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Rousseau Pierre 1G6 21/11/23

Dissertation – Chapitre 2 de géographie

Sujet : Expliquer comment l’urbanisation de la France entraîne des recompositions spatiales à


différentes échelles et quelles sont ses limites.

L'urbanisation de la France est un phénomène complexe qui engendre des transformations notables à
diverses échelles. Une urbanisation rapide entraîne un accroissement de la population qui nécessite
une centralisation. Au cours de ce processus, cette dernière apparaît comme un moteur majeur,
apportant des avantages tout en suscitant des inconvénients. Cependant, cette urbanisation n'est pas
sans limites. Nous analyserons alors les recompositions spatiales découlant de l'urbanisation en
France, en se concentrant sur les avantages et les inconvénients de l’urbanisation, tout en explorant
les limites de ce processus.

La centralisation favorise avant tout la concentration des ressources financières, culturelles et


éducatives dans les grandes métropoles, telles que Paris ou Lille, stimulant ainsi le développement
économique et intellectuel, ainsi qu’un phénomène de métropolisation en France.

Les grandes villes bénéficient souvent d'infrastructures plus avancées, telles que des réseaux de
transport efficaces, des services de santé de qualité et des équipements culturels, renforçant
l'attraction de ces zones. Nous pouvons prendre comme exemple Paris, qui domine le réseau
métropolitain mondial, que ce soit graphiquement avec ses 12.6 millions d’habitants, ou
spatialement avec le grand nombre d’axes de transports. Le cas de Lille est aussi intéressant car la
ville est placée au centre des réseaux ferroviaires européens et possède une vie culturelle intense en
ayant été élue capitale mondiale du design en 2020.

Les centres urbains offrent une multitude d'opportunités d'emploi, attirant une main-d'œuvre
diversifiée et contribuant ainsi à la croissance économique. Nous pouvons citer le projet d’urbanisme
Euralille qui proposent 14 mille emplois, principalement dans les secteurs financiers, d’assurances, de
télécommunications et d’informatiques.

L’urbanisation entraîne souvent un exode rural, créant des déséquilibres spatiaux où les zones
rurales sont délaissées au profit des centres urbains, accentuant les disparités régionales. Les villes
moyennes sont alors confrontées aux problèmes de la désindustrialisation, de la dévitalisation
commerciale, ainsi que de la désertification. Ces villes ont subi la recomposition des moyens de l’Etat.
Cependant, après un engouement de plusieurs décennies d’une urbanisation rapide, la difficulté pour
les jeunes familles de vivre dans les métropoles a entraîné un retour dans ces villes moyennes pour
une meilleure qualité de vie. Ce processus a été accéléré par le Covid depuis 2020.

Les grandes villes font face à une pression constante sur leurs infrastructures, provoquant des
problèmes tels que la congestion routière, la saturation des transports en commun et une demande
accrue en logements.

Les coûts de la vie dans les grandes métropoles sont souvent élevés (11 mille euros du m² en
moyenne du logement à Paris), ce qui peut exclure certains individus de l'accès à des services
essentiels et à des opportunités économiques.
Les villes peuvent atteindre un point de saturation où la densité de population devient
problématique, affectant la qualité de vie et la viabilité des infrastructures existantes.

L'urbanisation intensive peut entraîner une dégradation de l'environnement, avec des conséquences
telles que la perte de biodiversité, la pollution de l'air et la destruction des espaces verts.

L'urbanisation peut également conduire à une exclusion sociale, où certaines communautés sont
marginalisées, accentuant les inégalités et les tensions sociales. Prenons l’exemple du département
de Seine Saint-Denis qui est le plus défavorisé et le plus pauvre de la France métropolitaine, avec le
plus de disparités sociales, pourtant proche de Paris.

En conclusion, l'urbanisation de la France génère des recompositions spatiales significatives, avec


l’urbanisation comme principal moteur. Les avantages de ce processus sont visibles à travers le
développement économique et culturel des grandes villes, telles que Paris ou Lille, mais les
inconvénients, tels que les disparités régionales et la pression sur les infrastructures, ne doivent pas
être négligés. De plus, les limites de l'urbanisation, comme la saturation des espaces urbains et la
dégradation de l'environnement, soulignent la nécessité d'une approche équilibrée pour garantir un
développement durable et inclusif.

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