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Les aires urbaines en

France

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3ème. Revenir à ma classe de 1re

Les aires urbaines en


France

FICHE DE COURS

Introduction :

Dans chaque ville, on peut voir de nombreux travaux


d’aménagement de lignes de bus, de métro, de
tramway en construction, de nouveaux immeubles et
parfois de nouveaux quartiers. En effet, la France est
un pays urbain. Cela signifie que la très grande
majorité des Français, plus de 85 %, vit en ville.

Ce poids immense de la ville face à la campagne


pose bien évidemment des problèmes
d’organisation. Ce chapitre va permettre d’étudier
quelles sont les caractéristiques de l’urbanisation
française et de présenter les principaux défis
auxquels sont soumises les villes.

Dans une première partie, nous présenterons et


localiserons les aires urbaines françaises en général ;
dans une seconde partie, nous étudierons
l’organisation des campagnes face à cette
urbanisation croissante et dans une dernière partie,
nous analyserons le cas du tramway à Montpellier.

Les aires urbaines en


1 France : présentation et
définitions

a. Définitions

Une aire urbaine est un ensemble composé de trois


espaces :

•1 une ville-centre, dans lequel se trouvent


les principaux services administratifs et
lieux de loisirs, et dans lequel vit une
population plutôt aisée ;

•2 la banlieue, espace résidentiel, qui sert


à loger les personnes travaillant dans la
ville-centre. Il faut noter que la ville-
centre, associée à la banlieue, forme un
pôle urbain ;

•3 la couronne périurbaine. C’est un


espace éloigné de la ville-centre, et qui
sert essentiellement aux activités
industrielles ou de transports (centres
commerciaux, aéroports).

Ce troisième espace, la couronne périurbaine,


connaît actuellement une profonde mutation. On
parle en effet de « périurbanisation ». Cela veut dire
que de plus en plus de personnes décident de quitter
la ville-centre et de s’installer à la périphérie des
villes, dans le but de vivre dans un environnement
plus rural.

➜ La périurbanisation génère un
phénomène de migrations pendulaires,
c’est-à-dire de déplacements quotidiens
entre le domicile et le lieu de travail.

La ville s’étend de plus en plus, grignotant sur son


passage l’espace rural : on parle d’étalement urbain.
La question est de savoir comment organiser cette
périurbanisation. Doit-on la stopper et privilégier la
rénovation des villes-centres ? Face à la pression
démographique, existe-t-il en réalité une autre
solution que l’étalement urbain ?

b. Localisation des aires urbaines

Les dix premières aires urbaines de France sont


Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Bordeaux, Nice,
Nantes, Rennes et Strasbourg.

Paris est la seule métropole de poids mondial. Lille,


Lyon et Marseille sont des métropoles de poids
européen et national, de même que Strasbourg, qui
est la capitale de l’Union européenne. Pour les six
autres, on parle de métropoles régionales, c’est-à-
dire que leur rayonnement ne dépasse pas le cadre
de leur région.

On voit alors le poids de Paris en France : comptant


presque douze millions d’habitants à elle seule, elle
concentre la majorité des services politiques,
économiques et administratifs. Il faut noter toutefois
que les autres aires urbaines sont très dynamiques et
que leur population ne cesse d’augmenter
rapidement.

Non seulement les villes s’étalent de plus en plus,


mais toutes ne possèdent pas la même importance. Il
existe des villes qui possèdent un pouvoir régional,
politique et économique bien supérieur à d’autres
villes moyennes. Ces grandes villes s’appellent des
métropoles et on parle même d’un phénomène de
« métropolisation ».

Définition

Métropole :

Une métropole est une grande ville à la


tête d’une aire urbaine.

Pour faire face à l’étalement urbain, une solution


mise en œuvre par l’État et les régions est justement
de développer et dynamiser les aires urbaines au
sein même des régions, afin d’éviter la concentration
de population autour d’une ou deux grandes villes
régionales.

Les espaces ruraux face


à l’urbanisation : le défi
2
du développement
durable

De nos jours, il est difficile de savoir où termine la


ville et où commence la campagne. Il existe
d’ailleurs plusieurs types d’espaces ruraux :

•1 les campagnes périurbaines. Il s’agit des


endroits situés à la périphérie des villes,
et qui concentrent les activités de
service. On y construit également des
logements. Ces campagnes sont le lieu
de départ des migrations pendulaires,
c’est-à-dire des déplacements
quotidiens d’une grande partie de la
population française, entre leur
domicile et leur lieu de travail,
généralement situé dans la ville-centre ;

•2 les campagnes dites dynamiques sont


les espaces qui développent de
nouvelles activités autour de la
campagne et de la ruralité. En attirant
les touristes, les campagnes mettent en
valeur leur patrimoine historique (par
exemple en Dordogne avec les grottes
préhistoriques) ou naturel
(aménagement des bords de rivière).
Certaines campagnes modernisent leurs
activités agricoles, soit en intensifiant la
production agroalimentaire à grande
échelle (par exemple les terrains
consacrés aux vignes) soit au contraire,
en développant un tourisme durable,
c’est-à-dire axé sur le respect de la
nature et de la production agricole. Il
existe une variété de possibilités pour
développer la vie à la campagne ;

•3 les campagnes dites « isolées ». Elles


sont toutefois de moins en moins
nombreuses. On y retrouve des régions
montagneuses dont l’accès est réduit
(Pyrénées, Massif central). Leur
population vieillit et décline en nombre,
et peu d’activités s’y développent.

Un exemple
3 d’aménagement urbain :
le tramway à Montpellier

Montpellier est une grande ville française, dont le


poids régional est de plus en plus important. Depuis
les années 1960, la population a augmenté de plus
de 50 %. C’est en conséquence que les communes
périurbaines voient donc leurs nombres d’habitants
augmenter rapidement. L’aire urbaine de
Montpellier s’est donc considérablement étalée. La
population est alors confrontée aux migrations
pendulaires et les axes de communications
traditionnels, comme les routes, ne sont désormais
plus suffisants.

Le tramway s’est alors imposé comme une décision


idéale, car il est non seulement sûr, rapide, mais
également discret (peu de bruit) et électrique, ce qui
permet de réduire la pollution. Par ailleurs, le
tramway privilégie l’intermodalité, c’est-à-dire la
connexion entre différents modes de transports. Une
personne arrivant d’une commune voisine peut ainsi
laisser sa voiture au parking et prendre le tramway
tout proche pour rejoindre son lieu de travail.

En même temps, les nouveaux quartiers desservis


par le tramway permettent de désengorger le
centre-ville, et de dynamiser certains secteurs qui
n’étaient pas desservis jusqu’alors et qui étaient
isolés. Certains quartiers, tels que le Petit-Bard, sont
alors rénovés, par la destruction de bâtiments
anciens (les grandes barres) et la construction de
résidences sociales ainsi que l’aménagement
d’espaces verts. Ainsi, on s’assure que tous les
Montpelliérains aient accès aux services proposés
par le centre-ville.

Conclusion :

La population française est urbaine à plus de 80 %.


L’aire urbaine parisienne est la plus dynamique, mais
les aires urbaines du sud et de l’ouest connaissent
une croissance sans précédent. Les villes françaises
s’étendent de plus en plus, grignotant sur leur
passage l’espace agricole, qu’il faut alors réorganiser
à son tour. Cette réorganisation des espaces urbains
et ruraux passe par le développement des réseaux
de transports, la rénovation des centres-villes, et
surtout par une politique de protection de
l’environnement active, qui permet non seulement
de développer le tourisme rural et redynamiser les
campagnes, mais aussi de mettre en place des
moyens de locomotion qui génèrent un peu moins
de pollution. Les défis de l’aménagement urbain
français sont donc nombreux.

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