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Notre exposé va porter sur l’habitat illégal à Istanbul.

Istanbul se trouve en bordure


de la mer de Marmara et du détroit du Bosphore. Istanbul est la plus
grande agglomération du pays. En 2007, Istanbul compte environ 12,6 millions
d’habitant sur une superficie de 5000 km². Elle est aujourd'hui l'une des grandes
mégapoles du monde. En vingt ans, Istanbul s'est ouverte sur le reste de la planère
de manière exceptionnelle. Elle est la capitale économique et culturelle de la
Turquie, elle est également devenue un relais régional de la mondialisation, attirant à
la fois des populations de tous les bords comme les touristes, les migrants
internationaux ou bien les hommes d'affaires, mais également les investissements
d'entreprises étrangères. On remarque aussi un surcroît considérable des inégalités
et de la ségrégation socio-spatiale. Entre 1950 et 2000, la population urbaine est
multipliée par neuf, alors que la population d'Istanbul est multipliée par dix. En 1950,
la ville rassemblait 5,5% de la population du pays, elle en accumulait environ 15% en
2000.
La population de l'ensemble de l'agglomération stambouliote est estimée à
15 millions d'habitants en 2014, dont plus de la moitié vivrait dans un logement auto-
construit entrainant une forme d’illégalité. Ces habitats illégaux sont souvent
caractérisés par la pauvreté, la plupart du temps il s'agit d'une petite
pièce, potentiellement sans fenêtre ni pièce d’eau. Les maisons les plus pauvres
n'excède pas 10 m², certaines n’ont même pas un accès à un sol. Ces logements
sont construits principalement sur des terrains sans statut ou des terrains inoccupés
car ils sont marécageux ou insalubres ou squattés, avec des matériaux de
récupération : bois, tôles, bâches, ect....En général ils ne font pas partie de la ville
officielle. Ces habitats illégaux ont émergé aux alentours des grandes villes turques
dans les années 1940, dont Istanbul, on parle des gecekondus. Il s'agit d'un mot turc
qui signifie précisément « posé la nuit ». On retrouve alors de petites maisonnettes
construites précipitamment sans respect des normes d’urbanisme sur des endroits
qui sont en général en la possession de l'état. L'habitat illégal est lié
à l’industrialisation et à l’exode rural des années 1945-1985, on retrouve ainsi ses
habitats précaire proximité des usines et des axes de transport.

Notre dossier documentaire est composé de 7 documents, le premier document


est un tableau regroupant les grandes villes méditerranéennes et les quartiers
informelles, avec le nombre de population de l’agglomération des années 1990 et
2000, mais également les termes vernaculaires désignant ces quartiers et ces
pratiques illégales. Les statistiques viennent de Moriconi Ebrard, de 1993 et 2000. Le
document 2 est un schéma montrant l’illégalité et le dynamisme de l’extension
urbaine à Istanbul. Les sources des documents 1 et 2 viennent de "L'urbanisation
illégale dans les grandes villes méditerranéennes : consolidation d'une pratique
informelle", de Dorier-Apprill, Les très grandes villes dans le monde, en 2000, pages
105 à 132. Les documents 3 et 4 sont des photographies des Gecekondus, pour le
document 3 elle représente le quartier périphérique de Gülsuyu, sur la rive asiatique
district de Maltepe, tandis que pour le document 4 on a une photographie dans le
quartier plus central de Besiktas, les photographies viennent de Wikipédia. Le
document 5 est une photographie aérienne et un plan typologie des Gecekondus
dans le quartier de KaranfilKoy, district d'Akatlar, périphérie Nord d'Istanbul, la source
est wikimapia.org, datant de 2009. On a également deux extraits d'articles, le
document 6 a été publié dans Méditerranéennes, qui est une source de presse par
Stéphane Yerasimos en 1998, qui concerne le processus de formation d'un quartier
illégal à Istanbul. Le document 7 est un extrait de d’un article qui concerne
l’urbanisation illégale et les risques naturels, publié dans l’Agence France Presse, le
10 septembre 2009, qui est une source de presse.

On peut se demander en quoi l’habitat illégal dans une mégalopole comme


Istanbul, bien que proche des attributs urbains, fait-il de la Turquie un pays développé
avec des caractéristiques d’un pays en développement ou peu développé ?
Pour répondre à cette problématique, dans un premier temps nous allons étudier
les causes et les conséquences de ce phénomène puis dans un second temps nous
allons voir les solutions qui ont été apporté, et si elles ont été efficace ou non.

Dans les villes du Sud, on distingue une grande de diversité des banlieues comme en
Europe, notamment avec les batîs collectifs, des maisons individuelles, du mitages, et
du lotissement. On a une sorte de confrontation entre les périphéries légales, et bien
équipées et les périphéries illegales ou informelles, et donc qui sous-équipéen, c’est à
dire qu’elles sont mals desservies par les reseaux d’électricité, d’eau, de ramassages
des déchets… Quand on parle de périphéries illegales on fait reference aux habitats
illegales, il s’agit alors d’une construction effectué en dehors du cadre legal existant, soit
par une infraction, c’est à dire par une abcence de permis de construire, ou bien par un
abus de zone ou de norms, soit en profitant d’un flou juridique, c’est à dire par une
absence de réglementation. Il y a ainsi une difference avec les bidonvilles même s’il
s’agit également de construction illégale, les périphéries illegales ne sont pas forcément
des habitations précaires, souvent il s’agit de logement construit pour duré dans le
temps, comme on peut le voir avec le document 2, ces habitats ne sont pas pas
assimilable aux classiques bidonvilles, car ils sont structurés de bâtiments «en dur» qui
n’ont rien de précaire. Les quartiers illegals ne sont pas synonyme de quartier pauvre, la
plus part du temps ces quartiers illégaux on retrouve des personnes issus de la classe
Moyennes en phase d’ascension sociale, les personnes de la classe Populaire sont
générals dans des “taudis” du centre ou bien dans des logements sociaux planifiés.
Istanbul, est la ville qui a connu la plus forte croissance ces dernières années, et celle où
l’urbanisation illégale est problament la plus élévée. Nous allons comparer la population
de plusieurs grandes agglomérations avec la ville d’Istanbul. Le phénomène a pris une
abondance particulière au Caire où, dès la fin des années 1970, deux millions d’habitants
logeaient dans des zones illégales. Le Caire compte en 1990, 10 228 milliers d’habitant
dans les quartiers informels, tandis qu’en 2000 on n’en compte 11 6331. Au Maroc, un
tiers de la population de Casablanca envahit des zones non constructibles, Casablanca
compte en 1990, 2940 milliers habitants vivant dans des quartiers illégaux, en 2000 on
compte 3190 milliers habitant dans les Douars. En Algérie les douars ont évolué en des
villages-quartiers regroupant 400 000 bâtiments construits sans permis. En 2000, à
Alger, on remarque 2561 milliers d’habitants vivant dans les quartiers illégaux. La
propagation non réglementée est aussi visible dans la partie orientale de la
Méditerranée. En Turquie, dès 1995, l’habitat illégal regroupait 65 % des Stambouliotes.
L’agglomération d’Istanbul comptait en 1990, 7074 milliers de personnes vivant dans les
quartiers informels contre 9981 en 2000, dans la commune centre on compte 8793
milliers de personne vivant dans un quartier illégal. On remarque une concrète
augmentation de l’urbanisation à Istanbul, où on continue à construire 200 logements
illégaux par jour, en 1962 il y en avait 78 000, aujourd’hui on en recense plus de
500 000. Ainsi comme on peut le voir, après Le Caire, Istanbul est la deuxième plus
grande agglomération où il y a le plus de quartiers informels. L’agglomération de Damas,
qui est la capitale de la Syrie, compte en 1990, 1900 milliers de personnes qui vivent
dans des quartiers illégaux, en 2000 on compte 2605 milliers d’habitants. Tandis que
d’autres agglomérations comme Madrid compte 4566 milliers d’habitants en 2000. On
remarque ainsi au Sud comme au Nord, les villes méditerranéennes sont assiégées par
des périphéries bâtît de manière illégale.

La cause principale de cette hausse de quartiers illegals est dû à la forte croissance


démographique de la ville d’Istanbul. Comme on peut le voir Istanbul est sans doute la
ville qui reçoit un flux élévé de personne vivant dans des zones rurales, 47 % des
Stambouliotes n’étaient pas nés dans la ville en 1950, à comparer avec 63 % en 1990.
La ville est passée de 2 500 000 habitants en 1980 à 12 000 000 en 2006. Les nouveaux
habitants d’Istanbul sont des citadins de province, il n’y a de place que dans les
gecekondus. On remarque ainsi qu’entre les deux derniers recensements, la population
de Kagıthane, au nord de la Corne d’or, a acquérie 16 % de population en plus. Cette
augmentation de population urbaine découle d’initiatives individuelles, qui ne sont pas du
tout encadré. Les administrations municipales ont essayé de résoudre ce problème en
bloquant des loyers d’immeubles pour réfugié, c’est-à-dire qui sont destinées à l’origine
aux rapatriés de Turquie, et des habitations ouvrières, qui regroupaient seulement 5%
des nouveaux arrivant en ville. L’illégalité et l’auto-constructions apparaissent comme un
moyen de réponse à cette crise du logement dans une phase d’augmentation urbaine. A
Istanbul, de 60 % à 85 % des constructions de moins de vingt-cinq ans sont illégales. Ce
qui a entrainé à la disparition des habitations populaire, car pour fuir ces endroits, un
certain nombre de propriétaires ont débuté des restaurations onéreuses, accélérant la
gentrification des centres. La gentrification est un phénomène social qui se caractérise
par la transformation des habitants d’un quartier dont la catégorie sociale augmente,
c’est-à-dire la gentrification voit le profil social d’un lieu se modifier, s’embourgeoiser.
Comme on le voit avec le document 6, la croissance des quartiers illégaux est alimentée
par les migrations citadines du centre-périphérie mais également par les classes
moyennes, autant que les classes populaires. Le document 6, nous montre que la
population des Gecekondus ne sont pas des ruraux qui sont récemment arrivé de la
campagne, mais des migrants qui sont ancrés depuis un certain nombre d’années dans
la ville, et qui recherchent un logement meilleur. La croissance des quartiers illégaux est
nourrie par des migrations de citations et non de ruraux. L’absence de logement de
qualité est davantage plus un problème que l’absence de logement, les classes
moyennes sont à la recherche d’ascension sociale donc de meilleur logement. L’offre
locative privée est à un prix excessif, il y a donc un développement d’un marché parallèle
et informel pour l’accès au logement des classes moyennes et populaires. On a une
certaine absence ou une incapacité à mener, il est difficile pour les classes populaires de
se loger à bas coût dans la légalité. Cette situation désastreuse découle de conditions
d’accès au logement économique trop rigide, de scandales qui déteigne sur les
institutions de logements populaire, mais notamment de la mise en place d’une politique
de « laisser faire ». L’anomalie d’habitat social entraine cette « invasion » des
populations vers les périphéries, où l’urbanisation informelle a été rendu plus facile par la
présence de terrains aux statuts fonciers et juridiques flous. Si l’Etat est déficient, la
population quant à elle fait preuve d’une certaine ouverture d’esprit. Elle est forcée de
répondre par leurs propres méthodes au besoin de logement.

Il y a une certaine entraide de la population entre eux, entrainant ainsi une économie
considérable. L’économie est d’abord admise sur le prix d’achat d’un terrain
théoriquement agricole. Par la suite, les coûts de main-d’œuvre sont réduits fortement,
en cas d’auto-construction et, souvent, dans ces zones où il y a des économies
souterraines, les constructeurs embauchent des travailleurs non déclarés pour éviter de
payer des charges sociales. L’autofinancement est aussi la formalité, dans ces quartiers
où les propriétaires sont majoritaires. Mais les économies d’une vie ne suffiraient pas
assez pour acheter un terrain et des matériaux. Dans un certain nombre de zone sans
existence légale, le raccordement au tout-à-l’égout manque, sauf quelques rares cas, les
eaux usées sont répandues dans une rue. L’éclairage public n’est pas établi, le réseau
des transports publics, quand il y en a un, est radial, c’est-à-dire qu’il est conçu dans le
simple but de drainer la population vers les centres fonctionnels. Il n’y a pas assez
d’écoles, le commerce est pratiquement déplorable. Il y a une certaine absence
d’hôpitaux, de lieux de cultes, d’équipements culturels. Des zones et des communes,
pourtant agglomérées à de grandes et glorieuses cités, ne sont pas comparables à de
réels quartiers de ville, car elles sont dénuées de toute concentré urbaine et aucune
focalisation rationnelle ou sociale ne s’y avérait. Pour que ces espaces atteignent une
qualité urbaine contemporaine, ils devraient être doter d’infrastructures minimales qui
réclamerai des travaux de très grande étendue. Dans certaines zones déjà bâtît, évitant
ou en allongeant des réseaux. Quelquefois les quartiers sont dangereux car ils sont sur
des terrains qui sont en zones à risque, comme des pentes fortes, ou biens dans des
zones inondables comme on le voit avec le document 7. Comme on peut le voir avec le
document 3, qui est une photographie des Gecekondus dans le quartier périphérique de
Gülsuyu, sur la rive asiatique, le district de Maltepe, on remarque un mitage de la
campagne par les pavillons auto construits. On l’abus de zone de construction en
général qui s’effectue sur des terrains agricoles sans permis. L’abus de zone est le
premier type de paysage typique des quartiers illégaux récents situés en grande
périphérie. Ainsi, on voit un paysage désordonné entre la ville et la campagne, on peut
se demander où est la place de l’espace vert. A Istanbul, l’allongement illégale a détruit
le fragile maquis des « tepes », c’est-à-dire des collines. Les surfaces qui sont
illégalement construites interviennent entre les noyaux régularisés antérieurement.
Comme on le voit avec les deux photographies, on a plus qu’une densification du tissu
urbain, ce qui touche et modifie les espaces verts. La ville d’Istanbul diffuse d’habitat
individuel auto construits, de gros pavillons familiaux qui sont tous différents les uns des
autres. La ville est en continuellement chantier, comme on peut le voir dans le document
6, les maisons ne sont jamais terminées et elles sont perpétuellement complétés au fil de
l’accroissement de la famille. C’est-à-dire qu’on rajoute un étage quand un des enfants
se marient. Certaines des habitations ont des toits à pente de tuiles, tandis que d’autres
des toits en dalle de béton pour pouvoir pour la suite monter en hauteur, et d’autres sont
en train d’être bâti, il n’y a pas de crépis et les parpaings sont visibles. Le paysage
dépend énormément de la localisation et de l’âge du quartier, le paysage évolue au fil
des années vers plus de compacité. Comme on peut le voir dans le document 6, il y a
quatre phases : en premier lieu le lotissement, puis la construction, la légalisation, puis la
densification et l’équipement. Avec le document 4 qui est une photographie, où l’on
retrouve les "Gecekondus" dans le quartier plus central de Besiktas, on voit une
densification et une verticalisation des quartiers illégaux du centre. Ainsi on remarque
l’abus de norme à Besiktas, le paysage urbain est beaucoup plus dense. On à l’absence
d’espaces vert et des constructions sur des espaces difficiles comme les pentes. Il y a
une juxtaposition de petits immeubles collectifs de 4 à 6 étages. Il s’agit s’en doute de
maisons individuelles à l’origine, qui sont montées en hauteur, c’est une procédure
illégale de rajouter un étage sur une maison légale ou illégale… Souvent pour ce genre
de travaux, il faut faire appelle à une entreprise de bâtiment et non plus à l’entraide
familiale pour la construction car il s’agit de travaux difficiles. Comme on le voit avec le
document 6, les habitants de ces quartiers illégaux font appelles aux services d’un
entrepreneur pour la densification. Avec le document 5 qui une photographie aérienne et
un plan typologie des Gecekondus qui se situe dans le quartier de KaranfilKoy, qui est
dans le district d’Akatlar, dans la périphérie Nord d'Istanbul. On voit que les quartiers font
« tâches » dans le tissu urbain, les rues sont moins larges, et sur le plan typologie, on
voit qu’elles sont moins rectilignes que dans les quartiers voisins. La répartition est
largement moins régulière, les bâtiments sont le long des routes, on peut penser que les
routes ont été faites après la construction des bâtiments. La construction illégale apporte
des solutions qui sont immédiates aux habitants, mais elle entraine de très graves
problèmes aux municipalités qui cherchent à éradiquer ce phénomène. Nous allons donc
passer à notre deuxième partie, qui va porter sur les « solutions » trouvés et envisagé,
par l’Etat et par la ville d’Istanbul.

Les premiers Gecekondu de masse sont apparus à Istanbul dans la deuxième moitié
des années 1940. Comme on a pu le voir dans l’introduction, ce phénomène
d’urbanisation informelle date des années 1945-1985, il est dû à l’industrialisation. A
Istanbul, on retrouve les quartiers illégaux le long de la Corne d’Or et des rives de la mer
de Marmara au sud de l’autoroute E5, sur l’axe de Büyükdere et mais également sur les
rives du Bosphore. C’est en 1948, que les pouvoirs publics ont commencé à se poser la
question vis-à-vis de la légalisation de cette forme d’habitat. La loi de juin 1948, reconnait
que leur destruction ne peut avoir lieu sans grandes conséquences sociales et politique.
Le but premier de cette loi est donc de permettre aux personnes qui ont un revenu limité
de sortir de la précarité et de l’illégalité dans laquelle ils sont, en les faisant accéder à la
propriété, avec en contrepartie l’obligation d’améliorer leur habitation. Ainsi, si les
conditions ne sont pas respectées, les habitations devront être démolies. Le Gecekondu
a changé et a pris des formes multiples, pour une grande partie, ils n’ont rien à voir avec
les bidonvilles, comme on peut le voir avec le document 2, ainsi qu’avec les
photographies. Mais ils ressemblent plus à des villas ou des immeubles en béton
brusquement bâtis. Depuis les années 1950, le vieux centre et les quartiers résidentiels
qui date de la fin du 19ème et du début du 20ème perdent leur population graduellement, la
fonction résidentielle laisse place aux activités commerciales et aux bureaux, ainsi
qu’aux touristes. Les arrondissements centraux, comme par exemple Beyoğlu, incluent
de nombreux logements vacants. Ce changement est dû aux départs des populations les
plus aisées et par une fort dommage des anciennes constructions. Par ce fait les
quartiers anciens se sont-ils appauvris, accueillant de plus en plus de nouveaux
habitants dans des logements précaires. Depuis les années 1980, les pouvoirs publics,
que ce soit à l’échelle national ou au l’échelle local, ont tout fait que pour Istanbul se
retrouve au rang de métropole mondiale. Créée en 1984 par le gouvernement qui a
gratifié la ville d’une certaine marge d'autonomie et de ressources financières élevés.
Ainsi, dans les années 1980, la mise en place de politiques néo-libérales s'est jointe d’un
certains nombres d’investissements publics. La Mairie a développé une politique de
grands projets affecté par une certaine obsession de la mise aux normes et de la mise
en marque de la ville. En plus de cela, des infrastructures de transport ont donc été mise
en place, on a également la réhabilitation de la Corne d'Or, construction du second pont
sur le Bosphore… Ainsi, ces projets correspondent plutôt à une politique de marketing
urbain que à une vision globale de la ville. Les politiques mises en place dans les années
1990 ont essayé de rediriger une partie des investissements publics vers les quartiers
d'habitat précaire. Le plan d'aménagement général de 1995 avait pour but de faire
d'Istanbul un centre de congrès international, pour augmenter son potentiel touristique ou
de crée des infrastructures pour accueillir de grands événements sportifs ou culturels.
Dans les années 2000, cette politique s'est d’avantage consolidé avec un nombre
important de projets d'aménagement et une multiplication des grands événements. Les
projets qui sont mise en place notamment dans le domaine des transports, ont plus pour
but d’avoir un marketing urbain. Dans ce contexte, le marché immobilier a connu une
sorte de crise avec des valeurs foncières qui ont triplé entre 2001 et 2008.

Avec l'avancée de l'urbanisation, les vieux quartiers qui sont auto-construits en


général vont être légalisés grâce au pouvoir politique (comme nous le verrons dans la
troisième sous partie). Les lois et les amnisties qui avaient pour but de régler le problème
des gecekondus se sont accrus dans les années 1980. Les amnisties est un acte du
pouvoir législatif par lequel sont suspendues des sanctions. Elles ont pris la forme de
« titres de propriété provisoires » et de droits de construction d’étages supplémentaires,
elles ont également entrainé à la légalisation partielle de la propriété foncière dans de
nombreux quartiers spontanés et au remplacement progressif des gecekondus par des
immeubles en béton de 3 à 5 étages en moyenne. Les gecekondus sont aujourd’hui des
quartiers résiduels dans leur forme originelle, c’est-à-dire qu’ils sont définis par leurs
illégalité foncières et leur architecture dite « rurale ». Les quartiers auto-construits sont
largement légalisés, mais ils restent tout de même qualifiés de gecekondu , ce qui
désigne dorénavant le quartier dans son ensemble, mais ils sont vu comme des zones
d’habitat « illégales » de migrants « ruraux », pauvres et non-intégrés à la ville. Les
pouvoirs politiques, avec cette représentation collective mettent en place des « projets de
transformation urbaine » qui se sont multipliés depuis plusieurs années. Joignant ainsi
plusieurs acteurs comme la mairie d’Istanbul, la mairie d’arrondissement, l’administration
du logement de masse qui est liée au cabinet du Premier Ministre, de grands groupes de
construction et de petits entrepreneurs locaux. Ces acteurs participent à la détermination
de faire d’Istanbul une ville moderne et compétitive sur la scène internationale, en lui
attribuant des caractéristiques d’une « ville monde ». Ces aspirations internationales
s’expriment particulièrement par la « rénovation » des quartiers « illégaux » et
« dégradés » des centres historiques et des anciennes périphéries ouvrières. En réalité
le but est de détruire les logements déjà présents dans les quartiers des gecekondus,
pour les substituer par des tours de logements ou des opérations de standing incluant
des équipements commerciaux pour les habitants des classes plus aisés, la population
qui vivait à l’origine dans ces quartiers sont relogées dans des logements collectifs en
périphérie de la ville. Ce projet à débuté dans les années 1980, ce mouvement de
libéralisation de l’économie turque et du foncier urbain s’est hâté après la crise
économique de 2001 et avec l’institutionnalisation croissante de la politique de
transformation urbaine et du rôle de l’administration du logement de masse qui est liée
au cabinet du Premier Ministre, dans cette évolution. En réponse à ces projets, on voit
apparaitre un certain nombre de résistances locales qui sont ordonnées par des
associations de quartier et appuyé par des activistes et des universitaires étrangers aux
quartiers, sont apparu depuis quelques années, mais il y a également des
« plateformes » qui vise à les coordonner à l’échelle d’Istanbul ou d’un arrondissement.
Les politiques municipales en choisissant l’amnistie, ont abandonné l’idée de raser la
ville informelle. Celles-ci sont donc obliger de viabiliser des territoires abondamment
construits. Le surcoût est fortement élevé, d’autant que s’y ajoute fréquemment la
gestion de grandes catastrophes, car les terrains non constructibles assiégé par la ville
informelle sont fréquemment localisés en zones dangereuses, comme on peut le voir
dans le document 7. Les communes engagent un certain nombre de frais élevé pour des
quartiers qui vont leur amener aucune recette fiscale. Mais ce mouvement a aussi
encouragé les habitants à investir dans l’aménagement de leur quartier et à se mobiliser
pour qu’il soit pourvu de services de base comme l’eau courante, le gaz, l’électricité, les
routes et les transports.

Comme on peut le voir, ces constructions illégales, ne sont pas si informelles que ça,
ce phénomène devient tolérable par les pouvoirs publics, mais il y est également
encouragé. Les initiateurs des quartiers illégaux sont en général des entrepreneurs ou
bien des hommes politiques, et non des migrants individuels. Ce sont les seuls qui ont à
la capacité de se faire attribuer des terrains, par le biais de la corruption. Ils profitent ainsi
du flou juridique du statut foncier, qu’il peut y avoir. Les quartiers illégaux sont bâtis sur
des terrains communaux, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’appropriation privée. L’opération
de lotissement est très planifiée et non spontanée, comme on peut le voir avec le
document avec le document 6. On a la vente des lots à construire, puis à la moitié des
lots vendus on commence le chantier de construction de manière collective, ce qui
entraine un moyen de pression sur l’administration. L’opération de construction est très
planifiée et organisé, comme on peut le remarquer on est loin de l’image classique qu’on
à l’habitude de voir, c’est-à-dire de l’auto-construction qui est désordonnée. Certains
hommes politiques sont motivés par l’enrichissement et par le fait d’attiré de nouveaux
électeurs. Ils reçoivent souvent des pots de vins, comme on peut le voir dans le
document 6, mais il y a également l’enrichissement qui passe par les plus-values
immobilières. Dans le document 6 ,à la dernière ligne « mais le but de la réglementation
n’est pas d’être appliquée, mais de permettre à celui qui est chargé de l’appliquer à tous
les niveaux de monnayer sa transgression. », on remarque bien la volonté de certaines
personnes détenant le pouvoir politique de s’enrichir. La légalisation et l’équipement du
quartiers sont données en échanges du vote des habitants vivant dans ces quartiers
illégaux. Ce système en définitive arrange tout le monde, que ce soit la population qui
acquière un logement qui leur reviennent à un moindre coût, pour l’Etat et pour la
municipalité. Il y a une condamnation du système qui est vu de manières ironiques selon
les journalistes, comme on peut le voir donc le document 7.

Pour conclure, dans les gecekondu si dans les années 1960-1985 les formes
supérieures de constructions provenaient de la migration, aujourd’hui, ce n'est plus le
cas. La construction illégale est dominante mais dans la plus part des cas, la forme de
l'apartkondu , c’est-à-dire des immeubles à étages auto-construits, ou bien du villakondu,
c’est-à-dire les habitations qui sont individuelles auto-construite. Ces bâtiments sont
notamment d’avantage construits par des groupes ou coopératives de construction.
Aujourd'hui, ce sont sutout les migrants les plus pauvres, qui viennent en général du
Sud-Est, qui construisent des gecekondus, comme à Sarıyer, Gaziosmanpaşa, Ikitelli ou
encore Pendik. Ces habitations sont alors un habitat social des populations qui n'ont pas
les moyens d'accéder au marché légal par le prix des loyers, ou bien par le prix des
terrains qui sont beaucoup trop élevé. Ainsi, même si Istanbul est une des plus grandes
mégalopoles du monde, elle a néanmoins des caractéristiques que l’ont peu retrouvé
dans des pays qui sont en développement ou peu développé, du fait des habitats
illégaux. Ce qui fait « tâche » pour une aussi grande ville qu’Istanbul. On peut se
demander si dans l’avenir celle-ci va tout faire pour éradiquer ce phénomène, en
essayant d’aider au maximum ces individus qui n’ont pas les moyens de vivre dans la
légalité.
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