LMC - Versailles GEOGRAPHIE 

: THEME 2 1ère Gale

IV - LA FRANCE : les systèmes productifs entre valorisation et intégration

européenne et mondiale
A. EDC : Val d’Europe / Disneyland, un espace de services Activités

B. Les espaces productifs français dans la mondialisation Croquis p. 105

La France est un territoire bien desservi par les transports, ouvert sur le monde et attractif. La présence d’un vaste
marché de consommateurs, d’une main-d’œuvre qualifiée et de réseaux d’entreprises attirent les investisseurs
étrangers. En 2018 la France est classée 6e dans le monde en termes d’emplois créés par des IDE.
Les espaces agricoles sont très dynamiques. Bien insérés dans les circuits de la mondialisation, comme la
céréaliculture du Bassin parisien, l’élevage en Bretagne ou la viticulture dans le Bordelais, ils font de la France la 1 ère
puissance agricole de l’UE (devant l’Allemagne et l’Italie).
L’industrie est un secteur d’activité en recomposition. Les industries de faible technologie (textile, sidérurgie) ont
connu la robotisation ou la délocalisation dans des pays où la main d’œuvre est meilleur marché et la
règlementation, peu contraignante. Depuis les années 1980, près de 2 millions d’emplois industriels ont ainsi été
perdus en France. Localement, notamment dans les anciennes régions industrielles du Nord et de l’Est, de nouvelles
activités économiques, notamment tertiaires, ont pu prendre le relais. La spécialisation française dans les industries
de haute technologie, nécessitant une part de recherche plus importante (aéronautique, aérospatial,
biotechnologies, informatique, robotique), ne cesse cependant de progresser et profite aux métropoles. D’autres
activités industrielles, pour lesquelles la proximité avec les ports et la connexion aux réseaux mondiaux est
stratégique (pétrochimie, sidérurgie), expliquent la constitution de zones industrialo-portuaires (Dunkerque, Le
Havre, Marseille-Fos-sur-Mer).
L’économie française est de plus en plus tertiarisée (76% des emplois, 77% du PIB). Les services aux entreprises
(finance, marketing, conseil, transport) sont en plein essor et sont indispensables à l’agriculture et à l’industrie  ; la
grande distribution et le tourisme représentent une grande part des services marchands. Les activités du tertiaire se
concentrent dans les métropoles, notamment le tertiaire supérieur. L’Ile-de-France réunit 40% des cadres
supérieurs.

C. Des acteurs de la production entre valorisation locale et intégration européenne

A l’initiative de la production, les FTN françaises (ex : Total, Auchan, LVMH, Danone) emploient 30% des actifs,
assurent plus du 1/3 du PIB et de la moitié des exportations. Elles s’appuient sur un ensemble de sous-traitants
composés de petites et moyennes entreprises aux activités très diversifiées. Les entreprises s’organisent en réseaux,
parfois hérités de l’histoire locale : chimie dans la vallée du Rhône, aéronautique ans le Sud-Ouest. Elles financent la
recherche et l’innovation, notamment dans les universités et les clusters (parcs scientifiques et technologiques).
L’Etat français favorise l’attractivité du territoire français, notamment par les pôles de compétitivité (regroupements,
sur un territoire donné et sur une thématique ciblée, d’entreprises et de centres de recherches) comme Cosmetic
Valley, crée en 1994, qui s’étend sur 8 départements et 3 régions (Ile-de-France, Normandie, Centre-Val de Loire).
L’Etat joue également un rôle essentiel pour améliorer l’accessibilité des territoires. Il détermine les grands projets,
favorisant l’accès des espaces productifs (aéroports, lignes à grande vitesse ou LGV). Enfin, l’Etat encourage
l’innovation, avec 4% du PIB consacré à la recherche en 2018 (1,5 milliard alloué à la recherche sur l’intelligence
artificielle).
D’autres acteurs encouragent la production. Ainsi, l’Union européenne (UE) soutient l’activité économique de tous
les Etats membres dans le cadre de la coopération européenne. Les collectivités territoriales (régions, départements,
communes) s’engagent pour le dynamisme de leurs territoires. Enfin, la recomposition des espaces productifs peut
aussi émaner des consommateurs. Le numérique met en lien direct les consommateurs et les producteurs  ; il conduit
à de nouvelles pratiques (achats en ligne, livraisons à domiciles dans le cadre de circuits courts).
Sous l’effet de la mondialisation, les lieux de production français sont en recomposition et profitent surtout aux
métropoles et aux littoraux. Les acteurs encourageant la production en France sont nombreux, tant à l’échelle
locale qu’à l’échelle européenne ou mondiale : entreprises, Etat, UE, collectivités territoriales.