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On remarque une diversification des mobilités quotidiennes, notamment avec les
mobilités pendulaires qui représentent la moitié d’entre elles.
Selon Géoconfluence, la mobilité pendulaire désigne les navettes quotidiennes entre
le domicile et le travail. Elle concerne une grande partie de la population active de
tous les pays, développés ou des pays en développement. L'usage du pluriel permet
d'insister sur la grande variété des modes de transport, des distances, et des durées
de ces mobilités pendulaires. On parle aujourd’hui de mobilité pendulaire, voire
triangulaire. Le plus souvent les individus opèrent une chaîne de déplacement, c’est-
à-dire qu’ils peuvent déposer leurs enfants à l’école, faire des achats, ou bien
pratiquer un loisir sur leurs trajets entre leur domicile et leur travail. Par exemple à
Toulouse, on compte 3.8 déplacements par jour et par personne, selon Toulouse
Métropole en 2019.
Depuis les années 1990, la place de la voiture a fortement évolué. Mais l’essor des
transports en commun mais également les coûts qui sont liés à l’automobile
expliquent son recul dans les centres des grandes villes.
94 % des navEtteurs résidant en France dans des communes très peu denses, se
rendent à leur travail en voiture, contre 57 % des navetteurs des communes
densément peuplées, selon l’Insee en 2013
Dans les espaces qui sont moins bien desservis, les distances qui sont parcourues
et le recours à la voiture augmentent. 4% des navetteurs résidant en France dans
des communes très peu denses, se rendent à leur travail avec les transports en
commun, contre 37 % des navetteurs des communes densément peuplées. Comme
on peut le voir avec le tableau de l’Insee, la voiture est davantage utilisée par les
ruraux que les citadins, car il y a moins de problèmes de transport et plus
d’infrastructure de transports en ville.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2019022 TABLEAU 3
Les mobilités sont concentrées à la fois dans le temps, par exemple avec les
week-ends, ou bien les vacances scolaires, et dans l’espace, notamment avec les
littoraux, les montagnes ou les territoires d’outre-mer. Même si ces mobilités se font
à 80% en voiture, à 11% avec les lignes à grandes vitesses, et à 8% avec les cars à
longue distance, comme OUIBUS . Elles font évoluer ces pratiques.
Ces mobilités soulèvent des défis financiers dans les régions les moins desservies.
Les dépenses liées aux véhicules individuels ont augmenté de 26% depuis 2001. En
Corse ou en Picardie, par faute de transport en commun, le coût de ces
déplacements fragilise le budget d’un foyer sur 10. Certaines contestations ont eu
lieu, notamment avec le mouvement des Gilets Jaunes qui avait pour argument de
protestation les tarifs assez élevés de l’essence.