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Étalement urbain

expansion urbaine

L’étalement urbain est la progression des surfaces


urbanisées à la périphérie des villes. Cela concerne
l'habitat, en grande partie des maisons individuelles,
mais aussi de nombreuses entreprises qui
nécessitent de grandes surfaces et parmi elles des
centres commerciaux. Dans tous ces lieux desservis
par la voiture individuelle, une part importante de
l'espace utilisé est attribuée aux voies et aux parkings
asphaltés, dont les nuisances ont été relevées. Mais
surtout, cette grande dépendance à l'égard de la
voiture participe à l'augmentation les émissions de
gaz à effet de serre. Dans le monde ce sont aussi
d'immenses bidonvilles qui s'étalent partout où c'est
possible.
Étalement urbain dans la banlieue de Paris en 2005

Cet étalement urbain pose de nombreuses


contraintes aux usagers qui ont fait le choix d'y
habiter ou qui sont contraints d'y travailler. Ils
dépendent des fluctuations des prix des carburants
pour souvent deux véhicules par couple, des longues
distances à parcourir jusqu'à leurs différentes
activités et des encombrements des voies aux heures
de pointe, générant du stress. Mais la démarche des
habitants vers ce type de résidence est déterminée
par de multiples motivations dont l'étude révèle toute
la complexité.

Enfin ce type d'habitat effectue une forte pression sur


l'environnement. Terres arables, bois… sont ainsi
occupés par un étalement urbain croissant, surtout
depuis la fin du xxe siècle. Les mesures, nombreuses,
le confirment. Ce type d'occupation de l'espace péri-
urbain génère ainsi non seulement l'artificialisation
des sols mais nécessite aussi, l'extension et
l'entretien des voies et des réseaux : eaux et
assainissement, gaz, électricité, câble Ethernet,
éclairage public. La crise environnementale et la
nécessité de réponses rapides, motive, à ce propos,
de nombreuses recherches, surtout au xxie siècle, qui
sont évoquées dans cet article.

Vue d'ensemble
Cette vue d'ensemble peut s'appliquer à des pays dits
« riches » ou en pleine croissance économique,
comme la Chine. De nombreuses parties se réfèrent
explicitement au cas particulier de la France.

Mise en place de l'étalement

L’étalement urbain correspond à la progression des


surfaces urbanisées sur la périphérie des villes de
façon plus rapide que la croissance
démographique[1],[N 1]. L’étalement urbain résulte de la
périurbanisation, en général un choix résidentiel fait
par certains ménages. Cela correspond à un
desserrement des populations et des activités
(surtout depuis les années 1980 en France)[2].

L'un des espaces d'étalement urbain les plus courants


est la lisière de la ville[3], qui contient encore
d'anciennes exploitations agricoles, éventuellement
reconverties en logements, des espaces de cultures
résiduels en dents creuses, et où il est plus difficile
d'agir qu'ailleurs avec le zonage pour le contrôle de
l'utilisation des sols. Ces terrains agricoles ou
anciennement agricoles sont le plus souvent
viabilisables, grâce à la présence des réseaux
d'électricité, d'eau, d'assainissement et de transport
(ou leur extension possible, à peu de frais, depuis
l'existant). Mais cet étalement se fait aussi par
l'implantation de l'habitat tourné vers la ville (travail,
études des enfants, commerces…) dans des villages
situés de plus en plus loin des villes. Certains
appellent cela l'émiettement urbain.

Les principaux attraits des milieux périurbains par


rapport aux centres-villes sont, pour ceux qui y
résident : un coût du foncier et de l'immobilier
avantageux, la possibilité de vivre dans une maison
individuelle et un cadre de vie plus proche des milieux
naturels. C’est l’amélioration des conditions de
transports et notamment l’accès à l’automobile qui a
permis cet étalement urbain résidentiel. La facilité de
se rendre en centre-ville toujours plus vite et de plus
en plus loin grâce aux améliorations des services de
transports a permis l’élargissement continu des
agglomérations.

L’étalement urbain n’est pas lié uniquement à une


dynamique résidentielle. Le coût du foncier et
l’espace disponible expliquent aussi que de
nombreuses entreprises aux activités tertiaires ou
secondaires, nécessitant des espaces importants,
s'installent sur les zones d’activités et des parcs
industriels qui se développent en périphérie des
agglomérations. De vastes zones commerciales
offrant la possibilité de trouver tous les produits
nécessaires sans entrer dans les centres-villes sont
également construites dans ces espaces et
polarisent une clientèle nombreuse pouvant parcourir
de longues distances grâce à la facilité d’accès en
voiture.

Accélération

La plupart des espaces occupés par cette


périurbanisation sont d'anciens espaces agricoles ou
parfois des milieux naturels qui pâtissent de cette
transformation. Ainsi, en moyenne et depuis 1960 en
France, l'équivalent des surfaces agricoles d'un
département français a été artificialisé tous les dix
ans. Ce mouvement s'est accéléré dans les années
2010, avec l'équivalent d'un département tous les six
ans environ[4].
Par ailleurs, cette accélération est découplée de
l'augmentation de la population. Toujours en France,
« la consommation de sols pour bâtir la ville a
accéléré à partir des années 1960 à un rythme
dépassant très largement l'accroissement de la
population, jusqu'à lui être trois fois supérieur » (en
2010)[5].

Conséquences

L'étalement urbain entraîne de graves conséquences


sur l'environnement et le réchauffement climatique,
particulièrement sur les écosystèmes locaux.

Le logement individuel, qui correspond à une


aspiration de nombreux ménages en milieu
périurbain, rejette proportionnellement beaucoup plus
de gaz à effet de serre que les logements collectifs
présents dans le centre des agglomérations. En effet,
les logements individuels consomment bien plus
d’énergie pour se chauffer, ne profitant pas du
chauffage des logements mitoyens, et le contact
direct du sol augmente lui aussi la perte de chaleur.
[réf. souhaitée]

Les espaces anciennement ruraux périphériques se


densifient et se polarisent. Ils font désormais partie
des agglomérations. Selon Martine Berger : « Le
desserrement urbain nécessite l’entrée dans l’ère de
l'automobile, qui est sans doute aussi celle de
l’effacement relatif de la distinction villes-
campagnes »[6].

En Amérique du Nord, en raison d’« une planification


et une occupation des sols peu contraignantes,
alliées à une progression des populations affluant »,
le développement urbain représente près d’un pour
cent de la surface du Canada[7][réf. incomplète] et 3,1 %
de la surface des États-Unis[8]. Au Canada, dans
l’ensemble, la superficie bâtie a augmenté d’environ
122,96 % en 35 ans, soit de 1966 à 2001[9]. C'est un
des sujets de préoccupation du Programme des
Nations unies pour l'environnement. Ce sujet était
soulevé dans le rapport GEO-3 et selon le rapport
GEO-4 de 2007 « reste un des défis les plus
intimidants qui se posent à la qualité de
l’environnement en Amérique du Nord »[10]. La taille
des maisons et les lotissements grandit, alors que le
nombre moyen d’habitants par maison a chuté[10].

Exemple d'étalement pavillonnaire de Levittown (Pennsylvanie) vers 1959[11].

Ce mode de logement nécessite donc pour chaque


résident une utilisation bien plus importante des
transports, notamment de l’automobile, qu'en centre-
ville[12]. Ceci a entraîné une augmentation du nombre
de voitures, de kilomètres parcourus et de routes
imperméabilisées en Amérique du Nord au cours des
vingt dernières années. En effet, vitesse, longueur de
déplacement et étalement urbain sont intimement
liés : depuis 1960, l’explosion des mobilités a
engendré une dilatation croissante des espaces
urbains et des territoires. Cet étalement, qui est lié au
développement démographique des agglomérations,
se fait avec une densité du bâti d'autant plus faible
que l'on s'éloigne du cœur des villes. La faible densité
est due au caractère pavillonnaire de cette
urbanisation, qui prend le plus souvent la forme du
lotissement, la surface occupée par un foyer (maison
et jardin privatif) étant plus importante que celle d'un
appartement en immeuble, ainsi qu'à l'importance
des espaces naturels conservés dans les communes
concernées.

Dans le monde

Généralités

L’étalement urbain a connu différentes formes depuis


le début du phénomène. Il se développe fortement
dès le milieu du xxe siècle aux États-Unis et dans le
dernier quart du xxe siècle en Europe occidentale, il
apparaît par exemple en France dans les années
1920 alors qu'il est plus précoce au Royaume-Uni.

Déjà au xixe siècle, les théories hygiénistes


préconisent une faible densité afin de « faire circuler
l'air », à une époque où la ville s'industrialise, avec
toutes les conséquences qu'entraîne une production
industrielle polluant l'air de manière évidente (fumées,
puanteurs). Ce mouvement s'accompagne des
premières formes de transports en commun, qui
accroissent la mobilité des populations, sous la
forme du chemin de fer. C'est aussi pour pallier les
inconvénients de la ville que Ebenezer Howard,
urbaniste anglais, imagine le concept des cités-
jardins, entraînant une urbanisation à faible densité.

L'étalement urbain est le produit d'une volonté d'abord


individuelle qui se développe avec le rêve
pavillonnaire et le désir d'un retour à la nature tout en
bénéficiant des avantages de la proximité de la
ville[13]. À cela s'ajoute dans les années 1970 le
phénomène des edge cities développé par Joel
Garreau aux États-Unis[14]. Ce phénomène produit un
accroissement de l'étalement urbain par la création
de zones d'emplois et d'activités qui attirent des
populations en zone périurbaine ou suburbaine. Enfin,
l'étalement urbain peut être l'objet de politique
publique afin de limiter ou d'organiser le phénomène,
comme l'illustre le pôle Paris-Saclay en Île-de-France,
par l'intermédiaire de l'Établissement public
d'aménagement Paris-Saclay[15].

Avec la crise économique de 2008, les deux piliers


contribuant au développement de l’étalement urbain
— demande importante de logements et faible prix de
l’essence — se sont affaiblis. Ainsi, le resserrement
de l’accès au crédit et la hausse des prix du pétrole se
sont traduits par une baisse relative de l’activité de
l’industrie du bâtiment dans les espaces
périurbains[16].

États-Unis
Banlieue de Colorado Springs aux États-Unis.

Aux États-Unis, l'attirance pour le périurbain est liée à


la possibilité et à la volonté de construire des
logements individuels sur de grands terrains. Ce
phénomène est facilité par la baisse des coûts des
déplacements automobiles.

La périurbanisation a opéré une césure, laissant les


populations les plus démunies dans les centres villes
vieillissants. Cette césure a entraîné à son tour un
appauvrissement des institutions, faisant des centres
des « lieux de délabrement social et physique, posant
problème aux politiques »[17].

France

Étalement urbain
En France, de 1968 à 1999, les surfaces urbaines
connaissent une croissance de 45 %, alors que la
population urbaine n’augmente que de 27 %. En 1954,
7,6 % du territoire est urbanisé ; aujourd’hui [Quand ?] le
bâti occupe 18,4 % du territoire métropolitain. De
1975 à 1999, les agglomérations connaissent en
moyenne un étalement de 18 % de leurs
superficies[18]. Cette urbanisation s’organise sous
forme des zones à urbaniser en priorité (ZUP). De
1958 à 1968, l’État préconise le développement
rapide des surfaces urbanisées pour supporter la
forte croissance démographique qui a lieu durant
cette période.

C’est une période où la périphérie des villes se


développe vite. Les grands ensembles apparaissent
comme la solution la plus pratique. On construit des
tours qui permettent de loger un maximum de
personnes en un minimum de temps. Ces ensembles
semblent plaire à l’opinion publique qui y voit un
logement moderne, fonctionnel et abordable. Au
cours des décennies l’image de ces quartiers formés
de barres d’immeubles se dégrade et devient
associée au fait d’un étalement urbain intensif des
années 1950 à 1970, qui ne se souciait pas du bien-
être des habitants mais uniquement d'accueillir les
populations immigrées de façon rapide et
financièrement avantageuse[19].

À partir de la fin des années 1970, l’étalement urbain


s’organise en opérations individuelles groupées ou
dispersées. Cela entraîne l’élargissement de certaines
villes au détriment des communes et des populations
rurales, qui se rapprochent et disparaissent dans les
communes les plus importantes. Entre 1962 et 1968
la France connaît sa plus forte explosion des
territoires urbanisés. Le bâti progresse de 20 000 km2
en six ans, ce qui représente une évolution de 40 %
des surfaces urbanisées. Jusqu’en 2000, les
territoires urbains progressent seulement de
30 000 km2, ce qui paraît peu comparativement aux
années 1960.
Depuis les années 1980, les communes françaises
les plus peuplées connaissent une stagnation voire
une baisse de leurs populations. Ce sont les
communes périurbaines qui présentent les taux de
croissance les plus importants. Les familles et les
jeunes couples cherchent notamment à s’éloigner
des centres-villes, pour obtenir un meilleur cadre de
vie. Ils quittent donc les centres et leurs proches
banlieues pour les communes périurbaines. Entre
1990 et 1999, la population progresse de 0,12 % par
an dans les villes-centres, de 0,42 % dans les
banlieues et de 1,03 % dans les couronnes
périurbaines métropolitaines. Sur la même période
677 communes deviennent urbaines.

Au contraire des États-Unis, l'étalement urbain en


France est, schématiquement, le fait des populations
à faibles ressources. En effet, la gentrification des
centres y a entraîné une hausse du coût de la vie,
rendant ces espaces trop chers pour les populations
modestes[17]. Les politiques publiques françaises
favorisent l'implantation des ménages à moyens et
faibles revenus dans les espaces périphériques,
entraînant un isolement et des difficultés sociales
dans ces périphéries[20].

De nouvelles stratégies de développement urbain


semblent voir le jour, initiées par des collectivités
locales. Elles visent, en partie, à reconquérir des
emprises foncières situées en cœur de ville. Selon
une analyse portée par Veolia et France Nature
Environnement, ces nouvelles stratégies ont trois
types d'effets : la destruction d'espaces nécessaire
aux réseaux écologiques des habitats naturels et des
espèces sauvages, la constitution d'obstacles à la
circulation des espèces sauvages (par des barrières
ou l'augmentation des distances) et la modification
d'espaces ou d'usages en bordure des
aménagements[21].

Évolution en Île-de-France dans la deuxième moitié


du xxe siècle
Cette carte met en évidence la progression de
l'étalement urbain en Île-de-France entre les années
1960 et 1990. Le taux d'évolution a été calculé pour
les différents départements de la région. On
remarque, à cette époque, un Paris sursaturé, le taux
de surface artificialisée atteignant 76 %. Pour des
questions juridiques, écologiques et matérielles, il est
complexe d'urbaniser davantage ce territoire. Le taux
d'évolution de la capitale est donc négatif et celui des
Hauts-de-Seine est presque nul. À l'inverse, le
département de Seine-et-Marne présente un taux
d'évolution de la surface artificialisée de plus de
100 %. Il est passé de 7 % en 1960 à plus de 14 % en
1994. Les départements du centre de l’Île-de-France
sont alors saturés, la demande est plus forte que
l'offre, l'accès à la voiture se développe dans les
années 1960, les ménages s'installent de plus en plus
loin. Ces derniers suivent un gradient centre-
périphérique régressif.

La Zone Métropolitaine de la Vallée de Mexico

Étalement urbain de la zone métropolitaine de la vallée de Mexico (source des données: recensement INEGI 2010)[22].

En 2010, l’étalement urbain chaotique du District


fédéral vers les champs agricoles en périphérie de sa
limite juridique a contribué au manque de
planification des infrastructures, notamment pour les
services d’eau courante et de tout-à-l'égout.
L’étalement s’est produit dans un premier temps vers
le nord de la ville. La ville s'est étendue ensuite vers
l'Est, sur les municipalités (délégation territoriale plus
large qu’un arrondissement) de l’État de Mexico. En
2010, l'Instituto Nacional de Estadística y Geografía
(INEGI) et le Conseil national de la population
(CONAPO) ont changé le nom de la capitale du pays
en l'accordant à leur nouvelle définition de zone
métropolitaine et d'aire urbaine. Désormais, le District
fédéral (Mexico), les municipalités en périphérie et
leur aire urbaine forment la Zone métropolitaine de la
vallée de Mexico. Ce changement se fonde sur les
données du recensement en 2010, qui a
enregistré une population d’environ 23 millions
d’habitants pour cette zone.

En 2015, la plupart des municipalités métropolitaines


de l'État de Mexico ont un indice de développement
humain élevé[23]. Huixquilucan a la valeur la plus
élevée, par son indice de 0,842. Les autres
municipalités à indice élevé sont Coacalco, Cuautitlán
Izcalli, Cuautitlán, Texcoco, Tlalnepantla de Baz et
Atizapán de Zaragoza. Même si certaines de ces
communes comportent certains des quartiers les
plus riches de l'agglomération, le contraste est
énorme avec les banlieues périphériques à faibles
revenus appelées « zones marginales » ou « villes
perdues ». Quelques exemples sont la banlieue aisée
de Tecamachalco à côté du bidonville d'El Molinito,
tous deux à Naucalpan, ou Chamapa à côté du
Bosque Real Country Club, à Huixquilucan.

En 2020, selon le recensement de la population


(Censo General de Población y Vivienda) de 2020,
16 992 418 personnes vivaient dans cette région
métropolitaine, dont 2 756 319 à Mexico même
(CDMX, Ciudad de México)[24]. Environ 72 %
(12,2 millions) de la population de l'État de Mexico vit
dans des municipalités faisant partie de
l'agglomération du Grand Mexico.

Inde : accès à l'eau, à l'assainissement et à


l'électricité

Les problèmes dus à l'étalement urbain en l'Inde, en


2020, sont amplifiés par des lacunes dans les
réseaux d'eau, d'assainissement et d'électricité, dans
leur mauvais entretien et dans les énormes disparités
entre quartiers riches et pauvres. De nombreux
facteurs politiques et sociaux, sur la longue durée, en
sont responsables. Cette situation a conduit la
population à divers « bricolages ».

Malgré une urbanisation rapide dans les années


1970, accompagnée par l'électrification urbaine et
rurale qui fut un succès[25], la population urbaine n'est
que de 227 millions quand il y a 629 millions de
ruraux, soit 26,52 % de la population totale en 1991.
En 2018 l'Inde compte la seconde plus importante
population urbaine au monde après la Chine, et le
taux de population urbaine est monté à 34%, tandis
qu'il est de 59% en Chine (mais ces chiffres sont peu
fiables car les zones concernées ne sont pas
similaires, ils signalent un ordre de grandeur)[26].

Centralisation contre décentralisation

Le parti du Congrès est au pouvoir de 1947 à 1991 et


favorise la centralisation, la construction de réseaux
est établie au niveau du gouvernement central et
s'appuie sur l'expertise du corps des ingénieurs civils.
Les grands ouvrages de prestige, coûteux,
surdimensionnés, sont propices à une « grande
corruption »[27], mais aussi à se polariser sur la
construction aux dépens de l'exploitation et de
l'entretien. Après 91 ce parti garde l'initiative dans une
coalition jusqu'en 96. Un consensus national se
forme alors autour d'un projet de décentralisation
porté par des élites technocrates et le gouvernement
central[28]. En ce qui concerne les infrastructures
cette initiative provient des technocrates de la
Banque Mondiale en 1994 qui incitent à la
décentralisation néolibérale et, entre autres, à
l'introduction d'opérateurs privés. Mais le privé ne
réagira pas et la décentralisation ne profita qu'aux
capitales des états régionaux. Les réformes ne furent
appliquées qu'en ordre dispersé ou carrément pas
appliquées du tout. Le mouvement de 1991 tendait à
réduire les inégalités urbaines et à contenir le
développement des bidonvilles. Le résultat est tout
autre. Se développent alors des villes tentaculaires, et
en 2014 une cinquantaine d'entre elles rassemblait
plus de 42% de la population urbaine totale, dans
laquelle 17% était entassée dans des bidonvilles. Or
ce ne sont pas uniquement des mégapoles, ou des
grandes villes qui s'étendent pendant cette période,
de très nombreuses villes moyennes se développent
aussi (de moins de 100 000 habitants). Et ces
dernières n'ont pratiquement aucune autonomie, sont
de plus en plus dépourvues de ressources humaines
dans leurs administrations[29], alors que les très
grandes villes bénéficient de leur relation directe avec
les gouvernements des états. Ce qui amène, pour ces
petites villes à des infrastructures commanditées
d'en-haut, appliquées par les préfets, mais presque
sans personnel pour les faire fonctionner[30].

Hiérarchies et mépris

Les plans d'urbanisme sont les héritiers directs du


modèle britannique et de l'imaginaire ordonné,
fonctionnel, une ville verte et aérée, qui préside à un
zonage strict de l'usage des sols. Un consensus
national se forme lors de l'indépendance et ensuite,
autour de projets d'urbanisation portés par des élites
technocrates et le gouvernement central[31]. Mais les
pratiques quotidiennes des citadins forgent une ville
toute autre où domine l'urbanisation précaire et qui
abrite une large économie informelle, économie dont
le modèle économique a par ailleurs besoin. Le
mépris à l'égard des « inférieurs », en Inde, a des
conséquences criantes dans la gestion de l'extension
des villes. Le corps politique tend à criminaliser une
partie des populations pauvres et ne prend pas en
compte leurs spécificités, ce qui conduit, par
exemple, à l'échec du lancement des compteurs d'eau
prépayés à Mumbai[32]. D'autre part, le recours à de
petites entreprises privées et le clientélisme qu'il
alimente — par exemple pour la collecte des ordures
par ces petites entreprises — tend à remplacer
l'emploi public en Inde pour obtenir un coût
opérationnel plus faible. Mais cette économie se fait
aux dépens des basses castes et des migrants,
essentiellement, auxquels ces petites entreprises
n'accordent aucun des droits sociaux obligatoires
(assurance maladie, etc.) qui devraient les protéger.
Néanmoins, des solutions respectant les droits de
ces basses castes ont montré leur efficacité, malgré
l'augmentation rapide du tonnage d'ordures
(municipalité de Pune, 1970-2008[33]).

Bricolages

Par ailleurs, au fur et à mesure que la ville s'étend, on


assiste à un foisonnement d'institutions, dans un
inextricable réseau de hiérarchies, héritières de la
gouvernance coloniale[34], méprisantes à l'égard des
usagers[29], et qui s'opposent ou se rejettent les
responsabilités en raison de compétences mal
définies et d'une histoire des réseaux
particulièrement complexe. Car, parallèlement, s'est
développée une multitude de configurations d'accès
aux services essentiels qui rend toute intervention
difficile. Enfin, l'administration est perpétuellement
sollicitée par des « urgences » de toutes natures qui
en perturbent le fonctionnement. Cela aboutit à
l'absence courante, en Inde, des services d'eau,
d'assainissement et d'électricité, de manière
temporaire ou permanente. Dans ce contexte, les
habitants les plus pauvres comme les plus aisés en
viennent à bricoler des solutions alternatives
locales[35] pour parer à ces carences récurrentes, qui
accentuent les inégalités. L'implantation de nouveaux
réseaux dans les quartiers neufs suit cette logique
discriminatoire, les plus riches étant les plus vite et
les mieux servis[36]. La notion de bien public
n’apparaît donc pas, alors même que les services
urbains, équitablement gérés, pourraient en faire
apparaître toute la valeur.

Exception au Kérala

L'état du Kérala fait exception, du fait notamment du


continuum rural-urbain qui caractérise ce petit état
très densément peuplé — sur la bande littorale du
Kérala on ne sort quasi jamais des faubourgs de la
ville — et par une tradition politique plus favorable à la
décentralisation[37],[38]. Le « continuum rural-urbain »
provient de ce que la croissance de la population
urbaine résulte de l'augmentation du nombre de
zones urbaines nouvelles autant que de l'urbanisation
de zones périphériques des grands centres urbains
existants[39].

Afrique

Lagos

Carte de Lagos en 1962 ; flèche jaune: Makoko.

Makoko, 2010.
Distribution d'eau, égout laissé à l'air libre. Makoko sur la
terre ferme

2 novembre 2010[40].

Lagos en 2010.

Image-satellite: Lagos, 2011.


Makoko, 12 mars 2016.

Makoko, 2019.
 

Quartier d'Ikoyi, juin 2019.

Au centre, île de Lagos, 1962. Site du gouvernement


local. Quartier d'Ikoyi à droite.

Problèmes africains

L'étalement urbain qui concerne toutes les grandes


villes africaines prend surtout l'aspect d'une
« bidonvilisation »[41]. L'étalement urbain très rapide a
une telle ampleur qu'il met en péril toute possibilité
d'un développement durable : développement urbain
ni planifié ni maîtrisé, anarchique, aux effets socio-
économiques et spatiaux désastreux. Tout d'abord,
les services de base que doit assurer une ville pour
ses habitants ne sont plus régulièrement assurés
dans ces périphéries infinies, en l'absence
d'infrastructures et de réseaux adéquats, notamment
eau et assainissement, électricité, santé, éducation et
transports en commun (seulement 18 % y ont accès).
Seule la téléphonie mobile est suffisamment
développée. La « bidonvilisation » concerne 44 % de
la population de l'Afrique sub-saharienne et, comme
le déficit en logements s'aggrave, ces quartiers
comptent également des populations qui viennent
des anciennes classes moyennes, devenues sous-
payées. D'autre part, les capitales drainent parfois 20
à 40 %, voire plus de la moitié de la population
urbaine du pays. Mais ces métropoles en viennent à
capter une proportion bien plus élevée des
investissements urbains consentis par les
gouvernements. L'écart se creuse donc entre ces
métropoles et le reste de leur pays, et aucun
investissement n'est orienté vers les bidonvilles qui
s'étalent où ils peuvent.

Au Nigeria, l'État de Lagos envisage de construire ex


nihilo un vaste quartier luxueux et isolé, baptisé Eko
Atlantic, une enclave privée[42] située sur une île
artificielle devant Victoria Island. Le trafic entrant et
sortant doit être contrôlé par l'unique voie d'accès
avec la terre ferme (un accès par la mer est aussi
possible par un grand canal intérieur)[43]. Cet
immense projet de 10 km2, prévu pour accueillir
150 000 emplois et 250 000 résidents et fortement
promu par les médias internationaux, demeure en
2020 et depuis plus de 10 ans une immense zone à
aménager, bordée d'habitat informel[44].

Le réchauffement climatique en Afrique est plus


grave qu'ailleurs. L'augmentation des précipitations
de mousson dans l'Ouest (depuis les années 1980) et
des cyclones tropicaux dans l'Est sont constatés. Les
régions côtières sont particulièrement exposées, le
golfe de Guinée concentrant dans des villes du
littoral, concernées par l'étalement urbain, 80 % de
l'activité économique des pays concernés. Les
inondations côtières liées à l'élévation du niveau de la
mer associée aux évènements extrêmes
interviendront plusieurs fois par an (à +1,5 °C)[45]. Le
seuil de dangerosité du stress thermique humide
(moist heat stress) « va être dépassé une majorité de
l'année dans les pays tropicaux »[46].

Transports

Par ailleurs, la congestion des transports liée à


l'étalement urbain chaotique, le vieillissement du parc
automobile, la mauvaise qualité des carburants
entraînent une pollution de l'air qui affecte très
durement les habitants des villes africaines, et pour
citer un exemple précis, les trois principales villes du
Bénin, Cotonou, Porto Novo et Parakou. Le
partenariat « Mobilise Your City »[47] lancé en 2015
lors de la COP21 a participé à l'élaboration d'un plan
de mobilité durable au Cameroun. Dans le cas de
Douala il préconise, dans un premier temps, de
classer l'hyper-centre en zone réglementée,
d'aménager des centres de distribution urbaine (liens
entre chargeurs, grossistes et commerçants) et des
lieux de stockage pour l'approvisionnement quotidien,
ce qui aurait un effet sur l'air ambiant et sur la
consommation de gasoil. L'idée de partage des voies
(entre le fret et la logistique urbaine, les modes doux
et les transports en commun) devrait aboutir à un
réseau intégré à Douala. Pour atteindre de tels
objectifs il apparait nécessaire de s'appuyer sur
l'existant et d'élaborer cette planification en tenant
compte du contexte et non de plans élaborés "hors
sol"[48]. Mais cette vision, « Mobilise Your City »,
relève d'un idéal de transition par le "développement
durable", une notion qui fait l'objet de critiques bien
argumentées.

Croissance des bidonvilles

L'étalement urbain en Afrique a entraîné la


dégradation des ressources naturelles et de la
biodiversité sur d'immenses territoires qui
alimentaient les villes. La déforestation, l'occupation
anarchique des zones humides, le remblaiement des
bas-fonds servant d'exutoires naturels au système,
tout cela conduit, entre autres choses, à la quasi
disparition de tout espace vert. Au Nigeria, dont la
population urbaine a subi une augmentation de 227%
en 58 ans (1960-2018)[49], le cas de Lagos est
explicite[50] où il ne reste plus que 3 % d'espace vert
dans tout l'espace urbain[51]. Les populations des
bidonvilles, en particulier à Lagos, sont
particulièrement exposées par des projets
immobiliers qui forcent au « déguerpissement » par la
violence sur les quartiers de Makoko, d'Otodo
Gbame[52] et d’Illubirin[53]. Enfin, le réchauffement
climatique est un danger d'une autre nature, Lagos
étant sur pilotis et le niveau des océans devant
continuer à monter.

Réchauffement climatique et bidonvilles

Enfin, le réchauffement climatique actuel fait peser


un risque « extrême » sur deux tiers des villes
africaines, car elles manquent déjà de services de
santé et de systèmes d'atténuation des catastrophes
adéquats et ont des populations très vulnérables. À
mesure que la population continuera d'augmenter la
pression exercée sur les services essentiels
s'intensifiera. Huit villes africaines figurent ainsi
parmi les dix villes les plus à risque au monde[54],[55].
Pour toutes les populations à risque des bidonvilles
africains, la coïncidence de fortes températures et
d'humidité sera une menace supplémentaire[56].

Réhabilitation des bidonvilles

Au Kenya, à Nairobi (bidonville de Kibera) et dans


d'autres ville kényanes la Banque Mondiale, l’AFD et le
gouvernement kényan ont lancé depuis 2011 le plan
KISIP[57] pour réhabiliter les bidonvilles. Les habitants
sont consultés, la concertation étant nécessaire que
ce soit pour l’architecture, le choix des matériaux de
construction des nouveaux bâtiments et le
positionnement de l’éclairage public dans les
nouvelles artères de circulation afin d’améliorer la
sécurité. Ainsi les habitants préfèrent abandonner
l'asphalte au profit des pavés, qui absorbent mieux
les fortes pluies dont l'intensité s'accroit avec le
réchauffement climatique. La deuxième phase de ce
projet -en cours d'élaboration en 2020- vise, en
particulier, le traitement des déchets[58].

Représentation des bidonvilles

Au Ghana, le « profilage » des bidonvilles est effectué


par la Fédération ghanéenne des urbains pauvres[59].
Il va de la simple collecte d'informations de base
auprès de l'administration à celle d'informations plus
fines auprès des communautés d'urbains pauvres par
des groupes de discussion et des enquêtes de
terrain : infrastructures (eau, égouts, drainages,
routes, élimination des déchets), revenus, santé,
sécurité… Cela permet de donner une conscience de
soi et une visibilité à ces communautés. Ces
profilages peuvent être utilisés pour obtenir des
fonds pour améliorer leur vie quotidienne
(éventuellement en fonction d'un degré d'urgence
comparé entre les situations à l'échelle régionale).
Cette fédération a permis de trouver des alternatives
aux expulsions et de dialoguer avec l'État et les
autorités locales pour d'éventuels relogements[60].

Banlieues et villes compactes au Japon

L'extension spectaculaire des banlieues au Japon a


fait l'objet d'études, récemment, sur Osaka (en 2008)
et sur Tokyo (en 2019)[61]. Cette extension, à Tokyo et
surtout depuis les années 1920-1930 est directement
dépendante de l'initiative prise par les compagnies de
chemin de fer privées dès les années 1910-1920, qui
font jaillir de terre les premiers lotissements pour une
vie à la campagne, par hygiénisme et avec leurs parcs
et attractions pour le plaisir. Cette étude montre le
rôle ambigu de l'Organisme public du logement,
Kôdan, en 1955[62]. Après avoir organisé, dans les
années 1960-1970 la construction à grande échelle et
à moindre coût de grands ensembles (villes nouvelles
en cité-jardin et danchi, ensemble de barres) pour des
travailleurs pauvres, les années 1980 le voient
s'orienter vers des personnes plus solvables, pour le
même type d'immeuble. Or le stock de logements
vides (13 % en 2019)[63] ne cesse de croître, car « loin,
cher et étroit » en raison de la recherche de rentabilité
à tout prix que poursuit l'organisme. L'étude évoque
aussi[64] les conséquences du séisme de 1995 à Kobe
et de l'accident nucléaire de Fukushima (2011) et, en
conséquence, « l'inadaptation de la ville-objet-de-
consommation au territoire », soumis aux séismes,
au volcanisme, aux tsunami. Tout au long de
l'ouvrage, l'autrice relève le problème récurrent, dans
ces villes nouvelles ou dans les logements
provisoires palliant des catastrophes, des personnes
isolées, dont les personnes âgées.

Au Japon, pays dont la population vieillit, en


particulier dans les zones pavillonnaires, on voit
apparaitre des stratégies de ville compacte (compact
city) depuis la fin des années 1990, par réaction à
l'étalement urbain des années 1980, à la baisse
quantitative et au vieillissement de sa population.
« Sept millions de japonais vivraient [en 2018] dans
des « déserts de services » : trouver des aides
sociales et des produits frais serait difficile au point
de nuire à leur santé »[65]. L’existence de nombreux
logements vacants, voire abandonnés, augmente les
risques dans ces quartiers. Le concept en place en
2015 intègre la ville compacte aux transports en
commun, Compact City + Network. Il s'agit de créer
et/ou rénover des quartiers, attractifs, denses, « villes
et communautés durables » à deux niveaux : des
« villes-noyaux » (avec emplois et équipements) et
des centres secondaires (offrant les services
indispensables au quotidien et bien desservis par les
transports collectifs locaux). Ces centres sont
qualifiés de Zones d’attraction des fonctions
urbaines. La ville de Toyama sert d'exemple le plus
avancé en 2018. L'objectif est, en général, de réduire
la dépendance à la voiture et de créer plus
d’occasions de sorties pour les seniors, tout en
améliorant la proximité des services indispensables
et l'attractivité pour les plus jeunes. L'architecture
innovante, le développement des réseaux et les
transports de tous types (tramway, bus, vélo-partage)
offrent ainsi une chance les entreprises concernées.

Processus

Fonctionnement

Les déterminants économiques de l'étalement


urbain : les spécialistes des études foncières, comme
Joseph Comby et Olivier Piron, urbanistes, ont montré
que « beaucoup des ménages s’installent dans le
périurbain pour se rapprocher de leur travail, à savoir
les nouveaux pôles d'activités économiques de
périphérie. Prendre en compte le coût de leurs
déplacements vers le centre-ville n’a aucun sens »[66].

La principale motivation des personnes choisissant


ce mode d'habitat est d'échapper au coût élevé,
parfois prohibitif, du logement urbain, en raison
essentiellement de la forte demande pour les
quartiers centraux. Choisir les banlieues permet
souvent, pour le prix d'un appartement en ville, l'achat
d'une maison plus vaste avec jardin. Une autre
motivation importante est le choix d'un cadre de vie
plus agréable car plus proche de la campagne, plus
calme, et qui permet d'échapper à l'« entassement
urbain », qui serait source de stress et d'agressivité.
La ville a souffert de son image négative et en souffre
encore, malgré les nettes améliorations du cadre de
vie en ville. Cependant, le bénéfice induit par le coût
plus faible du logement est réduit par les coûts
entraînés par l'éloignement. Deux voitures par foyer
sont quasiment indispensables dans les zones
pavillonnaires, elles représentent à long terme une
part très importante du budget familial.

Le principal inconvénient est l'éloignement du lieu de


travail (le télétravail n'ayant pas encore permis de
remplacer significativement et efficacement la
concentration physique des individus dans des
locaux afin de produire une activité économique
collective), qui provoque les migrations pendulaires et
les embouteillages, sans compter l'effet écologique
d'un tel développement. Selon Olivier Razemon, les
RER métropolitains ne sont utiles que si des mesures
de lutte contre l'étalement urbain sont prises
concomitamment[67].

Vivre dans le périurbain est parfois présenté comme


une obligation, exercée par la pression du prix du
foncier urbain. Mais pour Jacques Lévy[68] c'est un
choix libre, puisque l'économie réalisée par un prix
foncier moins élevé est compensée par les coûts
entraînés par les déplacements. Il distingue deux
profils d'habitants. le premier, les « allophiles »,
souhaitent cohabiter avec des personnes différentes
d'eux-mêmes. S'y opposent les habitants
"allophobes", qui souhaitent habiter avec des
personnes qui leur ressemblent. Selon lui l'étalement
urbain est dû aux "allophobes", qui quittent la ville,
territoire hétérogène, pour des périphéries plus
homogènes.
 

Lotissement pavillonnaire périurbain à Maule dans les Yvelines (France).

L'étalement urbain peut être mis en parallèle avec le


développement du parc automobile et des
infrastructures routières, de zones d'activités
commerciales et industrielles, qui nécessitent des
surfaces importantes et qui sont rejetées des
centres-villes à la fois à cause du coût de l'immobilier
et du fait du rejet de certaines nuisances liées à ces
activités.

S'agit-il en fait d'un concept ou plutôt d'un constat lié


à plusieurs phénomènes, tant individuels que
collectifs ? Il n'y a pas eu rationalisation, mais plutôt
tendance naturelle, que les discours sur la maîtrise
n'ont pas enrayé :
à titre individuel, la volonté de bénéficier des
services de la grande ville sans en supporter les
contraintes, la difficulté de choisir un logement
proche de son travail alors que l'on travaille à deux
ou plus et que les mobilités professionnelles
rendent vite caduc le premier choix, suivant l'âge
des enfants, le souhait de leur offrir des espaces de
calme et de verdure ;
à titre collectif, l'attraction des métropoles et donc
les besoins d'expansion, le souhait des communes
de la périphérie de bénéficier aussi de l'apport de
population qui permet de maintenir écoles et
services de base, enfin l'absence claire de politique
cohérente et de limites fermes à l'extension de la
ville (absence largement liée à la faible densité
réelle ou supposée du territoire).

Mesurer l'étalement urbain

Il existe différentes manières de mesurer l'étalement


urbain. Il est possible d'analyser l'évolution de
l'emprise du bâti[69], grâce à des cartes ou à des
photographies satellitaires, pour observer un scénario
de diffusion de l'urbain. Il est aussi possible de
« mesurer le rayonnement ou l'attractivité des centre
historiques et des villes nouvelles »[70], ce qui ferait
apparaître une population dispersée et des emplois
compactés et cas d'étalement urbain. Pour Eric
Charmes l'étalement urbain peut se calculer grâce à
« un ratio entre la surface urbanisée et le nombre
d'habitants de cette surface »[70]. Une autre méthode
consiste à observer l'évolution du nombre de
résidences principales autour des villes, une
augmentation significative et continue observée
lorsque l'on s'éloigne de la ville centre pouvant révéler
une situation d'étalement urbain. Il est aussi possible
d'observer la distribution des densités par rapport à la
superficie totale, la fragmentation du tissu urbain, le
nombre de poches de fortes densités dans la
commune. Ainsi l'étalement urbain n'a pas une
mesure précise, mais différentes méthodes de
mesure. Différentes données sont utilisées pour le
quantifier, mais la plupart du temps elles sont
utilisées seules, et non pas croisées entre elles. Pour
Vincent Fouchier[71] la densité doit être associée à la
nature et à l'importance des déplacements quotidiens
des populations. La plupart des spécialistes
s'accordent à dire qu'il faut, pour définir l'étalement
urbain, utiliser un faisceau d'indices, et non pas un
indicateur unique.

Critique des mesures de l'étalement urbain

Est considéré comme périurbain un espace étant


dans la continuité paysagère de l'urbain. Donc plus
l'urbain s'étale, plus le nombre d'espaces périurbains
augmente. Mais le géographe Jacques Lévy remet en
cause cette définition[68]. Pour lui, il faudrait prendre
en compte la continuité des échanges (économiques
et humains), plus que la continuité paysagère. Car
selon lui, certains espaces éloignés entretiennent de
très fortes relations d'échanges, et ont donc une
intégration forte, tandis que certains espaces très
proches entretiennent peu ou pas de relations
d'échanges. Certaines communes seraient alors
considérées, à tort d'après le géographe, comme des
communes urbaines, alors que peu intégrées à
l'urbain, et d'autres seraient considérées comme des
communes rurales alors que très intégrées à l'urbain.

Jacques Lévy remet aussi en cause la classification


de l'Institut national de la statistique et des études
économiques (INSEE)[72] qui exclut du monde urbain
les communes n'appartenant pas à une unité urbaine,
les considérant comme des « pôles ruraux ». Pour lui,
le nombre d'habitants ne définit pas à lui seul
l'urbanité d'une commune, il faut aussi inclure
l'histoire de la commune. Selon Jacques Lévy, des
espaces périurbains peuvent être considérés comme
ruraux parce qu'ayant une faible urbanité, alors qu'ils
ne correspondent pas aux critères mêmes de la
ruralité, c'est-à-dire une « société organisée autour de
la terre et de l'agriculture », voire que leurs réseaux et
modes de vies sont similaires à ceux du milieu
urbain.
L'utilisation de l'évolution de la densité des milieux et
de l'accroissement démographique comme mesure
de la progression de l'étalement urbain est critiquée
parce qu'étant un indicateur unique, mais aussi parce
qu'elles ne prennent pas en compte le fait que lors de
l'arrivée d'une nombre important de nouveaux
habitants l'ensemble du contexte territorial est
modifié.

Conséquences
Les gestionnaires de services d'intérêt général
subissent une hausse des dépenses nécessaires à la
construction et à l'entretien des réseaux (eau, gaz,
électricité, lignes téléphoniques, transport de
personnes, que ce soit des transports collectifs ou
des routes, etc.). Ces dépenses ne sont pas à
négliger, car elles ne sont pas liées à l'augmentation
de la population, en croissance faible dans les pays
occidentaux : l'essentiel des nouveaux réseaux sont
établis pour desservir une population dispersée et
peu dense, ce qui rend problématique à terme
l'amortissement des dépenses, qui sont supérieures
pour l'ensemble de la collectivité. Symétriquement,
dans les territoires déjà urbanisés, la sous-utilisation
croissante des équipements publics dégrade les
conditions financières de leur gestion courante, de
leur maintenance et de coûteuses mises aux normes.

L'étalement urbain est localement associé à la


constitution de « villes dortoirs » et de fortes
migrations pendulaires, ce qui demande de plus
grands investissements en infrastructures routières,
et de plus grandes dépenses énergétiques[73], ainsi
qu’une plus grande pollution au gaz carbonique[74].
De plus, l’augmentation de la surface de sols
artificialisés augmente la gravité et la rapidité des
inondations.

Au-delà de ces aspects techniques, l'étalement urbain


peut occasionner une perte de naturalité, ainsi que de
la ruralité, à la fois comme élément paysager et
comme mode de vie.
Effets sur la naturalité des paysages et les
services écosystémiques

La périurbanisation contribue à la destruction de


milieux et à la fragmentation écologique des
paysages et de l'environnement nocturne (à cause de
l'éclairage public qui accompagne les lotissements).
L'étalement des lotissements, des espaces
commerciaux et énergétiques aux lisières de zones
naturelles ou protégées, menacent souvent leur
intégrité[75] et favorisent l'introduction de nouvelles
espèces (éventuellement susceptibles de devenir
invasives).

En Amérique du Nord, au début des années 2000, le


réseau routier occupe environ 1 % de la surface des
terres, mais on estime qu'il « altère » directement les
structures et fonctions écologiques de 22 % de
l'espace[76]. « Là où la périurbanisation est rapide, la
richesse et l’endémisme des espèces diminuent à
mesure que la couverture urbaine augmente,
menaçant la biodiversité[76]. » La fragmentation
écopaysagère menace d’extinction au moins
500 espèces aux États-Unis[76]. « Elle procure
également de nouveaux points d’entrée aux espèces
invasives déjà introduites par d’autres moyens[76]. »

La constitution de lotissements et maisons en lisière


de forêts et prairies vulnérables au feu est un facteur
d'augmentation du nombre d’incendies accidentels
aux États-Unis[77][réf. incomplète]. Les feux et le drainage
favorisent ensuite les espèces allogènes pathogènes
des arbres, avec un coût croissant[78].

À titre d'exemple, aux États-Unis en 2000, les


installations urbaines et suburbaines couvraient
environ 126 000 km2 et le logement exurbain occupait
sept fois plus de place (avec 11,8 % de tout le
territoire américain). Les zones les plus touchées
(début des années 2000) sont les zones rurales des
Montagnes Rocheuses, les États du sud et la
Californie[79]. Aux États-Unis toujours, l’étalement
croissant des ceintures urbaines augmente la
fragmentation forestière, et la disparition de forêts et
prairies ainsi que des sols agricoles, zones humides
et d’autres ressources telles que les habitats naturels
et la biodiversité ; sur 36 400 km2 construits de 1997
à 2001, 20 % étaient antérieurement des terres
agricoles, 46 % des forêts et 16 % des pâturages
(NRCS 2003). L'étalement urbain est une menace de
plus pour la grande prairie du centre de l'Amérique du
Nord, autrefois immense et devenue en deux siècles
« l'un des écosystèmes les plus menacés, tant à
l’échelle du continent qu’au niveau mondial »[80]. Près
de 50 % du recul des prairies de 1982 à 1997 aux
États-Unis est dû au développement urbain [81].

L'imperméabilisation et le ruissellement urbain sont


des sources de transferts de pollution et de moindre
réapprovisionnement des nappes phréatiques[82]
[réf. incomplète]. La population rurbaine importe des
véhicules tout-terrain dont les pistes contribuent
aussi à la fragmentation écologique des milieux, à
l'aggravation de l’érosion, aux nuisances (pollution
sonore notamment) et à la pollution de l'air en
particulier[83].

Les périurbains sont plus exposés à certains risques


sanitaires[84] (ex. : maladie de Lyme et autres
véhiculées par les tiques, dont les populations sont
en expansion).

Entrave au développement durable

D'après l'Institut français de l'environnement (Ifen),


60 000 hectares de terres naturelles ou agricoles
disparaissent chaque année en France sous l'effet de
l'urbanisation[85]. Les surfaces artificielles (routes,
bâtiments, parkings, etc.) y augmentent trois fois plus
vite que la population (la population a augmenté de
8 % de 1982 à 1999, les surfaces artificielles de
42 %[86]). Dans certaines régions, les surfaces
artificielles ont même doublé durant la même
période ; ainsi du Pas-de-Calais[87], qui a connu une
augmentation de 95 % des surfaces artificielles pour
une croissance de quelques points de la population.
Avec l'artificialisation des sols (routes, zones
d'activités économiques et commerciales, habitations
individuelles plus vastes…), les biotopes (espaces
agricoles, forestiers, pastoraux ou naturels)
disparaissent, et avec eux la biocénose (faune et
flore) qu'ils abritent. En conséquence, l'écosystème
n'existe plus. Cependant, si l'étalement urbain
contribue à la diminution de la biodiversité, il peut
également l'entretenir par la préservation d'habitats
spécifiques (comme les friches industrielles, zones
humides, parcs et jardins) et de milieux aujourd'hui
fortement menacés par la monoculture agricole
tournée vers la céréaliculture et la culture
d'oléagineux (comme les anciennes prairies de
fauche et les pelouses sèches)[88]. Par ailleurs, les
espaces urbanisés constituent un refuge pour
certaines espèces animales. De nombreuses espèces
aviaires cavernicoles nichent ainsi dans les cavités
des vieux arbres et les bâtiments alors qu'elles
peinent à trouver un habitat dans les campagnes. De
plus, les espaces urbains et périurbains sont des
zones refuges potentielles pour les pollinisateurs
sauvages dont la population s'est fortement réduite
ces dernières décennies du fait de l'intensification
des pratiques agricoles (monoculture,
homogénéisation végétale des paysages agricoles,
usage de pesticides). Or, les pollinisateurs jouent un
rôle clef dans la reproduction des plantes à fleurs et
participent ainsi au maintien de la diversité
végétale[89].

Outre la faune et la flore, les sols artificialisés nuisent


à l'infiltration des eaux de pluie et favorisent le
ruissellement, facteur d'érosion sur les terres —
cultivées ou non — mitoyennes. L'étalement urbain
peut ainsi entraîner la raréfaction — voire la
disparition — de certaines espèces animales (comme
la tortue d'Hermann ou certaines grenouilles) ou
végétales. Le morcellement de l'habitat naturel, qui
peut constituer une barrière aux flux de gènes entre
les différentes populations d'une même espèce, peut
ainsi être à l'origine d'une réduction de la diversité
génétique.

Par ailleurs, le coût énergétique de ce type de


développement est élevé, du fait de l'accroissement
des déplacements qu'il induit et de la plus grande
difficulté à chauffer et isoler thermiquement les
constructions de faible densité qui accompagnent
l'étalement urbain.

L'étalement urbain est souvent lié à la spécialisation


fonctionnelle des espaces (séparation sur le territoire
des fonctions de logement, d'emploi et de service) et
à la ségrégation spatiale (embourgeoisement du
centre-ville, périurbanisation des classes moyennes
et « ghettoïsation » des classes les plus pauvres). La
combinaison de ces phénomènes est fortement
génératrice d'émissions de gaz à effet de serre, en
particulier parce qu'elle a pour conséquence
d'augmenter la mobilité locale (réalisée dans un rayon
de 80 km autour du domicile). Ces évolutions
entraînent également une augmentation de la
vulnérabilité des territoires aux changements
climatiques via la fragilisation de la biodiversité et la
réduction des espaces agricoles, alors même que
leur préservation est essentielle pour maintenir une
capacité d'adaptation, ou encore via l'augmentation
des risques d'inondation par l'artificialisation des
sols[90].

Le développement durable est ainsi difficilement


compatible avec les contraintes du périurbain en
termes de déplacement et de consommation
d’espaces ainsi que des nuisances qu'il apporte. Des
solutions ont toutefois été envisagées et parfois
mises en œuvre comme à Grenoble avec l’Écoquartier
de Bonnes[91] qui en induisant une mixité d’activités
dans le quartier limitant les déplacements ainsi
qu’une densification de celui-ci réduisant la
consommation d’espace cherche à répondre aux
besoins du développement durable. Par ailleurs, les
espaces périurbains sont des lieux où peuvent
facilement se développer les réseaux d'énergie
renouvelable et les circuits courts alimentaires, du
fait de leur faible densité et de la proximité des
exploitations agricoles. "Il apparaît donc assez
impropre de souligner à l’excès le caractère
incompatible ou contradictoire du périurbain avec
l’émergence de nouvelles normes sociales à propos
de l’environnement"[92].

En plus des aspects environnementaux que touche


l'étalement urbain, les deux autres piliers du
développement durable sont aussi concernés. Pour
certains économistes la diversité se trouve dans la
densité et la présence d'espaces publics, dans les
villes compactes donc, rendant ces espaces plus
productifs que les autres. L'étalement urbain serait
donc une opposition au principe de la productivité[93].
Enfin l'étalement urbain entraînerait un manque, voir
une absence, de mixité sociale. Pourtant sans mixité
sociale il semble difficile d'atteindre la cohésion
sociale recherchée par le développement durable.
Effet sur la ruralité

Presque partout dans le monde, en périphérie des


villes, la population rurale tend à être remplacée par
des « rurbains ». Par exemple, au Canada, l'étalement
urbain a été la cause majeure de l’augmentation de la
population rurale de 1991 à 1996, en particulier à
l’Ouest[94]. Aux États-Unis, de 1990 à 2000, la
population « exurbaine » des 22 États situés à l’ouest
du fleuve Mississippi a augmenté de 17,3 %[95]
[réf. incomplète]. La croissance de la population dans la
vallée centrale de Californie, qui fournit un quart des
produits alimentaires du pays, menace dorénavant
des terres agricoles[96].

En France, la Fédération Nationale des SAFER avertit


le 24 mai 2007 que les espaces ruraux sont encore
considérés comme le réservoir de l'extension
urbaine [réf. nécessaire]. Dix ans plus tard, l'(Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe)
considère que « l'étalement urbain consomme encore
54 000 hectares de terres, essentiellement agricoles,
chaque année »[97].

La présentation du nouveau zonage de l’INSEE en


octobre 2011, dans lequel l’« espace à dominante
rural » disparaît[98] a été considérée par certains
comme la preuve symbolique de la mort de la
« ruralité », en lien avec l’étalement urbain. D’abord, la
rurbanisation des espaces ruraux entraîne un
changement dans les fonctions résidentielles des
communes rurales qui perdent ses aspects agricoles.
Ensuite, la périurbanisation s’accompagne en plus de
l’implantation d’équipements et d’activités
contribuant au système urbain au détriment du
monde rural.

Si l’étalement urbain entraîne une tension entre les


différentes visions du territoire des ruraux et des
nouveaux arrivants, celle-ci s’explique notamment par
une méconnaissance des citadins de la cohérence
territoriale des espaces ruraux. Soumis donc à la
pression périurbaine, ces espaces, possédant une
cohérence sociale et économique et un ensemble de
valeurs attachés au monde rural, se transforment par
à-coups. Ces transformations s’opèrent donc de
façon brusque, en fonction des besoins spatiaux
d’une population issue d’une économie tout à fait
différente, celle de la ville. Le parcellaire des villas ou
la toponymie demeurent au même temps que le
paysage et les coutumes se dénaturalisent[99].

Étalement urbain et tourisme

Il existe une forme d’étalement urbain qui ne


ressemble pas et n’a pas le même but que l’étalement
périphérique des villes. Il s’agit des stations
touristiques. L’urbanisation des lieux touristiques
nécessite le développement d’un bâti harmonieux
avec l’histoire architecturale et la cohérence
paysagère des régions concernées.

On distingue deux périodes où se sont développées


les stations touristiques. La première s'étend de 1800
à 1914, qui coïncide avec le début du tourisme et
donc la création des premières stations touristiques.
Une population riche et urbaine souhaite vivre des
moments de vacances dans des cadres plus beaux et
plus agréables que les villes où ils résident. Certains
lieux dans des cadres privilégiés comme les littoraux
ou la montagne, voient donc leurs activités, leurs
populations et leurs bâtis changés pour devenir les
bases des stations balnéaires ou de ski qui existent
aujourd’hui. Des petits villages de pêcheurs comme
Saint-Tropez sur la côte d’Azur, Deauville-Trouville en
Normandie ou Le Touquet rebaptisé le Touquet Paris-
Plage au début du xxe siècle, deviennent des lieux
prisés par la haute société. Des villages de montagne
comme Chamonix deviennent des stations de sports
d’hiver fréquentées par une population aisée
mondiale. Les premières résidences secondaires et
les infrastructures touristiques apparaissent dans ces
stations destinées aux classes supérieures.

La seconde période, de 1914 à nos jours, voit le


développement plus globalisé de certains littoraux et
des montagnes, car une part de la population de plus
en plus importante peut se permettre de partir en
vacances. L’étalement urbain est donc très important
par exemple sur la côte d’Azur en France ou la Costa
Brava en Espagne, où presque la totalité du littoral est
surchargée par les constructions d’hôtels,
d’immeubles et de résidences secondaires[100].

Le 15 octobre 2007, l'Institut français de


l'environnement (Ifen) a indiqué qu'entre 1990 et
2000, trois fois plus de terres avaient été
« artificialisées » dans les communes littorales que
dans la moyenne du pays, surtout dans la zone
comprise entre 500 mètres et 2 000 mètres de la
côte. L'Ifen ajoutait que la construction de logements
avait plus que doublé depuis 1990.

Cette artificialisation des terres littorales est


disparate selon les régions du littoral. Ainsi la côte de
la mer du Nord est fortement urbanisée et
artificialisée en raison d’une très forte spécialisation
dans les transports maritimes et les activités
associées. De même la côte méditerranéenne l’est
également mais principalement du fait du tourisme et
de l’économie résidentielle. Les côtes du littoral
breton demeurent encore relativement préservées en
revanche même si l’artificialisation due à l’étalement
urbain commence à les toucher[101][réf. incomplète]. Le
tourisme a ainsi conduit dans les zones littorales du
sud à un fort étalement urbain afin d’assurer le
logement des touristes mais également leurs
activités : structure commerciale orientée vers la
satisfaction des besoins des touristes,
aménagements urbains (fronts de mer, centres
commerciaux, palais des congrès…)[102].

Cette artificialisation des littoraux en partie due aux


besoins de l’activité touristique crée des tensions sur
le littoral tant au niveau paysager, qu’au niveau de
l’écosystème et même de l’égalité au sein du
développement des territoires. En effet,
l’artificialisation entraîne, en premier lieu, une
transformation le plus souvent destructrice de
milieux d’une grande diversité. Ce sont les zones
humides, dunes, landes, garrigues et maquis, forêts,
mais aussi plages et lido… des espaces qui abritent
une importante biodiversité animale et végétale.
Cette artificialisation est toujours extrêmement
pénalisante pour la conservation de l’environnement.
Le conservatoire du littoral tente de résoudre les
problèmes notamment par l'instauration d'une loi
littoral en 1986[103]. En second lieu, l’artificialisation
est créatrice de risques pour les populations et de
vulnérabilité pour les espaces. En effet, depuis
quelques dizaines d’années des données
scientifiques concernant la montée du niveau moyen
des mers à l’échelle planétaire font état d’une
avancée du niveau de la mer. Ce contexte est donc
défavorable aux implantations humaines à proximité
même de la mer. Ceci peut avoir un coût économique
en raison des dédommagements aux victimes, des
rénovations de plages, de digues, etc. qui peut peser
sur les comptes publics des territoires[103]. Ce fut le
cas des communes touristiques du sud-Vendée lors
de la submersion marine due à la tempête Xynthia en
2010[104].

Cette vulnérabilité des littoraux urbanisés engendre


également des effets néfastes pour le tourisme par
un phénomène d’uniformisation dû au mitage des
espaces agricoles et forestiers et surtout à
l’étalement urbain, qui conduisent à l’uniformisation
des côtes, où se développe une sorte de paysage
périurbain universel. La Fédération nationale des
SAFER alertait en 2004 en publiant un livre blanc
intitulé La fin des paysages[105]. « Il faut cesser de
considérer la terre agricole comme une terre inutile
ou inutilisée », expliquait-elle. La FNSAFER exposait
que le pouvoir d'attraction touristique de la France
(gastronomie, paysages, traditions rurales) ne peut
pas se maintenir en même temps que la campagne
s'urbanise et disparaît. Ce paysage uniformisé peut
ainsi sembler moins attractif au touriste.

Étalement urbain et ségrégation


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On peut aussi s'interroger sur le phénomène de


ségrégation de ce mode de développement et sur la
faible mixité sociale au sein même d'un lotissement.

La ségrégation dans les zones d’étalements urbains


et l’étalement en lui-même, ne sont pas
nécessairement liées. Plus précisément « la question,
très actuelle, de savoir si l’étalement freine ou
accélère les processus ségrégatifs reste sans
réponse actuellement » (en 2006)[106].

L’étalement urbain aurait tendance à atténuer le coût


du foncier. On pourrait donc penser que la
ségrégation économique et sociale est plus faible
dans ces zones qu’ailleurs. Mais en réalité le type de
cadre de vie qu'offre l’étalement attire une population
soucieuse de vivre dans un quartier homogène,
entourée d’habitants partageant les mêmes envies
sur leurs quartiers, à savoir un cadre de vie calme et
plus agréable qu’un centre ville. Les zones
périurbaines attirent donc des habitants aux mêmes
caractéristiques, c’est-à-dire souvent des jeunes
couples, des familles avec enfants et des
retraités [réf. souhaitée].

Les lotissements pavillonnaires neufs sont souvent


construits en très peu de temps et rapidement
peuplés de foyers très similaires : jeune couple avec
des enfants en bas âge ou projetant d'en avoir (peu
de célibataires, de personnes âgées, de couples sans
enfant)[N 2]. En effet, les couples ayant des enfants
constituent plus d’un tiers des ménages dans
l’ensemble des couronnes périurbaines et communes
multipolarisées en France.

Ceci a de nombreuses conséquences, dont l’évolution


des modèles familiaux, la cohabitation des jeunes ou
le vieillissement des premiers arrivés. La composition
des foyers dans l’espace périurbain évolue, donc. Si
les parts de ménages retraités et de familles
monoparentales restent inférieures à celles des pôles
urbains, elles augmentent quand même
progressivement[107]. Au Japon, le vieillissement de
ces populations pousse les dirigeants à offrir des
zones d'habitat plus dense, disposant de services
(alimentation, santé…) et reliés au centre-ville par des
transports collectifs[65].

Le dégagement vis-à-vis des voisins et de l’espace


public constitue un des éléments caractéristiques
dans les espaces produits par l’étalement urbain. Or,
si les liens sociaux au sein de l’espace de vie
quotidien sont de moins en moins pris en compte,
renforcé par l’importance généralisée donnée aux
axes, nœuds et réseaux par rapport au quartier, un
entre-soi résidentiel se développe. Celui-ci semble
répondre à un souhait de vivre entre personnes
partageant un ensemble de valeurs et de qualités
communes[108]. Le périurbain serait, pour certains
auteurs, le lieu de la recherche d’un entre-soi
protecteur par les classes moyennes fragilisées[109],
encadré par les contraintes réglementaires publiques
et privées qui contribuent à une ségrégation qui se
développe sans besoin de dispositifs d’isolement,
même si elle n’est pas aussi accomplie comme dans
les communautés encloses[108].

Les gated communities émergent de plus en plus


dans l’espace périurbain, généralement au sein du
front d’urbanisation, là ou l’urbanisation s’est produite
le plus récemment, notamment aux États-Unis ou en
Amérique Latine.

Or, si l’espace périurbain accueille des espaces


fermés destinés à des populations aisées, celui-ci est
aussi perçu par certains auteurs comme un espace
de relégation pour les classes populaires blanches
obligées à partir des métropoles mondialisées[110].
D’ailleurs, en France, le vote Front National serait plus
prononcé dans cet espace, ce qui mettrait donc en
évidence le repli sur soi déjà évoqué qui est
revendiqué dans l’espace périurbain[111]. Nombreux
sont les auteurs qui mettent en cause cette
essentialisation de l’espace périurbain : « les
territoires périurbains sont trop vastes et trop variés
pour être réduits à un vote » (E Charmes)[112].
D’ailleurs, si le taux de pauvreté est en 2012 de 16,1 %
dans les grands pôles urbains français (villes-centres
et banlieues), il n’est que de 8,8 % dans leurs
couronnes[113].

Étalement urbain et désertification des centres-


villes

L'étalement urbain contribue également à la création


de "la ville en dehors de la ville"[114]. Comme l'explique
Olivier Razemon dans son ouvrage Comment la
France a tué ses villes, paru en 2017, l'étalement
urbain a amené à la création de zones commerciales
en périphérie des villes. Ces zones accueillent les
commerces et parfois même les services que l'on
avait pour habitude de trouver jusqu'alors dans les
centres urbains : commerces d'alimentation,
d'habillement mais désormais également laboratoires
d'analyse, coiffeurs et agences immobilières. Les
villes en déclin urbain souffrent particulièrement de
cette logique : certaines grandes villes comme Calais,
Le Havre ou Saint-Étienne la subissent mais ce sont
surtout les villes moyennes (Soissons, Carcassonne,
Vierzon ou Saint-Brieuc) qui pâtissent du déclin
urbain. L'étalement urbain a créé des zones
excentrées, peu connectées à la ville par les
transports en commun et sanctuaires de la voiture
individuelle. La grande distribution a ainsi saisi
l'occasion de créer une offre accessible facilement en
voiture (grands parkings, services drive...) et
regroupant le plus de commerces possible,
minimisant ainsi les trajets. Les commerces de
centre-ville sont alors délaissés, réputés trop
éloignés, peu accessibles, ne disposant pas d'une
offre satisfaisante ou trop chère. Olivier Razemon
recentre donc le débat autour des moyens de
transport et notamment le rôle de la voiture
individuelle. Progressivement bannie des centres-
villes parce que jugée trop polluante, trop bruyante,
trop encombrante, la voiture individuelle est devenue
indispensable à la vie périurbaine. Cette concurrence
se traduit aujourd'hui par la désertification des
centres-villes : les boutiques laissées à l'abandon
faute de repreneurs lorsqu'elles font faillite
présentent aujourd'hui des vitrines vides et des
rideaux de fer baissés.

Gestion de l'étalement urbain

Évolution de la législation en France

En France, le législateur tente aujourd'hui de limiter le


processus d'étalement urbain, surtout depuis la loi
SRU (Solidarité et renouvellement urbain) du
13 décembre 2000. Les objectifs premiers de cette loi
sont de lutter contre la périurbanisation et, en
parallèle, de redensifier les centres-villes en
favorisant notamment le renouvellement urbain.
Cependant, la France compte encore de très
nombreux projets d'urbanisation par étalement, au
détriment des zones naturelles.

La législation française assigne aux acteurs publics


locaux, notamment depuis la loi Grenelle II, la
« mission d’assurer un contrôle effectif de la
consommation de l’espace naturel, agricole et
forestier ». Cette mission n’est accomplie que si ces
acteurs locaux s’engagent à ne pas autoriser
l’urbanisation des zones naturelles, ce qui n’est pas
toujours le cas[115]. Nombreux sont les cas dans
lesquels les autorités locales voient dans l’étalement
urbain la possibilité d’augmenter les recettes fiscales.

Prospective : les résultats de la recherche


TSAR[116] menée pour le PREDIT[117] ont été
présentés au Congrès ATEC-ITS France de 2014.
Cette recherche exploratoire évalue l'efficacité
qu'aurait une généralisation de la taxation du
stationnement automobile sur la relocalisation
urbaine. D’autres travaux ont analysé l’impact de la
mise en place d’une taxe contrebalançant le « gain
immobilier », une des principales causes alimentant
l’étalement urbain. Ce qui semblerait limiter
l'étalement urbain pourrait avoir l'effet contraire[118].

Étalement urbain dans les PLU et les SCoT

Pour mieux gérer l'étalement urbain, et pour mieux le


contenir, les Schémas de cohérence territoriale
(SCoT) et les Plans locaux d'urbanisme (PLU), des
documents stratégiques d'aménagement urbain, ont
des impératifs. Les SCoT doivent prendre en compte
un objectif de consommation économe de l'espace,
et une meilleure gestion de la densité. Les PLU
doivent comprendre une analyse de la consommation
des espaces non urbanisés, une justification des
projets d'aménagement, avec des "objectifs de
modération de la consommation de l'espace et de
lutte contre l'étalement urbain"[119] par le biais du
projet d'aménagement et de développement durable
(PADD).
Ajouts de la loi ALUR

La loi pour l'Accès au Logement et un Urbanisme


Renouvelé[119], entrée en vigueur le 27 mars 2014 a
pour but de renforcer les obligations des SCoT et des
PLU en termes d'analyse de la consommation
d'espaces naturels ou agricoles, et prévoit que ces
documents devront intégrer une analyse des
capacités de densification dans leurs rapports. La loi
ALUR renforce donc l'encadrement de l'ouverture à
l'urbanisation des zones 2Au[120] des PLU.

L'objectif principal de cette loi est ainsi de favoriser la


densification des zones déjà urbanisées plutôt que
d'ouvrir de nouvelles zones à l'urbanisation.

Textes législatifs contre l'étalement urbain

Convention alpine (1991)[121] : Signée en 1991 par


les pays de l'arc alpin cette convention a pour but
d'assurer une "politique globale de préservation et
de protection des Alpes"[122]. Elle spécifie, entre
autres, que les pays alpins se doivent d'assurer une
utilisation économe des sols et de réduire les
préjudices faits au sol, notamment en en limitant
l'imperméabilisation.
Charte de Leipzig (2007)[123] : Signée en 2007 par
les 27 pays de l'Union européenne la Charte de
Leipzig sur la ville européenne durable est entrée
en vigueur en 2008. Cette charte préconise
l'adoption d'une politique de développement urbain
intégré[124]. L'habitat groupé y est cité comme
fondation importante d'une « utilisation efficace et
durable des ressources ». Ce type d'habitat pouvant
être atteint en « utilisant des méthodes de
planification urbaine et régionale permettant
d'empêcher l'étalement urbain ».
Projet de Loi de finances en France 2012[125] : Ce
projet de loi finance comprend le renforcement des
taxes susceptibles de lutter contre l'étalement
urbain en favorisant la densification. Il comprend
l'augmentation de la taxe sur la cession à titre
onéreux des terrains nus ou des droits relatifs à
des terrains nus rendus constructibles, en orientant
une partie du produit de la taxe vers la conversion à
l'agriculture biologique ou à haute valeur
environnementale.
loi portant lutte contre le dérèglement climatique
(2021) : cette loi comprend dans son titre V des
objectifs de lutte contre l'artificialisation des sols
en instaurant le principe de Zéro artificialisation
nette, qui favorise notamment le ralentissement de
la consommation spatiale, la réhabilitation et la
densification.

Lisières ville/campagne

La lisière peut devenir le lieu d'une agriculture de


proximité qui réponde à la demande
d'« acheter local » et qui s'adapte ainsi aux nouveaux
modes de vie des urbains tout en valorisant les
qualités du paysage cultivé. La lisière deviendrait
l'occasion de recréer des passerelles entre monde
agricole et population des villes[126].

Densifications
Article détaillé : Densification urbaine.

L'intensification urbaine, aussi appelée densification


urbaine, ou « densification forte », est considérée
comme une alternative viable à l'étalement urbain. Le
site du Ministère de la Cohésion des Territoires relève
en 2019 :« De nombreux exemples de projets aux
abords de gares ou sur des terrains sous-occupés en
zone urbaine – ou encore de projets de surélévation,
ou réhabilitation, changement de destination des
bâtiments, notamment transformation de bureaux en
logements –, permettent de renouveler les formes
urbaines existantes et apporter des réponses
qualitatives d’habitat plus compact, de mixité urbaine
et sociale. » Pour sa part, Sylvain Grisot relève une
multitude d'options parmi lesquelles rajouter des
étages à des immeubles qui permettent aux
copropriétaires de financer l'isolation, déconstruire
quelques maisons (4-5) pour construire des
logements collectifs (40-50), épaissir une tour de
HLM ancienne en prolongeant chaque appartement
d'un salle « jardin d'hiver » (isolante) et d'une
terrasse[127]… à moins que l'on ne développe les
logements « individuels groupés » (le format village
traditionnel)[128]. Renforcer la densité urbaine
permettrait ainsi de limiter les coûts de
fonctionnement et d’entretien des réseaux que
supportent actuellement les collectivités locales[129]
et participerait quelque peu à la transition écologique.

Pour poursuivre dans ce sens, l'idée fait son chemin


de favoriser des projets collectifs en auto-
construction par un accompagnement qui associe
ces petits porteurs de projets à la ville et à
l'urbanisme tout autant qu'aux architectes. L'exemple
en a été donné en 2018, à Clermont-Ferrand pour le
quartier « Grande Plaine »[130] (projet BAMBA[131]). Ce
type d'habitat participatif, qui nécessite un bon
investissement de la part des futurs habitants, doit
être rendu motivant dès le départ par une impulsion
venue de la ville. Celle-ci peut ainsi rendre la trame
foncière flexible de façon à favoriser de petits lots qui
ne passeraient pas par des promoteurs, mais seraient
à l'initiative de petits groupes d'habitants. Ce type de
démarche suppose aussi que du terrain abordable en
centre-ville soit protégé dans les contrats de cession
par des clauses anti-spéculatives[132].

Par ailleurs, la « densification douce », qui a fait l'objet


de plusieurs projets en France (2013-2018), tend à
favoriser la densification des zones pavillonnaire[133].
Ce choix semble légitimé, en partie, par la recherche
de création d'habitat peu coûteux. Dans l'habitat de
ville avec jardin, les collectivités en manque d'espace
constructible peuvent proposer d'accompagner la
« construction dans le jardin » (projet BIMBY, étude
2009-3013, et à Périgueux en 2016)[134]Mais cela
peut concerner aussi l'habitat pavillonnaire. Il peut
s'agir, à cette occasion, d'accession à la propriété à
petit prix ou de logements loués (à des SDF,
éventuellement)[135].

Entre ville compacte et ville cohérente dans le


monde

Ville compacte, manière politique

Le terme « ville compacte » promeut le fait qu'une


ville unipolaire qui possède une densité élevée réduit
la distance parcourue pour tous les concitoyens.
Cette forte compacité permet une réduction de la
surface du sol artificialisée et une proximité de toutes
les activités quotidiennes ce qui induirait une
diminution énergétique[136]. Elle est une forme
d'alternative à l'étalement urbain. Au sein du champ
scientifique, une étude menée par Peter Newman and
Jeffrey Kenworthy en 1999 s'intitulant "budget,
énergie, transport"[137] démontre que plus la densité
est grande plus le vélo et la marche à pied sont
favorisés, cette étude suscite l'intérêt des politiques
pour la ville compacte[138].

En France, dès 1970 les pouvoirs publics cherchent à


comprendre et à accompagner l'étalement urbain,
cela se traduit notamment par le recensement de
1975. Cependant très vite en Europe on cherche à
garder l'héritage des centres historiques à forte
densité. Les premières réactions planificatrices
prenant appui sur le modèle de la ville compacte se
sont certainement développées dans les années
1980 à Amsterdam[139]. Faisant face à une crise du
logement les politiques néerlandais mettent en œuvre
une réhabilitation et rénovation des centres villes[140].
À Barcelone, la régénération urbaine devient un
modèle, les politiques construisent la ville sur la ville.

Plusieurs grandes instances, regroupements


politiques ont soutenu le principe de la ville
compacte. Dans les années 1990, la CEE promeut le
développement d'une « ville compacte » par les
pouvoirs publics qui permettrait « d’éviter d’échapper
aux problèmes de la ville en étendant la
périphérie »[141]. En 2012, un rapport de l'OCDE intitulé
Compact city policies défend l'idée que la ville
compacte est synonyme de ville durable[142].

Ville cohérente
Newman et Kenworthy ne prônent pas uniquement la
ville unipolaire, ils présentent d'autres modalités,
comme la ville organisée en anneaux concentriques
ou constituée de plusieurs trames. Emre Korsu
propose un système pour lutter contre l'étalement
urbain tout en prenant en compte les enjeux urbains
et environnementaux[143]. Il faut prendre en compte la
distance avec le lieu de travail, qui représente environ
50 % des trajets pour un actif (lors d'une journée de
travail). Emre Korsu produit un système statistique à
l'échelle de l’Île-de-France. Chaque ménage devant se
trouver à moins de x minutes de son lieu de travail,
les réaffectations se font au niveau des logements en
fonction des aménités, du prix du fonciers des
ménages à relocaliser [pas clair]. Ainsi, pour un seuil de
30 minutes, seulement 27 % des ménages en Île-de-
France sont à relocaliser. Ce système démontre que
le temps de trajet est important à cause du peu
d’offre résidentielle ou du coût trop élevé à
Paris [pas clair]. Cependant, contrairement aux idées
reçues, les personnes à relocaliser sont souvent des
personnes seules, des ménages plutôt aisés (cadres,
professions intermédiaires) et inversement, les
ménages à bas revenus sont en sous-représentation
au sein de la population à relocaliser. Les
caractéristiques du logement des populations à
relocaliser (prix du foncier, aménité, environnement,
infrastructure) changent peu.

Emre Korsu démontre que 27 lieux de travail à prix


foncier excessif concentrent 46 % des actifs à
relocaliser. Il émet l'hypothèse qu'une politique sur la
maîtrise de l'implantation de l'emploi tertiaire serait
efficace[144].

Reconversion de quartiers anciennement


industrialisés

Au Canada et aux États-Unis, « l’obligation de


répondre aux carences de la ville industrielle comme
aux effets sociaux dévastateurs de la
désindustrialisation [fait naître] la stratégie qui
consiste à réaménager les espaces dégradés et
laissés pour compte. Il s’agit de reprendre possession
(en 1995) de quartiers entiers, de zones industrielles
anciennes. »[145]. Le réaménagement urbain est-il le
vecteur de la relocalisation des groupes défavorisés
encore logés à proximité du centre ? Les effets des
politiques de réaménagement urbain sont connus,
dont celui de stimuler la spéculation foncière et de
favoriser la gentrification des quartiers
populaires[146]. Le problème rencontré alors
concernait les structures politiques et administratives
qui ne correspondaient pas à celle des régions
métropolitaines. La création, de la Communauté
métropolitaine de Montréal en 2001 a permis
d'aborder les questions de l'aménagement du
territoire, qui empêchait auparavant d'aborder
l'étalement urbain de Montréal[147]. En 2020, cette
Communauté métropolitaine fait le bilan et constate
la migration massive de ses résidents vers la
périphérie pavillonnaire[148]. Un échec apparent de la
reconversion des anciens quartiers industrialisés, ou
la confirmation de ce à quoi il fallait s'attendre.
Émiettement urbain
Certains chercheurs ont développé le concept
d'« émiettement urbain »[149]. Selon eux, l'étalement
urbain n'est pas continu, parler d'émiettement urbain
serait préférable. L'étalement urbain se produit en
sauts de puce selon J.Castel[149], "les plus forts taux
de croissance démographique atteignant des
communes de plus en plus petites"[149]. Selon cet
auteur, la dé-densification urbaine serait portée par
des critères économiques. En effet, les ménages de
classes moyennes favorisent l'émiettement en se
logeant de plus en plus loin dans les zones
périurbaines pour des raisons, essentiellement,
économiques. Eric Charmes partage cet avis. Le
périurbain est, pour lui, à l’inverse de l’étalement
urbain « Loin de l’étalement urbain dont on parle
souvent, la périurbanisation peut être décrite comme
un émiettement de la ville »[150].

Ce processus est discontinu, trois émiettement sont


recensés par Eric Charmes[150] : paysager, social (par
ségrégation) et administratif. Par ce triple
émiettement les communes deviennent des micro-
sociétés, un « club résidentiel » qu'il nomme effet de
« clubbisation ». Ces micro sociétés sont là en
consommateur et non en citoyens, elles cherchent à
préserver leur qualité de vie notamment par le biais
d'aménités (comme la présence d'espace vert). Il
s'opère une sélection des habitants par le revenu.

Les communes périurbaines seraient-elles devenues


ingouvernables? Selon Eric Charmes[150], il existe
coopérations et négociations entre clubs résidentiels
et pouvoirs métropolitains. Des instruments
spécifiques sont mis en place par les pouvoirs
publics de ces communes grâce à des règlements
d'urbanisation (notamment par le plan local
d'urbanisme, PLU) ou l'aménagement public
(transport, carte scolaire). Selon cet auteur, une
aspiration sociale doublée d'intérêts individuels aurait
vu le jour grâce à un effet de clientélisme.
Notes et références

Notes

1. Selon l'Agence européenne pour l'environnement,


l'étalement urbain se manifeste lorsque le taux de
changement d'occupation des terres excède le
taux de croissance de la population, autrement dit
quand, sur un territoire donné, la progression des
surfaces urbanisées excède celle de la
population. Référence : « L’étalement urbain en
Europe - un défi environnemental ignoré » (http://
www.eea.europa.eu/fr/pressroom/newsreleases/l
2019etalement-urbain-en-europe-un-defi-environn
emental-ignore)  [archive], sur Agence
européenne pour l'environnement, 13 avril 2011
(consulté le 1er février 2020).
2. On assiste durant la crise économique au début
des années 2010 à une diminution des primo-
accédants, les constructions neuves étant
souvent achetées par des couples désormais plus
âgés, ayant déjà des enfants. À l'inverse, des
personnes âgées achètent parfois après un
premier bien (appartement ou maison à étage) un
logement de plain-pied en lotissement.

Références

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janvier 2008, p. 7-18 (lire en ligne (http://www.ann
ales.org/re/2008/re49/Sainteny.pdf)  [archive]
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13 janvier 2016 (consulté le 20 septembre 2020).
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(http://www.ville-ouverte.com)  [archive]) dans
Sylvain Grisot, 2020, p. 158-161.
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fr/economie/article/2017/05/30/l-urbanisation-de
vore-de-nouveau-les-terres-agricoles-francaises_5
136027_3234.html)  [archive], Le Monde,
30 mai 2017.
5. Sylvain Grisot, 2020, p. 24 : (en 2010, cf.
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(géographes), Villes et campagnes en relations,
Regards croisés Nords-Suds, Paris, Karthala,
2017, 299 p., 24 cm (ISBN 978-2-8111-1869-3, lire
en ligne (https://journals.openedition.org/geocarr
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ps://www.google.com/maps/place/Levittown,+Pe
nnsylvanie,+%C3%89tats-Unis/@40.1575842,-74.8
898349,10679m/data=!3m2!1e3!4b1!4m5!3m4!1s
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Annexes

Articles connexes

Aménagement du territoire
Artificialisation
Banlieue
Cité-jardin
Densification urbaine
Développement durable
Edge city
Exode rural
Forêt urbaine
Lotissement
Mitage, distinct de l'habitat dispersé (de tradition
rurale, locale)
Mobilité spatiale
Nouvel urbanisme
Périurbanisation
Plan local d'urbanisme (PLU), successeur du plan
d'occupation des sols
Politique de la ville en France
Renouvellement urbain
Urbanisme aux États-Unis
Ville-dortoir
Ville durable
Ville satellite
Zone urbaine

Liens externes

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En ligne : présentation-entretien.

Vidéographie

[vidéo] « Le grand étalement de Paris en 50 secondes


(http://www.terraeco.net/Deux-siecles-d-etalement-
de-Paris,54567.html)  [archive] », sur terraeco.net,
7 avril 2014
Quelques autres grandes villes du monde
(Londres, São Paulo et Los Angeles) sont
également présentées. Travail réalisé par
l’université américaine Stern School of
Business.

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