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INTRODUCTION

L es contemplations est un recueil de poésies écrit par Victor Hugo publié en 1856.
Il est composé de 158 poèmes rassemblés en six livre.
La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les poèmes les
plus anciens de ce recueil datent de 1830. Les contemplations est un recueil du
souvenir de l’amour ; de la joie mais aussi de la mort ; du deuil et même une certaine
foi mystique. Le souvenir surtout y prend place prépondérante puisque Hugo y
expérimente le genre de l’autobiographie versifiée. Ce recueil est également un
hommage à sa fille Léopoldine Hugo ; morte noyée dans la seine.

I. PRESENTATION DE L’AUTEUR
1. BIOGRAPHIE

V. Hugo occupe une place importante dans l’histoire littéraire de la France. Il


domine le XIXe siècle par la durée de sa vie et de sa carrière, la fécondité de son génie
et par la diversité de ses œuvres (poésie lyrique, satirique, drame en prose et en vers,
roman…). Né le 27 Février 1802 à Besançon et fils d’un général de Napoléon I, Hugo
fait ses études à Paris. En 1822, il épouse une amie d’enfance, Adèle Foucher, qui lui
donne quatre enfants. De tendance classique, il devient chef de file du romantisme.
En 1841, il est élu à l’académie française. Le poète sent le devoir de remplir une
mission. Il prit une part active aux débats politiques. En 1843, sa fille Léopoldine se
noie dans la Seine. Terrassé par la douleur, Hugo se refugie dans la politique.
Adversaire de Napoléon III, il doit s’exiler plusieurs fois et ne rentre en France qu’en
1870, après 17 années d’exil. A sa mort le 22 Mai 1885, la France lui fait ses obsèques
nationales et le conduit au Panthéon.

2. BIBLIOGRAPHIE

L’œuvre de V. Hugo est énorme et comprend une très grande variété de genres
et de sujets. Mais elle est avant tout poétique et sa poésie est essentiellement lyrique
et épique. Il est notamment l’auteur de « Notre Dame de Paris »(1831) ; « Ruy Blas
»(1838) ; « Les Châtiments » (1853) ; « Les Contemplations » (1856) ; « La Légende des
siècles » (1859-1863) ; « Les Misérables » (1862) ; « L’Art d’être grand-père » (1877).
De l’une à l’autre de ces publications, on constate évoluer ses idées, s’affirmer son
originalité et se confirmer sa conception de la poésie.

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II. RESUME DE L’ŒUVRE

Le livre s’organise en deux parties, autrefois et aujourd’hui, chaque partie


comprenant trois livre.la première a été écrite entre 1830 et1843, avant la mort de la
fille de Victor Hugo, Léopoldine. Le livre <<aurore>> traite des souvenirs du collège,
des premiers émois amoureux et des débuts littéraires. Dans <<l’âme en fleur>> il se
rappelle ses premiers amours et sa liaison avec Juliette Drouet. Dans <<les luttes et
les rêves>>il évoque sa pitié et la misère humaines aujourd’hui, écrit entre 1843 et
1855, Victor Hugo livre d’abord plusieurs poèmes classés dans « Pauca meae », il tente
de parlé a sa fille après sa mort. Dans le livre « en marche», le poète cherche de
nouvelle région de vivre. Dans « au bord de l’infini » il parle de ses certitudes, du
surnaturel. L’espoir l’emporte sur l’angoisse .enfin l’épilogue ‘’ a celle qui est restée en
France’’ est dédié a Léopoldine.

III. LES CONTEMPLATIONS DE VICTOR HUGO (JOURNAL INTIME)

Dans les contemplations, VICTOR HUGO dévoile sa propre vie.

1. SA JEUNESSE

Pendant sa jeunesse, HUGO évoque ses premiers émois d’adolescent, ses


souvenirs de collège, ses premiers luttes littéraire, ses impressions de promeneur
ému par la beauté de la nature ou spectacle bucolique. Victor Hugo s’y exprime le
plus souvent a la première personne et y évoque son expérience de la vie de la
poésie.

2. SES AMOURS

Les Contemplations d’Hugo sont d’abord un hymne à l’amour, un amour qui prend
différentes formes. Ce thème est traité en majorité dans les deux premiers livres.
D’abord il y a l’amour adolescent, dont les déceptions transpercent l’âme à la
puberté, mais dont les joies marquent l’esprit à jamais. Ici, il fait allusion à ses
amours de jeunesse. Il parle d’abord de Lise (dans le poème « Lise »), une jeune fille
de seize ans dont il était amoureux. Hugo se rappelle les stratégies qu’il avait
l’habitude de déployer pour rendre visite à sa bien-aimée, des enfantillages : « Pour
lui parler le soir plus à mon aise, / Moi, j’attendais que sa mère sortît ». Il parle
également de Rose (dans « Vieille Chanson du jeune temps »), une jeune femme de
vingt ans pour qui il éprouvait des sentiments. Pour les décrire il emploie les mots
« ange », « princesse », montrant combien il était fasciné par elles. Il les aimait d’un
amour enfantin, naïf et innocent. Remarquons également que ces deux jeunes filles
étaient plus âgées que lui, et chacune de quatre ans (Lise avait 16 ans et il en avait 12,
et Rose en avait 20 et lui 16).
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Il y a ensuite l’amour physique et passionnel qu’il expérimente lorsqu’il
devient plus âgé. Ici, Hugo fait référence à ses maîtresses dont Juliette Drouet, la plus
connue. Il décrit en quoi la passion amoureuse est une source de joie et de plaisirs. Sa
compréhension de l’amour est plus profonde que lorsqu’il était enfant : « L’amour fait
comprendre à l’âme, / L’univers, sombre et béni… » (« Aimons toujours ! aimons
encore ! »). L’auteur réalise la dépendance de l’homme à la femme qu’il aime : « Sans
toi, toute la nature / N’est plus qu’un cachot fermé, / Où je vais à l’aventure, / Pâle et
n’étant plus aimé. »(« Je respire où tu palpites »). Hugo ajoute même que la nature
créée par Dieu est facilitatrice de cet amour, car pour lui « Tout conjugue le verbe
aimer » (« Premier Mai ») ; la faune, la flore, les oiseaux, les fleurs – tout ce qui vit sur
terre chante les prodiges de l’amour, et incite l’homme à aimer et se faire aimer. C’est
ainsi qu’il encourage ses lecteurs : « Aimez, vous qui vivez ! », « Aimez-
vous ! »(« Crépuscule »).
Puis Hugo progresse vers un amour encore plus profond : l’amour d’un père
pour ses enfants. Ici, il fait allusion à ses deux filles, Léopoldine et Adèle (comme
l’indique le poème « Mes deux filles »). Elles sont le fruit de sa chair, et en tant que
père il les considère comme les plus belles femmes qu’il ait jamais vues : « L’une
pareille au cygne et l’autre à la colombe, / Belles, et toutes deux joyeuses, ô
douceur ! »(« Mes deux filles »).
Ainsi donc, Hugo traverse différentes étapes en amour, et à chacune d’elles, il
éprouve de la peine et de la joie. On se rend également compte que le thème de
l’amour a une évolution chronologique dans l’œuvre. Dans la première partie, Hugo
ressent l’amour à la manière d’un enfant, un amour candide et innocent. Ensuite,
dans le second, l’amour qu’il décrit ressemble plus à un amour adulte. Ceci marque
ainsi une transition entre deux âges, indiquant à chaque fois un certain niveau de
maturité, de croissance morale et de compréhension de la dynamique du monde et
des relations entre hommes et femmes. Puis cet amour prend une connotation plus
sombre et mélancolique lorsqu’il parle de l’amour des victimes et discute des thèmes
de la mort et de la perte à partir du troisième livre « Les Luttes et les Rêves

3. SON DEUIL

En réalité, Les Contemplations sont un hommage à Léopoldine Catherine


Hugo, fille aînée de l’écrivain. Par affection, il la surnommait « Didine » ou « Didi ».
Âgée de seulement 19 ans, Léopoldine meurt noyée (en compagnie de son époux) lors
d’un naufrage sur la Seine. Hugo n’apprendra son décès que cinq jours plus tard, et
cette tragédie eut un impact majeur sur sa carrière en tant qu’écrivain et dans toutes
les œuvres qu’il publia après la mort de sa fille. Cette tragédie lui a tout arraché ou
presque : sa joie de vivre, son inspiration en partie, sa passion. En l’honneur de sa fille
décédée, Hugo décide de faire un pèlerinage chaque année entre le Havre et
Villequier (village où elle est enterrée). C’est ainsi qu’il consacre à Léopoldine la
première œuvre qu’il écrit après sa mort : Les Contemplations. Bien que le roman
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tout entier ne soit pas fondé sur ce triste sujet, Hugo lui réserve cependant un livre
particulier, « Pauca Meae » (qui pourrait se traduire par « le peu de choses qu’il me
reste de ma fille » ou « le peu de choses que je pourrais lui donner »). Dans cette
partie du recueil, il relate surtout les souvenirs de sa vie aux côtés de Léopoldine
(dans les poèmes « Quand nous habitions tous ensemble » et « Ô Souvenirs !
Printemps ! Aurore ! »), Son pèlerinage annuel vers la tombe de sa fille (dans
« Demain dès l’aube » et « À Villequier »). Il consacre même un poème au défunt
époux de sa fille (« Charles Vacquerie ») bien qu’il se soit initialement opposé à leur
mariage, du fait du jeune âge de Léopoldine.

4. SON ENGAGEMENT SOCIAL ET POLITIQUE

Engagé en politique, il s’oppose à Napoléon III pour son coup d’État et sa prise
des pleins pouvoirs en 1851. Jusqu’à la proclamation de la Troisième République en
1870, il est exilé en Belgique, à Jersey puis à Guernesey, où il écrit beaucoup. De
retour en France, il est successivement député puis sénateur de la Seine et défend les
droits sociaux des français, s’orientant à gauche du paysage politique. Entre autres, il
se prononce en faveur de la paix, contre la peine de mort et dénonce les privilèges du
clergé. Son engagement contre la misère se retrouve dans de nombreux romans à
succès de l’écrivain, notamment Les Misérables.

CONCLUSION
En somme les contemplations sont donc un itinéraire moral et spirituel, qui
suit la trajectoire sans déclin d’un progrès : sensation, sentiment, pensée, qui est
traduit avec une remarquable richesse de tons et de mètre, faisant véritablement de
cette évocation de « l’existence humaine sortant d e l’énigme du berceau et
aboutissant a l’énigme du tombeau » .L’amour et la jeunesse sont aussi des thèmes
remarquables dans ce recueille.

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