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MIGUEL ATTIEH - S2S

Gustave Flaubert est un écrivain français talentueux du XIXe siècle. Étant


un excellent réaliste, il révolutionna l’écriture des romans réalistes à son
époque, et il fut nommé «le maître du réalisme», après sa publication de
Madame Bovary, qui suit l’évolution d’«Emma Bovary» , une jeune femme
noyée dans ses rêves, qui seront la cause de ses malheurs et des
malheurs des gens qui l’entourent. Dans ce texte romantique, extrait de
l’œuvre L’éducation sentimentale, Flaubert aborde l’histoire de «Frédéric
Moreau» , un bachelier de dix-huit ans qui, en allant à sa ville natale,
aperçoit «Madame Arnoux» et tombe profondément amoureux d’elle , or
cette femme est mariée à «Jacques Arnoux» , et a une petite fille âgée de
sept ans. Mais, cela changera-t-il le regard, que Frédéric porte sur
Madame Arnoux ? D’abord, nous étudierons les sentiments du jeune
bachelier, en analysant les émotions qui envahissent le texte et qui
pointent sans doute vers un registre lyrique bien romantique et sensible.
Ensuite en second lieu, nous considérerons les indices indiquant la
présence d’un coup de foudre entre ces deux individus avant l’arrivée de
Monsieur Arnoux.
Le narrateur étant extérieur au texte semble bien connaître son
personnage, Frédéric. Après avoir aperçu la belle femme, ce dernier a été
captivé, ensorcelé par sa présence sur le bateau et cela est souligné par
«ou du moins»(L2) suivie par «Il ne distingua personne» , son entourage
est totalement invisible, il ne voit qu’elle. La proposition subordonnée
relative «que lui envoyèrent ses yeux»(L3) appuie parfaitement l’idée
précédente, tout en étant le complément de l’antécédant «éblouissement».
Ces yeux sont comme un philtre, dont on peut être ensorcelé sans en
boire, le bachelier est sous le charme dès le début du texte. De plus,
Moreau n’est plus en contrôle de ses actions, ses sentiments sont en train
de le guider comme le montre l’adverbe «involontairement»(L4), après
avoir levé la tête, ses épaules se fléchissent incontrôlablement juste après
l’avoir vue bouger.
En effet, Frédéric se trouve à l’épicentre d’une tempête de sentiments, il ne
sait plus quoi ressentir, tout l’attire. Même en se plaçant plus loin, il ne peut
résister à la contempler, comme le dévoile la proposition subordonnée
circonstancielle «quand il se fut mis plus loin»(L4), suivie par sa principale
«il la regarda». En outre, le jeune ensorcelé veut à tout prix savoir tout ce
qui concerne cette femme, des choses que les couples partagent, ce qui a
été bien clair après la présence de la phrase interrogative «Quels étaient
son nom, sa demeure, sa vie, son passé ?»(L15) et la phrase qui la suit «Il
souhaitait connaître, les meubles de sa chambre»(L15-16), comme s’il était
son mari, or elle ne le connaît même pas. Ses sentiments ne s’arrêtent pas
là, il est en douleur émotionnelle, d’où le groupe nominal «une curiosité
douloureuse»(L18) le révèle, Frédéric la veut maintenant., il veut qu’elle
soit la sienne, cette envie est soulignée par l’hyperbole «la passion
physique même disparaissait sous une envie plus profonde»(L17-18), une
envie sans limite «Pas de limite» (L18).
Tous ses sentiments, ses émotions, ses envies apparaissent dans un texte
lyrique et bien romantique, où l’amour aveugle le cœur des personnages
ce qui se traduira sous forme de coup de foudre.

Cependant, après avoir éprouvé presque tous les sentiments


d’attachement et d’amour possibles, Frédéric découvre que Madame
Arnoux a en fait un enfant, ce qui est démontré par le groupe nominal «Une
Petite Fille»(L19), même pas si âgée, expliqué par le complément
circonstanciel de temps «Sept ans bientôt». Par contre, il semble s’en
ficher de cela «se réjouissait»(L22) et considéra cette information comme
étant une découverte et non pas une raison pour ne pas l’aimer, comme le
souligne la comparaison à la ligne 23 «comme s’il eût fait une découverte,
une acquisition».
En outre, le discours direct «Ma femme, es-tu prête ?»(L32) est un indice
bien clair que madame Arnoux est mariée.
En effet, la contemplation excessive tout au long du texte est un signe
d’amour bien intense, et d’idolâtrie, Monsieur Moreau n’hésite pas à
observer chaque minuscule détail. La description de la femme encadre
presque chaque paragraphe. Cependant les accumulations «son nez droit,
son menton, toute sa personne»(L8-9) ; «cette splendeur de sa peau
brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts»(L13-14),
présentent une description du portrait et du corps de la jeune femme.
Frédéric est obsédé, en plus il fait tout pour la contempler «il fit plusieurs
tours de droite et de gauche»(L10), il fit même attention à ses habits «un
long châle à bandes violettes»(L26).
Mais, finalement, leurs regards se connectent et leurs yeux se rencontrent
avant que ce moment ne soit gâché par l’arrivée de Jacques Arnoux.

En guise de conclusion, Frédéric Moreau est une victime du coup de


foudre, aveuglé par ses sentiments et ses émotions, il tombe amoureux
instantanément après avoir aperçu Madame Arnoux qui était assise sur un
banc, sur le bateau là où se trouve le jeune homme de dix-huit ans. Tous
ces éléments de romantismes rapportés par Gustave Flaubert forment un
texte lyrique à la perfection, formant un extrait comme parfait exemple du
coup de foudre ; une idolâtrie immédiate entre deux individus, qui n’est
autre que l’amour passionné qui n’apportera rien que le malheur. Le
bachelier tombe amoureux d’une femme qu’il ne connaît point, il est
aveuglé par sa beauté physique, par les éléments séduisants de son
physique.
L’homme est toujours en recherche de son autre moitié, mais faire comme
Frédéric est-elle la bonne façon de la trouver ? Rien ne l’arrête, l’amour est
le plus puissant dans cette situation. C’est peut-être la raison pour laquelle
Emma Bovary rêve autant dans Madame Bovary, peut-être elle recherche
son autre moitié dans les rêves…
La réalité n’est pas toujours la meilleure pour assouver nos besoins
romantiques, parfois il faut un peut rêver…

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