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La métropolisation est-elle à la fois un phénomène de concentration et d’accentuation des

inégalités ? Votre réponse pourra souligner que la métropolisation se traduit par une concentration
des populations et des activités ainsi que par une augmentation des contrastes entre les territoires
aux différentes échelles.

Les métropoles permettent à un pays de jouer un rôle économique au niveau mondial. La


mondialisation des échanges est à l’origine de la métropolisation. Le phénomène de métropolisation
est définit comme « la concentration des activités et des pouvoirs dans quelques grandes villes ».
Les métropoles présentent de nombreux avantages et dynamise donc l’activité économique des
pays. Mais, la métropolisation ne serait-elle pas à la fois « un phénomène de concentration et
d’accentuation des inégalités ? »

De nos jours, plus de 50 % de la population mondiale est urbaine. Ce chiffre peut atteindre
les 100 % comme à Singapour (qui est une ville État). En France, ce chiffre s’élève à 75 % (répartit
sur 20 % du territoire français). La population mondiale se concentre donc essentiellement dans les
villes, essentiellement dans les métropoles.
Sous l’effet de la mondialisation, les centres de décisions, (de pouvoir), d’affaire, de
commerces, d’industrie, de finances, de culture et de loisir se sont concentrés dans certaines villes,
créant ainsi des métropoles.

A l’échelle mondiale, bien que la métropolisation s’étende et concerne aujourd’hui tous les
continents, elle est source d’inégalités entre les pays.
Au niveau de son organisation : les pays développés, la métropolisation est organisée et
dynamique, ce qui n’est pas le cas dans certains pays en voie de développement comme ceux
d’Afrique où l’organisation est anarchique, ceci à cause d’un manque de moyens financiers, et donc
moins dynamique ou moins concurrente. L’écart entre ces pays se creusent car pour faire face à la
concurrence mondiale, les métropoles doivent être dynamiques et innovantes. Améliorer ou créer de
nouvelles technologies demandent des investissements financiers et des savoir-faire que les pays en
voie de développement ne possèdent pas suffisamment. Il en est de même pour les infrastructures
liées aux transports ou au logement qui ont un coût très élevé.

A l’échelle nationale, les inégalités sont également accentuées entre les villes. Si nous
prenons l’exemple de Paris, capitale de la France, Préfecture, siège de l’Unesco et ville monde
(avec Londres, New-York et Tokyo), aucune autre métropole, et encore moins ville, n’est aussi bien
desservit que Paris en terme de transport. En effet, son réseau routier en forme d’étoile la relie à
l’ensemble des autres métropoles, son aéroport international la connectant aux autres métropoles
mondiales, son réseau ferroviaire… font de Paris la première métropole de France, et la
concurrencer est très difficile. En ce qui concerne les décisions, elle est le lieu où se prennent les
décisions nationales (assemblée nationale, sénat…), régional (préfecture) et mondial (ville monde et
siège de l’Unesco).

A l’échelle régionale, l’accentuation des inégalités se retrouvent. Outre les moyens de


transport plus réduit, voire inexistant dans certains pays,l’accès au savoir et à la culture est
également plus limité. En effet, il est parfois très compliqué, voire inenvisageable, pour la
population habitant loin d’une ville d’assister à des expositions ou des concerts, d’aller au cinéma
ou au théâtre, ou de faire des études supérieures. Pour ce dernier, il est encore difficile pour des
personnes issues de milieux sociaux modeste ou précaire d’accéder au baccalauréat, et cette
difficulté s’accentue en ce qui concerne les études post-bac.
Pour les personnes qui parviennent à surmonter ces difficultés, reste celle du financement
des études, et en particulier du logement.
Les technopoles qui regroupent des entreprises, des centres de formations (grandes écoles ou
universités) et des laboratoires de recherche, se situent dans les métropoles, là où les loyers sont très
élevés. En France, les bourses peuvent aider les étudiants, mais cela ne suffit pas toujours, ce uqi les
obligent à avoir un « job » à côté, délaissant ainsi leurs études. Ainsi, par manque de moyens
financiers et de transport, beaucoup trop de jeunes choisissent une formation de proximité,
renonçant à leur projet professionnel.
Mais le problème de financement du loyer ne concerne pas que les étudiants, les bidonvilles
en sont la preuve. En effet, les métropoles sont attractive, elles offrent des emplois. Oui mais il
s’agit d’emplois qui demandent des connaissances spécifiques, pointues. Ils concernent des postes
de cadres de la fonction métropolitaine supérieure (CFM). Ainsi, les personnes faiblement qualifiées
ou sans qualification ne trouvent pas d’emplois et se retrouvent sans logement. Ici, le cas le plus
marquant est pour nous celui de Mumbai. Surnommée « la New York de l’Inde » car elle est une
ville mondiale, elle est aussi surnommée « slumbai » car plus de 50 % de la population de Mumbai
vit dans des bidonvilles, les plus grands d’Asie. Elle accueille aussi la maison la plus chère du
monde… Nous pourrions voir également dans son surnom de « New-York de l’Inde » une autre
référence à cette ville des États-Unis d’Amérique : la gentrification. Les personnes pauvres sont
chassées de leurs habitations pour laisser place à des personnes beaucoup plus riches qui vont
réhabiliter les centres villes et en faire des quartiers plus chic.

Enfin, nous voyons une autre accentuation des inégalités. La pollution due à certaines
industries, mais surtout à l’utilisation massive des voitures, touche aussi bien les riches que les
pauvres. Aux États-Unis par exemple, les aires périurbaine hébergent des résidences pavillonnaires,
inaccessibles aux personnes en situation précaire ou modeste qui résident au centre ville, saturé par
la pollution. On retrouve ce même schéma dans d’autres pays comme le Mexique ou l’Inde, où, en
plus de ne pas avoir accès à l’électricité à l’eau potable ou à l’électricité, sans ramassage des
ordures, autrement dit avec un faible niveau d’hygiène en général, la pollution accentue les risques
sur la santé. Avec la pollution, nous pensons aux maladies pulmonaires. L’inégalité face aux soins
médicaux s’accentue encore plus. En France, même les personnes sans domicile fixe ont droit aux
soins médicaux gratuitement, ce qui est loin d’être le cas dans les autres pays, y compris dans les
pays développés. Les frais médicaux sont si élevés que, n’ayant pas d’assurance maladie, les
pauvres ne peuvent y avoir accès.

En conclusion, nous pouvons dire que la métropolisation est un phénomène de concentration


des populations et des activités qui accentuent les inégalités entre les pays, entre les métropoles,
entre les métropole et les autres villes, et entre les individus.

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