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Cours privés Aïnoumady

excellence

Classe : TL2B professeur : M. Ndiaye

THÉME
LES DESTINEES D’ALFRED DE VIGNY
PLAN
INTRODUCTION
I. BIOGRAPHIE
II. RESUME
III. GENRE
IV. POEMES DE LA CONDITIONHUMAINE

CONCLUSION

Exposantes
ZEYNABOU THIONGANE

NDEYE NDOUMBE KELLY

MAME DIARRA NDIAYE

Année Scolaire : 2017-2018


INTRODUCTION

C'est un recueil de 11 poèmes philosophiques écrits entre 1838 et 1863. 6 poèmes paraissent,
pendant et après sa campagne académique, dans la Revue des deux Mondes et 11 poèmes au
total sont réunis dans le volume définitif sera publié après sa mort en 1864. Au fil des années,
non sans de longues parenthèses mais jusqu’aux derniers mois de sa vie, le poète travaille à un
recueil futur dont il revoit le plan à plusieurs reprises, encore que ce plan, aux yeux de
certains commentateurs, reste incertain. À sa mort, Vigny laisse donc une suite de textes qui,
touchant à des problèmes différents, ne sont pas liés entre eux de manière explicite et peuvent
être lus de multiples façons. Il est notamment possible de les relier aux champs
philosophiques traditionnels qu’ils abordent, avant de repérer les échos qu’ils ont suscités
depuis leur publication.

Les Destinées : poèmes philosophiques, est un recueil de poèmes philosophiques, lesquels


relèvent d’un genre ancien aux caractéristiques très variables. Ces poèmes ont été écrits
par Alfred de Vigny, entre 1838 et 1863. Six poèmes paraissent, pendant et après sa
campagne académique, dans la Revue des deux Mondes et onze au total sont réunis dans le
volume définitif publié à Paris en 1864. Au fil des années, non sans de longues parenthèses
mais jusqu’aux derniers mois de sa vie, le poète travaille à un recueil futur dont il revoit le
plan à plusieurs reprises, encore que ce plan, aux yeux de certains commentateurs, reste
incertain. À sa mort, Vigny laisse donc une suite de textes qui, touchant à des problèmes
différents, ne sont pas liés entre eux de manière explicite et peuvent être lus de multiples
façons. Il est notamment possible de les relier aux champs philosophiques traditionnels qu’ils
abordent, avant de repérer les échos qu’ils ont suscités depuis leur

I. BIOGRAPHIE
Alfred Victor, comte de Vigny est un écrivain, dramaturge et
poète français, né le 27 mars 1797 ou 7 Germinal An 5 à Loches
(Indre-et-Loire) et mort le 17 septembre 1863 à Paris, 8ème.

Figure du romantisme, contemporain de Victor Hugo et de


Lamartine – il fréquente le Cénacle – il écrit parallèlement à une
carrière militaire entamée en 1814 et publie ses premiers poèmes
en 1822. Avec la publication de « Cinq-Mars » en 1826, il
contribue au développement du roman historique français. Ses
traductions versifiées de Shakespeare s’inscrivent dans le drame
romantique, de même que sa pièce « Chatterton » (1835). Son
œuvre se caractérise par un pessimisme fondamental, et une vision désenchantée de la société.
Il développe à plusieurs reprises le thème du paria, incarné par le poète, le prophète, le noble,
Satan et le soldat. Sa poésie est empreinte d’un stoïcisme hautain, qui s’exprime en vers
denses et dépouillés, souvent riches en symboles, annonçant la modernité poétique de
Baudelaire, Verlaine et Mallarmé.

Alfred de Vigny naît à la fin du XVIIIe siècle, au sein d’une famille issue de la vieille
noblesse militaire. Après une vie de garnison monotone, où il passe quinze ans dans l’armée
sans combattre, il fréquente les milieux littéraires parisiens et notamment le cénacle
romantique de Victor Hugo. De 1822 à 1838, il écrit des poèmes, (« Poèmes antiques et
modernes »), des romans, (« Cinq-Mars », « Stello »), des drames (« La Maréchale d’Ancre »,
« Chatterton ») et des nouvelles, (« Servitude et grandeur militaires ») qui lui apportent la
célébrité. Après une rupture sentimentale avec Marie Dorval et la mort de sa mère, Alfred de
Vigny se retire au Maine-Giraud, son domaine situé en Charente. Il goûte la solitude et veille
auprès de sa femme malade et constamment alitée. De retour à Paris, il se mêle de nouveau à
la vie politique et littéraire. Il parvient en 1845 à se faire élire, à la cinquième tentative, à
l’Académie française. En revanche il échoue à la députation de Charente en 1848.

S’ensuivent vingt-cinq années durant lesquelles il vit presque reclus, dans sa tour d’ivoire du
Maine-Giraud, avec Mme de Vigny pour seule compagnie, venant rarement à Paris. Il écrit
peu, médite et lit beaucoup. Il décède d’un cancer de l’estomac, après une lente agonie qu’il
supporte avec patience et stoïcisme. Son recueil posthume « Les Destinées » est publié en
1864. Son Journal est révélé en 1867.

II. RESUME DU POEME


Les Destinées : poèmes philosophiques est une œuvre du poète, dramaturge et romancier
français Alfred de Vigny. Cet ouvrage fut publié à Paris aux éditions Michel Lévy frères en
1864, le volume définitif ayant paru à titre posthume. Tous ces poèmes sont de facture
classique, tous sont écrits en alexandrins.

Vigny aborde dans ce recueil les thèmes de la liberté et de la destinée, entremêlant ainsi la
force du destin et son influence sur la vie de l’individu qui doit devenir libre. Il montre que la
liberté et la destinée accompagnent l’individu tout au long de sa vie, et ces thèmes sont
abordés de deux manières: d’un point de vue poétique et d’un point de vue philosophique.

Le recueil s'ouvre avec le poème « Les Destinées » qui donne son titre au recueil. Il s’agit
d’une annonce des thèmes traités et de la manière dont ils seront traités dans les poèmes
suivants. L’épigraphe du poème affirme sobrement : « C'était écrit. Depuis le premier jour de
la création », propos qui dit assez la force de la destinée. Le poète pose ainsi le problème
principal de la condition humaine, qui se retrouve soumise à la destinée, dont le poids est trop
lourd pour que l’homme puisse s’en défaire et vivre libre. Le poète se pose donc la question
de la fatalité, qu’il décrit, et dont il indique qu’elle a toujours été ressentie par l’humanité,
depuis des siècles, dans toutes les civilisations humaines. Selon lui, la religion, notamment
chrétienne, en évoquant le message du Christ, n’a rien changé à la destinée. Le déterminisme
dont est victime l’homme reste le même.
Le second poème intitulé « La Maison du berger » comporte en guise d’épitaphe « À Eva »,
poème en réalité adressé à Marie Dorval, qui présente l’auteur sous la forme d’un poète et
d’un philosophe, et en cette qualité de penseur il ressent le devoir de guider les hommes vers
la liberté. Il se rend compte du mal social, abordé de façon philosophique, que vivent les
individus autour de lui. Conscient de la mission qui lui incombe, il l’accepte avec beaucoup
de sérieux et de solennité. Par ailleurs, ce poème est un réquisitoire contre le moyen de
transport en développement à l’époque, le chemin de fer, que l’auteur juge rétrograde.

Le poème suivant, « Les Oracles », aborde la question du mal social de façon plus politique.
Le poète y fustige vertement le régime parlementaire qu’il juge dévoyé, ainsi que la
monarchie de Juillet des années 1830. Selon lui elle est un échec, et il réfléchit aux
bouleversements amenés par les révolutions. Il cite les empereurs, les rois, le peuple, ainsi que
Cromwell à l’origine de la révolution en Angleterre deux siècles auparavant. Il déclame : « Et
nunc, / Reges mundi, nunc intelligite ! », soit « Et maintenant, / Les rois du monde,
maintenant vous devez comprendre ! »

« La Sauvage », poème suivant, aborde le thème de la civilisation. Le poète présente la


civilisation européenne, et l’oppose aux autres cultures. Il montre que les Européens, sous
couvert de la démocratie qu’ils jugeaient supérieure à tous les autres régimes, ont colonisé le
Nouveau Monde en justifiant leur acte par un processus de civilisation. Il ne porte aucun
jugement de valeur, et rejette toute supériorité du monde occidental, qui ne fonctionne selon
lui pas mieux que les pays dits moins développés. Cette analyse se fait au travers d’un
dialogue entre un Anglais et une Indienne ; l’Anglais, certain de la supériorité de la religion
chrétienne, espère convertir la jeune femme : « Sois donc notre convive, avec nous tu vivras, /
Poursuivit le jeune homme, et peut-être, chrétienne / Un jour, ma forte loi, femme, sera la
tienne ». Le poète y prône la tolérance et un certain rapprochement des valeurs.

Le poème suivant, « La Colère de Samson », aborde le thème de l’amour passionné et éternel.


« Et, plus ou moins, la Femme est toujours Dalila », dit le poète, reprenant un épisode de la
Bible à partir duquel il oppose un homme bon et une femme rusée qui profite de cet amour et
de cette bonté. La femme froide, rejetant toute idée de sentiment pour Samson, « incarne tout
ce qu’il y a d’angoissant dans l’amour ».

Le poème « La Mort du loup » traite du devoir, du pouvoir politique, ainsi que des tâches qui
en découlent pour bien administrer une nation, une communauté, et bien accomplir son rôle.
Le poète y décrit une chasse quelque peu irréaliste : les hommes chassent un loup dans une
forêt ; le loup est tué. Or ce loup était le chef de sa meute, et les membres de sa meute doivent
rester dignes, et continuer à vivre avec courage et honneur.

Le poème « La Flûte » traite du mal philosophique de la condition humaine. L’auteur


s’exprime en tant que philosophe et évoque l’âme, qui ne peut être libre selon lui tant qu’elle
reste enchaînée à un corps qui lui, est emprisonné. De fait, l’âme ne peut s’évader et se défaire
du poids de la destinée. Le corps est donc limité dans sa liberté, si on le compare à tout ce que
peut faire l’imaginaire de l’esprit.
Dans le poème « Le Mont des Oliviers », le poète aborde les thèmes de l'ignorance et du
doute, qui constituent les misères de la condition humaine. L’homme, si fort, si intelligent, si
instruit soit-il, ne pourra jamais connaître qu’une infime partie de son univers. C’est pourquoi
il doute. Ce poème constitue une méditation sur l’homme, seul face à ses questions, une
solitude essentielle dans laquelle il se trouve du fait de l’absence de réponse divine. Vigny,
loin de se morfondre sur cette situation, estime que l’homme doit rester indifférent, et vivre en
sachant qu’il en sait peu, préconisant un caractère hautain, afin de ne pas perdre la face dans
cette résignation amère.

Dans le poème « La Bouteille à la mer », le poète oppose à la résignation de certains autres


poèmes une certaine foi en l’homme. En effet, le poète semble indiquer un chemin salvateur,
plein de lumière, contrairement à ce qu’il décrit parfois. Cette lumière est celle de la science
et du progrès, permettant à l’humain d’avoir confiance en l’avenir, d’être serein.

Dans le poème « Wanda », Vigny montre que s’il a pu se montrer confiant et optimiste, le
chemin vers la lumière et le progrès ne sera pas aisé. Il décrit les résistances des systèmes
politiques tyranniques et injustes d’un point de vue social, ainsi que la force des préjugés, qui
constituent des obstacles sur la voie vers le progrès. Il vise plus particulièrement le sort
tragique de la famille Troubetzkoï, victime du despotisme tsariste. Le poète s’insurge contre
les dictatures, car outre les malheurs individuels qu’ils provoquent, ces régimes sont
coupables du crime suprême selon lui qu’est l’« attentat contre l’Esprit ».

« L’Esprit pur », clôturant ce recueil, est comme le testament de l’auteur. Il y laisse une
impression positive, expose ses idéaux. Il parle de la postérité et aimerait que son œuvre soit
lue plus tard, c’est tout ce qui lui importe, il en serait heureux : « Flots d'amis renaissants ! –
Puissent mes Destinées / Vous amener à moi, de dix en dix années / Attentifs à mon œuvre, et
pour moi c'est assez ! ».

III. GENRE
On a longtemps pensé et écrit que Vigny était l’inventeur du « poème philosophique » alors
qu’il n’en est rien : si l’auteur des Destinées a créé l’appellation, il n’a pas créé le genre.
Dominique Combe en fait remonter l’origine à Hésiode et aux présocratiques, avant de
montrer qu’on peut en repérer les manifestations, au fil des époques, jusqu’à nos jours. Après
avoir précisé quelques constantes nécessaires à l’appréhension du genre en question,
Dominique Combe souligne l’extrême souplesse de celui-ci : qu’il s’en réclame ou non, le
poète, sans être considéré comme un philosophe au sens strict du terme, a la possibilité de
modeler son œuvre selon sa personnalité et les buts qu’il vise. C’est notamment le cas,
au xixe siècle, de Lamartine et de Hugo.

Pour ce qui concerne Vigny, plus de dix ans avant la publication du recueil, en 1851, il
projette des « strophes de satire brûlantes et étincelantes ». Il tente également de remplir ce
rôle que le romantisme attribue au poète : celui d’un guide qui doit « éclairer l’humanité ».
Pour ce faire, il puise dans l’Antiquité, dans la Bible, dans son expérience, aussi bien que dans
l’actualité de son temps et en tire des symboles longuement médités. Ils sont introduits dans
des textes de longueur variable (de 70 à 336 vers), qui s’éloignent notablement de sa
production poétique antérieure : l’expression est beaucoup plus ramassée, l’emphase a été
bannie et le descriptif n’existe plus en tant que tel, chaque paysage devenant un acteur du
drame dont il est le théâtre.

Entre lyrisme et pragmatisme, faisant cohabiter réflexion et émotion, les poèmes


des Destinées, tous en alexandrins, abordent des questions qu’on pourrait qualifier
aujourd’hui d’existentielles, proposent des réponses, suggèrent des valeurs à quoi conformer
sa vie. Ils se caractérisent par des types de texte comme par des registres littéraires très variés.
Une telle variété, à quoi s’ajoute le talent de l’auteur, préserve le recueil de ce qu’il aurait pu
avoir de trop didactique. — Pour une analyse approfondie, on consultera l’article de François
Germain, dans l’édition de la Pléiade : il offre une approche à la fois moderne et sensible de la
poésie de Vigny

IV. POEMES DE LA CONDITION HUMAINE : LES


DESTINEES.
Le recueil s'ouvre tout naturellement avec le poème liminaire Les Destinées qui donne son
nom au recueil et qui porte en épigraphe "C'était écrit". Vigny pose le problème de la
condition humaine avec son fardeau de misère, est-elle inéluctablement soumise à une fatalité
qui interdit toute espérance et rend vain nos efforts ? Vient ensuite La Maison du berger, avec
en épitaphe A Eva (Marie Dorval) le philosophe sensible aux souffrances humaines se
reconnaît la mission de guider ses semblables. Tour à tour le mal social est envisagé dans les
problèmes de la Politique avec Les Oracles, un poème inédit qui flétrit le parlementarisme et
la monarchie de Juillet ou dans les races et la civilisation avec La Sauvage, ou dans l'amour
même avec La Colère de Samson ou dans les lourdes tâches du devoir avec La Mort du loup.
Vigny aborde ensuite le mal philosophique dans La Flûte, l'âme enchaînée au corps qui
paralyse ses élans, Le Mont des Oliviers, l'ignorance et le doute, misères de la condition
humaine. A la résignation ou à l'amertume qui dominent dans ces pièces s'oppose un Vigny
qui ouvre la route lumineuse, celle de la science, du progrès et affiche une robuste confiance
dans La Bouteille à la mer. Enfin, malgré la résistance des tyrannies et des préjugés
de Wanda, poème dénonçant la cruauté des tyrans, l'avenir radieux de l'humanité verra le
triomphe de L'Esprit pur, poème qui couronne le recueil et apparaît comme le testament
spirituel du poète glorieux et triomphant.

CONCLUSION
La poésie de Lamartine, la première qui fut débarrassée dans sa forme des
reliquats glacés de la poésie mondaine, précieuse et mythologique du siècle précédent, de ses
mièvres périphrases, la première qui alla d’instinct, par l’émotion, la vigueur, la pureté,
l’élévation du chant lyrique, à l’expression des thèmes de la fuite du temps, de la précarité des
mouvements du cœur, du vain et déchirant désir d’assurer aux passions d’une saison la
pérennité du souvenir, à l’expression la plus aiguë de la condition humaine, fut surtout
remarquable quand elle s’attacha, par des rythmes très souples et des harmonies suggestives,
par sa perfection musicale, à exprimer les plus intimes et les plus insaisissables nuances du
sentiment.

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