, de même que
PIB (2010, PPA) USD 22 009 millions
administrations vis-à-vis de de la franchise de douane
son statut dérogatoire, délais PIB par habitant (PPA) USD 1 711 à l’import et à l’export.
d’obtention des agréments Croissance annuelle 2,2 % Environ 180 entreprises
démesurément longs, légis- (2009) étaient concernées en 2008),
lation rigide du travail, etc. Croissance moyenne 3,9 % soit environ 8 000 employés.
Son insuffisante compéti- (2002 – 2010)
tivité et son déficit d’image Entrées d’IDE (2009) USD 208 millions Appuyé par les Emirats
ont fait le reste : coût de la Arabes Unis, le gouver-
APD reçue (tous USD 1 018 millions
main-d’œuvre relativement nement sénégalais rêve
donneurs) = 4,62 % du PIB
élevé par rapport à d’autres encore de se doter d’une
= USD 81,87 par hab.
destinations, port peu grande zone franche à la
efficace, coûts des facteurs Envois de fonds (2009) USD 1 191 millions mesure de ses ambitions,
élevés (électricité, eau, trans- = 9,1 % du PIB c’est-à-dire de portée inter-
ports, etc.), image peu indus- = USD 95,78 par hab. nationale. En 2007, une loi
trielle de sa main-d’œuvre, « Doing Business Index » 154 sur 183 pays donnant naissance à une
etc. de la Banque mondiale (2011) Zone économique spéciale
Indice de perception de 105 sur 178 pays (ZES) de 10 000 ha a été
En 1986, les pouvoirs publics la corruption (2010) votée à cet effet. Le projet,
ont réagi en instaurant des Indice Ibrahim de la 15 sur 53 pays qui bénéficiait de l’ingé-
points francs dotés des gouvernance africaine (2011) nierie de la Jebel Ali Free
mêmes avantages fiscaux Zone Authority de Dubaï,
Rang, Indice du 155 sur 187 pays
et douaniers. Cette dispo- devait représenter un inves-
développement humain (2011)
sition bénéficia à une dizaine tissement de 800 millions de
14 Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 © Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE)
dollars (400 milliards de F CFA). A la rable, dont l’appel d’offre international
fois zone franche commer- (portant sur la connectivité et l’assai-
ciale et industrielle, cette nissement des terrains situés près de
ZES devait employer Doté plus précocement que tous les Diass, à proximité du nouvel Aéroport
40 000 personnes dès autres pays d’Afrique subsaharienne d’un international Blaise Diagne, à 45 km
la ci nq u ième an née régime de zone franche, le Sénégal a de Dakar) a seulement été lancé en
(100 000 emplois indirects) néanmoins raté la vague des délocalisations juin 2011. Des investisseurs chinois
et générer selon les prévi- industrielles des années 1970-1980 en ont également été contactés pour les
sions 100 000 emplois provenance d’Europe occidentale. questions commerciales. Démesuré
directs dans 1 000 entre- dans sa conception et encore bien
prises au bout de 20 ans. vague dans ses objectifs, ce projet de
La crise mondiale de 2008–2009 a ZES présente déjà bien des attributs
cependant ralenti ce projet considé- propres aux éléphants blancs.
© Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE) Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 15
D ès sa promulgation (Loi 89-14 du
18 septembre 1989), le régime
de zone franche togolais a suscité
Togo
Les secteurs d’activité représentés
sont très divers, caractéristiques
des petits pays en voie de dévelop-
de grands espoirs (le chef de l’État, pement qui peinent à diversifier leur
le général Gnassingbé Eyadema, économie : cheveux artificiels (deux
n’avait-il pas annoncé publiquement sociétés coréennes exportant vers
en 1990 un objectif de 100 000 emplois toute l’Afrique de l’Ouest), assemblage
à terme ?), nourris par l’appui confiant de motocyclettes (à partir de pièces
de plusieurs partenaires multila- détachées importées depuis la Chine),
téraux (ONUDI ; Banque mondiale) voir Carte 3, page 18 épices et aromates (pour le marché
et bilatéraux (OPIC ; USAID). La européen), transformation de fruits
mise en œuvre de ce régime de zone exotiques, culture de plantes ornemen-
franche a cependant coïncidé avec des tales, ciment, etc. Les entreprises
troubles politiques graves (octobre agréées sont exonérées de l’impôt sur
1990 / mars 1991) ayant entraîné la les sociétés pendant les dix premières
désaffection immédiate des inves- années de leur existence. Passé ce
tisseurs étrangers intéressés, qui se terme, l’impôt sue les sociétés est
dirigèrent vers d’autres destinations. plafonné au taux de 15 % (contre 37 %
La crise économique et financière qui en régime commun pour les entre-
s’ensuivit porta un coup majeur – mais prises industrielles et 40 % pour les
non fatal – à son démarrage. Malgré autres types d’activité). L’attractivité
ce contexte défavorable, un certain de cette disposition se vérifie à l’usage.
nombre d’entreprises locales et étran- En effet, aucune entreprise ayant
gères ont néanmoins développé leurs déjà dépassé le seuil des dix années
activités dans ce cadre. d’exemption n’a cherché à quitter le
Togo pour se relocaliser ailleurs.
Les autorités togolaises ont décliné le
concept de zone franche sous toutes En 2011, 57 entreprises franches, dont
ses formes possibles afin 28 % à capitaux togolais et
de maximiser l’attractivité 20 % à capitaux français,
du pays. Les entreprises LE Togo étaient en activité et une
peuvent en effet s’implanter trentaine étaient en cours
soit dans le cadre de zones Population 6,8 millions d’habitants d’installation dans des
franches com merciales Surface 57 385 km² domaines aussi variés que
portuaires ou aéropor- les lubrifiants, la production
Catégorie de la pays à faible
tuaires, soit dans celui de d’éthanol (50 000 ha de canne
Banque mondiale revenu (2011)
zones franches de transfor- à sucre et 2 400 emplois
PIB (2010, PPA) USD 6 289 millions
mation pour l’exportation prévus) pour le marché
(ZFTE), soit encore sous la PIB par habitant (PPA) USD 928 suédois, les parfums, les
forme de points francs. Croissance annuelle 3,2 % matériaux de construction,
(2009) les plastiques, etc. Mais 60 %
En 2011, le Togo possédait Croissance moyenne 2,5 % des entreprises en activité
quatre ZFTE : trois à Lomé (2002 –2010) ont cependant choisi la
(dont deux dans la zone Entrées d’IDE (2009) USD 50 millions formule des points francs
portuaire et industrielle et (principalement disséminés
APD reçue (tous USD 499 millions
un de 107 ha dans l’enceinte dans l’agglomération de
donneurs, 2009) = 7,93 % du PIB
de l’aéroport international) Lomé) pour leur implan-
= USD 82,78 par hab.
et une à Kara (35 ha), dans tation. La zone franche
le nord, sur l’axe majeur Envois de fonds (2009) USD 307 millions aéroportuaire et celle de
qui relie Lomé au Burkina = 10,3 % du PIB Kara n’accueillaient encore
Faso. Les ZFTE portuaires = USD 50,92 par hab. chacune qu’une seule entre-
couvrent respectivement « Doing Business Index » 162 sur 183 pays prise.
35 ha (quatre parkings de de la Banque mondiale (2011)
128 287 m 2 au total, destinés Indice de perception de 134 sur 178 pays En dépit d’un contexte macro-
à stocker les véhicules en la corruption (2010) économique médiocre, les
provenance d’Europe et en Indice Ibrahim de la 35 sur 53 pays créations d’emplois ont été
attente de réexportation) gouvernance africaine (2011) assez régulières, surtout à
et 72 ha (dont 21 ha restent partir de 1994, et s’élèvent à
Rang, Indice du 162 sur 187 pays
encore vacants). environ 8 000 emplois perma-
développement humain (2011)
nents vers la fin de l’année
16 Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 © Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE)
2010. Ce chiffre représente la moitié représentants de la Société d’Adminis-
des emplois du secteur secondaire tration des Zones Franches (SAZOF).
togolais, majoritairement masculins.
Leur progression à moyen terme est S’il y a, sur ce point, peu à attendre
néanmoins possible, principalement des entreprises originaires des pays
pour deux raisons : le Togo est éligible industrialisés, essentiellement attirées
depuis avril 2008 à l’African Growth par les pays émergents, les Autorités
and Opportunit y Act togolaises, elles orienteront sans
(AGOA), ce qui lui ouvre doute plus largement leurs efforts de
de fait le marché des États- Les autorités togolaises ont décliné le prospection auprès des entreprises
Unis ; la reprise concomi- concept de zone franche sous toutes originaires des pays émergents,
tante des décaissements ses formes possibles afin de maximiser davantage attirées par les marchés
du FMI devrait contribuer l’attractivité du pays. de consommation des pays les plus
à la relance économique pauvres, pour lesquels les transferts
du Togo et redonner de technologie sont beaucoup plus
confiance aux investisseurs poten- aisés.
tiels. Rappelons que 12 000 emplois
sont attendus d’ici la fin 2012 par les
© Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE) Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 17
2°O 0°
N Carte 3
BÉNIN
CÔTE
V
D’IVOIRE noolta TOGO
ire
8°
GHANA
Kumassi
Semé-
Lomé Kraké
6° Ada Keta
Accra Tema Océan Atlantique
BÉNIN Kaduna
Abuja
CAMEROUN
8°N
Osogbo
N
Ibadan 100 km
Ziguinghor
N
50 km
14°E
18 Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 © Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE)
Perspectives
© Secrétariat du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest (CSAO/OCDE) Enjeux Ouest-Africains / N°04, Novembre 2011 19
En savoir Plus
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Secrétariat du
Club DU SAHEL ET DE
L'AFRIQUE DE L'OUEST
Bureau
Le Seine Saint-Germain
12, bd des Iles, bâtiment B
F–92130 Issy-les-Moulineaux