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Introduction
On peut dire que l’urbanisation ou encore la ville n’était pas quelque chose
d’inédit en Afrique noir après les indépendances car les territoires colonisés
avaient bénéficiés d’un héritage coloniale constitué de nombreuses villes
politique et économique parlant des villes politiques nous pouvons citer en autre
Ouagadougou Buea , Libreville , Kigali , Maputo et d’agissant des villes
économiques nous avons entre autres Douala Kribi pointe noire Bata
Franceville et bien d’autres Ceci du au nombreux activités économiques et
établissement politiques mis sur pied par les colons ceci attirait alors de
nombreuses populations et ouvrait la voix à l’urbanisation.
La ville de Dakar est une ville coloniale c’est le produit de la volonté du chef
d’état vient AURIOL qui en 1947, est le premier chef d’État français à se rendre
en visite officielle en Afrique noire14. À ce moment-là, Dakar compte environ
135 000 habitants. L'essor démographique engendre une pénurie de logements,
d'emplois et de matières premières. Le 26 août 1958 le général de Gaulle se rend
à son tour à Dakar où il est accueilli fraîchement par des manifestants réclamant
l’indépendance du pays15, qui se concrétisera deux ans plus tard. Dakar devient
d'abord la capitale de l'éphémère Fédération du Mali, puis celle de la République
du Sénégal le 4 avril 1960.Dans la foulée de la décolonisation, la Grande
Mosquée de Dakar est édifiée en 1964.En juin 1978, le siège de la Banque
centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) est transféré de Paris à
Dakar16.
- Buea
Se loger dans les villes africaines n’est pas une symétrie , la démographie
galopante a fini par y créer une prisée logement différemment perçue suivant les
villes considérées une décennie après les indépendances , les logements dans les
grandes villes d’Afrique de l’ouest et de l’est a été fait sans planification et de
façon hasardeuse sans un contrôle de régulation ce qui q entrainé la naissance
des logements non conformes par rapport aux réalités d’une ville
En 1993, une étude menée dans six grandes villes – Johannesburg, Le Cap,
Pretoria, Durban, Springs et Welkom [Palmer Développent Group, 1993] –
dénombrait presque autant de baraques (62283) que de maisons en dur (69052),
avec une moyenne de deux baraques par parcelle. On estimait à 55% la part des
locataires parmi les habitants des townships noirs dans toutes les grandes villes
du pays en 1993. Les enquêtes annuelles sur les ménages, si elles donnent des
résultats plus fluctuants du fait de la difficulté à évaluer le nombre de baraques
indiquent également un regain d’intérêt pour le logement locatif informel à la fin
des années quatre-vingt- La tentative d’éradication des baraques semble donc
achopper sur une difficulté structurelle : les baraques semblent se remplir au fur
et à mesure qu’elles se vident. Des enquêtes menées auprès des propriétaires-
bailleurs révèlent que la pression des civils et la solidarité populaire interdisent
en pratique de refuser un nouveau locataire quand une baraque se vide ou est
démontée [Morange, 2001]. L’éradication des backyard shacks relève donc
d’une entreprise herculéenne. Faute de pouvoir vider ce nouveau tonneau des
Danaïdes, les pouvoirs publics s’efforcent de le rendre à son invisibilité
politique première par un tour de passe-passe : ils annoncent sa prochaine
disparition en répétant qu’il n’y a pas de logement locatif informel en Afrique
du Sud puisqu’il va bientôt disparaître !
L’ un des problèmes majeurs dont fera face les états noirs africains au lendemain
des indépendances est le problème de transport, ceci du a une fonctionnement
anarchique de ce domaine et une évolution non règlementée des villes s’il faut
se pencher sur certaines villes africaines , À taille égale, les zones
métropolitaines d’Afrique subsaharienne présentent une densité démographique
inférieure à celles d’autres pays en développement, dans la mesure où elles
s’urbanisent en s’étendant vers l’extérieur. Entre 1965 et 1985, la zone
métropolitaine d’Accra a par exemple vu sa surface augmenter de 160 pour cent
(et sa zone bâtie passer de 133 à 344 kilomètres carrés entre 1990 et 2005),
tandis que sa population n’a augmenté que de 50 pour cent. Sur cette même
période, la zone métropolitaine d’Accra a même vu baisser d’environ 40 pour
cent sa densité de population moyenne en raison du plus faible taux de
croissance démographique enregistré à Accra même que dans le reste de la zone
métropolitaine13.Le centre des villes d’Afrique subsaharienne, même les plus
grandes, se caractérise souvent par la faible densité et par l’homogénéité des
logements. C’est en périphérie que s’installent généralement les populations
issues de l’exode rural, vivant à plusieurs générations dans des maisons
individuelles bâties sur des terrains « libres », à peu de frais et souvent
Prédominante en Afrique subsaharienne, l’économie informelle favorise en
outre la dispersion et la faible densité de l’emploi. On n’y trouve donc guère de
centres ni de corridors recevant une demande suffisante pour proposer des
services de transport express, puissants et performants, hormis quelques
exceptions géographiques (par ex. à Dakar, la capitale du Sénégal) ou
économiques (par ex. à Johannesburg ou Addis-Abeba, sièges de nombreuses
multinationales et organisations internationales).Or, la structure des réseaux
routiers en Afrique subsaharienne reflète généralement celle des villes. Parfois
traversées de bout en bout par de grands axes qui se coupent en deux ou trois
points centraux, les vastes zones métropolitaines sont généralement parcourues
d’axes intermédiaires plus étroits, tortueux, discontinus et distants les uns des
autres, auxquels sont mal reliées les nombreuses petites routes en terre battue
qui sillonnent les quartiers habités
3- Les problèmes d’infrastructure
Cependant, ce développement urbain n’a pas été aussi inclusif qu’on pourrait le
souhaiter, mais a conduit à la prolifération des bidonvilles, à la pauvreté urbaine
et à l’accroissement des inégalités (selon le groupe de la Banque africaine de
développement, les inégalités dans les villes africaines sont les deuxièmes plus
élevées au monde).
Les plans urbains sont précisément l’un des outils permettant de faire des villes
des communautés plus inclusives, sûres et durables. Et pour que les plans soient
efficaces à cet égard, les experts en urbanisme soutiennent depuis des décennies
qu’il faut s’éloigner de la méthode traditionnelle de planification a planification
urbaine de l’ère coloniale, qui est en partie responsable de la situation actuelle
en Afrique, était souvent basée sur une approche descendante, ascendante et sur
des « visions modernistes de futurs urbains utopiques ». Avec la fin du
colonialisme, cependant, divers plans directeurs pour les villes existantes ou
nouvelles ont été élaborés, avec la participation de nombreux techniciens et
acteurs internationaux.
Plus tard, dans les années 1980, les programmes d’ajustement structurel de la
Banque mondiale et du Fonds monétaire international ont prévalu, réduisant
l’activité de planification urbaine sur tout le continent. Puis, dans les années
1990, des agences internationales de développement telles que ONU-Habitat ont
introduit une planification urbaine plus stratégique et participative.
Enfin, au cours des deux premières décennies de notre siècle, on a assisté à une
forte résurgence de la planification globale en Afrique. L’urbanisme, réalisé
principalement par de grands cabinets internationaux d’architecture et de design,
consistait à dessiner des villes sur des « toiles vierges ». Et ces nouvelles villes
reflètent souvent les ambitions de certains politiciens, une classe moyenne en
expansion avec de nouvelles exigences en matière de style de vie, ou un intérêt
accru des investisseurs étrangers pour l’Afrique urbaine. La planification globale
des villes existantes est beaucoup plus complexe, car il n’y a pas de toile
blanche, mais un ensemble hétérogène d’acteurs et d’intérêts locaux et
internationaux. Agence japonaise de coopération internationale est un acteur
majeur, avec des plans directeurs pour des villes allant de Lilongwe au Caire. La
Singapourienne Urbana Juron est un autre acteur. Elle a remporté des contrats
ou préparé des plans directeurs urbains pour la capitale rwandaise, Kigali, et la
capitale burundaise, Bujumbura, entre autres. Les acteurs chinois ne sont pas
directement impliqués, mais ils ont un puissant effet d’exemplarité à travers
leurs villes planifiées. De grandes entreprises basées à Londres, New York,
Tokyo, Beyrouth, Dubaï, Le Caire et Johannesburg participent également à la
planification urbaine.
Les intérêts internationaux en matière de planification directrice peuvent être
aussi bien géopolitiques qu’économiques. Par exemple, ils peuvent être
poursuivis dans l’espoir que, lors de la préparation d’un plan d’urbanisme pour
une ville africaine, des opportunités d’investissement dans les infrastructures se
présenteront. Les acteurs nationaux et locaux ont des intérêts différents, même
s’il existe parfois des synergies avec les acteurs internationaux. En ce sens, ils
soutiennent la planification globale dans l’espoir, par exemple, d’obtenir des
investissements étrangers, de servir de médiateur dans des conflits locaux
difficiles, de gérer la croissance ou de définir l’ordre urbain.
La crise économique qui frappe de plein fouet l’Etat du Cameroun au milieu des
années 1980 l’amène à réduire de manière drastique les investissements et les
subventions dans le secteur urbain. Parvenant de moins en moins à satisfaire les
besoins croissants en matière de services et d’équipement engendrés par
l’urbanisation, le Cameroun comme bon nombre de pays africains a été obligé, à
la demande des bailleurs de fonds , d’infléchir sensiblement sa politique de
gestion urbaine . En matière d’habitat, la gestion administrative du marché
foncier et une subvention partielle du marché du logement par l’intermédiaire
des sociétés immobilières d’Etat et des banques de crédit immobilier ont pris fin.
Dans le cadre du programme d’ajustement structurel, le Cameroun s’est engagé,
à cesser d’imposer des tarifs subventionnés, à supprimer les déficits et les dettes,
à améliorer les performances des sociétés d’Etat concessionnaires des services
publiques. Ces mesures ont conduit de plus en plus à dégager les sociétés de la
tutelle de l’Etat, et pour ce faire à passer des conventions avec des partenaires
privés, nationaux ou étrangers.
Les états africains ont mis sur pied un ensemble de règles conventionnelles
visant à réguler les villes et palier aux différents problèmes d’urbanisation parmi
lesquelles la construction des logements sociaux afin de donner des habitats
digne de ce nom aux population et remédier aux problèmes de d’habitat car au
lendemain des indépendances , se loger est souvent un vrai casse-tête dans les
sociétés d’Afrique subsahariennes Les loyers sont de plus en plus élevés, même
loin du centre. À Brazzaville, un deux-pièces sans toilettes dans un quartier
populaire se louait 25 000 F CFA (53 euros) par mois, quand le salaire mensuel
moyen est de 75 000 F CFA environ. Pas facile non plus d’acheter une parcelle :
les prix flambent à cause de la spéculation foncière, qui rejette les pauvres en
périphérie. Pour résoudre ces problèmes, les pouvoirs publics proposent des
lotissements, avec l’octroi de parcelles à bâtir, ou le développement des parcs de
logements sociaux (qui avait été gelé ces dernières années à cause de la crise
économique des années 1990 et de l’endettement des États). Ainsi, les
programmes de logements dits économiques fleurissent un peu partout depuis
2000 : projet des « 10 000 logements sociaux » au Burkina, chantiers de l’État
équato-guinéen à Malabo et à Bata…
Néanmoins, la plupart des projets réalisés au cours de ces vingt années n’ont pas
produit un résultat assez satisfaisant. Le modèle reste la maison, et non
l’appartement, lui-même construit en duplex dans des immeubles de deux ou
trois étages maximum. Ce qui favorise l’extension horizontale au lieu de
densifier l’espace bâti. « Pour beaucoup d’Africains, même en ville, la
concession – terrain et maison – doit ressembler au village », précise un
urbaniste congolais. Alors la ville s’étend plus vite que les équipements et les
aménagements.
Conclusion