Vous êtes sur la page 1sur 7

GÉOGRAPHIE :

THÈME 1 : LA MÉTROPOLISATION, UN PROCESSUS MONDIAL


DIFFÉRENCIÉ

CHAPITRE 2 : La métropolisation en France

0. INTRODUCTION :

La métropolisation (ou urbanisation) est une transformation importante et récente apparue au


XIXème siècle, date de la révolution industrielle marquée par une délétion de l'agriculture au
profit des activités industrielles. Ce phénomène est à l'origine au passage d'une population
rurale, agricole à une population urbaine, industrielle. En effet, avant le XIXème siècle, 20% de la
population française habitait en ville contre 80% aujourd'hui.
Mais ce n'est pas le seul facteur, car après la Seconde Guerre mondiale (1945), la France
change et commence à s'ouvrir vers l'extérieur (contact avec ses pays voisins) ce qui va
participer à sa mondialisation qui elle-même va provoquer le déplacement des populations
vers les côtes (littoralisation) ou dans les grandes villes (métropolisation) ou le long des fleuves.

Problématique : Quels sont les dynamiques et les contrastes du phénomène urbain en France, à
l'heure de la mondialisation ?

I. Une population citadine et inégalement répartie

A. une répartition inégale de la population

1) littoralisation et urbanisation des populations

Bien que la France soit le plus grand pays de l'UE (et le 2ème plus peuplé après l'Allemagne),
ses 67,8 millions d'habitants y sont mal répartis : on a une concentration de ces derniers sur les
littoraux, dans les grandes villes et dans les vallées fluviales. L'agglomération parisienne
regroupe par exemple 12,5 millions d'habitants (soit 18% de la population ou 1 français/5)
tandis que les zones montagneuses telles que la « diagonale du vide », le Massif Central, les
Alpes, les Pyrénées ou le Jura ont une densité de population avoisinant les 10 ou 30 hab/km2
alors que la densité moyenne française est d'environ 115 hab/km2. 2/3 du territoire n'est occupé
que par 10% de la population qui est donc littorale, urbaine et fluviale.

2) quels facteurs explicatifs ?

– facteur historique : « effet frontière »


Ce phénomène correspond au déplacement des populations vers le sud car au Moyen-âge
l'installation des villes près des frontières permettait de faciliter le commerce entre la France et
ses pays voisins de l'est.

– facteur industriel : révolution industrielle


Au XIXème siècle arrive en France l'industrialisation notamment dans le domaine du textile (tissu)
et de la sidérurgie (fer). Les usines textiles, ayant besoin de beaucoup de main d’œuvre,
s'installent dans les régions peuplées tandis que les usines sidérurgiques, ayant besoin de
charbon et de fer, s'installent dans les endroits où on peut en trouver. Ces usines offrant des
emplois, la population s'en rapproche.

– facteur urbain : le dynamisme des villes


Après la Seconde Guerre mondiale les villes du nord et de l'est perdent des habitants tandis
que celles du sud et de l'ouest en gagnent. Cette migration de la population est liée au cadre de
vie agréable des villes du sud et de l'ouest (héliotropisme) et à la crise des activités
industrielles des villes du nord qui souhaitent s’orienter dans le secteur tertiaire / secteur des
services (car l'exportation est moins chère) et licencient donc les travailleurs des usines ce qui
provoque du chômage et le départ de ces populations vers les villes du sud et de l'ouest,
dynamiques et avec des perspectives d'emploi.

B. une forte croissance urbaine

1) une croissance urbaine récente et inégale

Chronologie :
– 1800 : 10 à 15% de la population habite en ville
– XIXème – XXème siècle : début de la croissance urbaine
– 1926 : 50% de la population habite en ville et à la campagne
– aujourd'hui : + de 80% de la population habite en ville

Entre 1999 et 2007 (environ pour chaque %) :


– la population de Paris a augmenté de 7%
– la population de Marseille a augmenté de 16%
– la population de Lyon a augmenté de 12%
– la population de Strasbourg a augmenté de 5%
– la population de Montpellier a augmenté de 33%
– la population du Havre a diminué de 5%
– la population de Caen a diminué de 1%
On observe donc une croissance forte des populations des villes du sud et de l'ouest qui
prospèrent, contrairement aux villes du nord et de l'est qui stagnent ou ont une population en
baisse.

calcul d'un taux de croissance : ((pop de 2007 – pop de 1999) / pop de 2007) x100

2) des villes qui s'étendent

Les villes sont composées de plusieurs espaces :


– le centre-ville : on peut retrouver un quartier historique et un CBD (Central Business
District). Ils ont des fonctions résidentielle, politique / administrative, commerciale... On
observe une modernisation et une gentrification de cet espace qui peut néanmoins avoir
une poche de pauvreté.
– les banlieues : elles ont des fonctions résidentielles et commerciales mais sont en
général fracturées sur le plan spatial (pavillons / grands ensembles) et social
(populations aisées / pauvres). C'est dans cet espace que vit la plupart de la population
d'une ville car le prix de l'immobilier est moins cher que dans le centre-ville : c'est la
théorie de la distance au centre (= + on s'éloigne du centre-ville, + le prix de l'immobilier
est faible). Cette théorie a comme conséquence l'éloignement des habitants de leur lieu
de travail et provoque donc la hausse des migrations pendulaires (entre 1960 et 2019, la
distance parcourue pour aller travailler a été multipliée par 4 (de 3 à 13km)).

Les villes s'étendent de façon radio-concentrique (de tous les côtés en partant du centre) et
touchent les petites villes voisines ce qui en fait des agglomérations, un ensemble de
communes. Un ensemble de communes constitué d'un pôle urbain ET de communes
rurales est appelé aire urbaine. S'il on prend l’exemple de Paris, la ville en elle-même regroupe 2
millions d'habitants, l'agglomération parisienne en regroupe 10 millions (x5) et l'aire urbaine
12,5 millions (+ 2,5).

II. La métropolisation du territoire


A. le poids croissant de Paris

1) les aspects de la domination parisienne

Paris est une grande métropole mondiale faisant partie de l'AMM (Archipel Métropolitain
Mondial), un système regroupant les 3 mégalopoles mondiales ainsi que les grandes
métropoles des Pays du Nord. Elle est connectée à l'international par multiples moyens de
communications tels que des réseaux portuaires (HAROPA), des réseaux (auto)routiers et
des réseaux ferroviaires dirigés vers la France ou les pays étrangers, mais aussi des réseaux
aéroportuaires (Orly et Roissy) à partir desquels on peut aller presque partout dans le monde.
Cette domination écrasante de Paris sur les autres villes est appelée macrocéphalie urbaine
(ou hypertrophie).

Cette métropole rayonne à l'international de par sa présence dans de nombreux domaines :


● politique : national : Élysée (résidence du président) + Matignon (résidence du premier
ministre) = pouvoir exécutif et palais du Luxembourg (Sénat) + palais Bourbon (Assemblé
nationale) = pouvoir législatif
international : le président a une fonction diplomatique et siège à l'ONU
● économique : 1/3 de la richesse de la France est produite par Paris qui représente
également 5% de PIB de l'UE et 31% du PIB de la France. Cela est dû à l'installation des
sièges sociaux des grandes entreprises à Paris ou en Île-de-France, leur « maison mère ».
Ils sont implantés dans le quartier de La Défense (qui représente 10% du PIB national), à
proximité de Paris où on retrouve 1/3 des cadres (postes à responsabilités, activité tertiaire
supérieure).
● financière : Paris est la seule ville de France a posséder une bourse (bien que
dématérialisée), la Bourse de Paris, qui est une des plus importantes du monde. Elle
possède également des banques internationales (Crédit du Nord).
● culturelle : Paris est la ville la plus touristique du monde car elle possède un patrimoine
culturel attractif (le Louvre, Versailles, la Tour Eiffel...).
● éducatif : on retrouve ¼ des étudiants à Paris ce qui est lié à la présence de grands lycées
/ écoles / universités (Sciences Po Paris, HEC, école polytechnique...) à Paris ou aux
alentours (Paris-Saclay).
● international : Paris organise de grands événements ponctuels (JO) ou réguliers (fashion
week, congrès, salon de l'automobile...) et fait également partie de grandes organisations
internationales comme l'UNESCO (organisation des nations unies pour l'éducation la
science et la culture) une branche de l'ONU pour l'éducation ou encore l'OCDE
(organisation de coopération et de développement économique), qui s'occupent de créer
des études statistiques.

2) quels sont les facteurs de cette domination ?

– facteur historique : « tradition de centralisation de Paris »


Dès le XVIIème siècle on observe une centralisation du pouvoir à Paris. Sous la monarchie de Louis
XIV, il était concentré à Versailles où habitaient les ministres que le roi voulait surveiller. Pendant la
Révolution de 1789, les Montagnards faisaient partie d'un « parti » centralisateur. Pendant le Ier
Empire, Napoléon nommait des préfets pour faire appliquer les décisions de Paris à toute la
France.

– facteur économique : révolution industrielle


Comme les industries s'installaient où il y avait de la main d’œuvre, elles se sont concentrées à ou
près de Paris, ville déjà très peuplée. Ces industries attiraient alors de nouveaux habitants.

– facteur international : mondialisation


Après la Seconde Guerre mondiale, la France s'ouvre sur l'extérieur en échangeant avec les
autres pays. Paris fait alors des investissements dans les entreprises étrangères, développe ses
moyens de transport ainsi que ses infrastructures éducatives. Cela contribue alors à sa
métropolisation et à sa macrocéphalie urbaine.
B. le faible poids des villes de provinces

1) une hiérarchie très inégale

En France, on peut classer les villes en différentes catégories :


– grande métropole de rang 1 comme Paris qui domine.
– grandes métropoles régionales comme Marseille ou Lyon qui sont des villes de rang
secondaire, moins influentes et moins importantes que Paris. Ces villes peuvent
néanmoins s'imposer dans certains domaines tels que l'économie pour Lyon (siège
d’Interpol (organisation dont le but est de protéger les populations en traquant et arrêtant
les criminels par exemple), centre international de recherches sur le cancer...) ou le
commerce portuaire pour Marseille.
– métropoles émergentes comme Toulouse, Bordeaux, Nantes qui sont souvent des
capitales régionales du sud de la France. Elles sont en général très dynamiques dans le
secteur tertiaire et offre une perspective d'emploi importante, ce qui les rend attractives.
Elles peuvent être développées dans certains secteurs tels que le secteur industriel pour
Toulouse (Airbus, constructeur aéronautique avec des pièces importées de l'étranger). On
y retrouve aussi des grandes écoles formant des cadres.
– villes secondaires (les plus nombreuses) comme Brest, Cean, Le Havre qui ont un poids
démographique et un rôle économique faible. Leur population stagne ou est en baisse car
elles sont moins dynamiques que les villes du sud, leur activité industrielle étant en crise.

2) quelles perspectives de rééquilibrage ?

En 1947, la publication du livre « Paris et le désert français » par le géographe Jean-François


Gravier fait prendre conscience que la France est déséquilibrée et que Paris domine telle une
oasis au milieu d'un désert. L'État essaye alors de rééquilibrer la France par l'intermédiaire de
différentes décisions :
– 1956 : création de 22 régions auxquelles sont attribuées une capitale régionale censée
contrebalancer le poids de Paris. Inutile car ces régions sont des « coquilles vides », elles
ne font rien car n'ont pas de compétences dans le domaine politique.
– 1963 : création de 8 métropoles d'équilibre loin de Paris (Lille, Nancy/Metz, Strasbourg,
Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Nantes) vers lesquelles l’État va inciter les
entreprises à s'installer et qui font tenter de rééquilibrer le réseau urbain.
– dans le domaine éducatif, certaines écoles vont être obligées de quitter Paris ou de
créer des antennes locales dans les grandes et petites villes de France. C'est par
exemple le cas de l'ENA (école qui sélectionne et forme les hauts fonctionnaires de l'État
français) qui va se décentraliser en s'installant à Strasbourg.
– dans le domaine culturel, des grands musées vont ouvrir des antennes régionales
(comme le Louvre de Lens ou le Centre-Pompidou de Metz) afin d'y exposer les œuvres
qui ne sont pas à Paris ou alors d'en déplacer certaines.
– 1982 : l'État va décider de créer une politique de décentralisation dont le but serait de
donner plus de pouvoirs et plus de poids aux 22 régions. Avant cette date, il y avait un
préfet à la tête de chaque région et l'État s'occupait de tout le domaine éducatif (par
exemple) mais à partir de 1982 sont élus des conseillers régionaux qui ont plus de
compétences et donc plus de pouvoir dans le domaine éducatif (toujours par exemple).
Cette politique a permis d'atténuer mais pas de diminuer l'influence de Paris.

III. Des espaces à aménager

A. pourquoi et comment améliorer la ville ?

1) la ville, lieu de ségrégation et de fracture

Un quartier en difficulté est un quartier avec une population pauvre (d'après l'INSEE : la
population gagne 60% du revenu médian (50% de la population gagne plus que 1900€ et 50% de
la population gagne moins) c'est-à-dire environ 1000€. En France, on compte 14% de gens en
dessous du seuil de pauvreté monétaire mais dans certains quartiers il peut parfois avoir 18%
(voire 25%) de gens pauvres), monoparentale (un seul parent ce qui ne rapporte pas assez
d'argent), pas ou peu diplômée (75% de personnes sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au
bac contre 55% hors des ces quartiers), qui ne travaille pas (le taux de chômage est de 20%
(soit 2x plus élevé que la moyenne française) et peut parfois atteindre 50% pour les 16-25ans).
Pour déterminer si un quartier est en difficulté on peut également regarder le nombre de
personnes qui payent des impôts car les gens très pauvres sont parfois indemnisés (ils ne
payent pas d'impôts).

On remarque dans chaque ville une ségrégation socio-spatiale (sociale et spatiale) entre les
quartiers riches, transitionnels et pauvres. Même si ces derniers subissent des rénovations et
des réhabilitations conduisant à leur gentrification.

2) les politiques urbaines pour corriger cette ségrégation


→ quelles politiques ?

2000 : loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) dont le but est de développer la mixité
sociale (pauvre et riche dans le même quartier) en imposant un quota minimal de logements
sociaux de 20% (25% depuis 2013) de HLM qui devront donc être construits dans tous les
quartiers des villes de plus de 3500 habitants (dans le centre-ville et aux alentours).

1997 : loi ZFU (Zone Franche Urbaine) dont le but est de faire baisser le taux de chômage des
quartiers en difficultés et d'augmenter leur dynamisme en obligeant les entreprises à
employer les habitants de ces quartiers et en les exonérant (totalement ou partiellement), c'est-à-
dire qu'elles ne payeront pas, ou en tout cas moins, d'impôts.

2004 : création de l'agence ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) dont le but est
de changer l'aspect des quartiers défavorisés (souvent vieux, avec des grandes barres
d'immeubles) en détruisant les immeubles afin d'en construire des plus modernes, récents et
petits (pour se sentir plus proches de ses voisins) et en installant des espaces verts.

→ quels résultats ?

Ces politiques ont en partie réussi à améliorer le cadre de vie de ces quartiers mais n'ont pas
permis à y supprimer la ségrégation car certaines personnes partaient en laissant place à des
personnes encore plus pauvres (quartier paupérisé). De plus, certaines communes préfèrent
payer des « amendes » qu'installer des HLM.
Dans certaines villes on observe en plus la création de gated communities qui sont des quartiers
sécurisés pour riches, ce qui accentue la ségrégation socio-spatiale. C'est par exemple le cas
de Marseille qui compte 1/3 d'habitats fermés par des barrières (parfois surveillées par des
vigiles). Il arrive aussi que certaines routes soient entièrement privées, ne laissant même pas
passer les piétons ou les vélos. Si la ville laisse faire c'est parce que ce sont les propriétaires
qui s'occupent de ces routes et non plus la mairie. Elle tente néanmoins de rouvrir certaines
routes privées essentielles.

B. des espaces urbains en recomposition : des centre -villes transformés

1) des centre-villes gentrifiés


→ l'exemple des Docks au Havre

Le quartier de l'Eure, située au sud-ouest du centre-ville du Havre était au XXème siècle un


quartier portuaire (les Docks = centre de l'activité maritime) et industriel plutôt dévalorisé.
Aujourd'hui, l'activité portuaire s'est déplacée et l'activité industrielle quant à elle n'existe plus
(friche industrielle). Dès 1990, mais avec une accélération vers 2000-2005, la ville décide alors
de prendre exemple sur d'anciennes ville portuaires et industrielles étrangères (Bilbao, Liverpool,
Londres...) et de transformer / rénover ce quartier en lui attribuant un rôle résidentiel.
Dès 1990, la ville a donc fait installer des écoles telles que l'ISEL (école d'ingénieur) ou l'IUT
(Institut Universitaire de Technologie).
En 2002, on observe une réelle accélération du projet d'ensemble avec un développement des
logements, de l'activité tertiaire et des infrastructures. Des logements insalubres ou touchés
par la friche industrielle sont détruits puis reconstruits. En plus des infrastructures de loisirs
(piscine des Docks) et commerciales (centre commerciale Docks Vauban) construites, des écoles
(Marine Marchande, école de management...) s'installent dans ce quartier. La création d'un jardin
fluvial rend le cadre de vie du quartier agréable.
Cette réhabilitation du quartier est financée par la municipalité, par l'État, par l'ANRU (voir
III.A.2) et par des bailleurs sociaux (un organisme chargé de construire et gérer des logements
sociaux HLM).
Seulement cette amélioration a provoqué une gentrification du quartier, c'est-à-dire que la
rénovation des bâtiments et la construction d'infrastructures l'a rendu dynamique et a provoqué le
retour des classes moyennes. Mais cette transformation sociale a aussi provoqué la hausse du
prix de l'immobilier qui a été multiplié par 1,5 (1742€/m2 à 2628€/m2), entraînant un
changement de la composition sociale du quartier marqué par l'augmentation des cadres
(3,5% en 2006 à 10% en 2016), la diminution des ouvriers (46% en 2006 à 27% en 2016). La
population du quartier a elle-même augmenté de 52% entre 1999 et 2015 alors que celle du
centre-ville a diminué de 10% sur la même période.
La nouvelle dénomination du quartier, maintenant appelé « quartier Saint-Nicolas », a fait
polémique car certains habitants estimaient que la ville niait son passé ouvrier et son histoire
portuaire. Seulement l'identité du quartier est encore là, la ville ayant gardé les Docks
(réhabilitation), les bassins et les anciennes rails.

2) des centre-villes désertifiés

Dans les centre-villes de certaines villes on observe un taux de commerces vacants


relativement élevé (10% à Calais) à la différence des centre-villes des grandes métropoles,
dynamiques et attractives. La proportion de commerces vides est passée de 7% en 2012 à 12%
(voire 13,5% dans les petites villes) en 2018. Ce phénomène croissant est dû à la
périphérisation des activités commerciales avec l’essor des super et hyper marchés qui
s'installent en périphérie de la ville, où les terrains sont nombreux et peu chers. Il est aussi dû à
la périurbanisation des populations qui délaissent peu à peu les appartements de centre-ville
au détriment des maisons individuelles de campagne, calme et avec un jardin. Certains
équipements tels que les hôpitaux ou les cinémas suivent cette population et s'installent de plus
en plus loin du centre-ville. De plus l'accès en voiture au centre-ville est rendu difficile par la
piétonnisation des espaces et les places payantes et peu nombreuses.
Pour limiter le taux de commerces vacants / vides, les villes tentent de faciliter l'accès en
voiture en centre-ville (parking gratuit / remboursé), de développer les transports alternatifs
(vélo, tramway, bus...), de limiter la construction de centres commerciaux en périphéries et de
taxer les locaux vacants (???).
Dans les villes moyennes, villes qui souffrent le plus, on note 14% de vacance contre 5% de
vacance dans les grandes métropoles.

Vous aimerez peut-être aussi